- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je reviens à la charge: existe-t-il des textes qui expliqueraient si le simple bilan d'une orthophoniste suffit pour nous obliger à faire des aménagements (cours, travail maison, évaluation).
Parce que comme le nombre de dys ne cesse d'augmenter, je finis par me demander avec qui je vais travailler "normalement"!!
Le pourcentage de vrais dys est faible. Comment réagir face à des parents qui, munis (ou "armés) d'un bilan (parfois ancien) réclament toute une série d'aménagements. Souvent aussi, ces mêmes "dys" ne sont plus suivis par une orthophoniste !
Je déteste travailler dans le flou et s'il faut faire quelque chose pour un gamin, il faut le faire sérieusement. Mais si le bilan n'est pas complété par un médecin de l'hôpital, je trouve ça un peu léger...
Parce que comme le nombre de dys ne cesse d'augmenter, je finis par me demander avec qui je vais travailler "normalement"!!
Le pourcentage de vrais dys est faible. Comment réagir face à des parents qui, munis (ou "armés) d'un bilan (parfois ancien) réclament toute une série d'aménagements. Souvent aussi, ces mêmes "dys" ne sont plus suivis par une orthophoniste !
Je déteste travailler dans le flou et s'il faut faire quelque chose pour un gamin, il faut le faire sérieusement. Mais si le bilan n'est pas complété par un médecin de l'hôpital, je trouve ça un peu léger...
- ProvenceEnchanteur
ftp://ftp2.apedys.org/apedys/telechargement/PPS-PAI-PPRS.pdf
On parle bien du médecin scolaire. Si les parents se ramènent avec un bilan, oriente-les vers le médecin scolaire.
On parle bien du médecin scolaire. Si les parents se ramènent avec un bilan, oriente-les vers le médecin scolaire.
- RoninMonarque
Les bilans pour un dépistage de dyslexie ont déjà été évoqués plus haut dans ce fil.
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- NLM76Grand Maître
Tiens, au fait, c'est quoi exactement, la "dyslexie". Est-ce une "maladie" ? Se définit-elle uniquement par ses symptômes ? En propose-t-on une explication plus ou moins scientifique, au plan biologique ?
Je m'en vais voir ce que dit wikipedia.
Je m'en vais voir ce que dit wikipedia.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Thalia de GMédiateur
HS
Fin du HS
Dysmorphique, ou quasi, donc bien dans le ton du sujetCripure a écrit:Arghhh !!! Cet avatar est monstrueux, Paul !!
Fin du HS
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- lapetitemuExpert
Voici ce qu'a lu un ami prof en lycée : "Je fait de l'orthophoniste mais je n'est aucun problème".
C'est vrai, quoi, je crois qu'on se prend la tête pour rien.
C'est vrai, quoi, je crois qu'on se prend la tête pour rien.
- adelouNiveau 8
avez-vous entendu parler d'elisabeth vaillé nuyts? tout ce qu'elle fait et expérimente auprès des élèves est très intéressant.
allez voir son travail.
allez voir aussi le site de Laurent Lafforgue...
je suis convaincue que le problème des "dys" vient malheureusement des failles d'un enseignement qui n'en est plus un (en primaire... mais aussi en secondaire).
je suis en train de restructurer complètement mes méthodes d'enseignement. c'est sûr, ça ne va pas dans le sens de ce que nous disent les IPR et de ce qu'on m'a appris à l'IUFM. Mais j'ai ma conscience pour moi.
allez voir son travail.
allez voir aussi le site de Laurent Lafforgue...
je suis convaincue que le problème des "dys" vient malheureusement des failles d'un enseignement qui n'en est plus un (en primaire... mais aussi en secondaire).
je suis en train de restructurer complètement mes méthodes d'enseignement. c'est sûr, ça ne va pas dans le sens de ce que nous disent les IPR et de ce qu'on m'a appris à l'IUFM. Mais j'ai ma conscience pour moi.
