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LaRoseBlanche
Niveau 7

TZR, mode d'emploi ? - Page 10 Empty Re: TZR, mode d'emploi ?

par LaRoseBlanche Sam 08 Aoû 2015, 17:16
Ingeborg B. a écrit:
Daphné a écrit:
SylvainHG a écrit:

C'est effectivement mon cas sur Iprof, et ça m'inquiète déjà car mon RAD est dans une commune reculée du 04 (Barcelonnette) et donc j'ai pris un logement dans la commune de mon RAD après avoir étudié les textes (donc si c'est pour l'an prochain me dire que le rectorat ne les respecte pas...oui, je serais alors dans la minorité qui fait attention à tous cela). Merci pour cette réponse rapide et efficace Smile !!

Les RAD sont pérennes et ne peuvent être modifiés, il n'y a donc aucune raison que le rectorat se le permette, il sait qu'il se ferait retoquer.
C'est la première chose que nous vérifions lors des gt affectation des tzr en juillet. S'il y a un changement, nous demandons qu'il soit annulé.

Merci pour cette précision supplémentaire Smile !
Daphné
Daphné
Demi-dieu

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par Daphné Sam 08 Aoû 2015, 18:45
Ingeborg B. a écrit:
jean bonnot a écrit:bonjour,

un TZR peut être affecté par nécessité de service dans toute la zone de sa ZR ainsi que dans les ZR adjacentes.

Pour les frais de déplacement, 2 situations différentes :

- remplacement à l'année : le calcul des frais de déplacement s'effectue sur la base de la distance la plus courte entre le lieu d'exercice et l'établissement de rattachement OU le domicile personnel de l'enseignant.
Cela peut conduire le rectorat à vous nommer à l'année sur un poste loin de votre RAD mais proche de votre domicile, ce qui minimise les frais de déplacement. Dans le cas d'un poste à plein temps, l'enseignant peut s'y retrouver d'avoir un remplacement plus prêt de chez lui. Par contre si le remplacement est bien plus éloigné de votre domicile que du RAD, cela ne sera pas pris en compte.
Attention dans le cas d'une affectation par exemple de 9h, l'établissement de rattachement est en droit de vous donner 9h d'activité chez lui, ce qui veut dire des déplacements vers le RAD, non pris en compte, en plus des déplacements vers le remplacement. Pas top.
Gros gag régulier dans certains coins de France : l'indemnisation doit se calculer sur la base du tarif SNCF seconde classe, quand il n'y pas de gare à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde il vaut mieux surveiller le montant validé par les services rectorat.

-remplacement en cours d'année : c'est le cadre de l'ISSR (indemnité de sujétions spéciales de remplacement), qui elle se calcule exclusivement entre l'établissement d'exercice du remplacement et le RAD, sans prise en compte du domicile. L'ISSR se prend en compte quelque soit l'établissement de remplacement à partir du moment où ce remplacement ne s'exerce pas dans le RAD, même si c'est dans la même ville. Dans certains établissements le sujet des ISSR est parfois peu connu de l'équipe administrative, attention de ne pas attendre qu'on vous en parle pour lancer la mécanique, qui passe par une déclaration par l'établissement des jours exacts travaillés. Déjà que les mises en paiements peuvent parfois être très longues
Point difficile à avaler pour ceux qui le vivent : si le même jour vous êtes amenés à vous rendre sur 2 établissements différents pour des remplacements, l'ISSR sera calculée à partir de l'établissement le plus éloigné du RAD, sans prise en compte de la distance entre les 2 établissements d'exercice, distance parfois bien plus grande que celle avec le RAD. C'est pour cela que certains TZR quand ils sont sur plusieurs établissements tentent de n'avoir qu'un établissement par jour, mais c'est loin d'être toujours possible, surtout quand le service est ramassé sur un minimum de demi journées.
Là aussi attention aux services partagés incomplets : la pression sur l'utilisation maximale du potentiel enseignant conduit certains établissements de RAD à imposer un service même de quelques heures (j'ai déjà vu une tentative pour 1,5h) quand un enseignant est déjà en remplacement à temps incomplet sur 2 voir 3 autres établissements. Y a d'autres solutions que de rajouter un établissement d'exercice en plus et des trajets. Les rectorats n'ont rien à gagner à voir les TZR exploser en plein vol, mais certains chefs d'établissement se montrent parfois un peu psychorigides.


Pour l'histoire des RAD qui sont définitifs, les rectorats auraient toutes les raisons financières au contraire de ne pas respecter l'aspect fixe du RAD, mais beaucoup respectent maintenant la règle. Cependant Je peux voir sur mon iprof une ligne d'affectation TZR sur un RAD d'un an, et ce n'est pas vieux du tout.

Pour le côté "impératif" de passer par un syndicat, je ne partage pas du tout cette formulation que j'entends depuis mes débuts. Se syndiquer est un droit, j'ai toujours payé une cotisation par choix et librement. Y a des cas et des académies où être syndiqué est un plus énorme pour défendre ses droits et trouver aide et soutien, et dans toute l'éducation nationale les syndicats ont un rôle important et sont des interlocuteurs incontournables.

Dire que c'est "impératif" me fait penser au discours des boîtes privées qui font bachoter les étudiants de première année de médecine ou aux compagnies des eaux avec leurs assurances fuite. Cela voudrait dire que dans une académie on ne peut muter correctement qu'un passant par un syndicat, voir qu'il ne sert à rien de se syndiquer dans un syndicat qui n'a pas d'élu. Ce n'est pas ma vision du syndicalisme enseignant. Il me semble que le monde syndical aurait tout à gagner à attirer par ses qualités plus qu'à transformer les enseignants en consommateurs qui se sentiraient obligés de prendre une sorte "d'assurance" (et cela se rencontre dans tous les syndicats).

