Met-on en ligne cette pétition telle quelle?
- AudreyOracle
Certes, mais de nombreux collègues de LM disent eux-mêmes être bien emmerdés à l'idée de devoir faire du saupoudrage de latin et de grec dont ils ne se sentent pas capables.
Il faut travailler la reformulation, mais je pense que cette idée doit être clairement exposée...
Un truc du genre: "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, les professeurs de Lettres Modernes n'étant pas formés pour les enseigner."?
Il faut travailler la reformulation, mais je pense que cette idée doit être clairement exposée...
Un truc du genre: "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, les professeurs de Lettres Modernes n'étant pas formés pour les enseigner."?
- IphigénieProphète
Cette dernière formulation me conviendrait en changeant la fin en: seuls les professeurs de lettres classiques étant formés pour un enseignement réel et efficace de ces langues.:-)
- AmaliahEmpereur
Cette version convient-elle à tous ?
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, seuls les professeurs de lettres classiques étant formés pour un enseignement réel et efficace de ces langues
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, seuls les professeurs de lettres classiques étant formés pour un enseignement réel et efficace de ces langues
- AudreyOracle
Ça me va!
Merci Iphigénie! ;-)
Merci Iphigénie! ;-)
- User19866Expert
Merci pour ce super boulot ! Il est effectivement nécessaire d'attirer l'attention sur l'avenir de notre matière !
Concernant le texte, je ne comprends pas bien le sens du dernier point, en fait.
- "ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : Je ne comprends pas cette expression non plus. Est-ce l'évaluation par compétences, que l'on récuse ici ? Si oui, pourquoi cette épithète "objectives" ? L'ensemble (me) donne l'impression que les productions des élèves ne sont pas évaluables de manière objectives, ce qui n'est évidemment pas le sens que vous entendez donner à cette phrase.
- "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine". Cette phrase me paraît très bien ; il me semble inutile de appesantir sur le sort des LC dans cette pétition-ci, au risque de tout mélanger. Pour insister sur la formation spécifique des profs de LC, on pourrait simplement ajouter quelques mots à ce sujet, du genre : "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance et la compréhension de la langue française, et que seuls les professeurs de lettres classiques sont à même d'enseigner".
Merci pour l'ensemble du travail effectué en tout cas !
Concernant le texte, je ne comprends pas bien le sens du dernier point, en fait.
- "La prise en compte des spécificités du français" me semble une formulation floue. En tout cas, à titre personnel, je ne vois pas quel aspect de la réforme est fustigé à travers cette expression.3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- "ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : Je ne comprends pas cette expression non plus. Est-ce l'évaluation par compétences, que l'on récuse ici ? Si oui, pourquoi cette épithète "objectives" ? L'ensemble (me) donne l'impression que les productions des élèves ne sont pas évaluables de manière objectives, ce qui n'est évidemment pas le sens que vous entendez donner à cette phrase.
- "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine". Cette phrase me paraît très bien ; il me semble inutile de appesantir sur le sort des LC dans cette pétition-ci, au risque de tout mélanger. Pour insister sur la formation spécifique des profs de LC, on pourrait simplement ajouter quelques mots à ce sujet, du genre : "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance et la compréhension de la langue française, et que seuls les professeurs de lettres classiques sont à même d'enseigner".
Merci pour l'ensemble du travail effectué en tout cas !
- AudreyOracle
Sur le dernier point, Dalathée, on a déjà rectifié le tir... ;-)
- ZazkFidèle du forum
Très bien.
Je suis d'accord aussi avec l'expression "La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : on ne peut pas décemment corriger un devoir d'expression écrite uniquement sur des critères objectifs ; certains sont indéniables (orthographe, correction de la langue) mais il reste une partie subjective qui ne l'est pas moins, ce qui agace évidemment ceux qui voudraient pouvoir tout inscrire dans des cases !
La réflexion sur la spécificité des Lettres Classiques me semble aussi tout à fait bienvenue.
Je suis d'accord aussi avec l'expression "La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : on ne peut pas décemment corriger un devoir d'expression écrite uniquement sur des critères objectifs ; certains sont indéniables (orthographe, correction de la langue) mais il reste une partie subjective qui ne l'est pas moins, ce qui agace évidemment ceux qui voudraient pouvoir tout inscrire dans des cases !
La réflexion sur la spécificité des Lettres Classiques me semble aussi tout à fait bienvenue.
- IlseÉrudit
Amaliah a écrit:
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
Et l'AP aussi, non ?
