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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

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Dalva
Vénérable

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par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:17
amour a écrit:
Dalva a écrit:Mais je le sais bien, Leclochard !

Mais tout de même, si nous partons persuadés que nous avons moins de chance que les autres, c'est gravissime. Cela revient à dire que nous sommes des inadaptés juste bons à être profs.

Non, le marché de l'emploi n'est pas facile, c'est la galère. Mais si on ne supporte plus d'être prof, si ce métier nous fait souffrir, jusqu'à la dépression pour certains, ne vaut-il pas mieux essayer la difficulté ?

Tu s totalement raison sur le fond, et je pense que c'est le point de départ de la réflexion de tout enseignant qui pense à exercer un autre métier, mais si l'équation est: déprime, mais enfants qui mangent correctement et traites pour la maison payées et puis petite escapade pendant le mois et demi de congé estival ou déprime sans tous ces bons côtés mais hypothétique épanouissement plus tard, le choix n'en est plus vraiment un...c'est un peu comme un divorce beaucoup ne peuvent l'envisager sans en avoir les moyens.

En tant que prof, avec un mari qui travaille dans le privé et gagne donc plus que moi, je ne peux pas me payer d'escapade à moins que mes parents ne me la financent.
Je changerai mes dépenses si je gagne moins, je l'ai déjà fait dans la mesure où monsieur, avant de gagner plus que moi, a gagné beaucoup moins, voire rien du tout certains mois.
Effectivement, il faut nourrir les enfants et payer la maison. Bon. Une grande partie de la population non prof y parvient, tout de même. L'ensemble de mes voisins, par exemple, dont strictement aucun n'est prof.
amour
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Expert

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par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:17
AsarteLilith a écrit:Je crois qu'avec un peu d'école et de travail, on peut passer dans la magistrature apparemment

Ah bon? :shock: Tu connais combien de gens qui l'ont fait?
Caspar
Caspar
Prophète

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par Caspar Mar 15 Déc 2015 - 21:18
elpenor08 a écrit:Ce n'est PAS facile, ni ici, ni ailleurs.

Je retire mon "beaucoup" alors, mais il me semble quand même que la France est un peu plus bloquée de ce côté-là.
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Invité El
Expert spécialisé

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par Invité El Mar 15 Déc 2015 - 21:20
Caspar Goodwood a écrit:
elpenor08 a écrit:Ce n'est PAS facile, ni ici, ni ailleurs.

Je retire mon "beaucoup" alors, mais il me semble quand même que la France est un peu plus bloquée de ce côté-là.

Je le reconnais.
amour
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Expert

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:23
Dalva a écrit:
amour a écrit:
Dalva a écrit:Mais je le sais bien, Leclochard !

Mais tout de même, si nous partons persuadés que nous avons moins de chance que les autres, c'est gravissime. Cela revient à dire que nous sommes des inadaptés juste bons à être profs.

Non, le marché de l'emploi n'est pas facile, c'est la galère. Mais si on ne supporte plus d'être prof, si ce métier nous fait souffrir, jusqu'à la dépression pour certains, ne vaut-il pas mieux essayer la difficulté ?

Tu s totalement raison sur le fond, et je pense que c'est le point de départ de la réflexion de tout enseignant qui pense à exercer un autre métier, mais si l'équation est: déprime, mais enfants qui mangent correctement et traites pour la maison payées et puis petite escapade pendant le mois et demi de congé estival ou déprime sans tous ces bons côtés mais hypothétique épanouissement plus tard, le choix n'en est plus vraiment un...c'est un peu comme un divorce beaucoup ne peuvent l'envisager sans en avoir les moyens.

En tant que prof, avec un mari qui travaille dans le privé et gagne donc plus que moi, je ne peux pas me payer d'escapade à moins que mes parents ne me la financent.
Je changerai mes dépenses si je gagne moins, je l'ai déjà fait dans la mesure où monsieur, avant de gagner plus que moi, a gagné beaucoup moins, voire rien du tout certains mois.
Effectivement, il faut nourrir les enfants et payer la maison. Bon. Une grande partie de la population non prof y parvient, tout de même. L'ensemble de mes voisins, par exemple, dont strictement aucun n'est prof.


