Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Pour la première fois, l’enquête a permis d’évaluer le reste à charge en prenant en compte les aides du fonds de soutien et de la Caisse d’allocations familiales (CAF) en cas d’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH). Celui-ci s’élève à 70% pour les communes et à 66% pour les intercommunalités.

C’est pour les communes rurales que la facture semble la plus salée, puisque le reste à charge s’élève pour elles à 73% du coût annuel par enfant.

« Nous avions prévenu que cette réforme catastrophique pour les rythmes de l’enfant serait une catastrophe pour les budgets communaux, considérant que l’Etat se déchargeait de ce poids financier sur les collectivités tout en baissant ses dotations. Tout ce que nous avions annoncé a lieu, et tel les carabiniers, voilà François Baroin qui le découvre deux ans plus tard et s’en émeut », s’agace, sur son blog, Christian Schoettl.

L’étude 2016 dresse un constat sévère. Ainsi, 75 % des communes et des intercommunalités jugent peu ou pas satisfaisantes les conditions de mise en œuvre en maternelle. Elles sont aussi respectivement 64 % et 53 % à faire ce constat pour les écoles élémentaires. En cause notamment, la fatigue constatée chez les petits, mais pas seulement. « La mise en place des NAP a eu pour effet de rendre plus confuse, notamment chez les plus jeunes enfants, la distinction entre les temps scolaires, le nouveau temps périscolaire et le temps périscolaire préexistant », souligne l’étude qui confirme en cela diverses études et observations des professeurs.

Pour [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] la réforme des rythmes scolaires est "irrémédiable" et "boncourage" à ceux qui voudront la supprimer [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

— SoazigLe Nevé(@soazigleneve) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il y a au moins deux choses positives sur lesquelles tout ce petit monde semble d'accord : le fait qu'il y ait "une meilleure coopération des acteurs locaux de l'éducation (école, associations, parents d'élèves, etc.) grâce à l'élaboration du projet éducatif territorial (PEDT)", ainsi que le reconnaît l'AMF ; et "une plus grande ouverture des enfants au monde grâce aux NAP (activités culturelles, sportives, de découverte...)", constate-elle désormais, laissant entendre qu'elle abandonne l'idée de remettre en cause l'efficacité pédagogique de la réforme des rythmes.

Toujours d'après l'étude de l'AMF et la CAF, un gros quart des communes font payer les activités périscolaires aux parents, surtout dans les grandes villes. Et parmi les payants, la plupart font payer la même somme pour toutes les familles, de l'ordre d'1,10 euro l'heure d'accueil périscolaire. Pour les autres, çan dépend des revenus et de la situation des parents

Il promeut aussi de nouveaux pouvoirs pour les maires en matière de police et « la fin du caractère obligatoire des rythmes scolaires ».

Alain Juppé, lui, a promis aux maires que tout transfert de compétence serait désormais "intégralement et définitivement compensé", un allègement des normes, ainsi que la liberté de renoncer ou pas à la réforme des rythmes scolaires dans leur commune.

Luigi_B a écrit:Le mot est bien choisi :

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— SoazigLe Nevé(@soazigleneve) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Prix de la restauration scolaire, achat des livres, coût des transports scolaires, autant d’augmentation des frais à la charge des familles ces derniers mois. Toucher à cette disposition risque de creuser un peu plus les inégalités territoriales dans notre pays.

"On a eu des échos de grossièreté qu'on ne pouvait même pas imaginer. Par exemple "pose ton gros cul de vache sur cette chaise" ou encore "je ne suis pas ta chienne". C'est hallucinant, on ne dirait même pas ça à des adultes" Virginie Decotte, déléguée de parents d'élèves

La ville de Perpignan a décidé de supprimer les Alae pendant la pause de midi, et le soir après l’école. C’en est donc terminé des animateurs spécialisés qui viennent proposer des activités éducatives et culturelles (musique, jardinage, arts plastiques...). On revient au vieux système de garderie, sous la surveillance du personnel municipal (Atsem)

Luigi_B a écrit:La FCPE découvre de nouvelles "inégalités territoriales" à propos du régime des remises de principes. Curieusement, si elle se met en colère à propos de "la gratuité de l’école [...] une fois de plus mise à mal", elle oublie de mentionner le surcoût pour les parents dus aux nouveaux rythmes... qu'elle a défendus.

Prix de la restauration scolaire, achat des livres, coût des transports scolaires, autant d’augmentation des frais à la charge des familles ces derniers mois. Toucher à cette disposition risque de creuser un peu plus les inégalités territoriales dans notre pays.

