- CeladonDemi-dieu
Déjà Simonnet n'est pas mal dans le genre je casse le thermomètre. Pour le reste j'avoue ne pas m'être penchée sur ses autres sorties fracassantes. Mais ça fait peur quand même.
- The GoonExpert
Rythmes scolaires : les maires veulent de la souplesse, et des financements
Le seul espoir, c'est que les services académiques, pour des raison financières et pratiques, exigent une harmonisation pour les remplacements par exemple.
Le plus probable étant que l'on ait autant d'horaires que de communes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Les maires ne demandent pas pour autant l’abrogation de la réforme : « on est sortis tellement essorés de l’application de ce projet, qu’en réalité les maires ne veulent plus en entendre parler », expliquait François Baroin le 31 mai 2016 dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France. Un sentiment qui continue à être partagé en 2017.
Le seul espoir, c'est que les services académiques, pour des raison financières et pratiques, exigent une harmonisation pour les remplacements par exemple.
Le plus probable étant que l'on ait autant d'horaires que de communes.
- XIIINeoprof expérimenté
Baroin [modéré] voudrait nous faire oublier que cette "réforme" était dans les cartons de son parti...
- may68Expert
Celadon a écrit:Déjà Simonnet n'est pas mal dans le genre je casse le thermomètre. Pour le reste j'avoue ne pas m'être penchée sur ses autres sorties fracassantes. Mais ça fait peur quand même.
Tu peux préciser avec des liens STP ?
- CeladonDemi-dieu
Le lien a été posté sur un autre fil, je n'ai pas le temps de le rechercher maintenant. C'était sur Cnews avec Pascal Praud.
- may68Expert
Celadon a écrit:Le lien a été posté sur un autre fil, je n'ai pas le temps de le rechercher maintenant. C'était sur Cnews avec Pascal Praud.
Voici ce qu'elle en dit :
"Je viens de participer à un débat complètement hallucinant sur C News, animé par le pseudo "journaliste" Pascal Praud ! Alors, oui, je me suis énervée, mais franchement c'est intolérable. Si vous ne connaissez pas ce personnage lisez donc cet article de décembre 2016 pour le découvrir.
Il s'agissait d'un débat sur les programmes en matière d'éducation. J'y représentais Jean Luc Mélenchon. D'emblée, le journaliste impose sa vision décliniste, à laquelle je refuse de souscrire. Et voilà cet ancien journaliste sportif 'viré de TF1, non ? à vérifier...) qui se fait le grand défenseur de l'orthographe... Je tente d'expliquer en quoi les politiques des deux gouvernements précédents, qui ont conduit à tant de suppressions de postes, à augmenter les effectifs d'élèves par classe, à imposer les "livrets de compétences" au détriment des savoirs, à mépriser les enseignants les moins bien payés d'Europe a détérioré l'école. Et me voilà d'emblée insultée en politicienne."
- LangelotNiveau 9
may68 a écrit:Ma'am a écrit:Ouais, donc il ne propose pas de revenir à la semaine des quatre jours en fait. :blague:
Non il propose de rediscuter avec les syndicats et les parents . Ce qui est mieux que de dire comme les autres "chaque mairie fera comme elle veut " (Fillon, Macron )ou "on continue en augmentant les dotations aux mairies pour le périsco"(Hamon)Il parle de 9 demi journées ce qui ne veut pas dire le mercredi , après tout la suppression du samedi (Sarkosy pour faire plaisir aux parents) c'est ça le problème à la base et les enseignants ne la réclamaient pas !
Et j'ose espèrer que le vote des enseignants n'est pas déterminé uniquement par ce mercredi matin .
Ben voyons. Le samedi matin c'est terminé, malheureusement.
