- Isis39Enchanteur
DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
- ElyasEsprit sacré
DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
La question du travail à la maison est réellement intéressante. J'ai un avis très net sur ce point qui créerait un vrai scandale ici (enfin si c'est moi qui le dis, si c'est Cripure, ça passerait sans problème :lol: ).
Allez, un teaser : faire vraiment bosser les élèves en classe...
- InvitéInvité
Ah oui je travaillais régulièrement, car mes parents et moi avions bien compris l'indispensabilité du travail personnel...et solitaire. Mais je reconnais que mes conditions de travail à la maison étaient bonnes.Isis39 a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
- prof2mathsNiveau 5
Franck059 a écrit:Parce qu'avec 3h30 en 5ème et 4ème, et 4h en 3ème,
Si je ne me trompe pas, je crois qu'en ce qui concerne les horaires de maths c'est aussi 3,5h en 3eme.
Franck059 a écrit:Un programme bien fait est un programme qui peut être traité en classe dans son entièreté, sous toutes ses coutures et selon tous les approfondissements possibles.
Je suis de ton avis. Cependant tu parles d'un allègement des programmes en quantité. Concernant les nouveaux programmes, il me semble qu'il s'agit surtout d'un fort allègement en qualité. J'ai l'impression que le nouveau programme survole plein de thèmes sans les traiter réellement en profondeur. Je pense que ça les rend encore plus inégalitaires du coup. En ZEP, on survolera, on fera du saupoudrage de connaissances, et dans les établissements plus favorisés, on approfondira via un plus important travail à la maison des élèves. Cette réforme, non seulement n'atteindra pas le soi-disant but de réduire les inégalités mais elle les creusera encore d'avantage.
Ce que j'ai toujours pensé : en faire moins mais mieux et surtout sur les notions les plus fondamentales.
Même si je partage ton avis, il y a un côté totalement absurde dans cette réforme : tous les niveaux à égalité à 26h. Comme si on ne pouvait pas demander un peu plus à un élève de 3ème que de 6ème... c'est vraiment l'égalité jusqu'à l'absurde. De toute façon, 26 heures c'est encore beaucoup trop pour un très grand nombre d'élèves, alors que d'autres ont des capacités de travail plus importantes. Mais ils seront tous traités de manière égale, donc injuste.
Franck059 a écrit:J'ai de nombreux élèves qui sont actifs en classe (dans la mesure du possible car vu parfois les journées chargées, il est normal qu'en commençant tôt le matin, ils décrochent l'après-midi.) Mais tous n'ont pas, loin s'en faut, la capacité à poursuivre longuement le travail chez eux
Le travail à la maison a tout de même des vertus : revoir ce qui a été appris en classe, fixer des connaissances ou des savoir faire. Cela dit, après une grosse journée de cours, cela fait beaucoup, je suis d'accord avec toi. Des journées plus légères, avec un peu de travail à la maison avec l'instauration d'une heure d'étude en fin de journée pour les élèves les moins favorisés pour qu'ils puissent être aidés par des enseignants me semble une bonne formule.
Franck059 a écrit: Et j'estime que c'est bien pire au lycée. En S particulièrement, certains élèves n'ont absolument plus le temps d'assimiler les notions.
Je pense que le problème de la S c'est qu'elle est surtout devenue une filière passe-partout dans laquelle on retrouve beaucoup d'élèves qui n'ont pas un profil scientifique.
- prof2mathsNiveau 5
Isis39 a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
L'inégalité commence là. Le collège devrait instaurer une heure d'étude pour ces élèves là. Une heure où ils feront leurs devoirs aidés par des adultes dans de bonnes conditions.
- ElyasEsprit sacré
prof2maths a écrit:Isis39 a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
L'inégalité commence là. Le collège devrait instaurer une heure d'étude pour ces élèves là. Une heure où ils feront leurs devoirs aidés par des adultes dans de bonnes conditions.
