- RendashBon génie
the educator a écrit:être pris en otage 8h par jour
- thrasybuleDevin
Lamentable.Rendash a écrit:the educator a écrit:être pris en otage 8h par jour
- RendashBon génie
thrasybule a écrit:Lamentable.Rendash a écrit:the educator a écrit:être pris en otage 8h par jour
Si c'est involontaire, oui, mais je pense que l'expression était, cette fois, choisie et pesée :|
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
thrasybule a écrit:Lamentable.Rendash a écrit:the educator a écrit:être pris en otage 8h par jour
Pris en otage, comme tu y vas. Après on peut aussi rester analphabète, illettré ou inculte. La prise d'otage est nettement plus longue, douloureuse et coûteuse.
- thrasybuleDevin
Toi qui parles d'empathie, tu imagines ce qu'est d'être vraiment pris en otage?
- pseudo-alisonNiveau 10
Rendash a écrit:the educator a écrit:être pris en otage 8h par jour
Pourtant c'est bien ce qui arrive à de nombreux élèves excellents ou décrocheurs, ces derniers développant un tas de stratégies d'évitement pour se rassurer de ne pas être comme les premiers ...
- OrlandaFidèle du forum
Je ne prends en otage personne. Bien au contraire, je m'évertue à leur dire que s'ils s'ennuient, ils n'ont qu'à sortir.
Peu le font, hélas.
Peu le font, hélas.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- CarnyxNeoprof expérimenté
Il existe une solution simple pour sauver ces pauvres ados prisonniers d'une force d'occupation : fin de la scolarité obligatoire à 13 ans. Que des avantages : des enfants enfin libres, des économies pour l'État, etc.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- thrasybuleDevin
Orlanda a écrit:Je ne prends en otage personne. Bien au contraire, je m'évertue à leur dire que s'ils s'ennuient, ils n'ont qu'à sortir.
Peu le font, hélas.
Syndrôme de Stockolm, peut-être.
- JCPNiveau 7
the educator a écrit:Mais je suis d'accord avec toi sur les raisons pour lesquelles on réclame cette docilité. Je dis simplement que ces raisons sont surtout liées aux contraintes structurelles, et que leur légitimité n'est pas évidente. Quand au fait que ça leur permet d'apprendre des choses, je te trouve bien sur de toi, il y a des tas de cours ou je n'ai rien appris que je ne savais déjà, et d'autres durant lesquelles j'aurais pu apprendre la même chose en 5 minutes avec un livre (et draguer ma voisine les 50 minutes restantes).Reine Margot a écrit:En fait (et c'est ce qui est assez pénible) c'est qu'on oublie qu'on ne demande pas aux élèves d'être dociles pour être dociles mais pour permettre à l'ensembe du groupe de travailler et d'apprendre. Et tiens, ça leur permet aussi eux-mêmes d'apprendre des choses. Mais le comble c'est qu'on nous explique que ces exigences sont réactionnaires et contraire à lintérédezefan.
Enfin, je rappelle que la solidarité, l'empathie, la pitié, ou ce genre de valeur qui te font prendre ton mal en patience pendant que le laborieux d'a côté essaie de comprendre le cours ne sont pas innées. Et qu'être pris en otage 8h par jour n'aide pas à ressentir cette compassion.
Je ne les trouve vivants ou interessants que s'ils le sont réellement, parce que oui, on peut etre chieur, vivant, interessant, et même parfois bon élève. Par contre je n'ai pas la réaction d'a priori que beaucoup ont eu ici vis a vis de Zoé machin, et ce n'est pas parce qu'un gamin est un chieur que je le trouve détestable.Oui, il y a chez certains collègues et cpe un effet "syndrome de Stockholm" : ils préfèrent les chieurs qu'ils trouvent si vivants et si intéressants !
D'abord, les élèves laborieux qui jouent le jeu d'élève comparés à des "boeufs dociles"...
Ensuite, l'école coupable face à ces pauvres élèves remuants "pris en otage"...
Dites, "The educator", c'est quoi votre but en tant qu'éducateur ?
