- InvitéInvité
En France, plus de quatre millions de personnes sont touchées par les troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Soit 6 à 8% de la population... soit un à deux enfants par classe...
Et si nous poursuivons dans les chiffres, un quart des élèves en échec scolaire sont dyslexiques.
Cela fait près de vingt ans que je reçois des parents qui viennent, certificat à l'appui parfois, m'annoncer que leur enfant est dyslexique. Vingt ans que je me dis : "Bon, OK, c'est bien de le savoir, mais après? Qu'est-ce que je fais?"
Dans mon école, nous avons décidé de proposer à partir de l'an prochain une pédagogie personnalisée pour les enfants atteints de dys. Certaines de mes collègues sont parties en formation en attendant que d'autres suivent.
Je me sens très démunie, et je ne pense pas être la seule. J'en ai assez de distribuer des zéros en dictée et d'essayer de faire entrer de force (et en vain) les élèves handicapés dans le moule de la normalité.
Vous-même, où en êtes-vous sur ce plan? Avez-vous adapté votre pratique aux dys que nous rencontrons de plus en plus souvent? S'agit-il d'une adaptation personnelle ou d'un projet d'établissement?
Etes-vous aussi paumés que moi?
Pour ceux que les mots embrouillent...
une dyspraxie est un trouble spécifique du développement moteur dont la caractéristique essentielle est une altération du développement de la coordination motrice non imputable entièrement à un retard intellectuel ou à une affection neurologique spécifique congénitale ou acquise.
La dyslexie est la difficulté d'identification des mots écrits, difficulté qui entraîne des problèmes d'écriture parfois qualifiés indépendamment de dysgraphie et de dysorthographie.
La dyscalculie est un échec dans l'apprentissage des 1ers éléments du calcul et comme un échec dans la capacité à manier les nombres de façon adéquate.
Et si nous poursuivons dans les chiffres, un quart des élèves en échec scolaire sont dyslexiques.
Cela fait près de vingt ans que je reçois des parents qui viennent, certificat à l'appui parfois, m'annoncer que leur enfant est dyslexique. Vingt ans que je me dis : "Bon, OK, c'est bien de le savoir, mais après? Qu'est-ce que je fais?"
Dans mon école, nous avons décidé de proposer à partir de l'an prochain une pédagogie personnalisée pour les enfants atteints de dys. Certaines de mes collègues sont parties en formation en attendant que d'autres suivent.
Je me sens très démunie, et je ne pense pas être la seule. J'en ai assez de distribuer des zéros en dictée et d'essayer de faire entrer de force (et en vain) les élèves handicapés dans le moule de la normalité.
Vous-même, où en êtes-vous sur ce plan? Avez-vous adapté votre pratique aux dys que nous rencontrons de plus en plus souvent? S'agit-il d'une adaptation personnelle ou d'un projet d'établissement?
Etes-vous aussi paumés que moi?
Pour ceux que les mots embrouillent...
une dyspraxie est un trouble spécifique du développement moteur dont la caractéristique essentielle est une altération du développement de la coordination motrice non imputable entièrement à un retard intellectuel ou à une affection neurologique spécifique congénitale ou acquise.
La dyslexie est la difficulté d'identification des mots écrits, difficulté qui entraîne des problèmes d'écriture parfois qualifiés indépendamment de dysgraphie et de dysorthographie.
La dyscalculie est un échec dans l'apprentissage des 1ers éléments du calcul et comme un échec dans la capacité à manier les nombres de façon adéquate.
La dysphasie est un trouble grave du développement du langage chez l'enfant qui touche la parole et l'écriture. Elle peut être liée à d'autres pathologies du développement comme un retard intellectuel mais ce n'est pas obligatoire.
La dysphasie (autrefois aussi appelée aphasie congénitale ou audimutité) résulte d'une dysfonction cérébrale au niveau de la zone du langage, entraînant des limitations au niveau de la compréhension et de l'expression du langage, au point d'empêcher l'enfant de communiquer normalement et d'accomplir des activités liées â son âge.
- JohnMédiateur
Merci pour le résumé sur les "dys-".
