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- CarnyxNeoprof expérimenté
Dans ma version c'est en prose et en vieille orthographe :
No man is an Iland, intire of it selfe; every man is a peece of the Continent, a part of the maine; if a Clod bee washed away by the Sea, Europe is the lesse, as well as if a Promontorie were, as well as if a Mannor of thy friends or of thine owne were; any mans death diminishes me, because I am involved in Mankinde; And therefore never send to know for whom the bell tolls; It tolls for thee
No man is an Iland, intire of it selfe; every man is a peece of the Continent, a part of the maine; if a Clod bee washed away by the Sea, Europe is the lesse, as well as if a Promontorie were, as well as if a Mannor of thy friends or of thine owne were; any mans death diminishes me, because I am involved in Mankinde; And therefore never send to know for whom the bell tolls; It tolls for thee
- CarnyxNeoprof expérimenté
Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- User5899Demi-dieu
Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Une bonne occasion de faire un peu de vocabulaire
Quand je leur dis que je suis d'une famille d'immigrés, ils ouvrent des yeux tout ronds, c'est rigolo.
- OrlandaFidèle du forum
Nita a écrit:Et moi par Dorothy L. Sayers...
Et moi plus bêtement en m'interrogeant sur le titre d'Hemingway!
Sinon, je m'interroge tout de même sur le nombre de collègues déclarant ici que les élèves n'avaient pas été autorisés à en parler...Ne croyez-vous pas que les élèves remettaient une pièce dans la machine à chaque cours?
J'ai entendu dans le couloir ce matin: "Vas-y, on lui pose des questions sur les attentats, comme ça on n'aura pas cours".
- RogerMartinBon génie
Cripure a écrit:Mais, trompez-moi si je me corrige, Hemingway le cite bien versifié ? Mon prof d'HKH nous l'avait bien donné à commenter en vers...RogerMartin a écrit:Cripure a écrit:Sphinx a écrit:
Ah, merci. Je vais placarder ça en salle des profs, je préférais avoir le titre du poème et celui du recueil que de mettre "Source : Cripure"
Femme de peu de foi...
Merci, ô divine copistée
De rien Ourson Câlin Olympien. En revanche, je le dis tout de même, c'est un texte en prose; mais c'est vrai que c'est très beau coupé période par période.
C'est bizarre, au départ c'est de la prose rythmée. Je vérifierai ce soir dans mon édition papier du roman.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Fesseur ProGuide spirituel
Ave Maria Salam Shalom
Pas avec les élèves non plus.
Pas avec les élèves non plus.
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Pourvu que ça dure...
- HérodouteGrand sage
Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Hum... Justement, ça me surprend toujours que les plus extrémistes ne soient pas forcément ceux que l'on croit... Si ça c'est pas de l'intégration ... ! ...
- OlympiasProphète
À part des élèves très mous du bulbe, j'ai eu des questions hier. Des TS sont restés 10 mn pour en poser d'autres après le cours pendant que les secondes piaffaient dans le couloir. Grosse séance avec les 1ère L l'après-midi, car personne ne leur avait parlé de quoi que ce soit depuis le matin. Idem avec mon atelier en AP où on a entamé un travail cartographique pour synthétiser tout cela.
Et tant pis pour le programme
Et tant pis pour le programme
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Al a écrit:Pour ma part je me félicite d'avoir résisté à la vague ambiante du "débriefer à tout prix". Comme prévu, hier, j'ai fait un petit discours pour déjà m'assurer qu'aucun d'entre mes élèves n'était touché (proches, familles, etc). J'ai rapidement dit que pour certains membres de ma famille, ce n'était pas passé loin (j'ai eu besoin de le dire pour qu'ils comprennent la suite et aussi pour essayer de désamorcer ceux qui auraient été tenté d'arriver avec les théories du complot...). Et que pour ma part, très personnellement, je trouvais qu'il était trop tôt pour en parler, que j'allais prendre le temps de me concerter avec les collègues, de rassembler des documents, pour organiser une réelle parole. Que j'estimais que la plus digne manière de réagir était de continuer à étudier les textes et nous avons enchainé sur le cours prévu. Avant et après (quand je distribuais les feuilles), je les ai entendus bavarder, s'échanger des infos (sur la cousine du footballer), une élève a montré aux autres son "tatouage" de Paris "peace and love" et leur expliquait, j'ai trouvé ça très bien comme ça ils s'expliquaient les uns aux autres sans que je leur commande une quelconque réaction, émotion, parole. L'heure d'après ils en ont parlé avec leur PP qui les avait pour la minute de silence (apparemment ça s'est bien passé).