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- OlympiasProphète
Franchement, je ne comprends pas qu'on puisse utiliser une telle expression "pris en otage" pour des élèves, comme si l'école était un bagne. Personne ne niera les difficultés d'élèves qui ne peuvent pas suivre et ont la sensation de perdre pied. Mais il faut agir en amont justement pour éviter d'en arriver là.
- HonchampDoyen
Laotzi a écrit:L'épreuve s'appelait déjà composition avant la réforme Chatel, et c'était d'ailleurs déjà souvent des titres de chapitres avec l'ancien programme (mais aussi parfois des sujets laissant un peu plus de place à la réflexion personnelle).
Je ne suis pas d'accord avec la distinction opérée entrée composition et dissertation. Les deux termes sont interchangeables. Au concours d'entrée à l'ENS, j'ai passé une épreuve de composition française, et elle n'avait évidemment rien des caractéristiques données par Elyas. Ce qui est vrai, c'est que l'épreuve appelée composition d'histoire ou de géographie est très largement une restitution organisée du cours puisque les sujets sont des titres de chapitres (ou de parties), même si on attend quand même heureusement une introduction et une conclusion (et une problématique même si elle est reprise du cours et est bien loin d'une vraie problématisation). Pour autant, ce n'est pas parce que la compo d'histoire au bac n'est en réalité une épreuve de perroquetage (à cause du programme notamment) que la composition ne serait forcément que celà. C'est l'épreuve du bac qui dévoie le sens du mot, pas l'inverse.
Sur composition et dissertation, dixit une ancienne IPR de mon académie :
- Composition : restitution organisée du cours. En gros, un titre de chapitre.
-Dissertation : connaissances prélevées dans différents chapitres, à organiser soi-même , différents plans possibles (Et pas seulement même plan mais découpé, articulé différemment).
Elle donnait comme exemple de dissertation : "De Gaulle, 1940-1969". "L'année 1956".
Le fait est qu'il y a longtemps (années 90), on enseignait au lycée aux élèves qu'il existait différents types de plan : chronologique, thématique, bilan à une date donnée.
A l'époque, les élèves avaient le choix entre 2 dissertations et un commentaire de doc. En histoire ET en géo. Le tout en 4 heures.
Certains sujets de dissertations étaient accompagnées d'une chronologie, d'autres nom.
Il se peut que j'aie encore des Annales, j'ai quitté le lycée en 2003.
Nous avions posé cette question quand les sujets du bac ont changé, on est passé au système mineure/majeure entre autres, et à ladite composition. Effectivement, c'était bien avant la réforme Châtel !
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- the educatorFidèle du forum
Je ne prétends pas faire de mon cas une généralité, mais je lis tout de même parfois des témoignages qui me rassurent. Je sais aussi que certains trouvent parfaitement leur compte dans l'école, et s'y rendent sans aucune difficultés. J'ai de nombreux amis qui étaient dans ce cas.Olympias a écrit:Franchement, je ne comprends pas qu'on puisse utiliser une telle expression "pris en otage" pour des élèves, comme si l'école était un bagne. Personne ne niera les difficultés d'élèves qui ne peuvent pas suivre et ont la sensation de perdre pied. Mais il faut agir en amont justement pour éviter d'en arriver là.