- may68Expert
zoupinette a écrit:may68 a écrit:Ma'am a écrit:Ouais, donc il ne propose pas de revenir à la semaine des quatre jours en fait. :blague:
Non il propose de rediscuter avec les syndicats et les parents . Ce qui est mieux que de dire comme les autres "chaque mairie fera comme elle veut " (Fillon, Macron )ou "on continue en augmentant les dotations aux mairies pour le périsco"(Hamon)Il parle de 9 demi journées ce qui ne veut pas dire le mercredi , après tout la suppression du samedi (Sarkosy pour faire plaisir aux parents) c'est ça le problème à la base et les enseignants ne la réclamaient pas !
Et j'ose espèrer que le vote des enseignants n'est pas déterminé uniquement par ce mercredi matin .
Ben voyons. Le samedi matin c'est terminé, malheureusement.
Il est écrit "pour l'instant on reste sur 9 demi journées" ce qui veut bien dire que dans les discussions la porte est ouverte.
Sérieusement qui en 2008 réclamait la suppression du samedi ? Pas les enseignants .
On peut remercier Sarkosy de nous avoir mis dans ce bouzin , pour faire plaisir aux parents de son électorat qui eux la voulaient !
- RogerMartinBon génie
may68 a écrit:RogerMartin a écrit:A ce rythme-là, la FCPE était une farouche opposante. J'ai renvoyé ma carte d'adhérente, comme pas mal de gens que je connais à Paris, mais ça n'a pas fait bouger d'un iota la position des élus départementaux ou nationaux, qui ont continué leurs aneries. L'entrisme du PS s'est d'ailleurs vu dans mon école dès la rentrée suivante : comme par hasard, des parents encartés PS, adhérents FCPE mais qui ne s'étaient jamais trop manifestés pour faire quoi que ce soit, ont été avides de siéger au conseil d'école... Il fallait éviter qu'on y dise trop de mal de la mairie et des TAP.
Ce que je perçois dans la position de Mélenchon, c'est qu'il est entouré des pédagols qui ont laché Hamon, et qui ne sont pas parmi les moins virulents. Aaah, ce bon peuple qui ne comprend pas qu'on fasse son bien malgré lui...
Lesquels ?
Et donc il vaudrait mieux voter pour ceux qui laisseront le choix aux communes en espérant égoïstement que le mercredi à l'école ça sera pour ceux de la commune à côté et pas la nôtre ?
Tu peux calmer ton ire de suite sur l'égoisme etc. Je pense qu'aucun des candidats de gauche ne reviendra sur la réforme des rythmes, pour des raisons idéologiques, et qu'à terme ils donneront le choix aux communes pour avoir la paix, comme le proposent déjà les candidats de droite. Donc zéro différence.
Et idem sur la réforme des collèges : à gauche elle est considérée comme idéologiquement souhaitable, à droite comme économique. Donc la messe est dite.
Enfin sur les conseillers de Mélenchon outre que je connais deux énergumènes dont je ne peux citer le nom, il suffit de voir qui son équipe avait envoyé à un débat "organisé" par Praud sur CNews pour voir qu'ils se contrefichent bien des détails, or dans l'EN nous sommes bien placés pour savoir que ce sont les les détails qui comptent. La dame en question (Danielle Simonnet) était à peine moins insupportable que Bloche (PS) présent sur le plateau. Car vois-tu, cette dame considère qu'il n'y a pas de problème de niveau dans l'EN, que tout cela est un complot de la droite. Non, désolée, Mélenchon ne sera pas la panacée vendue aux enseignants. Mais l'espoir fait vivre, je te l'accorde, et pour moi il faut surtout écarter Hamon soutenu par NVB.
Le débat est là, enjoy.
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- may68Expert
RogerMartin a écrit:may68 a écrit:RogerMartin a écrit:A ce rythme-là, la FCPE était une farouche opposante. J'ai renvoyé ma carte d'adhérente, comme pas mal de gens que je connais à Paris, mais ça n'a pas fait bouger d'un iota la position des élus départementaux ou nationaux, qui ont continué leurs aneries. L'entrisme du PS s'est d'ailleurs vu dans mon école dès la rentrée suivante : comme par hasard, des parents encartés PS, adhérents FCPE mais qui ne s'étaient jamais trop manifestés pour faire quoi que ce soit, ont été avides de siéger au conseil d'école... Il fallait éviter qu'on y dise trop de mal de la mairie et des TAP.