- CardenioNiveau 7
Je remonte le topic. Je suis en train de préparer un dossier pour une demande d'aménagement du DNB pour un élève dont je suis le professeur principal. C'est la première fois que je suis confronté à cette situation. Cet élève n'a jamais été repéré et il vient d'aller consulter une orthophoniste.
Le PA m'a dit que l'orthophoniste demandait le maximum d'aménagements. Or, comme mes collègues, je n'ai rien remarqué : pas de lenteur, pas un nombre de fautes d'orthographe très élevé, une bonne compréhension des documents, des capacités de réflexion... Juste un problème d'amusement et de poil dans la main.
Je dois écrire un bilan : "Machin ne semble pas présenter de difficultés particulières tant à l'oral qu'à l'écrit. Il doit cependant veiller à travailler régulièrement et à rester concentré en classe". Qu'en pensez-vous?
Le PA m'a dit que l'orthophoniste demandait le maximum d'aménagements. Or, comme mes collègues, je n'ai rien remarqué : pas de lenteur, pas un nombre de fautes d'orthographe très élevé, une bonne compréhension des documents, des capacités de réflexion... Juste un problème d'amusement et de poil dans la main.
Je dois écrire un bilan : "Machin ne semble pas présenter de difficultés particulières tant à l'oral qu'à l'écrit. Il doit cependant veiller à travailler régulièrement et à rester concentré en classe". Qu'en pensez-vous?
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Everything beautiful is far away.
It's happiness that matters anyway...
- ProvenceEnchanteur
Ce n'est pas l'orthophoniste qui doit demander. C'est le médecin scolaire.
- Thalia de GMédiateur
tutafé.Provence a écrit:Ce n'est pas l'orthophoniste qui doit demander. C'est le médecin scolaire.
Et puis découvrir en 3e qu'on est dyslexique pour obtenir un tiers-temps qu'on n'utilisera pas.
D'accord avec ton bilan.
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- CardenioNiveau 7
Merci de vos réponses!
Exactement
Thalia de G a écrit:
Et puis découvrir en 3e qu'on est dyslexique pour obtenir un tiers-temps qu'on n'utilisera pas.
Exactement
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- User5899Demi-dieu
Mais ce n'est pas à vous de le faire, on nous l'a bien expliqué. C'est le médecin de la famille et le CdE et c'est le médecin du rectorat qui tranche. Les enseignants n'ont rien à voir dans le processus. Votre CdE vous balade.Cardenio a écrit:Je remonte le topic. Je suis en train de préparer un dossier pour une demande d'aménagement du DNB pour un élève dont je suis le professeur principal.
Et sinon, il semble que j'aie plein de dysdysiques dans mes classes
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Comment voulez-vous, dans ces conditions, que l'on prenne au sérieux tous ceux qui se disent dys? Il y a un tel tri à faire! C'est agaçant!
- ParatgeNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:
Et sinon, il semble que j'aie plein de dysdysiques dans mes classes
Vous êtes donc en échec, une démarche réflexive vous permettra de vous remettre en cause.
Pourquoi ne pas tenter une évaluation par portfolio : chaque jeune peut y placer un bout de gomme ou une boulette par exemple. Ensuite in valorise !
C'est étrange, depuis que les pédagos ont décidé de refuser d'enseigner, il a fallu qu'ils inventent les difficultés d'apprentissage et les handicaps socio-culturels…
- CardenioNiveau 7
Cripure a écrit:Mais ce n'est pas à vous de le faire, on nous l'a bien expliqué. C'est le médecin de la famille et le CdE et c'est le médecin du rectorat qui tranche. Les enseignants n'ont rien à voir dans le processus. Votre CdE vous balade.Cardenio a écrit:Je remonte le topic. Je suis en train de préparer un dossier pour une demande d'aménagement du DNB pour un élève dont je suis le professeur principal.
Et sinon, il semble que j'aie plein de dysdysiques dans mes classes
Le dossier que je remplis, c'est en fait la case "avis de l'équipe pédagogique".
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- User5899Demi-dieu
Ah vous avez remarqué, vous aussi ?Paratge a écrit:Cripure a écrit:
Et sinon, il semble que j'aie plein de dysdysiques dans mes classes
Vous êtes donc en échec, une démarche réflexive vous permettra de vous remettre en cause.
