- Spinoza1670Esprit éclairé
C'est Coindeparadis qui m'en a parlé. Nouvel article de E. Charmeux :
Lire la suite à : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/09/05092014Article635454973174422694.aspx
Bibliographie sommaire :
E. Charmeux début a écrit:Professeure honoraire en IUFM, Eveline Charmeux dépasse la fausse querelle des méthodes d'apprentissage de la lecture et s'attaque aux manuels de lecture vendus aux parents. " Il n’y a donc pas de savoir-lire de base", dit-elle. "Il faut apprendre EN SITUATION avec les outils correspondants, le journal pour apprendre à lire la presse, les manuels de maths et sciences pour pouvoir s’en servir, des BD pour découvrir qu’elles ne se lisent pas comme les contes dans les livres, etc."
Rien à voir avec la question des « méthodes », querelle stérile, s’il en est. Apprendre à lire est une affaire de contenus d’enseignement, et non de méthodes. Le déchiffrage n’est pas la lecture ; il en gêne l’acquisition. C’est la LECTURE qu’il faut enseigner.
Des questions pour le comprendre...
Lire la suite à : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/09/05092014Article635454973174422694.aspx
Bibliographie sommaire :
E. Charmeux a écrit:Quel(s) ouvrage(s) nos lecteurs peuvent-ils se procurer pour en savoir plus sur votre point de vue ?
J’ai publié de nombreux ouvrages sur la question, notamment à Toulouse, aux éditions Milan et aux éditions SEDRAP. Entre autres : « Apprendre à lire : échec à l’échec », seconde édition 1998, chez Milan, et chez SEDRAP, « Apprendre à lire et à écrire : deux cycles pour commencer », 1992. Malgré son ancienneté, ce dernier ouvrage est largement valable encore aujourd’hui.
Pour ceux qui voudraient du plus moderne, je précise que doivent paraître à la rentrée trois ouvrages :
1- Un ouvrage de souvenirs personnels, intitulé « Colères et passions d’école », aux éditions Chronique Sociale à Lyon, qui explicitent mes choix pédagogiques, en étroite relation avec ma propre vie.
2- A cette même maison d’édition : Chronique Sociale à Lyon, un ouvrage sur l’orthographe, intitulé : « Enseigner l’orthographe AUTREMENT » et qui met l’accent sur les méfaits de méthodes de lecture dans cet apprentissage.
3- Aux éditions ESF, également à Lyon, un ouvrage regroupant les principaux billets de mon blog sur la lecture, intitulé : « Lire ou déchiffrer ? »
Il faut ajouter à ces ouvrages le site et le blog.
source : interview 2012 : http://lireaucp.fr/lireaucp/interview-eveline-charmeux-lecture/
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- doctor whoDoyen
Bêtisier :
Ha ha ha !!!
Merci Spino, tu égaies notre journée !
Eveline Charmeux a écrit:Problème : la situation est très différente entre un manuel de maths et un manuel de lecture. Si un manuel est effectivement utile pour acquérir les savoirs ici évoqués, c’est parce qu’il les « contient ». [...]
Mais un manuel de lecture ne peut pas « contenir » la lecture : personne ne peut trouver à l’intérieur la lecture qu’il n’a pas encore, puisqu’il faut le lire pour trouver ce qu’il propose !
Eveline Charmeux a écrit:On peut dire qu’une personne sait lire, lorsqu’elle est devenue capable de trouver, dans un écrit, les réponses aux questions qu’elle se posait avec de lire, ou des solutions aux problèmes qu’elle rencontrait dans la réalisation de ses projets.
Eveline Charmeux a écrit:Il n’y a donc pas de savoir-lire de base, pas plus qu’il n’y a un savoir nager de base. L’un et l’autre dépendent des situations : quelqu’un qui n’a jamais nagé qu’en eau douce et calme risque fort de se noyer dans les vagues de l’océan, ou les rivières encombrées d’herbes.
Eveline Charmeux a écrit:Aucun adulte ne commence jamais sa lecture en haut à gauche du texte pour la parcourir linéairement et terminer en bas à droite. Tout le monde commence toujours par jeter un coup d’œil exploratoire sur la totalité du document, afin d’installer ce qu’on appelle « un horizon d’attente », ensemble d’hypothèses sur ce qu’il va trouver dans la lecture linéaire, qui n’arrive qu’après. Cette exploration préalable facilite en effet la lecture, et la rend plus rapidement efficace, en éliminant les hypothèses improbables, et en canalisant les recherches de signification des mots.
Or, toutes les méthodes, qui confondent lecture et lecture à haute voix , installent chez les enfants une lecture linéaire, qui cherche à comprendre au fur et à mesure de la découverte des mots, sans rapport avec les conduites de construction du sens d’un texte.
Ha ha ha !!!
Merci Spino, tu égaies notre journée !
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ycombeMonarque
Charmeux et Meirieu le même jour, le café a fait très fort dans le n'importe quoi pédagogique hier.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
Madame Charmeux progresse. En effet, déchiffrer n'est pas lire, et c'est bien le problème de nos lycéens, à qui on a voulu épargner la peine de commencer par le déchiffrage.
- Spinoza1670Esprit éclairé
doctor who a écrit:Bêtisier :Eveline Charmeux a écrit:Problème : la situation est très différente entre un manuel de maths et un manuel de lecture. Si un manuel est effectivement utile pour acquérir les savoirs ici évoqués, c’est parce qu’il les « contient ». [...]
Mais un manuel de lecture ne peut pas « contenir » la lecture : personne ne peut trouver à l’intérieur la lecture qu’il n’a pas encore, puisqu’il faut le lire pour trouver ce qu’il propose !Eveline Charmeux a écrit:On peut dire qu’une personne sait lire, lorsqu’elle est devenue capable de trouver, dans un écrit, les réponses aux questions qu’elle se posait avec de lire, ou des solutions aux problèmes qu’elle rencontrait dans la réalisation de ses projets.Eveline Charmeux a écrit:Il n’y a donc pas de savoir-lire de base, pas plus qu’il n’y a un savoir nager de base. L’un et l’autre dépendent des situations : quelqu’un qui n’a jamais nagé qu’en eau douce et calme risque fort de se noyer dans les vagues de l’océan, ou les rivières encombrées d’herbes.Eveline Charmeux a écrit:Aucun adulte ne commence jamais sa lecture en haut à gauche du texte pour la parcourir linéairement et terminer en bas à droite. Tout le monde commence toujours par jeter un coup d’œil exploratoire sur la totalité du document, afin d’installer ce qu’on appelle « un horizon d’attente », ensemble d’hypothèses sur ce qu’il va trouver dans la lecture linéaire, qui n’arrive qu’après. Cette exploration préalable facilite en effet la lecture, et la rend plus rapidement efficace, en éliminant les hypothèses improbables, et en canalisant les recherches de signification des mots.
Or, toutes les méthodes, qui confondent lecture et lecture à haute voix, installent chez les enfants une lecture linéaire, qui cherche à comprendre au fur et à mesure de la découverte des mots, sans rapport avec les conduites de construction du sens d’un texte.
Ha ha ha !!!
Merci Spino, tu égaies notre journée !
La citation que j'ai mise en gras dans ton bêtisier me permet de renvoyer à un autre article de Charmeux : "Réponse à Rachel Boutonnet : Apprendre à lire par le B.A. BA, c’est apprendre à nager sur un tabouret. C’est-à-dire acquérir un savoir qui ne sert plus en situation véritable." (il y a une bibliographie de Charmeux à la fin de l'article)
J'ai trouvé mieux ou au moins aussi bien :
source : http://11.snuipp.fr/ancien_site/images/frackowiak.jpg
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ycombeMonarque
Pour rappel:
in http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/03/27032014Article635315024444467058.aspx
Franck Ramus a écrit:
Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits.
in http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/03/27032014Article635315024444467058.aspx
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- RoninMonarque
Pour moi, Charmeux est loin devant Meirieu. Elle est un peu comme le Madoff de la pédagogie, et devrait être poursuivie pour exercice illégal de pédagogie.
- RabelaisVénérable
2 méthodes pour apprendre à nager:
- on se jette dans la mer, le lac, la piscine et on remue.