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The Goon a écrit:Des élèves de CP insultés et bousculés par des animateurs de temps périscolaire à Marseille

"On a eu des échos de grossièreté qu'on ne pouvait même pas imaginer. Par exemple "pose ton gros cul de vache sur cette chaise" ou encore "je ne suis pas ta chienne". C'est hallucinant, on ne dirait même pas ça à des adultes" Virginie Decotte, déléguée de parents d'élèves

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L’Education nationale devrait se doter d’indicateurs pour mesurer si les résultats des écoliers progressent comme c’est l’objectif avec la réforme des rythmes scolaires, selon un rapport dévoilé vendredi, un an après sa remise par l’Inspection générale (IGEN).

Le rapport réalisé en 2014-2105, année de la généralisation de la cinquième matinée de classe, relève « le paradoxe étonnant d’une réforme visant l’amélioration des résultats des élèves au prix de modifications importantes impliquant tant l’Education nationale que les communes, avec un coût élevé pour la Nation, ne se donnant pas les moyens d’évaluer l’atteinte de ses effectifs ».

[...]

L’entourage de la ministre a souligné vendredi que plusieurs autres enquêtes sur la réforme sont en cours, dont une sur la progression des apprentissages des élèves. Les résultats seront publiés en 2017, a-t-on indiqué, sans pouvoir préciser si ce serait avant l’élection présidentielle.

C’était une promesse du gouvernement : très vite, il rendrait public le bilan des effets de la réforme des rythmes scolaires – celle qui a inauguré le quinquennat sous un jour polémique – sur les apprentissages. Car c’était bien l’objectif premier de cette réforme : améliorer la réussite de tous les élèves en se rapprochant des « standards internationaux » : journées allégées, semaines mieux rythmées, année moins tassée…

La gauche a-t-elle voulu aller trop vite ? Deux ans après la généralisation de la semaine de 4,5 jours d’école, le rapport des inspections générales sur son « efficacité pédagogique » le laisse penser. Il a été rendu public vendredi 10 juin, dans le sillage de plusieurs autres enquêtes sur la fatigue des enfants et sur l’organisation des activités périscolaires. Ensemble, ces travaux brossent un tableau très mitigé de la situation.

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trompettemarine a écrit:Un premier résultat : dans un des meilleurs collèges du secteur du bassin, les résultats des élèves de sixième sont en chute libre. La raison suggérée par les professeurs est la suivante : le mélange du périscolaire et du scolaire conduit à la perte du scolaire tout court : les élèves n'attendent que de l'occupation, le travail à la maison devient une gageure et n'est plus compris.
Comportement et résultats s'en ressentent selon eux.
Les élèves dont les parents attendent du travail partent dans le privé.

Bien sûr, pas de chiffres, juste du vécu. Mais cela compte aussi.

Devant l'école primaire de ma fille, j'ai rarement été autant sollicitée : "Où dois-je mettre mon enfant, dans quel collège pour qu'il soit dans une bonne classe. Je voudrais qu'il reste dans le public, mais, il n'y a plus d'options, ni d'allemand. Dans le collège de la ville, une professeur est restée trois mois sans être remplacée, je ne veux pas de cela pour mes enfants. J'ai entendu parler du collège X qui propose allemand et classes sportives, ou des classes CHAM. Faut-il y aller ?"
En un mot, une grande inquiétude est perceptible.
Et j'habite une petite ville rurale !

L'aspect le plus terrible de ces réformes qui s'enchaînent sans fin est la perte de la confiance des parents envers le système éducatif (Les professeurs ne sont pas en cause dans le discours des parents.) : le pire qui puisse arriver pour un pays et son avenir.

Luigi_B a écrit:Dans "Le Monde" : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

C’était une promesse du gouvernement : très vite, il rendrait public le bilan des effets de la réforme des rythmes scolaires – celle qui a inauguré le quinquennat sous un jour polémique – sur les apprentissages. Car c’était bien l’objectif premier de cette réforme : améliorer la réussite de tous les élèves en se rapprochant des « standards internationaux » : journées allégées, semaines mieux rythmées, année moins tassée…

La gauche a-t-elle voulu aller trop vite ? Deux ans après la généralisation de la semaine de 4,5 jours d’école, le rapport des inspections générales sur son « efficacité pédagogique » le laisse penser. Il a été rendu public vendredi 10 juin, dans le sillage de plusieurs autres enquêtes sur la fatigue des enfants et sur l’organisation des activités périscolaires. Ensemble, ces travaux brossent un tableau très mitigé de la situation.

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En résumé : au niveau pédagogique, pas de progrès, plus d’absentéisme le mercredi, au niveau fatigue aucune amélioration, au niveau activités augmentation des inégalités.


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Olympias a écrit:Et on comprend donc très mal le suivisme de la FCPE alors que la réforme est mauvaise. Ceci étant, ici, les parents FCPE dont les premiers à chouiner quand il n'y a pas d'options pour leurs moncherimoncoeur.

Thierry30 a écrit:"La seconde partie de l'étude menée à Arras, conduite par le chronopsychologue François Testu, tend à démontrer que la nouvelle organisation respecte les rythmes naturels des enfants..."