Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?
- pamplemousses4Expert
Plutôt que ça l'entrave, dans la mesure où il nous serait impossible de vivre, avec les enfants, sur la seule paye de celui qui resterait professeur le temps que l'autre se forme, ou monte sa boîte, ou que sais-je. Déjà en ce moment, c'est serré.amour a écrit:pamplemousses4 a écrit:Oui, ici, nous sommes deux professeurs, et cela change considérablement la donne au moment de chercher à se reconvertir.
Veux tu dire que cela facilite éventuellement la prise de risque ou que cela l'entrave?
Surtout, je vois mal comment on pourrait éviter une période d'au moins un an ou deux de célibat géographique, puis la loterie d'une éventuelle mutation avec rapprochement de conjoints (il n'y a pas de travail dans notre campagne reculée, et pas trop de "public ou client potentiel" non plus si on voulait monter un truc; bref, une reconversion ne pourrait certainement pas se faire ici). Autrement dit, sacrée prise de risque (comme pour toute reconversion sans doute), et le prix à payer pour toute la famille est pour l'instant trop grand.
Evidemment, à l'inverse, être prof garantit un salaire, au moins.
Pour l'instant, je suis très attachée à l'enseignement, et ça se passe idéalement avec les élèves, j'ai même l'impression que les fruits de cet enseignement sont réels. Il me semble que je fais mon travail honorablement, sans transiger - d'ailleurs, je m'y épuise, ce qui est un autre sujet... Mais j'ai de plus en plus le sentiment de participer malgré moi à une forme de mensonge généralisé, de tromperie auprès des élèves, et ça me met dans une situation douloureuse, un vrai hiatus intérieur. Comme si mes efforts, et ceux de nombreux collègues braves et savants, étaient noyés dans un bordel méprisant et méprisable. J'ai même l'impression pénible qu'on sert parfois de blanc-seing à 1001 con...eries: "vous voyez bien qu'on ne vous empêche pas de faire vraiment de la philosophie", et hop à côté on fait une énième idiotie "éducation citoyenne àlacon parce que la philosophie, c'est pas assez incarné ", ou "on sait bien que vous tenez bon sur la rigueur de l'expression", et hop on peut s'autoriser, à côté, à ne pas sanctionner au bac parce que l'essentiel est ailleurs, ou "quelle exigence que cet exercice de la problématisation en philosophie", et zou surtout on ne s'y attelle pas avant (des IPR ont même fait passer ce délai pour de la mansuétude envers les élèves..).
Partagée je suis (c'est à la mode ).
- DalvaVénérable
Ah oui nan mais moi, ma reconversion est carrément plus mieux que ça !CarmenLR a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
En retraite et en congé, on oublie beaucoup de choses ! Il paraît même qu'on apprécie les crioisères (love boat...)...
Je pense, en revanche, que quand on remplace la relation d'enseignement par la relation avec des collègues 39 ou au mieux 35 h par semaine, on ne gagne pas forcément au change...
Dans les histoires qu'on me raconte (on n'est jamaisloin de "il m'a piqué ma gomme", mais c'est moins drôle que dans The Office...), je me dis : "Tiens, ces gens ont été élèves..."
Il est question d'ouvrir une librairie salon de thé écrivain public lieu de concert, avec des collègues amies.
Tu vois, un truc tout simple et tout à fait réaliste, loin des collègues qui voudraient me piquer ma gomme. (Et pis quoi encore ?)
(Comment ça, on cumule tout ce qui a le plus de chance de se casser la figure ?) (Vous ne savez pas que moins par moins ça fait plus ?)
- CasparProphète
CarmenLR a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
En retraite et en congé, on oublie beaucoup de choses ! Il paraît même qu'on apprécie les crioisères (love boat...)...
Je pense, en revanche, que quand on remplace la relation d'enseignement par la relation avec des collègues 39 ou au mieux 35 h par semaine, on ne gagne pas forcément au change...
Dans les histoires qu'on me raconte (on n'est jamaisloin de "il m'a piqué ma gomme", mais c'est moins drôle que dans The Office...), je me dis : "Tiens, ces gens ont été élèves..."
Les collègues en salle des profs peuvent être comme ça aussi (y compris moi sans doute), mais il est vrai qu'on ne passe pas nos journées avec eux.
- amourExpert
Dalva a écrit:Aaaah. Tu veux dire, Amour, que si je veux vraiment passer en lycée...