On avait eu deux fils sur la question :
https://www.neoprofs.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/les-dys-t1170.htm
et
https://www.neoprofs.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/dispraxique-dislexique-disorthographique-t7324.htm
Mais c'est un problème qui mérite d'être relancé.
On avait eu deux fils sur la question :
https://www.neoprofs.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/les-dys-t1170.htm
et
https://www.neoprofs.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/dispraxique-dislexique-disorthographique-t7324.htm
Mais c'est un problème qui mérite d'être relancé.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
Oh pardon, John!!! j'avais testé avec la recherche, mais aucun post n'a été trouvé, d'où mon topic.
- lulucastagnetteEmpereur
L'année dernière j'ai suivi une formation sur les dys- de deux jours. C'était très intéressant pour connaître précisément les spécificités de chaque dys. Ca se passait dans un institut pour jeunes sourds et malentendants où une classe spéciale avait été créée pour les dys. Ils avaient pratiquement 10h de français dans la semaine !! Ils faisaient beaucoup de grammaire et d'orthographe, reprenaient les bases. Ils travaillaient par petits groupes (6 ou 7) et le système fonctionnait (plus ou moins).
Mais concrètement on ne nous a pas donné de solutions pour ceux que nous avons en classe. A part adapter le barème, je ne vois pas trop !
Mais concrètement on ne nous a pas donné de solutions pour ceux que nous avons en classe. A part adapter le barème, je ne vois pas trop !
- SaraswatiNeoprof expérimenté
J'ai suivi une Formation d'Initiative Locale il y a 2 ans à ce sujet, c'était assez léger (1 ou 2 journées) mais ça permettait au moins, d'abord de connaître le problème, puis de prendre conscience du problème, et enfin de savoir qu'il existe plein de trucs à faire si on se retrouve avec des élèves dys- (mais ça prend aussi forcément énormément de temps si on veut faire des trucs super, ça suppose aussi de taper tous ses cours, ce genre de choses).
Je conseille à tout le monde de le demander pour son collège (les profs de toutes les matières étaient concernés).
Donc je ne me sens pas meilleure, mais au moins je sais des trucs quoi !
Je conseille à tout le monde de le demander pour son collège (les profs de toutes les matières étaient concernés).
Donc je ne me sens pas meilleure, mais au moins je sais des trucs quoi !
- Invité31Sage
Il y a deux ans, ayant six dyslexiques, je me suis lancée dans une imporbable aventure: armée du livre américain "Le DOn de dyslexie" écrit par un dyslexique qui s'est guéri tout seul, j'ai fait les séances de rééducation décrites dans le bouquin dans le cadre des PPRE.
C'était bizarre et fou mais ça a beaucoup, beaucoup aidé les élèves concernés qui ont fait d'indéniables progrès en lecture notamment.
En revanche c'est long et... bizarre ! (il faut leur faire fermer les yeux, visualiser des choses, etc.) mais ça a marché.
C'était bizarre et fou mais ça a beaucoup, beaucoup aidé les élèves concernés qui ont fait d'indéniables progrès en lecture notamment.
En revanche c'est long et... bizarre ! (il faut leur faire fermer les yeux, visualiser des choses, etc.) mais ça a marché.
- nad'Expert spécialisé
J'ai fait mon mémoire IUFM sur la dyslexie ; j'ai lu pas mal de bouquins, me suis documentée, ai essayé de trouver des réponses.
Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe... Et j'en étais arrivée à dire dans mon mémoire que cette maladie était une "mode" !
Ce qu'a confirmé ma directrice de mémoire !
Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe... Et j'en étais arrivée à dire dans mon mémoire que cette maladie était une "mode" !
Ce qu'a confirmé ma directrice de mémoire !
- doublecasquetteEnchanteur
Basmehab a écrit:J'ai fait mon mémoire IUFM sur la dyslexie ; j'ai lu pas mal de bouquins, me suis documentée, ai essayé de trouver des réponses.
Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe... Et j'en étais arrivée à dire dans mon mémoire que cette maladie était une "mode" !
Ce qu'a confirmé ma directrice de mémoire !
