- Luigi_BGrand Maître
ycombe a écrit:C'est d'ailleurs vers la création d'un sondage que tu veux commencer ton activité, je t'en prie, n'oublie pas de bien choisir la communauté sur laquelle tu enquêteras. Il est quelques enfants, dans le tiers monde, qui aimeraient s'ennuyer à l'école au lieu de travailler 13 heures par jour (6 jours par semaine) pour la fabrication des téléphones portables, les inclure dans le sondage risquerait de ne pas donner les résultats attendus.
- RogerMartinBon génie
Luigi_B a écrit:Après vérification, le lycée de cette élève offre bien des options facultatives : allemand, arts plastiques, histoire des arts, musique, chinois, éducation physique et sportive, espagnol, latin.
A noter que Zoé Barbé, en plus du lycée, n'est pas satisfaite non plus des moocs ou du système universitaire, qu'elle veut déjà révolutionner. Et dans ce dernier domaine, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une mauvaise expérience dont elle aurait été victime.
C'est une future étudiante délicieuse. J'ai hâte d'entendre ses remarques constructives sur notre système universitaire.
J'imagine qu'elle rêve d'une première année entièrement généraliste avec option macramé et vivrensemble professionalisante et ouverte sur le monde du vrai travail mais avec pas du tout d'examens.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- the educatorFidèle du forum
C'est vrai, mais moi en tant qu’élève ça m'a sauvé la mise: ça allait bien plus vite d'assimiler les leçons du manuel (et je ne parle pas d'apprentissage par coeur hein) que d'écouter en cours en terminale. J'en profitais pour faire mon courrier, et la prof etait suffisamment compatissante pour me laisser faire (ça n'a pas hélas été le cas de tous les enseignants que j'ai rencontré...).Elyas a écrit:Quand on sait la politique documentaire des éditeurs des manuels d'HG, depuis toujours, ce n'est pas un manque.
- BlasterA1Niveau 3
Que le contenu de la lettre suscite un vaste débat est une bonne chose, mais pour ma part, ce n'est pas ce qui m'a fait sursauter.
C'est le contexte surréaliste de publication de cette lettre, et le canal de publication, et ce qui est apparu sur les réseaux sociaux dans la foulée de cette publication.
C'est très exactement ce qui me pose un très sérieux problème. Ce cas de sérendipité hors-normes qui tombe à point nommé dans l'escarcelle du CRI et de tout un groupe de Twittos pédagogiquement très orientés me laisse totalement interdit. Et si c'est une manipulation, le cas échéant à l'insu partiel de la lycéenne, c'est tout simplement, euh, comment dire, révoltant.
Que ne dirait-on pas des opposants à #college2016 s'ils s'avisaient de publier des courriers de collégiens actuellement en 4ème désespérés d'être subitement privés de leur section européenne résultant d'un vrai choix personnel, et j'en connais quelques-uns, et j'ai lu quelques-uns de ces courriers, et j'ai eu l'occasion de causer avec quelques grands frères et grandes sœurs abasourdis par cet arrêt soudain en cours de route.
C'est le contexte surréaliste de publication de cette lettre, et le canal de publication, et ce qui est apparu sur les réseaux sociaux dans la foulée de cette publication.
Celeborn a écrit:Dites, on n'en ferait pas un peu beaucoup, là ? Qu'une lycéenne soit idéaliste, veuille changer le monde, et l'écrive dans un texte ma foi sympathique y compris dans ses insuffisances et ses (grosses) contradictions, ça ne me semble pas devoir créer l'événement. Ce qui me paraît gênant là-dedans, c'est cette façon qu'on a de l'instrumentaliser (voire, peut-être, de la manipuler), ce qui la place au centre d'un débat qui à mon avis risque de la dépasser, et j'espère pour elle qu'elle est solide. On devrait la laisser étudier tranquille : à mon avis, de ce qu'elle décrit de sa façon d'être, la fac lui fera le plus grand bien. À moins qu'elle n'aille en prépa, ce qui serait hautement contradictoire, mais on n'est plus à une contradiction près entre les discours et les actes dans l'EN.