:lol:
Avoir un mari très haut placé dns la FP n'avait pas suffi dans son cas, donc on peut supposer que je me trompe de bout en bout, hein
- AsarteLilithBon génie
amour a écrit:AsarteLilith a écrit:Je crois qu'avec un peu d'école et de travail, on peut passer dans la magistrature apparemment
Ah bon? :shock: Tu connais combien de gens qui l'ont fait?
Un de mes proches EST magistrat et s'est penché sur cette question
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Dalva a écrit:Excuse-moi Carmen, ma formulation était maladroite et je n'avais pas retrouvé le message auquel je voulais répondre, qui était le tien.CarmenLR a écrit:Dalva a écrit:PS : prétendre qu'on ne peut pas réussir les concours FP parce qu'on y fait barrage aux profs, et que personne ne veut des enseignants en reconversion, est un mensonge éhonté.
Je ne donnerai pas les noms des membres des jurys ni du concours, parce que je ne le peux pas, mais les jurys avec qui j'ai discutés ont pratiqué ce type d'éviction et l'ont admis, y compris dans un contexte semi-officiel : c'est dire si le discours de détestation est vivace.
Je ne prétends rien du tout, pour ma part. (J'adore ce ton amène, ).
Je dis simplement que l'obstacle des oraux est plus rude pour les enseignants car la force du préjugé est plus grande qu'on ne l'imagine (et qu elle est soutenue en haut lieu).
Peu de choses sont foncièrement impossibles, mais dire que tout n'est qu'une question de volonté et affaire de quelques mois d'intérim, comme tu l'avances, fait sourire.
Le "prétendre" ne t'était pas destiné, mais aux personnes qui t'ont tenu ce discours.
Un exemple : lorsque l'on regarde les statistiques d'origine des admis au concours des IRA, les profs sont plutôt bien représentés.
J'ai lu par ailleurs plusieurs témoignages de profs reconvertis dans diverses administrations par voie de concours (y compris au greffe). Certains interviennent d'ailleurs ici sur le forum.
Pour ce qui est du privé, combien de fois mon mari ne m'a-t-il pas dit que, si je l'avais voulu au moment où le poste se libérait, j'aurais eu sans peine la place de secrétaire de direction de l'endroit où il bossait alors ! Très proche du directeur administratif de la boîte, il savait exactement combien celui-ci avait du mal à trouver des personnes compétentes (je ne dis pas que je suis compétente, ça c'est mon mari qui le disait, je ne suis pas obligée de le croire, mais au moins aurais-je été prise à l'essai par un patron "désespéré").
Et puis bon. Mon mari est l'exemple typique du fait qu'en France aussi, on peut bosser sans diplôme, ou sans "vrai" diplôme.
Depuis qu'il travaille, il n'a été au chômage que pendant les années où il a été contractuel dans l'EN, entre deux remplacements + après qu'il a quitté une boîte parce qu'il n'en pouvait plus (ce en quoi je lui donne tort, il aurait dû se faire virer comme ça n'aurait pas manqué d'arriver, au moins aurait-il touché quelque chose).
Il a, en tout et pour tout, un BTS force de vente (il n'a absolument jamais travaillé dans le secteur commercial depuis l'année qui a suivi l'obtention de ce BTS), une licence de lettres modernes (d'où les remplacements dans l'EN, qu'il est ravi d'avoir quittée) et une formation GRETA qui lui a permis de valider ses connaissances en programmation informatique.
Ce qu'il a appris lors de cette formation est aujourd'hui presque complètement caduc et il s'est initié à bien d'autres langages.
Et pourtant, il bosse.
Il se ramène avec son CV complètement loufoque, et il est embauché.
Ce qui plaît ? sa formation en lettres et sa maîtrise des langages informatiques.
Il est à la fois compétent techniquement et capable de communiquer avec une équipe pour comprendre ses besoins, voire les faire apparaître, afin de programmer l'application qui répondra aux attentes dont les utilisateurs n'ont parfois pas même conscience. Il connaît l'importance des mots et des sous-entendus. Il est capable de pousser les gens à formuler plus clairement, plus explicitement, et ne prend pas toute chose au pied de la lettre. Il est rigoureux. Il est bosseur. Il est loyal. Il est pédagogue. Il est à l'écoute. Je peux continuer comme ça longtemps.
(Il a un p*t** de mauvais caractère, mais apparemment, ça le sert plutôt que ça ne le dessert, au boulot.)