Nous sommes donc trois au moins à en arriver à dire cela. Dans ma classe, j'ai un "ancien" "dyspraxique" arrivé en cours de CE1 non lecteur, non scripteur, non calculeur, en bon "dyspraxique" qu'il était...
Il ne s'en est pas tiré sans redoublement mais il vient de passer les évaluations CE1, reconnues très difficiles par toute la profession, et son score est supérieur à 80 % de réussites en français et en mathématiques !
Pris jeune et avec du boulot, c'est fou ce que ça guérit vite les "dyspraxies" à la mode.
- InvitéInvité
Basmehab a écrit:Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe...
Ca m'agace beaucoup aussi. Cela dit, pour certains élèves, c'est sérieux. Et eux méritent qu'on se pose la question de savoir comment on va les aider.
- doublecasquetteEnchanteur
Camélionne a écrit:Basmehab a écrit:Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe...
Ca m'agace beaucoup aussi. Cela dit, pour certains élèves, c'est sérieux. Et eux méritent qu'on se pose la question de savoir comment on va les aider.
Et c'est encore plus grave pour eux puisque notre attention est mobilisée sur plusieurs élèves en échec alors qu'eux seuls devraient avoir besoin de notre aide.
- charlottofraiseNiveau 10
Je vous rejoins... Je ne mets en place des trucs (bouffeurs de temps) que si l'élève est motivé pour bosser. S'il se cache derrière sa dysmachinchose pour ne rien faire, je me concentre sur d'autres difficultés.
Hum, les trucs : remise en page de mes cours (caractères plus gros, en helvetica, et texte plus aéré), idem pour les textes et les fiches distribuées, rédaction de synthèses à trous pour cet élève uniquement, exercices d'orthographe alternatifs, barême adapté (c'est fou le temps que ça prend d'adapter un barême, pour un seul élève), tutorat par un pair pour le canaliser en classe (bon là, ce n'est pas moi qui fournit le gros du travail).
Le fait que je donne un cours tapé à l'ordi ne dispense pas l'élève de prendre au maximum son cours en note, mais il a une solution de secours pour apprendre ses leçons dans de bonnes conditions.
Il y a peut-être d'autres choses à faire mais j'ai oublié, je n'ai pas eu de dys déclaré en classe depuis deux ans. Enfin, j'en ai deux cette année, un qui est en voie de rémission et je n'aurais rien remarqué si sa mère ne m'avait pas apporté la synthèse de l'orthophoniste et une autre qui de toute façon ne peut pas y arriver puisqu'elle est dyslexiiiiiique.
Hum, les trucs : remise en page de mes cours (caractères plus gros, en helvetica, et texte plus aéré), idem pour les textes et les fiches distribuées, rédaction de synthèses à trous pour cet élève uniquement, exercices d'orthographe alternatifs, barême adapté (c'est fou le temps que ça prend d'adapter un barême, pour un seul élève), tutorat par un pair pour le canaliser en classe (bon là, ce n'est pas moi qui fournit le gros du travail).
Le fait que je donne un cours tapé à l'ordi ne dispense pas l'élève de prendre au maximum son cours en note, mais il a une solution de secours pour apprendre ses leçons dans de bonnes conditions.
Il y a peut-être d'autres choses à faire mais j'ai oublié, je n'ai pas eu de dys déclaré en classe depuis deux ans. Enfin, j'en ai deux cette année, un qui est en voie de rémission et je n'aurais rien remarqué si sa mère ne m'avait pas apporté la synthèse de l'orthophoniste et une autre qui de toute façon ne peut pas y arriver puisqu'elle est dyslexiiiiiique.
- AudreyOracle
Et moi, ce qui me sidère, c'est de voir des parents faire des pieds et des mains pour que leur gosse soit officiellement reconnu dyslexique, pour qu'on adapte nos barèmes, qu'on soit moins regardants sur l'orthographe, et qui au final se contrefichent de demander un tiers temps pour leur gosse au brevet, alors même qu'on le leur propose et leur explique que c'est une chance...