Ce genre de chose a disparu avec les MI-SE au début des années 2000. Depuis, les heures de perm' sont souvent des heures de foutoir où on met pêle-mêle des élèves qui n'ont pas cours et des élèves collés.
- InvitéInvité
Je m'aperçois que l'on s'éloigne du sujet de ce FIL. Peut-être en faudrait-il en ouvrir un autre ?
On sent que c'est un sujet passionnant et passionné.
Pour les maths, oui je sais bien qu'on "tombe à 3h30" en maths en 3ème et je suis d'accord pour dire que le programme est mal construit, qu'il manque de cohérence, de vision claire même je dirais dans le sens : "qu'est-ce qu'"on veut au juste en maths pour les collègiens, soyons clairs !"
Ok aussi pour les 26 h que ce soit en 6ème ou 3ème, c'est absurde.
Entendons-nous bien, je ne suis pas contre le travail à la maison mais pas pour compléter ce qu'on n'a pas eu le temps de traiter en classe. Et cela doit rester dans la limite du raisonnable.
Petites anecdotes :
On peut être un "gosse de riche" et ne pas travailler (vie facile, parents absents, séparés,...)
On a tous connu (surtout au lycée) des camarades qui avaient une vie associative, artistique, sportive, culturelle assez riche et qui ont dû mettre le holà pour pouvoir bosser les matières à la maison... C'est dommage je trouve.
Pour les cours particuliers, je connais des familles modestes qui en prennent ! La raison franchement la plus souvent invoquée est le décrochage "il ou elle n'arrive plus à suivre, cela va trop vite"
On sent que c'est un sujet passionnant et passionné.
Pour les maths, oui je sais bien qu'on "tombe à 3h30" en maths en 3ème et je suis d'accord pour dire que le programme est mal construit, qu'il manque de cohérence, de vision claire même je dirais dans le sens : "qu'est-ce qu'"on veut au juste en maths pour les collègiens, soyons clairs !"
Ok aussi pour les 26 h que ce soit en 6ème ou 3ème, c'est absurde.
Entendons-nous bien, je ne suis pas contre le travail à la maison mais pas pour compléter ce qu'on n'a pas eu le temps de traiter en classe. Et cela doit rester dans la limite du raisonnable.
Petites anecdotes :
On peut être un "gosse de riche" et ne pas travailler (vie facile, parents absents, séparés,...)
On a tous connu (surtout au lycée) des camarades qui avaient une vie associative, artistique, sportive, culturelle assez riche et qui ont dû mettre le holà pour pouvoir bosser les matières à la maison... C'est dommage je trouve.
Pour les cours particuliers, je connais des familles modestes qui en prennent ! La raison franchement la plus souvent invoquée est le décrochage "il ou elle n'arrive plus à suivre, cela va trop vite"
- RendashBon génie
Elyas a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
La question du travail à la maison est réellement intéressante. J'ai un avis très net sur ce point qui créerait un vrai scandale ici (enfin si c'est moi qui le dis, si c'est Cripure, ça passerait sans problème :lol: ).
Allez, un teaser : faire vraiment bosser les élèves en classe...
C'est pourtant tellement évident (même si tu vises sans doute ici l'AP ). D'où ma remarque : il est néfaste d'en faire de moins en moins en classe, en réduisant les horaires disciplinaires. Il est néfaste de supprimer l'AE qui permet d'organiser des études dirigées tellement utiles. Etc. Et, donc, parce que l'essentiel est de bosser en classe, ceux dont les parents maîtrisent les codes compenseront aisément à la maison. D'où creusement des inégalités, et réforme profondément anti-républicaine.
prof2maths a écrit: il y a un côté totalement absurde dans cette réforme : tous les niveaux à égalité à 26h. Comme si on ne pouvait pas demander un peu plus à un élève de 3ème que de 6ème... c'est vraiment l'égalité jusqu'à l'absurde. De toute façon, 26 heures c'est encore beaucoup trop pour un très grand nombre d'élèves, alors que d'autres ont des capacités de travail plus importantes.