Pourquoi ne pas tenter une évaluation par portfolio : chaque jeune peut y placer un bout de gomme ou une boulette par exemple. Ensuite in valorise !
C'est étrange, depuis que les pédagos ont décidé de refuser d'enseigner, il a fallu qu'ils inventent les difficultés d'apprentissage et les handicaps socio-culturels…
- cristalExpert spécialisé
Je n'ai pas de 3e mais j'ai entendu parler de dossier à remplir pour demander un tiers temps et/ou une dictée aménagée, je crois que le PP de 3e a demandé l'avis de tous les profs.
Par contre, je n'ai pas vu les dossiers en question!
Par contre, je n'ai pas vu les dossiers en question!
- virgiebNiveau 3
Bonjour à toutes et tous.
Je viens donner ma petite contribution au sujet des dys.
Je suis prof de SVT en collège et aussi maman d'un petit gars qui a de sacrés problèmes dys : il a une dysgraphie et une dysorthographie sévères. Pour ce qui est de la dyslexie, on ne sait pas encore s'il s'agit d'une dyslexie ou d'un retard.
Voici le parcours que nous avons suivi pour avoir ce diagnostic certain.
Mon fils va chez l'orthophoniste depuis ces 4 ans avec quelques pauses au début mais maintenant il a toujours 1 séance/sem. Vu les difficultés qu'il avait pour lire et écrire et vu le temps que nous prenions à la maison pour tenter de combler les lacunes, je me suis renseignée au sujet des dys. Il n'était donc pas possible d'avoir un diagnostic avant le CE2 (comme dit plus haut, on ne peut savoir s'il y a vraiment un dysfonctionnement ou s'il s'agit d'un retard). Une fois qu'il a été en CE2, il a fallu faire en sorte qu'il voit le psychologue scolaire et qu'il soit testé. Ensuite, il faut évidemment un courrier du médecin et un bilan de l'orthophoniste. Il ne faut pas oublier qu'il doit aussi avoir vu un ORL et un opthalmo pour éliminer tout problème de vue ou d'ouïe.
Enfin, on peut donc faire le dossier et ensuite il faut attendre plusieurs mois pour avoir un RDV dans un centre régional de dépistage des troubles de l'apprentissage (CRDTA). Nous avons eu de la chance car nous n'avons attendu que 6mois. Une fois là-bas, nous y avons passé la journée et mon fils a de nouveau fait des tests avec un orthophoniste, un psy et un ergothérapeute + bilan avec un neuropédiatre.
On obtient alors un compte-rendu et un diagnostic.
Nous en sommes là. Maintenant, je dois contacter l'enseignant référent et faire un dossier à la MDPH pour avoir une aide car il va avoir besoin d'un ordi et de séances d'ergothérapie qui ne sont pas remboursées par la sécu.
Nous avons aussi régulièrement des réunions avec l'équipe pédagogique pour voir ce qui peut être mis en place.
Bref, tout cela demande un bon investissement de notre part mais je tiens à ce que mon fils réussisse le mieux possible malgré ces difficultés.
C'est un sacré parcours du combattant !
Il existe maintenant des enfants dont les difficultés sont moindres mais quand même présentes mais dans ce cas, un PAI est réalisé et cela est fait avec le médecin scolaire.
