- Fesseur ProGuide spirituel
Donc pas de "problème" dans ton cas.Tallulah23 a écrit: Elles m'appelaient par mon prénom, clairement féminin, et ne parlaient pas de moi au masculin puisque je ne leur avais rien demandé.
Ce qui n'est pas le cas pour l'élève concerné dans ce fil.
- PonocratesExpert spécialisé
+1 Tallulah 23
Sinon
Sinon
Chaque aspect, non. Mais si mon enfant se comportait comme cela- dans l'hypothèse d'une revendication d'un genre différent- à l'école et que personne ne m'en parle, j'estimerais qu'il y aurait un grave dysfonctionnement - bon, dans ma famille aussi, on est d'accord, si je n'en savais rien. Et non, le "choix" d'un enfant de onze ans ne me paraît pas respectable comme évangile -son choix de ne pas travailler par exemple, personne ici ne dira que l'on n'a pas à en parler aux parents. Alors, certes, il s'agit ici de quelque chose qui n'est pas scolaire mais qui est en rapport avec la construction de l'identité. Tout ce que je dis, c'est que je ne prendrais pas sur moi d'assigner un changement de sexe, même verbal, à un pré-ado, sans m'assurer que les parents sont au moins au courant - voire sans en discuter avec une psy, parce que comme je le disais plus haut, je ne prétends pas avoir les compétences pour agir au mieux.Luz a écrit:
Je pense que cela relève d'un choix de l'enfant et que les parents, même responsables de l'enfant, n'ont pas leur mot à dire. C'est privé comme choix, et si c'est une lubie, et bien ça lui passera et il sera sorti grandi de voir que les autres respectent son choix sans forcément en référer à ses parents. Mais les parents ne doivent pas maîtriser chaque aspect de la vie de leur enfant !
Je ne cherche pas à connaître l'intimité de mes élèves. Nous parlons ici d'un comportement exhibé, d'une -éventuelle- revendication.Luz a écrit:
Vous allez aussi prévenir les parents des gamins de 11 ans qui se font un bisou avec la langue ? A cet âge ils se construisent et ils ont besoin de se détacher de leurs parents...
Je vous souhaite de ne jamais regretter de ne pas avoir su- parce que jeune stagiaire- comment avertir la famille d'un garçon brillant que la fumette était en train de le détruire, de ne pas l'avoir vu petit à petit devenir un légume, dans l'indifférence générale. Je ne dis pas qu'ici c'est la même chose - même si dans certains endroits ce type de comportement pourrait induire des réactions hostiles voire agressives, et que rien que pour cela il faudrait discuter avec les parents pour s'assurer qu'ils savent. Mais depuis mon année de stage je sais que notre rôle ce n'est pas uniquement de faire cours et de donner des devoirs et que, quand nous le pouvons, il est bon aussi de les accompagner.Luz a écrit:
Je pense qu'il vaut mieux appeler les parents pour des devoirs non faits, des faits de harcèlement (les harceleurs déjà...) ou des retards intempestifs. Restons dans notre rôle...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Fesseur ProGuide spirituel
Ben, on ne sait pas et je ne trouve pas que ce soit notre rôle de demander ça directement à un enfant.BlackMail a écrit:
« Excuse-moi, j’ai remarqué que tes camarades parlaient de toi en utilisant le pronom « il » tandis que tes professeurs utilisent le pronom « elle ». Est-ce que tu peux me dire ce que toi tu préfères ? »
Est-ce que ça paraît si traumatisant ?
Et mets-toi un peu à la place des parents quand ils apprendront qu'un enseignant, de son propre chef, ( en suivant l'avis d'un enfant de 11 ans ! ) a passé l'année à "féminiser" leur garçon ou l'inverse sans qu'ils en soient au courant.
_________________
Pourvu que ça dure...
- LuzNiveau 6
Ca me semble vraiment nauséabond le parallèle avec l'élève qui détruit sa santé avec de la drogue... Un peu réac' non ?
Par ailleurs, en effet les suspicions de fumette je les signale, parce qu'il s'agit de santé. Mais si je vois des élèves homo en couple qui s'exhibe, je me tais, c'est leur vie, c'est aussi leur identité, ça les regarde.