C'est très exactement ce qui me pose un très sérieux problème. Ce cas de sérendipité hors-normes qui tombe à point nommé dans l'escarcelle du CRI et de tout un groupe de Twittos pédagogiquement très orientés me laisse totalement interdit. Et si c'est une manipulation, le cas échéant à l'insu partiel de la lycéenne, c'est tout simplement, euh, comment dire, révoltant.
Que ne dirait-on pas des opposants à #college2016 s'ils s'avisaient de publier des courriers de collégiens actuellement en 4ème désespérés d'être subitement privés de leur section européenne résultant d'un vrai choix personnel, et j'en connais quelques-uns, et j'ai lu quelques-uns de ces courriers, et j'ai eu l'occasion de causer avec quelques grands frères et grandes sœurs abasourdis par cet arrêt soudain en cours de route.
- RabelaisVénérable
Tout à fait.BlasterA1 a écrit:Que le contenu de la lettre suscite un vaste débat est une bonne chose, mais pour ma part, ce n'est pas ce qui m'a fait sursauter.
C'est le contexte surréaliste de publication de cette lettre, et le canal de publication, et ce qui est apparu sur les réseaux sociaux dans la foulée de cette publication.Celeborn a écrit:Dites, on n'en ferait pas un peu beaucoup, là ? Qu'une lycéenne soit idéaliste, veuille changer le monde, et l'écrive dans un texte ma foi sympathique y compris dans ses insuffisances et ses (grosses) contradictions, ça ne me semble pas devoir créer l'événement. Ce qui me paraît gênant là-dedans, c'est cette façon qu'on a de l'instrumentaliser (voire, peut-être, de la manipuler), ce qui la place au centre d'un débat qui à mon avis risque de la dépasser, et j'espère pour elle qu'elle est solide. On devrait la laisser étudier tranquille : à mon avis, de ce qu'elle décrit de sa façon d'être, la fac lui fera le plus grand bien. À moins qu'elle n'aille en prépa, ce qui serait hautement contradictoire, mais on n'est plus à une contradiction près entre les discours et les actes dans l'EN.
C'est très exactement ce qui me pose un très sérieux problème. Ce cas de sérendipité hors-normes qui tombe à point nommé dans l'escarcelle du CRI et de tout un groupe de Twittos pédagogiquement très orientés me laisse totalement interdit. Et si c'est une manipulation, le cas échéant à l'insu partiel de la lycéenne, c'est tout simplement, euh, comment dire, révoltant.
Que ne dirait-on pas des opposants à #college2016 s'ils s'avisaient de publier des courriers de collégiens actuellement en 4ème désespérés d'être subitement privés de leur section européenne résultant d'un vrai choix personnel, et j'en connais quelques-uns, et j'ai lu quelques-uns de ces courriers, et j'ai eu l'occasion de causer avec quelques grands frères et grandes sœurs abasourdis par cet arrêt soudain en cours de route.
Je publierai aussi les témoignages des parents qui s'insurgent contre le tout numérique et qui aimeraient bien que leurs enfants aient des cours de SVT et autres un peu moins TICE ( sur téléphone portable ou blogs ENT)... Et il n'y en a pas qu'un.
( plus directement, certains m'ont demandé "quand leurs enfants auraient des vrais cours? Au lieu de s'amuser"= je n'en ai pas parlé à mes collègues, je connais la réponse, les parents sont d'affreux rétrogrades qui n'y comprennent rien en science de l'éducation, d'ailleurs si NVB veut scolariser très tôt les enfants, c'est bien pour les soustraire à l'incompétence familiale, non?)
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- the educatorFidèle du forum
Oui enfin, c'est quand ça nous arrange que les parents savent de quoi ils parlent... c'est quand que. oui oui.
- InvitéInvité
Pourtant on peut faire des "vrais" cours avec des TICE, tout en s'amusant.Rabelais a écrit:
Je publierai aussi les témoignages des parents qui s'insurgent contre le tout numérique et qui aimeraient bien que leurs enfants aient des cours de SVT et autres un peu moins TICE ( sur téléphone portable ou blogs ENT)... Et il n'y en a pas qu'un.
