Met-on en ligne cette pétition telle quelle?
- Singing in The RainHabitué du forum
Bonne idée cette pétition !
- emanaoNiveau 5
De retour de vacances, je reviens sur ce fil. Merci pour cet énorme boulot !
Mon avis : je privilégie une version de la pétition très courte, percutante, lisible par tous pour qu'elle soit signée par le plus grand nombre (avec un renvoi vers le texte long). Exemple reçu dans ma boîte aujourd'hui : pétition des profs de techno http://www.petition-technologie.fr.nf/ Je trouve que c'est efficace.
(Un peu facile d'arriver après la bataille et de faire mes commentaires : quelle que soit la version retenue, je signerai.)
Mon avis : je privilégie une version de la pétition très courte, percutante, lisible par tous pour qu'elle soit signée par le plus grand nombre (avec un renvoi vers le texte long). Exemple reçu dans ma boîte aujourd'hui : pétition des profs de techno http://www.petition-technologie.fr.nf/ Je trouve que c'est efficace.
(Un peu facile d'arriver après la bataille et de faire mes commentaires : quelle que soit la version retenue, je signerai.)
- AmaliahEmpereur
J'ai modifié à nouveau la version courte qui est celle qui est la plus plébiscitée.
Version courte avec titres.
Version encore plus courte.
- Version longue:
- Pétition (version longue).
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Effectivement, d'après une enquête du HCE sur l'école primaire datant de 2007, presque la moitié des élèves quittent le CM2 sans maîtriser la lecture de façon suffisante pour suivre une scolarité normale. Beaucoup de jeunes ne sont plus capables de produire un écrit à la syntaxe et à l'orthographe correctes. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17heures actuellement...
Mais une réforme qui va en dépit du bon sens.
Or, contrairement à ce qui est prétendu et qu'on entend dire en boucle, la réforme du collège telle qu'elle est prévue à l'heure actuelle manque à son objectif de renforcer l'enseignement fondamental qu'est celui du Français et de sortir de l'impasse.
1. Moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit par le projet de collège pour la rentrée 2016. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Il y a donc aujourd'hui des collèges où les élèves de 6ème bénéficient de 6h de français, alors qu'avec la réforme, il se pourrait que les élèves n'aient que 3h30 de cours de français assortis d'1h de cours de méthode assuré par un professeur de français.
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un renforcement des fondamentaux.
De plus, la réforme propose pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème) la mise en place d'Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures seraient également déduites de ses heures disciplinaires. Citons également le cas de figure de l'EPI « Langues et Cultures de l'Antiquité » dont les horaires seraient en toute vraisemblance pris sur les cours de français : cela représenterait donc une heure de français de moins pour une classe afin que le professeur de lettres classiques puisse animer l'EPI Langues et Cultures de l'Antiquité avec d'autres élèves...
Par ailleurs, les EPI sont censés être conçus pour « enseigner autrement », ce qui ne s'avère qu'un leurre. En effet, l’interdisciplinarité peut certes être un lieu de réinvestissement très intéressant des connaissances et compétences, mais en aucun cas le lieu d’un apprentissage méthodique. D’ailleurs, les exemples postés sur le site du Ministère lui-même le montrent bien. Les EPI, s'il doit y en avoir, ne peuvent donc se concevoir qu'en plus des cours normaux et non à la place.
2. Des programmes flous et bien contestables.
Loin d'être renforcé, le temps consacré au cours de Français serait donc terriblement amputé et fragilisé. Mais le projet de réforme du collège procède à d'autres mutilations dans les objectifs et le contenu de ce cours lui-même.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 dans l'apprentissage sous forme de « jeux de rôles » des « règles conversationnelles » : « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe, ni pour le cycle 3, ni pour le cycle 4, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. Sous couvert de liberté pédagogique accordée avec pleine confiance aux professeurs, l'apprentissage de ces domaines s'en trouverait totalement déstructuré. Le programme de grammaire actuel (peut-être un peu trop dense) a le mérite d’être cohérent et pertinent : centré sur la grammaire de phrase, il permet une acquisition progressive d’une syntaxe juste et précise A la place, les élèves hériteraient d'une grammaire hybride qui réussirait le tour de force de relever à la fois de simplifications outrancières et aberrantes (avec le refus par exemple d’enseigner les conjugaisons à toutes les personnes) et d’un jargon universitaire dont les universitaires eux-mêmes (MM. Todorov, Genette…) ont dénoncé l’introduction dans le secondaire. Quelle folie, par exemple, de prétendre enseigner à des enfants qui ne repèrent pas toujours le sujet d’un verbe les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation ! La maîtrise d'une cohérence syntaxique et du fonctionnement des conjugaisons, qui est travaillée en cours de français, a l'avantage de se mettre au service de l'apprentissage des langues vivantes. Sans parler de l'orthographe : il y a tant de professeurs de langues vivantes qui se plaignent que les élèves prononcent et écrivent un réel charabia en confondant "and" et "is", "und" et "ist", etc, car les élèves confondent « et » et « est » en français !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes... En 6ème, les élèves se passionnent réellement pour les textes fondateurs et c'est cette partie du programme qui les change vraiment de l'école primaire, les fonde en collégiens en leur permettant d'accéder à la grande littérature, celle qui traverse les pays et les siècles. Bien loin de l' « ennui » dont le Ministère ne cesse de dire à tout bout de champ qu'il contamine le collège français. Et ces textes fondateurs disparaîtraient des nouveaux programmes?!
