- dryadeNiveau 8
Nous avons eu droit cette semaine, dans le cadre d’un conseil pédagogique exceptionnel, à la visite de deux inspecteurs, l’un du lycée, l’autre du primaire, pour nous expliquer la réforme du collège.
Tous les collègues ont été atterrés de l’absence de réponses aux questions posées sur le bilan inconnu de la réforme du lycée, le manque de temps pour la concertation, les réformes successives qu’on nous impose, la culpabilisation des enseignants, l’absence de formation digne de ce nom, etc.
Afin de botter en touche, les inspecteurs prenaient des notes en expliquant qu’ils allaient « faire remonter » nos remarques.
Nous avons eu droit à une explication magistrale sur la différence entre « personnalisé » et « individualisé » (pour l’accompagnement) : « personnaliser », c’est faire de la « différenciation » en classe entière, alors qu’« individualisé », c’est proposer un programme à un élève. Et la conclusion de l’inspecteur : « Parfois, les mots ont un sens ».
Tout le monde a compris que parfois, les mots ne sont que des incantations.
Malheureusement, la grande majorité de mes collègues semble résignée.
Tous les collègues ont été atterrés de l’absence de réponses aux questions posées sur le bilan inconnu de la réforme du lycée, le manque de temps pour la concertation, les réformes successives qu’on nous impose, la culpabilisation des enseignants, l’absence de formation digne de ce nom, etc.
Afin de botter en touche, les inspecteurs prenaient des notes en expliquant qu’ils allaient « faire remonter » nos remarques.
Nous avons eu droit à une explication magistrale sur la différence entre « personnalisé » et « individualisé » (pour l’accompagnement) : « personnaliser », c’est faire de la « différenciation » en classe entière, alors qu’« individualisé », c’est proposer un programme à un élève. Et la conclusion de l’inspecteur : « Parfois, les mots ont un sens ».
Tout le monde a compris que parfois, les mots ne sont que des incantations.
Malheureusement, la grande majorité de mes collègues semble résignée.
- IsmyrrNiveau 6
MUTIS a écrit:Nasopi a écrit:
Là où je ne comprends pas, c'est que la collègue de lettres classiques n'a pas l'air d'être du tout inquiète par rapport à cette réforme.
:shock: :shock: :shock:
Effectivement, elle n'a peut-être pas bien compris effectivement. Ou elle n'est pas très attachée à l'enseignement du latin et du grec ?
Discussion improvisée avec notre CDE dans le couloir.
Nous parlons du prochain conseil péda où nous aborderons "la meilleure manière" de mettre en place les AP et EPI, et le latin.
Concernant le latin, (je parle de l'enseignement de complément), il veut le maintenir, et il part du principe que c'est pour tous les élèves.
Voilà donc son calcul :
1h en 5è, pour 5 classes = 5h prof.
2h en 4è pour 5 classes = 10h prof.
2h en 3è pour 5 classes = 10h prof.
Quand je lui fais alors remarquer que 1/ on ne pourra pas financer ces heures sur la marge, et 2/ notre collègue LC ne peut pas assurer toutes ces heures, il me répond "ah ben oui, je sais ! Alors vous voyez, quand les collègues de LC ont peur de voir disparaitre leur matière, ils n'ont pas tout compris!"
Peut-il imposer ainsi le latin pour tous ?
Est-ce que c'est l'EPI LCA qui doit être faite pour tous ?
- gnafron2004Grand sage
A mon avis, il n'a pas le droit d'imposer le latin à tous les élèves. Je pense que son idée ne tient pas. Où passent les 26h maxi/élève ?
- yranohHabitué du forum
Mari-aime a écrit:MUTIS a écrit:Nasopi a écrit:
Là où je ne comprends pas, c'est que la collègue de lettres classiques n'a pas l'air d'être du tout inquiète par rapport à cette réforme.
:shock: :shock: :shock:
Effectivement, elle n'a peut-être pas bien compris effectivement. Ou elle n'est pas très attachée à l'enseignement du latin et du grec ?
Discussion improvisée avec notre CDE dans le couloir.
Nous parlons du prochain conseil péda où nous aborderons "la meilleure manière" de mettre en place les AP et EPI, et le latin.
Concernant le latin, (je parle de l'enseignement de complément), il veut le maintenir, et il part du principe que c'est pour tous les élèves.
Voilà donc son calcul :
1h en 5è, pour 5 classes = 5h prof.
2h en 4è pour 5 classes = 10h prof.
2h en 3è pour 5 classes = 10h prof.
Quand je lui fais alors remarquer que 1/ on ne pourra pas financer ces heures sur la marge, et 2/ notre collègue LC ne peut pas assurer toutes ces heures, il me répond "ah ben oui, je sais ! Alors vous voyez, quand les collègues de LC ont peur de voir disparaitre leur matière, ils n'ont pas tout compris!"
Peut-il imposer ainsi le latin pour tous ?
Est-ce que c'est l'EPI LCA qui doit être faite pour tous ?
Dans ce cas de figure, plus d'heures pour les profs, mais moins pour les élèves (pas assez, à vrai dire). En ce qui me concerne, je préfère rien du tout.
- mistinguetteFidèle du forum
pour dépasser les 26h, il faut l'accord des familles. Y a peu de chance qu'il ai 100% d'accord....Qui c'est qui a pas bien comprisgnafron2004 a écrit: A mon avis, il n'a pas le droit d'imposer le latin à tous les élèves. Je pense que son idée ne tient pas. Où passent les 26h maxi/élève ?
- CNFANiveau 10
Si vous avez 5 classes par niveau (5-4-3), ça vous fait grosso-modo 32 heures de marge. Votre CDE est prêt à passer les 3/4 des heures de marge (25h) pour faire du latin? Il ne connaît rien à son boulot ou je n'y connais rien en maths! La 2è solution est envisageable, hein !
- ElyasEsprit sacré
Mari-aime a écrit:MUTIS a écrit:Nasopi a écrit:
Là où je ne comprends pas, c'est que la collègue de lettres classiques n'a pas l'air d'être du tout inquiète par rapport à cette réforme.
:shock: :shock: :shock:
Effectivement, elle n'a peut-être pas bien compris effectivement. Ou elle n'est pas très attachée à l'enseignement du latin et du grec ?
Discussion improvisée avec notre CDE dans le couloir.