Elyas a écrit:Ce genre de chose a disparu avec les MI-SE au début des années 2000. Depuis, les heures de perm' sont souvent des heures de foutoir où on met pêle-mêle des élèves qui n'ont pas cours et des élèves collés.
Si seulement on pouvait se pencher sur ce genre de choses, tiens
Par exemple, en travaillant sur la précarité des AED, entre autres, et en embauchant suffisamment pour pouvoir distinguer perm' (et éviter que ce fût le bordel dans celles-ci, à raison de 60 élèves par heure, ce qui ne va pas s'arranger avec cette foutue réforme, soit dit en passant) et étude du soir?
- InvitéInvité
A noter :
Pour la moyenne horaire hebdomadaire, avec 26 h, la France s'aligne pile sur la moyenne de l'OCDE.
Sur l'année, les collégiens (et lycéens aussi) en font plus que la moyenne de l'OCDE.
Les cours particuliers ne compensent pas le fait qu'on en fait moins en classe. On en prend parce que, en classe, ça va trop vite, et ça va trop vite par ce que le prof veut boucler son programme qui est trop lourd.
Peut-être là aussi faudrait-il rechercher des enquêtes qui auraient pu être faites du genre "Qui prend des cours privé" et "Pour quoi les cours privés".
Pour la moyenne horaire hebdomadaire, avec 26 h, la France s'aligne pile sur la moyenne de l'OCDE.
Sur l'année, les collégiens (et lycéens aussi) en font plus que la moyenne de l'OCDE.
Les cours particuliers ne compensent pas le fait qu'on en fait moins en classe. On en prend parce que, en classe, ça va trop vite, et ça va trop vite par ce que le prof veut boucler son programme qui est trop lourd.
Peut-être là aussi faudrait-il rechercher des enquêtes qui auraient pu être faites du genre "Qui prend des cours privé" et "Pour quoi les cours privés".
- RendashBon génie
Franck059 a écrit:Petites anecdotes :
On peut être un "gosse de riche" et ne pas travailler (vie facile, parents absents, séparés,...)
On a tous connu (surtout au lycée) des camarades qui avaient une vie associative, artistique, sportive, culturelle assez riche et qui ont dû mettre le holà pour pouvoir bosser les matières à la maison... C'est dommage je trouve.
Pour les cours particuliers, je connais des familles modestes qui en prennent ! La raison franchement la plus souvent invoquée est le décrochage "il ou elle n'arrive plus à suivre, cela va trop vite"
Attention à distinguer "gosse de riche" et "gosse dont les parents maîtrisent les codes", qui, effectivement, ne se recouvrent pas toujours. Exemple : les enfants de profs
Le plus drôle dans cette histoire, c'est qu'on a dévié de façon totalement absurde sur la question du travail à la maison, alors qu'il était initialement question du travail en classe. Et que je me retrouve du coup le cul entre deux chaises : je suis pour plus d'heures en classe (en virant les conneries parasites, pour répondre d'avance aux arguments de Laurent Fillion sur les semaines à 52 heures), alors que je ne donne pour ainsi dire pas de devoirs écrits pour laisser du temps pour l'apprentissage des leçons.
- kamasolouHabitué du forum
Isis39 a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
Je crois qu'on est nombreux à y penser, à ces élèves pour qui on diminue les heures de cours et donc l'accueil dans l'établissement, tout en diminuant (dans le meilleur des cas) les options, l'aide au devoir, les clubs et l'accompagnement éducatif.
- InvitéInvité
"alors que je ne donne pour ainsi dire pas de devoirs écrits pour laisser du temps pour l'apprentissage des leçons."
De même de mon côté, surtout depuis cette année. Un DM court par quinzaine. Lire la leçon chez soi, laquelle résume des notions abordées et appliquées en classe.