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour de quatre « thèmes » qui reviennent chaque année et se décomposeraient en « questionnements » spécifiques... L'organisation ne s'effectuerait plus ni par genre ni par ordre chronologique. Citons un exemple : pour le questionnement « Le groupe (famille, amis, réseaux), entre épanouissement et enfermement », voici les « repères » pour aider le professeur : « Théâtre, romans et récits de famille, récits autobiographiques, correspondance, littérature d’idées, presse, Films, fiction audiovisuelle ». Les indications de support pour aborder ces thématiques ne citent plus aucun titre d'oeuvre, plus aucun nom d'écrivain, mais donnent lieu à des listes fourre-tout qui instaurent le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse. Sans même parler de l’inflation des images, films et séries TV ! Comme si nos élèves n’étaient pas assez gavés d’écrans et n’avaient pas besoin de développer une autre forme de lecture du monde... Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité. Comment les élèves étrangers à une langue écrite exigeante, qui n’ont que leurs professeurs pour les y initier, pourraient-ils accéder à une réelle culture et à une maîtrise solide de l'écrit avec la langue orale des films ou la langue trop pauvre de certains romans écrits spécialement pour la jeunesse ? Ce serait creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Comment en effet ne pas penser au risque immense d'écoles à deux vitesses avec les professeurs qui continueront à enseigner uniquement des classiques et à privilégier écriture et littérature et ceux qui vont aller sans cesse piocher dans des films, supports non littéraires et ne faire lire que de la littérature jeunesse?
Nous tous,Enseignants de Lettres Modernes et Classiques,qui pensons que l'enseignement (au lieu de l'apprentissage) du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
Version courte avec titres.
- Version courte:
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17heures actuellement...
Mais une réforme qui va en dépit du bon sens.
Or, contrairement à ce qui est prétendu et qu'on entend dire en boucle, la réforme du collège telle qu'elle est prévue à l'heure actuelle manque à son objectif de renforcer l'enseignement fondamental qu'est celui du Français. A SUPPRIMER?
1. Moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
Loin d'être renforcé, le temps consacré au cours de Français serait donc terriblement amputé et fragilisé. Mais le projet de réforme du collège procède à d'autres mutilations dans les objectifs et le contenu de ce cours lui-même. A SUPPRIMER?
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 dans l'apprentissage sous forme de « jeux de rôles » des « règles conversationnelles » A SUPPRIMER? : « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe,ni pour le cycle 3, ni pour le cycle 4mais par cycle , charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouverait totalement déstructuré. Les élèves hériteraient d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour de « questionnements » spécifiques.L'organisation ne s'effectuerait plus ni par genre ni par ordre chronologique. Les indications de support pour aborder ces thématiques ne citent plus aucun titre d'oeuvre, plus aucun nom d'écrivain, mais donnent lieu à des listesDans les nouveaux programmes, aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse.Sans même parler de l’inflation des images, films etet même des séries télé ! Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous,Enseignants de Lettres Modernes et Classiques,qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
Version encore plus courte.
- Version encore plus courte:
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17heures actuellement...
Mais une réforme qui va en dépit du bon sens.
Or, la réforme du collège telle qu'elle est prévue à l'heure actuelle manque à son objectif de renforcer l'enseignement fondamental qu'est celui du Français.
1. Moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit.
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe, ni pour le cycle 3, ni pour le cycle 4, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. Les élèves hériteraient d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat en 6e) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour d'« entrées thématiques »: plus de genre ni d'ordre chronologique, plus aucun titre d'oeuvre, plus aucun nom d'écrivain, mais un fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et des séries télé ! Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous, Enseignants de Lettres Modernes et Classiques,qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- IphigénieProphète
Quel travail , Amaliah!
Personnellement ça me paraît très bien maintenant. Il faut y aller!
Personnellement ça me paraît très bien maintenant. Il faut y aller!
- SphinxProphète
La version courte et la version très très courte me paraissent tout à fait bien. Effectivement ce serait bien si les PE donnaient leur avis.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- IsmyrrNiveau 6
emanao a écrit:
Exemple reçu dans ma boîte aujourd'hui : pétition des profs de techno http://www.petition-technologie.fr.nf/ Je trouve que c'est efficace.
Merci emanao pour ce lien, que je me suis empressée de signer.
Y a-t-il quelque part, un endroit où se regroupent les différents liens des actions / pétitions / manifestes ?
Pour faire tourner et signer un maximum de chose, ça serait pratique.
- JaneMonarque
A l'école primaire:
http://www.sauv.net/refprim.htm
http://www.sauv.net/horcomp.php
http://www.sauv.net/refprim.htm
http://www.sauv.net/horcomp.php
_________________
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- AmaliahEmpereur
Version courte avec titres : version définitive?