Nous parlons du prochain conseil péda où nous aborderons "la meilleure manière" de mettre en place les AP et EPI, et le latin.
Concernant le latin, (je parle de l'enseignement de complément), il veut le maintenir, et il part du principe que c'est pour tous les élèves.
Voilà donc son calcul :
1h en 5è, pour 5 classes = 5h prof.
2h en 4è pour 5 classes = 10h prof.
2h en 3è pour 5 classes = 10h prof.
Quand je lui fais alors remarquer que 1/ on ne pourra pas financer ces heures sur la marge, et 2/ notre collègue LC ne peut pas assurer toutes ces heures, il me répond "ah ben oui, je sais ! Alors vous voyez, quand les collègues de LC ont peur de voir disparaitre leur matière, ils n'ont pas tout compris!"
Peut-il imposer ainsi le latin pour tous ?
Est-ce que c'est l'EPI LCA qui doit être faite pour tous ?
La question est de savoir si un enseignement de complément est facultatif ou non. S'il l'est, non, on ne peut pas. S'il ne l'est pas, alors oui, on peut. Les enseignements de compléments sont des dispositifs dérogatoires aux 26h et ils ne vont pas à l'encontre des 6h de cours maximum car ces 6h de cours maximum ne concernent que le niveau 6e où il n'y a pas ces enseignements de complément (ce qui pose la question des bilangues de continuité et les emplois du temps sur 4 jours et demi qui sont la tradition). Or, un enseignement de complément est créé par vote au CA. Je ne sais pas si les textes qualifient ces enseignements de complément de facultatif. Je pense que non mais je peux me tromper. Si ce que je pense est correct, oui, tu peux imposer cela à tous les élèves. Des écoles privées le font ou veulent le faire.
C'est ce que veut aussi mon cde dans mon collège.
- ElyasEsprit sacré
CNFA a écrit:Si vous avez 5 classes par niveau (5-4-3), ça vous fait grosso-modo 32 heures de marge. Votre CDE est prêt à passer les 3/4 des heures de marge (25h) pour faire du latin? Il ne connaît rien à son boulot ou je n'y connais rien en maths! La 2è solution est envisageable, hein !
Cela fait 25h sur 41h25. Cela ne représente pas 75% de la marge. C'est beaucoup mais si l'établissement fait ce choix et que c'est possible, je ne vois pas où est le problème.
- ZeSandmanFidèle du forum
Elyas a écrit:CNFA a écrit:Si vous avez 5 classes par niveau (5-4-3), ça vous fait grosso-modo 32 heures de marge. Votre CDE est prêt à passer les 3/4 des heures de marge (25h) pour faire du latin? Il ne connaît rien à son boulot ou je n'y connais rien en maths! La 2è solution est envisageable, hein !
Cela fait 25h sur 41h25. Cela ne représente pas 75% de la marge. C'est beaucoup mais si l'établissement fait ce choix et que c'est possible, je ne vois pas où est le problème.
Attention
41,25h n'est pas 41h25 mais 41h15 (ça n'apporte rien au débat mais le prof de math que je suis se devait de corriger)
On arrive à environ 61% ce qui est déjà une part importante des heures de marge.
Cela montre simplement que ces heures de marge, qui en formation sont la réponse donnée par les formateurs à toutes les inquiétudes des collègues quant aux moyens donnés pour les groupes, la co-intervention, la LCA... sont tout sauf un puits sans fond.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Marie LaetitiaBon génie
J'ai une question: visiblement, les deux formations obligatoires fixées par le recteur seraient deux mercredi après-midi. Or, le principal est parti pour nous fixer d'autres formations, celles qui relèvent de son autorité, ces mercredis matins, plus une troisième séance en fin de journée et enfin une quatrième, la veille du brevet.
D'après ce que j'ai vu sur un site syndical, j'ai le droit ne pas assister à la formation en soirée. Si je ne participe pas aux trois autres qui ont lieu un mercredi matin et la veille du brevet, ce serait compté comme une journée de grève.
C'est ça?
D'après ce que j'ai vu sur un site syndical, j'ai le droit ne pas assister à la formation en soirée. Si je ne participe pas aux trois autres qui ont lieu un mercredi matin et la veille du brevet, ce serait compté comme une journée de grève.
C'est ça?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SegnaNiveau 6
Voici ce qu'une collègue m' a transmis venant du SNALC. Il y a des infos concernant les absences aux journées de formation.
"Bonjour à toutes et à tous,
En ce jour reporté de formation à la réforme, je vous envoie quelques nouvelles.
Vous avez sûrement assisté dans vos établissements à la mise en place en douceur (ou pas d'ailleurs) de la réflexion sur la réforme. « On » demande aux collègues de « réfléchir aux EPI », de « faire des choix », de « se réunir en équipes » disciplinaires ou de niveau ... Dire que je croyais, il y a encore quelques temps, que les professeurs se devaient de combattre la pensée unique.
Et les choses se font.
Certes en salle des profs, certains continuent à fustiger cette réforme, avec son lot d'absurdités pédagogiques liés à des contraintes budgétaires qu'on essaie de nous cacher, et surtout de cacher au grand public. Bien que nous puissions noter un peu moins d'inertie parmi nos collègues, ne pensez pas que tout soit pour autant gagné par avance, ou que tout soit pour autant perdu par avance : il faut véritablement que vous puissiez prendre toute la place qui vous revient pour continuer la lutte à nos côtés et mobiliser chaque jour davantage...
Quelques calculs simples permettraient de remettre quelques pendules à l'heure, pour mieux rendre compte du visage purement comptable de cette réforme :
Avant, un élève de 6ème avait 27 heures par semaine, un 5ème 25, un 4ème 28 et un 3ème 28,5.
Ce qui nous fait, sur une scolarité de 36 semaines par an (une utopie depuis quelques années, mais c'est un autre sujet) :
27 x 36 + 25 x 36 + 28 x 36 + 28,5 x 36 = 3906 heures d'enseignement disciplinaires en unn passage au collège.
Et désormais tout le monde aura 26 heures par semaine : 26 x 36 + 26 x 36 + 26 x 36 + 26 x 36 = 3744 heures.