- SibylleNeoprof expérimenté
[quote="Dalathée2"
- "La prise en compte des spécificités du français" me semble une formulation floue. En tout cas, à titre personnel, je ne vois pas quel aspect de la réforme est fustigé à travers cette expression.
- "ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : Je ne comprends pas cette expression non plus. Est-ce l'évaluation par compétences, que l'on récuse ici ? Si oui, pourquoi cette épithète "objectives" ? L'ensemble (me) donne l'impression que les productions des élèves ne sont pas évaluables de manière objectives, ce qui n'est évidemment pas le sens que vous entendez donner à cette phrase.[/quote]
Ben, quand on lit qu'on va aider à écrire des problèmes de maths, si, si, c'est dans nos programmes ! J'étais hyper matheuse, mais là, je frémis de lire ça dans nos programmes. Pour les EPI, on serait surtout au service d'autre chose...
Sinon, l'adjectif "binaire" a été enlevé sur les compétences objectives : je ne suis pas d'accord qu'on puisse dire "l'élève a écrit un texte correct" oui ou non de façon binaire, "l'élève a compris le texte" oui ou non, etc. Enfin, une collègue a très bien expliqué qu'une expression écrite ne se corrige pas uniquement par compétences ciblées.
- "La prise en compte des spécificités du français" me semble une formulation floue. En tout cas, à titre personnel, je ne vois pas quel aspect de la réforme est fustigé à travers cette expression.
- "ni systématiquement évaluable par des compétences objectives" : Je ne comprends pas cette expression non plus. Est-ce l'évaluation par compétences, que l'on récuse ici ? Si oui, pourquoi cette épithète "objectives" ? L'ensemble (me) donne l'impression que les productions des élèves ne sont pas évaluables de manière objectives, ce qui n'est évidemment pas le sens que vous entendez donner à cette phrase.[/quote]
Ben, quand on lit qu'on va aider à écrire des problèmes de maths, si, si, c'est dans nos programmes ! J'étais hyper matheuse, mais là, je frémis de lire ça dans nos programmes. Pour les EPI, on serait surtout au service d'autre chose...
Sinon, l'adjectif "binaire" a été enlevé sur les compétences objectives : je ne suis pas d'accord qu'on puisse dire "l'élève a écrit un texte correct" oui ou non de façon binaire, "l'élève a compris le texte" oui ou non, etc. Enfin, une collègue a très bien expliqué qu'une expression écrite ne se corrige pas uniquement par compétences ciblées.
- SphinxProphète
J'aurais personnellement préféré "compétences binaires" ou "compétences utilitaires", parce que "objectif" est généralement perçu comme un mot positif et les gens ne vont pas comprendre pourquoi on n'en veut pas. Mais bon, on ne va pas pinailler sur chaque mot du texte, il faut la lancer un jour cette pétition
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- plein2bullesNiveau 5
Félicitations pour ceux qui ont passé du temps à écrire ce texte : je suis de tout coeur avec vous et serai un des premiers à signer !
Il faut multiplier les actions dans TOUS les établissements de France.
Un grand merci à vous.
Il faut multiplier les actions dans TOUS les établissements de France.
Un grand merci à vous.
- LédisséEsprit sacré
À propos des "compétences objectives", les dernières remarques ayant attiré mon attention sur ce passage : je crains qu'un autre lecteur qu'un professeur de français ne tique à ce rejet de l' "objectivité", notion positivement connotée, et ne se demande s'il ne s'agit pas de revendiquer une notation "subjective" au sens de "selon l'humeur du prof". Je peine cependant à trouver un adjectif synonyme : "mécaniques" vous semblerait-il convenir ?
EDIT : Sphinx, "utilitaires" est bien !
Sinon, je vais encore revenir sur le paragraphe concernant les langues anciennes , parce qu'autant il me semble important de rappeler qu'un saupoudrage (prenant en outre sur les heures de français) ne saurait suffire, autant la dernière formulation proposée me semble trop insister (avec deux phrases au lieu de la phrase unique du paragraphe précédent) sur les LC. Le fait que "les LC nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine" me paraît inutile à mentionner et déplaçant la focalisation du texte sur l'intérêt des LC pour le français.
Donc j'y vais de ma petite proposition, ahem : "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière, dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner."
EDIT : Sphinx, "utilitaires" est bien !
Sinon, je vais encore revenir sur le paragraphe concernant les langues anciennes , parce qu'autant il me semble important de rappeler qu'un saupoudrage (prenant en outre sur les heures de français) ne saurait suffire, autant la dernière formulation proposée me semble trop insister (avec deux phrases au lieu de la phrase unique du paragraphe précédent) sur les LC. Le fait que "les LC nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine" me paraît inutile à mentionner et déplaçant la focalisation du texte sur l'intérêt des LC pour le français.
Donc j'y vais de ma petite proposition, ahem : "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière, dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner."
- HS:
- Sinon, oui Amaliah, "3ème" est incorrect typographiquement
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- IlseÉrudit
Il faudrait peut=être l'ajouter ?Ilse a écrit:Amaliah a écrit:
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
Et l'AP aussi, non ?
- SibylleNeoprof expérimenté
Ilse a écrit:Il faudrait peut=être l'ajouter ?Ilse a écrit:Amaliah a écrit:
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
Et l'AP aussi, non ?
se rajoute à ce problème celui des ....
- SibylleNeoprof expérimenté
"La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière, dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner." : oui, c'est bien
Etre plus clair sur les compétences.
Mais envoyer rapidement la pétition.
Signature : des professeurs de lettres modernes et classiques associés ??
Etre plus clair sur les compétences.
Mais envoyer rapidement la pétition.
Signature : des professeurs de lettres modernes et classiques associés ??
- AmaliahEmpereur
Pétition adressée à Monsieur le Président de la République et Madame la Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière qui, pour toutes les raisons évoquées plus haut, ne saurait être limitée à sa dimension utilitariste. Pour ces mêmes raisons, les productions des élèves demandent une évaluation fine, qui ne saurait être un découpage, réducteur, en une liste de compétences et un "acquis/non acquis" qui ne prendrait pas en compte les travaux dans leur globalité.
[/b]- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner.
Des professeurs de lettres modernes et de lettres classiques indignés.
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière qui, pour toutes les raisons évoquées plus haut, ne saurait être limitée à sa dimension utilitariste. Pour ces mêmes raisons, les productions des élèves demandent une évaluation fine, qui ne saurait être un découpage, réducteur, en une liste de compétences et un "acquis/non acquis" qui ne prendrait pas en compte les travaux dans leur globalité.
[/b]- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner.
Des professeurs de lettres modernes et de lettres classiques indignés.
- AmaliahEmpereur
LadyC, Dalathée, propositions adoptées. Je trouve ça très bien.
Dites-moi, à qui cette pétition s'adresse-t-elle? Qu'à la ministre? Mme la (ou le) Ministre?
Des professeurs indignés, ça vous va?
Pour l'AP, je ne l'ai pas rajouté, ça fait beaucoup de jargon dès le début, non? Et on comprend bien le problème.
Dites-moi, à qui cette pétition s'adresse-t-elle? Qu'à la ministre? Mme la (ou le) Ministre?
Des professeurs indignés, ça vous va?
Pour l'AP, je ne l'ai pas rajouté, ça fait beaucoup de jargon dès le début, non? Et on comprend bien le problème.
- AudreyOracle
-Enseigner le français ne se résume pas à transmettre un outil de communication, dont l'on pourrait estimer la maîtrise mécanique comme acquise ou non dans le cadre de l'évaluation par compétences.
?
?
- LédisséEsprit sacré
Pour éviter la répétition de "productions" dans l'avant-dernière phrase, je suggérerais de remplacer l'une des deux occurrences (la première sans doute) par "travaux".
Merci Dalathée pour ce paragraphe plus étoffé.
Il me semble en effet que l'on comprend que le problème des EPI s'ajoute à (et non remplace) celui de l'AP.
Pour l'adresse, n'ayant pas d'avis, je suis allée voir celle de la pétition des enseignants d'allemand : "Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre de l’Education Nationale," (bon, il était aussi question du Ministre des Affaires Etrangères, mais nous ne sommes pas concernés^^).
Celle sur les langues anciennes s'adresse uniquement à "Madame la Ministre", mais je ne trouve pas plus mal d'inclure le Président.
Les professeurs indignés en signature, ça me paraît très bien.
Merci Dalathée pour ce paragraphe plus étoffé.
Il me semble en effet que l'on comprend que le problème des EPI s'ajoute à (et non remplace) celui de l'AP.
Pour l'adresse, n'ayant pas d'avis, je suis allée voir celle de la pétition des enseignants d'allemand : "Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre de l’Education Nationale," (bon, il était aussi question du Ministre des Affaires Etrangères, mais nous ne sommes pas concernés^^).
Celle sur les langues anciennes s'adresse uniquement à "Madame la Ministre", mais je ne trouve pas plus mal d'inclure le Président.
Les professeurs indignés en signature, ça me paraît très bien.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AudreyOracle
Notre pétition en LA s'adresse à Madame le Ministre... j'ai corrigé après coup.
- LédisséEsprit sacré
Correction : à relire la signature de la pétition sur les langues anciennes, il me semble plus productif de ne pas terminer sur une note de "colère" avec le terme "indignés", même s'il reflète très bien mon (notre) état d'esprit... Sans compter que le "nous" de la pétition ne recouvre pas que les enseignants.
Pourquoi ne pas reprendre (la répétition à plusieurs paragraphe de distance ne sera pas choquante) l'énumération "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français", peut-être en ajoutant "épris de notre langue et de sa littérature" (peut-être maladroit, binaire ?)...
J'aime beaucoup aussi la tournure d'Audrey sur les compétences...
Et en effet, "Madame le ministre" est mieux, merci de la précision !
Pourquoi ne pas reprendre (la répétition à plusieurs paragraphe de distance ne sera pas choquante) l'énumération "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français", peut-être en ajoutant "épris de notre langue et de sa littérature" (peut-être maladroit, binaire ?)...
J'aime beaucoup aussi la tournure d'Audrey sur les compétences...
Et en effet, "Madame le ministre" est mieux, merci de la précision !
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AmaliahEmpereur
LadyC a écrit:Il me semble en effet que l'on comprend que le problème des EPI s'ajoute à (et non remplace) celui de l'AP.
Et si l'on mettait :
"pour le cycle 4 (5e-4e-3e),
LadyC a écrit:Correction : à relire la signature de la pétition sur les langues anciennes, il me semble plus productif de ne pas terminer sur une note de "colère" avec le terme "indignés", même s'il reflète très bien mon (notre) état d'esprit... Sans compter que le "nous" de la pétition ne recouvre pas que les enseignants.
Pourquoi ne pas reprendre (la répétition à plusieurs paragraphe de distance ne sera pas choquante) l'énumération "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français", peut-être en ajoutant "épris de notre langue et de sa littérature" (peut-être maladroit, binaire ?)...
Est-on obligé de signer la pétition?
"Nous tous, enseignants, parents, citoyens français, inquiets pour l'avenir de l'enseignement du français au collège"?
- AmaliahEmpereur
Pétition adressée à Monsieur le Président de la République et Madame le Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme 2016 ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera une nouvelle fois fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), s'ajoute le problème des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière qui, pour toutes les raisons évoquées plus haut, ne saurait être limitée à sa dimension utilitariste. Enseigner le français ne se résume pas à transmettre un outil de communication, dont l'on pourrait estimer la maîtrise mécanique comme acquise ou non dans le cadre de l'évaluation par compétences.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner.
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme 2016 ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera une nouvelle fois fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), s'ajoute le problème des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine :
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière :
- La prise en compte des spécificités du français, matière qui, pour toutes les raisons évoquées plus haut, ne saurait être limitée à sa dimension utilitariste. Enseigner le français ne se résume pas à transmettre un outil de communication, dont l'on pourrait estimer la maîtrise mécanique comme acquise ou non dans le cadre de l'évaluation par compétences.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière dont l'enseignement doit rester disjoint de celui du français et assuré par des professeurs de lettres classiques, seuls formés pour les enseigner.
- AudreyOracle
Je pense qu'il n'est pas nécessaire de signer le texte, en fait... le "nous, enseignants, parents, citoyens..." me semble suffisant.
Je n'ai en tout cas signé de mon nom que parce qu'on m'a "outée"...
Je n'ai en tout cas signé de mon nom que parce qu'on m'a "outée"...
- AmaliahEmpereur
Question pour la mettre en ligne : sur change.org, je dois me connecter en donnant mon adresse et mon nom apparaît automatiquement... Que faire? Je crée une adresse portant le nom de la pétition. Je ne vois pas comment faire autrement. J'aimerais bien la mettre en ligne ce soir!
- AmaliahEmpereur
Audrey a écrit:Je pense qu'il n'est pas nécessaire de signer le texte, en fait... le "nous, enseignants, parents, citoyens..." me semble suffisant.
Je n'ai en tout cas signé de mon nom que parce qu'on m'a "outée"...
Je ne comprends pas le mot!
J'enlève la signature en bas de la pétition donc?
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