Ce que je perçois dans la position de Mélenchon, c'est qu'il est entouré des pédagols qui ont laché Hamon, et qui ne sont pas parmi les moins virulents. Aaah, ce bon peuple qui ne comprend pas qu'on fasse son bien malgré lui...
Lesquels ?
Et donc il vaudrait mieux voter pour ceux qui laisseront le choix aux communes en espérant égoïstement que le mercredi à l'école ça sera pour ceux de la commune à côté et pas la nôtre ?
Tu peux calmer ton ire de suite sur l'égoisme etc. Je pense qu'aucun des candidats de gauche ne reviendra sur la réforme des rythmes, pour des raisons idéologiques, et qu'à terme ils donneront le choix aux communes pour avoir la paix, comme le proposent déjà les candidats de droite. Donc zéro différence.
Et idem sur la réforme des collèges : à gauche elle est considérée comme idéologiquement souhaitable, à droite comme économique. Donc la messe est dite.
Enfin sur les conseillers de Mélenchon outre que je connais deux énergumènes dont je ne peux citer le nom, il suffit de voir qui son équipe avait envoyé à un débat "organisé" par Praud sur CNews pour voir qu'ils se contrefichent bien des détails, or dans l'EN nous sommes bien placés pour savoir que ce sont les les détails qui comptent. La dame en question (Danielle Simonnet) était à peine moins insupportable que Bloche (PS) présent sur le plateau. Car vois-tu, cette dame considère qu'il n'y a pas de problème de niveau dans l'EN, que tout cela est un complot de la droite. Non, désolée, Mélenchon ne sera pas la panacée vendue aux enseignants. Mais l'espoir fait vivre, je te l'accorde, et pour moi il faut surtout écarter Hamon soutenu par NVB.
Le débat est là, enjoy.
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Je ne crois pas à la panacée et je suis bien d'accord : la messe est dite surtout pour les rythmes .C'est pourquoi ce n'est pas ça qui déterminera mon vote.
Moins sûr pour le collège car les profs du second degré sont, j'ai l'impression, mieux défendus par leur majoritaire .
- The GoonExpert
La réforme des rythmes scolaires : un révélateur des inégalités présentes sur le marché du travail ?
Les gens se sont adaptés à cette nouvelle contrainte quoi.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La réorganisation des temps scolaires prévue par la réforme de 2013 a entraîné une réorganisation du temps de travail des femmes : si la réforme n’a pas eu pour effet à court terme d’accroître le nombre d’heures travaillées par semaine, elle a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler le mercredi, entraînant, en moins de deux ans, une réduction de 15 % de leur différentiel de participation ce jour de la semaine par rapport aux hommes.
Les gens se sont adaptés à cette nouvelle contrainte quoi.
- Ma'amÉrudit
Eh bien, moi, je le dis haut et fort, ça me gonfle l'école le mercredi. :chev:
Ça m'a gonflée en tant qu'enseignante, et c'est une des raisons qui m'ont fait passer le CAPES, et ça me gonfle en tant que mère. Je trouve mes enfants fatigués.
D'ailleurs, ceux qui ont le choix (les école privées) ne font pas classe le mercredi dans leur grande majorité.
Je préférerais qu'on abroge cette réforme plutôt que de laisser le choix aux communes. Déjà qu'il n'y a pas deux communes qui aient les mêmes horaires...
S'il faut absolument 9 demi-journées, le samedi matin est bien meilleur pour le rythme des enfants. Et si ce n'est plus possible de revenir en arrière à ce niveau, la solution adoptée par l'ouest de la France depuis des décennies était très bien aussi : 4 jours de classe, petites vacances raccourcies et rentrée une semaine plus tôt.