Je suis maman d'un petit garçon, et j'estime que cet aspect de sa vie le regarde lui. S'il veut en parler je suis là, mais pas pour juger, pas pour faire la morale. Si par contre certains s'en prenaient à lui, je voudrais le savoir pour pouvoir être là et l'épauler, agir pour l'aider.
Mais quid des parents homophobes qui vont avoir une réaction violente face à cette information ? On ne sait pas ce qu'il se passe dans les familles. L'école peut être un bol d'air. Et là, si on relit le premier message de Lyanah, visiblement cet élève est très bien intégré.
Je ne remettrais les collègues à leur place que s'ils se moquaient, j'estime que chacun à le droit d'avoir son opinion mais que le respect doit souvent la faire taire.
Par ailleurs, en effet les suspicions de fumette je les signale, parce qu'il s'agit de santé. Mais si je vois des élèves homo en couple qui s'exhibe, je me tais, c'est leur vie, c'est aussi leur identité, ça les regarde.
Je suis maman d'un petit garçon, et j'estime que cet aspect de sa vie le regarde lui. S'il veut en parler je suis là, mais pas pour juger, pas pour faire la morale. Si par contre certains s'en prenaient à lui, je voudrais le savoir pour pouvoir être là et l'épauler, agir pour l'aider.
Mais quid des parents homophobes qui vont avoir une réaction violente face à cette information ? On ne sait pas ce qu'il se passe dans les familles. L'école peut être un bol d'air. Et là, si on relit le premier message de Lyanah, visiblement cet élève est très bien intégré.
Je ne remettrais les collègues à leur place que s'ils se moquaient, j'estime que chacun à le droit d'avoir son opinion mais que le respect doit souvent la faire taire.
- LuzNiveau 6
Fesseur Pro a écrit:Ben, on ne sait pas et je ne trouve pas que ce soit notre rôle de demander ça directement à un enfant.BlackMail a écrit:
« Excuse-moi, j’ai remarqué que tes camarades parlaient de toi en utilisant le pronom « il » tandis que tes professeurs utilisent le pronom « elle ». Est-ce que tu peux me dire ce que toi tu préfères ? »
Est-ce que ça paraît si traumatisant ?
Et mets-toi un peu à la place des parents quand ils apprendront qu'un enseignant, de son propre chef, ( en suivant l'avis d'un enfant de 11 ans ! ) a passé l'année à "féminiser" leur garçon ou l'inverse sans qu'ils en soient au courant.
On peut aussi opter pour l'évitement... "Cet élève" à l'oral on n'entend pas la différence. Préférer le prénom plutôt que le pronom sujet etc. Dans les bulletins c'est super facile à faire, et ça ne laisse pas de trace pour sa scolarité à venir.
- BlackMailExpert
Fesseur Pro a écrit:
Ben, on ne sait pas et je ne trouve pas que ce soit notre rôle de demander ça directement à un enfant.
Et mets-toi un peu à la place des parents quand ils apprendront qu'un enseignant, de son propre chef, ( en suivant l'avis d'un enfant de 11 ans ! ) a passé l'année à "féminiser" leur garçon ou l'inverse sans qu'ils en soient au courant.
Si l'élève demande à être désignée au féminin, il ne s'agit pas de "féminiser leur garçon", mais de... féminiser leur fille, oui.
Est-ce que l'on doit prévenir les parents que leur enfant est trans si c'est bien le cas ? Franchement, je n'en sais rien (je suis en train de penser à toutes les personnes trans, bies ou homosexuelles rejetées parfois très violemment par leurs proches). En tout cas, il est certain que l'enseignant ne doit pas agir seul et que l'équipe éducative doit prendre en compte le genre de l'élève si celui-ci s'avère effectivement être trans.
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- Spoiler:
I'm watching you.
- Tallulah23Niveau 7
Pas de problème concernant les enseignants, mais une majorité des filles de ma classe m'appelaient "il" et m'avaient affublé d'un prénom masculin qui n'avait d'ailleurs rien à voir avec mon prénom.Fesseur Pro a écrit:Donc pas de "problème" dans ton cas.Tallulah23 a écrit: Elles m'appelaient par mon prénom, clairement féminin, et ne parlaient pas de moi au masculin puisque je ne leur avais rien demandé.
Ce qui n'est pas le cas pour l'élève concerné dans ce fil.
- LuzNiveau 6
@ Tallulah : Donc c'était une forme de harcèlement, donc ce genre de pb mérite en effet une discussion avec ... Les filles qui se sont comporté comme des pestes !
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Tallulah23 a écrit: Je ne me reconnaissais pas dans le modèle féminin érigé en absolu dans mon école (petite fille en jupe ne jouant pas aux jeux de garçons), ça ne veut pas dire que je ne me sentais pas être une fille.
Merci pour ton témoignage.
Fesseur Pro a écrit:Donc pas de "problème" dans ton cas.Tallulah23 a écrit: Elles m'appelaient par mon prénom, clairement féminin, et ne parlaient pas de moi au masculin puisque je ne leur avais rien demandé.
Ce qui n'est pas le cas pour l'élève concerné dans ce fil.
Je vois ce que tu veux dire Fesseur, mais moi je trouve que dans le cas de Tallulah il y avait véritablement un problème avec les autres filles. Alors que pour le cas présenté dans ce fil, il s'agit plutôt d'inventer un problème.
Luz a écrit:Mais là a priori les autres élèves ne s'en prenaient pas à lui... Ou j'ai raté un truc ? Le pb soulevé c'était plutôt les collègues intolérants non ?
Il s'agit donc bien de distribuer des médailles ou autres brevets de tolérance, tout en dénonçant les comportements "pas Charlie" (désolé, fatigué, je ne trouve pas de meilleure expression pour illustrer ma pensée). Dommage, ce fil promettait mieux, du moins, à lire le titre.
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Asinus asinum fricat
- PonocratesExpert spécialisé
Vous affirmez que notre rôle consiste seulement à s'assurer que les élèves font leur travail, je vous réponds là-dessus et précise - mais il faut lire tout mon message, je sais c'est "réac"- que je ne mets absolument pas les deux situations dans la même catégorie. Je le répète, je ne sais pas ce qu'il faut faire et pour moi dans le doute on s'abstient. Encore une fois, le cas présenté est celui d'un enfant de onze ans encore au primaire, si vous ne voyez pas la différence avec des 4e, 3e ou des lycéens, je n'y peux mais. Par ailleurs j'ignore comment vous encadrez les sorties ou les voyages scolaires, mais j'ai le souvenir de collègues dormant dans le couloir de l'hôtel pour éviter que neuf mois plus tard un passager clandestin ne pointe le bout de son nez. Ce n'est pas notre "rôle" institutionnel, mais les parents nous confient leurs enfants.Luz a écrit:Ca me semble vraiment nauséabond le parallèle avec l'élève qui détruit sa santé avec de la drogue... Un peu réac' non ?
Luz a écrit:
Je suis maman d'un petit garçon, et j'estime que cet aspect de sa vie le regarde lui. S'il veut en parler je suis là, mais pas pour juger, pas pour faire la morale.
Qui parle de "juger", de "faire la morale" ? A part vous qui me traitez de "réac."
Luz a écrit:
Si par contre certains s'en prenaient à lui, je voudrais le savoir pour pouvoir être là et l'épauler, agir pour l'aider. Mais quid des parents homophobes qui vont avoir une réaction violente face à cette information ? On ne sait pas ce qu'il se passe dans les familles. L'école peut être un bol d'air.
Quid des réactions des élèves ? Nous n'avons pas enseigné dans les mêmes endroits, mon inquiétude serait plutôt que les autres élèves - même si heureusement ce n'est pas le cas ici- assignent un rôle, une identité - comme dans le cas de Talullah- et que personne n'agisse. Quant à parler aux parents ce ne serait qu'après avoir consulté l'enfant, bien sûr- et s'il y a un regard affolé le mettre en contact avec une psy scolaire pour qu'il puisse trouver le bol d'air en question...
Contrairement à ce que vous semblez penser mon opinion est que chacun est libre de faire ce qu'il peut avec ce qu'il est, sans empiéter sur la liberté du voisin. Maintenant il me semble que le rôle d'un enseignant n'est pas de prendre parti dans les "choix"- même si ici pour moi le choix est dans le fait de revendiquer, non de se vivre d'un genre différent - de ses élèves, de les enfermer dans une case en les validant, précisément parce que ce sont des élèves et qu' à l'adolescence les choses sont beaucoup plus labiles qu'à l'âge adulte. Vous avez peut-être un diplôme en pédo -psychiatrie, moi non.Luz a écrit:
Je ne remettrais les collègues à leur place que s'ils se moquaient, j'estime que chacun à le droit d'avoir son opinion mais que le respect doit souvent la faire taire.