- minnieExpert
Basmehab a écrit:J'ai fait mon mémoire IUFM sur la dyslexie ; j'ai lu pas mal de bouquins, me suis documentée, ai essayé de trouver des réponses.
Mais je suis blasée par toutes les personnes qui utilisent la dyslexie comme prétexte pour le manque de travail ou pour les lacunes en orthographe... Et j'en étais arrivée à dire dans mon mémoire que cette maladie était une "mode" !
Ce qu'a confirmé ma directrice de mémoire !
Complètement d'accord.
Je ne nie pas que certains gamins ont de réels problèmes et de réels besoins (que seul un enseignement adapté peut combler), mais cette manie de transformer l'échec scolaire en maladie : quelle plaie!
- Une vieille neotitNiveau 8
C'est en effet assez fou cette manie de transformer en handicap, donc en "maladie reconnue", des choses qui relèvent bien souvent d'un mauvais apprentissage de la langue au départ ou même d'un manque de travail. Il existe une "vraie" dyslexie, bien évidemment, mais statistiquement elle ne devrait pas concerner plus de 10% des enfants, voire moins. Mais je crois qu'au fond, ça déculpabilise les parents, sinon l'institution: comme ça, c'est pas de notre faute ni de la leur si le môme ne parvient pas à écrire trois mots d'aplomb, c'est qu'il est "malade". Par contre, ça brouille les cartes par rapport aux vrais handicaps! Mais ça fait vivre pas mal d'orthophonistes qui travaillent presque exclusivement en libéral...
_________________
Think different, think SNALC... (non mais...)
- Reine MargotDemi-dieu
Moi aussi j'ai toujours été sceptique sur ces "maladies", dont certains cas doivent être réels mais tant d'autres des prétextes à expliquer pourquoi un gamin ne bosse pas...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- elea84Niveau 10
C'est sûr qu'il existe des pseudo-dys que l'on peut "guérir" avec un bon suivi orthophonique et quelques coups de pied aux fesses.
Mais il y a aussi cette minorité de gamins, totalement perdus parfois.
J'ai en charge cette année une 6ème qui contient 10 enfants dyslexiques, reconnus, suivis pour leurs troubles.
Je suis parfois sciée de voir le travail et les efforts qu'ils fournissent pour (souvent) de petits résultats. J'ai aussi été surprise de voir certains s'épanouir simplement parce qu'on leur a dit "Je sais que tu es dys, on va trouver des moyens de t'aider!".
Mes dys sont plus volontaires, motivés, travailleurs que 80% de mes élèves "normaux".(j'ai presque envie de dire 98%)
Face à cette année réussie (vu leurs difficultés les voir s'accrocher, progresser et ne pas se démotiver me paraît déjà une réussite), on va poursuivre le regroupement en 5ème et renouveler l'expérience en 6ème.
Comme toi Camélionne, j'en ai eu assez d'avoir chaque année en classe un gamin dys qu'on ignorait ou méprisait (pour certains collègues) ou, dans le meilleur des cas, pour lequel on ne savait pas quoi faire. C'est à partir de constat et suite à une journée de stage, que la classe a été créée autour d'une équipe de profs volontaires.
Lynette, ton expérience m'intéresse, tu peux nous en dire plus?
Mais il y a aussi cette minorité de gamins, totalement perdus parfois.
J'ai en charge cette année une 6ème qui contient 10 enfants dyslexiques, reconnus, suivis pour leurs troubles.
Je suis parfois sciée de voir le travail et les efforts qu'ils fournissent pour (souvent) de petits résultats. J'ai aussi été surprise de voir certains s'épanouir simplement parce qu'on leur a dit "Je sais que tu es dys, on va trouver des moyens de t'aider!".
Mes dys sont plus volontaires, motivés, travailleurs que 80% de mes élèves "normaux".(j'ai presque envie de dire 98%)
Face à cette année réussie (vu leurs difficultés les voir s'accrocher, progresser et ne pas se démotiver me paraît déjà une réussite), on va poursuivre le regroupement en 5ème et renouveler l'expérience en 6ème.