En revanche, je confirme que je n'ai pas choisi le mot d'otage par hasard. D'abord, aux amateurs de premier degré et d'explicite (qui doivent être bien en peine avec une bonne partie de la littérature, tant pis...), non, je ne mets pas à égalité la situation des journalistes detenus au moyen orient et celle de nos élèves. Mais par contre, cette situation ou pendant 8h par jour tu n'es pas libre de tes mouvements, de ton activité, de tes interactions sociales, et ce au nom d'une cause à laquelle tu n'adhères pas, cela ressemble tout de même à de la captivité. Honnêtement, j'ai vécu mes années de lycée, du moins le temps passé en cours, comme une captivité. J'avais envie de tout sauf d'être là, d'apprendre tout, sauf ce que l'on me servait à cette heure là et dans ces conditions là, et pourtant j'étais bon élève. Je n'en foutais pas une, et heureusement pour ma santé mentale: en sortant de l'école, je pouvais passer à autre chose. Vraiment, cette situation est réellement douloureuse, et le vide et l'ennui sont vraiment destructeurs. On s'échappe, un moment, on essaie dans la mesure du possible de faire autre chose, on dessine, on lit, on mate le decolleté de sa voisine, mais il n'empêche, on est là, on se tait, et ce qui se passe devant nous ne nous intéresse absolument pas. Et la moindre manifestation de ce desinteret est vécu comme une trahison par ton prof. Je ne detestais pas mes profs, et a part quelques idiots notoires ou quelques réacs stupides, je ne souhaitais pas les emmerder plus que ça. Il faut juste savoir que cette situation existe vraiment, je l'ai vécue, c'est un enfer mou, qui dure des siècles (avis aux amateurs de premier degré, c'est à nouveau un peu hyperbolique), et dont je découvre encore 20 ans après certaines séquelles. Et pourtant j'aime apprendre, j'aime transmettre, j'étais dieu merci bon élève (parce que sinon il faut subir ça par dessus, je suppose), mais vraiment, j'ai cru mourir d'ennui à l'école, et je suis convaincu qu'il y a d'autres modeles possibles qui m'auraient mené a minima au même point, sans la croute de la scolarité.
- the educatorFidèle du forum
Juste pour info, il n'y a pas beaucoup de moment de vie ou tu cèdes toute liberté de mouvement, de parole, d'attitude, ou pendant 15 ans (de scolarité obligatoire: il y a la loi, mais il y a aussi le rapport de tes parents à l'école, et le rapport du système au diplome). Pendant 15 ans, contrairement à ce que j'ai lu sur ce fil, ceux qui proposent à Zoé machin de quitter le système, tu n'as PAS le choix, et tes parents ne l'ont qu'en théorie.
- ElyasEsprit sacré
Honchamp a écrit:Laotzi a écrit:L'épreuve s'appelait déjà composition avant la réforme Chatel, et c'était d'ailleurs déjà souvent des titres de chapitres avec l'ancien programme (mais aussi parfois des sujets laissant un peu plus de place à la réflexion personnelle).
Je ne suis pas d'accord avec la distinction opérée entrée composition et dissertation. Les deux termes sont interchangeables. Au concours d'entrée à l'ENS, j'ai passé une épreuve de composition française, et elle n'avait évidemment rien des caractéristiques données par Elyas. Ce qui est vrai, c'est que l'épreuve appelée composition d'histoire ou de géographie est très largement une restitution organisée du cours puisque les sujets sont des titres de chapitres (ou de parties), même si on attend quand même heureusement une introduction et une conclusion (et une problématique même si elle est reprise du cours et est bien loin d'une vraie problématisation). Pour autant, ce n'est pas parce que la compo d'histoire au bac n'est en réalité une épreuve de perroquetage (à cause du programme notamment) que la composition ne serait forcément que celà. C'est l'épreuve du bac qui dévoie le sens du mot, pas l'inverse.
Sur composition et dissertation, dixit une ancienne IPR de mon académie :
- Composition : restitution organisée du cours. En gros, un titre de chapitre.
-Dissertation : connaissances prélevées dans différents chapitres, à organiser soi-même , différents plans possibles (Et pas seulement même plan mais découpé, articulé différemment).
Elle donnait comme exemple de dissertation : "De Gaulle, 1940-1969". "L'année 1956".
Le fait est qu'il y a longtemps (années 90), on enseignait au lycée aux élèves qu'il existait différents types de plan : chronologique, thématique, bilan à une date donnée.
A l'époque, les élèves avaient le choix entre 2 dissertations et un commentaire de doc. En histoire ET en géo. Le tout en 4 heures.
Certains sujets de dissertations étaient accompagnées d'une chronologie, d'autres nom.
Il se peut que j'aie encore des Annales, j'ai quitté le lycée en 2003.
Nous avions posé cette question quand les sujets du bac ont changé, on est passé au système mineure/majeure entre autres, et à ladite composition. Effectivement, c'était bien avant la réforme Châtel !
Même constat et mêmes impressions. J'ai quitté le lycée aussi en 2003 et déjà, il y avait des épreuves bien loin de ce que je faisais quand j'étais lycéen.