J'ai moi aussi droit cette année à un élève qui est venu me donner en main propre le compte-rendu de son orthophoniste. Bah, je l'ai lu mais si je n'ai pas de PAI, je ne vais pas non plus faire des pieds et des mains pour cet élève. Je fais un peu plus attention à lui mais bon, on voit déjà bien que ce n'est pas un foudre de guerre et vu ce que j'ai déjà entendu de lui (il raye les voitures lorsqu'ils reviennent de la piscine, il frappe les autres élèves dans les couloirs...), je crois que nous allons avoir droit au "ce n'est pas de sa faute, comme tout est très difficile pour lui, il a besoin de se libérer sur les objets ou les autres enfants"
Pour finir et pour aider ceux qui ont des dys qu'il faut aider en faisant des photocopies, l'orthophoniste du centre m'a parlé de scanner portatif très pratique qui permettent de scanner les pages d'un cahier et de les stocker pour les récupérer le soir sur l'ordi (port usb). Bien sûr c'est aux parents d'investir dans cet objet mais moi je trouve que, lorsqu'on a un enfant qui a des gros problèmes, il faut lui permettre d'avoir les outils les plus efficaces pour compenser. Et ce scanner c'est super je trouve. Bon, je ne sais pas quel est son prix (je ne me suis pas encore renseigné en fait) mais je pense que cela ne doit pas être plus cher que le total sur 12mois d'un abonnement téléphone...
Comme quoi, il existe de nos jours des alternatives très intéressantes... Encore faut-il penser que c'est à nous parents de tout faire pour aider son enfant et pas, comme beaucoup le pense de nos jours, que c'est à l'école de tout faire !
Je viens donner ma petite contribution au sujet des dys.
Je suis prof de SVT en collège et aussi maman d'un petit gars qui a de sacrés problèmes dys : il a une dysgraphie et une dysorthographie sévères. Pour ce qui est de la dyslexie, on ne sait pas encore s'il s'agit d'une dyslexie ou d'un retard.
Voici le parcours que nous avons suivi pour avoir ce diagnostic certain.
Mon fils va chez l'orthophoniste depuis ces 4 ans avec quelques pauses au début mais maintenant il a toujours 1 séance/sem. Vu les difficultés qu'il avait pour lire et écrire et vu le temps que nous prenions à la maison pour tenter de combler les lacunes, je me suis renseignée au sujet des dys. Il n'était donc pas possible d'avoir un diagnostic avant le CE2 (comme dit plus haut, on ne peut savoir s'il y a vraiment un dysfonctionnement ou s'il s'agit d'un retard). Une fois qu'il a été en CE2, il a fallu faire en sorte qu'il voit le psychologue scolaire et qu'il soit testé. Ensuite, il faut évidemment un courrier du médecin et un bilan de l'orthophoniste. Il ne faut pas oublier qu'il doit aussi avoir vu un ORL et un opthalmo pour éliminer tout problème de vue ou d'ouïe.
Enfin, on peut donc faire le dossier et ensuite il faut attendre plusieurs mois pour avoir un RDV dans un centre régional de dépistage des troubles de l'apprentissage (CRDTA). Nous avons eu de la chance car nous n'avons attendu que 6mois. Une fois là-bas, nous y avons passé la journée et mon fils a de nouveau fait des tests avec un orthophoniste, un psy et un ergothérapeute + bilan avec un neuropédiatre.
On obtient alors un compte-rendu et un diagnostic.
Nous en sommes là. Maintenant, je dois contacter l'enseignant référent et faire un dossier à la MDPH pour avoir une aide car il va avoir besoin d'un ordi et de séances d'ergothérapie qui ne sont pas remboursées par la sécu.
Nous avons aussi régulièrement des réunions avec l'équipe pédagogique pour voir ce qui peut être mis en place.
Bref, tout cela demande un bon investissement de notre part mais je tiens à ce que mon fils réussisse le mieux possible malgré ces difficultés.
C'est un sacré parcours du combattant !
Il existe maintenant des enfants dont les difficultés sont moindres mais quand même présentes mais dans ce cas, un PAI est réalisé et cela est fait avec le médecin scolaire.