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C'est le livre ? "
- LuzNiveau 6
Wahou ça va loin ! Et me relire avant de parler ? Je l'ai dit, je pense que notre rôle c'est d'être vigilants (selon moi) à leur santé, mental et physique, à leur travail et leur difficultés. Je le rappelle, ici l'enfant ne semblait se sentir mal à l'aise. Si je parlais avec lui, ce serait simplement pour m'assurer qu'il est bien dans cette situation, si seulement un doute apparaissait.
J'en ai contacté des parents pour parler d'élèves mal dans leur peau, j'en ai passé du temps à être vigilante pendant des séjours (scolaires ou non...). Mais si aucun pb n'est décelé, alors pourquoi aller chercher la petite bête ? Je le répète, relisons le premier message, l'élève semble bien dans sa peau, ce sont les adultes qui semblaient avoir une réaction face à cette situation. Les autres enfants aussi semblaient à l'aise.
J'en ai contacté des parents pour parler d'élèves mal dans leur peau, j'en ai passé du temps à être vigilante pendant des séjours (scolaires ou non...). Mais si aucun pb n'est décelé, alors pourquoi aller chercher la petite bête ? Je le répète, relisons le premier message, l'élève semble bien dans sa peau, ce sont les adultes qui semblaient avoir une réaction face à cette situation. Les autres enfants aussi semblaient à l'aise.
- Reine MargotDemi-dieu
Lyanah a écrit:Reine Margot a écrit:Mais il me semble que justement dans ce cas précis, l'élève n'a rien demandé...S'il/elle le demande, non, ça ne me poserait pas de problème.
J'ignore s'il a demandé ou non.
Mais il parle de lui au masculin, les accords sont faciles à reconnaître.
Certes, mais à 11 ans c'est un peu jeune pour être sûr que c'est une orientation définitive. La petite fille des Brangelina voulait aussi s'appeler John, mais qui sait si ça ne va pas lui passer?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
Mais, dans le cas présenté ici, intervenir, ne serait-ce pas arriver avec ses gros sabots d'adulte pétri de bonnes intentions dans une situation qui a l'air d'être bien gérée? Cet enfant n'a pas l'air en souffrance, sait évidemment quel est son sexe, arrive à trouver sa place avec ses camarades sans qu'a priori cela ne pose problème. Quel est dans ce cas précis l'intérêt d'aller s'en mêler au risque peut-être de créer des problèmes là où il n'y en a pas? Après, si tu es amenée à revoir cet enfant et qu'une relation de confiance s'établit, tu peux effectivement aborder le sujet :"C'est marrant, les autres parlent de toi comme un garçon. " et voir ce qu'il en pense sans sortir la grosse artillerie.
- Reine MargotDemi-dieu
Fesseur Pro a écrit:Ben, on ne sait pas et je ne trouve pas que ce soit notre rôle de demander ça directement à un enfant.BlackMail a écrit:
« Excuse-moi, j’ai remarqué que tes camarades parlaient de toi en utilisant le pronom « il » tandis que tes professeurs utilisent le pronom « elle ». Est-ce que tu peux me dire ce que toi tu préfères ? »
Est-ce que ça paraît si traumatisant ?
Et mets-toi un peu à la place des parents quand ils apprendront qu'un enseignant, de son propre chef, ( en suivant l'avis d'un enfant de 11 ans ! ) a passé l'année à "féminiser" leur garçon ou l'inverse sans qu'ils en soient au courant.
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- Ignatius ReillyFidèle du forum
Lyanah a écrit:Ignatius Reilly a écrit:Si le gamin ne revendique rien en ne se désignant pas
Quelqu'un lit ce que j'écris ou bien ?
Edit : d'accord, l'élève na pas fait de demande explicite. Bon. Je maintiens donc ce que j'ai dit : son caractère lui appartient.
( Quand mon petit frère avait 18 mois il a voulu une poupée de chiffon. Est- ce que ma mère s'est posée la grande question ? Non. Il a eu sa poupée. Ma mère ne voyait pas de problème à ce qu'un petit garçon ait le même doudou que des petites filles. Comme quoi quand on ne fait pas partie d'une caste d'intellectuels on ne fait pas une fixette sur des problèmes qui n'en deviennent qu' en les mettant sous le nez des gosses. )
- nina67Niveau 5
Reine Margot a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ben, on ne sait pas et je ne trouve pas que ce soit notre rôle de demander ça directement à un enfant.BlackMail a écrit:
« Excuse-moi, j’ai remarqué que tes camarades parlaient de toi en utilisant le pronom « il » tandis que tes professeurs utilisent le pronom « elle ». Est-ce que tu peux me dire ce que toi tu préfères ? »
Est-ce que ça paraît si traumatisant ?
Et mets-toi un peu à la place des parents quand ils apprendront qu'un enseignant, de son propre chef, ( en suivant l'avis d'un enfant de 11 ans ! ) a passé l'année à "féminiser" leur garçon ou l'inverse sans qu'ils en soient au courant.
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Jusqu'à ma puberté, vers 12 ans, j'étais un vrai garçon manqué. Ensuite, j'ai changé, avec l'adolescence... Certes, on ne parlait pas de moi en disant "il", mais on me traitait comme un garçon.
je crois que j'aurais vécu ce type de question comme une intrusion, comme quelque chose de très violent.
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"Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps"
Beckett, in Molloy
- CathEnchanteur
L'enfer est pavé de bonnes intention.
- mamieprofExpert spécialisé
Fesseur Pro a écrit:Mouais.Zagara a écrit:Je ne comprends pas la position de tes collègues, ce sont des gens obtus qui accordent plus de foi aux papiers d'Etat qu'aux réalités sociales et visibles. C'est typiquement à cause de ce type de gens épais que ces personnes ne peuvent pas obtenir la tranquillité et la paix que chacun mérite.
Ce n'est certainement pas aussi simple que tu sembles le penser.
Il est toujours facile de donner des leçons quand on n'est pas confronté directement au "problème".
J'en parlerais avant tout avec les parents histoire que tous les collègues adoptent ensuite une position commune.
L an dernier en début d'année, une élève qui a un prénom mixte à l'oral (à l écrit le nom a un "le" en plus au féminin) a demandé a être appelée par le diminutif courant de ce prénom, diminutif qui fait plus garçon que fille. Elle est très masculine (voix, vêtement, cheveux courts) Comme j avais un bon contact avec elle je lui ai demandé si je devais utiliser le masculin ou le féminin pour la désigner sans être intrusive pour autant (j utilise souvent des adjectifs en classe pour désigner les élèves ) elle m'a dit en rigolant "quand j aurais l age de prendre un traitement hormonal ce sera Monsieur pour l instant mademoiselle/ madame va bien... L'hiver dernier, pendant 2 jours elle n avait pas ses affaires ce qui ne lui ressemble pas. Après le cours comme je la questionnais elle m a dit que ses parents divorcés partageaient sa garde mais que sa mère ne supportait plus son "look mec et l'avait foutu dehors". Son père était à l'étranger à ce moment et n'avait pas pu passer chez la mère récupérer les affaires. Je lui ai dit que j'allais téléphoner à sa mère mais elle a refusé car sa mère "lui avait foutu la honte en seconde en arrivant au lycée comme une prostituée pour lui montrer que les vraies femmes devaient montrer leurs atouts" et elle craignait quelque chose de ce style...
A la réunion Parents Profs la mère avait sorti à une collègue qui parlait de sa fille " ma fille ? ah oui j avais une fille il y a bien longtemps " j'imagine l'embarras de la collègue.
La fin d'année s'est bien passée et elle avait l'air assez épanouie. Depuis la rentrée j'ai vu qu'elle avait une copine même si leur relation est très discrète...ce qui a soulevé quelques questions en sdp ! Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?
- Dadoo33Grand sage
roxanne a écrit:Mais, dans le cas présenté ici, intervenir, ne serait-ce pas arriver avec ses gros sabots d'adulte pétri de bonnes intentions dans une situation qui a l'air d'être bien gérée? Cet enfant n'a pas l'air en souffrance, sait évidemment quel est son sexe, arrive à trouver sa place avec ses camarades sans qu'a priori cela ne pose problème. Quel est dans ce cas précis l'intérêt d'aller s'en mêler au risque peut-être de créer des problèmes là où il n'y en a pas? Après, si tu es amenée à revoir cet enfant et qu'une relation de confiance s'établit, tu peux effectivement aborder le sujet :"C'est marrant, les autres parlent de toi comme un garçon. " et voir ce qu'il en pense sans sortir la grosse artillerie.
+1
- DimkaVénérable
Je trouve qu'il est un peu délicat de parler de trans, à propos d'individus qui ne se revendiquent/définissent pas ainsi. Trans, c'est une étiquette qu'on se colle soi-même (quel que soit l'âge, par ailleurs), une démarche. Après, oui, il y a des individus qui vont s'amuser avec les codes, se sentir plus à l'aise avec tels habits, telles pratiques, etc. Et même qui se diront trans par la suite. Mais je trouve que c'est un peu prématuré de coller tout de suite quelqu'un dans une perspective transgenre (même si c'est pour bien montrer qu'on est informé et tolérant sur le sujet).
Puis je ne sais pas s'il y a une bonne attitude, surtout face à des choses non-exprimées : certains individus seront flattés et d'autres gênés. Y a pas de "les trans veulent ceci, cela", et encore moins de "les individus qui ont telle caractéristique ou tel comportement sont trans et veulent ceci" : juste, les individus ont des désirs ou attentes, c'est personnel. Le respect, c'est de faire ce qu'ils souhaitent, le reste on ne peut pas le deviner.
Tout ça pour dire qu'un élève qui semble bien dans ses baskets, qui ne se formalise pas de la façon dont on l'appelle et le genre… bah, y a pas de quoi se prendre la tête, en fait. Chacun fait comme il le sent, et basta. Il a l'air d'un gars, je ne le connais pas, donc je le considère comme un gars, ou sur les listes c'est une fille donc je la considère comme une fille… de toute façon, c'est pas un drame de se gourer, non plus, y a aussi des non-trans qui se font parfois mal genrer dans la vie, et si pour telle ou telle raison, ils ne disent rien, on ne va pas se prendre la tête pendant des heures.
Puis je ne sais pas s'il y a une bonne attitude, surtout face à des choses non-exprimées : certains individus seront flattés et d'autres gênés. Y a pas de "les trans veulent ceci, cela", et encore moins de "les individus qui ont telle caractéristique ou tel comportement sont trans et veulent ceci" : juste, les individus ont des désirs ou attentes, c'est personnel. Le respect, c'est de faire ce qu'ils souhaitent, le reste on ne peut pas le deviner.
Tout ça pour dire qu'un élève qui semble bien dans ses baskets, qui ne se formalise pas de la façon dont on l'appelle et le genre… bah, y a pas de quoi se prendre la tête, en fait. Chacun fait comme il le sent, et basta. Il a l'air d'un gars, je ne le connais pas, donc je le considère comme un gars, ou sur les listes c'est une fille donc je la considère comme une fille… de toute façon, c'est pas un drame de se gourer, non plus, y a aussi des non-trans qui se font parfois mal genrer dans la vie, et si pour telle ou telle raison, ils ne disent rien, on ne va pas se prendre la tête pendant des heures.
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- Spoiler:
- MrBrightsideEmpereur
Dimka a écrit:Je trouve qu'il est un peu délicat de parler de trans, à propos d'individus qui ne se revendiquent/définissent pas ainsi.
Ceci encore plus valable si tous les individu-es trans avaient le luxe de pouvoir se revendiquer ouvertement comme tel-le. Malheureusement, on ne vit pas nécessairement dans une société qui rend facile le port de ce genre "d'étiquette" (terme un peu léger pour parler d'un élément d'identité encore source de graves discriminations et violences.)
