- CondorcetOracle
Merci, Olympias de tes précieuses notes de blog !
- InvitéeC9Niveau 8
Malaga a écrit:Audrey a écrit:Dites... je viens de voir qu'une collègue (pas sur néo) proposait ça comme activité avec les élèves demain:
III. Comment (réagir) ? Atelier d’écriture en Français
• Ecriture autour du point de vue :
-Les attentats du point de vue d’un kamikaze
-Les attentats du point de vue d’un spectateur
-Les attentats du point de vue d’une victime
C'est moi ou c'est vraiment glauque comme travail???
Je trouve ça très déplacé, très glauque et assez cynique ("je profite de cet événement pour avancer dans mon programme, pour travailler certaines compétences"...).
Alors oui, je suis d'accord, ce n'est pas du tout le genre de travail à donner !
En revanche, pour ce que j'ai mis en gras : je ne trouve pas ça idiot de partir de l'actualité pour faire cours. En EMC, c'est ce que je vais faire car je commence cette semaine "les symboles et valeurs de la République" (3e). En janvier, j'avais fait la même chose, en 4e, sur la liberté de la presse (ça tombait aussi au moment où je commençais l'EC). D'ailleurs, je m'étais inspirée des recommandations des IPR, qui nous avaient envoyé plein de documents pour traiter de cet événement en EC.
- CelebornEsprit sacré
Saphyr a écrit:Miss Terious, c'est beau ce que les élèves peuvent faire et ils savent nous surprendre.
Ici, organisation particulière. En l'absence des chefs, les CPE ont réunis les élèves en salle polyvalente pour discuter. Bien sûr, on ne nous l'apprend qu'en arrivant. Certains élèves n'avaient visiblement pas envie de parler, mais ils ont insisté avec des "comment tu n'as rien à dire? ça ne te touche pas?".
Après, il faut dire que nous sommes dans un contexte particulier, où beaucoup ne se considèrent pas comme français. D'ailleurs, j'ai tiqué quand les CPE ont parlé à plusieurs reprises de "ce qui s'est passé en France". Une élève a d'ailleurs dit que "il y a pire qui se passe ailleurs et on en parle pas, mais que là comme c'est la France...". Et c'est là que nous avons atteint le summum, car un des CPE à parlé de "la manipulation de l’État" et du "on ne nous dit pas tout". La minute de silence a été, quant à elle, coupée par la sonnerie du portable d'un des CPE et terminée par un " bon! On retourne en cours. Assez perdu de temps là!".
J'en ai encore la nausée. Avec les collègues, on a essayé comme on pouvait de réparer les choses, mais le mal est déjà fait. Bref, mes classes n'avaient plus envie d'en parler, j'ai respecté cela.
AU vu de ce que tu relates, ne serait-il pas bon de parler de ce qui s'est passé avec les chefs, justement ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- SaphyrNiveau 9
Celeborn, c'est ce que nous avons prévu demain, vu qu'ils seront présents. Il faut dire que nous étions tellement sidérés.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Une mauvaise surprise : alors que nous lisions le texte publié par Mon Quotidien et que je m'évertuais à souligner, entre autres par l'exemple de la musique, que ces gens se réclamaient de l'Islam mais n'avaient rien à voir avec les musulmans tranquilles qui constituent la majorité de ma classe, une de mes petites mignonnes s'est récriée : "Ah mais si ils ont raison : la musique, c'est interdit !"
Je ne m'y attendais pas. Je n'ai pas trop su quoi répondre.
Je ne m'y attendais pas. Je n'ai pas trop su quoi répondre.
- HélipsProphète
Très variable je pense. Mes lycéens avaient vraiment besoin d'en parler. J'y ai passé les deux heures de cours avec mes secondes. Un peu moins avec mes terminales qui étaient moins à l'aise. Je leur ai laissé le choix bien entendu.Orlanda a écrit:EU1 a écrit:Chez nous il ne s'est rien passé de spécial par rapport à ce que vous racontez.
J'ai quand même demandé à mes élèves du matin s'ils souhaitaient en parler ou poser des questions... rien du tout, aucune remarque, aucune intervention.