Si on ne se noie pas, oui, on saura nager..mais on ne sera pas un bon nageur
- on apprend à nager ( sur son tabouret si on veut), les bons mouvements, les bons réflexes , puis on se jette à l'eau, dans la mer, le lac, la piscine et on affine sa technique face aux éléments et il y a fort à parier qu'on sera un bon nageur.
Voilà pour l'image. pour la lecture, c'est pareil.
- on se jette dans la mer, le lac, la piscine et on remue.
Si on ne se noie pas, oui, on saura nager..mais on ne sera pas un bon nageur
- on apprend à nager ( sur son tabouret si on veut), les bons mouvements, les bons réflexes , puis on se jette à l'eau, dans la mer, le lac, la piscine et on affine sa technique face aux éléments et il y a fort à parier qu'on sera un bon nageur.
Voilà pour l'image. pour la lecture, c'est pareil.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- OlympiasProphète
Je confirme....je récupère de plus en plus d'ânonneurs mais pas des lecteursCripure a écrit:Madame Charmeux progresse. En effet, déchiffrer n'est pas lire, et c'est bien le problème de nos lycéens, à qui on a voulu épargner la peine de commencer par le déchiffrage.
- The GoonExpert
Eveline Charmeux a écrit:Il n’y a donc pas de savoir-lire de base, pas plus qu’il n’y a un savoir nager de base. L’un et l’autre dépendent des situations : quelqu’un qui n’a jamais nagé qu’en eau douce et calme risque fort de se noyer dans les vagues de l’océan, ou les rivières encombrées d’herbes.
Une chose est sure, elle ne sait ni nager, ni apprendre à nager.
- OlympiasProphète
Ils ne sont pas maître nageurs et encore moins maître lecteursThe Goon a écrit:Eveline Charmeux a écrit:Il n’y a donc pas de savoir-lire de base, pas plus qu’il n’y a un savoir nager de base. L’un et l’autre dépendent des situations : quelqu’un qui n’a jamais nagé qu’en eau douce et calme risque fort de se noyer dans les vagues de l’océan, ou les rivières encombrées d’herbes.
Une chose est sure, elle ne sait ni nager, ni apprendre à nager.
- RobinFidèle du forum
Et quand on pense qu'elle se surnomme elle-même "l'amie des enfants" !
- pmullerHabitué du forum
Spinoza1670 a écrit:C'est Coindeparadis qui m'en a parlé. Nouvel article de E. Charmeux :E. Charmeux début a écrit:Professeure honoraire en IUFM, Eveline Charmeux dépasse la fausse querelle des méthodes d'apprentissage de la lecture et s'attaque aux manuels de lecture vendus aux parents. " Il n’y a donc pas de savoir-lire de base", dit-elle. "Il faut apprendre EN SITUATION avec les outils correspondants, le journal pour apprendre à lire la presse, les manuels de maths et sciences pour pouvoir s’en servir, des BD pour découvrir qu’elles ne se lisent pas comme les contes dans les livres, etc."
Rien à voir avec la question des « méthodes », querelle stérile, s’il en est. Apprendre à lire est une affaire de contenus d’enseignement, et non de méthodes. Le déchiffrage n’est pas la lecture ; il en gêne l’acquisition. C’est la LECTURE qu’il faut enseigner.
Des questions pour le comprendre...
Lire la suite à : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/09/05092014Article635454973174422694.aspx
Bibliographie sommaire :E. Charmeux a écrit:Quel(s) ouvrage(s) nos lecteurs peuvent-ils se procurer pour en savoir plus sur votre point de vue ?
J’ai publié de nombreux ouvrages sur la question, notamment à Toulouse, aux éditions Milan et aux éditions SEDRAP. Entre autres : « Apprendre à lire : échec à l’échec », seconde édition 1998, chez Milan, et chez SEDRAP, « Apprendre à lire et à écrire : deux cycles pour commencer », 1992. Malgré son ancienneté, ce dernier ouvrage est largement valable encore aujourd’hui.
Pour ceux qui voudraient du plus moderne, je précise que doivent paraître à la rentrée trois ouvrages :
1- Un ouvrage de souvenirs personnels, intitulé « Colères et passions d’école », aux éditions Chronique Sociale à Lyon, qui explicitent mes choix pédagogiques, en étroite relation avec ma propre vie.
2- A cette même maison d’édition : Chronique Sociale à Lyon, un ouvrage sur l’orthographe, intitulé : « Enseigner l’orthographe AUTREMENT » et qui met l’accent sur les méfaits de méthodes de lecture dans cet apprentissage.
3- Aux éditions ESF, également à Lyon, un ouvrage regroupant les principaux billets de mon blog sur la lecture, intitulé : « Lire ou déchiffrer ? »
Il faut ajouter à ces ouvrages le site et le blog.
source : interview 2012 : http://lireaucp.fr/lireaucp/interview-eveline-charmeux-lecture/
"professeur honoraire" : je me disais aussi en lisant le titre... cette dame oeuvrait déjà il y a une trentaine d'années
- User21714Expert spécialisé
Je pense que, sur le fond, elle n'a pas tort:
Nous avons tous connu des élèves qui ânonnent en lecture orale tellement lentement qu'il leur est quasiment impossible de comprendre le sens d'un texte.
Là où elle fait fausse route, tout comme tous les tenants des méthodes de lecture à départ "trop global", c'est que l'un (la compréhension d'un écrit) et l'autre (le "déchiffrage") sont intimement liés et indispensables pour progresser et surtout pour avoir un niveau correct en Orthographe.
Nous retrouvons dans ce discours les vieux poncifs des années 70 où l'Enfant (zavez vu, j'ai bien mis la majuscule!) placé en situation de lecteur devient naturellement lecteur.
C'est faux et dangereux pour la suite de sa scolarité.
Par contre, ce qui serait aussi dangereux serait de ne lui apprendre QUE la combinatoire sans faire référence au sens.
Elle enfonce bien les portes ouvertes, quand-même: quel instit de CP d'aujourd'hui ferait cette gigantesque erreur?
Nous avons tous connu des élèves qui ânonnent en lecture orale tellement lentement qu'il leur est quasiment impossible de comprendre le sens d'un texte.
Là où elle fait fausse route, tout comme tous les tenants des méthodes de lecture à départ "trop global", c'est que l'un (la compréhension d'un écrit) et l'autre (le "déchiffrage") sont intimement liés et indispensables pour progresser et surtout pour avoir un niveau correct en Orthographe.
Nous retrouvons dans ce discours les vieux poncifs des années 70 où l'Enfant (zavez vu, j'ai bien mis la majuscule!) placé en situation de lecteur devient naturellement lecteur.
C'est faux et dangereux pour la suite de sa scolarité.
Par contre, ce qui serait aussi dangereux serait de ne lui apprendre QUE la combinatoire sans faire référence au sens.
Elle enfonce bien les portes ouvertes, quand-même: quel instit de CP d'aujourd'hui ferait cette gigantesque erreur?
- The GoonExpert
Est-ce que ce n'est pas Bentolila qui a dit qu'en faisant ça :
on obtient des élèves qui devinent le sens du texte, qui prennent des indices, font une synthèse avec leurs impressions et sont incapable de s'appuyer réellement sur ce qui est écrit ?
Aucun adulte ne commence jamais sa lecture en haut à gauche du texte pour la parcourir linéairement et terminer en bas à droite. Tout le monde commence toujours par jeter un coup d’œil exploratoire sur la totalité du document, afin d’installer ce qu’on appelle « un horizon d’attente », ensemble d’hypothèses sur ce qu’il va trouver dans la lecture linéaire, qui n’arrive qu’après. Cette exploration préalable facilite en effet la lecture, et la rend plus rapidement efficace, en éliminant les hypothèses improbables, et en canalisant les recherches de signification des mots.
on obtient des élèves qui devinent le sens du texte, qui prennent des indices, font une synthèse avec leurs impressions et sont incapable de s'appuyer réellement sur ce qui est écrit ?