Comme toi Camélionne, j'en ai eu assez d'avoir chaque année en classe un gamin dys qu'on ignorait ou méprisait (pour certains collègues) ou, dans le meilleur des cas, pour lequel on ne savait pas quoi faire. C'est à partir de constat et suite à une journée de stage, que la classe a été créée autour d'une équipe de profs volontaires.
Lynette, ton expérience m'intéresse, tu peux nous en dire plus?
- InvitéInvité
Ca m'intéresserait vraiment beaucoup d'en savoir plus sur votre pratique dans cette classe, Elea84!
- venus13Niveau 9
je vais avoir un élève de 3ème dyslexique en soutien scolaire par quels cours commencer ? comment l'aider au mieux à préparer le brevet ? des conseils svp
- CarabasVénérable
J'ai suivi l'an dernier un élève de 3e dyslexique, qui bénéficiait d'un tiers temps (j'ai envie de dire qu'il était "vraiment" dyslexique).venus13 a écrit:je vais avoir un élève de 3ème dyslexique en soutien scolaire par quels cours commencer ? comment l'aider au mieux à préparer le brevet ? des conseils svp
Je lui ai fait faire essentiellement des brevets blancs. On les traitait à son rythme. Je zappais juste la dictée, vu qu'il n'avait pas de dictée traditionnelle à l'épreuve du brevet. Résultat : il a eu son brevet avec la moyenne en français, alors qu'il avait eu 3 au brevet blanc.
- venus13Niveau 9
Carabas a écrit:J'ai suivi l'an dernier un élève de 3e dyslexique, qui bénéficiait d'un tiers temps (j'ai envie de dire qu'il était "vraiment" dyslexique).venus13 a écrit:je vais avoir un élève de 3ème dyslexique en soutien scolaire par quels cours commencer ? comment l'aider au mieux à préparer le brevet ? des conseils svp
Je lui ai fait faire essentiellement des brevets blancs. On les traitait à son rythme. Je zappais juste la dictée, vu qu'il n'avait pas de dictée traditionnelle à l'épreuve du brevet. Résultat : il a eu son brevet avec la moyenne en français, alors qu'il avait eu 3 au brevet blanc.
je ne sais pas encore s'il bénéficie d'un tier temps c'est aux parents à le demander ? et en cas donc son epreuve se compose de questions sur texte / réécriture / rédac ?
- melaniguizHabitué du forum
Il y a un suivi particulier pour un certain nombre d'élèves dys comme tu dis. Je suis même pour cette année référente avec l'hopital de jour pour un élève dyslexique, dysgraphique et qu'on vient juste de diagnostiquer syndrome d'asperger.
Les suivis consistent toujours en la même chose : d'abord suivi avec l'infirmière et le medecin scolaire pour faire tous les bilans possibles et leur faire voir orthophoniste, psy etc selon le profil. Pour les profs, ça va être un aménagement pour certains cours ou devoirs : par ex des photocopies pour des cours longs pour les très lents ou ceux qui n'arrivent pas à copier plus de 5mn, des devoirs allégés etc. On fait au cas par cas, pour certains on va laisser plus de temps, pour d'autres on sera juste un peu plus indulgents dans le barème, ou on va permettre que l'élève rende sa rédac maison tapée à l'ordi etc. Ca va nous permettre aussi d'en savoir un peu plus sur les angoisses et le stress de ces élèves, donc de plus les encourager, notamment pour les récitations, les lectures à voix haute.