Oui, car ils ont un emploi (et en général un salaire qui tient compte de leur expérience) ou bien au moins pendant un temps des indemnités...toutes choses que n'aura un prof de 35 qui aborde une activité radicalement différente (sauf reclassement dans la FP bien sûr), enfin à ma connaissance. Mais je ne voudrais pas que ma possible frilosité décourage qui que ce soit. je constate juste que parmi les gens que je connais, comme prof, une seule a radicalement changé d'activité, la naturopathe (et c'est son mari qui fit bouillir la marmite, aux dernières nouvelles)  alors que tous voulaient changer, ou presque.


Dernière édition par amour le Mar 15 Déc 2015 - 21:30, édité 2 fois
CarmenLR
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par CarmenLR Mar 15 Déc 2015 - 21:24
Dalva a écrit:PS : prétendre qu'on ne peut pas réussir les concours FP parce qu'on y fait barrage aux profs, et que personne ne veut des enseignants en reconversion, est un mensonge éhonté.

Je ne donnerai pas les noms des membres des jurys ni du concours, parce que je ne le peux pas, mais les jurys avec qui j'ai discutés ont pratiqué ce type d'éviction et l'ont admis, y compris dans un contexte semi-officiel : c'est dire si le discours de détestation est vivace.

Je ne prétends rien du tout, pour ma part. (J'adore ce ton amène,  cheers ).
Je dis simplement que l'obstacle des oraux est plus rude pour les enseignants car la force du préjugé est plus grande qu'on ne l'imagine (et qu elle est soutenue en haut lieu).

Peu de choses sont foncièrement impossibles, mais dire que tout n'est qu'une question de volonté et affaire de quelques mois d'intérim, comme tu l'avances, fait sourire.


Dernière édition par CarmenLR le Mar 15 Déc 2015 - 21:25, édité 1 fois
Leclochard
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Empereur

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par Leclochard Mar 15 Déc 2015 - 21:24
Dalva a écrit:
Leclochard a écrit:
Dalva a écrit:Démissionner et bosser davantage là où j'ai commencé à bosser en à côté. Mais je n'en dirai pas plus ici.

C'est chouette, si tu as la certitude de retrouver un job. Ce n'est pas courant.

Je me crée mon boulot. Si je ne bosse pas assez, je ne gagne pas d'argent.

En vérité, la seule chose qui me retient, c'est l'enseignement lui-même : j'ai peur qu'en vrai, la relation d'enseignement, aux élèves, ne me manque, et que je ne regrette d'avoir baissé les bras.

C'est mon dernier frein.

Je comprends mieux.

Sinon, je suis d'accord avec ton message précédent. Il vaut mieux partir si l'on souffre trop.

_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
Leclochard
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Empereur

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par Leclochard Mar 15 Déc 2015 - 21:26
elpenor08 a écrit:
Caspar Goodwood a écrit:
elpenor08 a écrit:Ce n'est PAS facile, ni ici, ni ailleurs.

Je retire mon "beaucoup" alors, mais il me semble quand même que la France est un peu plus bloquée de ce côté-là.

Je le reconnais.

Le marché du travail est plus fluide en Angleterre car l'état d'esprit et les règles sont différentes.

_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
Caspar
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Prophète

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Caspar Mar 15 Déc 2015 - 21:29
amour a écrit:
Dalva a écrit:
amour a écrit:
Dalva a écrit:Mais je le sais bien, Leclochard !

Mais tout de même, si nous partons persuadés que nous avons moins de chance que les autres, c'est gravissime. Cela revient à dire que nous sommes des inadaptés juste bons à être profs.

Non, le marché de l'emploi n'est pas facile, c'est la galère. Mais si on ne supporte plus d'être prof, si ce métier nous fait souffrir, jusqu'à la dépression pour certains, ne vaut-il pas mieux essayer la difficulté ?

Tu s totalement raison sur le fond, et je pense que c'est le point de départ de la réflexion de tout enseignant qui pense à exercer un autre métier, mais si l'équation est: déprime, mais enfants qui mangent correctement et traites pour la maison payées et puis petite escapade pendant le mois et demi de congé estival ou déprime sans tous ces bons côtés mais hypothétique épanouissement plus tard, le choix n'en est plus vraiment un...c'est un peu comme un divorce beaucoup ne peuvent l'envisager sans en avoir les moyens.

En tant que prof, avec un mari qui travaille dans le privé et gagne donc plus que moi, je ne peux pas me payer d'escapade à moins que mes parents ne me la financent.
Je changerai mes dépenses si je gagne moins, je l'ai déjà fait dans la mesure où monsieur, avant de gagner plus que moi, a gagné beaucoup moins, voire rien du tout certains mois.
Effectivement, il faut nourrir les enfants et payer la maison. Bon. Une grande partie de la population non prof y parvient, tout de même. L'ensemble de mes voisins, par exemple, dont strictement aucun n'est prof.

Oui, car ils ont un emploi (et en général un salaire qui tient compte de leur expérience) ou bien au moins pendant un temps des indemnités...toutes choses que n'aura un prof de 35 qui aborde une activité radicalement différente (sauf reclassement dans la FP bien sûr), enfin à ma connaissance. Mais je ne voudrais pas que ma possible frilosité décourage qui que ce soit. je constate juste que parmi les gens que je connais, comme prof, une seule a radicalement changé d'activité, la naturopathe (et c'est son mari qui fit bouillir la marmite, aux dernières nouvelles)  alors que tous voulaient changer, ou presque.      

Je pense que nous avons tous ou presque voulu changé à un moment ou à un autre, mais que nous avons renoncé par avance face aux difficultés, qui sont bien réelles, même si certains parviennent à se reconvertir. C'est faisable quand on est relativement jeune, après... humhum J'ai un ancienne collègue qui fait des études de kiné mais c'est son mari qui fait vivre le ménage ne attendant; pour moi qui suis célibataire, c'était hors de question.
amour
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:31
Caspar Goodwood a écrit:
amour a écrit:
Dalva a écrit:
amour a écrit:

Tu s totalement raison sur le fond, et je pense que c'est le point de départ de la réflexion de tout enseignant qui pense à exercer un autre métier, mais si l'équation est: déprime, mais enfants qui mangent correctement et traites pour la maison payées et puis petite escapade pendant le mois et demi de congé estival ou déprime sans tous ces bons côtés mais hypothétique épanouissement plus tard, le choix n'en est plus vraiment un...c'est un peu comme un divorce beaucoup ne peuvent l'envisager sans en avoir les moyens.

En tant que prof, avec un mari qui travaille dans le privé et gagne donc plus que moi, je ne peux pas me payer d'escapade à moins que mes parents ne me la financent.
Je changerai mes dépenses si je gagne moins, je l'ai déjà fait dans la mesure où monsieur, avant de gagner plus que moi, a gagné beaucoup moins, voire rien du tout certains mois.
Effectivement, il faut nourrir les enfants et payer la maison. Bon. Une grande partie de la population non prof y parvient, tout de même. L'ensemble de mes voisins, par exemple, dont strictement aucun n'est prof.

Oui, car ils ont un emploi (et en général un salaire qui tient compte de leur expérience) ou bien au moins pendant un temps des indemnités...toutes choses que n'aura un prof de 35 qui aborde une activité radicalement différente (sauf reclassement dans la FP bien sûr), enfin à ma connaissance. Mais je ne voudrais pas que ma possible frilosité décourage qui que ce soit. je constate juste que parmi les gens que je connais, comme prof, une seule a radicalement changé d'activité, la naturopathe (et c'est son mari qui fit bouillir la marmite, aux dernières nouvelles)  alors que tous voulaient changer, ou presque.      

Je pense que nous avons tous ou presque voulu changé à un moment ou à un autre, mais que nous avons renoncé par avance face aux difficultés, qui sont bien réelles, même si certains parviennent à se reconvertir. C'est faisable quand on est relativement jeune, après... humhum J'ai un ancienne collègue qui fait des études de kiné mais c'est son mari qui fait vivre le ménage ne attendant; pour moi qui suis célibataire, c'était hors de question.

Oui, j'ajoute que parmi les couples où l'un travaille dans le privé et l'autre enseigne, si celui qui travaille dans le privé perd son job, comme c'est arrivé à nombre de mes connaissances ces dernières années, il devient quasiment impossible, psychologiquement, humainement et financièrement, de penser à quitter un job de fonctionnaire.
pamplemousses4
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par pamplemousses4 Mar 15 Déc 2015 - 21:32
Oui, ici, nous sommes deux professeurs, et cela change considérablement la donne au moment de chercher à se reconvertir. pale
CarmenLR
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par CarmenLR Mar 15 Déc 2015 - 21:33
Caspar Goodwood a écrit:
elpenor08 a écrit:
Dalva a écrit:Mais je le sais bien, Leclochard !

Mais tout de même, si nous partons persuadés que nous avons moins de chance que les autres, c'est gravissime. Cela revient à dire que nous sommes des inadaptés juste bons à être profs.

Non, le marché de l'emploi n'est pas facile, c'est la galère. Mais si on ne supporte plus d'être prof, si ce métier nous fait souffrir, jusqu'à la dépression pour certains, ne vaut-il pas mieux essayer la difficulté ?

+1

Ma soeur a toujours travaillé dans le privé; elle a changé trois fois d'emploi, est revenue à ses premières amours, et si elle a fait jouer ses compétences professionnelles, ce qui est plutôt bien vu (elle est en Angleterre), il lui a fallu une bonne dose de courage. Professeur ou pas, il faut avoir la volonté de changer; sinon, cela restera des voeux pieux. Pour ma part, je n'en suis d'ailleurs qu'aux voeux Embarassed

Je pense que c'est beaucoup plus facile en Angleterre qu'en France.

Ca change beaucoup de choses, Very Happy .
amour
amour
Expert

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:35
pamplemousses4 a écrit:Oui, ici, nous sommes deux professeurs, et cela change considérablement la donne au moment de chercher à se reconvertir. pale

Veux tu dire que cela facilite éventuellement la prise de risque ou que cela l'entrave?
Rabelais
Rabelais
Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Rabelais Mar 15 Déc 2015 - 21:41
Allez, je vous révèle quelque chose qui va vous rassenerer : pour moi, etant donnés le peu de trimestre validés ( quelle bohémienne, cette Rabelais), ce sera 67 ans pour pouvoir prétendre ( si cela n'a pas bougé d'ici là) à une retraite à taux plein sans décote .
Looooolll, autant vous dire que la question est: pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la mort ?l'espérance de vie étant assez faible dans la famille.
Je chanterai comme Dalida:" moi, je veux, mourir sur sceneuuuu"
Dalva
Dalva
Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:42
CarmenLR a écrit:
Dalva a écrit:PS : prétendre qu'on ne peut pas réussir les concours FP parce qu'on y fait barrage aux profs, et que personne ne veut des enseignants en reconversion, est un mensonge éhonté.

Je ne donnerai pas les noms des membres des jurys ni du concours, parce que je ne le peux pas, mais les jurys avec qui j'ai discutés ont pratiqué ce type d'éviction et l'ont admis, y compris dans un contexte semi-officiel : c'est dire si le discours de détestation est vivace.

Je ne prétends rien du tout, pour ma part. (J'adore ce ton amène,  cheers ).
Je dis simplement que l'obstacle des oraux est plus rude pour les enseignants car la force du préjugé est plus grande qu'on ne l'imagine (et qu elle est soutenue en haut lieu).

Peu de choses sont foncièrement impossibles, mais dire que tout n'est qu'une question de volonté et affaire de quelques mois d'intérim, comme tu l'avances, fait sourire.
Excuse-moi Carmen, ma formulation était maladroite et je n'avais pas retrouvé le message auquel je voulais répondre, qui était le tien.
Le "prétendre" ne t'était pas destiné, mais aux personnes qui t'ont tenu ce discours.

