- LuzNiveau 6
J'imagine que par manque de preuves tangibles le principal ne veut pas se mouiller face à un collègue, comme ça et que la solution la moins compliquée pour lui a été d'accepter ce fait là. Pour les parents c'était aussi plus simple.
Non c'est sûr, ce n'est pas juste. Mais tu en as sans doute déjà vus ou entendus des collègues qui dépassent les bornes non ? Moi oui. Et rien n'a été fait. En conseil de classe même, il y en a eu des profs que j'ai entendu se défouler. Rien n'a été fait. Alors en effet, je suis un peu dubitative voire pessimiste.
Non c'est sûr, ce n'est pas juste. Mais tu en as sans doute déjà vus ou entendus des collègues qui dépassent les bornes non ? Moi oui. Et rien n'a été fait. En conseil de classe même, il y en a eu des profs que j'ai entendu se défouler. Rien n'a été fait. Alors en effet, je suis un peu dubitative voire pessimiste.
- DanskaProphète
Certes, mais là le problème est différent : non seulement rien n'a été fait pour év iter que le collègue dépasse les bornes (encore qu'on ne sait pas grand chose de ce qui s'est passé, en l'occurrence), mais en plus c'est l'élève qui a été sanctionné en étant écarté du cours. La remarque de Dimka est donc logique : qu'est-ce qu'on fait si, dans d'autres cours, les profs dépassent les bornes à leur tour ? On retire les élèves des cours concernés ?
Mais pourquoi écarter l'élève s'il n'y a pas de preuve tangible, justement ? Sur sa bonne foi ? Donc, si un élève n'a plus envie d'aller en maths, il lui suffit d'affirmer que le prof de maths est raciste/homophobe/misogyne ou que sais-je encore pour être dispensé de cours ?
Luz a écrit:J'imagine que par manque de preuves tangibles le principal ne veut pas se mouiller face à un collègue, comme ça et que la solution la moins compliquée pour lui a été d'accepter ce fait là. Pour les parents c'était aussi plus simple.
Mais pourquoi écarter l'élève s'il n'y a pas de preuve tangible, justement ? Sur sa bonne foi ? Donc, si un élève n'a plus envie d'aller en maths, il lui suffit d'affirmer que le prof de maths est raciste/homophobe/misogyne ou que sais-je encore pour être dispensé de cours ?
- DimkaVénérable
Oo'Dimka a écrit:Mouais. Et si le prof de maths est raciste, on dispense l'élève noir de cours de maths ?titeprof a écrit:Et en espérant aussi que les parents, l'administration ne voient aucun souci à ce que cet élève aille dans le vestiaire des filles. Les profs d'EPS ont maintenant des règles très strictes en ce domaine et ne peuvent plus y entrer eux-mêmes dans n'importe quelles conditions...
Le problème visiblement est réglé : on vient de recevoir sur l'ENT un mail (un dimanche ) expliquant que les parents soutiennent leur enfant dans sa transition, que l'enfant est accompagnée par un psychiatre qui l'aide à affronter les regards et les mots souvent blessants, et que devant l'impossibilité d'attendre du collègue d'EPS le même soutien (sans parler de changer de groupe, un changement de vocabulaire et l'absence de remarques blessantes étaient attendus a minima) l'enfant sera dispensée jusqu'à la finde l'année, certificat médical à l'appui.
Je suis ravie de voir que les parents de cette jeune fille soutiennent sa démarche, et sont là tout simplement, mais un peu désabusée par le fait que même si la notion de "bien être" et de "bienveillance" apparaît 1000 fois dans les textes, on est pas foutu de l'appliquer a minima pour ce qui importe...
Bien sûr que non… Depuis quand un fonctionnaire a le droit de discriminer quelqu'un, d'être insultant à son égard, au nom de quoi un bénéficiaire du service public n'a pas le droit à l'intégralité du service parce qu'un fonctionnaire refuse d'être neutre ?
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- Spoiler:
- LuzNiveau 6
Personne n'a pas sanctionné l'élève... Elle est en train d'apprendre à affronter des situations conflictuelles, avec l'aide d'un psy. A priori avec le prof d'EPS c'est trop compliqué de s'entendre et j'imagine qu'elle est super mal dans sa peau. Elle est sans doute soulagée de ne plus avoir à subir cette situation. Petit à petit elle se blindera et réussira à affronter ce genre de personne, mais pour le moment c'est trop dur, voilà tout.
En effet, le pb c'est sans doute le collègue qui s'obstine. Mais vous avez déjà vu des collègues se faire remettre à leur place après des propos intolérants, racistes ? Moi jamais...
En effet, le pb c'est sans doute le collègue qui s'obstine. Mais vous avez déjà vu des collègues se faire remettre à leur place après des propos intolérants, racistes ? Moi jamais...
- CatalunyaExpert spécialisé
Qu'a dit précisément ce professeur d'EPS? Et y a-t-il des témoins?
- DimkaVénérable
(et au passage, ça monte aussi comme on considère l'EPS, en tant que discipline, la valeur qu'on lui accorde)
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- Spoiler:
- LuzNiveau 6
Catalunya a écrit:Qu'a dit précisément ce professeur d'EPS? Et y a-t-il des témoins?
Je comprends ta demande. Ca me fait penser à un collègue quand j'étais en Seine Saint-Denis. Les élèves disaient qu'il les insultait et qu'il avait une bombe lacrymo. J'ai des élèves qui sont restés traumatisés par lui, encore en seconde (2 ans après) ils étaient dégoûtés des maths, vraiment en refus total. Et ils en parlaient encore ! Du coup, ils y a eu des abus des deux côtés : plus il était violent, plus ils l'étaient eux aussi...
On a tendance à ne jamais croire ce qu'ils nous disent. Bon, ça vaut le coup de confronter les versions aussi. Tiens, ça c'est le rôle du CPE je crois. :lol:
- DimkaVénérable
Elle est surtout en train d'apprendre que quand on est discriminé, le problème c'est la victime, donc c'est elle qui vire, c'est elle qui est privé de votre, et c'est pas l'agresseur qui va subir.Luz a écrit:Personne n'a pas sanctionné l'élève... Elle est en train d'apprendre à affronter des situations conflictuelles, avec l'aide d'un psy. A priori avec le prof d'EPS c'est trop compliqué de s'entendre et j'imagine qu'elle est super mal dans sa peau. Elle est sans doute soulagée de ne plus avoir à ...
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- DanskaProphète
Dimka a écrit:Elle est surtout en train d'apprendre que quand on est discriminé, le problème c'est la victime, donc c'est elle qui vire, c'est elle qui est privé de votre, et c'est pas l'agresseur qui va subir.Luz a écrit:Personne n'a pas sanctionné l'élève... Elle est en train d'apprendre à affronter des situations conflictuelles, avec l'aide d'un psy. A priori avec le prof d'EPS c'est trop compliqué de s'entendre et j'imagine qu'elle est super mal dans sa peau. Elle est sans doute soulagée de ne plus avoir à ...
+ 1 !
L'élève n'a pas à "s'entendre" avec le prof d'EPS : il est fonctionnaire, comme tous les enseignants, et a le devoir de traiter tous les élèves de la même façon. Qu'il soit d'accord ou pas, c'est son problème, mais l'élève n'a absolument aucune raison de subir ses remarques, et encore moins d'être sanctionnée à sa place (car je maintiens qu'être écarté arbitrairement d'un cours est bel et bien une sanction, à court comme à long terme).
- LuzNiveau 6
Dimka a écrit:Elle est surtout en train d'apprendre que quand on est discriminé, le problème c'est la victime, donc c'est elle qui vire, c'est elle qui est privé de votre, et c'est pas l'agresseur qui va subir.Luz a écrit:Personne n'a pas sanctionné l'élève... Elle est en train d'apprendre à affronter des situations conflictuelles, avec l'aide d'un psy. A priori avec le prof d'EPS c'est trop compliqué de s'entendre et j'imagine qu'elle est super mal dans sa peau. Elle est sans doute soulagée de ne plus avoir à ...
Oui, mais ce n'est qu'une partie du pb. Elle voit aussi que ses parents, son psy et son médecin la soutiennent et que malheureusement on ne peut pas toujours punir l'agresseur. Parfois il vaut mieux fuir. C'est discutable, mais toi, qu'aurais-tu fait ?
C'est du harcèlement en fait.
En tant que parents, je sais que je ferai tout pour protéger mon fils. L'épargner le plus possible. Comment punir ce prof si effectivement la ou les fautes sont prouvées ? Je ne vois pas de punition possible mais un entretien, avec les parents, le CDE et le prof, demander de manière plus ferme des adaptations. Mais pour ça, il faut que l'élève se sente assez fort pour affronter cet entretien.
- amourExpert
C'est vraiment dommage que le CDE dans ce cas n'ait pas (ou peut-être l'a t'il fait sans succès?) tenté de réunir les parents et le prof, après avoir vu le prof en entretien pourquoi pas, et contacté l'IPR d'EPS. J'ai entendu parler si souvent de collègues convoqués dans les bureaux de CDE pour avoir à justifier devant les parents de leur évaluation ou même de leur pédagogie, éléments pour lesquels les CDE ne sont pas toujours experts, et n'ont pas toute autorité, que je trouve assez surprenant que dans ce cas, l'intervention n'ait pas eu lieu.
- DimkaVénérable
Luz : oui, mais je ne parle pas du point de vue de la victime, mais de l'institution. Les parents et l'élève ont probablement raison, par contre du point de vue institutionnel, c'est lamentable car contradictoire avec les missions.
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- Spoiler:
- ZagaraGuide spirituel
Dans ce type de condition, on peut déposer une plainte formelle au chef d'établissement ; si ça ne marche pas, une plainte formelle au rectorat ; si ça ne marche pas, une plainte, avec assignation au tribunal (celui qui est compétent ; est-ce le normal ou le TA ?) pour l'enseignant discriminant. On peut aussi aller tirer la manche du Défenseur des Droits (formulaire en ligne, très facile à faire), qui peut apporter aide juridique, orientation, voire se saisir de l'affaire. On ne rigole pas avec ceux qui sont hors la loi. Et ce n'est pas à la victime de douiller. Non, il n'est pas mieux de "fuir" face à une discrimination. Il faut rassembler un dossier matériel (témoignages écrits, extraits des lois enfreintes, etc) puis faire jouer tous les recours possibles jusqu'au bout de la nuit, exactement comme à chaque fois que la loi est brisée et qu'on est victime.
Perso quand une illégalité va manifestement à l'encontre de mes intérêts, je fais jouer tout ce qui est possible jusqu'à la corne. Généralement la partie adverse est tellement peu habituée aux gens réactifs et qui savent se défendre qu'elle cherche la conciliation. En ayant cette attitude, on n'a jamais eu à aller jusqu'au tribunal, par contre on a fait 6 conciliations positives qui ont défendu nos intérêts. C'est l'attitude qu'il faut avoir quand on sait que le droit est de notre côté.
Perso quand une illégalité va manifestement à l'encontre de mes intérêts, je fais jouer tout ce qui est possible jusqu'à la corne. Généralement la partie adverse est tellement peu habituée aux gens réactifs et qui savent se défendre qu'elle cherche la conciliation. En ayant cette attitude, on n'a jamais eu à aller jusqu'au tribunal, par contre on a fait 6 conciliations positives qui ont défendu nos intérêts. C'est l'attitude qu'il faut avoir quand on sait que le droit est de notre côté.
Une conciliation, mais une mauvaise conciliation car le délinquant a gagné sans compromis. Et toute la culpabilité retombe de facto sur la victime puisque qu'elle voit qu'il n'est ni poursuivi, ni puni. Surtout qu'on parle ici d'un cas pénal. Typiquement un cas où, si cela arrivait dans ma famille, on irait l'attaquer jusqu'à ses derniers jours ou sa condamnation. Et j'y mettrais toute l'énergie nécessaire.devant l'impossibilité d'attendre du collègue d'EPS le même soutien (sans parler de changer de groupe, un changement de vocabulaire et l'absence de remarques blessantes étaient attendus a minima) l'enfant sera dispensée jusqu'à la finde l'année, certificat médical à l'appui.
- COCOaineHabitué du forum
J'ai du mal à comprendre le souci avec le prof d'EPS...
Il ne veut pas que garçonfille aille se changer dans le vestiaire des filles?
C'est plutôt censé de sa part, imaginez en cas de problème dans le vestiaire ce qu'il se prendrait dans la tête...