Ça m'a gonflée en tant qu'enseignante, et c'est une des raisons qui m'ont fait passer le CAPES, et ça me gonfle en tant que mère. Je trouve mes enfants fatigués.
D'ailleurs, ceux qui ont le choix (les école privées) ne font pas classe le mercredi dans leur grande majorité.
Je préférerais qu'on abroge cette réforme plutôt que de laisser le choix aux communes. Déjà qu'il n'y a pas deux communes qui aient les mêmes horaires...
S'il faut absolument 9 demi-journées, le samedi matin est bien meilleur pour le rythme des enfants. Et si ce n'est plus possible de revenir en arrière à ce niveau, la solution adoptée par l'ouest de la France depuis des décennies était très bien aussi : 4 jours de classe, petites vacances raccourcies et rentrée une semaine plus tôt.
- maikreeeesseGrand sage
Et voilà, on souligne l'ouest de la France et on oublie les Vosges ! La semaine des 4 jours avec reprise plus tôt existe (existait) depuis belle lurette à l'est .
Si je veux être honnête, le samedi permet un meilleur équilibre sur la semaine pour les enfants, les samedis matins étaient très sereins même le rapport avec les parents étaient plus agréable ce jour là. D'un point de vue personnel, lorsque les samedis ont disparu je me suis dit chouette, des vrais WE, je vais enfin partir en vacances à London, au Portugal, en Corse. Puis j'ai reçu mon traitement...et double peine, j'ai dû gérer la fatigue de mes élèves et de mes enfants...
Si je veux être honnête, le samedi permet un meilleur équilibre sur la semaine pour les enfants, les samedis matins étaient très sereins même le rapport avec les parents étaient plus agréable ce jour là. D'un point de vue personnel, lorsque les samedis ont disparu je me suis dit chouette, des vrais WE, je vais enfin partir en vacances à London, au Portugal, en Corse. Puis j'ai reçu mon traitement...et double peine, j'ai dû gérer la fatigue de mes élèves et de mes enfants...
- Ma'amÉrudit
Toutes mes excuses pour les Vosges et les autres que j'ai sûrement oubliés !
Moi aussi je suis pour le samedi matin, mais je pense que le pli est pris et qu'il sera vraiment compliqué de revenir en arrière.
J'ai vécu le vendredi après-midi libéré en tant qu'instit. Je ne vais pas le cacher, pour nous, adultes, c'était plutôt cool. Mais alors, le lundi matin, les mômes étaient complètement décalqués. C'était infernal !
Evidemment, je ne suis pas partie non plus faire des voyages extraordinaires ! Ne serait-ce que parce que mes enfants n'avaient pas le même rythme ! Ah oui, et puis à cause du traitement aussi... :blague:
Moi aussi je suis pour le samedi matin, mais je pense que le pli est pris et qu'il sera vraiment compliqué de revenir en arrière.
J'ai vécu le vendredi après-midi libéré en tant qu'instit. Je ne vais pas le cacher, pour nous, adultes, c'était plutôt cool. Mais alors, le lundi matin, les mômes étaient complètement décalqués. C'était infernal !
Evidemment, je ne suis pas partie non plus faire des voyages extraordinaires ! Ne serait-ce que parce que mes enfants n'avaient pas le même rythme ! Ah oui, et puis à cause du traitement aussi... :blague:
- VerduretteModérateur
Le samedi matin me parait incompatible avec l'augmentation exponentielle d'enfants qui vont passer le week-end avec un de leurs parent après une séparation. C'est une donnée qui me semble vraiment importante à prendre en compte.
Je ne suis certainement pas objective car pour moi, le samedi matin a toujours représenté un cauchemar, mon ex-mari (dont les contraintes professionnelles le faisaient vivre la moitié de l'année à l'étranger) ne supportait pas cette mienne contrainte, et me le faisait bien savoir tous les week-ends.
Et maintenant qu'une mutation impossible à obtenir me fait vivre à 400 km de mon compagnon depuis cinq ans, je n'apprécierais pas qu'on me recolle un samedi matin.