Mais ce n'est que mon opinion.
Les affectations en dehors de la ZR ne peuvent se faire qu'avec l'accord du collègue. C'est la règle à Versailles. Pour le reste, nous sommes sur ce forum un certain nombre de commissaires paritaires appartenant à des organisations différentes. L'intérêt est de donner des informations concrètes qui varient d'une académie à l'autre. Il ne s'agit pas pour Daphné, moi ou d'autres de racolage passif mais de conseils. Ainsi, il y a des règles pour l'académie de Versailles que vous ne connaissez pas forcément si vous n'y exercez pas.
Les syndicats jouent un rôle important au sein des CAPA et permettent de corriger les erreurs de l'administration. Par ailleurs, concernant mon syndicat, nous vérifions les barèmes et affectations de tous les collègues
Aucune obligation bien entendu, quand je dis impératif, je sous entends si on veut être bien conseillé suivi défendu. C'est tout.
Et quand je vois par exemple certains voeux formulés pour les mutations, je me dis que les collègues auraient largement eu intérêt à se renseigner avant TZR, mode d'emploi ? - Page 10 248604097
Ingeborg B.
Ingeborg B.
Esprit éclairé

TZR, mode d'emploi ? - Page 10 Empty Re: TZR, mode d'emploi ?

par Ingeborg B. Sam 08 Aoû 2015, 20:27
Daphné a écrit:
Ingeborg B. a écrit:
jean bonnot a écrit:bonjour,

un TZR peut être affecté par nécessité de service dans toute la zone de sa ZR ainsi que dans les ZR adjacentes.

Pour les frais de déplacement, 2 situations différentes :

- remplacement à l'année : le calcul des frais de déplacement s'effectue sur la base de la distance la plus courte entre le lieu d'exercice et l'établissement de rattachement OU le domicile personnel de l'enseignant.
Cela peut conduire le rectorat à vous nommer à l'année sur un poste loin de votre RAD mais proche de votre domicile, ce qui minimise les frais de déplacement. Dans le cas d'un poste à plein temps, l'enseignant peut s'y retrouver d'avoir un remplacement plus prêt de chez lui. Par contre si le remplacement est bien plus éloigné de votre domicile que du RAD, cela ne sera pas pris en compte.
Attention dans le cas d'une affectation par exemple de 9h, l'établissement de rattachement est en droit de vous donner 9h d'activité chez lui, ce qui veut dire des déplacements vers le RAD, non pris en compte, en plus des déplacements vers le remplacement. Pas top.
Gros gag régulier dans certains coins de France : l'indemnisation doit se calculer sur la base du tarif SNCF seconde classe, quand il n'y pas de gare à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde il vaut mieux surveiller le montant validé par les services rectorat.

-remplacement en cours d'année : c'est le cadre de l'ISSR (indemnité de sujétions spéciales de remplacement), qui elle se calcule exclusivement entre l'établissement d'exercice du remplacement et le RAD, sans prise en compte du domicile. L'ISSR se prend en compte quelque soit l'établissement de remplacement à partir du moment où ce remplacement ne s'exerce pas dans le RAD, même si c'est dans la même ville. Dans certains établissements le sujet des ISSR est parfois peu connu de l'équipe administrative, attention de ne pas attendre qu'on vous en parle pour lancer la mécanique, qui passe par une déclaration par l'établissement des jours exacts travaillés. Déjà que les mises en paiements peuvent parfois être très longues
Point difficile à avaler pour ceux qui le vivent : si le même jour vous êtes amenés à vous rendre sur 2 établissements différents pour des remplacements, l'ISSR sera calculée à partir de l'établissement le plus éloigné du RAD, sans prise en compte de la distance entre les 2 établissements d'exercice, distance parfois bien plus grande que celle avec le RAD. C'est pour cela que certains TZR quand ils sont sur plusieurs établissements tentent de n'avoir qu'un établissement par jour, mais c'est loin d'être toujours possible, surtout quand le service est ramassé sur un minimum de demi journées.
Là aussi attention aux services partagés incomplets : la pression sur l'utilisation maximale du potentiel enseignant conduit certains établissements de RAD à imposer un service même de quelques heures (j'ai déjà vu une tentative pour 1,5h) quand un enseignant est déjà en remplacement à temps incomplet sur 2 voir 3 autres établissements. Y a d'autres solutions que de rajouter un établissement d'exercice en plus et des trajets. Les rectorats n'ont rien à gagner à voir les TZR exploser en plein vol, mais certains chefs d'établissement se montrent parfois un peu psychorigides.


Pour l'histoire des RAD qui sont définitifs, les rectorats auraient toutes les raisons financières au contraire de ne pas respecter l'aspect fixe du RAD, mais beaucoup respectent maintenant la règle. Cependant Je peux voir sur mon iprof une ligne d'affectation TZR sur un RAD d'un an, et ce n'est pas vieux du tout.

Pour le côté "impératif" de passer par un syndicat, je ne partage pas du tout cette formulation que j'entends depuis mes débuts. Se syndiquer est un droit, j'ai toujours payé une cotisation par choix et librement. Y a des cas et des académies où être syndiqué est un plus énorme pour défendre ses droits et trouver aide et soutien, et dans toute l'éducation nationale les syndicats ont un rôle important et sont des interlocuteurs incontournables.

Dire que c'est "impératif" me fait penser au discours des boîtes privées qui font bachoter les étudiants de première année de médecine ou aux compagnies des eaux avec leurs assurances fuite. Cela voudrait dire que dans une académie on ne peut muter correctement qu'un passant par un syndicat, voir qu'il ne sert à rien de se syndiquer dans un syndicat qui n'a pas d'élu. Ce n'est pas ma vision du syndicalisme enseignant. Il me semble que le monde syndical aurait tout à gagner à attirer par ses qualités plus qu'à transformer les enseignants en consommateurs qui se sentiraient obligés de prendre une sorte "d'assurance" (et cela se rencontre dans tous les syndicats).

Mais ce n'est que mon opinion.
Les affectations en dehors de la ZR ne peuvent se faire qu'avec l'accord du collègue. C'est la règle à Versailles. Pour le reste, nous sommes sur ce forum un certain nombre de commissaires paritaires appartenant à des organisations différentes. L'intérêt est de donner des informations concrètes qui varient d'une académie à l'autre. Il ne s'agit pas pour Daphné, moi ou d'autres de racolage passif mais de conseils. Ainsi, il y a des règles pour l'académie de Versailles que vous ne connaissez pas forcément si vous n'y exercez pas.
Les syndicats jouent un rôle important au sein des CAPA et permettent de corriger les erreurs de l'administration. Par ailleurs, concernant mon syndicat, nous vérifions les barèmes et affectations de tous les collègues
Aucune obligation bien entendu, quand je dis impératif, je sous entends si on veut être bien conseillé suivi défendu. C'est tout.
Et quand je vois par exemple certains voeux formulés pour les mutations, je me dis que les collègues auraient largement eu intérêt à se renseigner avant TZR, mode d'emploi ? - Page 10 248604097
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Klingsor
Niveau 3

TZR, mode d'emploi ? - Page 10 Empty Un TZR se retrouve seul à faire grève

par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 12:07
Bonjour à tous !