- e-WandererGrand sage
Ni l'un ni l'autre. Pour apprendre à nager, on va dans l'eau, mais avec des accessoires (ceinture flottante, bracelets, planche…) qui permettent 1) de se rassurer 2) d'apprendre à flotter 3) d'apprendre les mouvements progressivement. Et puis il y a le maître-nageur à côté avec sa grande perche, à laquelle on peut s'accrocher si on panique. Et ensuite on retire la perche, puis les accessoires. Comme les petites roulettes des vélos d'enfant, en somme.Rabelais a écrit:2 méthodes pour apprendre à nager:
- on se jette dans la mer, le lac, la piscine et on remue.
Si on ne se noie pas, oui, on saura nager..mais on ne sera pas un bon nageur
- on apprend à nager ( sur son tabouret si on veut), les bons mouvements, les bons réflexes , puis on se jette à l'eau, dans la mer, le lac, la piscine et on affine sa technique face aux éléments et il y a fort à parier qu'on sera un bon nageur.
Voilà pour l'image. pour la lecture, c'est pareil.
Bref, je ne sais pas si on peut appliquer cette comparaison à l'apprentissage de la lecture.
- doctor whoDoyen
républicain a écrit:Je pense que, sur le fond, elle n'a pas tort:
Nous avons tous connu des élèves qui ânonnent en lecture orale tellement lentement qu'il leur est quasiment impossible de comprendre le sens d'un texte.
Là où elle fait fausse route, tout comme tous les tenants des méthodes de lecture à départ "trop global", c'est que l'un (la compréhension d'un écrit) et l'autre (le "déchiffrage") sont intimement liés et indispensables pour progresser et surtout pour avoir un niveau correct en Orthographe.
Nous retrouvons dans ce discours les vieux poncifs des années 70 où l'Enfant (zavez vu, j'ai bien mis la majuscule!) placé en situation de lecteur devient naturellement lecteur.
C'est faux et dangereux pour la suite de sa scolarité.
Par contre, ce qui serait aussi dangereux serait de ne lui apprendre QUE la combinatoire sans faire référence au sens.
Elle enfonce bien les portes ouvertes, quand-même: quel instit de CP d'aujourd'hui ferait cette gigantesque erreur?
Quel instit du XXe siècle ???!!!
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- doublecasquetteEnchanteur
e-Wanderer a écrit:Ni l'un ni l'autre. Pour apprendre à nager, on va dans l'eau, mais avec des accessoires (ceinture flottante, bracelets, planche…) qui permettent 1) de se rassurer 2) d'apprendre à flotter 3) d'apprendre les mouvements progressivement. Et puis il y a le maître-nageur à côté avec sa grande perche, à laquelle on peut s'accrocher si on panique. Et ensuite on retire la perche, puis les accessoires. Comme les petites roulettes des vélos d'enfant, en somme.Rabelais a écrit:2 méthodes pour apprendre à nager:
- on se jette dans la mer, le lac, la piscine et on remue.
Si on ne se noie pas, oui, on saura nager..mais on ne sera pas un bon nageur
- on apprend à nager ( sur son tabouret si on veut), les bons mouvements, les bons réflexes , puis on se jette à l'eau, dans la mer, le lac, la piscine et on affine sa technique face aux éléments et il y a fort à parier qu'on sera un bon nageur.
Voilà pour l'image. pour la lecture, c'est pareil.
Bref, je ne sais pas si on peut appliquer cette comparaison à l'apprentissage de la lecture.
Si, si, on peut... Et là, on dépasse (enfin) la querelle globale-syllabique pour la remplacer par "méthode qui apprend à lire" et "non-méthode".