Un exemple : lorsque l'on regarde les statistiques d'origine des admis au concours des IRA, les profs sont plutôt bien représentés.
J'ai lu par ailleurs plusieurs témoignages de profs reconvertis dans diverses administrations par voie de concours (y compris au greffe). Certains interviennent d'ailleurs ici sur le forum.

Pour ce qui est du privé, combien de fois mon mari ne m'a-t-il pas dit que, si je l'avais voulu au moment où le poste se libérait, j'aurais eu sans peine la place de secrétaire de direction de l'endroit où il bossait alors ! Très proche du directeur administratif de la boîte, il savait exactement combien celui-ci avait du mal à trouver des personnes compétentes (je ne dis pas que je suis compétente, ça c'est mon mari qui le disait, je ne suis pas obligée de le croire, mais au moins aurais-je été prise à l'essai par un patron "désespéré").

Et puis bon. Mon mari est l'exemple typique du fait qu'en France aussi, on peut bosser sans diplôme, ou sans "vrai" diplôme.
Depuis qu'il travaille, il n'a été au chômage que pendant les années où il a été contractuel dans l'EN, entre deux remplacements + après qu'il a quitté une boîte parce qu'il n'en pouvait plus (ce en quoi je lui donne tort, il aurait dû se faire virer comme ça n'aurait pas manqué d'arriver, au moins aurait-il touché quelque chose).
Il a, en tout et pour tout, un BTS force de vente (il n'a absolument jamais travaillé dans le secteur commercial depuis l'année qui a suivi l'obtention de ce BTS), une licence de lettres modernes (d'où les remplacements dans l'EN, qu'il est ravi d'avoir quittée) et une formation GRETA qui lui a permis de valider ses connaissances en programmation informatique.
Ce qu'il a appris lors de cette formation est aujourd'hui presque complètement caduc et il s'est initié à bien d'autres langages.
Et pourtant, il bosse.
Il se ramène avec son CV complètement loufoque, et il est embauché.
Ce qui plaît ? sa formation en lettres et sa maîtrise des langages informatiques.
Il est à la fois compétent techniquement et capable de communiquer avec une équipe pour comprendre ses besoins, voire les faire apparaître, afin de programmer l'application qui répondra aux attentes dont les utilisateurs n'ont parfois pas même conscience. Il connaît l'importance des mots et des sous-entendus. Il est capable de pousser les gens à formuler plus clairement, plus explicitement, et ne prend pas toute chose au pied de la lettre. Il est rigoureux. Il est bosseur. Il est loyal. Il est pédagogue. Il est à l'écoute. Je peux continuer comme ça longtemps.
(Il a un p*t** de mauvais caractère, mais apparemment, ça le sert plutôt que ça ne le dessert, au boulot.)

Bon. Dans tout ce que je viens dire, qu'est-ce qu'un prof n'a pas ? La connaissance d'un point technique. On ne va pas me faire croire qu'un prof n'est pas capable de se former dans n'importe quel domaine (ou presque). (Je ne parlerai sans doute jamais anglais avec un accent convenable.)

Je sais que j'ai le tort d'avoir un ton péremptoire, c'est involontaire, désolée.


Dernière édition par Dalva le Mar 15 Déc 2015 - 21:42, édité 1 fois
CarmenLR
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par CarmenLR Mar 15 Déc 2015 - 21:42
Dalva a écrit:
Leclochard a écrit:
Dalva a écrit:Démissionner et bosser davantage là où j'ai commencé à bosser en à côté. Mais je n'en dirai pas plus ici.

C'est chouette, si tu as la certitude de retrouver un job. Ce n'est pas courant.

Je me crée mon boulot. Si je ne bosse pas assez, je ne gagne pas d'argent.

En vérité, la seule chose qui me retient, c'est l'enseignement lui-même : j'ai peur qu'en vrai, la relation d'enseignement, aux élèves, ne me manque, et que je ne regrette d'avoir baissé les bras.

C'est mon dernier frein.