Du coup on a fait cours normalement...
J'ai l'impression que c'est surtout les collégiens qui ont besoin d'être rassurés et de poser des questions. En lycée c'est peut-être un peu différent... je ne sais pas
Ici aussi. Lycéens atones. Ils n'attendent rien de nous, et consultent leurs téléphones pour avoir des réponses. Je n'ai pas insisté. Consommateurs d'école.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- User5899Demi-dieu
Oui, voilà.Chertea a écrit:On tombe dans le hyper politiquement correct ici
Oui, c'est çaet je déteste ça donc je m'arrête là.
- OlympiasProphète
De rien !!Condorcet a écrit:Merci, Olympias de tes précieuses notes de blog !
- C'est pas fauxEsprit éclairé
J'ai été très surpris de constater à quel point les réactions de mes élèves (CM2, donc de leurs familles), en très grande majorité issus de l'immigration africaine, montraient un parti-pris d'intransigeance sur l'immigration et l'accueil des migrants. J'ai eu le plus grand mal à faire valoir que, même si chacun était libre de ses opinions, il était difficile de prétendre que tout était de la faute de la mollesse de Hollande, tel que le clamaient plusieurs élèves.
- FoulquartNiveau 6
Chez nous, rdv en SDP à 7h45, quelques profs jeunes mal à l'aise.
AG à 8h. Topo normal, on fixe la mn de silence qui se fera dans la cours, obligation de signaler les comportements inappropriés.
Prise en charge des élèves à 8h15, ne pas faire de cours, discuter et répondre aux interrogations:
1ère question - Msieur, on pourra rentrer chez nous à 15h30 ou faudra attendre 18h ?
2e question - Msieur, pourquoi on peut pas rester devant le collège ? (merci à cet élève qui m'a donné mon point d'accroche !!)
Ensuite, approches classiques (pourquoi, folie, guerre ou pas guerre, désamorcer les amalgames, etc.) et quelques remarques touchantes : msieur, ils n'aimeraient pas qu'on leur fasse ça à eux ; et pis c'est mieux la tolérance. Ah, l'innocence...
Puis des 3e, qui ont discuté 5 mn à peine avec le collègue précédent, on embraye donc : une heure de discussion. Et là, j'ai eu le droit à une dose de complotisme : Hollande serait au courant, ça l'arrangerait, il aurait préparer avec l'EI... L'a fallu rationnaliser.
Seconde heure avec eux, on passe à un autre sujet joyeux : Staline ! Yeaaaah !
Enfin, autres 3e, ont à peine abordé le sujet en 5mn aussi. Donc on débrief. Puis minute de silence. La classe a été impec (alors que ce sont de beaux gugus quand ils le veulent) : j'avais mis la pression sur le sens du symbole, sur ses limites, mais là, c'était une consigne présidentielle, relayée par le ministère puis les rectorats jusqu'aux chefs d'établissements. Que c'était un acte de fraternité, un acte officiel, un acte politique. Ca a fait son effet, apparemment. Ils se sentaient sans doute aussi concernés, tout bêtement, puisqu'ensuite plusieurs classes se sont rassemblées pour entonner la marseillaise dans la cours en brandissant des dessins manifestant leur solidarité.
Une matinée pas ordinaire, ambiance pas évidente.
AG à 8h. Topo normal, on fixe la mn de silence qui se fera dans la cours, obligation de signaler les comportements inappropriés.
Prise en charge des élèves à 8h15, ne pas faire de cours, discuter et répondre aux interrogations:
1ère question - Msieur, on pourra rentrer chez nous à 15h30 ou faudra attendre 18h ?
2e question - Msieur, pourquoi on peut pas rester devant le collège ? (merci à cet élève qui m'a donné mon point d'accroche !!)
Ensuite, approches classiques (pourquoi, folie, guerre ou pas guerre, désamorcer les amalgames, etc.) et quelques remarques touchantes : msieur, ils n'aimeraient pas qu'on leur fasse ça à eux ; et pis c'est mieux la tolérance. Ah, l'innocence...