Dans mon établissement, des dérapages ont eu lieu dès 8h du mat. Comment pourrait-il en être autrement quand on somme de jeunes musulmans de réagir, de discuter, là-tout-de-suite, sur un massacre perpétré au nom de leur religion?!! On dirait que les profs jouent à twitter : dis ta phrase là, sur les attentats, vas-y exprime-toi, tu as forcément quelque chose à dire. Je trouve que c'est de la provocation. Si moi-même je n'ai pas encore eu le temps de réaliser ce qu'il s'était passé, comment l'espérer d'eux ? Bref je ne prétends de loin pas détenir la solution miracle mais quand je vois les dérapages, l'état de nerfs de certains collègues à la suite de leurs heures, quand je repense à l'horreur après Charlie, je pense que pour mes élèves, j'ai fait le meilleur choix possible. Et je trouve les propos sur les profs qui ont agi comme moi très excessifs et agressifs.
Comme tu le dis "pour tes élèves, tu as fait le meilleur choix possible", et c'est tout ce qui compte. Et ce choix n'était pas "faire comme si de rien n'était"... Cheer up, c'est vraiment très bien.
- OlympiasProphète
Avec des élèves qui n'ont rien à dire (c'est leur droit) ou qui n'ont pas de question à poser, il n'est pas utile d'y passer l'heure. J'ai eu beaucoup de questions dans certaines classes et dans une, il y a eu une énorme émotion qu'il fallait laisser sortir.
- AlExpert spécialisé
Pfff... voilà justement ce que je dénonce : vos élèves, sollicités à mon sens prématurément, ont eu ce cri de colère. Oui, c'est débile de leur part, mais ça ne veut pas dire qu'ils soient spécialement "extrémistes". On a tous pu penser des choses compliquées sous le coup de la fureur, de la colère. Ca ne veut pas dire que dans quelques temps, on pensera la même chose, ni que ces élèves là auraient dit la même chose. Et voilà, vous avez voulu leur réaction immédiate, et maintenant vous pouvez leur coller "extrêmiste" ou autre sur le dos. Génial.Hérodoute a écrit:Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Hum... Justement, ça me surprend toujours que les plus extrémistes ne soient pas forcément ceux que l'on croit... Si ça c'est pas de l'intégration ... ! ...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Fesseur ProGuide spirituel
Allons bon !
Ce n'est pas la faute des collègues si ces élèves tiennent ce genre de propos.
On a bien compris que tu as résisté seule vaillamment contre "la vague de debriefing".
Ce n'est pas la faute des collègues si ces élèves tiennent ce genre de propos.
On a bien compris que tu as résisté seule vaillamment contre "la vague de debriefing".
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Pourvu que ça dure...
- RosanetteEsprit éclairé
Al a écrit:Pfff... voilà justement ce que je dénonce : vos élèves, sollicités à mon sens prématurément, ont eu ce cri de colère. Oui, c'est débile de leur part, mais ça ne veut pas dire qu'ils soient spécialement "extrémistes". On a tous pu penser des choses compliquées sous le coup de la fureur, de la colère. Ca ne veut pas dire que dans quelques temps, on pensera la même chose, ni que ces élèves là auraient dit la même chose. Et voilà, vous avez voulu leur réaction immédiate, et maintenant vous pouvez leur coller "extrêmiste" ou autre sur le dos. Génial.Hérodoute a écrit:Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Hum... Justement, ça me surprend toujours que les plus extrémistes ne soient pas forcément ceux que l'on croit... Si ça c'est pas de l'intégration ... ! ...
Et ne pensez-vous pas qu'on a aussi un rôle à jouer pour que les élèves apprennent à avoir les réactions justes en public, en période d'émotion et à "chaud" (48 heures après, tout de même) ? Ca ne veut pas dire qu'il faille attendre de collégiens un long développement sur leurs émotions, simplement de la retenue (pas dire la première connerie/provocation qui passe par la tête).
- InvitéeC9Niveau 8
Al a écrit:Pfff... voilà justement ce que je dénonce : vos élèves, sollicités à mon sens prématurément, ont eu ce cri de colère. Oui, c'est débile de leur part, mais ça ne veut pas dire qu'ils soient spécialement "extrémistes". On a tous pu penser des choses compliquées sous le coup de la fureur, de la colère. Ca ne veut pas dire que dans quelques temps, on pensera la même chose, ni que ces élèves là auraient dit la même chose. Et voilà, vous avez voulu leur réaction immédiate, et maintenant vous pouvez leur coller "extrêmiste" ou autre sur le dos. Génial.Hérodoute a écrit:Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Hum... Justement, ça me surprend toujours que les plus extrémistes ne soient pas forcément ceux que l'on croit... Si ça c'est pas de l'intégration ... ! ...
Et si personne ne leur avait pipé mot des attentats, qu'aurait-on pensé de l'école ? C'était nécessaire d'en parler maintenant, car beaucoup ont été choqués ! Et ça permet aussi d'enchaîner sur le "pas d'amalgame"...
- auléricNeoprof expérimenté
et bien ce matin, vu les infos, il m'a refallu faire un point-info avec mes CM2 (qui ont eu des réactions très matures lundi je trouve) . Le premier entré en classe parlait des infos du moment (nous ne sommes pas si loin de St Denis) et là j'ai commencé à les entendre se dire qu'il y avait de nouveaux attentats etc ... j'ai vite préféré leur expliqué ce qui se passait parce que çà commençait à faire mayonnaise.
Hélas, je pense qu'il va nous falloir encore d'autres fois reparler de tout çà , rassurer, épauler, expliquer.
Hélas, je pense qu'il va nous falloir encore d'autres fois reparler de tout çà , rassurer, épauler, expliquer.
- SphinxProphète
Même chose, les premiers n'en avaient pas entendu parler ce matin mais en plein milieu de ma quatrième heure une élève a levé la main pour me demander ce qu'il se passait à Saint-Denis. J'explique, je reviens au cours, quelques minutes après je dois la gronder parce qu'elle était en train de farfouiller dans son agenda au lieu d'écouter mes passionnantes explications sur la mort de Crassus. Elle était en train de regarder sur sa petite carte de France "où c'est Saint-Denis par rapport à nous"... Ben pas si loin que ça ma cocotte...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- keroGrand sage
Cactus29 a écrit:Al a écrit:Pfff... voilà justement ce que je dénonce : vos élèves, sollicités à mon sens prématurément, ont eu ce cri de colère. Oui, c'est débile de leur part, mais ça ne veut pas dire qu'ils soient spécialement "extrémistes". On a tous pu penser des choses compliquées sous le coup de la fureur, de la colère. Ca ne veut pas dire que dans quelques temps, on pensera la même chose, ni que ces élèves là auraient dit la même chose. Et voilà, vous avez voulu leur réaction immédiate, et maintenant vous pouvez leur coller "extrêmiste" ou autre sur le dos. Génial.Hérodoute a écrit:Carnyx a écrit:Sinon, réaction de deux élèves :
"Faut foutre ces étrangers dehors !"
Noms des élèves :
Da Silva et Galantomini.
(J'ai changé les vrais noms mais ce sont les mêmes origines).