- dandelionVénérable
Je partage ton expérience, The Educator, et j'ai beaucoup redouté que mes filles aient la même. Heureusement, j'avais découvert entre temps que se conformer, tout au moins en apparence, permet de gagner du temps, un peu de paix de l'esprit, et de faire autre chose. Mon aînée apprécie finalement tous ses professeurs, et elle en est appréciée, de sorte qu'elle a finalement beaucoup de liberté et qu'elle trouve du soutien (exercices supplémentaires, ouvertures vers d'autres aspect d'un point de cours). Il faut dire qu'entre temps je suis devenue prof et que, malgré mes efforts, je ne suis pas toujours capable de proposer un cours adapté à mes meilleurs élèves. Mais je les autorise toujours à lire quand ils ont fini avant.
Je crois que c'est un des travers de l'époque: on pense qu'on exprime sa liberté en refusant de se conformer à certaines règles, alors que leur acceptation nous libérerait. J'ai eu des classes difficiles et des classes très tranquilles, et, soyons francs, dans le deuxième cas nous avons beaucoup plus de temps à consacrer vraiment à l'enseignement, et donc beaucoup plus de temps à consacrer aux élèves eux-mêmes.
Je crois que c'est un des travers de l'époque: on pense qu'on exprime sa liberté en refusant de se conformer à certaines règles, alors que leur acceptation nous libérerait. J'ai eu des classes difficiles et des classes très tranquilles, et, soyons francs, dans le deuxième cas nous avons beaucoup plus de temps à consacrer vraiment à l'enseignement, et donc beaucoup plus de temps à consacrer aux élèves eux-mêmes.
- AnaxagoreGuide spirituel
Le travail est l'exercice de sa liberté dans le cadre de règles, non?
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ycombeMonarque
La scolarité obligatoire est de 6 à 16 ans. Cela ne dure donc que dix ans.the educator a écrit:Juste pour info, il n'y a pas beaucoup de moment de vie ou tu cèdes toute liberté de mouvement, de parole, d'attitude, ou pendant 15 ans (de scolarité obligatoire: il y a la loi, mais il y a aussi le rapport de tes parents à l'école, et le rapport du système au diplome). Pendant 15 ans, contrairement à ce que j'ai lu sur ce fil, ceux qui proposent à Zoé machin de quitter le système, tu n'as PAS le choix, et tes parents ne l'ont qu'en théorie.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- JaneBNeoprof expérimenté
dandelion a écrit:Je partage ton expérience, The Educator, et j'ai beaucoup redouté que mes filles aient la même. Heureusement, j'avais découvert entre temps que se conformer, tout au moins en apparence, permet de gagner du temps, un peu de paix de l'esprit, et de faire autre chose. Mon aînée apprécie finalement tous ses professeurs, et elle en est appréciée, de sorte qu'elle a finalement beaucoup de liberté et qu'elle trouve du soutien (exercices supplémentaires, ouvertures vers d'autres aspect d'un point de cours). Il faut dire qu'entre temps je suis devenue prof et que, malgré mes efforts, je ne suis pas toujours capable de proposer un cours adapté à mes meilleurs élèves. Mais je les autorise toujours à lire quand ils ont fini avant.
Je crois que c'est un des travers de l'époque: on pense qu'on exprime sa liberté en refusant de se conformer à certaines règles, alors que leur acceptation nous libérerait. J'ai eu des classes difficiles et des classes très tranquilles, et, soyons francs, dans le deuxième cas nous avons beaucoup plus de temps à consacrer vraiment à l'enseignement, et donc beaucoup plus de temps à consacrer aux élèves eux-mêmes.
Je suis bien d'accord avec toi. Pour ma part, je n'ai jamais vécu mes années au lycée ou à l'université comme une " aliénation"...j'ai trouvé la plupart de mes profs intéressants et stimulants d'autant plus que tu es à un stade où tu commences justement à réfléchir un peu plus sur à peu près tous les domaines. On ne peut pas s'ennuyer à l'école si on est un minimum curieux et si on part du principe que l'adulte devant soi a une certaine culture qui vaut le coup d'être partagée...