Et hop! 162 heures d'enseignement qui disparaissent sans douleur. Pour une seule classe ... Soit pour un collège de 4 classes par niveau l'équivalent de 4 postes de certifiés. Pour un seul collège (pour les curieux ça fait 28 400 postes en comptant les 7100 collèges officiels, presque 34 000 si on se base sur les chiffres officiels 2014 du ministère concernant le nombre de classe). Et encore... dans ce décompte de 26 heures hebdomadaires, les 4 heures non disciplinaires (EPI et AP) ont été prises en compte !
Mais soyons bien clairs braves gens, ce n'est que dans l'intérêt des élèves, en aucune manière pour des raisons bassement matérialistes ou de respect du budget (dont le président a dit qu'on pouvait faire fi en situation d'urgence, ce qui n'est pas le cas pour l'école apparemment).
Alors que faire ?
Que faire face à une administration que ne nous écoute pas, ne nous entend même plus ? Que faire face à des collègues désabusés qui finalement trouvent plus facile de suivre la masse qu'ils constituent que de réfléchir et se battre? Ne dit on pas qu'il n'y a que les poissons morts qui suivent le courant ... ?
Alors que faire ?
Tout d’abord communiquer sur les idées que défend le SNALC, sur nos analyses et propositions, celles qui portent un collège qui permet la réussite. Appuyez-vous sur nos nombreux outils et documents SNALC que nous ne cessons de mettre à disposition de tout un chacun : https://snalc.fr/national/menu/333/page/1/page/1/
Ensuite communiquer sur les vrais chiffres de la réforme.
Enfin proposer des actions. Établissez la résistance au sein de vos établissements respectifs.
Sans résistance, aucun salut possible. Et la résistance commence en premier lieu au premier échelon local ... nous aurons beau nous battre aux sommets, avec la force, la pugnacité, et l’énergie qui nous caractérisent, sans cette résistance établie au sein de chaque établissement, la portée de notre combat sera bien amoindrie .... C'est maintenant et ici qu'il vous faut désormais établir la résistance. N'hésitez à prendre toute la place de S1 qui vous revient ! Nous sommes-là pour vous y aider.
Tout cela peut se faire lors d'heure de vie syndicale que vous ne devez pas hésiter à poser. Vous pourrez présenter les arguments ici présents, et ceux des courriels précédents. Vous pourrez montrer que participer à cette réforme c'est entériner la disparition de ces postes. Et quoi qu'en disent les IPR-Croisés qu'envoie le rectorat pour propager la bonne parole, des postes disparaîtront, des équipes seront divisés, et des enseignements seront soumis (notamment les langues anciennes, mais pas seulement).
Pensez également à demander systématiquement un ordre de mission au rectorat, stipulant l’objet et l’ordre du jour précis pour toutes les réunions de formation auxquelles vous serez convoqué(e) : préparation de rentrée et formation à la réforme du collège sont deux choses différentes. Faites également toujours préciser - dans le cadre d’une réunion de formation « obligatoire » à la réforme - si vous êtes convoqué(e) sur la journée de solidarité, ou sur les deux demi-journées prévues au titre d’une réflexion sur sujets des autorités académiques ( = la journée dite « de prolongement de réflexion de pré-rentrée » ... le 18 novembre après-midi représente une des deux demi-journées à ce titre (reportée au 24 novembre du fait de la sombre actualité) ... à moins que votre établissement ait déjà effectuées les 2 demi-journées au préalable !), ou sur un autre temps hors temps de service (comme précisé par le SNALC, vous serez alors dans ce dernier cas, illégal, fondé à saisir individuellement le tribunal administratif avec les conseils du SNALC (https://www.snalc.fr/national/article/1695/).
Que proposer aux collègues à ces heures de vie syndicale ?
- de ne pas se rendre à ces réunions de formation-formatage : un préavis de grève est déposé journellement, au nom de l'intersyndicale, pour couvrir les gens qui ne désirent pas participer à cet ersatz de démocratie participative. Il est parfois utile de faire son calcul : suivant ses contraintes familiales, cela peut coûter moins cher que de faire appel à une nounou pour garder ses enfants ...
- y aller, mais juste pour écouter et ne participer en rien à ces groupes de travail (sinon pour rétablir la vérité pour chaque mensonge que vous entendrez ... ce qui pourra aider les collègues qui seraient encore "frileux" ou pas assez informés). Quitte à faire en préambule une déclaration solennelle au nom du collectif enseignant, expliquant par avance l'attitude que vous allez adopter. Il ne sera pas possible pour l'administration de vous retirer du salaire en pareille situation. C'est la résistance passive, dont le but est de paralyser notre administration, qui, privée de notre participation active, sera in fine démunie pour permettre la mise en place de la réforme dans les temps...
- apporter vos questions (dont j'aimerai avoir les réponses, si tant est qu'on vous en apporte!) à l'IPR référent de votre établissement qui ne manquera pas de venir vous dire quoi penser et comment le mettre en place.
- faire les comptes dans vos établissements du nombre d'heures perdues et surtout de l'impact sur la vie des collègues... et présenter vos conclusions lors de ces réunions. Nombre sont ceux qui nous contactent, s’inquiétant des compléments de service induits par cette réforme ou de la perte financière (moins d'heures supplémentaires) inhérente à la diminution des heures enseignées.
- de faire parvenir en masse à la Présidence de la République la carte proposée par l'intersyndicale (https://www.snalc.fr/national/article/1804/) imprimez-la, diffusez-la pour qu'elle soit signée et envoyée par le plus de monde possible (courrier dispensé d'affranchissement).
- de proposer la lecture en CA d'une motion telle que celle qui suit
Motion contre la réforme Vallaud-Belkacem
Conseil d’administration du : ………………….
Les professeurs de l'établissement ......................................................... de ..........................................
réitèrent leur opposition complète à la réforme du collège que veut imposer la ministre de l'Education nationale, malgré son rejet par plus de 80 % des enseignants et une large majorité de parents d'après plusieurs récents sondages.
En effet la lutte contre cette réforme Vallaud-Belkacem du collège s'est engagée et se poursuit, avant tout, dans l'intérêt de nos élèves, dont va baisser toujours un peu plus le niveau scolaire, du fait de l'affaiblissement des disciplines, du contenu des programmes et des nouvelles modalités d'évaluation et d'examen.