Pour ma part, j'aurais tendance à penser que cinq jours de cinq heures seraient plus favorables. Chez nous les matinées sont les seuls moments de la semaine où il est possible de travailler dans de bonnes conditions, et le mercredi matin est le meilleur moment de la semaine.
La suppression des TAP devrait déjà ramener un peu de calme (à l'approche des temps périscolaires, cantine, TAP, les gamins montent littéralement comme du lait sur le feu).
Je ne suis certainement pas objective car pour moi, le samedi matin a toujours représenté un cauchemar, mon ex-mari (dont les contraintes professionnelles le faisaient vivre la moitié de l'année à l'étranger) ne supportait pas cette mienne contrainte, et me le faisait bien savoir tous les week-ends.
Et maintenant qu'une mutation impossible à obtenir me fait vivre à 400 km de mon compagnon depuis cinq ans, je n'apprécierais pas qu'on me recolle un samedi matin.
Pour ma part, j'aurais tendance à penser que cinq jours de cinq heures seraient plus favorables. Chez nous les matinées sont les seuls moments de la semaine où il est possible de travailler dans de bonnes conditions, et le mercredi matin est le meilleur moment de la semaine.
La suppression des TAP devrait déjà ramener un peu de calme (à l'approche des temps périscolaires, cantine, TAP, les gamins montent littéralement comme du lait sur le feu).
- maikreeeesseGrand sage
Verdurette, tu as quel niveau ? Cette année, je ne vois pas trop de différences entre le matin et l'après-midi SAUF le vendredi (la plaie !) et je trouve que le jeudi, les élèves sont particulièrement exécrables. Mais peut-être que les autres jours la fatigue les terrasse, ce qui expliquerait le calme apparent.
- VerduretteModérateur
J'ai un CE2. Chez nous les TAP ont lieu le lundi et le jeudi de 15 h à 16 h 30. A partir du jeudi, on les perd.
- CeladonDemi-dieu
- trompettemarineMonarque
Effectivement, je viens d'en lire le début :
A propos de la réforme des rythmes scolaires, la ministre Madame Valaud-Belkacem répond à François Fillon : « supprimer les rythmes scolaires c’est renvoyer les enfants des classes populaires devant la télé ! ». Philippe Rother, haut fonctionnaire, analyse cette réplique et fait le lien entre cette réforme et ce que le géographe Christophe Guilluy appelle la France périphérique.
Le candidat à l’élection présidentielle, François Fillon, expliquait récemment que la réforme des rythmes scolaires serait, s’il était élu, au pire abrogée, au mieux remise en cause localement à discrétion des maires responsables. La ministre Madame Valaud-Belkacem lui répondait : « supprimer les rythmes scolaires c’est renvoyer les enfants des classes populaires devant la télé ! ». La réplique est intéressante et demande à être analysée.
Il y a d’abord plusieurs présupposés idéologiques forts dans cette phrase qui expliquent la réaction épidermique de la ministre.
Tout d’abord les classes populaires, qui est un attribut social, s’identifient dans la réplique ci-dessus aux déshérités culturels ; pour faire simple la ministre dit « les pauvres sont des faibles d’esprit ! ». C’est littéralement une pensée de classe, au sens marxiste. Comme elle émane d’une ministre, elle-même issue d’une famille immigrée et déshéritée, la réplique est d’ordre psychanalytique. On parle souvent de soi, c’est bien connu. Cette opinion est une ligne de rupture idéologique fondamentale entre la gauche et la droite. La droite ne croit absolument pas au lien entre « pauvreté sociale » et « pauvreté d’esprit ». C’est pourtant une opinion très répandue dans les milieux parisiens et en particulier dans les instances ministérielles. Elle constitue même un socle de pensées et fournit une direction politique forte lorsque la gauche est au pouvoir.