- RendashBon génie
ycombe a écrit:La scolarité obligatoire est de 6 à 16 ans. Cela ne dure donc que dix ans.the educator a écrit:Juste pour info, il n'y a pas beaucoup de moment de vie ou tu cèdes toute liberté de mouvement, de parole, d'attitude, ou pendant 15 ans (de scolarité obligatoire: il y a la loi, mais il y a aussi le rapport de tes parents à l'école, et le rapport du système au diplome). Pendant 15 ans, contrairement à ce que j'ai lu sur ce fil, ceux qui proposent à Zoé machin de quitter le système, tu n'as PAS le choix, et tes parents ne l'ont qu'en théorie.
Justement, c'est ce que souligne, à raison selon moi, the educator : en théorie, la scolarité (j'avais écrit "soclarité" :shock: ) obligatoire dure de 6 à 16 ans, mais dans les faits elle est un pwâl plus longue.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Invité ElExpert spécialisé
Anaxagore a écrit:Le travail est l'exercice de sa liberté dans le cadre de règles, non?
- JCPNiveau 7
Sans tomber dans le travers ridicule du premier degré (mais qui peut sérieusement l'envisager ?), les termes que l'on choisit, fussent-ils à comprendre au second degré, ne sont pas dénués de connotations... Et ces connotations sont signifiantes, a fortiori pour quelqu'un qui se pique de finesse littéraire... Le mot "otage" n'est pas anodin puisque vous ne l'avez pas "choisi par hasard". Dont acte. Vous ne sauriez dés lors vous dédouaner de ses connotations.the educator a écrit:
Je confirme que je n'ai pas choisi le mot d'otage par hasard. D'abord, aux amateurs de premier degré et d'explicite (qui doivent être bien en peine avec une bonne partie de la littérature, tant pis...), non, je ne mets pas à égalité la situation des journalistes détenus au moyen orient et celle de nos élèves. Mais par contre, cette situation ou pendant 8h par jour tu n'es pas libre de tes mouvements, de ton activité, de tes interactions sociales, et ce au nom d'une cause à laquelle tu n'adhères pas, cela ressemble tout de même à de la captivité.
Question : comment devient-on et reste-t-on bon élève tout en ne faisant rien ? La qualité de bon élève procède-t-elle de l'inné chez vous, ou y a-t-il une part d'acquis ? Auquel cas, où avez-vous acquis savoirs et savoir-faire ?J'ai vécu mes années de lycée, du moins le temps passé en cours, comme une captivité. J'avais envie de tout sauf d'être là, d'apprendre tout, sauf ce que l'on me servait à cette heure là et dans ces conditions là, et pourtant j'étais bon élève. Je n'en foutais pas une, et heureusement pour ma santé mentale : en sortant de l'école, je pouvais passer à autre chose.
La "croûte de la scolarité", quelle expression, mazette ! On se croirait dans "La Nausée" de Sartre ! Et pourtant, par le choix de votre profession, vous êtes encore dans cette gangue sclérosante que vous conspuez... Étrange choix !Cette situation est réellement douloureuse, et le vide et l'ennui sont vraiment destructeurs. On s'échappe, un moment, on essaie dans la mesure du possible de faire autre chose, on dessine, on lit, on mate le décolleté de sa voisine, mais il n'empêche, on est là, on se tait, et ce qui se passe devant nous ne nous intéresse absolument pas... Il faut juste savoir que cette situation existe vraiment, je l'ai vécue, c'est un enfer mou, qui dure des siècles (avis aux amateurs de premier degré, c'est à nouveau un peu hyperbolique), et dont je découvre encore 20 ans après certaines séquelles.
Et pourtant j'aime apprendre, j'aime transmettre, j'étais dieu merci bon élève (parce que sinon il faut subir ça par dessus, je suppose), mais vraiment, j'ai cru mourir d'ennui à l'école, et je suis convaincu qu'il y a d'autres modèles possibles qui m'auraient mené a minima au même point, sans la croûte de la scolarité.
Quant à votre "j'aime apprendre", il semble d'après ce que vous écriviez plus haut que c'est en dehors de l'école...