Ils s'élèvent notamment contre :
- la suppression des options, des dispositifs bilangues et classes européennes
- l’abaissement des horaires disciplinaires d’une part (par exemple, en 3ème, perte d’une demi-heure en Français, Mathématiques, LV2, Sciences physiques et Technologie) et leur diminution générale d’autre part du fait de la mise en place des enseignements complémentaires (AP, EPI), qui se fait sur le temps disciplinaire. Sur l’ensemble de la scolarité en collège, ce sont ainsi environ 500 heures de cours disciplinaires qui disparaissent (soit 19 semaines…).
- l’instauration d’une interdisciplinarité obligatoire prenant de leurs heures aux disciplines, au lieu de s’y ajouter, sur des thématiques imposées et sans temps prévu de concertation entre les enseignants pour la conception, le suivi, l’évaluation et le bilan
- la mise en extinction du latin et du grec qui ne seront plus proposés, comme c’est le cas aujourd’hui, à tous les élèves souhaitant les apprendre : avec la séparation parfaitement anti-pédagogique, qui ne pouvait naître que des cerveaux dérangés de technocrates coupés des réalités de l’enseignement, entre EPI de civilisation et enseignement de complément pour la langue, sans horaire dédié, à négocier localement en concurrence avec les dédoublements de classes et travaux en groupes, avec 5H maximum contre les 8H de latin et 3H de grec actuelles, et toujours sans programme à ce jour, les langues anciennes, jusqu’alors disciplines à part entière, sont appelées à disparaître, menaçant de ce fait toute la filière des langues anciennes à l'université et la recherche française dans le domaine des mondes antiques.
- la fragilisation de l’enseignement des langues vivantes, en particulier de l’allemand et au mépris des accords linguistiques et culturels bilatéraux, du fait de la disparition des classes bilangues et des sections européennes, et de la perte d’heures d’enseignement disciplinaire déjà évoquée.
- l’absence de mention des professeurs documentalistes dans la prise en charge de l'éducation à l’information.
- l’autonomie accrue des établissements qui va entraîner concurrence et disparité, et donc inégalité entre les territoires, les collèges, les disciplines, les professeurs, les élèves. Les offres d’enseignement et leur organisation seront extrêmement variées d’un collège à l’autre, et il ne sera pas bon pour élève de déménager en cours d'année. Est-il besoin de préciser, quand le directeur de l'Enseignement catholique lui-même le dit et l'assume, que les établissements privés (hors contrat notamment) se feront fort de maintenir ou proposer ce qui aura été supprimé dans les établissements publics ?
- l’émiettement des services des enseignants en bien plus grand nombre qu’aujourd’hui sur deux, trois, voire quatre établissements, qui portera bien sûr grandement préjudice à la capacité d’implication des professeurs dans ces établissements et contribuera largement à la dégradation continue des conditions de travail
- les écrans de fumée et contrevérités de toutes sortes assénées sans vergogne par la ministre et sa directrice de l'enseignement scolaire, les mensonges, depuis le début, autour des 4000 postes dont le ministère a annoncé la création : il ne s’agit pas de postes pour des enseignants nouvellement recrutés mais d’Equivalents Temps Plein, simple redéploiement des moyens dégagés notamment par la suppression des options Latin/Grec et DP3, des bilangues et des sections européennes.
Les professeurs de l'établissement ......................................................... de .......................................... restent vigilants et dénonceront aussi avec la plus grande fermeté les dispositions qui ont pu être prises ailleurs par d'autres rectorats pour la formation-formatage à cette réforme : telles des mesures de véritable repérage et fichage des enseignants, des désignations autoritaires pour être "professeur-relais" - tant sont peu nombreux les volontaires -, ou formation obligatoire fixée indûment en dehors du temps de service.
Les professeurs de l'établissement .......................................................... de .......................................... attendent de la ministre qu'elle prenne enfin en compte la parole des professionnels de l'enseignement et renonce à cette réforme nocive, contre laquelle ils se battront jusqu'au bout, au sein même de l'établissement comme à l'extérieur, en continuant d'apporter une contradiction argumentée et factuelle à la propagande mensongère du ministère.
Les professeurs de l'établissement .......................................................... de .......................................... souhaitent une tout autre réforme du collège, fondée sur une véritable et large concertation, une réforme véritablement démocratique et véritablement soucieuse de l’avenir de la jeunesse et de la nation.
Signatures :
La répartition des IMP a déjà été dans de nombreux établissements un moment de grande division au sein des professeurs : certains ont été réduits à dénoncer l'apparente « inefficience » de leurs collègues pour prétendre à cette obole que sont les IMP. Il faut avouer que le gel du point d’indice, la disparition des HSE, la diminution des HSA pour des contraintes (horaires notamment) de plus en plus fortes poussent certains à s’accrocher à n'importe quel revenu, qu’elles qu’en soient les conséquences pour les autres.
Mais soyons clair : cette réforme n’est pas encore en place et nos actions peuvent changer la donne : restons mobilisés sans faiblir ! Le SNALC compte sur vous. Tous ensembles nous pouvons encore réduire à néant cette réforme !
"Bonjour à toutes et à tous,
En ce jour reporté de formation à la réforme, je vous envoie quelques nouvelles.
Vous avez sûrement assisté dans vos établissements à la mise en place en douceur (ou pas d'ailleurs) de la réflexion sur la réforme. « On » demande aux collègues de « réfléchir aux EPI », de « faire des choix », de « se réunir en équipes » disciplinaires ou de niveau ... Dire que je croyais, il y a encore quelques temps, que les professeurs se devaient de combattre la pensée unique.
Et les choses se font.
Certes en salle des profs, certains continuent à fustiger cette réforme, avec son lot d'absurdités pédagogiques liés à des contraintes budgétaires qu'on essaie de nous cacher, et surtout de cacher au grand public. Bien que nous puissions noter un peu moins d'inertie parmi nos collègues, ne pensez pas que tout soit pour autant gagné par avance, ou que tout soit pour autant perdu par avance : il faut véritablement que vous puissiez prendre toute la place qui vous revient pour continuer la lutte à nos côtés et mobiliser chaque jour davantage...
Quelques calculs simples permettraient de remettre quelques pendules à l'heure, pour mieux rendre compte du visage purement comptable de cette réforme :
Avant, un élève de 6ème avait 27 heures par semaine, un 5ème 25, un 4ème 28 et un 3ème 28,5.
Ce qui nous fait, sur une scolarité de 36 semaines par an (une utopie depuis quelques années, mais c'est un autre sujet) :
27 x 36 + 25 x 36 + 28 x 36 + 28,5 x 36 = 3906 heures d'enseignement disciplinaires en unn passage au collège.