et vers la fin :
La réforme du collège, a tué l’ambition qui restait encore enfouie dans le cœur des professeurs, cet espoir d’être utile à quelque chose de grand et qui remplit une vie d’adulte. Elle rejoint les trois écueils qu’Hannah Arendt décelait dans les années 50 à propos des réformes jugées catastrophiques dans le domaine de l’éducation à l’origine de la crise de la culture : l’autorité du groupe substituée à celle des adultes (« la tyrannie du groupe qui pousse nos collégiens à se mutiler pour devenir conformes à la moyenne »), s’affranchir d’un point de vue pédagogique de la nature des disciplines (« tout est équivalent à tout »), découvrir par soi-même en lieu et place d’apprendre d’autrui (« l’élève ne peut comprendre que ce qu’il fait ou découvre par lui-même »).
Je pense que quelques points de l'article sont discutables, mais je ne suis pas assez affûtée pour en discuter correctement.
- lene75Prophète
The Goon a écrit:La réforme des rythmes scolaires : un révélateur des inégalités présentes sur le marché du travail ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La réorganisation des temps scolaires prévue par la réforme de 2013 a entraîné une réorganisation du temps de travail des femmes : si la réforme n’a pas eu pour effet à court terme d’accroître le nombre d’heures travaillées par semaine, elle a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler le mercredi, entraînant, en moins de deux ans, une réduction de 15 % de leur différentiel de participation ce jour de la semaine par rapport aux hommes.
Les gens se sont adaptés à cette nouvelle contrainte quoi.
Oui, c'est ça. Mais de là à dire qu'ils en sont contents...
J'ai un sérieux doute sur le "elle a permis à un plus grand nombre de femmes..." Y a-t-il des éléments dans l'article qui permettent d'affirmer que les femmes sont contentes de cette nouvelle situation ? Avant la réforme j'en ai connu beaucoup qui étaient ravies de passer le mercredi avec leurs enfants.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- trompettemarineMonarque
lene75 a écrit:The Goon a écrit:La réforme des rythmes scolaires : un révélateur des inégalités présentes sur le marché du travail ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La réorganisation des temps scolaires prévue par la réforme de 2013 a entraîné une réorganisation du temps de travail des femmes : si la réforme n’a pas eu pour effet à court terme d’accroître le nombre d’heures travaillées par semaine, elle a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler le mercredi, entraînant, en moins de deux ans, une réduction de 15 % de leur différentiel de participation ce jour de la semaine par rapport aux hommes.
Les gens se sont adaptés à cette nouvelle contrainte quoi.
Oui, c'est ça. Mais de là à dire qu'ils en sont contents...
J'ai un sérieux doute sur le "elle a permis à un plus grand nombre de femmes..." Y a-t-il des éléments dans l'article qui permettent d'affirmer que les femmes sont contentes de cette nouvelle situation ? Avant la réforme j'en ai connu beaucoup qui étaient ravies de passer le mercredi avec leurs enfants.
+1
Qui doit cesser son travail pour aller chercher les enfants plus tôt parce que même le périsco est trop cher, sans compter les villes où les TAP sont payants ?
Cette réforme est au contraire une régression pour la condition des femmes.
- Ma'amÉrudit
trompettemarine a écrit:
Effectivement, je viens d'en lire le début :
A propos de la réforme des rythmes scolaires, la ministre Madame Valaud-Belkacem répond à François Fillon : « supprimer les rythmes scolaires c’est renvoyer les enfants des classes populaires devant la télé ! ». Philippe Rother, haut fonctionnaire, analyse cette réplique et fait le lien entre cette réforme et ce que le géographe Christophe Guilluy appelle la France périphérique.
Le candidat à l’élection présidentielle, François Fillon, expliquait récemment que la réforme des rythmes scolaires serait, s’il était élu, au pire abrogée, au mieux remise en cause localement à discrétion des maires responsables. La ministre Madame Valaud-Belkacem lui répondait : « supprimer les rythmes scolaires c’est renvoyer les enfants des classes populaires devant la télé ! ». La réplique est intéressante et demande à être analysée.
Il y a d’abord plusieurs présupposés idéologiques forts dans cette phrase qui expliquent la réaction épidermique de la ministre.