Bon. Dans tout ce que je viens dire, qu'est-ce qu'un prof n'a pas ? La connaissance d'un point technique. On ne va pas me faire croire qu'un prof n'est pas capable de se former dans n'importe quel domaine (ou presque). (Je ne parlerai sans doute jamais anglais avec un accent convenable.)
Je sais que j'ai le tort d'avoir un ton péremptoire, c'est involontaire, désolée.
Je t'en prie, Dalva.
C'est tout l'intérêt de discuter avec des gens intelligents : on s'emporte, on se reprend, on s'en va, on revient, et on progresse.
En tout cas, hâte-toi, lentement, comme on dit, avec les vraies questions et aussi l'acceptation de la possibilité que les réponses, si un truc pareil existe, viennent bien après... Ma manière à moi de te dire de foncer, mais avec un casque !
- amourExpert
AsarteLilith a écrit:amour a écrit:AsarteLilith a écrit:Je crois qu'avec un peu d'école et de travail, on peut passer dans la magistrature apparemment
Ah bon? :shock: Tu connais combien de gens qui l'ont fait?
Un de mes proches EST magistrat et s'est penché sur cette question
Super, mais combien de gens l'ont fait?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
AsarteLilith a écrit:amour a écrit:AsarteLilith a écrit:Je crois qu'avec un peu d'école et de travail, on peut passer dans la magistrature apparemment
Ah bon? :shock: Tu connais combien de gens qui l'ont fait?
Un de mes proches EST magistrat et s'est penché sur cette question
C'est-à-dire ? Ce proche est-il un ancien enseignant ayant réussi l'ENM (en passant par la PENA) ? On parle bien d'un enseignant dans les disciplines du second degré, pas d'un MCF en fac de droit ?
- AsarteLilithBon génie
On parle d'un magistrat qui a un peu potassé la question car ma soeur, prof elle aussi , pensait sortir de l'en à un moment.
J'ai trouvé ça :
http://www.metiers.justice.gouv.fr/magistrat-12581/postuler-sinscrire-aux-concours-12586/le-recrutement-sur-dossier-des-magistrats-26261.html
https://www.neoprofs.org/t33973-un-prof-de-lettres-peut-il-devenir-magistrat-en-concours-interne
J'ai trouvé ça :
http://www.metiers.justice.gouv.fr/magistrat-12581/postuler-sinscrire-aux-concours-12586/le-recrutement-sur-dossier-des-magistrats-26261.html
https://www.neoprofs.org/t33973-un-prof-de-lettres-peut-il-devenir-magistrat-en-concours-interne
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- amourExpert
AsarteLilith a écrit:On parle d'un magistrat qui a un peu potassé la question car ma soeur, prof elle aussi , pensait sortir de l'en à un moment.
Oui, suspense sur nos questions donc....
- AsarteLilithBon génie
Je n'ai pas de stats, je peux éventuellement me renseigner. J'évoquais juste la possibilité que cela puisse se faire... Par contre, je t'ai trouvé des liens.
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ah, je me disais bien... Donc, pas d'anciens enseignants parmi les lauréats des dernières années (15 ans de carrière dans le second degré, pas 3 ans d'allocation de recherches et deux ans de prépa ENM)...
- pamplemousses4Expert
Il faut aussi veiller à ne pas trop fantasmer: nos amis magistrats, et commissaires de police surtout, manquent souvent d'enthousiasme (responsabilités énormes, salaire pas nécessairement mirobolant, charges administratives très lourdes, coupes dans les services, semaine de malades, permanences... et pas toujours une grande reconnaissance de leurs mérites non plus).
- amourExpert
Merci AsarteLilith, je n'avais pas vu ton édition et les liens qu'elle comporte. Mais comme le souligne CarmenLR, ca semble ne pas beaucoup concerner les enseignants du second degré.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Dalva a écrit:Ah oui nan mais moi, ma reconversion est carrément plus mieux que ça !CarmenLR a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
En retraite et en congé, on oublie beaucoup de choses ! Il paraît même qu'on apprécie les crioisères (love boat...)...
Je pense, en revanche, que quand on remplace la relation d'enseignement par la relation avec des collègues 39 ou au mieux 35 h par semaine, on ne gagne pas forcément au change...
Dans les histoires qu'on me raconte (on n'est jamaisloin de "il m'a piqué ma gomme", mais c'est moins drôle que dans The Office...), je me dis : "Tiens, ces gens ont été élèves..."
Il est question d'ouvrir une librairie salon de thé écrivain public lieu de concert, avec des collègues amies.