Et désormais tout le monde aura 26 heures par semaine : 26 x 36 + 26 x 36 + 26 x 36 + 26 x 36 = 3744 heures.
Et hop! 162 heures d'enseignement qui disparaissent sans douleur. Pour une seule classe ... Soit pour un collège de 4 classes par niveau l'équivalent de 4 postes de certifiés. Pour un seul collège (pour les curieux ça fait 28 400 postes en comptant les 7100 collèges officiels, presque 34 000 si on se base sur les chiffres officiels 2014 du ministère concernant le nombre de classe). Et encore... dans ce décompte de 26 heures hebdomadaires, les 4 heures non disciplinaires (EPI et AP) ont été prises en compte !
Mais soyons bien clairs braves gens, ce n'est que dans l'intérêt des élèves, en aucune manière pour des raisons bassement matérialistes ou de respect du budget (dont le président a dit qu'on pouvait faire fi en situation d'urgence, ce qui n'est pas le cas pour l'école apparemment).
Alors que faire ?
Que faire face à une administration que ne nous écoute pas, ne nous entend même plus ? Que faire face à des collègues désabusés qui finalement trouvent plus facile de suivre la masse qu'ils constituent que de réfléchir et se battre? Ne dit on pas qu'il n'y a que les poissons morts qui suivent le courant ... ?
Alors que faire ?
Tout d’abord communiquer sur les idées que défend le SNALC, sur nos analyses et propositions, celles qui portent un collège qui permet la réussite. Appuyez-vous sur nos nombreux outils et documents SNALC que nous ne cessons de mettre à disposition de tout un chacun : https://snalc.fr/national/menu/333/page/1/page/1/
Ensuite communiquer sur les vrais chiffres de la réforme.
Enfin proposer des actions. Établissez la résistance au sein de vos établissements respectifs.
Sans résistance, aucun salut possible. Et la résistance commence en premier lieu au premier échelon local ... nous aurons beau nous battre aux sommets, avec la force, la pugnacité, et l’énergie qui nous caractérisent, sans cette résistance établie au sein de chaque établissement, la portée de notre combat sera bien amoindrie .... C'est maintenant et ici qu'il vous faut désormais établir la résistance. N'hésitez à prendre toute la place de S1 qui vous revient ! Nous sommes-là pour vous y aider.
Tout cela peut se faire lors d'heure de vie syndicale que vous ne devez pas hésiter à poser. Vous pourrez présenter les arguments ici présents, et ceux des courriels précédents. Vous pourrez montrer que participer à cette réforme c'est entériner la disparition de ces postes. Et quoi qu'en disent les IPR-Croisés qu'envoie le rectorat pour propager la bonne parole, des postes disparaîtront, des équipes seront divisés, et des enseignements seront soumis (notamment les langues anciennes, mais pas seulement).
Pensez également à demander systématiquement un ordre de mission au rectorat, stipulant l’objet et l’ordre du jour précis pour toutes les réunions de formation auxquelles vous serez convoqué(e) : préparation de rentrée et formation à la réforme du collège sont deux choses différentes. Faites également toujours préciser - dans le cadre d’une réunion de formation « obligatoire » à la réforme - si vous êtes convoqué(e) sur la journée de solidarité, ou sur les deux demi-journées prévues au titre d’une réflexion sur sujets des autorités académiques ( = la journée dite « de prolongement de réflexion de pré-rentrée » ... le 18 novembre après-midi représente une des deux demi-journées à ce titre (reportée au 24 novembre du fait de la sombre actualité) ... à moins que votre établissement ait déjà effectuées les 2 demi-journées au préalable !), ou sur un autre temps hors temps de service (comme précisé par le SNALC, vous serez alors dans ce dernier cas, illégal, fondé à saisir individuellement le tribunal administratif avec les conseils du SNALC (https://www.snalc.fr/national/article/1695/).
Que proposer aux collègues à ces heures de vie syndicale ?
- de ne pas se rendre à ces réunions de formation-formatage : un préavis de grève est déposé journellement, au nom de l'intersyndicale, pour couvrir les gens qui ne désirent pas participer à cet ersatz de démocratie participative. Il est parfois utile de faire son calcul : suivant ses contraintes familiales, cela peut coûter moins cher que de faire appel à une nounou pour garder ses enfants ...
- y aller, mais juste pour écouter et ne participer en rien à ces groupes de travail (sinon pour rétablir la vérité pour chaque mensonge que vous entendrez ... ce qui pourra aider les collègues qui seraient encore "frileux" ou pas assez informés). Quitte à faire en préambule une déclaration solennelle au nom du collectif enseignant, expliquant par avance l'attitude que vous allez adopter. Il ne sera pas possible pour l'administration de vous retirer du salaire en pareille situation. C'est la résistance passive, dont le but est de paralyser notre administration, qui, privée de notre participation active, sera in fine démunie pour permettre la mise en place de la réforme dans les temps...
- apporter vos questions (dont j'aimerai avoir les réponses, si tant est qu'on vous en apporte!) à l'IPR référent de votre établissement qui ne manquera pas de venir vous dire quoi penser et comment le mettre en place.
- faire les comptes dans vos établissements du nombre d'heures perdues et surtout de l'impact sur la vie des collègues... et présenter vos conclusions lors de ces réunions. Nombre sont ceux qui nous contactent, s’inquiétant des compléments de service induits par cette réforme ou de la perte financière (moins d'heures supplémentaires) inhérente à la diminution des heures enseignées.
- de faire parvenir en masse à la Présidence de la République la carte proposée par l'intersyndicale (https://www.snalc.fr/national/article/1804/) imprimez-la, diffusez-la pour qu'elle soit signée et envoyée par le plus de monde possible (courrier dispensé d'affranchissement).
- de proposer la lecture en CA d'une motion telle que celle qui suit
Motion contre la réforme Vallaud-Belkacem
Conseil d’administration du : ………………….
Les professeurs de l'établissement ......................................................... de ..........................................
réitèrent leur opposition complète à la réforme du collège que veut imposer la ministre de l'Education nationale, malgré son rejet par plus de 80 % des enseignants et une large majorité de parents d'après plusieurs récents sondages.