- pouldoNiveau 2
Bonjour, je partage avec vous un commentaire intéressant que j'ai trouvé sur la page Fnac du Boscher
"Toujours la référence
Référence incontournable pour qui veut palier les inepties méthodologiques de la branchitude pédagogique... Le commentaire précédent sur le "décodage" m'a bien fait rire: les méthodes "alternatives" (qui font le bonheur des orthophonistes depuis 20 ans) conduisent (exemple vécu) mon gamin, victime de la méthode dite par hypothèses, à annoner péniblement "train" au lieu de lire "lo-co-mo-ti-ve". Pour en revenir au bon vieux boscher syllabique (au fait, savez vous que les méthodes globales ou semi-globales ont été théorisées en 1905 par O. Decroly pour apprendre à lire aux...sourds-muets? Qu'un esprit soit assez dérangé pour les avoir généralisées dans l'Education Nationale pour faire "moderne", voilà qui mérite réflexion...), c'est avec ce livre que des générations d'enfants immigrés ont appris à lire et écrire le français en moins d'une année. Allez donc aujourd'hui faire un tour en ZEP pour voir les résultats brillants de tout ce qu'on a pu tester depuis..."
publié en 2005....
http://livre.fnac.com/a1654986/Mathurin-Boscher-Methode-Boscher-ou-La-journee-des-tout-petits#avisinternautes
les avis des "charmeusiens" valent aussi le détour
"Toujours la référence
Référence incontournable pour qui veut palier les inepties méthodologiques de la branchitude pédagogique... Le commentaire précédent sur le "décodage" m'a bien fait rire: les méthodes "alternatives" (qui font le bonheur des orthophonistes depuis 20 ans) conduisent (exemple vécu) mon gamin, victime de la méthode dite par hypothèses, à annoner péniblement "train" au lieu de lire "lo-co-mo-ti-ve". Pour en revenir au bon vieux boscher syllabique (au fait, savez vous que les méthodes globales ou semi-globales ont été théorisées en 1905 par O. Decroly pour apprendre à lire aux...sourds-muets? Qu'un esprit soit assez dérangé pour les avoir généralisées dans l'Education Nationale pour faire "moderne", voilà qui mérite réflexion...), c'est avec ce livre que des générations d'enfants immigrés ont appris à lire et écrire le français en moins d'une année. Allez donc aujourd'hui faire un tour en ZEP pour voir les résultats brillants de tout ce qu'on a pu tester depuis..."
publié en 2005....
http://livre.fnac.com/a1654986/Mathurin-Boscher-Methode-Boscher-ou-La-journee-des-tout-petits#avisinternautes
les avis des "charmeusiens" valent aussi le détour
- e-WandererGrand sage
En grande section de maternelle, j'avais appris à reconnaître les lettres, à les associer aux sons et aussi un peu à les dessiner. Eh bien en arrivant à l'école pour la rentrée de CP, je savais lire de façon fluide : j'ai appris de façon totalement intuitive pendant l'été, tout seul, sans que mes parents s'en aperçoivent, en feuilletant une BD et en déchiffrant les affiches sur le bord des routes (mes parents avaient une 2CV, ça laissait le temps !).
C'est bien pourquoi je considère comme des criminels les pédagogues fous qui ont balancé la bonne vieille méthode syllabique aux orties. Ma filleule a failli faire les frais de leurs inepties : à Noël, en CP, elle avait de grosses difficultés en lecture. Les parents ont pris les choses en main pendant les vacances avec le bon vieux B-A-BA, et à la rentrée de janvier elle lisait tout à fait bien. Mais la maîtresse n'était pas du tout contente car ce n'était pas sa méthode à la noix. Crème d'andouille !
C'est bien pourquoi je considère comme des criminels les pédagogues fous qui ont balancé la bonne vieille méthode syllabique aux orties. Ma filleule a failli faire les frais de leurs inepties : à Noël, en CP, elle avait de grosses difficultés en lecture. Les parents ont pris les choses en main pendant les vacances avec le bon vieux B-A-BA, et à la rentrée de janvier elle lisait tout à fait bien. Mais la maîtresse n'était pas du tout contente car ce n'était pas sa méthode à la noix. Crème d'andouille !
- User21714Expert spécialisé
Bizarrement, j'ai une tout autre expérience:
Ma gentille maîtresse du CP s'arrachait les cheveux car je n'avançais pas dans le syllabique.
Puis un jour, j'ai compris que le "truc" qui était écrit au tableau, c'était moi...
Ce truc, c'était le mot "garçon".
A partir de ce jour, je lisais tout ce qui me passait sous les yeux, à tel point que ma toujours gentille maîtresse (une maîtresse, c'est toujours gentil... ça y est, je m'égare! ) fut obligée, un jour, de ralentir mon débit en lecture orale...