Hum... Justement, ça me surprend toujours que les plus extrémistes ne soient pas forcément ceux que l'on croit... Si ça c'est pas de l'intégration ... ! ...
Et si personne ne leur avait pipé mot des attentats, qu'aurait-on pensé de l'école ? C'était nécessaire d'en parler maintenant, car beaucoup ont été choqués ! Et ça permet aussi d'enchaîner sur le "pas d'amalgame"...
J'ajouterai qu'on peut justement aussi voir là une occasion de désamorcer d'entrée de jeu des réactions complètement débiles.
Ou répondre à des questions d'élèves qui ont des craintes.
En discuter en classe ne veut pas forcément dire "débattre". Ce n'était, pour moi, absolument pas l'enjeu. Mais les élèves ont été abreuvés d'informations plus ou moins correctes pendant le weekend, ont vu de tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux, pour beaucoup d'entre eux ils n'en ont même pas parlé un petit peu avec les parents. Pour beaucoup d'entre eux, nous sommes la seule véritable boussole. Ce n'est pas pour rien qu'ils NOUS assaillent de questions.
Dans ces conditions, je trouve parfaitement normal, et même indispensable d'en parler en classe.
Je ferai remarquer au passage que la sortie débile des deux élèves qui expliquent qu'il faut "foutre les étrangers dehors" n'est vraiment pas uniquement le fait d'élèves. J'ai eu sur FB une prise de bec avec un pote qui défend, envers et contre tout, l'idée que tout ça est de la faute à l'immigration. Je crois aussi que pour la plupart des élèves, ces avis viennent des parents. Maintenant, à partir du moment où ces idées circulent, je ne trouve vraiment pas inutile d'en discuter en classe. Pour rappeler, par exemple, que nombre de djihadistes sont Français et non étrangers.
- ben2510Expert spécialisé
jésus a écrit:ça me rappelle un débat sur un autre forum de philo où j'avais été taxé de faible à la solde du pouvoir, et d'être instrumentalisé parce que j'avais fait un débat et une minute de silence " dégradant" en classe à l'époque...( qui s'était bien passé) accusé de servir la politique etc...Alors que j'en avais l'envie et le besoin et qu'il était recommandé d'en parler sans plus d'instructions pour les détails.
bref, je trouve qu'à force de jouer aux anars[b] et de jouer les contre-pieds, les moi [b]"je suis au-dessus de la masse de moutons" on fait n'importe quoi en s'asseyant sur une possibilité de réflexion et de "débat". Par débat, j'entends , non pas un prétexte pour débusquer les méchants pro djihad, mais pour réfléchir sur le vivre ensemble, la république, la nation, les droits des personnes, la violence, la guerre, les médias etc. Et plus largement, la nécessité de penser ( ici en philo) Pour peu que les élèves souhaitent en parler et non en les forçant .
Pour la minute de silence, à voir si elle est faite dans la cour ou en classe, la consigne avait été de la faire en classe pour éviter les effets de masse ou débordements, je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui...
L'anarchisme est une théorie politique de la classe ouvrière, par la classe ouvrière, pour la classe ouvrière.
Pour citer Mao "le militant révolutionnaire est dans le peuple comme un poisson dans l'eau" (bon, il n'était pas connu pour son côté anar, j'avoue ).
On peut être anar et avoir fait la minute de silence, hein.
D'ailleurs une élève de BTS s'est levée pour la susdite, et tous les autres élèves se sont levés avec elle.
Clairement, cette mds avait du sens pour eux.
- auléricNeoprof expérimenté
kero a écrit:
J'ajouterai qu'on peut justement aussi voir là une occasion de désamorcer d'entrée de jeu des réactions complètement débiles.
Ou répondre à des questions d'élèves qui ont des craintes.
En discuter en classe ne veut pas forcément dire "débattre". Ce n'était, pour moi, absolument pas l'enjeu. Mais les élèves ont été abreuvés d'informations plus ou moins correctes pendant le weekend, ont vu de tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux, pour beaucoup d'entre eux ils n'en ont même pas parlé un petit peu avec les parents. Pour beaucoup d'entre eux, nous sommes la seule véritable boussole. Ce n'est pas pour rien qu'ils NOUS assaillent de questions.
