- Une passanteEsprit éclairé
Ce fil étant remonté par une autre discussion, j'en profite donc pour signaler qu'il y a dorénavant des instructions officielles, parues au BO en 2021, pour les élèves souhaitant se faire appeler par un autre prénom que le leur : BO ici
La responsabilité revient à l'administration qui, après un dialogue avec la famille, peut modifier le prénom d'usage sur Pronote, évitant ainsi aux enseignants une responsabilité qu'ils n'ont pas à gérer (que ce soit en acceptant ou en refusant d'appeler l'élève par le prénom qu'il souhaite).
La responsabilité revient à l'administration qui, après un dialogue avec la famille, peut modifier le prénom d'usage sur Pronote, évitant ainsi aux enseignants une responsabilité qu'ils n'ont pas à gérer (que ce soit en acceptant ou en refusant d'appeler l'élève par le prénom qu'il souhaite).
- Cléopatra2Guide spirituel
Cela permet effectivement à l'enseignant de savoir quoi faire. Il faut en revanche inciter les élèves à en parler avec leur famille, et ça n'est pas toujours gagné.
- nonoHabitué du forum
Bonsoir,Une passante a écrit:Ce fil étant remonté par une autre discussion, j'en profite donc pour signaler qu'il y a dorénavant des instructions officielles, parues au BO en 2021, pour les élèves souhaitant se faire appeler par un autre prénom que le leur : BO ici
La responsabilité revient à l'administration qui, après un dialogue avec la famille, peut modifier le prénom d'usage sur Pronote, évitant ainsi aux enseignants une responsabilité qu'ils n'ont pas à gérer (que ce soit en acceptant ou en refusant d'appeler l'élève par le prénom qu'il souhaite).
J'ai vu la CPE aujourd'hui qui, avec l'accord des parents, demandera le changement du prénom sur Pronote.
L'élève en question est très jeune et aura 15 ans en décembre.
J'avoue que cela me soulage et ce sera plus clair pour tout le monde. C'est un très beau prénom, rare, que je n'avais jamais rencontré avant.
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Prof en LP
- lene75Prophète
Et que se passe-t-il quand l'administration n'a pas tranché et qu'en plus la réponse des parents, qu'on sait être opposés au changement de genre, est, en substance : "On n'en peut plus de ces histoires, faites ce que vous voulez et fichez-nous la paix", réponse que pour ma part j'ai du mal à considérer comme un accord autre qu’extorqué à force de harceler les gens ? J'ai été confrontée à la situation l'an dernier, et la "solution" de l'administration a été de laisser chaque prof faire ce qu'il lui semblait le plus adéquat.
- glucheNiveau 10
Oui, les instructions officielles ne règlent pas tout... Sans doute faut-il veiller aussi à se couvrir en tant que professeur et faire des choix en équipe quand même et en dialoguant avec l'élève. Je me souviens d'un collègue qui avait proposé... de ne plus appeler l'élève! Je n'avais pas pensé au nom de famille mais pourquoi pas après tout.lene75 a écrit:Et que se passe-t-il quand l'administration n'a pas tranché et qu'en plus la réponse des parents, qu'on sait être opposés au changement de genre, est, en substance : "On n'en peut plus de ces histoires, faites ce que vous voulez et fichez-nous la paix", réponse que pour ma part j'ai du mal à considérer comme un accord autre qu’extorqué à force de harceler les gens ? J'ai été confrontée à la situation l'an dernier, et la "solution" de l'administration a été de laisser chaque prof faire ce qu'il lui semblait le plus adéquat.
- Spoiler:
- Je ne sais pas si vous constatez comme moi que les cas sont très majoritairement des jeunes filles et en tant que femme / féministe, ça m'interroge beaucoup...
- lene75Prophète
Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AlgernonNiveau 6
Ne plus appeler l'élève ? Sérieusement, quelle horreur.
Pourquoi ne pas le mettre dans un placard tant qu'à faire ?
Et je ne vois pas le problème à ce qu'il y ait des hommes trans, en particulier en tant que féministe.
Pourquoi ne pas le mettre dans un placard tant qu'à faire ?
Et je ne vois pas le problème à ce qu'il y ait des hommes trans, en particulier en tant que féministe.
- JennyMédiateur
Algernon a écrit:Ne plus appeler l'élève ? Sérieusement, quelle horreur.
Pourquoi ne pas le mettre dans un placard tant qu'à faire ?
+1, c’est horrible comme idée.