Je m'en fiche de savoir si dans le tas où il y a de fausses maladies pour couvrir le fait que l'enfant ne travaille pas : pour moi c'est au medecin de déceler s'il y a ou non souci. Un suivi de trop pour un enfant je-m'en-foutiste ne pénalisera pas ses camarades et ne lui apportera rien : on s'en rend vite compte et l'infirmière règle vite le pb de toutes façons. En général ceux qui ont un suivi sur l'année ou tout le collège, sont des élèves motivés avec des parents très présents, donc ça vaut le coup de faire ça pour eux. "Mon" petit dyslexique, je l'avais déjà l'an dernier en 6e et il arrivait à avoir 14 de moyenne en français, alors que recopier une phrase est une vraie torture pour lui, mais il fournissait trois fois plus de travail que les autres et les parents sont très présents, ils prennent rdv dès la 1ere semaine de l'année. Un autre a eu son brevet mention assez bien, mais il y passait tout son temps libre (c'était un maniaque, une rature lui bloquait l'esprit, donc il recopiait tous ses cours jusqu'à ce que tout soit archi propre et net) Sans prise en charge, sans la reconnaissance de toute l'équipe médicale et éducative, je pense que beaucoup auraient jeté l'éponge depuis longtemps. Moi aussi j'ai du mal à comprendre "d'où" ça vient, à quel age ça se déclenche, je n'arrive pas à faire la part des choses entre vraie maladie et défaut de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture, entre ce qu'on peut améliorer et ce qui est trop tard, mais je ne suis pas docteur et si j'avais des enfants dans ce cas, j'aimerais qu'ils soient pris au sérieux.
Les suivis consistent toujours en la même chose : d'abord suivi avec l'infirmière et le medecin scolaire pour faire tous les bilans possibles et leur faire voir orthophoniste, psy etc selon le profil. Pour les profs, ça va être un aménagement pour certains cours ou devoirs : par ex des photocopies pour des cours longs pour les très lents ou ceux qui n'arrivent pas à copier plus de 5mn, des devoirs allégés etc. On fait au cas par cas, pour certains on va laisser plus de temps, pour d'autres on sera juste un peu plus indulgents dans le barème, ou on va permettre que l'élève rende sa rédac maison tapée à l'ordi etc. Ca va nous permettre aussi d'en savoir un peu plus sur les angoisses et le stress de ces élèves, donc de plus les encourager, notamment pour les récitations, les lectures à voix haute.
Je m'en fiche de savoir si dans le tas où il y a de fausses maladies pour couvrir le fait que l'enfant ne travaille pas : pour moi c'est au medecin de déceler s'il y a ou non souci. Un suivi de trop pour un enfant je-m'en-foutiste ne pénalisera pas ses camarades et ne lui apportera rien : on s'en rend vite compte et l'infirmière règle vite le pb de toutes façons. En général ceux qui ont un suivi sur l'année ou tout le collège, sont des élèves motivés avec des parents très présents, donc ça vaut le coup de faire ça pour eux. "Mon" petit dyslexique, je l'avais déjà l'an dernier en 6e et il arrivait à avoir 14 de moyenne en français, alors que recopier une phrase est une vraie torture pour lui, mais il fournissait trois fois plus de travail que les autres et les parents sont très présents, ils prennent rdv dès la 1ere semaine de l'année. Un autre a eu son brevet mention assez bien, mais il y passait tout son temps libre (c'était un maniaque, une rature lui bloquait l'esprit, donc il recopiait tous ses cours jusqu'à ce que tout soit archi propre et net) Sans prise en charge, sans la reconnaissance de toute l'équipe médicale et éducative, je pense que beaucoup auraient jeté l'éponge depuis longtemps. Moi aussi j'ai du mal à comprendre "d'où" ça vient, à quel age ça se déclenche, je n'arrive pas à faire la part des choses entre vraie maladie et défaut de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture, entre ce qu'on peut améliorer et ce qui est trop tard, mais je ne suis pas docteur et si j'avais des enfants dans ce cas, j'aimerais qu'ils soient pris au sérieux.
- melaniguizHabitué du forum
Le tiers-temps, c'est aux parents de le demander et de monter tout un dossier avec l'infirmière pour l'avoir. Les épreuves étaient les mêmes que pour les autres, mais avec un tiers du temps en plus pour chaque, donc élève seul dans sa salle avec des horaires particuliers. On m'a dit qu'on pouvait leur donner les dictées pour malentendants (à choix multiples) mais dans mon collège ils ont la dictée normale.venus13 a écrit:Carabas a écrit:J'ai suivi l'an dernier un élève de 3e dyslexique, qui bénéficiait d'un tiers temps (j'ai envie de dire qu'il était "vraiment" dyslexique).venus13 a écrit:je vais avoir un élève de 3ème dyslexique en soutien scolaire par quels cours commencer ? comment l'aider au mieux à préparer le brevet ? des conseils svp
Je lui ai fait faire essentiellement des brevets blancs. On les traitait à son rythme. Je zappais juste la dictée, vu qu'il n'avait pas de dictée traditionnelle à l'épreuve du brevet. Résultat : il a eu son brevet avec la moyenne en français, alors qu'il avait eu 3 au brevet blanc.
je ne sais pas encore s'il bénéficie d'un tier temps c'est aux parents à le demander ? et en cas donc son epreuve se compose de questions sur texte / réécriture / rédac ?