Réaction très positive de la part de nombreux parents et cela je ne m'y attendais pas du tout. Certains enfants avaient fait remonter aux parents qu'ils n'avaient jamais fait autant d'exos en classe...
Revers de la médaille (je ne suis pas naïf) : par manque d'autonomie (ou de courage ou effectivement parce que les codes ne sont pas connus), certains ne regardent pas leurs leçons au gré de l'avancement du cours. Mais bon c'était pareil quand les leçons étaient écrites en classe...
De même de mon côté, surtout depuis cette année. Un DM court par quinzaine. Lire la leçon chez soi, laquelle résume des notions abordées et appliquées en classe.
Réaction très positive de la part de nombreux parents et cela je ne m'y attendais pas du tout. Certains enfants avaient fait remonter aux parents qu'ils n'avaient jamais fait autant d'exos en classe...
Revers de la médaille (je ne suis pas naïf) : par manque d'autonomie (ou de courage ou effectivement parce que les codes ne sont pas connus), certains ne regardent pas leurs leçons au gré de l'avancement du cours. Mais bon c'était pareil quand les leçons étaient écrites en classe...
- RendashBon génie
Franck059 a écrit:"alors que je ne donne pour ainsi dire pas de devoirs écrits pour laisser du temps pour l'apprentissage des leçons."
De même de mon côté, surtout depuis cette année. Un DM court par quinzaine. Lire la leçon chez soi, laquelle résume des notions abordées et appliquées en classe.
Réaction très positive de la part de nombreux parents et cela je ne m'y attendais pas du tout. Certains enfants avaient fait remonter aux parents qu'ils n'avaient jamais fait autant d'exos en classe...
Revers de la médaille (je ne suis pas naïf) : par manque d'autonomie (ou de courage ou effectivement parce que les codes ne sont pas connus), certains ne regardent pas leurs leçons au gré de l'avancement du cours. Mais bon c'était pareil quand les leçons étaient écrites en classe...
Pour stimuler ce courage et cette autonomie, la multiplication des interros de début de cours aide singulièrement, en histoire-géo
Au point qu'elles me sont réclamées lorsque je cesse d'en faire :lol: "Nan mais M'sieur, c'est grave bien en fait, ça remonte trop les moyennes et en plus comme ça on connaît toutes les questions de cours au DS"
- TangledingGrand Maître
Question intéressante. Je suis plutôt d accord avec Elyas et Franck. Position effectivement peu populaire. Mais je milite aussi dans un syndicat qui défend la scolarité obligatoire jusqu a 18 ans. Le clamer en sdp revient à se faire lyncher ou à faire rendre leur carte aux adhérents qui l ignoraient. ..
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- InvitéInvité
"Pour stimuler ce courage et cette autonomie, la multiplication des interros de début de cours aide singulièrement, en histoire-géo
Au point qu'elles me sont réclamées lorsque je cesse d'en faire "Nan mais M'sieur, c'est grave bien en fait, ça remonte trop les moyennes et en plus comme ça on connaît toutes les questions de cours au DS"
Intéressant effectivement... Mais cela vient à l'encontre de ma conception de l'évaluation. Je trouve qu'on évalue parfois trop, à tout bout de champ. Mais bon, je peux comprendre aussi que cela peut motiver... Puis après faut corriger
Au point qu'elles me sont réclamées lorsque je cesse d'en faire "Nan mais M'sieur, c'est grave bien en fait, ça remonte trop les moyennes et en plus comme ça on connaît toutes les questions de cours au DS"
Intéressant effectivement... Mais cela vient à l'encontre de ma conception de l'évaluation. Je trouve qu'on évalue parfois trop, à tout bout de champ. Mais bon, je peux comprendre aussi que cela peut motiver... Puis après faut corriger
- prof2mathsNiveau 5
Elyas a écrit:prof2maths a écrit:Isis39 a écrit:DesolationRow a écrit:Parce qu'il travaillait à la maison, peut-être.
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
L'inégalité commence là. Le collège devrait instaurer une heure d'étude pour ces élèves là. Une heure où ils feront leurs devoirs aidés par des adultes dans de bonnes conditions.
Ce genre de chose a disparu avec les MI-SE au début des années 2000. Depuis, les heures de perm' sont souvent des heures de foutoir où on met pêle-mêle des élèves qui n'ont pas cours et des élèves collés.
Non, je parle des heures d'accompagnement éducatif - que la réforme fait disparaitre dans les collèges non REP. Notre collège instaure une heure d'étude qui n'a rien à voir avec la caricature que tu évoques. Cette heure est réservée à l'aide au devoir et a lieu de 17h à 18h, c'est à dire une fois que tous les cours sont terminés. Ce n'est donc pas une perm'. Un adulte a en charge 3 ou 4 élèves seulement. Les élèves sont inscrits à l'année et sont tenus d'être présents. Bien sûr, on ne peut pas avoir tous les élèves à qui ce dispositif serait bénéfique, et on se concentre plus particulièrement sur les 6ème et 5ème. Mais cela a le mérite de donner des résultats plutôt positifs, et certains élèves sont très demandeurs. Cela n'existera plus chez nous à la rentrée prochaine, c'est bien dommage.
- RendashBon génie
Franck059 a écrit:
Intéressant effectivement... Mais cela vient à l'encontre de ma conception de l'évaluation. Je trouve qu'on évalue parfois trop, à tout bout de champ. Mais bon, je peux comprendre aussi que cela peut motiver... Puis après faut corriger
Cinq minutes, cinq questions, cinq points, cinq secondes à corriger
- ElyasEsprit sacré
En fait, l'un des trucs est que dans un certain nombre de classes les élèves ne travaillent plus pendant qu'ils sont au collège :
- quand les trois dernières semaines de nombreux cours sont soit annulés (examen...) soit transformés en session de cinéma ou en fêtes, ça interroge.
- quand les heures d'étude deviennent des heures de permanences où les élèves sans cours sont mélangés aux élèves collés et que le bavardage règne.
- que certains enseignants se contentent de trois cours ou d'une participation orale d'une partie de la classe avec des questions qui n'attendent pas réellement de réponses ou ne s'attardent pas sur les erreurs.
- que certains enseignants renvoient à la maison le travail demandant vraiment de bosser, ne gardant pour la classe que les actes peu porteurs d'apprentissage.
- que des cours sautent pour des sottises comme l'intervention de la SNCF ou des anciens maires désoeuvrés ou pour le cross (on ne peut mettre le cross sur des moments autres que les heures de cours des professeurs).
Au résultat, on en arrive à faire sa programmation non sur les 36 semaines réglementaires mais sur 30 semaines. Ceci est le vrai scandale.
Si les élèves avaient vraiment leurs 36 semaines de cours, ça irait déjà mieux et si dans ces cours, ils bossaient vraiment genre ils sont épuisés en fin de journée, prêts à manger et aller au lit, ça irait beaucoup mieux.
Et si les heures de permanence redevenaient des heures d'étude et non de la garderie et que les collés étaient ailleurs que dans les salles d'étude, ça changerait un peu le regard que les élèves porteraient sur le travail scolaire.
- quand les trois dernières semaines de nombreux cours sont soit annulés (examen...) soit transformés en session de cinéma ou en fêtes, ça interroge.
- quand les heures d'étude deviennent des heures de permanences où les élèves sans cours sont mélangés aux élèves collés et que le bavardage règne.
- que certains enseignants se contentent de trois cours ou d'une participation orale d'une partie de la classe avec des questions qui n'attendent pas réellement de réponses ou ne s'attardent pas sur les erreurs.
- que certains enseignants renvoient à la maison le travail demandant vraiment de bosser, ne gardant pour la classe que les actes peu porteurs d'apprentissage.
- que des cours sautent pour des sottises comme l'intervention de la SNCF ou des anciens maires désoeuvrés ou pour le cross (on ne peut mettre le cross sur des moments autres que les heures de cours des professeurs).
Au résultat, on en arrive à faire sa programmation non sur les 36 semaines réglementaires mais sur 30 semaines. Ceci est le vrai scandale.
Si les élèves avaient vraiment leurs 36 semaines de cours, ça irait déjà mieux et si dans ces cours, ils bossaient vraiment genre ils sont épuisés en fin de journée, prêts à manger et aller au lit, ça irait beaucoup mieux.
Et si les heures de permanence redevenaient des heures d'étude et non de la garderie et que les collés étaient ailleurs que dans les salles d'étude, ça changerait un peu le regard que les élèves porteraient sur le travail scolaire.
- Isis39Enchanteur
Rendash a écrit:Franck059 a écrit:
Intéressant effectivement... Mais cela vient à l'encontre de ma conception de l'évaluation. Je trouve qu'on évalue parfois trop, à tout bout de champ. Mais bon, je peux comprendre aussi que cela peut motiver... Puis après faut corriger
Cinq minutes, cinq questions, cinq points, cinq secondes à corriger
J'ai un système qui ne nécessite pas de correction. C'est à l'oral. Les élèves doivent préparer des questions sur le cours précédent.
Si la question est bonne, +1 sinon -1. Pareil pour la réponse.
- prof2mathsNiveau 5
Rendash a écrit:Franck059 a écrit:"alors que je ne donne pour ainsi dire pas de devoirs écrits pour laisser du temps pour l'apprentissage des leçons."
De même de mon côté, surtout depuis cette année. Un DM court par quinzaine. Lire la leçon chez soi, laquelle résume des notions abordées et appliquées en classe.
Réaction très positive de la part de nombreux parents et cela je ne m'y attendais pas du tout. Certains enfants avaient fait remonter aux parents qu'ils n'avaient jamais fait autant d'exos en classe...
Revers de la médaille (je ne suis pas naïf) : par manque d'autonomie (ou de courage ou effectivement parce que les codes ne sont pas connus), certains ne regardent pas leurs leçons au gré de l'avancement du cours. Mais bon c'était pareil quand les leçons étaient écrites en classe...
Pour stimuler ce courage et cette autonomie, la multiplication des interros de début de cours aide singulièrement, en histoire-géo
Au point qu'elles me sont réclamées lorsque je cesse d'en faire :lol: "Nan mais M'sieur, c'est grave bien en fait, ça remonte trop les moyennes et en plus comme ça on connaît toutes les questions de cours au DS"
Je donne aussi des interros de cours régulières. L'année dernière j'ai été inspecté. L'IPR m'a dit que c'était une très bonne chose, que le "par cœur" a des vertus, etc. Cette année lors d'un stage sur la réforme, cette même IPR nous a dit qu'il fallait arrêter le par cœur et les question de cours car ça ne sert à rien. Bref, une IPR qui change de discours au gré des vents idéologiques.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:
Au résultat, on en arrive à faire sa programmation non sur les 36 semaines réglementaires mais sur 30 semaines. Ceci est le vrai scandale.
Si les élèves avaient vraiment leurs 36 semaines de cours, ça irait déjà mieux et si dans ces cours, ils bossaient vraiment genre ils sont épuisés en fin de journée, prêts à manger et aller au lit, ça irait beaucoup mieux.
Et si les heures de permanence redevenaient des heures d'étude et non de la garderie et que les collés étaient ailleurs que dans les salles d'étude, ça changerait un peu le regard que les élèves porteraient sur le travail scolaire.
D'accord avec toi sur la programmation.
Pour les heures d'étude, cela doit dépendre des établissements. C'est un peu différent dans mon collège.
- MictlantecuhtliNiveau 9
En maths, on fait quoi sans questions de cours ?
_________________
Ō miserās hominum mentēs, ō pectora cæca !
Quālibus in tenebrīs uītæ quantīsque perīclīs
dēgitur hoc æuī quodcumquest ! Nōnne uidēre
nīl aliud sibi nātūram lātrāre, nisi ut quī
corpore sēiūnctus dolor absit — mente fruātur
iūcundō sēnsū, cūrā sēmōta metūque ?
- RendashBon génie
prof2maths a écrit:
Je donne aussi des interros de cours régulières. L'année dernière j'ai été inspecté. L'IPR m'a dit que c'était une très bonne chose, que le "par cœur" a des vertus, etc. Cette année lors d'un stage sur la réforme, cette même IPR nous a dit qu'il fallait arrêter le par cœur et les question de cours car ça ne sert à rien. Bref, une IPR qui change de discours au gré des vents idéologiques.
Le seul par cœur est inutile, l'absence de par cœur est dommageable. L'IPR peut bien dire ce qu'il veut sur ce point, je m'en cogne.
Elyas a écrit:En fait, l'un des trucs est que dans un certain nombre de classes les élèves ne travaillent plus pendant qu'ils sont au collège :
- quand les trois dernières semaines de nombreux cours sont soit annulés (examen...) soit transformés en session de cinéma ou en fêtes, ça interroge.
- quand les heures d'étude deviennent des heures de permanences où les élèves sans cours sont mélangés aux élèves collés et que le bavardage règne.
- que certains enseignants se contentent de trois cours ou d'une participation orale d'une partie de la classe avec des questions qui n'attendent pas réellement de réponses ou ne s'attardent pas sur les erreurs.
- que certains enseignants renvoient à la maison le travail demandant vraiment de bosser, ne gardant pour la classe que les actes peu porteurs d'apprentissage.
- que des cours sautent pour des sottises comme l'intervention de la SNCF ou des anciens maires désoeuvrés ou pour le cross (on ne peut mettre le cross sur des moments autres que les heures de cours des professeurs).
Au résultat, on en arrive à faire sa programmation non sur les 36 semaines réglementaires mais sur 30 semaines. Ceci est le vrai scandale.
Si les élèves avaient vraiment leurs 36 semaines de cours, ça irait déjà mieux et si dans ces cours, ils bossaient vraiment genre ils sont épuisés en fin de journée, prêts à manger et aller au lit, ça irait beaucoup mieux.
Et si les heures de permanence redevenaient des heures d'étude et non de la garderie et que les collés étaient ailleurs que dans les salles d'étude, ça changerait un peu le regard que les élèves porteraient sur le travail scolaire.
Ho que oui, mille fois oui. Virons les conneries parasites, bis.
- ElyasEsprit sacré
prof2maths a écrit:Elyas a écrit:prof2maths a écrit:Isis39 a écrit:
Il en avait certainement les moyens. J'ai des élèves qui doivent s'occuper de leurs frères et soeurs à la maison car leurs parents travaillent d'équipe. D'autres sont en foyer et n'ont franchement pas de bonnes conditions pour travailler. IL faut penser à ces élèves-là aussi.
L'inégalité commence là. Le collège devrait instaurer une heure d'étude pour ces élèves là. Une heure où ils feront leurs devoirs aidés par des adultes dans de bonnes conditions.
Ce genre de chose a disparu avec les MI-SE au début des années 2000. Depuis, les heures de perm' sont souvent des heures de foutoir où on met pêle-mêle des élèves qui n'ont pas cours et des élèves collés.
Non, je parle des heures d'accompagnement éducatif - que la réforme fait disparaitre dans les collèges non REP. Notre collège instaure une heure d'étude qui n'a rien à voir avec la caricature que tu évoques. Cette heure est réservée à l'aide au devoir et a lieu de 17h à 18h, c'est à dire une fois que tous les cours sont terminés. Ce n'est donc pas une perm'. Un adulte a en charge 3 ou 4 élèves seulement. Les élèves sont inscrits à l'année et sont tenus d'être présents. Bien sûr, on ne peut pas avoir tous les élèves à qui ce dispositif serait bénéfique, et on se concentre plus particulièrement sur les 6ème et 5ème. Mais cela a le mérite de donner des résultats plutôt positifs, et certains élèves sont très demandeurs. Cela n'existera plus chez nous à la rentrée prochaine, c'est bien dommage.
Le dispositif dont tu parles existait tous les soirs avec les MI-SE quand j'ai commencé ma carrière. L'AE n'a été qu'un pis-aller qui a été créé à la demande de Borloo. Au début, les syndicats étaient contre si je me rappelle bien. L'AE était une béquille qui a été lancée avec des propos populistes ("les orphelins de 16h"). Ensuite, si on regarde à un niveau macroscopique, aider une infime minorité d'élève avec l'AE n'est pas efficient. Le statut de MI-SE était bien plus efficace et fournissait un vivier vivant et professionnel de futurs enseignants et CPE. Tout a disparu.
J'ai tout de même eu au collège 1h30 d'études dirigées dans un silence mortel où le moindre bruit menait au bureau du directeur pour punition immédiate. Tout le monde bossait et recevait de l'aide. Imaginer ça de nos jours te fait passer pour un monstre. Je suis passé pour un monstre au CA quand j'ai osé parler de ça.
- prof2mathsNiveau 5
Elyas a écrit:En fait, l'un des trucs est que dans un certain nombre de classes les élèves ne travaillent plus pendant qu'ils sont au collège :
- quand les trois dernières semaines de nombreux cours sont soit annulés (examen...) soit transformés en session de cinéma ou en fêtes, ça interroge.
- quand les heures d'étude deviennent des heures de permanences où les élèves sans cours sont mélangés aux élèves collés et que le bavardage règne.
- que certains enseignants se contentent de trois cours ou d'une participation orale d'une partie de la classe avec des questions qui n'attendent pas réellement de réponses ou ne s'attardent pas sur les erreurs.
- que certains enseignants renvoient à la maison le travail demandant vraiment de bosser, ne gardant pour la classe que les actes peu porteurs d'apprentissage.
- que des cours sautent pour des sottises comme l'intervention de la SNCF ou des anciens maires désoeuvrés ou pour le cross (on ne peut mettre le cross sur des moments autres que les heures de cours des professeurs).
Au résultat, on en arrive à faire sa programmation non sur les 36 semaines réglementaires mais sur 30 semaines. Ceci est le vrai scandale.
Si les élèves avaient vraiment leurs 36 semaines de cours, ça irait déjà mieux et si dans ces cours, ils bossaient vraiment genre ils sont épuisés en fin de journée, prêts à manger et aller au lit, ça irait beaucoup mieux.
Et si les heures de permanence redevenaient des heures d'étude et non de la garderie et que les collés étaient ailleurs que dans les salles d'étude, ça changerait un peu le regard que les élèves porteraient sur le travail scolaire.
Oui, je te rejoins sur deux points essentiels : 36 semaines de cours qui sont rognées, et des heures de permanence bondées où règnent un bazar monstre. Sur ce point, il faut rappeler que la France est en toute dernière place des pays de l'OCDE en ce qui concerne le taux d'encadrement (de mémoire : 6 adultes pour 100 élèves).
En revanche, "que certains enseignants se contentent de trois cours ou d'une participation orale d'une partie de la classe avec des questions qui n'attendent pas réellement de réponses ou ne s'attardent pas sur les erreurs. que certains enseignants renvoient à la maison le travail demandant vraiment de bosser, ne gardant pour la classe que les actes peu porteurs d'apprentissage.", là je trouve que tu y vas fort. Je pense que cela concerne une minorité des enseignants.
- JPhMMDemi-dieu
Les préjugés ont la dent dure.maldoror1 a écrit:Pourquoi donc? Et pour ma part, j'étais loin de briller partout, croyez-moi!Isis39 a écrit:maldoror1 a écrit:Nous, adultes, nous, actuels professeurs.
DOnc plutôt d'anciens bons élèves.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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