- IridianeFidèle du forum
valle a écrit:De changement de prénom d'usage, je veux dire.
Je pense que c'est assez clair. Une chose est "la liste dit X mais en fait l'on m'appelle Y". Une autre c'est "Je souhaiterais désormais être Y".
Quel est le problème ? Peut être que tous ses camarades l’appellent déjà Y ! C’est impossible à vérifier.
- valleExpert spécialisé
Il n'y a pas de problème ! Quel est le problème ?Iridiane a écrit:valle a écrit:De changement de prénom d'usage, je veux dire.
Je pense que c'est assez clair. Une chose est "la liste dit X mais en fait l'on m'appelle Y". Une autre c'est "Je souhaiterais désormais être Y".
Quel est le problème ? Peut être que tous ses camarades l’appellent déjà Y ! C’est impossible à vérifier.
- IridianeFidèle du forum
Oui en effet il n’y en a pas, du coup quand un ou unetelle vient me voir en me demandant de l’appeler Y, je ne me pose pas la question de savoir si tout le monde l’appelle ou non comme ça, et je le fais.
- JennyMédiateur
De toute façon, même s'il y a revirement (ce qui peut arriver, pas tant par effet de mode, mais parce qu'on est face à des adolescents qui se cherchent parfois), je ne vois pas très bien ce qui est irrémédiable quand on parle d'un changement de pronom et/ou de prénom.
- IridianeFidèle du forum
Jenny a écrit:De toute façon, même s'il y a revirement (ce qui peut arriver, pas tant par effet de mode, mais parce qu'on est face à des adolescents qui se cherchent parfois), je ne vois pas très bien ce qui est irrémédiable quand on parle d'un changement de pronom et/ou de prénom.
Exactement. C’était le sens de mon propos lorsque je disais plus haut qu’il n’y avait que très peu d’enjeu.
- JennyMédiateur
Et contrairement à ce qu’on peut parfois lire et entendre, une opération pour une transition est extrêmement difficile à obtenir a fortiori pour des mineurs. Sans un suivi très sérieux, c’est impossible.
- pseudo-intelloSage
Je pense qu'il faut distinguer deux cas de figure :Jenny a écrit:Qui te dit que les collègues ne s’assurent pas du suivi ?
Je n’ai jamais vu « d’effet de mode » concernant les élèves transgenres. La vérité, c’est que c’est dur et que des élèves en transition sont extrêmement suivis médicalement et psychologiquement. On ne change pas de sexe d’un claquement de doigt.
- l'élève trans accompagné, suivi psychologiquement, etc.
- l’élève qui est tombé sur des groupes Facebook ou autres et qui, tout seul, pense prendre en charge sa transition, un peu à la sauvage, sans accompagnement , et là, impossible de savoir si l'élève est trans ou s'il est juste influencé par quelques groupes allumés, puisque les algorithmes ne sont pas faits pour classer les résultats de requête par pertinence réelle, mais par nombre de clics (c'est pour ça que longtemps, quand on tapait "avortement" dans la barre google, on tombait sur un site prolife avant le vrai site d'info).
Dans un cas, ma foi, si les parents sont OK, que le psy est derrière, pas de souci. Dans l'autre cas, il y a potentiellement mise en danger de l'adolescent. Je pense que la plupart des groupes sur le net sont bienveillants, mais il y a des groupuscules d'allumés de la mèche. Je me souviens, par exemple, de post d'invectives de trans lesbiennes qui s'en prenaient avec véhémence aux lesbiennes, sur le mode "vous êtes méchantes, vous ne voulez pas coucher avec nous parce qu'on a un zizi, alors qu'on est des femmes malgré notre zizi, et que c'est quand même pas le zizi qui compte", ou de jeunes adultes malmenés pas ses groupes dès qu'ils ont fait part de leur intention de détransitionner.
... bon, après, c'est pareil pour tout. Si demain mon même se met à me causer dieu et Jésus, je vais commencer par ouvrir l'oil pour vérifier que les gens avec qui ils fraient sont des chrétiens normaux et pas des intégristes, ou encore des ressortissants de sectes christianisantes cheloues.
Elle parlait d'élève adopté. Les parents des enfants choisissent leurs prénoms. Certains adoptants gardent le prénom d'origine, ou font des modifications à la marge (je connais des adoptants qui ont changé, à l'adoption, le prénom d'origine en diminutif de ce prénom, qu'ils utilisaient depuis des années). C'est la prérogative du parent, et, si les adoptants le souhaitent, fait pleinement partie du processus d'adoption et de positionnement dans sa nouvelle place par rapport à l'enfant.Iridiane a écrit:Mais franchement c’est hyper violent d’imposer un nom « français » (disons identifié comme tel) à un élève qui s’appelle autrement dans son pays d’origine ? Je ne parle pas de toi spécialement hein mais du principe… Ça fait un peu Zemmour qui explique à je ne sais plus qui (insérer prénom maghrébin) qu’il vaut mieux s’appeler Corinne !