Puis des 3e, qui ont discuté 5 mn à peine avec le collègue précédent, on embraye donc : une heure de discussion. Et là, j'ai eu le droit à une dose de complotisme : Hollande serait au courant, ça l'arrangerait, il aurait préparer avec l'EI... L'a fallu rationnaliser.
Seconde heure avec eux, on passe à un autre sujet joyeux : Staline ! Yeaaaah !
Enfin, autres 3e, ont à peine abordé le sujet en 5mn aussi. Donc on débrief. Puis minute de silence. La classe a été impec (alors que ce sont de beaux gugus quand ils le veulent) : j'avais mis la pression sur le sens du symbole, sur ses limites, mais là, c'était une consigne présidentielle, relayée par le ministère puis les rectorats jusqu'aux chefs d'établissements. Que c'était un acte de fraternité, un acte officiel, un acte politique. Ca a fait son effet, apparemment. Ils se sentaient sans doute aussi concernés, tout bêtement, puisqu'ensuite plusieurs classes se sont rassemblées pour entonner la marseillaise dans la cours en brandissant des dessins manifestant leur solidarité.
Une matinée pas ordinaire, ambiance pas évidente.
- HérodouteGrand sage
Olympias a écrit:Mise à jour de mon billet de blog sur l'Etat islamique ICI
Et une page réflexions et analyses sur les attentats ( qui va être enrichie dans les jours qui viennent ) ICI
Moi qui adore la géopolitique, je sens que je vais m'éclater à lire ton blog.
Merci bcp !!
- palomitaNeoprof expérimenté
Olympias a écrit:Mise à jour de mon billet de blog sur l'Etat islamique ICI
Et une page réflexions et analyses sur les attentats ( qui va être enrichie dans les jours qui viennent ) ICI
Merci beaucoup, Olympias .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- SiggyHabitué du forum
Celeborn a écrit:Oudemia a écrit:Voilà, c'est exactement ce que j'ai eu l'impression de désamorcer avec cette 6e dont je parlais.Siggy a écrit:Très déçue de ma dernière heure de cours et donc de ma dernière classe. J'avais cours seulement l'après-midi, sachant que les collègues avaient parlé avec leurs élèves j'ai simplement demandé à la classe s'ils avaient d'autres questions ou autres choses à rajouter depuis ce matin. On a parlé plusieurs minutes jusqu'à ce que j'entende un élève chuchoter "Allez trouve des questions comme ça on fera pas cours". Je trouve ça honteux et méprisant (même si, malgré tout, je me doutais bien qu'il y avait quelques redites et que certains élèves voulaient en profiter).
D'où l'intérêt d'organiser ça en amont, en précisant à quel moment c'est évoqué pour chaque classe, par qui, etc.
Le CdE nous a envoyé un mail le samedi qui comprenait le lien Eduscol, le même que dans le message de la ministre... Et un collègue m'a raconté que le CdE lui a apporté ce matin quatre pages à lire en classe aux élèves pour qu'ils comprennent la situation... Je n'ai même pas demandé ce qu'il y avait écrit dessus. Bof quoi.
- Madame MadoNiveau 8
No man is an island,
Entire of itself.
Each is a piece of the continent,
A part of the main.
If a clod be washed away by the sea,
Europe is the less.
As well as if a promontory were.
As well as if a manor of thine own
Or of thine friend's were.
Each man's death diminishes me,
For I am involved in mankind.
Therefore, send not to know
For whom the bell tolls,
It tolls for thee.
.
Je n'ai même pas lu ce dont vous parliez plus tôt.
Voir et lire ce poème, que j'adore, qui résonne dans ma tête depuis longtemps, surtout depuis ce we est un cadeau !
Je vous en remercie.
- User5899Demi-dieu
Pourquoi, d'ailleurs, les chefs n'étaient-ils pas là ? C'était un ordre de la ministre : tout le monde dans son bahut, non ? Un jour pareil, les chefs sont absents !! Encore un bahut bien tenu...Celeborn a écrit:Saphyr a écrit:Miss Terious, c'est beau ce que les élèves peuvent faire et ils savent nous surprendre.