Tu vois, un truc tout simple et tout à fait réaliste, loin des collègues qui voudraient me piquer ma gomme. (Et pis quoi encore ?)
(Comment ça, on cumule tout ce qui a le plus de chance de se casser la figure ?) (Vous ne savez pas que moins par moins ça fait plus ?)
Oh, un petit "mon concert a eu plus de succès que le tien, nananère" est toujours possible. L'avantage, c'est qu'à un certain âge, on en rigole !
Mais tu évites objectivement tous les problèmes de ce type : https://www.youtube.com/watch?v=yFjXJ10T90w
Beau projet, en tout cas.
S'il y a une vraie dimension sociale et populaire à tout ça, il peut être intéressant de déboboïser le concept pour développer le côté "écrivain public".
- amourExpert
pamplemousses4 a écrit:Il faut aussi veiller à ne pas trop fantasmer: nos amis magistrats, et commissaires de police surtout, manquent souvent d'enthousiasme (responsabilités énormes, salaire pas nécessairement mirobolant, charges administratives très lourdes, coupes dans les services, semaine de malades, permanences... et pas toujours une grande reconnaissance de leurs mérites non plus).
Exact! Et pour connaître un très bon juriste qui a loupé la magistrature, je doute fort que sans formation juridique solide, on puisse sérieusement penser être magistrat. Même si j'invite à la prudence sur les intentions de reconversion, l'approche de Dalva me semble bien plus réaliste que l'obtention de ce concours.
- amourExpert
CarmenLR a écrit:Dalva a écrit:Ah oui nan mais moi, ma reconversion est carrément plus mieux que ça !CarmenLR a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Je pense qu'on oublie assez vite "la relation d'enseignement" (témoignage personnel suite à mon congé de formation, et témoignage de pas mal de retraités que je connais).
En retraite et en congé, on oublie beaucoup de choses ! Il paraît même qu'on apprécie les crioisères (love boat...)...
Je pense, en revanche, que quand on remplace la relation d'enseignement par la relation avec des collègues 39 ou au mieux 35 h par semaine, on ne gagne pas forcément au change...
Dans les histoires qu'on me raconte (on n'est jamaisloin de "il m'a piqué ma gomme", mais c'est moins drôle que dans The Office...), je me dis : "Tiens, ces gens ont été élèves..."
Il est question d'ouvrir une librairie salon de thé écrivain public lieu de concert, avec des collègues amies.
Tu vois, un truc tout simple et tout à fait réaliste, loin des collègues qui voudraient me piquer ma gomme. (Et pis quoi encore ?)
(Comment ça, on cumule tout ce qui a le plus de chance de se casser la figure ?) (Vous ne savez pas que moins par moins ça fait plus ?)
Oh, un petit "mon concert a eu plus de succès que le tien, nananère" est toujours possible. L'avantage, c'est qu'à un certain âge, on en rigole !
Mais tu évites objectivement tous les problèmes de ce type : https://www.youtube.com/watch?v=yFjXJ10T90w
Beau projet, en tout cas.
S'il y a une vraie dimension sociale et populaire à tout ça, il peut être intéressant de déboboïser le concept pour développer le côté "écrivain public".
Et en plus Dalva, ça existe, je connais un prof qui l'a fait! Bon courage pour ce beau projet!
- CarmenLRNeoprof expérimenté
pamplemousses4 a écrit:Il faut aussi veiller à ne pas trop fantasmer: nos amis magistrats, et commissaires de police surtout, manquent souvent d'enthousiasme (responsabilités énormes, salaire pas nécessairement mirobolant, charges administratives très lourdes, coupes dans les services, semaine de malades, permanences... et pas toujours une grande reconnaissance de leurs mérites non plus).
Et le contact permanent avec la détresse humaine, les insomnies...
- AsarteLilithBon génie
Je sais, j'ai un peu connaissance de ça. Je l'ai vécu de l'extérieur en étant avec ce proche.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- vivi1982Niveau 10
Je pense de plus en plus à partir en courant, mais big problème, je n'ai pas de plan de rechange (concrètement avec une licence de lettres, les choix sont limités!)