Dans ces conditions, je trouve parfaitement normal, et même indispensable d'en parler en classe.
c'est exactement çà ici kero.La plupart ont vu les infos, mais un seul avait eu de vraies explications ce matin.
Et je crois que c'était plus que nécessaire , parce que çà commence à psychoter chez certains.
par exemple pour celle qui a peur que les avions qui nous passent au dessus (depuis toujours, nous sommes dans les couloirs aériens d'Orly) ne viennent nous bombarder et dont la frayeur doit trouver l'origine dans l'inquiétude de sa mère (pas réussi à comprendre si la mère avait eu peur en entendant un hélicoptère ou si la mère aussi craint les avions) .
- dorémyExpert spécialisé
J'ai distribué ce poème aux 3e aujourd'hui (certains d'entre vous y avaient peut être pensé), ils n'ont pas compris tout de suite qu'il parlait de la 2e guerre mondiale. Deux trois m'ont dit "mais c'est un texte qui vient d'être écrit maintenant".
J'avais des sanglots dans la voix en le lisant et les élèves n'ont jamais été aussi silencieux !
J'avais des sanglots dans la voix en le lisant et les élèves n'ont jamais été aussi silencieux !
- Courage d'Eluard:
Paris a froid Paris a faim
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieilles
Paris dort tout debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C’est l’air pur c’est le feu
C’est la beauté c’est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d’une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille forte comme une épée
Ingénue et savante
Tu ne supportes pas l’injustice
Pour toi c’est le seul désordre
Tu vas te libérer Paris
Paris tremblant comme une étoile
Notre espoir survivant
Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien élevés
Un rayon s’allume en nos veines
Notre lumière nous revient
Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous
Et voici que leur sang retrouve notre coeur
Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris
La pointe de la délivrance
L'espace du printemps naissant
La force Idiote a le dessous
Ces esclaves nos ennemis
S’ils ont compris
S'ils sont capables de comprendre
Vont se lever
1942
- lisontineHabitué du forum
Je me demandais si vous aviez eu dans vos établissements des cas comme celui que j'ai appris aujourd'hui. Dans la classe de 6e dont je suis P.P, une élève très discrète et gentille a raconté toute la semaine à ses camarades que quatre membres de sa famille (dont des enfants) avaient été tués ou blessés lors des attentats. Nous l'avons appris car une de ses amies est la fille d'une collègue qui a fini par en parler à sa mère qui a averti tout de suite la CPE et l'infirmière. La gamine a tout inventé mais a poussé l'illusion jusqu'à montrer des photos de ses proches à ses camarades. L'infirmière qui intervient dans un autre collège a eu aussi des échos d'enfants qui ont aussi inventé de telles choses.
J'ai aussi peur de la réaction des autres élèves de la classe lorsqu'ils vont savoir qu'elle a menti de cette façon.
Je tombe vraiment des nues car autant on a l'habitude des bobards de certains à la langue bien pendue, autant là c'est une élève dont on n'entend jamais parler.
J'ai aussi peur de la réaction des autres élèves de la classe lorsqu'ils vont savoir qu'elle a menti de cette façon.
Je tombe vraiment des nues car autant on a l'habitude des bobards de certains à la langue bien pendue, autant là c'est une élève dont on n'entend jamais parler.
