Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Fraser a écrit:Vivement 2017

may68 a écrit:

Fraser a écrit:Vivement 2017

mouais ...
quand on voit le programme de Juppé ( mais les autres à droite c'est kif kif ) , ça donne pas envie : 250 000 fonctionnaires en moins , suppression de l'ISF j'en passe et des meilleures . Moi j'ai pas très envie d'être en 2017 !

Le conseil des maires ayant décidé à l’unanimité d’enterrer les TAPE à l’issue de l’année scolaire, c’est donc de la garderie qui sera proposée aux enfants que les parents ne pourront pas venir chercher.

La Ville justifie la diminution du temps de prise en charge pour favoriser un plus grand respect du rythme des enfants.

Cette décision intervient deux ans après la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Une grande fatigue des enfants qui peuvent rester jusqu’à 11 heures par jour à l’école est constatée », insiste la municipalité.

L’aspect économique rentre également en jeu pour les élus.

Constat est fait aussi d’une faible utilisation de l’accueil périscolaire, entre 18h et 18h30 », souligne la Ville

Jérôme Lambert Secrétaire départemental du syndicat SNUipp-FSU et enseignant a écrit:800 enseignants parisiens ont répondu à ce questionnaire: 60% d'entre eux remettent en cause l'irrégularité des jours de la semaine et ils sont 98% à estimer que les objectifs d'amélioration des conditions d'apprentissage des élèves ne sont pas atteints.

« Nous en tirons un bilan d’échec. Dans les communes qui n’avaient pas forcément de plan éducatif au départ, ça ne marche pas. Et dans les villes qui avaient déjà un projet, elles n’ont fait qu’améliorer ce qui existait déjà », souligne Bruno Brisebarre, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) du Val-d’Oise.

L’association déplore aussi que de plus en plus de NAP soient payantes : « Cela concerne tous les bords politiques. On peut comprendre que certaines communes soient dans des situations financières difficiles, mais ce n’est pas ce qu’on souhaite. Et ce n’est pas ce qui était prévu dans la réforme », grogne la FCPE. Elle annonce avoir déjà entamé le combat contre cette hausse des prix.

Après la réforme des rythmes scolaires, appuyée par la tête de la FCPE alors qu’elle était très contestée par la base, c’est à dire les parents d’élèves des écoles primaires, c’est maintenant le soutien sans faille de la direction à la réforme des collèges qui fait bondir un grand nombre de conseils départementaux.

L'offre périscolaire serait-elle plus riche dans les villes que dans les communes rurales ? Non, c'est une « marotte médiatique », poursuit le rapport qui évoque aussi les « compromis satisfaisants » trouvés avec les enseignants autour de l'utilisation des salles de classes pour les activités périscolaires. Face au « front de résistance des enseignants » et des parents d'ailleurs, les élus « ont bien fait leur boulot », poursuit le rapport. Et les enseignants « commencent à s'emparer de cette matinée supplémentaire, propice aux apprentissages ». « Plusieurs inspecteurs de l'Education nationale témoignent de retours d'enseignants de CP sur un apprentissage plus précoce de la lecture ».

La sénatrice de Gironde connaît bien le sujet des rythmes scolaires : en 2013, elle avait été rapporteure du projet de loi Peillon sur la refondation de l’école, qui avait institué les rythmes scolaires. Puis elle avait été rapporteure de la mission commune d’information du Sénat sur les rythmes scolaires, en 2014.

Aujourd'hui le périscolaire offre surtout des jeux et du sport très loin devant les arts plastiques et les activités scientifiques.

Au final, le taux de satisfaction des parents est élevé selon le rapport : entre 74 et 84% de parents satisfaits. Mais la question de la maternelle continue à se poser malgré la transformation profonde du travail des Asem. Les questions de la sieste et de la séparation entre le scolaire et le périscolaire ne sont pas totalement réglées.

Dans les préconisations, la mission recommande d'institutionnaliser des temps de travail en commun entre personnels de la Ville et de l'éducation nationale au niveau de l'arrondissement et aussi dans chaque groupe scolaire. Cela veut dire que 3 ans après la mise en place du périscolaire les relations sont très froides entre ces deux types d'acteurs. Même la questionde l'intervention des professeurs de la Ville dans le périscolaire fait l'objet d'une recommandation.

Aujourd'hui le périscolaire offre surtout des jeux...

Mais Françoise Cartron assure que dorénavant les élus et directeurs d'établissements ne veulent "pas revenir en arrière" sur cette réforme.