Conclusion faut 3 vestiaires : Garçons / Filles / Autres...
Il ne veut pas que garçonfille aille se changer dans le vestiaire des filles?
C'est plutôt censé de sa part, imaginez en cas de problème dans le vestiaire ce qu'il se prendrait dans la tête...
Conclusion faut 3 vestiaires : Garçons / Filles / Autres...
- titeprofExpert
J'ai du mal à comprendre le souci avec le prof d'EPS...
Il ne veut pas que garçonfille aille se changer dans le vestiaire des filles?
C'est plutôt censé de sa part, imaginez en cas de problème dans le vestiaire ce qu'il se prendrait dans la tête... calimero
Conclusion faut 3 vestiaires : Garçons / Filles / Autres...
Non, là n'est pas du tout le problème : ceci était en cours de discussions tout à fait sensées entre les parents et le principal, car il y avait dans les vestiaires un terreau fertile de harcèlement (mais y a-t-il un seul collège où ce n'est pas le cas? c'est à pleurer).
Le problème est avant tout que ce collègue, qui se revendique "macho" et se surnomme "la baraque" a des réflexions tout à fait déplacées envers cette jeune fille. On sait tous qu'il en est tout à fait capable vu l’échantillonnage dont il nous fait régulièrement part en salle des profs. Cependant, pour les réflexions dont il est question ici, point de témoins si ce n'est l'élève en question et sa meilleure amie. Difficile pour le CDE de trancher rapidement en ce cas. Les parents ont donc tranché très vite en pensant d'abord au bien être de leur enfant, qui faisait des crises d'angoisse les veilles de cours d'EPS : les brimades des garçons des autres classes (l'EPS est en barrettes ici, les classes sont donc mélangées par 2 ou 3) + les réflexions du prof, c'est bien trop cher payé face à une sérénité durement acquise. L'élève fait de la GRS à l'extérieur, elle ne manquera pas d'activités sportives, mais pour son bien être ce ne sera tout simplement pas au collège.
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- HerrelisGrand sage
Ça me semble une solution raisonnable pour le bien être de l'élève. Perso, j'ai survécu à ma dispense de sport au Lycée sans en tomber malade tout en continuant la natation à l'extérieur. Par contre il faudra toujours surveiller les autres élèves qui à mon avis doivent s'en donner à cœur joie dans la cours.
Question, cette élève s'est toujours présentée comme une fille depuis son entrée au lycée, ou alors il (que j'aime les Anglosaxons et leur "they"!)a été un temps garçon? (je me comprends en disant ça, en gros est-ce que la transition s'est faite avant ou après son entrée au lycée?).
Question, cette élève s'est toujours présentée comme une fille depuis son entrée au lycée, ou alors il (que j'aime les Anglosaxons et leur "they"!)a été un temps garçon? (je me comprends en disant ça, en gros est-ce que la transition s'est faite avant ou après son entrée au lycée?).
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- titeprofExpert
Elle est en 3eme. Depuis la 6eme, elle a toujours été très féminine, très délicate, et si en 6eme, cela n'avait pas spécialement interloqué les autres, en 5eme les insultes ont commencé (je vous laisse imaginer). Plutôt que de se faire toute petite, en 4eme, elle a fait sa rentrée dans une tenue éblouissante, forçant le trait, et de nombreuses petites nénettes toutes mimi de sa classe sont venues vers elle lui demander d'essayer ses chaussures, d'où venait la jupe... :lol: bref une rentrée réussie. Depuis, elle demande en début d'année à chaque prof de changer son prénom sur la liste d'appel. Je ne sais pas si un quelconque traitement hormonal ou autre est entamé, et je m'en fiche à vrai dire. Je ne saurais dater sa prise de conscience. Sans doute n'a-t-elle jamais eu lieu, peut être le sentait elle depuis toujours. J'espère simplement pour elle qu'elle continuera d'être entourée de personnes et de camarades bienveillants à l'avenir
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- amourExpert
+1Herrelis a écrit:Ça me semble une solution raisonnable pour le bien être de l'élève.