Par ailleurs, pour ton élève je ne pense pas que le fait de continuer à l’appeler Jean-Michel au lieu de Aziz ou Mohammed l’aurait empêcher de se radicaliser.
Maroussia a écrit:Depuis au moins 10 ans il y a des élèves en transition ou non binaires dans mes classes de prépa. Chaque année.
Aucune difficulté.
Cette année j'ai un élève au prénom de garçon qui vient habillé en robe et maquillé.
Du reste il ne semble pas se revendiquer comme fille.
Peut être non binaire..je verrai par la suite.
J'ai eu des élèves qui changeaient de genre et de prénom entre la 1e et la 2 année
D'autres en cours d'année.
Il faut juste veiller à ne pas se tromper en utilisant l ancien prénom.
Je pense que la vie sera plus simple pour beaucopu de gens quand la société apprendra à être moins genrée, et qu'il n'y a pas de tenues, de jeux, de hobbies et de comportements de fille ou de garçon par essence, que tous les enfants et adultes, filles et garçons, auraient le droit de suivre leurs propres goûts et aspirations.
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- A TuinVénérable
Une passante a écrit:pseudo-intello a écrit:Iridiane a écrit:Après, même s’il peut y avoir des effets d’entraînement (je ne parle pas pour autant de mode attention), les élèves transgenres représentent tout de même une minorité. Dès lors, je ne vois pas trop le problème qu’il y a à les genrer comme ils/elles le veulent et pareil pour le prénom: ce n’est pas comme si toute la classe demandait à changer de nom. Ça m’est arrivé plusieurs fois (jamais plus d’une ou deux personnes par classe) et ça n’a jamais causé aucun problème. D’ailleurs ça m’est arrivé plusieurs fois aussi que tel ou telle (sans qu’il soit question de transidentité) me disent « madame sur la liste il y a écrit X mais on m’appelle Y » et j’ai tout simplement modifié à la main sur la liste d’appel sans en référer à personne. Et pour les bulletins et compagnie j’avais bien en tête que X correspondait à celui que j’appelais Y. Et d’ailleurs quand j’étais élève j’avais des camarades qui choisissaient de se faire appeler par leur 2e ou 3e prénom ou par leur nom dans leur pays originel (une amie roumaine a vu son état civil changer en arrivant en France et souhaite qu’on l’appelle par son prénom de naissance). Très franchement, à part pour un petit rigolo qui dirait « je m’appelle Quentin mais mon prénom d’usage c’est Rocco Siffredi », je ne vois absolument pas le souci d’utiliser le prénom que veut l’élève. Et si jamais il y a un souci avec les parents, j’ai tendance à penser que l’élève nous avertira en cas de réunion ou RDV parents profs…
Il y a quelques années, à la rentrée, un Louis-Aziz (il ne s'appelait ni Louis ni Adil, mais c'est pour que vous voyiez le topo) m'a demandé, au premier appel, de ne l'appeler qu'Aziz, ce que j'ai fait, dans le doute. J'avais déjà eu le grand frère, qui avait un prénom construit sur le même modèle et ne m'avait jamais rien demandé. Par hasard, je croise sa mère à la sortie du collège, je mentionne le prénom vraiment innocemment dans la conversation, et elle me dit que non, son prénom, c'est bien le prénom entier, et pendant trois ans j'a appelé l'élève avec son prénom entier sans que ça ne semble lui poser de problème.
J'ai eu un élève, adopté, qui m'avait demandé de l'appeler par "son autre prénom", qui était un prénom de son pays d'origine, j'ai refusé et bien m'en a pris : outre le fait que les parents en ont été fort surpris, cela s'accompagnait d'un début de radicalisation de la part de l'élève. La situation aurait pu très vite dégénérer sans ce signalement, les choses n'ont pas été simples par la suite, mais mon refus a permis une vigilance qui n'aurait pas existé si j'avais accepté sans me poser des questions.
Et j'avoue trouver quand même certains collègues un peu naïfs, la demande de changement de prénom est loin d'être anodine, et nécessite que les autorités (scolaires et familiales) en soient informées (ne serait-ce que pour qu'il y ait un suivi approprié).