Je vais très probablement vous paraître bien hardi avec ma question mais, comme j'appréhende la rentrée des classes, je deviens de plus en plus tendu et jaillissant d'idées osées.

Je suis néo-titulaire TZR à partir de septembre prochain. Ce que je crains le plus pour la rentrée prochaine (outre qu'on me prévienne le jour même de la rentrée que je suis affecté sur deux établissements REP à 60 kilomètres de chez moi) c'est que, comme ça a été le cas cette année, on me confie trois niveaux différents (ce qui en français, revient à préparer  12 heures de cours par semaine ce dont je suis, comme la plupart d'entre vous je le suppose, intellectuellement incapable de faire correctement). Comme j'ai peu d'expérience (j'ai passé mon année de stage à bâcler mes trois niveaux justement (6°, 5°, 4°) je n'ai presque aucun cours de prêts.
Or, j'ai très envie de très bien faire les choses. Je n'ai pas repris des études de LM depuis leur début (licence 1) à 24 ans pour faire des cours de *sdfghjk* devant mes élèves. Je ne supporte pas cette idée qui n'est justifiée que par la nécessité de satisfaire les besoins de l'EN, du Recteur, ou de ma Principale. Et puis, ce serait tout simplement trop de travail. Je ne crois pas qu'on puisse décemment confier trois niveaux différents en français avant au moins la troisième année d'enseignement à temps plein.
Ce que je dis ne concerne évidemment que les TZR (encore que...) puisque les enseignants qui se retrouvent sur un poste fixe ont normalement les deux mois d'été pour commencer à préparer leurs cours, qu'ils aient deux ou trois niveaux. Ce que je reproche aussi, c'est le peu de temps qui est laissé entre l'annonce des classes et la reprise des cours.

C'est pourquoi, si la Principale de mon établissement refuse de modifier les trois niveaux qu'elle m'aura éventuellement confiés, j'envisage de faire grève. Cela vous semble-t-il exagéré, justifié, périlleux ... ? Est-ce qu'un enseignant peut faire grève s'il est seul ? Une grève peut-elle ne pas être nationale, ne pas être initiée par un syndicat ? Cela peut-il avoir des retombées sur sa carrière, sur son entente en l'occurrence avec le chef d'établissement, les collègues ?

Je sais bien que la répartition des classes se fait dès le mois de juin pour le mois de septembre, mais je trouve justement dingue que lors de cette réunion de fin d'année, les profs ne pensent pas à leurs collègues qui arrivent en septembre et qui sont le plus souvent, au titre de TZR, des professeurs débutants.


Je vous remercie de votre attention et de vos réponses éventuelles.



P.S. : Je ne savais pas trop où poster ce message, je n'ai pas trouvé de sujet dévolu à la grève pour enseignant seul, et comme le problème principal dans cette histoire concerne le fait que je suis TZR...
Naoo
Naoo
Fidèle du forum

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par Naoo Dim 09 Aoû 2015, 12:17
Que feras-tu si tu es affecté sur un lycée et un collège ?
Daphné
Daphné
Demi-dieu

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par Daphné Dim 09 Aoû 2015, 13:17
Avoir trois niveaux seulement est très courant dans notre métier.

Quant à faire grève pour cela, tu ne peux pas : un préavis de grève doit être déposé dans les règles par une organisation syndicale : on ne peut faire grève tout seul.

Après elle peut ne pas être nationale, et être académique par exemple, mais le préavis doit être déposé par un syndicat. En aucun cas ce ne peut être une initiative personnelle !
LaRoseBlanche
LaRoseBlanche
Niveau 7

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par LaRoseBlanche Dim 09 Aoû 2015, 13:21
Klingsor a écrit:

C'est pourquoi, si la Principale de mon établissement refuse de modifier les trois niveaux qu'elle m'aura éventuellement confiés, j'envisage de faire grève. Cela vous semble-t-il exagéré, justifié, périlleux ... ? Est-ce qu'un enseignant peut faire grève s'il est seul ? Une grève peut-elle ne pas être nationale, ne pas être initiée par un syndicat ? Cela peut-il avoir des retombées sur sa carrière, sur son entente en l'occurrence avec le chef d'établissement, les collègues ?


Oui, c'est évident je pense que le chef d'établissement n'en restera pas neutre...
3 niveaux c'est aussi souvent le cas là où j'ai été dans les établissements.
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Klingsor
Niveau 3

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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 13:24
Naoo a écrit:Que feras-tu si tu es affecté sur un lycée et un collège ?
Bonne question ! Je n'avais pas envisagé cette éventualité ! Reconnaissons toutefois qu'elle a assez peu de chances de se produire, d'autant que je n'ai demandé que des collèges. Je montrerai des films à mes collégiens tandis que je ferai cours à mes lycéens. Ou l'inverse. Impossible en tout cas dans ce cas de brandir la menace de la grève au chef d'établissement, qui ne sera pour rien dans le fait que j'ai plus de trois niveaux. Encore que je pourrai toujours demander à ce que chacun des établissements ne me donne qu'un seul niveau (2 secondes et une sixième par exemple, ce qui ferait 18 heures).
Je pourrai toujours appeler le Rectorat ou les syndicats.
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Haydens
Niveau 6

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par Haydens Dim 09 Aoû 2015, 13:30
Tu travailleras beaucoup et tu t'en sortiras comme tout ceux avant nous.
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Klingsor
Niveau 3

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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 13:33
SylvainHG a écrit:3 niveaux c'est aussi souvent le cas là où j'ai été dans les établissements.
Oui, mais vous enseignez l'anglais et l'H/G, matières dans lesquelles vous voyez vos élèves une heure de moins qu'en français où nous les voyons 6 heures en 6° et 4 heures dans les autres niveaux. Du coup, avoir trois niveaux ne ne représente pas la même somme de travail selon les matières. En musique ou arts plastiques, avoir quatre niveaux ne pose pas autant de problèmes puisqu'on ne voit dans ces disciplines les élèves qu'une heure par semaine, donc 4 niveaux = 4 heures de cours différents à préparer par semaine, et non 18 comme c'est le cas en français et en mathématiques. Cependant, Je ne considère pas qu'il soit très raisonnable de confier en anglais et en H/G également trois niveaux en début de carrière.
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Klingsor
Niveau 3

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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 13:36
Haydens a écrit:Tu travailleras beaucoup et tu t'en sortiras comme tout ceux avant nous.
J'ai travaillé beaucoup toute cette année et je ne m'en suis pas sorti.
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jean bonnot
Niveau 3

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par jean bonnot Dim 09 Aoû 2015, 13:38
Naoo a écrit:Que feras-tu si tu es affecté sur un lycée et un collège ?