N'empêche que parfois les CDE interpellent les IPR pour bien moins que ça. Ce n'est probablement pas une solution, mais je trouve scandaleux que rien ne soit fait. Pourquoi est-ce qu'on ne rend pas des films comme "Carol" ou "Laurence anyways" obligatoires en EMC?
- HerrelisGrand sage
Pourquoi j'étais persuadée que tu étais en lycée Oo. Pô grave .titeprof a écrit:Elle est en 3eme. Depuis la 6eme, elle a toujours été très féminine, très délicate, et si en 6eme, cela n'avait pas spécialement interloqué les autres, en 5eme les insultes ont commencé (je vous laisse imaginer). Plutôt que de se faire toute petite, en 4eme, elle a fait sa rentrée dans une tenue éblouissante, forçant le trait, et de nombreuses petites nénettes toutes mimi de sa classe sont venues vers elle lui demander d'essayer ses chaussures, d'où venait la jupe... :lol: bref une rentrée réussie. Depuis, elle demande en début d'année à chaque prof de changer son prénom sur la liste d'appel. Je ne sais pas si un quelconque traitement hormonal ou autre est entamé, et je m'en fiche à vrai dire. Je ne saurais dater sa prise de conscience. Sans doute n'a-t-elle jamais eu lieu, peut être le sentait elle depuis toujours. J'espère simplement pour elle qu'elle continuera d'être entourée de personnes et de camarades bienveillants à l'avenir
Ok, donc ça explique la bêtise de ses camarades masculins, pour qui transition (qui peut se faire sans médication au début hein ^^) = "tapette" (scusez mon langage, enfin pas le mien, le leur). On vit dans un monde formidable moi je dis! Ha ben la prochaine fois, faudra leur dire que certains gothiques portent des jupes aussi (et mettent de très bon pains dans la goule quand on se paye la leur ). Bref, on a encore du chemin!
De toute façon, si sa famille la soutient, c'est déjà un grand pas. Et le passage au lycée devrait lisser un peu la situation, car elle sera d'entrée de jeu une fille et pas "le mec de 6ème qui s'habille en fille lol".
Pour répondre à la question amour, pour une raison simple : les parents des autres qui vont hurler qu'on veut forcer leurs enfants à faire pareil. J'ai des tas d'histoires à ce sujet (pas en milieu scolaire, dans ma vie, celle d'amis, etc...), de remarques désagréables qui montrent à quel point on est très loin d'arriver à quelque chose d'harmonieux hélas.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- Reine MargotDemi-dieu
Je m'interroge aussi (enfin j'ai mon idée...)sur les raisons pour lesquelles le CDE n'interpelle pas le collègue qui se permet des réflexions déplacées à cette élève.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- amourExpert
Tu as sans doute raison, dans les années 60, 70, un membre de ma famille, alors CDE, s'était fait remonter les bretelles pour avoir "imposé" à toutes les classes de l'établissement où il exerçait, une heure d'information sur la contraception, dans un lycée de filles, délivrée par un médecin. Le fait qu'il ait pris cette décision suite à la circulation entre élèves d'un bocal qui contenait un fœtus n'avait pas semblé plaider en sa faveur.Herrelis a écrit:
Pour répondre à la question amour, pour une raison simple : les parents des autres qui vont hurler qu'on veut forcer leurs enfants à faire pareil. J'ai des tas d'histoires à ce sujet (pas en milieu scolaire, dans ma vie, celle d'amis, etc...), de remarques désagréables qui montrent à quel point on est très loin d'arriver à quelque chose d'harmonieux hélas.
Mais enfin il s'agit simplement de faire appliquer la loi, de jouer notre rôle et d'éviter l'ignorance et la violence; la lâcheté devrait tout de même connaître quelques limites!
- HerrelisGrand sage
Nous ne sommes que les valets des parents et de l'institution, la morale, notre morale en l’occurrence, ne compte pas. Et je me prends assez la tête avec ma propre famille sur ces sujets pour savoir ce que ça va donner avec des parents tous puissants! (ici, autre problème : la religion... une année, une mère, bille en tête "et donc, vous allez enseigner la théorie du genre, donc..." Ma collègue de SVT et moi : "Ha bon? Vous en savez plus que nous alors, parce que les programmes n'ont pas changé", "mais on dit que..." "On est un con, bon suivant!").