Ici, organisation particulière. En l'absence des chefs, les CPE ont réunis les élèves en salle polyvalente pour discuter. Bien sûr, on ne nous l'apprend qu'en arrivant. Certains élèves n'avaient visiblement pas envie de parler, mais ils ont insisté avec des "comment tu n'as rien à dire? ça ne te touche pas?".
Après, il faut dire que nous sommes dans un contexte particulier, où beaucoup ne se considèrent pas comme français. D'ailleurs, j'ai tiqué quand les CPE ont parlé à plusieurs reprises de "ce qui s'est passé en France". Une élève a d'ailleurs dit que "il y a pire qui se passe ailleurs et on en parle pas, mais que là comme c'est la France...". Et c'est là que nous avons atteint le summum, car un des CPE à parlé de "la manipulation de l’État" et du "on ne nous dit pas tout". La minute de silence a été, quant à elle, coupée par la sonnerie du portable d'un des CPE et terminée par un " bon! On retourne en cours. Assez perdu de temps là!".
J'en ai encore la nausée. Avec les collègues, on a essayé comme on pouvait de réparer les choses, mais le mal est déjà fait. Bref, mes classes n'avaient plus envie d'en parler, j'ai respecté cela.
AU vu de ce que tu relates, ne serait-il pas bon de parler de ce qui s'est passé avec les chefs, justement ?
- OlympiasProphète
Je reste encore effarée du nombre de pages vues hier (plus de 800) et du nombre de pages lues depuis le début (on frôle les 280 000). J'étais tellement occupée à ma mise en ligne au début que j'ai percuté assez tard et réalisé qu'il y avait un compteur :lol:Hérodoute a écrit:Olympias a écrit:Mise à jour de mon billet de blog sur l'Etat islamique ICI
Et une page réflexions et analyses sur les attentats ( qui va être enrichie dans les jours qui viennent ) ICI
Moi qui adore la géopolitique, je sens que je vais m'éclater à lire ton blog.
Merci bcp !!
- LeodaganFidèle du forum
Hallucinant, cet exemple cité par Saphyr.
Quant aux recommandations Eduscol, c'est à pleurer de bêtise.
Quant aux recommandations Eduscol, c'est à pleurer de bêtise.
- Ma'amÉrudit
Ce matin, j'ai laissé la parole aux élèves, j'ai aussi expliqué ce que je pouvais. J'étais émue, je le leur ai dit simplement. Ensuite, nous avons lu le document fait par Astrapi, qui est bien fait, je trouve.
Nous avons dessiné (même moi !) le symbole "Paix pour Paris" en écrivant un petit message et nous avons affiché le tout.
Ça nous a pris une petite heure, ensuite, je leur ai dit que la meilleure arme contre le terrorisme à leur niveau, c'était de s'instruire, donc nous avons embrayé sur le programme de la journée.
C'était nécessaire de prendre du temps, les enfants avaient plus ou moins été exposés à des déluges d'informations qu'ils ne comprenaient pas. Certaines petites musulmanes de ma classe avaient besoin d'être rassurées sur le fait que nous ne faisions pas d'amalgames, elles avaient peur de prendre la parole et ont repris confiance ensuite.
A midi, minute de silence, tous les enfants de l'école se tenaient la main, c'était très émouvant.
Ce soir, quand je suis rentrée, mes deux collégiens m'ont parlé en boucle de ce que chaque prof leur avait dit, de ce que le principal avait dit. Les mots des enseignants ont une importance capitale.
En revanche, le sujet n'a pas été abordé en maternelle et c'est très bien comme ça.
Voilà mes impressions de cette journée très particulière. C'est un peu en vrac, je m'en excuse.
Nous avons dessiné (même moi !) le symbole "Paix pour Paris" en écrivant un petit message et nous avons affiché le tout.
Ça nous a pris une petite heure, ensuite, je leur ai dit que la meilleure arme contre le terrorisme à leur niveau, c'était de s'instruire, donc nous avons embrayé sur le programme de la journée.