Tout d’abord les classes populaires, qui est un attribut social, s’identifient dans la réplique ci-dessus aux déshérités culturels ; pour faire simple la ministre dit « les pauvres sont des faibles d’esprit ! ». C’est littéralement une pensée de classe, au sens marxiste. Comme elle émane d’une ministre, elle-même issue d’une famille immigrée et déshéritée, la réplique est d’ordre psychanalytique. On parle souvent de soi, c’est bien connu. Cette opinion est une ligne de rupture idéologique fondamentale entre la gauche et la droite. La droite ne croit absolument pas au lien entre « pauvreté sociale » et « pauvreté d’esprit ». C’est pourtant une opinion très répandue dans les milieux parisiens et en particulier dans les instances ministérielles. Elle constitue même un socle de pensées et fournit une direction politique forte lorsque la gauche est au pouvoir.
et vers la fin :
La réforme du collège, a tué l’ambition qui restait encore enfouie dans le cœur des professeurs, cet espoir d’être utile à quelque chose de grand et qui remplit une vie d’adulte. Elle rejoint les trois écueils qu’Hannah Arendt décelait dans les années 50 à propos des réformes jugées catastrophiques dans le domaine de l’éducation à l’origine de la crise de la culture : l’autorité du groupe substituée à celle des adultes (« la tyrannie du groupe qui pousse nos collégiens à se mutiler pour devenir conformes à la moyenne »), s’affranchir d’un point de vue pédagogique de la nature des disciplines (« tout est équivalent à tout »), découvrir par soi-même en lieu et place d’apprendre d’autrui (« l’élève ne peut comprendre que ce qu’il fait ou découvre par lui-même »).
Je pense que quelques points de l'article sont discutables, mais je ne suis pas assez affûtée pour en discuter correctement.
Je préfère encore que mes enfants soient devant la télé plutôt qu'ils apprennent à "checker" avec des animateurs loulous des cités. Parce que c'est souvent ça les TAP quand même.
- trompettemarineMonarque
Les TAP ? Chez nous, c'est jouer dans la cour de la récré. Puis il y a le périscolaire, c'est continuer à jouer dans la cour de la récré.
Bienvenue dans les petits villages de province !
Pas de temps prévu pour faire ses devoirs, éventuellement, du coloriage ou autres activités de ce type.
Un enfant peut passer selon les horaires de travail de ses parents plus de temps dans la cour à jouer et courir (vous me direz, c'est bon pour la santé) qu'en classe à apprendre (à savoir des maths, du français (en CM1, fin mars, ma fille découvre le passé composé et les pluriels irréguliers, ainsi que l'ignominieux prédicat, de l'histoire-géographie, des arts plastiques, de la pétanque, du hand ball, de la voile... : tout cela dans un temps très resserré [je ne jette pas la pierre aux PE, qu'on soit bien d'accord.])
Autant vous dire que je ne pardonnerai jamais à Peillon, Hamon et NVB d'avoir sacrifié mon enfant sur l'autel de leurs lubies faussement égalitaires, mais surtout économiques et extrêmement inégalitaires.
Je passe un certain temps le week-end et pendant les vacances à faire apprendre ce qui aurait dû l'être à l'école.
Seulement, voilà, ce n'est pas ainsi que je concevais le temps passé avec ma fille pendant les vacances.
EDIT : par chance, j'ai pu l'inscrire au conservatoire, où elle apprend au mins ce que travailler veut dire, puisque conformément aux directives, mon enfant n'a que quelques leçons à apprendre. Et c'est la guerre, quand il faut lui faire écrire un mot pour préparer la dictée, puisque la maîtresse a dit que ce n'était pas la peine. (là par contre, j'en veux à cette PE).
EDIT : J'ai corrigé les fautes. Pardon d'avoir posté sans avoir relu.
Bienvenue dans les petits villages de province !
Pas de temps prévu pour faire ses devoirs, éventuellement, du coloriage ou autres activités de ce type.