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- zouzFidèle du forum
Des témoignages dans infrarouge ce soir.
http://www.francetvinfo.fr/societe/videos-trans-cest-mon-genre-temoignages-de-victimes-de-transphobie_1890815.html
Lutter contre les discriminations, les préjugés, les violences auxquelles les personnes transgenres doivent faire face. Le documentaire, "Trans, c'est mon genre", réalisé par Eric Guéret, et diffusé mardi 1er novembre dans l’émission "Infrarouge" à 23h25 sur France 2, réunit la parole d’hommes et de femmes transgenres, qui racontent leur quotidien, leur souffrance, leur combat pour leurs droits et le respect de leur dignité.
http://www.francetvinfo.fr/societe/videos-trans-cest-mon-genre-temoignages-de-victimes-de-transphobie_1890815.html
- COCOaineHabitué du forum
titeprof a écrit:J'ai du mal à comprendre le souci avec le prof d'EPS...
Il ne veut pas que garçonfille aille se changer dans le vestiaire des filles?
C'est plutôt censé de sa part, imaginez en cas de problème dans le vestiaire ce qu'il se prendrait dans la tête... calimero
Conclusion faut 3 vestiaires : Garçons / Filles / Autres...
Non, là n'est pas du tout le problème : ceci était en cours de discussions tout à fait sensées entre les parents et le principal, car il y avait dans les vestiaires un terreau fertile de harcèlement (mais y a-t-il un seul collège où ce n'est pas le cas? c'est à pleurer).
Le problème est avant tout que ce collègue, qui se revendique "macho" et se surnomme "la baraque" a des réflexions tout à fait déplacées envers cette jeune fille. On sait tous qu'il en est tout à fait capable vu l’échantillonnage dont il nous fait régulièrement part en salle des profs. Cependant, pour les réflexions dont il est question ici, point de témoins si ce n'est l'élève en question et sa meilleure amie. Difficile pour le CDE de trancher rapidement en ce cas. Les parents ont donc tranché très vite en pensant d'abord au bien être de leur enfant, qui faisait des crises d'angoisse les veilles de cours d'EPS : les brimades des garçons des autres classes (l'EPS est en barrettes ici, les classes sont donc mélangées par 2 ou 3) + les réflexions du prof, c'est bien trop cher payé face à une sérénité durement acquise. L'élève fait de la GRS à l'extérieur, elle ne manquera pas d'activités sportives, mais pour son bien être ce ne sera tout simplement pas au collège.
Ah okay, j'étais totalement à coté...
"La baraque" devrait quand même se retenir, ce n'est pas le rôle d'un prof....
- amourExpert
Merci pour le lien. C'est en ce moment.zouz a écrit:Des témoignages dans infrarouge ce soir.
Lutter contre les discriminations, les préjugés, les violences auxquelles les personnes transgenres doivent faire face. Le documentaire, "Trans, c'est mon genre", réalisé par Eric Guéret, et diffusé mardi 1er novembre dans l’émission "Infrarouge" à 23h25 sur France 2, réunit la parole d’hommes et de femmes transgenres, qui racontent leur quotidien, leur souffrance, leur combat pour leurs droits et le respect de leur dignité.
http://www.francetvinfo.fr/societe/videos-trans-cest-mon-genre-temoignages-de-victimes-de-transphobie_1890815.html
Le témoignage de la collègue dans la bande-annonce est juste .
- Une passanteEsprit éclairé
Ce fil étant remonté par une autre discussion, j'en profite donc pour signaler qu'il y a dorénavant des instructions officielles, parues au BO en 2021, pour les élèves souhaitant se faire appeler par un autre prénom que le leur : BO ici
La responsabilité revient à l'administration qui, après un dialogue avec la famille, peut modifier le prénom d'usage sur Pronote, évitant ainsi aux enseignants une responsabilité qu'ils n'ont pas à gérer (que ce soit en acceptant ou en refusant d'appeler l'élève par le prénom qu'il souhaite).
La responsabilité revient à l'administration qui, après un dialogue avec la famille, peut modifier le prénom d'usage sur Pronote, évitant ainsi aux enseignants une responsabilité qu'ils n'ont pas à gérer (que ce soit en acceptant ou en refusant d'appeler l'élève par le prénom qu'il souhaite).
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