Et c'est sans doute le plus grand...
Dire qu'on veut partir et faire le deuil de l'enseignement sont deux choses différentes.
Caspar
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Prophète

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Caspar Mar 15 Déc 2015 - 21:45
Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
amour
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Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:48
Dalva a écrit:
CarmenLR a écrit:
Dalva a écrit:PS : prétendre qu'on ne peut pas réussir les concours FP parce qu'on y fait barrage aux profs, et que personne ne veut des enseignants en reconversion, est un mensonge éhonté.

Je ne donnerai pas les noms des membres des jurys ni du concours, parce que je ne le peux pas, mais les jurys avec qui j'ai discutés ont pratiqué ce type d'éviction et l'ont admis, y compris dans un contexte semi-officiel : c'est dire si le discours de détestation est vivace.

Je ne prétends rien du tout, pour ma part. (J'adore ce ton amène,  cheers ).
Je dis simplement que l'obstacle des oraux est plus rude pour les enseignants car la force du préjugé est plus grande qu'on ne l'imagine (et qu elle est soutenue en haut lieu).

Peu de choses sont foncièrement impossibles, mais dire que tout n'est qu'une question de volonté et affaire de quelques mois d'intérim, comme tu l'avances, fait sourire.
Excuse-moi Carmen, ma formulation était maladroite et je n'avais pas retrouvé le message auquel je voulais répondre, qui était le tien.
Le "prétendre" ne t'était pas destiné, mais aux personnes qui t'ont tenu ce discours.

Un exemple : lorsque l'on regarde les statistiques d'origine des admis au concours des IRA, les profs sont plutôt bien représentés.
J'ai lu par ailleurs plusieurs témoignages de profs reconvertis dans diverses administrations par voie de concours (y compris au greffe). Certains interviennent d'ailleurs ici sur le forum.

Pour ce qui est du privé, combien de fois mon mari ne m'a-t-il pas dit que, si je l'avais voulu au moment où le poste se libérait, j'aurais eu sans peine la place de secrétaire de direction de l'endroit où il bossait alors ! Très proche du directeur administratif de la boîte, il savait exactement combien celui-ci avait du mal à trouver des personnes compétentes (je ne dis pas que je suis compétente, ça c'est mon mari qui le disait, je ne suis pas obligée de le croire, mais au moins aurais-je été prise à l'essai par un patron "désespéré").

Et puis bon. Mon mari est l'exemple typique du fait qu'en France aussi, on peut bosser sans diplôme, ou sans "vrai" diplôme.
Depuis qu'il travaille, il n'a été au chômage que pendant les années où il a été contractuel dans l'EN, entre deux remplacements + après qu'il a quitté une boîte parce qu'il n'en pouvait plus (ce en quoi je lui donne tort, il aurait dû se faire virer comme ça n'aurait pas manqué d'arriver, au moins aurait-il touché quelque chose).
Il a, en tout et pour tout, un BTS force de vente (il n'a absolument jamais travaillé dans le secteur commercial depuis l'année qui a suivi l'obtention de ce BTS), une licence de lettres modernes (d'où les remplacements dans l'EN, qu'il est ravi d'avoir quittée) et une formation GRETA qui lui a permis de valider ses connaissances en programmation informatique.
Ce qu'il a appris lors de cette formation est aujourd'hui presque complètement caduc et il s'est initié à bien d'autres langages.
Et pourtant, il bosse.
Il se ramène avec son CV complètement loufoque, et il est embauché.
Ce qui plaît ? sa formation en lettres et sa maîtrise des langages informatiques.
Il est à la fois compétent techniquement et capable de communiquer avec une équipe pour comprendre ses besoins, voire les faire apparaître, afin de programmer l'application qui répondra aux attentes dont les utilisateurs n'ont parfois pas même conscience. Il connaît l'importance des mots et des sous-entendus. Il est capable de pousser les gens à formuler plus clairement, plus explicitement, et ne prend pas toute chose au pied de la lettre. Il est rigoureux. Il est bosseur. Il est loyal. Il est pédagogue. Il est à l'écoute. Je peux continuer comme ça longtemps.
(Il a un p*t** de mauvais caractère, mais apparemment, ça le sert plutôt que ça ne le dessert, au boulot.)