- ZybulkaHabitué du forum
Une ressource intéressante sur le sujet :
https://chrysalide-asso.fr/droits-des-eleves-trans/
Avec un guide plus complet ici :
https://chrysalide-asso.fr/wp-content/uploads/2023/01/Chrysalide-Guide11.pdf
A savoir, la circulaire qui est évoquée plus haut était au début ultraprogressiste pour les droits des élèves trans, elle avait été conçue suite à un véritable partenariat avec les assos, et puis Blanquer a fourré son nez là-dedans et a voulu déwokiser tout ça, d'où l'apparition de la mention sur l'accord des parents pour le changement de nom, qui n'y figurait pas à l'origine... Perso, je respecte le souhait de l'élève, et on a de bons arguments, y compris sur le plan légal, pour aller dans ce sens.
https://chrysalide-asso.fr/droits-des-eleves-trans/
Avec un guide plus complet ici :
https://chrysalide-asso.fr/wp-content/uploads/2023/01/Chrysalide-Guide11.pdf
A savoir, la circulaire qui est évoquée plus haut était au début ultraprogressiste pour les droits des élèves trans, elle avait été conçue suite à un véritable partenariat avec les assos, et puis Blanquer a fourré son nez là-dedans et a voulu déwokiser tout ça, d'où l'apparition de la mention sur l'accord des parents pour le changement de nom, qui n'y figurait pas à l'origine... Perso, je respecte le souhait de l'élève, et on a de bons arguments, y compris sur le plan légal, pour aller dans ce sens.
- JennyMédiateur
J’ai eu la même info que toi sur l’écriture de cette circulaire.
Merci pour les liens.
Merci pour les liens.
- mathmaxExpert spécialisé
Jenny a écrit:Algernon a écrit:Ne plus appeler l'élève ? Sérieusement, quelle horreur.
Pourquoi ne pas le mettre dans un placard tant qu'à faire ?
+1, c’est horrible comme idée.
Je pense que le collègue voulait dire ne plus ”nommer” l’élève, pas ne plus lui adresser le parole ! Cela n’a rien d’horrible.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- JennyMédiateur
L’appeler « machin », « toi là bas » ? Il y a bien des moments où on nomme ses élèves.
- mathmaxExpert spécialisé
Comme je mets très longtemps à retenir les noms et qu’en cas de grande fatigue ils m’échappent, il m’arrive d’interroger un élève ou de lui donner la parole simplement en le regardant et lui disant ”je t’écoute”.
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Albert Einstein
- ZybulkaHabitué du forum
C'est horrible à partir du moment où c'est ciblé (et pour le coup ça tombe sous le coup de la loi). En revanche, veiller à moins mettre en avant le prénom et le genre des élèves en général peut être un levier intéressant. Je m'y essaie un peu dans les bulletins (parce qu'on sait que selon que c'est "il" ou "elle" / "Rachida" ou "Françoise", malheureusement le regard ne sera pas forcément le même...), et aussi dans les couloirs (pour éviter le "hé, les filles !" qui a tendance à réduire à l'identité de genre voire à l'essentialiser (quand c'est suivi de "on arrête de bavarder !"...).mathmax a écrit:Je pense que le collègue voulait dire ne plus ”nommer” l’élève, pas ne plus lui adresser le parole ! Cela n’a rien d’horrible.
- lene75Prophète
Ça me paraît bien compliqué de ne pas nommer un élève et de supprimer toutes les tournures de phrases qui supposent un accord.
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- Panta RheiExpert
A partir de quel âge avez-vous eu à faire à ce genre de choses?
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- MoonchildSage
lene75 a écrit:Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
J'ai entendu récemment que les demandes de transitions sont stables chez les jeunes garçons mais explosent chez les jeunes filles ; une explication proposée à cette évolution était que, souvent, il ne s'agissait pas d'un trouble du genre au sens strict mais que l'accès généralisé dès le jeune âge à des modèles pornographiques violents et dégradants pour les femmes poussait un certain nombre de filles à rejeter la condition féminine par crainte/refus du modèle de sexualité exposé. L'hypothèse ne m'a pas semblé absurde et suggère qu'il conviendrait de rester prudent face aux demandes de transitions des adolescents.
- pseudo-intelloSage
Possible. Une copine, prof en LP, a une petite flopée d'élèves transgenres, et elle me dit que bien souvent, ce sont des jeunes filles qui ont vécu des violences très en rapport avec le fait qu'elles étaient des filles (des viols, généralement), et qui demandaient à se genrer garçon. Comme toi, je trouve que ça incite à la prudence.
Le seul élève trans que j'ai eu dans mes classes a été trans même pas un an, avant de comprendre qu'il était tout simplement gay, et a retrouvé son identité de garçon un tout petit peu efféminé et pote avec les filles... après, dans mon collège, j'ai l'impression que les intolérants envers tout ce qui ne rentre pas dans les cases classiques est surtout masculine, ce qui peut expliquer en partie les amitiés féminines de tout garçon pas trop viril.