"Aujourd'hui, les élus peuvent toucher jusqu'à 150 euros par enfant, rappelle-t-elle. Ça a créé de l'emploi ou transformé des temps partiels en temps complet, je ne vois pas comment on peut leur dire que ça pourrait s'arrêter en 2017".

« Les agents sont amers », conclut le syndicaliste. Mais il semblerait qu'un argument avancé par François Cuillandre ait fait mouche : celui de la fuite « effective » d'élèves du public au privé.

Les Atsem (Agents territoriaux des écoles maternelles) mettent en cause les modalités de concertation sur le projet de nouvelle organisation des rythmes scolaires prévue pour la rentrée prochaine.

Luigi_B a écrit:

Aujourd'hui le périscolaire offre surtout des jeux...

Ah non : mes enfants sont officiellement inscrits en "informatique". Bon, d'accord : ce sont des jeux sur PC...

The Goon a écrit:Comme on est jamais mieux servi que par soi-même, une des élues PS à l'origine de cette réforme  a pondu un rapport pour faire le bilan, en toute objectivité de la réforme qu'elle a contribué à imposer contre vents et marées :

Quand une sénatrice fait l’éloge de la réforme des rythmes scolaires

L'offre périscolaire serait-elle plus riche dans les villes que dans les communes rurales ? Non, c'est une « marotte médiatique », poursuit le rapport qui évoque aussi les « compromis satisfaisants » trouvés avec les enseignants autour de l'utilisation des salles de classes pour les activités périscolaires. Face au « front de résistance des enseignants » et des parents d'ailleurs, les élus « ont bien fait leur boulot », poursuit le rapport. Et les enseignants « commencent à s'emparer de cette matinée supplémentaire, propice aux apprentissages ». « Plusieurs inspecteurs de l'Education nationale témoignent de retours d'enseignants de CP sur un apprentissage plus précoce de la lecture ».

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C'est à se demander pourquoi on lui a demandé de faire le tour des communes pour voir ce qui n'allait pas !

"Les balles aux prisonniers, les kaplas, les jeux de sociétés… ça peut paraître moins noble", convient aujourd'hui Françoise Cartron, mais c'est très important dans un monde où l'enfant est facilement scotché à sa tablette et pratique de ce fait moins d'activités physiques, n'est plus habitué "à la matière, au tâtonnement" et à la perception des volumes, est moins confronté au fait "de jouer avec les autres, de perdre, d'attendre son tour"…

Les ATSEM, les agents municipaux des écoles, ne veulent plus participer aux animations mises en place dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Des débrayages ont lieu tous les midis.

Françoise Cartron a écrit:Aujourd’hui il y a une satisfaction générale des parents et personne ne veut revenir en arrière.

Ce dernier alerte « sur deux points » : « Les bénéfices que la réforme apporte aux enfants » et « l’impact sur les finances des communes ». Pour le premier point, il fait référence à une étude du principal syndicat des enseignants de maternelle et de primaire (SNUipp-FSU) recensait que 74% des professeurs interrogés jugent la réforme négative. D’autre part, il souligne un impact de l’ordre de 100 euros par enfants et par an.

« L’etat a décrété un aménagement des rythmes, il ne serait pas choquant qu’il paye 100% de la réforme qu’il a imposée ». François Baroin rend public le résultat de l’enquête réalisée auprès de 5500 communes sur cette réforme. « La réforme est jugée inadaptée pour les classes de maternelles. La fatigue des tout petits est incontestable. Le retour à l’école le mercredi matin a destabilisé tout le tissu associatif local ».

Pour la première fois, l’enquête a permis d’évaluer le reste à charge en prenant en compte les aides du fonds de soutien et de la Caisse d’allocations familiales (CAF) en cas d’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH). Celui-ci s’élève à 70% pour les communes et à 66% pour les intercommunalités.

C’est pour les communes rurales que la facture semble la plus salée, puisque le reste à charge s’élève pour elles à 73% du coût annuel par enfant.

« Nous avions prévenu que cette réforme catastrophique pour les rythmes de l’enfant serait une catastrophe pour les budgets communaux, considérant que l’Etat se déchargeait de ce poids financier sur les collectivités tout en baissant ses dotations. Tout ce que nous avions annoncé a lieu, et tel les carabiniers, voilà François Baroin qui le découvre deux ans plus tard et s’en émeut », s’agace, sur son blog, Christian Schoettl.