C'était nécessaire de prendre du temps, les enfants avaient plus ou moins été exposés à des déluges d'informations qu'ils ne comprenaient pas. Certaines petites musulmanes de ma classe avaient besoin d'être rassurées sur le fait que nous ne faisions pas d'amalgames, elles avaient peur de prendre la parole et ont repris confiance ensuite.
A midi, minute de silence, tous les enfants de l'école se tenaient la main, c'était très émouvant.
Ce soir, quand je suis rentrée, mes deux collégiens m'ont parlé en boucle de ce que chaque prof leur avait dit, de ce que le principal avait dit. Les mots des enseignants ont une importance capitale.
En revanche, le sujet n'a pas été abordé en maternelle et c'est très bien comme ça.
Voilà mes impressions de cette journée très particulière. C'est un peu en vrac, je m'en excuse.
- SaphyrNiveau 9
Réponse des CPE : "raisons administratives"...Cripure a écrit:Pourquoi, d'ailleurs, les chefs n'étaient-ils pas là ? C'était un ordre de la ministre : tout le monde dans son bahut, non ? Un jour pareil, les chefs sont absents !! Encore un bahut bien tenu...Celeborn a écrit:Saphyr a écrit:Miss Terious, c'est beau ce que les élèves peuvent faire et ils savent nous surprendre.
Ici, organisation particulière. En l'absence des chefs, les CPE ont réunis les élèves en salle polyvalente pour discuter. Bien sûr, on ne nous l'apprend qu'en arrivant. Certains élèves n'avaient visiblement pas envie de parler, mais ils ont insisté avec des "comment tu n'as rien à dire? ça ne te touche pas?".
Après, il faut dire que nous sommes dans un contexte particulier, où beaucoup ne se considèrent pas comme français. D'ailleurs, j'ai tiqué quand les CPE ont parlé à plusieurs reprises de "ce qui s'est passé en France". Une élève a d'ailleurs dit que "il y a pire qui se passe ailleurs et on en parle pas, mais que là comme c'est la France...". Et c'est là que nous avons atteint le summum, car un des CPE à parlé de "la manipulation de l’État" et du "on ne nous dit pas tout". La minute de silence a été, quant à elle, coupée par la sonnerie du portable d'un des CPE et terminée par un " bon! On retourne en cours. Assez perdu de temps là!".
J'en ai encore la nausée. Avec les collègues, on a essayé comme on pouvait de réparer les choses, mais le mal est déjà fait. Bref, mes classes n'avaient plus envie d'en parler, j'ai respecté cela.
AU vu de ce que tu relates, ne serait-il pas bon de parler de ce qui s'est passé avec les chefs, justement ?
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- OlympiasProphète
C'est pour ça que j'ai mes propres ressourcesLeodagan a écrit:Hallucinant, cet exemple cité par Saphyr.
Quant aux recommandations Eduscol, c'est à pleurer de bêtise.
- User5899Demi-dieu
Tout avait été annulé, chez nous, l'ensemble des stages, formations, réunions. Message du recteur : tout le monde dans les bahuts sauf les congés maladie, aucune exception. Laisser les profs seuls un jour pareil, un des rares où on a besoin d'eux pour la cohésion de l'équipe, c'est franchement limite. Je serais curieux de connaître le "motif administratif".Saphyr a écrit:Réponse des CPE : "raisons administratives"...Cripure a écrit:Pourquoi, d'ailleurs, les chefs n'étaient-ils pas là ? C'était un ordre de la ministre : tout le monde dans son bahut, non ? Un jour pareil, les chefs sont absents !! Encore un bahut bien tenu...Celeborn a écrit:Saphyr a écrit:Miss Terious, c'est beau ce que les élèves peuvent faire et ils savent nous surprendre.
Ici, organisation particulière. En l'absence des chefs, les CPE ont réunis les élèves en salle polyvalente pour discuter. Bien sûr, on ne nous l'apprend qu'en arrivant. Certains élèves n'avaient visiblement pas envie de parler, mais ils ont insisté avec des "comment tu n'as rien à dire? ça ne te touche pas?".