J'ai moi aussi droit cette année à un élève qui est venu me donner en main propre le compte-rendu de son orthophoniste. Bah, je l'ai lu mais si je n'ai pas de PAI, je ne vais pas non plus faire des pieds et des mains pour cet élève. Je fais un peu plus attention à lui mais bon, on voit déjà bien que ce n'est pas un foudre de guerre et vu ce que j'ai déjà entendu de lui (il raye les voitures lorsqu'ils reviennent de la piscine, il frappe les autres élèves dans les couloirs...), je crois que nous allons avoir droit au "ce n'est pas de sa faute, comme tout est très difficile pour lui, il a besoin de se libérer sur les objets ou les autres enfants"
Pour finir et pour aider ceux qui ont des dys qu'il faut aider en faisant des photocopies, l'orthophoniste du centre m'a parlé de scanner portatif très pratique qui permettent de scanner les pages d'un cahier et de les stocker pour les récupérer le soir sur l'ordi (port usb). Bien sûr c'est aux parents d'investir dans cet objet mais moi je trouve que, lorsqu'on a un enfant qui a des gros problèmes, il faut lui permettre d'avoir les outils les plus efficaces pour compenser. Et ce scanner c'est super je trouve. Bon, je ne sais pas quel est son prix (je ne me suis pas encore renseigné en fait) mais je pense que cela ne doit pas être plus cher que le total sur 12mois d'un abonnement téléphone...
Comme quoi, il existe de nos jours des alternatives très intéressantes... Encore faut-il penser que c'est à nous parents de tout faire pour aider son enfant et pas, comme beaucoup le pense de nos jours, que c'est à l'école de tout faire !
- ZorglubHabitué du forum
Y'a une rumeur : il parait que les profs peuvent avoir un PAI qui limite le nombre de paquets de copies par semaine.
Qu'en pensez-vous ? Où trouve-t-on les modalités pratiques ?
Certains d'entre-vous l'ont-il déjà obtenu ? Réponse par MP si besoin de discrétion.
Qu'en pensez-vous ? Où trouve-t-on les modalités pratiques ?
Certains d'entre-vous l'ont-il déjà obtenu ? Réponse par MP si besoin de discrétion.
- Thalia de GMédiateur
Inutilement cruel après le témoignage de virgieb.Zorglub a écrit:Y'a une rumeur : il parait que les profs peuvent avoir un PAI qui limite le nombre de paquets de copies par semaine.
Qu'en pensez-vous ? Où trouvent-on les modalités pratiques ?
Certains d'entre-vous l'ont-il déjà obtenu ? Réponse par MP si besoin de discrétion.
Alors que bien sûr nous sommes tous excédés par l'inflation de dys dans lesquels nous voyons aussi des défaillances de l'apprentissage de la lecture.
Je constate parfois des défaillances de la compassion, je dis ça, j'ai rien dit.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- virgiebNiveau 3
Je viens de faire une petite recherche à propos du scanner portatif et j'ai trouvé celui-ci : Iris Scanbook 2 à 123€ : il n'est pas avec connexion USB mais avec carte micro SD (et adaptateur pour ipad par ex). Je voyais cela plus cher en fait. Peut-être que cette information sera un jour utile pour un de vos élèves ?
- LédisséEsprit sacré
Merci Virgieb C'est extrêmement intéressant d'avoir le témoignage d'un vrai cas, et de l'autre côté : non d'un professionnel, qu'il soit éducatif ou médical, mais de la famille qui vit cela au quotidien.
Et bon courage à toi et ton fils
Et bon courage à toi et ton fils
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- adelaideaugustaFidèle du forum
Thalia de G a écrit:Inutilement cruel après le témoignage de virgieb.Zorglub a écrit:Y'a une rumeur : il parait que les profs peuvent avoir un PAI qui limite le nombre de paquets de copies par semaine.
Qu'en pensez-vous ? Où trouvent-on les modalités pratiques ?
Certains d'entre-vous l'ont-il déjà obtenu ? Réponse par MP si besoin de discrétion.
Alors que bien sûr nous sommes tous excédés par l'inflation de dys dans lesquels nous voyons aussi des défaillances de l'apprentissage de la lecture.
Je constate parfois des défaillances de la compassion, je dis ça, j'ai rien dit.
Dans ma famille, il y a eu le même cas que celui de Virgieb.
Petit garçon normalement intelligent, ayant beaucoup de mal à lire et à écrire. (Comment demander à un enfant de connaître ce qu'on ne lui a pas enseigné ??) Aucun déficit sensoriel.
En CM2, sur demande de sa maîtresse, il a eu un bilan fait par une orthophoniste, qui l'a déclaré " dyslexique, dysorthographique, écrivant de façon illisible."