( plus directement, certains m'ont demandé "quand leurs enfants auraient des vrais cours? Au lieu de s'amuser"= je n'en ai pas parlé à mes collègues, je connais la réponse, les parents sont d'affreux rétrogrades qui n'y comprennent rien en science de l'éducation, d'ailleurs si NVB veut scolariser très tôt les enfants, c'est bien pour les soustraire à l'incompétence familiale, non?)
- Vincent83Niveau 6
Bonsoir
[mode SF on]
En fait la solution est très simple: il suffit de proposer deux types de collèges/lycées aux parents et élèves.
Type 1: réacs grincheux compétents dans leur domaine et encore un peu exigeants, solitaires et autonomes.
Type 2: profs compétents, multicartes, ouverts et modernes, en phase avecles clients le monde de demain.
[mode SF off]
Notez bien qu'amha le type 2 regroupera peut-être beaucoup plus d'enseignants, ce forum paraît tout de même une singularité!
Bonnes fêtes à tous!
[mode SF on]
En fait la solution est très simple: il suffit de proposer deux types de collèges/lycées aux parents et élèves.
Type 1: réacs grincheux compétents dans leur domaine et encore un peu exigeants, solitaires et autonomes.
Type 2: profs compétents, multicartes, ouverts et modernes, en phase avec
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Notez bien qu'amha le type 2 regroupera peut-être beaucoup plus d'enseignants, ce forum paraît tout de même une singularité!
Bonnes fêtes à tous!
- Presse-puréeGrand sage
C'est moche d'instrumentaliser les élèves pour faire avancer ses pions.
Ah, et sinon, c'est la fille de qui en fait? Quel est son réseau de connaissances? Qui l'a poussée?
Ah, et sinon, c'est la fille de qui en fait? Quel est son réseau de connaissances? Qui l'a poussée?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Elyas a écrit:arth75 a écrit:Je fais pas mal de cours basés sur le questionnement, notamment pour les séances consacrées à l'HDA, sur certaines oeuvres qui s'y prêtent particulièrement. L'objectif, c'est de mettre par écrit les questions qu'on se pose. Ensuite, en commun, on hiérarchise, on ordonne, on remet les choses dans l'ordre. Mes vieux maîtres de l'IUFM n'aurait pas aimé, parce que les réponses, c'est moi qui les donne.
Bah, c'est une très bonne démarche
Oui, ça c'est cool!
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- archebocEsprit éclairé
the educator a écrit:Je trouve regrettable que l'on fasse comme si les commentaires de collègues qu'elle cite n'existaient pas: sur la fantasy, par exemple, je me suis entendu dire les mêmes choses,
Jamais entendu dire qu'il ne fallait pas lire de fantasy. On m'a dit en revanche qu'il fallait lire aussi autre chose. L'école m'a toujours conseillé l'ouverture.
the educator a écrit:[..]les activités extra scolaire, on m'a proposé en prépa de "choisir mes priorités"... mots pour mots...
0- en prépa ? Mais cette damoiselle n'est pas en prépa, que je sache ?
1- "choisir mes priorités", cela signifie bien que chacun est responsable de ses choix. Les enseignants n'ont pas lancé des détectives privés à vos trousses pour vérifier que vous ne preniez pas plus d'un quart d'heure de récréation hebdomadaire. Ils vous ont uniquement donné les informations-clefs pour réussir.
2- en prépa, on m'a dit de limiter les activités extra-scolaire, on ne m'a pas déconseillé de toutes les supprimer. On m'a explicitement conseillé de faire du sport. Pour ceux qui passaient des vacances dans les Alpes, un prof interdisait de se casser la jambe, pas de monter sur les skis.
Je me demande si the_educator n'était pas en prépa dans ce même lycée où Zoé Barbé est en terminal. Et la proviseur, c'est la sorcière de l'ouest.
bien sur qu'elle pourrait se débrouiller avec des moocs (on faisait la même chose avec les manuels, ça m'a permis de faire mon courrier pendant un an en HG en terminale et d'avoir une bonne note en passant au bac...),
Tiens, vous arborez votre débrouillardise comme elle ses bonnes notes.
Encore une fois, vous avez raison, sa place n'est sans doute pas dans cette école, mais bon, quand on retire les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, on fait cours pour qui?
A vue de nez, on fait cours pour les élèves bons, les élèves moyens et les élèves faibles. Dans un monde normal, si on retirait effectivement les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, il resterait 95% des élèves, mais comme on garde tout le monde (et la France est quasiment le seul pays à faire cela) on se retrouve avec les conséquences naturelles :
- les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires recrutent des disciples qui trouvent leur profit immédiat dans la perturbation, le décrochage et le refus de l'école. Au lieu d'en avoir 5%, on en a 25%.
- ceux dont les parents voudraient les voir vraiment bosser et n'acceptent pas la chienlit partent vers le privé. Ces fuyards sont moins souvent perturbateurs, décrocheurs et a-scolaires. Dans votre classe, la densité de perturbateurs, de décrocheurs et d'a-scolaires monte en flèche.
Mais rien de nouveau dans ce mécanisme, pas même la difficulté à le reconnaître : on sait depuis trente ans au moins que le premier problème du système scolaire, c'est le diagnostic.
- Reine MargotDemi-dieu
the educator a écrit:Ben voyons, y'a pire ailleurs... y'avait longtemps...Mais qu'est ce que c'est que cette opposition stérile? Internet n'est pas plus ou moins moderne, internet est avant tout accessible, crois moi à l'époque ou comme je le disais ailleurs quand je me posais une question, je devais la noter dans un calepin, attendre d'avoir un peu de temps pour aller en bibliothèque, ou trouver parmi mes connaissances qui avait tel ou tel bouquin, acheter au besoin les quelques livres en allant les commander (en me faisant conduire) dans la grande ville voisine, en me faisant voter le budget nécessaire, j'aurais adoré avoir internet et les moocs et tout le bazar qui va avec. Non pas parce que cela aurait remplacé mes livres, mais parce que ça aurait comblé ce temps de latence ou tu suspends ta réflexion ou ton apprentissage par manque d'information.Reine Margot a écrit:je suis étonnée qu'elle parle autant de cours et de travail scolaire, de Moocs, mais qu'elle ne dise pas qu'elle dévore des livres. Parce que là il y a de quoi combler n'importe quelle intelligence. Mais bon c'est sûrement moins moderne qu'internet.
Je ne comprends pas le besoin d'opposer les deux. Qu'on méprise les réseaux sociaux, le web marchand, et la désinformation, ok, mais alors renvoyer aux livres en sous entendant que sinon, cette demoiselle est déviante (ou pas aussi intelligente qu'elle le pretend), je trouve ça réactionnaire, mais surtout dommage.
Je n'ai pas dit que la demoiselle était déviante. Simplement comme elle se plaint que l'école ne satisfait pas assez sa soif de connaissances (et que les Moocs ne sont pas assez bien pour elle non plus), pourquoi ne pas se tourner vers une source inépuisable comme celle-là? Elle ne parle pas du tout de livres, c'est curieux, ça existe encore quand même.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JCPNiveau 7
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
archeboc a écrit:
Encore une fois, vous avez raison, sa place n'est sans doute pas dans cette école, mais bon, quand on retire les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, on fait cours pour qui?
A vue de nez, on fait cours pour les élèves bons, les élèves moyens et les élèves faibles. Dans un monde normal, si on retirait effectivement les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, il resterait 95% des élèves, mais comme on garde tout le monde (et la France est quasiment le seul pays à faire cela) on se retrouve avec les conséquences naturelles :
- les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires recrutent des disciples qui trouvent leur profit immédiat dans la perturbation, le décrochage et le refus de l'école. Au lieu d'en avoir 5%, on en a 25%.
- ceux dont les parents voudraient les voir vraiment bosser et n'acceptent pas la chienlit partent vers le privé. Ces fuyards sont moins souvent perturbateurs, décrocheurs et a-scolaires. Dans votre classe, la densité de perturbateurs, de décrocheurs et d'a-scolaires monte en flèche.