Après, il faut dire que nous sommes dans un contexte particulier, où beaucoup ne se considèrent pas comme français. D'ailleurs, j'ai tiqué quand les CPE ont parlé à plusieurs reprises de "ce qui s'est passé en France". Une élève a d'ailleurs dit que "il y a pire qui se passe ailleurs et on en parle pas, mais que là comme c'est la France...". Et c'est là que nous avons atteint le summum, car un des CPE à parlé de "la manipulation de l’État" et du "on ne nous dit pas tout". La minute de silence a été, quant à elle, coupée par la sonnerie du portable d'un des CPE et terminée par un " bon! On retourne en cours. Assez perdu de temps là!".
J'en ai encore la nausée. Avec les collègues, on a essayé comme on pouvait de réparer les choses, mais le mal est déjà fait. Bref, mes classes n'avaient plus envie d'en parler, j'ai respecté cela.
AU vu de ce que tu relates, ne serait-il pas bon de parler de ce qui s'est passé avec les chefs, justement ?
Au fait, vous êtes déjà à Saint-Pierre & Miquelon ?
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Gros contresens chez nous : un petit avait exprimé par écrit son souhait de partir en Syrie pour devenir un valeureux combattant (sic). Signalement, invitation des parents pour les informer et comprendre leur état d'esprit.
En fait, il voulait faire comme son tonton syrien et partir se battre contre daesh.
En fait, il voulait faire comme son tonton syrien et partir se battre contre daesh.
- amethysteDoyen
Chez moi, email du CDE après que je lui ai demandé comment cela se passerait, donc c'était relativement organisé (oui, parce que personne n'était à notre place pour savoir comment répondre aux questions des élèves). J'ai eu des 6e et ça m'a remuée toute la journée : ils avaient des questions à poser, j'ai essayé de leur répondre avec le plus d'honnêteté possible, en essayant de les rassurer, mais sans leur cacher le danger qui existe encore. Exercice difficile, car ces enfants étaient visiblement très anxieux, très inquiets pour leur sécurité, soucieux de comprendre le pourquoi de tels attentats, mais aussi pour l'un d'entre eux (un des rares musulmans de l'établissement), visiblement très mal à l'aise sur les auteurs de l'attentat et l'angoisse d'être stigmatisé. Et je me dis que ces élèves viennent de quitter leur enfance brutalement et cela me fait mal...
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Cripure a écrit:
Tout avait été annulé, chez nous, l'ensemble des stages, formations, réunions. Message du recteur : tout le monde dans les bahuts sauf les congés maladie, aucune exception. Laisser les profs seuls un jour pareil, un des rares où on a besoin d'eux pour la cohésion de l'équipe, c'est franchement limite. Je serais curieux de connaître le "motif administratif".
Au fait, vous êtes déjà à Saint-Pierre & Miquelon ?
- Spoiler:
- Notre psy scolaire était là aujourd'hui, mais ce n'est que demain qu'elle aura le temps de rencontrer mon élève, la seule de l'école à avoir été touchée de près par les attentats et dont le premier geste ce matin a été de venir me le dire, le mien ayant été de transmettre l'info.
- linedelocGrand sage
Je ne sais pas mettre un lien ici, mais je viens d'écouter l'hommage d'Ariane Mnouchkine sur France Inter. J'ai pensé à vous tous, qui avez passé une bonne partie de votre weekend à chercher à mettre des mots sur les maux de nos élèves.
_________________
de jolis bijoux faits main et personnalisés: http://lesbijouxdeline.canalblog.com/
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- linedelocGrand sage
https://www.dailymotion.com/video/x1xlrb9_ariane-mnouchkine-les-profs-sont-les-heros-des-temps-modernes_news
- Que disent les parents d'élèves en conseil de classe dans vos établissements ?
- Latin 5e : 3 élèves sur 6 veulent arrêter ! Rendez-vous lundi avec la cde
- Doit-on transmettre ce qu'on a fait précédemment avec les élèves à un remplaçant ?
- Elèves en difficulté! quelle(s) solution(s) dans vos établissements?
- Reprographie dans vos établissements : en autonomie ou avec un personnel ?
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