C'est pour cela que je suis partisan de méthodes qui fixent dès le début le sens, puis qui passent à l'analyse... très rapidement.
Ma gentille maîtresse du CP s'arrachait les cheveux car je n'avançais pas dans le syllabique.
Puis un jour, j'ai compris que le "truc" qui était écrit au tableau, c'était moi...
Ce truc, c'était le mot "garçon".
A partir de ce jour, je lisais tout ce qui me passait sous les yeux, à tel point que ma toujours gentille maîtresse (une maîtresse, c'est toujours gentil... ça y est, je m'égare! ) fut obligée, un jour, de ralentir mon débit en lecture orale...
C'est pour cela que je suis partisan de méthodes qui fixent dès le début le sens, puis qui passent à l'analyse... très rapidement.
- CowabungaHabitué du forum
Ma mère raconte souvent que, il y a donc presque une quarantaine d'années, voyant le ravage causé sur mon frère par la méthode globale, elle a décidé de m'apprendre à lire par elle-même. Avec la méthode Boscher, que je possède toujours dans ma bibliothèque. Et je précise qu'elle n'a strictement aucun rapport avec le monde de l'éducation (ni même avec le service public - quelle horreur !!). Résultat : j'ai toujours été une lectrice particulièrement efficace. Merci la méthode syllabique.
Oui mais... la légende familiale raconte également que, avant même de savoir lire, je connaissais quelques livres par coeur, au mot près. Et ça, c'est pas un peu de la globale ?
Bref, tout ça pour dire que, à mon humble avis, la méthode qui marche, c'est ma mère. Moi aussi, je vais pouvoir pondre des bouquins avec des généralisations abusives. Je vois déjà les têtes de gondoles : Ta mère en Boscher, par Cowabunga, prof méritante en ECLAIR dont 80% des élèves de 6e croient que déchiffrer, c'est lire (et que ça suffit bien).
Oui mais... la légende familiale raconte également que, avant même de savoir lire, je connaissais quelques livres par coeur, au mot près. Et ça, c'est pas un peu de la globale ?
Bref, tout ça pour dire que, à mon humble avis, la méthode qui marche, c'est ma mère. Moi aussi, je vais pouvoir pondre des bouquins avec des généralisations abusives. Je vois déjà les têtes de gondoles : Ta mère en Boscher, par Cowabunga, prof méritante en ECLAIR dont 80% des élèves de 6e croient que déchiffrer, c'est lire (et que ça suffit bien).
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- coindeparadisGuide spirituel
Je croyais que c'était Casimir !Robin a écrit:Et quand on pense qu'elle se surnomme elle-même "l'amie des enfants" !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Spinoza1670Esprit éclairé
B. Toresse, Comment apprendre à lire aux enfants de 6-7 ans ? (1988)
Introduction
[size=36]1. Les problèmes théoriques et scientifiques de la lecture acquise et de son apprentissage[/size]
[size=36]2. Les principales méthodes d’apprentissage de la lecture au C.P. [/size]A. Les Instructions Officielles de 1985 relatives à l'enseignement du français au Cours préparatoire
B. Approche théorique des principales méthodes d'apprentissage de la lecture
I. Les démarches à dominante synthétique
II. Les démarches dominante analytique
III. La procédure « idéo-visuelle »
IV. Les vraies méthodes mixtes
C. La méthode syllabique : comment la rénover ?
D. Une méthode globale simple
E. La procédure idéovisuelle
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis en train de lire l'ouvrage de Dehaene : Apprendre à lire, des sciences cognitives à la salle de classe.
http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/neurosciences/apprendre-a-lire_9782738126801.php
C'est très accessible et chaque chapitre se clôt par un rappel des idées maîtresses. Il va bien-sûr à l'encontre des préconisations d'Eveline Charmeux...
http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/neurosciences/apprendre-a-lire_9782738126801.php
C'est très accessible et chaque chapitre se clôt par un rappel des idées maîtresses. Il va bien-sûr à l'encontre des préconisations d'Eveline Charmeux...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
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