Pour votre "j'aime transmettre", il est d'autant plus surprenant que vos professeurs vous ennuyaient...
Et ce "bon élève" qui revient comme par magie...
Vous avez cru"mourir d'ennui à l'école", et pourtant vous y êtes encore... Par masochisme ou quoi ?
Désolé d'ironiser, mais votre texte n'est pas crédible.
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- sebisebNiveau 9
Je n'ai lu qu'une partie des réactions, elles sont navrantes. Je conseillerai à cette jeune fille d'aller en Suède, elle pourra poursuivre sa scolarité et s'épanouir sans avoir l'impression d'être enfermée dans un carcan.
Au passage, c'est l'instruction qui est obligatoire de 6 à 16 ans, pas la scolarité.
Au passage, c'est l'instruction qui est obligatoire de 6 à 16 ans, pas la scolarité.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- frdmNiveau 10
the educator a écrit:Juste pour info, il n'y a pas beaucoup de moment de vie ou tu cèdes toute liberté de mouvement, de parole, d'attitude, ou pendant 15 ans (de scolarité obligatoire: il y a la loi, mais il y a aussi le rapport de tes parents à l'école, et le rapport du système au diplome). Pendant 15 ans, contrairement à ce que j'ai lu sur ce fil, ceux qui proposent à Zoé machin de quitter le système, tu n'as PAS le choix, et tes parents ne l'ont qu'en théorie.
Question à six sous : si l'école t'oppressait tant que cela, pourquoi y travailles-tu aujourd'hui ? Un surdoué (avoir été un bon élève glandeur, c'est ta marque de fabrique et, semble-t-il, une fierté pour toi) de ton calibre aurait certainement pu s'épanouir loin de ce système qui t'étouffait. Peut-être vas-tu me répondre que c'est pour changer l'école de l'intérieur ?
- Reine MargotDemi-dieu
the educator a écrit:Mais je suis d'accord avec toi sur les raisons pour lesquelles on réclame cette docilité. Je dis simplement que ces raisons sont surtout liées aux contraintes structurelles, et que leur légitimité n'est pas évidente. Quand au fait que ça leur permet d'apprendre des choses, je te trouve bien sur de toi, il y a des tas de cours ou je n'ai rien appris que je ne savais déjà, et d'autres durant lesquelles j'aurais pu apprendre la même chose en 5 minutes avec un livre (et draguer ma voisine les 50 minutes restantes).Reine Margot a écrit:En fait (et c'est ce qui est assez pénible) c'est qu'on oublie qu'on ne demande pas aux élèves d'être dociles pour être dociles mais pour permettre à l'ensembe du groupe de travailler et d'apprendre. Et tiens, ça leur permet aussi eux-mêmes d'apprendre des choses. Mais le comble c'est qu'on nous explique que ces exigences sont réactionnaires et contraire à lintérédezefan.
Enfin, je rappelle que la solidarité, l'empathie, la pitié, ou ce genre de valeur qui te font prendre ton mal en patience pendant que le laborieux d'a côté essaie de comprendre le cours ne sont pas innées. Et qu'être pris en otage 8h par jour n'aide pas à ressentir cette compassion.
Quand je dis que ça permet d'apprendre, je parle des contraintes liées à l'enseignement en collectivité. Mais à moins d'avoir 1 prof par élève je ne vois pas comment faire autrement. Par ailleurs je pense que les élèves ne se concentrent pas de façon innée non plus et ne sont pas forcément spontanément intéressés par le savoir: même Rousseau dans les Confessions raconte les difficultés qu'il a eues avec les 2 enfants de M de Mably qui étaient assez dispersés. Et j'imagine que pour apprendre seul avec un livre tu devais déjà savoir te discipliner toi-même pour te concentrer suffisamment longtemps, ce que personne ne fait spontanément. En effet ce n'est pas inné de comprendre que les autres ont d'autres besoins dans la classe, c'est bien pour ça qu'il faut l'apprendre et que la classe finalement est un bon exercice de ce point de vue. Le terme de "prise en otage" ma paraît assez exagéré.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- the educatorFidèle du forum
Je ne veux pas me dédouaner des connotations, je veux réciser qu'il s'agit bien de connotations, parce que vu les réactions que j'ai eu, ça ne semblait pas clair.JCP a écrit:Le mot "otage" n'est pas anodin puisque vous ne l'avez pas "choisi par hasard". Dont acte. Vous ne sauriez dés lors vous dédouaner de ses connotations.