Mais rien de nouveau dans ce mécanisme, pas même la difficulté à le reconnaître : on sait depuis trente ans au moins que le premier problème du système scolaire, c'est le diagnostic.
C'est rapidement dit, mais ce n'est pas faux. Je songe à ces classes où j'avais l'attention obnubilée par quelques trublions et où j'ai manqué de disponibilité pour aider davantage les autres élèves qui jouaient le jeu, et je ne peux qu'opiner.
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- PabloPEExpert
Conversation il y a quelques années avec des très bonnes élèves de CM1 il y a quelques années :Reine Margot a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Reine Margot a écrit:C'est quoi le "syndrome du bon élève"? Si c'est être respectueux du professeur, il y a des élèves faibles qui l'ont aussi, alors.
C'est ne pas oser dire que l'on se sent mis de côté par exemple.
Mais j'en ai souffert et en souffre encore de ce syndrome du bon élève, comme beaucoup de profs je crois.
On ne se sent pas forcément mis de côté quand on comprend qu'on n'est pas seul dans la classe et que les autres ne vont pas forcément aussi vite. On sait que ce n'est pas contre soi mais que les autres sont là aussi et qu'il faut en tenir compte. J'ai eu un prof de français au collège qui me donnait du travail juste pour moi car j'allais trop vite, et en tant que prof je laissais les meilleurs élèves lire en silence quand ils avaient fini plus vite, ainsi chacun a quelque chose à faire.
A :
"Maîtresse cette année c'est chouette on apprend plein de trucs l'année dernière ça allait moins vite on s'ennuyait un peu"
B:
"Oui mais l'année dernière dans la classe il y avait J et A alors c'est normal le maître allait moins vite pour qu'ils comprennent" (bon dans les faits ils n'ont pas plus compris hein si j'en crois mon collègue mais je me suis bien gardée de le dire )
Bref tout ça pour dire que même des enfants de 9 ans comprennent
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- PabloPEExpert
Je pense qu'on a tous eu des classes de ce genre... j'avoue que ma patience est bien limitée quand je viens de demander 10 fois à Bidule de s'asseoir et 2 fois à Truc d'arrêter de chanter.JCP a écrit:archeboc a écrit:
Encore une fois, vous avez raison, sa place n'est sans doute pas dans cette école, mais bon, quand on retire les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, on fait cours pour qui?
A vue de nez, on fait cours pour les élèves bons, les élèves moyens et les élèves faibles. Dans un monde normal, si on retirait effectivement les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, il resterait 95% des élèves, mais comme on garde tout le monde (et la France est quasiment le seul pays à faire cela) on se retrouve avec les conséquences naturelles :
- les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires recrutent des disciples qui trouvent leur profit immédiat dans la perturbation, le décrochage et le refus de l'école. Au lieu d'en avoir 5%, on en a 25%.
- ceux dont les parents voudraient les voir vraiment bosser et n'acceptent pas la chienlit partent vers le privé. Ces fuyards sont moins souvent perturbateurs, décrocheurs et a-scolaires. Dans votre classe, la densité de perturbateurs, de décrocheurs et d'a-scolaires monte en flèche.
Mais rien de nouveau dans ce mécanisme, pas même la difficulté à le reconnaître : on sait depuis trente ans au moins que le premier problème du système scolaire, c'est le diagnostic.