Bon. Dans tout ce que je viens dire, qu'est-ce qu'un prof n'a pas ? La connaissance d'un point technique. On ne va pas me faire croire qu'un prof n'est pas capable de se former dans n'importe quel domaine (ou presque). (Je ne parlerai sans doute jamais anglais avec un accent convenable.)

Je sais que j'ai le tort d'avoir un ton péremptoire, c'est involontaire, désolée.

Mais non Dalva, tu es enthousiaste, c'est bien, ne change rien, vraiment, c'est juste que nous n'avons ni les mêmes expériences, ni les mêmes sons de cloches et c'est pour cela que c'est intéressant d'en discuter.

PS: c'est moi qui ai parlé du greffe, et j'avais bien compris que tu fustigeais le message de l'EN sur l'incapacité des enseignants à changer.
Dalva
Dalva
Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:51
amour a écrit:
Oui, j'ajoute que parmi les couples où l'un travaille dans le privé et l'autre enseigne, si celui qui travaille dans le privé perd son job, comme c'est arrivé à nombre de mes connaissances ces dernières années, il devient quasiment impossible, psychologiquement, humainement et financièrement, de penser à quitter un job de fonctionnaire.
Moyennant quoi, celui qui bosse dans le privé peut se permettre des états d'âmes et s'octroyer des possibilités de changement, pendant que celui qui enseigne continue à subir en silence, en attendant que le premier se stabilise enfin.
(Oui, mon mari n'a pas QUE des qualités. Quand on change de boulot cinq fois en huit ans, et jamais parce qu'on a été licencié, ça ne crée pas chez l'autre une confiance immodérée en l'avenir.)

amour a écrit:
pamplemousses4 a écrit:Oui, ici, nous sommes deux professeurs, et cela change considérablement la donne au moment de chercher à se reconvertir. pale

Veux tu dire que cela facilite éventuellement la prise de risque ou que cela l'entrave?
Je pense que cela dépend : quand le couple est en poste dans un coin paumé où il y a peu de boulot, c'est une entrave, mais si le couple est en poste dans une grande ville ou à proximité, cela peut faciliter la prise de risque.
De toute façon, le problème est le même quand il n'y a qu'un seul prof : l'autre, s'il perd son emploi ou s'il souhaite en changer, voit son rayon d'action limité, ou le couple accepte d'être séparé pendant un certain temps. Et ce dernier point est valable même quand les deux du couple bossent dans le privé : si l'un change, il n'est pas dit que l'autre pourra trouver facilement dans le nouvel endroit.
Dalva
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Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:52
amour a écrit:
Mais non Dalva, tu es enthousiaste, c'est bien, ne change rien, vraiment, c'est juste que nous n'avons ni les mêmes expériences, ni les mêmes sons de cloches et c'est pour cela que c'est intéressant d'en discuter.

PS: c'est moi qui ai parlé du greffe, et j'avais bien compris que tu fustigeais le message de l'EN sur l'incapacité des enseignants à changer.
Oui, c'est tout à fait ça !
Dalva
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Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:53
Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
Veux-tu dire qu'on oublie trop facilement que cette relation est importante pour nous, ou au contraire qu'on l'oublie facilement, qu'on passe facilement à autre chose ?
Caspar
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Prophète

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Caspar Mar 15 Déc 2015 - 21:54
Dalva a écrit:
Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
Veux-tu dire qu'on oublie trop facilement que cette relation est importante pour nous, ou au contraire qu'on l'oublie facilement, qu'on passe facilement à autre chose ?

Qu'on passe à autre chose assez facilement (à mon avis).
amour
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Expert

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par amour Mar 15 Déc 2015 - 21:57
Dalva a écrit:
amour a écrit:
Mais non Dalva, tu es enthousiaste, c'est bien, ne change rien, vraiment, c'est juste que nous n'avons ni les mêmes expériences, ni les mêmes sons de cloches et c'est pour cela que c'est intéressant d'en discuter.

PS: c'est moi qui ai parlé du greffe, et j'avais bien compris que tu fustigeais le message de l'EN sur l'incapacité des enseignants à changer.