Le seul élève trans que j'ai eu dans mes classes a été trans même pas un an, avant de comprendre qu'il était tout simplement gay, et a retrouvé son identité de garçon un tout petit peu efféminé et pote avec les filles... après, dans mon collège, j'ai l'impression que les intolérants envers tout ce qui ne rentre pas dans les cases classiques est surtout masculine, ce qui peut expliquer en partie les amitiés féminines de tout garçon pas trop viril.
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Moonchild a écrit:lene75 a écrit:Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
J'ai entendu récemment que les demandes de transitions sont stables chez les jeunes garçons mais explosent chez les jeunes filles ; une explication proposée à cette évolution était que, souvent, il ne s'agissait pas d'un trouble du genre au sens strict mais que l'accès généralisé dès le jeune âge à des modèles pornographiques violents et dégradants pour les femmes poussait un certain nombre de filles à rejeter la condition féminine par crainte/refus du modèle de sexualité exposé. L'hypothèse ne m'a pas semblé absurde et suggère qu'il conviendrait de rester prudent face aux demandes de transitions des adolescents.
Il y a un article assez riche sur le sujet ici : https://blogs.mediapart.fr/claire-vandendriessche/blog/021022/pourquoi-y-t-il-de-plus-en-plus-de-transitions-masculinisantes-chez-les-jeunes
- JennyMédiateur
Intéressant, merci.
L’article rappelle aussi quelques chiffres :
Prévenir systématiquement la famille et avoir besoin de son accord pour appeler ces jeunes par un autre prénom, est-ce vraiment une bonne idée ?
L’article rappelle aussi quelques chiffres :
La famille est en effet un des tous premiers lieux de pouvoir où s'exerce cette rectification des rôles de genre.
Les résultats de cette enquête permettent d'identifier que 60,9% des répondant·e·s trans ont subi des violences, physiques, sexuelles et/ou psychologiques, de la part de membres de leur famille, contre 44,9% des répondant·e·s lesbiennes, gays, bies, cisgenres.
Cette transphobie spécifique dans le milieu familial explique en grande partie la perte du soutien affectif subie par les jeunes personnes trans, et le départ du domicile parental en raison de conflit :
21,9% des répondant·e·s trans ont en effet quitté le domicile parental suite à un conflit, pour 10,4% des répondant·e·s LGB cisgenres.
Prévenir systématiquement la famille et avoir besoin de son accord pour appeler ces jeunes par un autre prénom, est-ce vraiment une bonne idée ?
- NihtFidèle du forum
RGD a écrit:Moonchild a écrit:lene75 a écrit:Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
J'ai entendu récemment que les demandes de transitions sont stables chez les jeunes garçons mais explosent chez les jeunes filles ; une explication proposée à cette évolution était que, souvent, il ne s'agissait pas d'un trouble du genre au sens strict mais que l'accès généralisé dès le jeune âge à des modèles pornographiques violents et dégradants pour les femmes poussait un certain nombre de filles à rejeter la condition féminine par crainte/refus du modèle de sexualité exposé. L'hypothèse ne m'a pas semblé absurde et suggère qu'il conviendrait de rester prudent face aux demandes de transitions des adolescents.
Il y a un article assez riche sur le sujet ici : https://blogs.mediapart.fr/claire-vandendriessche/blog/021022/pourquoi-y-t-il-de-plus-en-plus-de-transitions-masculinisantes-chez-les-jeunes
Merci beaucoup pour cet article, très intéressant.
Pourrait-on changer le titre de ce sujet ? Il me semble participer à la transphobie. Penserait-on poser la question "homosexuel, quelle réaction?", "juif, quelle réaction?" ?
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Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- HonchampDoyen
Niht a écrit:RGD a écrit:Moonchild a écrit:lene75 a écrit:Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
J'ai entendu récemment que les demandes de transitions sont stables chez les jeunes garçons mais explosent chez les jeunes filles ; une explication proposée à cette évolution était que, souvent, il ne s'agissait pas d'un trouble du genre au sens strict mais que l'accès généralisé dès le jeune âge à des modèles pornographiques violents et dégradants pour les femmes poussait un certain nombre de filles à rejeter la condition féminine par crainte/refus du modèle de sexualité exposé. L'hypothèse ne m'a pas semblé absurde et suggère qu'il conviendrait de rester prudent face aux demandes de transitions des adolescents.
