- OlympiasProphète
Il le faudra bien aussi.C'est pas faux a écrit:Euh ... et nous, nous vendons des avions et des clubs de foot à qui ? Quand est-ce qu'on met cette question sur la table ?Olympias a écrit:L'eau et les hydrocarbures ne sont qu'un des éléments de la situation. Des adjuvants aux tensions géopolitiques, aux luttes de pouvoir et à la folie fondamentaliste qui gangrène cette région. Ce qui me tue, c'est que les Américains ne semblent avoir tiré aucune leçon du 11 septembre et continuent de s'allier à des régimes qui ne sont qu'une autre face de ce que Daech représente. Pour du fric. Et la vie humaine ne vaut rien.Isis39 a écrit:kero a écrit:
Cet article est manifestement écrit par quelqu'un qui n'est pas un spécialiste. Typique argumentaire du type "mais non vous n'avez rien compris, c'est juste une histoire de pétrole." Ce qui est bien confirmé par le sous-titre du blog ... "Contre la tyrannie du politiquement correct".
Ces considérations géopolitiques entrent sans doute en compte, mais sont très loin de suffire à comprendre la situation syrienne.
Oui. C'est autrement plus complexe. On pourrait aussi parler de l'eau.
Le fondamentalisme est une vraie lèpre. Les pétrodollars du Golfe ont contribué à faire émerger une vision rigoriste de l'islam dans des régions musulmanes où il n’y avait aucune femme voilée.
- boris vassilievGrand sage
Merci Isis pour ton précieux travail !
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- JCPNiveau 7
Isis39 a écrit:Une page spéciale du Petit Quotidien
http://www.lepetitquotidien.fr
Merci à Isis39 aussi, pour tes liens qui permettent une vision et une explication plus simple, accessibles aux enfants de primaire et aux collégiens...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- OlympiasProphète
Les buts sont multiples : avoir une banque de données pour moi, des ressources pour les élèves (aller plus loin, reprendre le cours cahier avec celui en ligne pour les absents ou qd ils ont loupé qq chose), me permettre de lancer tout de suite la vidéo dont j'ai besoin ou la carte du moment. Et je peux faire les mises à jour. J'ai séparé les pages Repères du cours pour ne pas surcharger ce dernier. Et puis, c'est pour le lycée. Ce ne serait pas adapté à des collégiens.JCP a écrit:Olympias a écrit:Pour ceux qui seront interrogés :
Le Proche Orient : une série de repères cartes, liens, vidéos ICI
Un cours sur le Proche Orient ICI
L'Etat islamique /Daech ICI
Les chrétiens d'Orient ICI
Merci pour le partage, Olympias...
60 pages de repères en cartes et en vidéos sur le Moyen-Orient, ça commence à causer !!!
60 pages de cours en Terminale... Tes élèves ne doivent pas être dépourvus...
Dis-moi, avec tout ça, s'inscrivent-ils directement en doctorat ou passent-ils un master d'abord ? :mdr3:
Sur le prétendu "État" islamique (Daesh n'a rien d'un état constitué, l'EI est une appellation usurpée, hélas galvaudée par les médias), ton dossier est très complet... Et rappeler qu'il y a des Chrétiens d'Orient, et qu'ils sont les premières victimes du chaos qui règne au Moyen-Orient, c'est utile aussi... Se souvenir aussi qu'il reste encore des Juifs dans la région, ou pour le moins leurs descendants cachés (un peu comme les Marranes dans l'Espagne de l'Inquisition)... En effet, les dernières synagogues à Téhéran, Bagdad ou Manama, n'ont fermé qu'au moment de la Guerre du Kippour... La dernière à Manama a d'ailleurs fermé en 1975...
Bref, avec tous tes documents, il y a de quoi faire en HG...
- C'est pas fauxEsprit éclairé
J'espère que les accents martiaux du gouvernement annoncent au moins ça. Sinon, c'est juste du pipeau.Olympias a écrit:Il le faudra bien aussi.C'est pas faux a écrit:Euh ... et nous, nous vendons des avions et des clubs de foot à qui ? Quand est-ce qu'on met cette question sur la table ?Olympias a écrit:L'eau et les hydrocarbures ne sont qu'un des éléments de la situation. Des adjuvants aux tensions géopolitiques, aux luttes de pouvoir et à la folie fondamentaliste qui gangrène cette région. Ce qui me tue, c'est que les Américains ne semblent avoir tiré aucune leçon du 11 septembre et continuent de s'allier à des régimes qui ne sont qu'une autre face de ce que Daech représente. Pour du fric. Et la vie humaine ne vaut rien.Isis39 a écrit:
Oui. C'est autrement plus complexe. On pourrait aussi parler de l'eau.