C'est rapidement dit, mais ce n'est pas faux. Je songe à ces classes où j'avais l'attention obnubilée par quelques trublions et où j'ai manqué de disponibilité pour aider davantage les autres élèves qui jouaient le jeu, et je ne peux qu'opiner.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- the educatorFidèle du forum
Il y a comprendre, et légitimer. On peut tout à fait comprendre, sans trouver ça légitime. D'ailleurs de nombreux collègues ne trouvent pas légitime de faire perdre du temps (ou du niveau) aux "bons" pour s'occuper des "moins bons". Quand tu es élèves, que tu passes la moitié de ton temps éveillé à l'école, je pense que tu peux naturellement te poser la question. voir développer des formes aigues d'individualisme et d'opportunisme.pabloPE a écrit:Bref tout ça pour dire que même des enfants de 9 ans comprennent
95% de quoi? 95% qui arrivent à quoi en fin de scolarité? quand y a t il eu 95%?Archeboc a écrit:A vue de nez, on fait cours pour les élèves bons, les élèves moyens et les élèves faibles. Dans un monde normal, si on retirait effectivement les perturbateurs, les décrocheurs, les a-scolaires, il resterait 95% des élèves, mais comme on garde tout le monde (et la France est quasiment le seul pays à faire cela) on se retrouve avec les conséquences naturelles :
Tu fais comme ci aucunes mutations n'avait eu lieu dans la place de l'enfant (parce que pour beaucoup de parents, un enfant n'a plus à être docile), dans les rapports à l'autorité (que ce soit le gendarme ou le curé), dans l'autorité du maitre (qui était il y a quelques dizaines d'années dans une position monopolistique dans la transmission, avant même du savoir, de l'information). Je te rappelle quand même qu'il y a 50% de parents qui ne votent plus, 20% qui choisit un parti pourtant diabolisé par tous, et toi, par miracle, tu arrives dans ta classe avec 95% de boeufs dociles près à suer pour être classés à la sortie et à respecter un type qui a eu une bonne note en dissertation le jour J? Il y a des TAS de bonnes raisons pour que les 95% n'existe pas ou plus. Quand bien même on évincerait 5% des élèves (et donc 5% des profs, ça fait quoi, 40000 emplois), penses tu réellement que tu aurais devant toi un public satisfait, épanoui, que tu emmènerais à la réussite? c'est arrivé quand, ça, historiquement?
- RendashBon génie
the educator a écrit: tu arrives dans ta classe avec 95% de boeufs dociles près à suer pour être classés à la sortie
Drôle de façon d'évoquer les élèves qui veulent simplement travailler dans de bonnes conditions.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- AnaxagoreGuide spirituel
Rendash a écrit:the educator a écrit: tu arrives dans ta classe avec 95% de boeufs dociles près à suer pour être classés à la sortie
Drôle de façon d'évoquer les élèves qui veulent simplement travailler dans de bonnes conditions.
:mdr3:
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- DesolationRowEmpereur
Je trouve détestable le mépris pour les élèves qui travaillent sérieusement. Apparemment, il faut emm***** le monde pour gagner le respect
- RendashBon génie
DesolationRow a écrit:Je trouve détestable le mépris pour les élèves qui travaillent sérieusement. Apparemment, il faut emm***** le monde pour gagner le respect
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- the educatorFidèle du forum
Je ne trouve pas les uns plus détestables que les autres, en fait. Retourner ta phrase me pose problème également, apparemment, il faut être docile et travailleur pour gagner le respect. Mon problème, c'est qu'on me fait croire que ce modèle concernerait 95% des enfants, et serait porteur de norme. ça ne me semble pas juste.
- DesolationRowEmpereur
Docile, je ne sais pas, mais travailleur, cela aide sans doute, oui. Et je trouve ça assez normal.
- DesolationRowEmpereur
Et c'est précisément le passage que tu opères entre "travailleur" et "docile" (pour ne pas parler de "boeuf") que je trouve méprisant et, pour le coup, assez détestable.
- RendashBon génie
the educator a écrit: apparemment, il faut être docile et travailleur pour gagner le respect.
Il faut surtout respecter pour gagner le respect. Un emmerdeur qui ne respecte pas le travail de ses camarades, il ne peut donc pas demander le respect, pas de cette façon. C'est à ceux-là que le collègue faisait allusion, si j'ai bien compris son post.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
DesolationRow a écrit:Et c'est précisément le passage que tu opères entre "travailleur" et "docile" (pour ne pas parler de "boeuf") que je trouve méprisant et, pour le coup, assez détestable.
Voilà, c'est exactement ça.
Et ça m'a fait penser à la connerie qu'on a entendue plusieurs fois ici, selon laquelle un bon élève, travailleur mais qui ne s'investit pas plus que ça dans la vie du lycée, ne "ferait pas bien son métier d'élève".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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