Oui, c'est tout à fait ça !

D'ailleurs si la collègue en question n'est pas devenue greffière, elle a, force est de le constater, même si je fais une entière confiance à nos commissaires paritaires, obtenu l'année où elle a brandi sa menace de démission, une excellente mutation. Effectivement, l'EN pourrait ne pas souhaiter, comme tu le suggères, une défection en masse...
CarmenLR
CarmenLR
Neoprof expérimenté

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par CarmenLR Mar 15 Déc 2015 - 21:57
Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).

En retraite et en congé, on oublie beaucoup de choses ! Il paraît même qu'on apprécie les crioisères (love boat...)...

Je pense, en revanche, que quand on remplace la relation d'enseignement par la relation avec des collègues 39 ou au mieux 35 h par semaine, on ne gagne pas forcément au change...
Dans les histoires qu'on me raconte (on n'est jamaisloin de "il m'a piqué ma gomme", mais c'est moins drôle que dans The Office...), je me dis : "Tiens, ces gens ont été élèves..."
Dalva
Dalva
Vénérable

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par Dalva Mar 15 Déc 2015 - 21:59
Aaaah. Tu veux dire, Amour, que si je veux vraiment passer en lycée...



Wink
pamplemousses4
pamplemousses4
Expert

Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ? - Page 10 Empty Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

par pamplemousses4 Mar 15 Déc 2015 - 22:01
amour a écrit:
pamplemousses4 a écrit:Oui, ici, nous sommes deux professeurs, et cela change considérablement la donne au moment de chercher à se reconvertir. pale

Veux tu dire que cela facilite éventuellement la prise de risque ou que cela l'entrave?
Plutôt que ça l'entrave, dans la mesure où il nous serait impossible de vivre, avec les enfants, sur la seule paye de celui qui resterait professeur le temps que l'autre se forme, ou monte sa boîte, ou que sais-je. Déjà en ce moment, c'est serré.
Surtout, je vois mal comment on pourrait éviter une période d'au moins un an ou deux de célibat géographique, puis la loterie d'une éventuelle mutation avec rapprochement de conjoints (il n'y a pas de travail dans notre campagne reculée, et pas trop de "public ou client potentiel" non plus si on voulait monter un truc; bref, une reconversion ne pourrait certainement pas se faire ici). Autrement dit, sacrée prise de risque (comme pour toute reconversion sans doute), et le prix à payer pour toute la famille est pour l'instant trop grand.

Evidemment, à l'inverse, être prof garantit un salaire, au moins.


Pour l'instant, je suis très attachée à l'enseignement, et ça se passe idéalement avec les élèves, j'ai même l'impression que les fruits de cet enseignement sont réels. Il me semble que je fais mon travail honorablement, sans transiger - d'ailleurs, je m'y épuise, ce qui est un autre sujet... Mais j'ai de plus en plus le sentiment de participer malgré moi à une forme de mensonge généralisé, de tromperie auprès des élèves, et ça me met dans une situation douloureuse, un vrai hiatus intérieur. Comme si mes efforts, et ceux de nombreux collègues braves et savants, étaient noyés dans un bordel méprisant et méprisable. J'ai même l'impression pénible qu'on sert parfois de blanc-seing à 1001 con...eries: "vous voyez bien qu'on ne vous empêche pas de faire vraiment de la philosophie", et hop à côté on fait une énième idiotie "éducation citoyenne àlacon parce que la philosophie, c'est pas assez incarné furieux ", ou "on sait bien que vous tenez bon sur la rigueur de l'expression", et hop on peut s'autoriser, à côté, à ne pas sanctionner au bac parce que l'essentiel est ailleurs, ou "quelle exigence que cet exercice de la problématisation en philosophie", et zou surtout on ne s'y attelle pas avant (des IPR ont même fait passer ce délai pour de la mansuétude envers les élèves..).

Partagée je suis (c'est à la mode Rolling Eyes ).


Dernière édition par pamplemousses4 le Mar 15 Déc 2015 - 22:52, édité 1 fois
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