Comme (curieusement ) il aime beaucoup lire, à l'âge de 13 ans maintenant (depuis hier ) il lit normalement (sans avoir eu d'orthophonie, si ce n'est des séances de lecture d'une méthode alphabétique très irrégulières avec sa mère). (Curieux pour un "dyslexique", non? )
Sur sa propre demande, il redouble sa cinquième, et apprend (enfin) à écrire. (Il ne pouvait pas relire les notes qu'il copiait en cours.)
Une jeune femme étudiante lui enseigne la grammaire (qui ne lui a jamais été enseignée en primaire) deux heures par semaine, et il fait des progrès.
J'ajoute qu'il est le pur produit de méthodes calamiteuses d'apprentissage de la lecture.
-Justine et compagnie (méthode à très fort départ global, selon moi, plutôt Foucambertienne et Charmeusienne) , en CP. " Avec le moins de syllabation possible, puisqu'on ne peut pas y échapper", avait dit la jeune maîtresse frais émoulue de l'IUFM.
(En novembre, le pauvre petit nous avait dit : "On a dit à la maîtresse que Justine, c'est trop dur, qu'on n'y comprend rien, et elle nous a dit : "C'est pas vous qui commandez.")
- En CE1, non-méthode d'André Giordan, qui plaisait beaucoup aux enfants, car il y a des illustrations d'animaux fantastiques qui excitaient leur imagination. Le Faunographe. (Mon correcteur me dit que cela s'écrit phonographe. Admettons !)
(J'ajoute que sa soeur avait eu en CP Crocolivre, et qu'en avril, seules trois petites filles savaient lire, ayant appris avec des membres de leur famille, en GS : je lui avais appris à lire en quatre mois, entre février et juin de sa GSM)
Il paraît qu'il ne faut pas établir de relation entre les méthodes d'apprentissage de la lecture, et la croissance exponentielle des cas de "dyslexie" dans notre pays, mais franchement, le problème reste entier.
J'ai envie de demander à Virgieb : "Votre fils a-t-il appris à lire et à écrire ? Quelles étaient les méthodes de CP et CE1 ?
Avez-vous essayé de lui apprendre à lire avec une des bonnes méthodes de la liste établie sur ce forum ? Pourquoi ne pas essayer ?"
Souvenez-vous qu'une leçon quotidienne, même très courte, est infiniment plus efficace qu'une heure d'orthophonie par semaine.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Je précise que ma fille, la mère de ce petit garçon, est institutrice (neuvième année de ZEP) et que, trop prise par son métier, elle ne s'est pas assez occupée de son petit garçon, alors qu'elle utilisait de bonnes méthodes avec ses CP.
Refus du réel ??
Refus du réel ??
- virgiebNiveau 3
Bonjour.
Je pense que la méthode d'apprentissage de la lecture que mon fils a eu n'a pas été la meilleure puisqu'il a eu une semi-globale. Mais à la maison, voyant très vite les difficultés qu'il avait pour lire, j'ai travaillé davantage la méthode syllabique car j'ai bien vite vu qu'apprendre des mots entiers n'était pas faisable pour lui. Il arrive à lire même si cela reste lent et comprend très bien ce qu'il lit. Mais il existe dans la langue française des mots qu'il faut apprendre par coeur comme "dans" par exemple, et c'est là que cela ne passe pas : son cerveau ne les retient pas ou alors quelques jours et ensuite plus rien. Et pourtant, il lit : je fais tout pour lui trouver des livres qu'il puisse apprécier ; nous lisons ensemble, il lit avec son grand frère mais l'orthographe des mots ne rentre pas.
Et c'est quand on a un ptit bonhomme comme ça, qui bute à chaque mot à écrire, qu'on se rend compte combien il y a de mots de la langue française qui sont complexes à écrire et qu'il y a, en fait, peu de mots qui puissent être écrits simplement en connaissant les phonèmes. Il connait les règles comme "entre deux voyelles, le s fait le son du z sinon il faut en mettre deux". Mais pour lui, c'est impossible de savoir si c'est "ss" ou "c" ou "ç" et là c'est du par coeur qui entre en jeu.