- IsiaSage
Je connais cette famille !!!! J'ai même un grand nombre d'élèves touchés par ces troubles du langage en 6°.... Notre établissement se veut "pilote" pour accueillir ce genre d'élèves.... Concrètement, nous avons des réunions (entre 13 et 14h) pour mettre en place des PAI... Parfois les orthophonistes sont là et nous donnent de précieuses infos, parfois c'est la galère !
En gros, pour mes élèves, j'adapte les contrôles (moins de questions pour faire jeu égal avec le tiers temps matériellement impossible à mettre en place sur une heure de cours), j'ai un barème plus souple pour les dictées et parfois, je pense aux dictées à trous ou à choix multiple....
L'obtention du tiers-temps pour le brevet est tributaire chez nous à la déclaration par la famille de la situation à la maison du handicap et par le fait qu'un PAI ait été mis en place....
Beaucoup doutent chez nous de la réelle efficacité de ces mesures et certains collègues rechignent à adapter leur pédagogie à ces qqs cas... et pourtant ! Ils ont de réelles difficultés !!! C'est idiot de leur demander de faire comme les autres alors qu'ils en sont incapables !!
J'ignore l'origine de ces troubles, parfois cela touche même plusieurs enfants dans une même famille.... on peut ergoter pendant des heures sur le fait qu'ils ne lisent pas/plus... que MSN est responsable.... qu'avant c'était mieux.... La réalité, c'est que ces élèves sont là, dans nos classes et que notre métier c'est la transmission d'un savoir....
Il y a un site aussi : Cognisciences qui explique bien les différents troubles..
Cette année, j'ai 8 PAI prévus..... 3 en 3° le reste en 6°.....
En gros, pour mes élèves, j'adapte les contrôles (moins de questions pour faire jeu égal avec le tiers temps matériellement impossible à mettre en place sur une heure de cours), j'ai un barème plus souple pour les dictées et parfois, je pense aux dictées à trous ou à choix multiple....
L'obtention du tiers-temps pour le brevet est tributaire chez nous à la déclaration par la famille de la situation à la maison du handicap et par le fait qu'un PAI ait été mis en place....
Beaucoup doutent chez nous de la réelle efficacité de ces mesures et certains collègues rechignent à adapter leur pédagogie à ces qqs cas... et pourtant ! Ils ont de réelles difficultés !!! C'est idiot de leur demander de faire comme les autres alors qu'ils en sont incapables !!
J'ignore l'origine de ces troubles, parfois cela touche même plusieurs enfants dans une même famille.... on peut ergoter pendant des heures sur le fait qu'ils ne lisent pas/plus... que MSN est responsable.... qu'avant c'était mieux.... La réalité, c'est que ces élèves sont là, dans nos classes et que notre métier c'est la transmission d'un savoir....
Il y a un site aussi : Cognisciences qui explique bien les différents troubles..
Cette année, j'ai 8 PAI prévus..... 3 en 3° le reste en 6°.....
- miss sophieExpert spécialisé
Oui, il faut faire un dossier avant Noël. C'est l'infirmière du collège qui chapeaute le dossier, et il faut l'avis de l'orthophoniste qui suit l'élève.marmottine a écrit:L'obtention du tiers-temps pour le brevet est tributaire chez nous à la déclaration par la famille de la situation à la maison du handicap et par le fait qu'un PAI ait été mis en place....
- venus13Niveau 9
comment se présente le brevet pour un élève dyslexique ayant obtenu le tiers temps ? avez-vous des exemples de sujets et d'exercices svp ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum