Concours sans diplômes ?

Facile à comprendre, il faut un enseignant adulte dans chaque classe, le reste on s'en moque.

Mais une fois qu'ils y sont, on va les faire suer parce qu'ils ont écrit "conjugaison" dans leur progression au lieu de "grammaire : le verbe"

auléric a écrit:Je suis fortement déçue de lire, et de la part de contributeurs que j'affectionne souvent par ailleurs, ces commentaires sur la forcément nullité crasse de ceux qui n'ont pas l'heur d'avoir le diplôme-voie royale pour passer exactement les mêmes épreuves de concours qu'eux.

On peut discuter sans fin sur le niveau de ces concours mais j'aurai cru que de la part de gens forcément très cultivés (ben oui vous avez le "bon" diplôme) , il y aurait un peu plus d'ouverture d'esprit. Accepter de concevoir que réussir ce concours signifie faire preuve d'autant de connaissance que ceux qui sortent de l'école (si on recrute à 5 de moyenne à Créteil , croyez bien que les derniers ne sont pas forcément tous des dispensés de diplômes ou 3ème voie... on en trouve à toutes les places du classement) .

Certains pensent peut-être trouver une sinécure, d'autres sont aussi conscients de ce que ce métier implique , le font consciencieusement ... autant que des frais émoulus des bancs de fac

Tiens vous me faites penser à ces ingénieurs de mon ancien boulot ... qui regardaient de haut , les ingénieurs issus du CNAM "pas de vrais ingénieurs" (et le disant ainsi ouvertement) parce que pas sortis d'une grande école ...

Mais toutes vos objections ont déjà été présentées et, comme on devait s'y attendre, le propos a été déformé puisque aussi bien, on ne discute pas, on étale du politiquement correct. Les réponses que votre message appelle ont déjà été données, plus haut.
Suffit de lire, puisqu'on sait.

PabloPE a écrit:Dans l'absolu je trouve complètement ridicule de demander un BAC+5 pour enseigner en élémentaire. Un vrai concours avec un vrai niveau BAC suffirait encore aujourd'hui :lol:

Évidemment. Mais la licence demandée était un moyen de donner aux PE la même échelle de rémunération que celle des certifiés, ce qui n'est pas aberrant. Bien sûr qu'avec un Baccalauréat qui sanctionnerait quelque chose, on n'aurait pas besoin nécessairement de toujours exiger davantage. Mais on n'atteindrait probablement pas les 33% de réussite aujourd'hui, en S j'entends, je n'ose même pas envisager les STMG ou les L
Par ailleurs, beaucoup d'instituteurs d'avant 68 ont été pré recrutés dans les ENI dès leur baccalauréat, système qui n'existe plus aujourd'hui.

NB Je dis et je répète que si l'on accepte une dispense de diplôme pour un motif qui n'a rien à voir avec le concours passé (je ne parle pas de la reconnaissance d'un diplôme d'ingénieur, par exemple), OK, mais si on défend ça, on défend du même coup que le diplôme ne sert à rien. Donc, nous aidons ceux qui ne cherchent qu'à les supprimer. C'est ça que vous voulez ? OK. Mais disons-le franchement et nettement.

Par ailleurs, ceux qui m'accusent ici ou là ne savent pas du tout que même au CAPES externe, on a maintenant des épreuves de pédagogolerie sur dossiers, auxquelles la réussite ou l'échec ne disent rien de la valeur du candidat. J'ai un ami qui a eu 15 à sa composition de didactique à l'agreg interne de lettres classiques sans même avoir acheté le livre : il a bidouillé à partir des extraits fournis, je me demande même s'il n'a pas eu la meilleure note de la session. Si son entrée dans l'EN était seulement conditionnée à ça, on pourrait quand même en concevoir quelques interrogations.
Mais vous préférez répéter en boucle que le diplôme ne prouve rien. Bon, si vous le dites. Mais pourquoi en faites-vous encore passer ?

VicomteDeValmont a écrit:

auléric a écrit:Je suis fortement déçue de lire, et de la part de contributeurs que j'affectionne souvent par ailleurs, ces commentaires sur la forcément nullité crasse de ceux qui n'ont pas l'heur d'avoir le diplôme-voie royale pour passer exactement les mêmes épreuves de concours qu'eux.

On peut discuter sans fin sur le niveau de ces concours mais j'aurai cru que de la part de gens forcément très cultivés (ben oui vous avez le "bon" diplôme) , il y aurait un peu plus d'ouverture d'esprit. Accepter de concevoir que réussir ce concours signifie faire preuve d'autant de connaissance que ceux qui sortent de l'école (si on recrute à 5 de moyenne à Créteil , croyez bien que les derniers ne sont pas forcément tous des dispensés de diplômes ou 3ème voie... on en trouve à toutes les places du classement) .

Certains pensent peut-être trouver une sinécure, d'autres sont aussi conscients de ce que ce métier implique , le font consciencieusement ... autant que des frais émoulus des bancs de fac

Tiens vous me faites penser à ces ingénieurs de mon ancien boulot ... qui regardaient de haut , les ingénieurs issus du CNAM "pas de vrais ingénieurs" (et le disant ainsi ouvertement) parce que pas sortis d'une grande école ...

Que veux-tu, les agrégés sont des snobs mal embouchés, des ours à demi léchés, des oiseaux persifleurs.

La critique serait mieux reçue si elle portait sur un propos lu et compris.

Le problème des épreuves de didactique ne concerne pas que ceux qui ont une dispense de diplômes.
D'ailleurs il serait intéressant d'avoir des statistiques du nombre de personnes dispensées de diplômes qui réussissent le CAPES. Pour le CRPE, ça doit être plus élevé.

Les diplômes servent à quelque chose, mais les concours aussi. Ils servent à faire le tri entre les diplômés. :lol:

Si les concours sont bidons, c'est toute la profession qui en prend un coup.

VicomteDeValmont a écrit:

auléric a écrit:Je suis fortement déçue de lire, et de la part de contributeurs que j'affectionne souvent par ailleurs, ces commentaires sur la forcément nullité crasse de ceux qui n'ont pas l'heur d'avoir le diplôme-voie royale pour passer exactement les mêmes épreuves de concours qu'eux.

On peut discuter sans fin sur le niveau de ces concours mais j'aurai cru que de la part de gens forcément très cultivés (ben oui vous avez le "bon" diplôme) , il y aurait un peu plus d'ouverture d'esprit. Accepter de concevoir que réussir ce concours signifie faire preuve d'autant de connaissance que ceux qui sortent de l'école (si on recrute à 5 de moyenne à Créteil , croyez bien que les derniers ne sont pas forcément tous des dispensés de diplômes ou 3ème voie... on en trouve à toutes les places du classement) .

Certains pensent peut-être trouver une sinécure, d'autres sont aussi conscients de ce que ce métier implique , le font consciencieusement ... autant que des frais émoulus des bancs de fac

Tiens vous me faites penser à ces ingénieurs de mon ancien boulot ... qui regardaient de haut , les ingénieurs issus du CNAM "pas de vrais ingénieurs" (et le disant ainsi ouvertement) parce que pas sortis d'une grande école ...

Que veux-tu, les agrégés sont des snobs mal embouchés, des ours à demi léchés, des oiseaux persifleurs.

Non seulement il n'est pas question d'agrégés dans le message que tu cites, mais en plus tous les agrégés de ce fil n'ont visiblement pas la même position, alors inutile de sortir des bêtises grosses comme ça, ça ne fait qu'envenimer les choses.

PabloPE a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

maîtresse a écrit:Le vrai problème, ce n'est pas tant les dispenses de diplômes pour avoir le droit de concourir que les barres d'admission.  Si la barre est à 14, tous les lauréats sont légitimes. Si elle est à 4,17 comme c'était le cas à Créteil il y a deux ans, ça décridibilise toute la profession.

Ça ne discrédite que parce que le public ne comprend pas que les notes ne sont pas absolues comme à un examen que tout le monde peut réussir, mais relatives et faites pour classer, comme dans tout concours.
Bon, dans le cas des concours de PE à Créteil, c'est évidemment un autre problème.

Moi non plus je ne comprends pas :lol: Dans le temps une note au dessous de 5 était éliminatoire tu te vautrais dans UNE matière, polyvalence oblige, tu étais bon pour le repasser l'année d'après (et crois moi ça motive dans toutes les matières- je n'ai jamais autant fait de sport que l'année du concours )
Alors non je ne comprends pas comment on a pu passer d'un 4,17 dans une seule matière éliminatoire à un 4,17 de moyenne admissible
Bon en même temps à mon époque il fallait avoir plus de 15 en anglais pour préparer l'habilitation maintenant tous les instits (même ceux qui ont fait espagnol et allemand) doivent l'enseigner.

J'ai été reçu à l'agrégation en ayant eu un 6 à une épreuve, ma famille a eu du mal à comprendre, j'avais rarement eu des 6. Pourtant, c'était une note pour classer, pas une note absolue.
Après, encore une fois, il est effectivement inquiétant de voir la baisse rapide des notes dans les concours de PE. Mais comme c'est un concours, on peut tout aussi bien décider de mettre 10 au dernier admis et de noter les autres en conséquence.

Si on recrute des profs à 4 et des brouettes, ce n'est pas la faute de ces pauvres gens ignares, c'est parce que le secteur n'attire plus qu'eux. Les gens brillants vont ailleurs. Bon, pas tous, hein!

Si nous étions des gens brillants, nous ne passerions pas la moitié de notre vie à lire des copies de merde et l'autre moitié à nous faire engueuler et foutre de notre gueule par une politicarde cynique, arriviste et aussi nulle que lesdites copies de merde. Nous la couvririons de lisier et de lait rance tout en castrant des sous-préfets.

Cripure a écrit:Si nous étions des gens brillants, nous ne passerions pas la moitié de notre vie à lire des copies de merde et l'autre moitié à nous faire engueuler et foutre de notre gueule par une politicarde cynique, arriviste et aussi nulle que lesdites copies de merde. Nous la couvririons de lisier et de lait rance tout en castrant des sous-préfets.

Ben justement, on vous l'a dit, les gens brillants vont ailleurs !