- LefterisEsprit sacré
Intéressant débat où les arguments des côtés opposés ont tous une part de vrai.(on m'a rarement vu si consensuel )
Pour la magistrature, il y a le recrutement dit "latéral" , auquel j'ai pensé un moment , remplissant les conditions théoriques. Là, je piste autre chose, mais sinon un peu de lecture
http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/07/10-31-RF.pdf
Je soulève un autre point un peu HS (mais pas trop) : il est inadmissible, qu'en dépit des discours ambiants sur la mobilité, on ne puisse rejoindre son corps d'origine (en gardant le déroulement de carrière éventuellement acquis entre temps) , si simplement parce qu'on est radié automatiquement dès la titularisation dans un nouveau corps. C'est un métier qu’on connaît, même si on a quelques années de trous.
les hauts fonctionnaires, peuvent passer quelques mois dans une administration , en partir, y revenir, repartir...
A titre perso, j'ai passé deux fois plus de temps dans mon ancien boulot que comme enseignant, et maintenant que les conflits qui m'ont poussé dehors sont aplanis, j'y retournerais en courant, même si on y bosse plus (mais les traitements ne sont pas les mêmes non plus).
Tout le monde est perdant là-dedans.
Pour la magistrature, il y a le recrutement dit "latéral" , auquel j'ai pensé un moment , remplissant les conditions théoriques. Là, je piste autre chose, mais sinon un peu de lecture
http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/07/10-31-RF.pdf
Je soulève un autre point un peu HS (mais pas trop) : il est inadmissible, qu'en dépit des discours ambiants sur la mobilité, on ne puisse rejoindre son corps d'origine (en gardant le déroulement de carrière éventuellement acquis entre temps) , si simplement parce qu'on est radié automatiquement dès la titularisation dans un nouveau corps. C'est un métier qu’on connaît, même si on a quelques années de trous.
les hauts fonctionnaires, peuvent passer quelques mois dans une administration , en partir, y revenir, repartir...
A titre perso, j'ai passé deux fois plus de temps dans mon ancien boulot que comme enseignant, et maintenant que les conflits qui m'ont poussé dehors sont aplanis, j'y retournerais en courant, même si on y bosse plus (mais les traitements ne sont pas les mêmes non plus).
Tout le monde est perdant là-dedans.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Intéressant débat où les arguments des côtés opposés ont tous une part de vrai.
Pour la magistrature, il y a le recrutement dit "latéral" , auquel j'ai pensé un moment , remplissant les conditions théoriques. Là, je piste autre chose
http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/07/10-31-RF.pdf
Je soulève un autre point un peu HS (mais pas trop) : il est inadmissible, qu'en dépit des discours ambiants sur la mobilité, on ne puisse rejoindre son corps d'origine (en gardant le déroulement de carrière éventuellement acquis entre temps) , si simplement parce qu'on est radié automatiquement dès la titularisation dans un nouveau corps. C'est un métier qu’on connaît, même si on a quelques années de trous.
les hauts fonctionnaires, peuvent passer quelques mois dans une administration , en partir, y revenir, repartir...
A titre perso, j'ai passé deux fois plus de temps dans mon ancien boulot que comme enseignant, et maintenant que les conflits qui m'ont poussé dehors sont aplanis, j'y retournerais en courant, même si on y bosse plus (mais les traitements ne sont pas les mêmes non plus).
Tout le monde est perdant là-dedans.
Tout à fait d'accord. La mobilité est toute relative : en fait, c'est partir et intégrer un nouveau corps et quitter définitivement l'ancien. L'emploi même de ce vocabulaire indique bien que rien n'est fluide.
Joli paradoxe, que je ne suis pas sûre de comprendre, mais j'ai peu de foi en le travail administratif, que je trouve propre à broyer bien des bonnes volontés et qui, je le constate, assèche bien des enthousiasmes.
- amourExpert
Lefteris a écrit:Intéressant débat où les arguments des côtés opposés ont tous une part de vrai.(on ma rarement vu si consensuel )
Pour la magistrature, il y a le recrutement dit "latéral" , auquel j'ai pensé un moment , remplissant les conditions théoriques. Là, je piste autre chose, mais sinon un peu de lecture
http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/07/10-31-RF.pdf
Je soulève un autre point un peu HS (mais pas trop) : il est inadmissible, qu'en dépit des discours ambiants sur la mobilité, on ne puisse rejoindre son corps d'origine (en gardant le déroulement de carrière éventuellement acquis entre temps) , si simplement parce qu'on est radié automatiquement dès la titularisation dans un nouveau corps. C'est un métier qu’on connaît, même si on a quelques années de trous.
les hauts fonctionnaires, peuvent passer quelques mois dans une administration , en partir, y revenir, repartir...