- auléricNeoprof expérimenté
pas concernée directement mais lu sur différents lieux du net pas mal de cas semblables. A voir avec le psy scolaire.
on peut imaginer une très mauvaise expression de leur peur/choc/malaise/empathie avec ces événements et la douleur qu'ils ont vus en boucle dans les infos (ou pire peut-être vu certaines images qui ont circulées)
on peut imaginer une très mauvaise expression de leur peur/choc/malaise/empathie avec ces événements et la douleur qu'ils ont vus en boucle dans les infos (ou pire peut-être vu certaines images qui ont circulées)
- ParaffinNiveau 9
Mardi, lorsque j'ai demandé à mes terminales STMG s'ils se sentaient mieux (après les événements du week-end), ils m'ont dit que j'étais le premier prof à leur en parler. Comme ils sont un tantinet pénible, je leur ai dit que c'était sans doute parce que les profs avaient peur qu'ils se mettent à parler tous en même temps, ce qu'ils étaient en train de faire. On en a tout de même parlé un petit peu.
Un peu plus tard, j'ai parlé à 2 profs qui m'ont dit ne rien avoir fait, avoir repris les cours comme si de rien n'était. Ça me semble monstrueux, surtout que beaucoup de nos élèves sont musulmans et se sentent menacés.
Chez vous aussi, les profs ont des cœurs de pierre?
Un peu plus tard, j'ai parlé à 2 profs qui m'ont dit ne rien avoir fait, avoir repris les cours comme si de rien n'était. Ça me semble monstrueux, surtout que beaucoup de nos élèves sont musulmans et se sentent menacés.
Chez vous aussi, les profs ont des cœurs de pierre?
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- ShajarVénérable
Tu pourrais peut-être jeter un coup d'oeil à quelques unes des 40 pages qui précèdent pour la réponse ?
- fabienne7564Niveau 9
Mercredi, j'ai retrouvé une de mes classes de lycée que je n'avais pas vue depuis le vendredi précédent. Seuls 2 collègues avaient discuté des attentats avec eux et pas même dès le lundi. Ils semblaient contents de pouvoir évoquer de nouveau la question.Paraffin a écrit:Mardi, lorsque j'ai demandé à mes terminales STMG s'ils se sentaient mieux (après les événements du week-end), ils m'ont dit que j'étais le premier prof à leur en parler. Comme ils sont un tantinet pénible, je leur ai dit que c'était sans doute parce que les profs avaient peur qu'ils se mettent à parler tous en même temps, ce qu'ils étaient en train de faire. On en a tout de même parlé un petit peu.
Un peu plus tard, j'ai parlé à 2 profs qui m'ont dit ne rien avoir fait, avoir repris les cours comme si de rien n'était. Ça me semble monstrueux, surtout que beaucoup de nos élèves sont musulmans et se sentent menacés.
Chez vous aussi, les profs ont des cœurs de pierre?
- RosanetteEsprit éclairé
lisontine a écrit:Je me demandais si vous aviez eu dans vos établissements des cas comme celui que j'ai appris aujourd'hui. Dans la classe de 6e dont je suis P.P, une élève très discrète et gentille a raconté toute la semaine à ses camarades que quatre membres de sa famille (dont des enfants) avaient été tués ou blessés lors des attentats. Nous l'avons appris car une de ses amies est la fille d'une collègue qui a fini par en parler à sa mère qui a averti tout de suite la CPE et l'infirmière. La gamine a tout inventé mais a poussé l'illusion jusqu'à montrer des photos de ses proches à ses camarades. L'infirmière qui intervient dans un autre collège a eu aussi des échos d'enfants qui ont aussi inventé de telles choses.
J'ai aussi peur de la réaction des autres élèves de la classe lorsqu'ils vont savoir qu'elle a menti de cette façon.
Je tombe vraiment des nues car autant on a l'habitude des bobards de certains à la langue bien pendue, autant là c'est une élève dont on n'entend jamais parler.
La mythomanie à cet âge c'est assez fréquent je trouve.
En l'occurrence, on peut avancer qu'elle a été très choquée par les événements et qu'elle a eu besoin de créer une histoire à la mesure de son choc.
Par contre, c'est à elle de révéler qu'elle a menti (si elle le souhaite), après discussion avec des adultes, ce n'est pas à l'équipe pédagogique de le faire.
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- Que disent les parents d'élèves en conseil de classe dans vos établissements ?
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