Bonjour,

neo titulaire TZR peut parfois donner l'impression d'un bizutage, avec des découvertes au dernier moments de niveaux jamais travaillés, des distances et des temps de déplacement à rallonge.

Pour être franc, si en salle des profs vous évoquez votre volonté de faire grève pour refuser 3 niveaux, même en tant que neo titulaire, vos collègues risquent de prendre cela pour un caprice (au mieux ...).
Il existe nombre de néo titulaires qui vivent des situations difficiles, mais là franchement c'est pousser le bouchon un peu loin, et sans tomber dans le côté vieux con, mais ce n'est que mon avis.

Vous pouvez être le seul à faire grève dans votre établissement, ce n'est pas un problème, vous n'aurez d'autre répercussion que la retenue sur salaire si vous êtes dans le cadre d'une préavis légal comme le souligne Daphné. Sinon c'est de l'abandon de poste.

Si vous désirez faire grève comme vous l'expliquez, renseignez vous du côté de certains syndicats qui ont l'habitude de déposer des préavis de grève très généraux et très larges. Avec l'aide d'un moteur de recherche, vous n'aurez aucun mal à en trouver un qui a été déposé jusqu'au 4 octobre 2015.

Il va quand même que vous preniez le temps d'évaluer votre situation et que vous réfléchissiez à l'efficacité de votre geste. Vous auriez grandement bénéfice à ouvrir le dialogue avec votre gestionnaire et les services du rectorat, avec l'établissement où vous serez affecté. de mon expérience, je n'ai jamais vu des collègues abandonner en rase campagne un neo titulaire confrontés à des niveaux jamais pratiqués, la solidarité n'est pas un vain mot. Par contre si vous vous engagez dans la démarche que vous décrivez, cela risque de mettre un coup de froid dans vos relations.

Vous pensez qu'un chef d'établissement va remanier les services et les emplois du temps parce que vous aurez fait un ou 2 jours de grève tout seul dans votre coin ?
Ponocrates
Ponocrates
Expert spécialisé

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par Ponocrates Dim 09 Aoû 2015, 13:45
Qu'un TZR râle et proteste parce qu'il est sur 2 ou pire 3 établissements trop éloignés, c'est normal, je compatis et je lui souhaite une révision d'affectation. Mais avoir 3 niveaux, en particulier en LM ce n'est pas anormal - j'en ai eu jusqu'à 5. La grève n'est pas là pour son petit intérêt personnel - vous faites le jeu de tous ceux qui vilipendent les fonctionnaires en voulant l'utiliser ainsi. Vous ferez ce que vous pourrez comme nous tous, voilà tout. Et, petite remarque, "montrer un film" aux collégiens ne me parait ni éthique ni même efficace - parce que même les collégiens reconnaissent un prof qui n'en a rien à faire et la gestion de classe vous posera problème quand même. Ce que je ne comprends pas c'est comment vous partez de zéro en ayant déjà eu trois niveaux l'année précédente...Bref, arrêtez de vous en faire à l'avance, prenez l'affectation comme elle vient et faites du mieux que vous pourrez. Vos cours ne seront pas parfaits ? Et alors ? Il vaut mieux, pour les élèves, des cours médiocres que pas de cours du tout. Ceci ne vaut peut-être que pour moi, mais si j'ai retenu quelque chose de mes années passées c'est que trop préparer les cours est contre-productif.

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Klingsor
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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 13:59
jean bonnot a écrit:Pour être franc, si en salle des profs vous évoquez votre volonté de faire grève pour refuser 3 niveaux, même en tant que neo titulaire, vos collègues risquent de prendre cela pour un caprice (au mieux ...). Il existe nombre de néo titulaires qui vivent des situations difficiles, mais là franchement c'est pousser le bouchon un peu loin, et sans tomber dans le côté vieux con, mais ce n'est que mon avis.
Mais c'est justement votre avis à tous que je demande, et je vous en remercie donc, d'autant que je ne suis pas loin de le partager. Je trouve ça exagéré, mais tout comme je trouve exagéré que l'on nous donne 12 heures de cours différents à préparer par semaine avec une journée de recul seulement.

jean bonnot a écrit:Vous pouvez être le seul à faire grève dans votre établissement, ce n'est pas un problème, vous n'aurez d'autre répercussion que la retenue sur salaire si vous êtes dans le cadre d'une préavis légal comme le souligne Daphné. Sinon c'est de l'abandon de poste.
Ah oui quand même, de l'abandon de poste. Il faudra que je regarde de combien de jours doit être le préavis de grève.

jean bonnot a écrit:Si vous désirez faire grève comme vous l'expliquez, renseignez vous du côté de certains syndicats qui ont l'habitude de déposer des préavis de grève très généraux et très larges. Avec l'aide d'un moteur de recherche, vous n'aurez aucun mal à en trouver un qui a été déposé jusqu'au 4 octobre 2015.
Mais ne faut-il pas que le préavis en question corresponde à mes revendications ? Si je fais grève, ce n'est pas juste pour bouder, c'est pour pointer du doigt un rouage du système qui ne convient pas.

jean Bonnot a écrit:Il va quand même que vous preniez le temps d'évaluer votre situation et que vous réfléchissiez à l'efficacité de votre geste. Vous auriez grandement bénéfice à ouvrir le dialogue avec votre gestionnaire et les services du rectorat, avec l'établissement où vous serez affecté
.
Mais je n'ai rien contre le dialogue, au contraire, la grève n'est que l'ultime recours, employé en cas de surdité de nos chefs.

jean bonnot a écrit:de mon expérience, je n'ai jamais vu des collègues abandonner en rase campagne un neo titulaire confrontés à des niveaux jamais pratiqués, la solidarité n'est pas un vain mot. Par contre si vous vous engagez dans la démarche que vous décrivez, cela risque de mettre un coup de froid dans vos relations.
L'année dernière, en tant que stagiaire, je n'ai pris connaissance de mes trois niveaux que deux ou trois jours avant la rentrée. Je n'avais jamais enseigné en collège. Et mes collègues (de français) savaient que ce serait un stagiaire qui arrivait, et par conséquent un non-initié. Ils n'en ont eu cure, ni eux, ni le chef d'établissement. Je trouve ça dingue. La solidarité peut parfois être un vain mot.

jean bonnot a écrit:Vous pensez qu'un chef d'établissement va remanier les services et les emplois du temps parce que vous aurez fait un ou 2 jours de grève tout seul dans votre coin ?
Ca ne me semble pas impossible. D'autant que c'est aussi dans son intérêt. Que vont penser les parents de ce principal qui ne parvient pas à apaiser des tensions dès le premier septembre. Cette possibilité des trois niveaux me semble pour les trois première années d'enseignement, une aberration. Si on veut que l'entrée dans le métier se déroule bien et que les cours soient efficaces, il faut que cela change !
Hermione0908
Hermione0908
Modérateur

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par Hermione0908 Dim 09 Aoû 2015, 14:18
Naoo a écrit:Que feras-tu si tu es affecté sur un lycée et un collège ?
Ce qui est probable, même si ce n'est pas drôle, on le sait.
Pour donner un exemple j'ai eu des 6e en stage et des 6e et 4e en tant que néo-tit.
Et mon année de T2 : 4 remplacements qui se sont succédé sans aucun temps mort.
1er, lycée avec CDS en collège, 5e, 2nde, BTS 1, 3 niveaux inconnus, affectation connue 2 jours avant la rentrée pour le lycée, 2 jours après la rentrée pour le collège.
2e, collège zep, 6e, 3e, un niveau inconnu, affectation connue durant la semaine précédente.
3e, lycée, 2nde, 1re St2s, un niveau inconnu, un quasi inconnu, affectation connue à 14h30 le jour où j'étais censée commencer à 14h (les voies du rectorat sont parfois tordues...).
4e, collège, 6e, 3e, un niveau quasi inconnu, affectation négociée avec ma gestionnaire, j'aurais dû aller sur un rempla avec CDS à Trifouillis-les-Oies.

Tout ça pour dire que non, ce n'étais une bonne année, j'ai eu 5 niveaux inconnus durant l'année, dans 4 établissements (j'ai eu des redites, j'ai remplacé des profs différents dans les mêmes bahuts), c'était dur, je ne le souhaite pas à quiconque, surtout en début de carrière, mais c'est possible, ce n'est pas rare, et se mettre en grève n'est pas une solution.

En revanche, les collègues sont souvent là pour aider quand on est en galère, et notamment sur Neo, j'ai eu comme beaucoup une aide précieuse.


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Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
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Klingsor
Niveau 3

TZR, mode d'emploi ? - Page 10 Empty Re: TZR, mode d'emploi ?

par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 14:27
Ponocrates a écrit:Qu'un TZR râle et proteste parce qu'il est sur 2 ou pire 3 établissements trop éloignés, c'est normal, je compatis et je lui souhaite une révision d'affectation. Mais avoir 3 niveaux, en particulier en LM ce n'est pas anormal - j'en ai eu jusqu'à 5.
Si par "anormal" vous voulez dire par rapport à la "norme", c'est-à-dire par rapport à ce qui se fait en règle générale, alors oui, force est de constater que, malheureusement, il n'est pas "anormal" d'avoir trois niveaux en LM. En revanche si vous raisonnez par rapport à ce qui devrait être dans l'absolu, eu égard à la corrélation entre quantité et et qualité du travail, alors je ne trouva pas "normal" que l'on donne trois niveaux à quelqu'un qui débute.

ponocrates a écrit:La grève n'est pas là pour son petit intérêt personnel - vous faites le jeu de tous ceux qui vilipendent les fonctionnaires en voulant l'utiliser ainsi.
Je me moque de toutes les personnes gavées de clichés.
Ce n'est pas exclusivement dans mon intérêt personnel que j'ai songé à cette éventualité. Au contraire. Je trouve bien plus risqué de me mettre à faire grève tout seul dans mon coin pour des revendications qui me semblent justes et qui sont loin de rassembler la majorité des suffrages, que de continuer ainsi comme tout le monde le fait en me satisfaisant d'une qualité de travail médiocre et de cours médiocres pour mes élèves.

Ponocrates a écrit:Vous ferez ce que vous pourrez comme nous tous, voilà tout.
Je ne veux pas déguiser la médiocrité incontournable de mes cours - médiocrité causée par le bâclage obligatoire du au surplus de travail - derrière ce genre de formules. Moi je veux juste qu'on me donne les moyens de faire de l'excellent travail, car je sais que j'en suis capable.

Ponocrates a écrit:Et, petite remarque, "montrer un film" aux collégiens ne me parait ni éthique ni même efficace - parce que même les collégiens reconnaissent un prof qui n'en a rien à faire et la gestion de classe vous posera problème quand même.
C'était une boutade visant à exagérer le décalage qu'il y aura très probablement entre les classes dont j'aurai vraiment le temps de m'occuper, et celles dont je ne pourrai que bâcler quelques esquisses de plan de cours. Comme cette année, où sur les trois niveaux que j'ai eus, un a à contrecoeur dû être délaissé.

ponocrates a écrit:Ce que je ne comprends pas c'est comment vous partez de zéro en ayant déjà eu trois niveaux l'année précédente...
Comme j'ai eu trois niveaux l'année dernière, je n'ai pu que bâcler mes cours. Au final, de l'année qui s'est achevée, je ressors avec deux bonnes séquences de 6° et deux bonnes séquences de 5°. C'est tout. Si j'avais pu ne me consacrer qu'à 2 niveaux, j'aurais pu produire infiniment plus de séquences abouties. Et, de plus, rien ne me dit, au vu des méthodes - des normes ! - actuelles, que je ne me retrouve avec trois autres niveaux différents l'année prochaine (lycée ou collège + lycée).

Ponocrates a écrit:Bref, arrêtez de vous en faire à l'avance, prenez l'affectation comme elle vient
Oui, peut-être devrais-je commencer à mettre en pratique la méthode du "lâcher-prise", autrement appelée méthode du RAF (rien à foutre) ou encore du FTW ...

Ponocrates a écrit:Vos cours ne seront pas parfaits ? Et alors ? Il vaut mieux, pour les élèves, des cours médiocres que pas de cours du tout.
Évidemment. Mais je pense à long terme. Je veux dès le début de ma carrière, sans pour autant proposer tout de suite des cours géniaux à mes élèves, au moins prendre de bonnes habitudes de travail. Je n'ai pas fait cinq d'études pour me satisfaire d'un travail bâclé.

Ponocrates a écrit:Ceci ne vaut peut-être que pour moi, mais si j'ai retenu quelque chose de mes années passées c'est que trop préparer les cours est contre-productif.
On n'en est pas là.
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Klingsor
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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 14:35
Hermione0908 a écrit:
j'ai eu des 6e en stage et des 6e et 4e en tant que néo-tit.
Et mon année de T2 : 4 remplacements qui se sont succédé sans aucun temps mort. [...]

Autant j'ai pu rêver d'un tel début de carrière, extrêmement doux et progressif, autant j'appréhende une année comme tu viens de nous la décrire. Heureusement j'ai décoché la case des mini-remplacements.
Moi j'ai besoin de temps pour travailler, je suis un laborieux, un diesel, faut le temps que ça chauffe, c'est long, pénible, mais quand c'est lancé, normalement, ça fonctionne bien, voire très bien.
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par Ponocrates Dim 09 Aoû 2015, 14:51
Vous n'êtes plus un(e) débutant(e): vous avez une année de stage derrière vous.
Il ne s'agit pas  de n'en avoir rien à faire, mais quand on est TZR on doit s'adapter: à ce que le collègue a déjà traité, aux moyens dont dispose l'établissement -  manuels, séries au cdi... - aux cultures locales...
C'est en cela que c'est un statut passionnant, parce que l'on est obligé de remettre en question ses pratiques et que cela permet de tester différents dispositifs." Lâcher prise"ce n'est pas "wtf", mais avoir la distance suffisante qui vous évitera les désillusions,  la rancune envers les élèves qui travailleront le plus souvent beaucoup moins que vous, la souffrance que le cours " génial" en apparence n'ait pas pris pour telle ou telle raison. Je me permets de vous mettre en garde amicalement, parce que lorsque l'on a votre niveau d'exigence, cela se traduit souvent par un excès d'exigence envers les élèves:on espère- consciemment ou non- que la réussite des élèves prouve sa propre valeur. Et c'est également un bon moyen d'envenimer la relation avec la classe. " Médiocre" ne suffit pas " bâclé", mais moyen: préparer tout à l'avance, sans tenir compte des élèves, de leurs lacunes,  de leurs réactions me semble un excellent moyen d'aller dans le mur.  Et oui, vous proposerez sans doute quelques cours géniaux  cette année, à condition que l'alchimie se fasse. Nous ne préparons pas les cours pour nous, mais pour les élèves, c'est un dialogue.
Vous voulez vous préparer pour l'année prochaine ? Relisez les programmes, potassez les points qui ne vous semblent pas évidents et lisez des textes littéraires- voire des bouquins de pédagogie ou des séquences si c'est votre truc. Une fois affecté vous pourrez réagir rapidement- en exigeant les 48 heures de préparation toutefois- et efficacement parce que vous aurez été assez nourri.

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jean bonnot
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par jean bonnot Dim 09 Aoû 2015, 15:00
Le gros danger, avec la manière dont vous présentez vos appréhensions, est de donner l'impression autour de vous que vous refusez de vous retrousser les manches en vous cachant derrière un refus de cours "médiocres". Qui fait 100% de cours "parfaits" même avec 30 ans d'expérience ? Enseigner, c'est la combinaison d'un sprint à chaque cours pour parvenir à réaliser ce qu'on avait prévu dans un temps au final très court, rarement plus de 45 min réelles, et d'un marathon qui prend 10 mois pour boucler le programme et toutes les tâches annexes.

Avez vous même une idée précise de ce que serait un cours "bien" ? Qu'est ce qu'un court 'bâclé" ? J'ai trop vu de jeunes profs courir après une chimère improbable qui correspondait à une ambition et non une réalité concrète.

Personne ne vous reprochera ne pas être parfait à chaque heure. Par contre vos exigences et votre attitude risque de vous couper de tout le monde dans votre travail, ce qui est bien pire à vivre que de ne pas avoir l'impression de faire un cours tip top.
Sans compter que le cours super génial préparé aux petits oignons où on a mis tout son coeur et ses efforts qui finit en eau de boudin à cause d'un impondérable, d'un incident, d'élèves qui sont pas dans un beau jour, etc ... vous en aurez plus d'une fois dans votre carrière.

Vos doutes de débutants ne sont pas une exception, tout le monde est passé par là. Mais vous vous enfermez dans une posture d'évitement qui n'est pas efficace et constructive.

Regardez le forum, d'autres de vos collègues, et pas des petits nouveaux, font part de leurs difficultés, et sans chercher à les éviter.
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Klingsor
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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 18:45
jean bonnot a écrit:Regardez le forum, d'autres de vos collègues, et pas des petits nouveaux, font part de leurs difficultés, et sans chercher à les éviter.
Je ne crois pas être dans une position d'évitement mais de combat. Je refuse les conditions de travail telles qu'elles sont actuellement.

Je suis assez étonné de la facilité avec laquelle dans l'ensemble vous prenez ces mêmes conditions de travail. Je ne dis pas que je veux faire les cours parfaits, je dis juste que je veux qu'on me donne au moins la possibilité d'en faire de bons, ce qui est totalement exclus au vu de nos conditions de travail. Je suis vraiment étonné par l'acceptation générale de la médiocrité. Cette médiocrité semble être la norme. On croit entendre dire "Ah mais c'est normal de ne pas faire les choses bien, personne ne peut faire les choses bien, il va falloir que tu t'y fasses." Que les cours ne soient pas bons dès les deux ou trois premières années est une chose que je conçois aisément ; qu'on ne fasse rien pour qu'ils le soient en est une autre qui me révolte. C'est la logistique qui gouverne, c'est elle qui dit qui va travailler où, pour combien de temps et les classes qu'il/elle aura. Je ne crois pas qu'on se pose assez la question de la qualité, elle semble absente de l'organisation générale, et chacun semble s'en satisfaire.