Bref, je suis toujours très attentive à ne rien faire qui outrepasserait ma fonction (et consolider un élève dans une demande parfois totalement farfelue -parce que cela arrive, les effets de "mode"-, comme ne pas m'assurer qu'un élève transgenre a un suivi adapté me semble dangereux).
Le mieux en pareil cas est d'évoquer la situation avec.les'CPE et l'équipe de.direction. Outre le fait qu'il y ait transmission,.cela permet d'échanger et ils disposent parfois d'autres informations auxquelles nous n'avons pas accès.
- IridianeFidèle du forum
pseudo-intello a écrit:Je pense qu'il faut distinguer deux cas de figure :Jenny a écrit:Qui te dit que les collègues ne s’assurent pas du suivi ?
Je n’ai jamais vu « d’effet de mode » concernant les élèves transgenres. La vérité, c’est que c’est dur et que des élèves en transition sont extrêmement suivis médicalement et psychologiquement. On ne change pas de sexe d’un claquement de doigt.
- l'élève trans accompagné, suivi psychologiquement, etc.
- l’élève qui est tombé sur des groupes Facebook ou autres et qui, tout seul, pense prendre en charge sa transition, un peu à la sauvage, sans accompagnement , et là, impossible de savoir si l'élève est trans ou s'il est juste influencé par quelques groupes allumés, puisque les algorithmes ne sont pas faits pour classer les résultats de requête par pertinence réelle, mais par nombre de clics (c'est pour ça que longtemps, quand on tapait "avortement" dans la barre google, on tombait sur un site prolife avant le vrai site d'info).
Dans un cas, ma foi, si les parents sont OK, que le psy est derrière, pas de souci. Dans l'autre cas, il y a potentiellement mise en danger de l'adolescent. Je pense que la plupart des groupes sur le net sont bienveillants, mais il y a des groupuscules d'allumés de la mèche. Je me souviens, par exemple, de post d'invectives de trans lesbiennes qui s'en prenaient avec véhémence aux lesbiennes, sur le mode "vous êtes méchantes, vous ne voulez pas coucher avec nous parce qu'on a un zizi, alors qu'on est des femmes malgré notre zizi, et que c'est quand même pas le zizi qui compte", ou de jeunes adultes malmenés pas ses groupes dès qu'ils ont fait part de leur intention de détransitionner.
... bon, après, c'est pareil pour tout. Si demain mon même se met à me causer dieu et Jésus, je vais commencer par ouvrir l'oil pour vérifier que les gens avec qui ils fraient sont des chrétiens normaux et pas des intégristes, ou encore des ressortissants de sectes christianisantes cheloues.Elle parlait d'élève adopté. Les parents des enfants choisissent leurs prénoms. Certains adoptants gardent le prénom d'origine, ou font des modifications à la marge (je connais des adoptants qui ont changé, à l'adoption, le prénom d'origine en diminutif de ce prénom, qu'ils utilisaient depuis des années). C'est la prérogative du parent, et, si les adoptants le souhaitent, fait pleinement partie du processus d'adoption et de positionnement dans sa nouvelle place par rapport à l'enfant.Iridiane a écrit:Mais franchement c’est hyper violent d’imposer un nom « français » (disons identifié comme tel) à un élève qui s’appelle autrement dans son pays d’origine ? Je ne parle pas de toi spécialement hein mais du principe… Ça fait un peu Zemmour qui explique à je ne sais plus qui (insérer prénom maghrébin) qu’il vaut mieux s’appeler Corinne !
Par ailleurs, pour ton élève je ne pense pas que le fait de continuer à l’appeler Jean-Michel au lieu de Aziz ou Mohammed l’aurait empêcher de se radicaliser.
Tout à fait d’accord avec la première partie de ton message, mais dans le second cas que tu cites, ce qui pose problème n’est pas le désir de changement de prénom.
Pour la 2e partie, je suis d’accord aussi, mais on peut aussi me semble-t-il respecter le choix de l’enfant s’il a « un autre prénom » comme ça semble être le cas. Enfin, quoiqu’il en soit, le cas cité par Une Passante me semble très particulier, donc je n’ai pas d’avis très tranché dessus - d’autant que je n’ai pas vécu l’affaire et que je n’en ai pas une connaissance précise.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Et j’ai été formée comme un certain nombre de collègues.