A titre perso, j'ai passé deux fois plus de temps dans mon ancien boulot que comme enseignant, et maintenant que les conflits qui m'ont poussé dehors sont aplanis, j'y retournerais en courant, même si on y bosse plus (mais les traitements ne sont pas les mêmes non plus).
Tout le monde est perdant là-dedans.
Pas faux. Tu restes ici notre manne d'infos pour la reconversion dans l'autre sens en tous cas. Il serait très intéressant d'en discuter encore avec toi.
- LefterisEsprit sacré
Mais tu peux corriger le ma que m'a foutu le "module complémentaire" de correction.amour a écrit:Lefteris a écrit:Intéressant débat où les arguments des côtés opposés ont tous une part de vrai.(on ma rarement vu si consensuel )
Pour la magistrature, il y a le recrutement dit "latéral" , auquel j'ai pensé un moment , remplissant les conditions théoriques. Là, je piste autre chose, mais sinon un peu de lecture
http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/07/10-31-RF.pdf
Je soulève un autre point un peu HS (mais pas trop) : il est inadmissible, qu'en dépit des discours ambiants sur la mobilité, on ne puisse rejoindre son corps d'origine (en gardant le déroulement de carrière éventuellement acquis entre temps) , si simplement parce qu'on est radié automatiquement dès la titularisation dans un nouveau corps. C'est un métier qu’on connaît, même si on a quelques années de trous.
les hauts fonctionnaires, peuvent passer quelques mois dans une administration , en partir, y revenir, repartir...
A titre perso, j'ai passé deux fois plus de temps dans mon ancien boulot que comme enseignant, et maintenant que les conflits qui m'ont poussé dehors sont aplanis, j'y retournerais en courant, même si on y bosse plus (mais les traitements ne sont pas les mêmes non plus).
Tout le monde est perdant là-dedans.
Pas faux. Tu restes ici notre manne d'infos pour la reconversion dans l'autre sens en tous cas. Il serait très intéressant d'en discuter encore avec toi.
Du reste, je ne me base pas que sur ma vision, forcément limitée, mais sur des critères objectifs : partir quand on démarre, c'est possible, on ne perd pas grand -chose, on a le temps de se refaire. Par exemple, un enseignant qui gagne 1600-1800 €, qui a moins de trente ans ne perd pas lourd à partir, même en catégorie B . Pendant un moment, il va stagner en indice, mais il compensera en indemnités fixes, le temps de repasser un concours interne, et aura le temps de "dérouler" une nouvelle carrière.Les témoignages sont multiples ici, je n'y reviens pas. Un certifié quadragénaire , au 10è ou 11è échelon, a fortiori un agrégé, aura à la fois plus de mal à partir et en même temps à ne pas trop dégringoler. Là dessus, il aura souvent une famille, un crédit, toutes choses rendant la mobilité plus difficile, sauf si le gain compense très largement, et là, c’est pas gagné.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Oui, j'avais un métier actif, et l’administratif ne me plaisait pas plus qu'enseignant, et j' ai préféré certifié qu'attaché, qui aurait été une solution à ma portée, mais me répugnait (en plus, il aurait fallu quand même bosser un concours, éventuellement suivre une formation loin, selon le corps obtenu, alors qu'enseignant répondait à ma formation et mon violon d'Ingres).CarmenLR a écrit:]
Tout à fait d'accord. La mobilité est toute relative : en fait, c'est partir et intégrer un nouveau corps et quitter définitivement l'ancien. L'emploi même de ce vocabulaire indique bien que rien n'est fluide.
Joli paradoxe, que je ne suis pas sûre de comprendre, mais j'ai peu de foi en le travail administratif, que je trouve propre à broyer bien des bonnes volontés et qui, je le constate, assèche bien des enthousiasmes.
Mais je parle dans l'absolu , pas selon mes goûts. La carrière d'attaché, pour quelqu'un qui n'a rien contre le fait de faire du bureau, est plus variée, mieux payée globalement, que celle d'enseignant, et permet de meilleurs débouchés (surtout avec le refonte du statut de attachés interministériels).
Il y a aussi un foule de métiers actifs au MINEF, qui combinent l'intérêt, l'activité, la variété. Fraudes, douanes, trésor, impôts...
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
J'admets ne pas bien comprendre ce qu'est "un métier actif". Parle-t-on d'aller sur le terrain, mais lequel ? Je n'arrive pas à comprendre ce que ça recouvre.
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