D'accord, n'y croyais pas. Ces élèves là n'existent pas, et je suis un mythomane.JCP a écrit:Désolé d'ironiser, mais votre texte n'est pas crédible. humhum
En fait, je ne l'ai jamais pensé comme ça à l'époque, le problème ce n'était pas de me conformer aux règles, mais bien de rester en bonne santé mentale lorsque je le faisais. Par exemple, je n'imaginais pas a l’époque qu'on puisse grandir déscolarisé. Je me suis vraiment plié aux règles de l'école, mais ce faisant, je me suis vraiment trouvé dans des situations d'ennui mortel. On me dit que ce n'est pas possible pour peu qu'on soit curieux, je confirme que ça l'est: te retrouver à te poser des questions sans qu'on puisse te fournir de réponse (et c'est normal qu'on ne puisse pas te les fournir en classe), c'est hyper frustrant.Dandelion a écrit:Je crois que c'est un des travers de l'époque: on pense qu'on exprime sa liberté en refusant de se conformer à certaines règles, alors que leur acceptation nous libérerait.
C'est toi qui me prête cette fierté et cette prétention, parce que ce n'est pas le cas du tout, encore moins avec le recul. La réponse à tes question est simple, je voulais avoir les mêmes vacances que ma femme et un salaire correct, sans trop me fouler, au bout de ma trajectoire universitaire et professionnelle pour le moins hesitante (j'irais pas jusqu'a dire chaotique).frdm a écrit:Un surdoué (avoir été un bon élève glandeur, c'est ta marque de fabrique et, semble-t-il, une fierté pour toi) de ton calibre aurait certainement pu s'épanouir loin de ce système qui t'étouffait. Peut-être vas-tu me répondre que c'est pour changer l'école de l'intérieur ?
Mais par ailleurs, tu sembles oublier deux choses: que passer derrière le bureau (du cpe) est très différent de la passivité d'élève, et que le fait que l'école ne m'ait pas convenue ne veut pas dire que c'est le cas pour tous.
où as tu appris à parler? était ce inné chez toi? Pour les disciplines scolaires, c'est difficile de faire la part des choses, parce que j'ai bien passé 15 années à l'école, et il en reste évidemment quelque chose, mais il y a d'autres domaines qui n'étaient pas enseignés à l'école et pour lesquels j'ai appris des livres, des autres, de ma propre reflexion, de la pratique (je sépare la répétition du travail, parce que parfois la répétition ne demande aucun effort). En quoi est ce un problème?JCP a écrit:Question : comment devient-on et reste-t-on bon élève tout en ne faisant rien ? La qualité de bon élève procède-t-elle de l'inné chez vous, ou y a-t-il une part d'acquis ? Auquel cas, où avez-vous acquis savoirs et savoir-faire ?
ça en revanche j'en suis sur, l'école n'a définitivement pas le monopole de l'apprentissage et de la transmission. en tout cas ne devrait pas l'avoir, mais c'est vrai qu'on a détruit l'éducation populaire, le tissu associatif, le lien social, et que pour beaucoup d'adultes, le fait d'apprendre se passe à l'école (ce qui en dit long sur la vie intellectuelle de beaucoup d'adultes).
Quant à votre "j'aime apprendre", il semble d'après ce que vous écriviez plus haut que c'est en dehors de l'école...
Pour votre "j'aime transmettre", il est d'autant plus surprenant que vos professeurs vous ennuyaient...
- Dois-je aller en cours demain???
- Transports scolaires interdits, dois-je y aller ?
- Dilemme : dois-je aller aux épreuves d'agrégation ?
- TZR sans affectation, j'ai fini mon remplacement mi-mai : dois-je remplir les bulletins et aller aux conseils ?
- [5e] Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu ?
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