Le fondamentalisme est une vraie lèpre. Les pétrodollars du Golfe ont contribué à faire émerger une vision rigoriste de l'islam dans des régions musulmanes où il n’y avait aucune femme voilée.
Un peu comme mettre toute les polices aux trousses de petits trafiquants et faire du business avec les parrains d'un cartel.
Mais ça suppose de vraies ruptures politiques.
- OlympiasProphète
Un article d'une universitaire turque ICI
- JCPNiveau 7
Olympias a écrit:
Le fondamentalisme est une vraie lèpre. Les pétrodollars du Golfe ont contribué à faire émerger une vision rigoriste de l'islam dans des régions musulmanes où il n’y avait aucune femme voilée.
" />
Ben oui...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- faerNiveau 6
Je suis ce fil et en tant que stagiaire confronté pour le première fois à ce genre de situation, je vous remercie pour toutes ces contributions qui aident à faire le point sur ce qu'on peut faire, ou pas, en fonction de nos élèves et de nous-même.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
- Isis39Enchanteur
boris vassiliev a écrit:Merci Isis pour ton précieux travail !
De rien ! Du coup j'ai fait un article sur le site du collège avec les pages d'Astrapi, Okapi et Phosphore pour les élèves et mes collègues.
J'ai envoyé un mail, mais aucune nouvelle du chef. Je ne sais pas ce qui se passera demain.
- OlympiasProphète
Disons qu'enseigner des bouleversements géopolitiques fait partie de notre travail. Après chacun fait comme il peut, comme il sent, en fonction de la température de la classe.
- HonchampDoyen
faer a écrit:Je suis ce fil et en tant que stagiaire confronté pour le première fois à ce genre de situation, je vous remercie pour toutes ces contributions qui aident à faire le point sur ce qu'on peut faire, ou pas, en fonction de nos élèves et de nous-même.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
Je pense que l'idée n'est pas d'arriver avec un diaporama.
C'est de pouvoir répondre à des questions. Et la révision (ou l'acquisition !!!) que proposent les collègues est pour nous aider à y répondre, à affiner, à mettre en perspective.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Isis39Enchanteur
JCP a écrit:Isis39 a écrit:Une page spéciale du Petit Quotidien
http://www.lepetitquotidien.fr
Merci à Isis39 aussi, pour tes liens qui permettent une vision et une explication plus simple, accessibles aux enfants de primaire et aux collégiens...
J'ai fait une sélection pour mes élèves.
http://www.clg-du-plateau.ac-besancon.fr/spip.php?article721
- IphigénieProphète
Je trouve ce point de vue très mature pour un jeune "stagiaire" et je partage ton point de vue: point trop n'en faut, au risque de tomber sur ce qu'on veut limiter: l'impact émotionnel incontrôlé.faer a écrit:Je suis ce fil et en tant que stagiaire confronté pour le première fois à ce genre de situation, je vous remercie pour toutes ces contributions qui aident à faire le point sur ce qu'on peut faire, ou pas, en fonction de nos élèves et de nous-même.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
- HérodouteGrand sage
Olympias a écrit:Un article d'une universitaire turque ICI
Merci Madame. Joli boulot.
- Isis39Enchanteur
Honchamp a écrit:faer a écrit:Je suis ce fil et en tant que stagiaire confronté pour le première fois à ce genre de situation, je vous remercie pour toutes ces contributions qui aident à faire le point sur ce qu'on peut faire, ou pas, en fonction de nos élèves et de nous-même.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
Je pense que l'idée n'est pas d'arriver avec un diaporama.
C'est de pouvoir répondre à des questions. Et la révision (ou l'acquisition !!!) que proposent les collègues est pour nous aider à y répondre, à affiner, à mettre en perspective.
Tout à fait. Il faut être là pour répondre, expliquer. Et dans ce cas, on est quand même mieux armés en HGEMC. Les liens c'est pour aider les collègues qui ont besoin d'information, ou de se rafraîchir la mémoire, de l'actualiser. En aucun cas il ne faut arriver avec un diaporama.
- AnaxagoreGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Je trouve ce point de vue très mature pour un jeune "stagiaire" et je partage ton point de vue: point trop n'en faut, au risque de tomber sur ce qu'on veut limiter: l'impact émotionnel incontrôlé.faer a écrit:Je suis ce fil et en tant que stagiaire confronté pour le première fois à ce genre de situation, je vous remercie pour toutes ces contributions qui aident à faire le point sur ce qu'on peut faire, ou pas, en fonction de nos élèves et de nous-même.
Personnellement je suis un peu surpris par l'idée, qui semble acquise, que les enseignants d'histoire-géographie seraient les plus à même de gérer ce genre de choses. Certes nous sommes habitués à traiter ce genre de sujets en classe, mais avec un peu plus de recul, quand même. Honnêtement, si j'arrivais demain devant mes élèves en sortant mon diapo spécial conflit syrien, je me sentirais un peu hors-sujet. Qu'il soit nécessaire de faire l'effort de comprendre, c'est une évidence. Mais à chaud, c'est la tyrannie de l'émotion, et je ne suis pas certain que l'ensemble de mes élèves ait le recul nécessaire pour comprendre une démarche de recherche des facteurs explicatifs ; qui sait, sous l'emprise de l'émotion, quelles conclusions ils en tireraient ? Au contraire, vu le contexte, je pense les inviter à se montrer modestes face à des événements qui les dépassent, qui sont avant tout tragiques, et à se méfier des explications toutes faites et des théories qui font croire qu'on est plus malin que les autres. Je répondrai à quelques questions s'il y en a, mais sinon, la Syrie, ils la verront en cours dans un mois, dans un contexte plus adapté à mon sens à la compréhension.
J'espère que ce message ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas. Je me questionne et je ne sais pas encore comment je vais réagir demain, donc je partage mon point de vue.
Moi de même.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ZakalweNiveau 9
Honchamp a écrit:Zakalwe a écrit:Cath a écrit: Ce serait donc uniquement pour une question chiites/sunnites, alors ?
En fait, et c'est tout le problème, oui et non. On peut expliquer Daech par le conflit entre sunnites et chiites, mais aussi par la question du pétrole ou du gaz, par les conflits autour de l'eau, par l'histoire coloniale (et les mandats de 1919 donnés à la France et au RU pour réorganiser le Proche-Orient post empire ottoman), par la Guerre froide (et l'alliance de fait entre les Occidentaux et les régimes fondamentalistes contre les laïcs socialisants), par les Guerres du Golfe, par la question du nationalisme ("local" [Syrien, Irakien, Egyptien...] mais aussi panarabe... sans compter la question de l'Umma dans l'islam...)...
Toute explication tendant à réduire à un seul facteur une situation historique est, par définition, fallacieuse et mensongère (c'est le défaut de l'article sur le gaz : qu'évidemment cette question joue n'enlève rien à l'existence de tous les autres facteurs, qui parfois se complètent, parfois sont contradictoires). Et comme ces différents facteurs interréagissent entre eux (notamment la question religieuse qui se surajoute souvent à des conflits pré-existants : cf aussi le conflit israelo-palestinien) et que les lectures les plus simplistes ont en général la faveur des médias et des populations, autant dire que l'on n'est pas sortis de l'auberge... C'est toute la force, d'ailleurs, des interprétations complotistes : elle expliquent simplement un monde complexe, tout en flattant l'ego de ceux qui y voient l'accès à une "vérité" cachée. Ou comment avoir la conviction d'être intelligent sans avoir à fournir l'effort de l'être.
Autant dire que je mesure ma chance, demain, d'avoir à expliquer cela à des lycéens d'un lycée privilégié : assurément, c'est bien plus facile que de trouver les mots que pourront comprendre des collégiens comme en janvier dernier...
Bien sûr, en tant que prof d'histoire ET de géo, d'accord pour toutes ces explications. Et merci d'en avoir esquissé une synthèse.
Mais n'y a-t-il pas aussi :
1. Une conception totalitariste de la religion (la volonté de proposer une lecture unique du monde, de la vie publique et de la vie privée).
2. Doublée d'une conception obscurantiste, ou a-historique, si on veut faire moins polémique (le fameux retour à un Islam des origines plus ou moins fantasmé.
Appelons un chat un chat.
Évidemment, aussi... la religion (comme la politique, en un sens, si l'on regarde ce qui s'est produit autour du "marxisme/communisme") se prête particulièrement bien à des lectures totalitaires (ce qui ne signifie pas qu'elle y mène automatiquement, hein, mais elle fournit un terreau favorable, pour peu que l'on soit bas-du-front et peu porté sur la réflexion), puisqu'elle est à même de fournir des grilles de lecture simples (et simplistes) et des codes comportementaux automatisés. Elle n'est pas la seule à le faire, encore une fois, et m'est avis qu'il s'agit d'une version dévoyée de la religion (en bon agnostique à forte tendance athée, difficile de me prononcer sur un phénomène de foi qui m'est assez étranger), mais le phénomène n'en reste pas moins réel.
Sinon, effectivement, merci à Isis et Olympias pour leurs liens et leur travail...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Ca fait mal. Le même constat m'avait frappé à Bakou, en 1988. Je me demande ce qu'il en est aujourd'hui.JCP a écrit:Olympias a écrit:
Le fondamentalisme est une vraie lèpre. Les pétrodollars du Golfe ont contribué à faire émerger une vision rigoriste de l'islam dans des régions musulmanes où il n’y avait aucune femme voilée.
" />
Ben oui...
- LeclochardEmpereur
Isis39 a écrit:Leclochard a écrit:Isis39 a écrit:Leclochard a écrit:
Perso, j'en ai MARRE qu'on m'impose de dialoguer sur des faits dont je n'ai pas envie de parler en classe. Pourrait-on respecter nos sentiments ?
En HGEMC cela s'appelle faire le programme...
Tu oublies juste une chose: je n'enseigne pas cette matière.
On me demande de jouer au psy (sans aucune formation) ou au philosophe. Je n'arrive pas à donner du sens ou à expliquer ces gestes. Que vais-je répondre à leurs interrogation sur la religion ou le contexte géographique ? Mes connaissances sont trop faibles. Je crois que je vais distribuer des feuilles blanches et que je vais leur demander de dessiner leur ressenti.
C'est pour les collègues dans ton cas que j'ai posté plein de liens. On en te demande ni de jouer au psy ni au philosophe, mais simplement de répondre éventuellement aux enfants.
Merci pour les liens. Je les ai parcourus. Je n'aurai pas le temps d'en faire plus aujourd'hui. Enfin, je continue à penser que ce n'est pas le meilleur moment ou qu'on n'a pas forcément les connaissances ou la disposition d'esprit pour répondre. Demander aux gens de faire quelque chose alors qu'ils n'ont pas été formés, c'est tout de même gênant.
Quand je débutais, il a fallu que je me coltine une heure de sécurité routière alors que je n'y connaissais rien (je n'avais pas le permis). On a vraiment l'air c... quand on doit répondre: "j'en sais rien" toutes les deux questions sur les panneaux ou le sens des marques sur la chaussée.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JCPNiveau 7
zeprof a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:zeprof a écrit:lundi pour la minute de silence, je serai avec ma pire classe... des élèves qui peuvent déraper très vite, j'angoisse clairement au vu de ce qui s'est passé suite aux attentats de Charlie...
ça a été très difficile, voire violent.
Lundi, je prendrai la parole, évidemment, mais je ne sais pas encore sous quelle forme...
je sais de manière quasi sure que certains de mes élèves vont refuser de faire la minute de silence...
notre rôle est important, primordial même mais selon les établissements c'est une énorme responsabilité...
Pourquoi réagiraient ils mal? Ce n'est pas dû tout la même chose qu'en janvier. Les dessinateurs de Charlie pouvaient être perçus comme hostiles à l'islam, il n'en est pas de même avec les victimes qui étaient simplement à une terrasse de café ou au concert. Il y a sûrement des musulmans parmi les victimes vu le nombre...
j'espère que tu as raison mais ce sont des jeunes qui pour certains sont en phase de radicalisation....
je ne peux pas raconter ce que j'ai déjà vécu au quotidien avec eux pour des raisons d'anonymat mais je pense vraiment qu'il peut y avoir un problème...
je verrai bien.
Je ne connais certes pas les élèves de ton LP, Zeprof, mais autant l'attaque de Charlie Hebdo pouvait être revendiquée comme une réponse au blasphème par des fanatiques religieux, autant les attentats du 13/11 sont indiscutables : ce sont des massacres d'innocents pris au hasard... Il y a consensus sur ce fait. Donc pas de polémiques possibles, sauf celles d'éventuelles provocations gratuites...
Auquel cas, rappeler cette sourate du Coran (et ce n'est pas la seule, il y a une quinzaine de sourates qui condamnent le meurtre) qui dit : "Ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée." (Sourate Al-'Isrâ', verset 33).