En effet la lutte contre cette réforme Vallaud-Belkacem du collège s'est engagée et se poursuit, avant tout, dans l'intérêt de nos élèves, dont va baisser toujours un peu plus le niveau scolaire, du fait de l'affaiblissement des disciplines, du contenu des programmes et des nouvelles modalités d'évaluation et d'examen.
Ils s'élèvent notamment contre :
- la suppression des options, des dispositifs bilangues et classes européennes
- l’abaissement des horaires disciplinaires d’une part (par exemple, en 3ème, perte d’une demi-heure en Français, Mathématiques, LV2, Sciences physiques et Technologie) et leur diminution générale d’autre part du fait de la mise en place des enseignements complémentaires (AP, EPI), qui se fait sur le temps disciplinaire. Sur l’ensemble de la scolarité en collège, ce sont ainsi environ 500 heures de cours disciplinaires qui disparaissent (soit 19 semaines…).
- l’instauration d’une interdisciplinarité obligatoire prenant de leurs heures aux disciplines, au lieu de s’y ajouter, sur des thématiques imposées et sans temps prévu de concertation entre les enseignants pour la conception, le suivi, l’évaluation et le bilan
- la mise en extinction du latin et du grec qui ne seront plus proposés, comme c’est le cas aujourd’hui, à tous les élèves souhaitant les apprendre : avec la séparation parfaitement anti-pédagogique, qui ne pouvait naître que des cerveaux dérangés de technocrates coupés des réalités de l’enseignement, entre EPI de civilisation et enseignement de complément pour la langue, sans horaire dédié, à négocier localement en concurrence avec les dédoublements de classes et travaux en groupes, avec 5H maximum contre les 8H de latin et 3H de grec actuelles, et toujours sans programme à ce jour, les langues anciennes, jusqu’alors disciplines à part entière, sont appelées à disparaître, menaçant de ce fait toute la filière des langues anciennes à l'université et la recherche française dans le domaine des mondes antiques.
- la fragilisation de l’enseignement des langues vivantes, en particulier de l’allemand et au mépris des accords linguistiques et culturels bilatéraux, du fait de la disparition des classes bilangues et des sections européennes, et de la perte d’heures d’enseignement disciplinaire déjà évoquée.
- l’absence de mention des professeurs documentalistes dans la prise en charge de l'éducation à l’information.
- l’autonomie accrue des établissements qui va entraîner concurrence et disparité, et donc inégalité entre les territoires, les collèges, les disciplines, les professeurs, les élèves. Les offres d’enseignement et leur organisation seront extrêmement variées d’un collège à l’autre, et il ne sera pas bon pour élève de déménager en cours d'année. Est-il besoin de préciser, quand le directeur de l'Enseignement catholique lui-même le dit et l'assume, que les établissements privés (hors contrat notamment) se feront fort de maintenir ou proposer ce qui aura été supprimé dans les établissements publics ?
- l’émiettement des services des enseignants en bien plus grand nombre qu’aujourd’hui sur deux, trois, voire quatre établissements, qui portera bien sûr grandement préjudice à la capacité d’implication des professeurs dans ces établissements et contribuera largement à la dégradation continue des conditions de travail
- les écrans de fumée et contrevérités de toutes sortes assénées sans vergogne par la ministre et sa directrice de l'enseignement scolaire, les mensonges, depuis le début, autour des 4000 postes dont le ministère a annoncé la création : il ne s’agit pas de postes pour des enseignants nouvellement recrutés mais d’Equivalents Temps Plein, simple redéploiement des moyens dégagés notamment par la suppression des options Latin/Grec et DP3, des bilangues et des sections européennes.
Les professeurs de l'établissement ......................................................... de .......................................... restent vigilants et dénonceront aussi avec la plus grande fermeté les dispositions qui ont pu être prises ailleurs par d'autres rectorats pour la formation-formatage à cette réforme : telles des mesures de véritable repérage et fichage des enseignants, des désignations autoritaires pour être "professeur-relais" - tant sont peu nombreux les volontaires -, ou formation obligatoire fixée indûment en dehors du temps de service.
Les professeurs de l'établissement .......................................................... de .......................................... attendent de la ministre qu'elle prenne enfin en compte la parole des professionnels de l'enseignement et renonce à cette réforme nocive, contre laquelle ils se battront jusqu'au bout, au sein même de l'établissement comme à l'extérieur, en continuant d'apporter une contradiction argumentée et factuelle à la propagande mensongère du ministère.
Les professeurs de l'établissement .......................................................... de .......................................... souhaitent une tout autre réforme du collège, fondée sur une véritable et large concertation, une réforme véritablement démocratique et véritablement soucieuse de l’avenir de la jeunesse et de la nation.
Signatures :
La répartition des IMP a déjà été dans de nombreux établissements un moment de grande division au sein des professeurs : certains ont été réduits à dénoncer l'apparente « inefficience » de leurs collègues pour prétendre à cette obole que sont les IMP. Il faut avouer que le gel du point d’indice, la disparition des HSE, la diminution des HSA pour des contraintes (horaires notamment) de plus en plus fortes poussent certains à s’accrocher à n'importe quel revenu, qu’elles qu’en soient les conséquences pour les autres.
Mais soyons clair : cette réforme n’est pas encore en place et nos actions peuvent changer la donne : restons mobilisés sans faiblir ! Le SNALC compte sur vous. Tous ensembles nous pouvons encore réduire à néant cette réforme !
- IsmyrrNiveau 6
Je vous remercie pour vos réponses concernant le "latin pour tous".
je vais encore avoir besoin de vos lumières.
Nous en avons reparlé entre collègues.
Elles me soutiennent deux points :
1- L'EC latin est dérogatoire et peut se faire au delà des 26h/semaine.
Dans quel texte est-il question des 26h maximum ? Je n'ai trouvé que la circulaire qui fait mention de 6h/jour pour les 6è et 7h pour le cycle4.
Et dans quel texte l'EC est il présenté comme dérogatoire (dérogatoire à quoi, d'ailleurs ?) ?
2- L'EC latin recevra une dotation spécifique en plus des 2h45 de marge !
Elles affirment que c'est ce que les IPR de l'académie affichent sur leurs powerpoints de présentation de la réforme.
Là encore, je ne trouve pas le texte, hormis l'article 7 de l'arrêté du 19 mai.
Mais sur Legifrance, l'arrêté est complété par des mentions "différé". J'ignore ce que cela veut dire. A-t-il été modifié sur ces points là ?