Et pour l'écriture c'est pareil : les gestes pour écrire chaque lettre deviennent, pour la plupart des personnes, petit à petit des automatismes mais pour lui cela ne l'est toujours pas et cela ne le deviendra peut-être jamais. Alors que pour nous écrire un simple mot comme "voiture" est devenu automatique pour lui c'est toute une démarche : il doit réfléchir et se souvenir de la façon d'écrire le v (la hauteur de la lettre, la petite boucle...) et ainsi de suite pour chaque lettre et aussi il bute sur chaque syllabe et je l'entends par exemple faire avec la bouche le son "vvveee" puis "oi oi oi" car il doit se remémorer qu'elles sont les lettres qui font "oi". Et pour le _re de la fin, il va longtemps rester dessus à se demander s'il y a un "e". Heureusement, il va bien mettre un e car il va penser que c'est un nom féminin. Mais imaginez la démarche à effectuer pour un mot comme "cerveau". Il va rester bloquer dessus un moment déjà pour trouver quelles lettres et ensuite pour les représenter. Et au final, il va écrire "ceirvo" et si il est pressé par le temps (par exemple sous la dictée), le r et le v seront plutôt écrit comme un n (avec les 2 ponts et un pont pour le r et un pour le v) et très vite, comme il n'aura pas le temps de réfléchir sur chaque mot, il manquera des lettres voir des mots complets et ils seront en plus de moins en moins bien écrits et cela deviendra illisible. Je raconte là du vécu avec une dictée faite en classe.
Et on voit combien il souffre de cela quand à la fin de la dictée il écrit "j'ai tou fo" et qu'il me demande le soir pourquoi il a toutes ces difficultés.
Heureusement, nous avons la possibilité de mettre en place l'outil informatique pour compenser et je serai toujours derrière lui pour le soutenir et surtout le pousser à aller jusqu'au bout.
Et j'ai une pensée très forts pour toutes ces familles qui ont des enfants avec des handicaps bien plus lourds à vivre au quotidien.
Bonne journée à toutes et tous.
Je pense que la méthode d'apprentissage de la lecture que mon fils a eu n'a pas été la meilleure puisqu'il a eu une semi-globale. Mais à la maison, voyant très vite les difficultés qu'il avait pour lire, j'ai travaillé davantage la méthode syllabique car j'ai bien vite vu qu'apprendre des mots entiers n'était pas faisable pour lui. Il arrive à lire même si cela reste lent et comprend très bien ce qu'il lit. Mais il existe dans la langue française des mots qu'il faut apprendre par coeur comme "dans" par exemple, et c'est là que cela ne passe pas : son cerveau ne les retient pas ou alors quelques jours et ensuite plus rien. Et pourtant, il lit : je fais tout pour lui trouver des livres qu'il puisse apprécier ; nous lisons ensemble, il lit avec son grand frère mais l'orthographe des mots ne rentre pas.
Et c'est quand on a un ptit bonhomme comme ça, qui bute à chaque mot à écrire, qu'on se rend compte combien il y a de mots de la langue française qui sont complexes à écrire et qu'il y a, en fait, peu de mots qui puissent être écrits simplement en connaissant les phonèmes. Il connait les règles comme "entre deux voyelles, le s fait le son du z sinon il faut en mettre deux". Mais pour lui, c'est impossible de savoir si c'est "ss" ou "c" ou "ç" et là c'est du par coeur qui entre en jeu.