Ponocrates a écrit:Il ne s'agit pas  de n'en avoir rien à faire, mais quand on est TZR on doit s'adapter: à ce que le collègue a déjà traité, aux moyens dont dispose l'établissement -  manuels, séries au cdi... - aux cultures locales...
C'est en cela que c'est un statut passionnant, parce que l'on est obligé de remettre en question ses pratiques et que cela permet de tester différents dispositifs.
Le statut de TZR est une aberration contre laquelle nous devrions nous battre plutôt que d'y trouver de petits points positifs. La remise en question, essentielle et fondamentale dans ce travail, peut se passer de ce genre de carcan délétère.
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Haydens
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par Haydens Dim 09 Aoû 2015, 18:49
Il n'est peut être pas possible de faire sans ? Les conditions idieales de travail ne sont probablement pas en adéquation avec les reels besoins.

Je ne defends pas ! Je ne fais que suggérer.
Hermione0908
Hermione0908
Modérateur

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par Hermione0908 Dim 09 Aoû 2015, 19:14
Klingsor a écrit:
Hermione0908 a écrit:
j'ai eu des 6e en stage et des 6e et 4e en tant que néo-tit.
Et mon année de T2 : 4 remplacements qui se sont succédé sans aucun temps mort. [...]

Autant j'ai pu rêver d'un tel début de carrière, extrêmement doux et progressif, autant j'appréhende une année comme tu viens de nous la décrire. Heureusement j'ai décoché la case des mini-remplacements.
Moi j'ai besoin de temps pour travailler, je suis un laborieux, un diesel, faut le temps que ça chauffe, c'est long, pénible, mais quand c'est lancé, normalement, ça fonctionne bien, voire très bien.
"décoché la case des mini-remplacements" ? Malheureusement j'ai bien peur que ça n'ait pas grand effet. J'ai toujours demandé des AFA, je n'en ai pas toujours eu. On est tenu par les nécessités du service.

La condition de TZR te semble peut-être une aberration, néanmoins, il faut bien des remplaçants. Que la situation soit à revoir, en revanche, pour l'avoir pratiquée durant 7 ans, je suis d'accord.
Et oui, malgré tout, il peut parfois y avoir des avantages, voire, osons le mot, un certain confort à être le TZR de passage.

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Klingsor
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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 19:24
Hermione0908 a écrit:
"décoché la case des mini-remplacements" ? Malheureusement j'ai bien peur que ça n'ait pas grand effet. J'ai toujours demandé des AFA, je n'en ai pas toujours eu. On est tenu par les nécessités du service.

Oui, après, ce faisant, on n'indique guère qu'une préférence, pas un refus catégorique. Pour ce qu'ils en tiennent compte de toute façon. Tu es de quelle académie ? Bordeaux ?

Hermione0908 a écrit:Et oui, malgré tout, il peut parfois y avoir des avantages, voire, osons le mot, un certain confort à être le TZR de passage.
Tu aurais des exmples stp ? De mon point de vue de débutant, le seul intérêt que j'y vois c'est que -dans le cadre de plusieurs affectations à l'année d’affilée - on voit beaucoup de pays, beaucoup d'établissement, d'équipes, de publics, de chefs, de bâtiments différents. Ca forge de l'expérience et des moyens de comparaison. Ce n'est pas rien.

Hermione 0908 a écrit:La condition de TZR te semble peut-être une aberration, néanmoins, il faut bien des remplaçants. Que la situation soit à revoir, en revanche, pour l'avoir pratiquée durant 7 ans, je suis d'accord.
Oui, je reconnais bien sûr qu'il faut des remplaçants. Je ne saurais d'ailleurs dire comment faire autrement. Toujours est-il que le système actuel n'est pas acceptable pour qui considère que les choses doivent être bien faites.
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jean bonnot
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par jean bonnot Dim 09 Aoû 2015, 19:28
vous êtes en position de combat ... vous ne savez pas encore ce que sera votre prochaine année, ce qui n'est pas top psychologiquement j'en conviens et j'ai connu, mais vous êtes déjà bien ancré dans vos certitudes pour rejeter ce que l'on vous demandera. Dans la position TZR, on peut attendre le dernier moment et être obligé de s'adapter au dernier moment, on peut aussi un peu anticiper ...

"je veux qu'on me donne au moins la possibilité d'en faire de bons, ce qui est totalement exclus au vu de nos conditions de travail"

totalement exclu ? donc en gros quoi qu'il arrive vous avez décrété que vous n'aurez pas la possibilité de bien faire votre travail. Je serais un brin taquin, je pourrais vous demander pourquoi vous n'en tirez pas la conclusion qui s'impose.

Ceux qui ne sont pas dans la droit ligne de votre position se sont donc abandonnés à la facilité, la médiocrité, au renoncement, etc ... Si vous restez sur ce discours ne vous étonnez pas si vos collègues se sentent insultés et vous plutôt seul. Vous pensez réellement ces propos assez violents ?

Personne ne vous dit qu'il y a l'obligation de faire des cours mauvais et de s'y résigner, mais vous semblez incapable d'expliquer ce qu'est pour vous un "bon" cours. En quoi en seriez vous empêché ? Vous avez déjà pratiqué un an sur 3 niveaux de collège. Vous me faites penser à ces collègues qui ne mettaient jamais plus de 14 à un devoir parce qu'il était impossible qu'un élève puisse rendre une très bonne copie.

Vous semblez en guerre contre le système éducatif, en faire un terrain de lutte prioritairement, le reste semblant bien accessoire finalement. Pourriez vous m'expliquer comment il serait possible de changer l'organisation générale des affectations des enseignants sans passer par la "logistique" ? En gros il ne faudrait pas nommer les enseignants là où il existe des besoins mais là où ils le désirent, pour le service qu'ils désirent, dans les conditions qu'ils désirent ? Ce n'est pas clair.

Vous rejetez totalement le statut TZR en le qualifiant d'aberration, comment organiser le remplacement alors ?




Ponocrates
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par Ponocrates Dim 09 Aoû 2015, 20:35
Vous ne me lisez pas - ou je m'exprime mal. Il est possible de faire des bons cours en ayant plusieurs niveaux mais comme vous le disait Jean Bonnot, cela suppose de l'expérience - et pas simplement de "bien préparer ses cours", parce qu'il faut se frotter au réel de la réaction des élèves. vous êtes enseignant, non menuisier ou un sculpteur, vous travaillez avec de l'humain, non sur un matériau brut à dégrossir - quoique parfois...- et même pour le bois ou le marbre il faut tenir compte des veines. Une séquence qui aura bien marché une année peut faire un bide l'année suivante parce que, ben parce que- et votre boulot consistera alors à comprendre pourquoi.
Les conditions de travail ne sont pas parfaites - et la réforme du collège va dramatiquement les aggraver avec la baisse des heures disciplinaires, c'est pourquoi nombre de collègues ont fait grève récemment et cela me semble un combat autrement plus légitime à mener que la suppression d'un statut qui à mes yeux n'a rien d'aberrant. Que préfériez-vous ? Qu'il n'y ait pour les remplacements que des contractuels - parfois envoyés au front 18 heures sans aucune formation ou soutien- c'est vraiment cela que vous souhaitez pour les élèves - ne pas taper la plupart des contractuels font bien leur métier, là n'est pas la question. Le vrai problème est pour les collègues qui veulent se stabiliser et n'y arrivent pas ou que l'on envoie aux quatre coins d'un département.
Croyez- vous être le seul à vous interroger sur la "qualité" ? Je ne vous dis pas d'y renoncer mais de travailler sur vous, de vous préparer pour pouvoir réagir en fonction de la situation, et cette capacité là vous sera utile, y compris en poste fixe. Allez collègue, un peu de lecture pour vous mettre un peu de baume au coeur

Je n'ai pas refusé ma tâche sur la terre.
Mon sillon ? Le voilà. Ma gerbe ? La voici.
J'ai vécu souriant, toujours plus adouci,
Debout, mais incliné du côté du mystère.

J'ai fait ce que j'ai pu ; j'ai servi, j'ai veillé,
Et j'ai vu bien souvent qu'on riait de ma peine.
Je me suis étonné d'être un objet de haine,
Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.

Dans ce bagne terrestre où ne s'ouvre aucune aile,
Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,
Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,
J'ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.

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Klingsor
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par Klingsor Dim 09 Aoû 2015, 21:05
jean bonnot a écrit:
Klingsor a écrit:"je veux qu'on me donne au moins la possibilité d'en faire de bons, ce qui est totalement exclus au vu de nos conditions de travail"
totalement exclu ? donc en gros quoi qu'il arrive vous avez décrété que vous n'aurez pas la possibilité de bien faire votre travail.
J'ai de toute évidence manqué de clarté dans cette phrase. Je me dois de relier ce que j'ai dit ici au propos initial qui consistait à blâmer le fait de commencer du jour au lendemain avec trois niveaux différents (soit 12 heures de cours différents à préparer de façon hebdomadaire). Il est à mon sens totalement exclu de travailler dans de bonnes conditions en apprenant la veille des cours que nous avons trois niveaux.
Franchement, je serais ravi d'avoir un établissement à l'année et deux niveaux différents à travailler ! Je préfèrerais bien sûr savoir un peu à l'avance où se trouve l'établissement pour me faire une idée du type de public, mais je serais dans l'ensemble prêt à relever le défi. Si le statut de TZR se limitait à cela, alors probablement ne dirais-je rien. Enseigner est une chose déjà bien assez difficile comme cela pour ne pas en plus compliquer déraisonnablement les choses.

jean bonnot a écrit:Ceux qui ne sont pas dans la droite ligne de votre position se sont donc abandonnés à la facilité, la médiocrité, au renoncement, etc ... Si vous restez sur ce discours ne vous étonnez pas si vos collègues se sentent insultés et vous plutôt seul. Vous pensez réellement ces propos assez violents ?
Euh non, je permets volontiers aux gens de ne pas être dans la droite ligne de mes positions. A quel moment me suis-je montré si sectaire ? Je parle juste des conditions de travail qui, selon mes exigences et mes méthodes, ne sont pas satisfaisantes. Disons au surplus que je trouve assez étonnante l'abnégation avec laquelle parfois on peut raisonner. J'ai du mal à me contenter du : "c'est pas bien mais ya pas mieux alors faisons avec."

jean Bonnot a écrit: mais vous semblez incapable d'expliquer ce qu'est pour vous un "bon" cours.
Ce n'est pas le sujet. Ca doit être pour ça. La question concerne ici les conditions de travail et de préparation des cours. Ce n'est pas pour rien que nous avons (à peu près) 15 heures de décharge. Elles sont dévolues à la préparation des cours et à la correction des copies. Certains n'ont presque pas besoin de préparer les cours pour être de bons professeurs. J'en ai vus. D'autres, comme moi, ont besoin de passer par une importante étape de réflexion, de mise sur papier des différentes mécaniques du cours et d'une séquence avant de se lancer devant leurs élèves. Après, ce qu'est un bon cours, c'est une autre histoire, si je semble incapable de l'expliquer c'est peut-être parce que je ne m'y suis pas essayé ici. Quant au fait qu'une préparation trop importante peut s'avérer improductive, j'en ai parfaitement conscience, mais je ne crois pas qu'il s'agisse de cela ici. De plus, je n'ai pas encore la matière pour improviser.

Jean Bonnot a écrit:
En quoi en seriez vous empêché ? Vous avez déjà pratiqué un an sur 3 niveaux de collège.
Justement, je sais combien j'en suis incapable. Une classe mise de côté. Ils n'ont rien appris.

Jean Bonnot a écrit:
Pourriez vous m'expliquer comment il serait possible de changer l'organisation générale des affectations des enseignants sans passer par la "logistique" ?
Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas passer par la logistique. J'ai reproché que l'ensemble soit chapeauté par la logistique, qu'elle soit seule maîtresse à bord : la logistique, et en-dehors, point de salut, qu'une fois qu'on avait résolu ce problème de logistique : Alléluja ! Bien sûr qu'il faut considérer la logistique, sans quoi les choses sont infaisables, mais ne pas s'en contenter. Il faut que les conditions de travail soient les meilleurs possibles pour les professeurs et, par conséquent pour les élèves. Que tout le monde ait un poste et que tous les élèves aient un professeur ne doit à mon humble avis pas être le seul objectif d'une société organisée et ambitieuse.


Jean Bonnot a écrit: En gros il ne faudrait pas nommer les enseignants là où il existe des besoins mais là où ils le désirent, pour le service qu'ils désirent, dans les conditions qu'ils désirent ? Ce n'est pas clair.
Comment cela pourrait-il être clair dans la mesure où je n'ai jamais proposé de système. Je n'ai pas non plus parlé de "désirs" mais de "qualités".
J'ai la faiblesse (chronique dans notre pays je crois, mais probablement ailleurs également), de critiquer un système sans en proposer un seul en guise de remplacement. Comment le pourrais-je de là où je suis. Je n'y connais rien. Je vois juste que celui-ci ne fonctionne pas.
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