J'ai déjà été confronté à des jeunes en voie de radicalisation, qui confondent volontairement les terroristes avec des "damnés de la terre" en révolte... Citer le Coran et les exactions commises, généralement ça calme...
Aux discours les plus provocateurs, opposons la Raison... À moins d'être ***, nul ne peut s'en soustraire...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- User5899Demi-dieu
Attention. "La vie, qu'Allah a rendue sacrée" ? Ou "La vie qu'Allah a rendue sacrée" ? C'est diamétralement opposé dans la perspective de ce que vous voulez établir...JCP a écrit:Rappeler cette sourate du Coran (et ce n'est pas la seule, il y a une quinzaine de sourates qui condamnent le meurtre) qui dit : "Ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée." (Sourate Al-'Isrâ', verset 33).
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Bien vu. J'espère que la première interprétation est la bonne.Cripure a écrit:Attention. "La vie, qu'Allah a rendue sacrée" ? Ou "La vie qu'Allah a rendue sacrée" ? C'est diamétralement opposé dans la perspective de ce que vous voulez établir...JCP a écrit:Rappeler cette sourate du Coran (et ce n'est pas la seule, il y a une quinzaine de sourates qui condamnent le meurtre) qui dit : "Ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée." (Sourate Al-'Isrâ', verset 33).
Mais quoiqu'il en soit, je ne suis pas sûr que la clé soit dans les virgules, mais dans la capacité à prendre au moins un peu de distance critique avec un texte. Tout est là, non ?
- Isis39Enchanteur
Je ne me souviens pas si ce lien est passé. Mais le journal junior d'arte n'est pas mal du tout pour les plus jeunes.
http://tinyurl.com/p6smdbg
http://tinyurl.com/p6smdbg
- CelebornEsprit sacré
C'est pas faux a écrit:Bien vu. J'espère que la première interprétation est la bonne.Cripure a écrit:Attention. "La vie, qu'Allah a rendue sacrée" ? Ou "La vie qu'Allah a rendue sacrée" ? C'est diamétralement opposé dans la perspective de ce que vous voulez établir...JCP a écrit:Rappeler cette sourate du Coran (et ce n'est pas la seule, il y a une quinzaine de sourates qui condamnent le meurtre) qui dit : "Ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée." (Sourate Al-'Isrâ', verset 33).
Mais quoiqu'il en soit, je ne suis pas sûr que la clé soit dans les virgules, mais dans la capacité à prendre au moins un peu de distance critique avec un texte. Tout est là, non ?
Il va en falloir, de la distance, si un élèves rappelle d'autres passages, type « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu » ou « Ce n'est pas vous qui les tuez, c'est Dieu. ».
Je ne suis pas certain qu'en passer par le texte du Coran comme argument d'autorité soit une idée géniale. Ces vieux textes religieux (on pourrait dire peu ou prou la même chose de l'Ancien Testament) se prêtent très très mal à une telle lecture.
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Celeborn a écrit:C'est pas faux a écrit:Bien vu. J'espère que la première interprétation est la bonne.Cripure a écrit:Attention. "La vie, qu'Allah a rendue sacrée" ? Ou "La vie qu'Allah a rendue sacrée" ? C'est diamétralement opposé dans la perspective de ce que vous voulez établir...JCP a écrit:Rappeler cette sourate du Coran (et ce n'est pas la seule, il y a une quinzaine de sourates qui condamnent le meurtre) qui dit : "Ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée." (Sourate Al-'Isrâ', verset 33).
Mais quoiqu'il en soit, je ne suis pas sûr que la clé soit dans les virgules, mais dans la capacité à prendre au moins un peu de distance critique avec un texte. Tout est là, non ?
Il va en falloir, de la distance, si un élèves rappelle d'autres passages, type « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu » ou « Ce n'est pas vous qui les tuez, c'est Dieu. ».
Je ne suis pas certain qu'en passer par le texte du Coran comme argument d'autorité soit une idée géniale. Ces vieux textes religieux (on pourrait dire peu ou prou la même chose de l'Ancien Testament) se prêtent très très mal à une telle lecture.
+ 1000 !
- dandelionVénérable
Oui, ce n'est pas notre rôle d'expliquer les textes religieux il me semble.
Merci Isis et Olympias, vos liens sont très intéressants et permettent de prendre un peu de recul. Et puis ça fait du bien ce partage et cette gentillesse quand même
Merci Isis et Olympias, vos liens sont très intéressants et permettent de prendre un peu de recul. Et puis ça fait du bien ce partage et cette gentillesse quand même
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