Vu ce que tu dis de ton degré d'interventionnisme sur ces questions, je serais curieuse de savoir en quoi consiste, sur le fond et en volume horaire, la formation dont tu parles. Nous ne sommes pas dans notre rôle à nous substituer à des professionnels dont c'est le métier auquel il ont été formés pendant plusieurs années, et pour lequel ils ont de l'expérience. Notre rôle est, me semble-t-il, d'orienter les familles et/ou l'élève vers ces professionnels. Je trouve extrêmement choquant qu'un enseignant se trouve légitime à discuter avec la famille et l'élève de ces questions, et encore plus qu'il se sente fondé à donner son avis, surtout quand ledit avis s'oppose à celui de la famille. Il me semble que c'est jouer aux apprentis sorciers.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Tu penses ce que tu veux, mais certaines académies proposent des formations au PAF, à l'EAFC avec des juristes, les équipes du rectorat, des assos... sur l'homophobie, l'accompagnement des élèves transgenres ou en éducation à la vie affective et sexuelle...
Il ne s'agit absolument pas de se substituer aux services de santé, éventuellement de pouvoir renvoyer un élève et sa famille vers eux. Il ne s'agit pas plus de mon avis, mais d'écouter l'élève.
Mais on peut aussi ne pas vouloir être formé sur ces questions, ne pas être intéressé, ne pas être à l'aise. Mais partir du fait qu'on ne peut pas être formé et qu'on fait forcément n'importe quoi, c'est un peu injurieux pour une partie des enseignants. Ces formations sont très demandées par ailleurs, on a parfois du mal à les obtenir. Une formation permet juste de mieux comprendre certains aspects (y compris médicaux), savoir quels termes éviter (ça, par exemple, je trouve ça très bien), de connaître les textes de lois et les intervenants/projets possibles.
Comment orienter un élève et sa famille sans se former ? C'est ça qui me paraît lunaire et dangereux. Là, effectivement, il faut passer le relais à condition de savoir à qui s'adresser. A ce moment là, on ne passe pas non plus le PSC1 qui ne fait pas de nous des médecins.
Il ne s'agit absolument pas de se substituer aux services de santé, éventuellement de pouvoir renvoyer un élève et sa famille vers eux. Il ne s'agit pas plus de mon avis, mais d'écouter l'élève.
- Spoiler:
- Je suis par exemple extrêmement réservée sur certaines opérations pour des élèves mineurs. Je ne l'ai ni dit à l'élève ni à ses parents. Peu importait mon avis, il était suivi par un service hospitalier, qui est effectivement beaucoup plus qualifié que moi.
Mais on peut aussi ne pas vouloir être formé sur ces questions, ne pas être intéressé, ne pas être à l'aise. Mais partir du fait qu'on ne peut pas être formé et qu'on fait forcément n'importe quoi, c'est un peu injurieux pour une partie des enseignants. Ces formations sont très demandées par ailleurs, on a parfois du mal à les obtenir. Une formation permet juste de mieux comprendre certains aspects (y compris médicaux), savoir quels termes éviter (ça, par exemple, je trouve ça très bien), de connaître les textes de lois et les intervenants/projets possibles.
Comment orienter un élève et sa famille sans se former ? C'est ça qui me paraît lunaire et dangereux. Là, effectivement, il faut passer le relais à condition de savoir à qui s'adresser. A ce moment là, on ne passe pas non plus le PSC1 qui ne fait pas de nous des médecins.
- AlgernonNiveau 6
Jenny, je suis parfaitement d'accord avec tout ce que tu dis.
Pour ce qui est du prénom d'usage et du changement officiel de prénom : c'est une erreur (fréquente) de refuser d'utiliser un prénom d'usage tant qu'il n'est pas officiel. En effet, pour faire un changement de prénom officiel, il faut... prouver que c'est déjà un prénom d'usage ! Donc il faut d'abord qu'une personne ait son nouveau prénom utilisé au quotidien avant que ça soit changé sur la carte d'identité.
Pour ce qui est du prénom d'usage et du changement officiel de prénom : c'est une erreur (fréquente) de refuser d'utiliser un prénom d'usage tant qu'il n'est pas officiel. En effet, pour faire un changement de prénom officiel, il faut... prouver que c'est déjà un prénom d'usage ! Donc il faut d'abord qu'une personne ait son nouveau prénom utilisé au quotidien avant que ça soit changé sur la carte d'identité.
- JennyMédiateur
Algernon a écrit:Jenny, je suis parfaitement d'accord avec tout ce que tu dis.
Pour ce qui est du prénom d'usage et du changement officiel de prénom : c'est une erreur (fréquente) de refuser d'utiliser un prénom d'usage tant qu'il n'est pas officiel. En effet, pour faire un changement de prénom officiel, il faut... prouver que c'est déjà un prénom d'usage ! Donc il faut d'abord qu'une personne ait son nouveau prénom utilisé au quotidien avant que ça soit changé sur la carte d'identité.
D'où la nécessité de connaître les textes de loi.
- piescoModérateur
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