Du coup, dire qu'une personne n'est pas trans parce qu'elle ne se définit pas ainsi me semble tout aussi prématuré que de dire qu'un individu est trans car il.elle 'habille comme le sexe opposé.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Dimka a écrit:Je trouve qu'il est un peu délicat de parler de trans, à propos d'individus qui ne se revendiquent/définissent pas ainsi. Trans, c'est une étiquette qu'on se colle soi-même (quel que soit l'âge, par ailleurs), une démarche. Après, oui, il y a des individus qui vont s'amuser avec les codes, se sentir plus à l'aise avec tels habits, telles pratiques, etc. Et même qui se diront trans par la suite. Mais je trouve que c'est un peu prématuré de coller tout de suite quelqu'un dans une perspective transgenre (même si c'est pour bien montrer qu'on est informé et tolérant sur le sujet).
Puis je ne sais pas s'il y a une bonne attitude, surtout face à des choses non-exprimées : certains individus seront flattés et d'autres gênés. Y a pas de "les trans veulent ceci, cela", et encore moins de "les individus qui ont telle caractéristique ou tel comportement sont trans et veulent ceci" : juste, les individus ont des désirs ou attentes, c'est personnel. Le respect, c'est de faire ce qu'ils souhaitent, le reste on ne peut pas le deviner.
Tout ça pour dire qu'un élève qui semble bien dans ses baskets, qui ne se formalise pas de la façon dont on l'appelle et le genre… bah, y a pas de quoi se prendre la tête, en fait. Chacun fait comme il le sent, et basta. Il a l'air d'un gars, je ne le connais pas, donc je le considère comme un gars, ou sur les listes c'est une fille donc je la considère comme une fille… de toute façon, c'est pas un drame de se gourer, non plus, y a aussi des non-trans qui se font parfois mal genrer dans la vie, et si pour telle ou telle raison, ils ne disent rien, on ne va pas se prendre la tête pendant des heures.
Ma position, au mot près.
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Asinus asinum fricat
- Ignatius ReillyFidèle du forum
mamieprof a écrit:
L an dernier en début d'année, une élève qui a un prénom mixte à l'oral (à l écrit le nom a un "le" en plus au féminin) a demandé a être appelée par le diminutif courant de ce prénom, diminutif qui fait plus garçon que fille. Elle est très masculine (voix, vêtement, cheveux courts) Comme j avais un bon contact avec elle je lui ai demandé si je devais utiliser le masculin ou le féminin pour la désigner sans être intrusive pour autant (j utilise souvent des adjectifs en classe pour désigner les élèves ) elle m'a dit en rigolant "quand j aurais l age de prendre un traitement hormonal ce sera Monsieur pour l instant mademoiselle/ madame va bien... L'hiver dernier, pendant 2 jours elle n avait pas ses affaires ce qui ne lui ressemble pas. Après le cours comme je la questionnais elle m a dit que ses parents divorcés partageaient sa garde mais que sa mère ne supportait plus son "look mec et l'avait foutu dehors". Son père était à l'étranger à ce moment et n'avait pas pu passer chez la mère récupérer les affaires. Je lui ai dit que j'allais téléphoner à sa mère mais elle a refusé car sa mère "lui avait foutu la honte en seconde en arrivant au lycée comme une prostituée pour lui montrer que les vraies femmes devaient montrer leurs atouts" et elle craignait quelque chose de ce style...
A la réunion Parents Profs la mère avait sorti à une collègue qui parlait de sa fille " ma fille ? ah oui j avais une fille il y a bien longtemps " j'imagine l'embarras de la collègue.
La fin d'année s'est bien passée et elle avait l'air assez épanouie. Depuis la rentrée j'ai vu qu'elle avait une copine même si leur relation est très discrète...ce qui a soulevé quelques questions en sdp ! Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?
Triste histoire que celle de cette élève. J'espère que sa situation s'est améliorée. De l'importance du milieu familial, donc...
- CherteaNiveau 9
BlackMail a écrit:Chertea: Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ces personnes que tu dois considérer le fait d'être transgenre comme une déviance.
Je suis désolé mais, si tu es né de sexe féminin, tu peux t'habiller comme un homme, te comporter comme un homme, avoir une coupe de cheveux masculine mais tu resteras une femme. Je trouve cette mode de ""s'identifier"" comme étant du sexe opposé extrêmement ridicule. J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.
- MrBrightsideEmpereur
Chertea a écrit:J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.
"Ma meilleure amie, qui est tchadienne..."
- fifi51Fidèle du forum
Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?
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