Un enfant peut passer selon les horaires de travail de ses parents plus de temps dans la cour à jouer et courir (vous me direz, c'est bon pour la santé) qu'en classe à apprendre (à savoir des maths, du français (en CM1, fin mars, ma fille découvre le passé composé et les pluriels irréguliers, ainsi que l'ignominieux prédicat, de l'histoire-géographie, des arts plastiques, de la pétanque, du hand ball, de la voile... : tout cela dans un temps très resserré [je ne jette pas la pierre aux PE, qu'on soit bien d'accord.])
Autant vous dire que je ne pardonnerai jamais à Peillon, Hamon et NVB d'avoir sacrifié mon enfant sur l'autel de leurs lubies faussement égalitaires, mais surtout économiques et extrêmement inégalitaires.
Je passe un certain temps le week-end et pendant les vacances à faire apprendre ce qui aurait dû l'être à l'école.
Seulement, voilà, ce n'est pas ainsi que je concevais le temps passé avec ma fille pendant les vacances.
EDIT : par chance, j'ai pu l'inscrire au conservatoire, où elle apprend au mins ce que travailler veut dire, puisque conformément aux directives, mon enfant n'a que quelques leçons à apprendre. Et c'est la guerre, quand il faut lui faire écrire un mot pour préparer la dictée, puisque la maîtresse a dit que ce n'était pas la peine. (là par contre, j'en veux à cette PE).
EDIT : J'ai corrigé les fautes. Pardon d'avoir posté sans avoir relu.
- henrietteMédiateur
Même constat dans mon petit village. Et comment pourrait-il en être autrement, d'ailleurs ? Comment trouver des animateurs de qualité qui acceptent de venir pour si peu de temps chaque jour ? Et les infrastructures de toute façon ne suivent pas. Rien que pour aller à la médiathèque du village, il faut prévoir un bus, la mairie n'a pas les moyens.trompettemarine a écrit:Les TAP ? Chez nous, c'est jouer dans la cour de la récré. Puis il y a le périscolaire, c'est continuer à jouer dans la cour de la récré.
Bienvenue dans les petits villages de province !
Pas de temps prévu pour faire ses devoirs, éventuellement, du coloriage ou autres activités de ce type.
Un enfant peut passer selon les horaires de travail de ses parents plus de temps dans la cour qu'en classe à apprendre.
Autant vous dire que je ne pardonnerai jamais à Peillon, Hamon et NVB d'avoir sacrifié mon enfant sur l'autel de leurs lubies faussement égalitaires, mais surtout économiques et extrêmement inégalitaires.
je passe un certains temps le week-end et pendant les vacances à faire apprendre ce qui aurait dû l'être à l'école.
Seulement, voilà, ce n'est pas ainsi que je concevais le temps passé avec ma file pendant les vacances.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CeladonDemi-dieu
Mais... mais... NVB, Peillon, Hamon et qu'on sort (bientôt, patience...) n'habitent pas un petit village ?
On l'aurait pourtant cru...
On l'aurait pourtant cru...
- trompettemarineMonarque
Y a-t-il les rythmes scolaires à l'école alsacienne ?
Ils me dégoûtent profondément : qu'ils dégagent avec leurs indemnités, leurs retraites, leurs emplois fictifs au parlement européen, les cours donnés en Suisse, leurs proches encore plus riches qu'eux.
Qu'ils ne viennent plus nous donner des leçons d'égalité entre les élèves, du vivre ensemble, etc.
On se débrouille mieux sans eux !
Qu'ils dégagent enfin !
Ils me dégoûtent profondément : qu'ils dégagent avec leurs indemnités, leurs retraites, leurs emplois fictifs au parlement européen, les cours donnés en Suisse, leurs proches encore plus riches qu'eux.
Qu'ils ne viennent plus nous donner des leçons d'égalité entre les élèves, du vivre ensemble, etc.
On se débrouille mieux sans eux !
Qu'ils dégagent enfin !
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