- CelebornEsprit sacré
C'est vaguement sous-entendu dans l'arrêté (mais les formulations y sont particulièrement imprécises). C'est écrit noir sur blanc uniquement dans la circulaire. Le 6h/jour pour les 6e, c'est dans le décret.Mari-aime a écrit:
1- L'EC latin est dérogatoire et peut se faire au delà des 26h/semaine.
Dans quel texte est-il question des 26h maximum ? Je n'ai trouvé que la circulaire qui fait mention de 6h/jour pour les 6è et 7h pour le cycle4.
Et dans quel texte l'EC est il présenté comme dérogatoire (dérogatoire à quoi, d'ailleurs ?) ?
Le fonctionnement de l'enseignement de complément est dans l'arrêté, article 7, 2e alinéa.
Ça, c'est complètement faux. Les enseignements de complément ont pris sur la marge, cf. article 7 de l'arrêté. Seules les sections internationales, artistiques (types CHAM) et sportives auront une dotation spécifique.2- L'EC latin recevra une dotation spécifique en plus des 2h45 de marge !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Dr RaynalHabitué du forum
Aujourd'hui conseil d'enseignement SVT/physique/techno, premier d'une longue liste.
Ligne officielle définie lors d'une heure syndicale qui a rassemblée quasiment tous le monde : non participation, résistance passive.
Nous étions donc censé, dans els trois matières, ne rien proposer et laisser "le chef" se débrouiller, en particulier pour la répartition des 4h de sixième entre els trois matières.
Voilà pour la théorie.
En pratique : seul les SVT affirment clairement leur refus de faire un découpage horaire. Les autres collègues, portant "opposés" officiellement à la réforme, prennent sagement des notes et réfléchissent doctement sur la répartition des heures en fonction des programmes...
Je suis assez déçu, mais, en fait, pas surpris. Ce soir, une réunion/AG risque d'être mouvementée.
Ligne officielle définie lors d'une heure syndicale qui a rassemblée quasiment tous le monde : non participation, résistance passive.
Nous étions donc censé, dans els trois matières, ne rien proposer et laisser "le chef" se débrouiller, en particulier pour la répartition des 4h de sixième entre els trois matières.
Voilà pour la théorie.
En pratique : seul les SVT affirment clairement leur refus de faire un découpage horaire. Les autres collègues, portant "opposés" officiellement à la réforme, prennent sagement des notes et réfléchissent doctement sur la répartition des heures en fonction des programmes...
Je suis assez déçu, mais, en fait, pas surpris. Ce soir, une réunion/AG risque d'être mouvementée.
- archebocEsprit éclairé
Celeborn a écrit:Ça, c'est complètement faux. Les enseignements de complément ont pris sur la marge, cf. article 7 de l'arrêté. Seules les sections internationales, artistiques (types CHAM) et sportives auront une dotation spécifique.Mari-aime a écrit:2- L'EC latin recevra une dotation spécifique en plus des 2h45 de marge !
Attention, avec le gras que le MEN va se faire sur les baisses d'horaires, il devrait avoir de quoi muscler les marges au delà de 2h45 dans chaque collège. Donc on risque d'avoir des DHG moins sévères que ne le promet la réforme, pour calmer la grogne, avant de voir fermer progressivement le robinet les années suivantes. On remplacerait la guillotine par le garrot.
- Hermione0908Modérateur
Hermione0908 a écrit:arum a écrit:Nous aussi, nous avons pratiquement tous signé la lettre à la rectrice qui annonce très clairement que nous refusons de participer aux formations et que nous souhaitons faire cours. Les journées sont prévues un lundi et un mercredi matin.
Malheureusement, nous ne pouvons organiser de rassemblement dans notre département.
Nous allons donc diffuser la lettre que nous avons écrite à la Ministre , expliquant les raisons de notre opposition à la réforme, à tous les parents afin qu'ils se joignent à nous.
J'étais ce matin avec mes chefs à L’inspection Académique pour le dialogue de gestion. Même la DASEN n'a pas pu répondre à toutes mes questions. " Nous y travaillons"!!!
" Mais la réforme doit s'appliquer tranquillement , des aménagements seront faits...Il faut installer l'esprit de la réforme...faire progresser TOUS les élèves...et il faut enseigner autrement: fini le face à face, maintenant on enseigne en côte à côte"
Je suis sortie de ces deux heures d'entretien entre rires et larmes...
Continuons à expliquer aux collègues et aux parents!!!
Mon PA est à fond dans le co-enseignement par les pairs avec le prof en chef d'orchestre. En gros. De ce que j'ai compris. Alors moi et ma grammaire frontale à la papa, comment dire... On s'est senties un peu mal...
Je m'auto-cite. En lisant un autre fil (que je ne retrouve pas... ), je comprends d'où lui viennent ces épiphanies :
les propos de Mme Robine, directrice de la DGESCO qui affirme devant les chefs d’établissement de l’Académie de Caen lors de la présentation de la Réforme du Collège :
« On n’a pas forcément besoin d’un enseignant pour apprendre ».
« Les élèves apprennent mieux en se parlant qu’en écoutant le professeur ».
« J’ai une conviction absolue dans l’éducabilité de nos enseignants ».
Ce qui est drôle aussi, c'est qu'il m'a vanté les bienfaits du numérique à tout va tout en disant à un autre collègue que chez lui pas de télé, et ses enfants n'avaient accès surveillé et dûment contrôlé à une tablette uniquement pour des recherches pédagogiques encadrées. Faites ce que je dis...
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- HermionyGuide spirituel
archeboc a écrit:Celeborn a écrit:Ça, c'est complètement faux. Les enseignements de complément ont pris sur la marge, cf. article 7 de l'arrêté. Seules les sections internationales, artistiques (types CHAM) et sportives auront une dotation spécifique.Mari-aime a écrit:2- L'EC latin recevra une dotation spécifique en plus des 2h45 de marge !
Attention, avec le gras que le MEN va se faire sur les baisses d'horaires, il devrait avoir de quoi muscler les marges au delà de 2h45 dans chaque collège. Donc on risque d'avoir des DHG moins sévères que ne le promet la réforme, pour calmer la grogne, avant de voir fermer progressivement le robinet les années suivantes. On remplacerait la guillotine par le garrot.
Mon CDE a dit à ma collègue d'allemand que ce serait effectivement le cas pour sa matière. 15h l'an prochain, puis de moins en moins...
Et oui, l'EC latin est bien pris sur la marge, mais chez nous, ce ne sera pas conditionné à un EPI...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- choup78Habitué du forum
Bonsoir,
Qui a le lien vers la page facebook sur la réforme, j'ai discuté avec mes copines qui ont des enfants en collège et quand je leur explique elles tombent des nues, j'ai comme qui dirait l'impression qu'on ne cherche pas vraiment à informer les parents (avec l'actualité de toute façon je ne vois pas comment, les BO sont sortis la semaine dernière dans l'indifférence générale), je pense donc faire passer l'info via les réseaux sociaux, que les gens se rendent compte quand même ce que le MEN va faire de l'éducation de leurs enfants.
Qui a le lien vers la page facebook sur la réforme, j'ai discuté avec mes copines qui ont des enfants en collège et quand je leur explique elles tombent des nues, j'ai comme qui dirait l'impression qu'on ne cherche pas vraiment à informer les parents (avec l'actualité de toute façon je ne vois pas comment, les BO sont sortis la semaine dernière dans l'indifférence générale), je pense donc faire passer l'info via les réseaux sociaux, que les gens se rendent compte quand même ce que le MEN va faire de l'éducation de leurs enfants.
- henrietteMédiateur
Tu peux leur indiquer www.reformeducollege, et la page FB : https://www.facebook.com/La-R%C3%A9forme-du-Coll%C3%A8ge-en-Clair-432583056915685/
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Marie LaetitiaBon génie
archeboc a écrit:Celeborn a écrit:Ça, c'est complètement faux. Les enseignements de complément ont pris sur la marge, cf. article 7 de l'arrêté. Seules les sections internationales, artistiques (types CHAM) et sportives auront une dotation spécifique.Mari-aime a écrit:2- L'EC latin recevra une dotation spécifique en plus des 2h45 de marge !
Attention, avec le gras que le MEN va se faire sur les baisses d'horaires, il devrait avoir de quoi muscler les marges au delà de 2h45 dans chaque collège. Donc on risque d'avoir des DHG moins sévères que ne le promet la réforme, pour calmer la grogne, avant de voir fermer progressivement le robinet les années suivantes. On remplacerait la guillotine par le garrot.
Mais les DHG ne vont pas être recalculées en fonction des 26h?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- IsmyrrNiveau 6
Merci de ta réponse claire, Céléborn. C'est bien ce que je pensais.
- LédisséEsprit sacré
Mon établissement organise une réunion mercredi après-midi prochain (2 décembre). Ce n'est pas une "formation", c'est un moment de discussion par groupes pour la mise en place des EPI. (Mes collègues neutres / vaguement pro-réforme / fatalistes dans l'ensemble ne risquent pas, ni de boycotter, ni de saper de l'intérieur. C'est pour le bien des enfants d'en discuter avant, puisqu'on ne peut pas y échapper...)
Il est présenté par ma CDE comme "consigne du recteur" correspondant à "deux mercredis avant les congés de Noël en lieu et place des deux demi-journées de pré-rentrée".
Du coup, même avec le document du SNALC, je n'arrive pas à déterminer si je peux sécher ce mercredi (avec éventuellement retrait de salaire) : ce n'est pas une formation, mais a-t-on le droit de nous mettre une demi-journée de pré-rentrée sur un mercredi après-midi ? Dois-je demander un ordre de mission ? (Je précise que j'ai demandé à mon syndicat si c'était une journée ou demi-journée banalisée par le rectorat dans mon académie, mais sans réponse.)
Si d'aucuns, mieux au fait que moi, pouvaient éclairer ma lanterne... Merci d'avance !
Il est présenté par ma CDE comme "consigne du recteur" correspondant à "deux mercredis avant les congés de Noël en lieu et place des deux demi-journées de pré-rentrée".
Du coup, même avec le document du SNALC, je n'arrive pas à déterminer si je peux sécher ce mercredi (avec éventuellement retrait de salaire) : ce n'est pas une formation, mais a-t-on le droit de nous mettre une demi-journée de pré-rentrée sur un mercredi après-midi ? Dois-je demander un ordre de mission ? (Je précise que j'ai demandé à mon syndicat si c'était une journée ou demi-journée banalisée par le rectorat dans mon académie, mais sans réponse.)
Si d'aucuns, mieux au fait que moi, pouvaient éclairer ma lanterne... Merci d'avance !
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- OudemiaBon génie
Ici aussi les collègues de langue ont été convoqués pour une formation qu'ils ont tous refusée (par lettre transmise via le chef d'établissement, si j'ai bien compris) sauf un stagiaire à qui ils ont conseillé de faire profil bas.
J'attends pour les lettres : en plus d'un stagiaire il y a un collègue qu'on ne voit jamais et que j'ai du mal à imaginer contestataire...
J'attends pour les lettres : en plus d'un stagiaire il y a un collègue qu'on ne voit jamais et que j'ai du mal à imaginer contestataire...
- Hermione0908Modérateur
Première formation réforme pour le BEF le 2 chez moi. Toujours pas de convoc officielle. Vous en aviez eu une les ceusses qui sont déjà passés à la casserole ?
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Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- JaneMonarque
Pas d'ordre de mission pour la réunion qui se passe en ce moment. L'IPR de je ne sais quoi est là, alors que le CDE avait assuré que seuls lui et son adjointe assureraient le bouzin. Je n'en sais pas plus pour le moment; ce sont les premiers retours de mes collègues englués dans la formation ce matin...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Monsieur SilenceNiveau 9
Hermione0908 a écrit:Première formation réforme pour le BEF le 2 chez moi. Toujours pas de convoc officielle. Vous en aviez eu une les ceusses qui sont déjà passés à la casserole ?
Oui, convocation reçue juste avant les vacances puisque nous étions de la première fournée, le mercredi 4 novembre.
- Réforme : Comment ça se passe dans vos établissements (réunions, actions, etc) ?
- réforme STI : comment ça se passe dans vos lycées?
- Réforme: la J2 de la formation numérique. Comment ça se passe dans votre collège ?
- Constitution des classes, triplettes imposées... suite à la réforme du lycée : comment cela se passe-t-il dans vos lycées ?
- Projet jours carence, actions dans les établissements
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