Et pour l'écriture c'est pareil : les gestes pour écrire chaque lettre deviennent, pour la plupart des personnes, petit à petit des automatismes mais pour lui cela ne l'est toujours pas et cela ne le deviendra peut-être jamais. Alors que pour nous écrire un simple mot comme "voiture" est devenu automatique pour lui c'est toute une démarche : il doit réfléchir et se souvenir de la façon d'écrire le v (la hauteur de la lettre, la petite boucle...) et ainsi de suite pour chaque lettre et aussi il bute sur chaque syllabe et je l'entends par exemple faire avec la bouche le son "vvveee" puis "oi oi oi" car il doit se remémorer qu'elles sont les lettres qui font "oi". Et pour le _re de la fin, il va longtemps rester dessus à se demander s'il y a un "e". Heureusement, il va bien mettre un e car il va penser que c'est un nom féminin. Mais imaginez la démarche à effectuer pour un mot comme "cerveau". Il va rester bloquer dessus un moment déjà pour trouver quelles lettres et ensuite pour les représenter. Et au final, il va écrire "ceirvo" et si il est pressé par le temps (par exemple sous la dictée), le r et le v seront plutôt écrit comme un n (avec les 2 ponts et un pont pour le r et un pour le v) et très vite, comme il n'aura pas le temps de réfléchir sur chaque mot, il manquera des lettres voir des mots complets et ils seront en plus de moins en moins bien écrits et cela deviendra illisible. Je raconte là du vécu avec une dictée faite en classe.
Et on voit combien il souffre de cela quand à la fin de la dictée il écrit "j'ai tou fo" et qu'il me demande le soir pourquoi il a toutes ces difficultés.
Heureusement, nous avons la possibilité de mettre en place l'outil informatique pour compenser et je serai toujours derrière lui pour le soutenir et surtout le pousser à aller jusqu'au bout.
Et j'ai une pensée très forts pour toutes ces familles qui ont des enfants avec des handicaps bien plus lourds à vivre au quotidien.
Bonne journée à toutes et tous.
- doublecasquetteEnchanteur
Merci pour ce témoignage éclairant, Virgieb. C'est aussi en pensant à des enfants comme le tien que nous, PE, nous nous offusquons contre "l'épidémie" de dys provoquée par des méthodes de lecture et d'écriture hasardeuses.
Quand un enfant qui en a réellement besoin est privé d'un suivi spécialisé au moment où il en aurait besoin parce que les carnets de rendez-vous des orthophonistes libéraux sont blindés pour toute l'année à venir, quand les professeurs excédés doutent de tous les PAI, PPRE qu'on leur présente, quand des personnes bien intentionnées mais pas toujours bien au fait du problème le soupçonnent d'avoir des parents négligents qui n'ont pas lu les bons auteurs, son cas peut devenir dramatique !
Non, hélas, les méthodes "syllabiques" ne sauvent pas les enfants qui sont réellement dyslexiques ou dysorthographiques... Oui, ces élèves-là ont besoin d'être aidés et réconfortés et ne font pas preuve de mauvaise volonté !
Toutes mes pensées à ton petit bonhomme et dis-lui bien : "Tu as plus de difficultés que les autres, mais, même si tu n'y arrives pas tout à fait aussi bien qu'eux en orthographe, tu auras une richesse de plus qu'eux : toi, tu sais déjà ce que fournir de gros efforts signifie, et cela t'aidera quel que soit le métier que tu choisiras de faire !"
Quand un enfant qui en a réellement besoin est privé d'un suivi spécialisé au moment où il en aurait besoin parce que les carnets de rendez-vous des orthophonistes libéraux sont blindés pour toute l'année à venir, quand les professeurs excédés doutent de tous les PAI, PPRE qu'on leur présente, quand des personnes bien intentionnées mais pas toujours bien au fait du problème le soupçonnent d'avoir des parents négligents qui n'ont pas lu les bons auteurs, son cas peut devenir dramatique !
Non, hélas, les méthodes "syllabiques" ne sauvent pas les enfants qui sont réellement dyslexiques ou dysorthographiques... Oui, ces élèves-là ont besoin d'être aidés et réconfortés et ne font pas preuve de mauvaise volonté !
Toutes mes pensées à ton petit bonhomme et dis-lui bien : "Tu as plus de difficultés que les autres, mais, même si tu n'y arrives pas tout à fait aussi bien qu'eux en orthographe, tu auras une richesse de plus qu'eux : toi, tu sais déjà ce que fournir de gros efforts signifie, et cela t'aidera quel que soit le métier que tu choisiras de faire !"
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