Il y a un article assez riche sur le sujet ici : https://blogs.mediapart.fr/claire-vandendriessche/blog/021022/pourquoi-y-t-il-de-plus-en-plus-de-transitions-masculinisantes-chez-les-jeunes
Merci beaucoup pour cet article, très intéressant.
Pourrait-on changer le titre de ce sujet ? Il me semble participer à la transphobie. Penserait-on poser la question "homosexuel, quelle réaction?", "juif, quelle réaction?" ?
Pour dire quoi, à la place ?
Propose quelque chose qui ne te heurterait pas, mais il faut bien essayer de nommer les occurrences dont il est question.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- DanskaProphète
Niht a écrit:RGD a écrit:Moonchild a écrit:lene75 a écrit:Je n'ai effectivement jamais eu de transition garçon --> fille. C'est toujours fille --> garçon. Je l'interprétais autrement : ça me paraît beaucoup plus difficile à assumer pour un garçon vis-à-vis des autres. Il me semble que je changement est plus facilement accepté pour les filles, de même qu’être un "garçon manqué" est socialement valorisé alors qu’être "efféminé" est socialement dévalorisé. Cela dit du coup je te rejoins : être un garçon est socialement valorisé dans tous les cas.
J'ai entendu récemment que les demandes de transitions sont stables chez les jeunes garçons mais explosent chez les jeunes filles ; une explication proposée à cette évolution était que, souvent, il ne s'agissait pas d'un trouble du genre au sens strict mais que l'accès généralisé dès le jeune âge à des modèles pornographiques violents et dégradants pour les femmes poussait un certain nombre de filles à rejeter la condition féminine par crainte/refus du modèle de sexualité exposé. L'hypothèse ne m'a pas semblé absurde et suggère qu'il conviendrait de rester prudent face aux demandes de transitions des adolescents.
Il y a un article assez riche sur le sujet ici : https://blogs.mediapart.fr/claire-vandendriessche/blog/021022/pourquoi-y-t-il-de-plus-en-plus-de-transitions-masculinisantes-chez-les-jeunes
Merci beaucoup pour cet article, très intéressant.
Pourrait-on changer le titre de ce sujet ? Il me semble participer à la transphobie. Penserait-on poser la question "homosexuel, quelle réaction?", "juif, quelle réaction?" ?
Sauf qu'un élève juif ou homo, en général, ne demande rien de particulier (qu'on l'appelle par un autre prénom par exemple). Je ne vois pas trop à quoi on pourrait réagir...
À la rigueur le topic pourrait s'intituler "un élève transgenre demande à être appelé par un autre prénom que le sien, quelle réaction ?", ce serait plus proche de la réalité.
- EdithWGrand sage
La case « autre » a été rajoutée par la CDE du lycée de mes filles en face de « genre » sur le questionnaire destiné aux parents (évaluation de l’établissement), cela ne serait pas à ce jour un « sujet » dans l’établissement (300 élèves, statistiquement en effet ça se conçoit), mais « c’est une possibilité et mieux vaut être prêts ». Les autres parents ont fait une drôle de tête (au sens où ils ne s’étaient jamais posé la question, pas par homophobie - quel mot générique utiliser pour ça ?), j’ai trouvé ça très positif et dans la ligne de l’ouverture et du sens du dialogue de la CDE. Mes enfants sont totalement à l’aise avec cette question, pour elles, on peut se sentir fille, garçon, « rien », aimer les filles, les garçons, les deux, aucun… malheureusement beaucoup de petits mots blessants fusent dans notre coin très conservateur où les filles deviennent coiffeuse ou infirmière et les garçons agriculteur ou menuisier. Imaginez ce que subit le seul garçon en formation petite enfance. Il y a encore du boulot! Mais je partage votre questionnement sur la façon de gérer ça au quotidien, sans stigmatiser ni blesser. Pas simple.
- CasparProphète
Transphobie plutôt qu'homophobie.
- mathmaxExpert spécialisé
Je comprends bien, et partage, le désir de se montrer ouvert d’esprit et de ne pas prendre le risque d’être blessant ou maltraitant avec nos élèves, mais quelque chose me gêne quant à l’attitude adoptée par certains envers les parents. Si le comportement, transphobe ou homophobe, de certains parents met en danger la santé mentale de leurs enfants, notre devoir n’est-il pas de faire un signalement auprès des services sociaux ? Si ce n’est pas le cas, il me paraît tout à fait justifié de requérir l’accord parental pour ce qui concerne le prénom et le genre des enfants mineurs. Bien sûr un enfant a droit à un jardin secret, ses parents n’ont pas à être au courant de sa vie sentimentale s’il ne le souhaite pas, mais la manière dont il se nomme dans la société est bien de leur responsabilité.
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