Edit : encore un changement en gras.
Edit : encore un changement en gras.
- Version courte:
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Mais une réforme qui va en dépit du bon sens.
[/b]1. Moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français serait celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne serait plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouverait totalement déstructuré. Les élèves hériteraient d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construirait autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce serait verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- IsmyrrNiveau 6
Très bien !
- JaneMonarque
Parfait pour moi ! Par quel moyen est-il prévu de la faire circuler ?
_________________
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- CapessouHabitué du forum
Super travail. Bravo.
S'il faut choisir, la version courte est très bien (car je ne vois pas une grande différence avec la "très courte").
Deux éléments à corriger :
- un espace à ajouter après 17
on est passé à 17heures actuellement
- Pourquoi du conditionnel et non du futur ? La question avait déjà été soulevée. Mais il y a eu un retour au conditionnel. Peut-être ai-je loupé l'explication ? Est-ce pour montrer que la pétition peut avoir du poids et que rien n'est irrévocable ? Pour moi, le futur soulignait justement la gravité de la situation puisque cette réforme a été adoptée et que les changements annoncés auront lieu.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
Ce ne sont que deux détails.
S'il faut choisir, la version courte est très bien (car je ne vois pas une grande différence avec la "très courte").
Deux éléments à corriger :
- un espace à ajouter après 17
on est passé à 17heures actuellement
- Pourquoi du conditionnel et non du futur ? La question avait déjà été soulevée. Mais il y a eu un retour au conditionnel. Peut-être ai-je loupé l'explication ? Est-ce pour montrer que la pétition peut avoir du poids et que rien n'est irrévocable ? Pour moi, le futur soulignait justement la gravité de la situation puisque cette réforme a été adoptée et que les changements annoncés auront lieu.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du Français serait fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueraient à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajouterait plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduirait à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteraient pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seraient déduites de ses heures disciplinaires.
Ce ne sont que deux détails.
- AmaliahEmpereur
Retour au futur donc?
Coquille corrigée.
Coquille corrigée.
- IsmyrrNiveau 6
oui, retour au futur partout où c'est une certitude.
- CapessouHabitué du forum
Oui.
- AmaliahEmpereur
Version courte avec titres : version définitive?
Retour au futur partout donc!
Un "encore" pour faire le lien avec l'introduction?
Une coquille sur le "Français" corrigé en "français".
Retour au futur partout donc!
Un "encore" pour faire le lien avec l'introduction?
Une coquille sur le "Français" corrigé en "français".
- Version courte:
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. Le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA. Le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Mais une réforme qui va en dépit du bon sens.
[/b]1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 7h par semaine pour les 6èmes et 5èmes et de 5h ensuite,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- SibylleNeoprof expérimenté
Le conditionnel était volontaire, j'aimais bien, mais bon, va pour le futur...
- AmaliahEmpereur
Version courte avec titres : version définitive?
Quelques mots rajoutés en gras.
Je ne suis pas satisfaite du titre "Mais la réforme va en dépit du bon sens".
De plus, pour publier cette pétition, j'imagine qu'il lui faut un titre.
Edit : Pour le nous qui pensons, serait-il intéressant de rajouter "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français" par exemple pour essayer d'impliquer le plus de personnes possible?
Dernière question : vous avez entendu le président et la ministre dire que la maîtrise de la langue française était la priorité après les attentats?
Quelques mots rajoutés en gras.
Je ne suis pas satisfaite du titre "Mais la réforme va en dépit du bon sens".
De plus, pour publier cette pétition, j'imagine qu'il lui faut un titre.
Edit : Pour le nous qui pensons, serait-il intéressant de rajouter "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français" par exemple pour essayer d'impliquer le plus de personnes possible?
Dernière question : vous avez entendu le président et la ministre dire que la maîtrise de la langue française était la priorité après les attentats?
- Version courte:
- Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous.
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Mais la réforme va en dépit du bon sens.
[/b]1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et les 5èmes et de 5h pour les 4èmes et les 3èmes,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- IsmyrrNiveau 6
Elle a dit des choses comme "La citoyenneté à l'école, c'est contribuer au sentiment d'appartenance à la communauté nationale, qui passe d'abord par notre langue commune, le français», expliquait le 13 janvier la ministre de l'Éducation. Nous devons faire plus encore pour améliorer l’acquisition du langage dans la petite enfance, la maîtrise de la lecture et de l’écriture à la fin du CE1."
Mais si c'est rapporté par Marianne, le figaro, et autres médias, je ne trouve pas de vidéo.
Elle a aussi dit : "La première de ces ambitions, c’est l’élévation du niveau de connaissances, de compétences et de culture. Les connaissances sont la première arme pour combattre l’obscurantisme."
- AmaliahEmpereur
Merci pour ces citations!
Que penses-tu du problème des titres?
Que penses-tu du problème des titres?
- IsmyrrNiveau 6
J'suis d'accord, le "mais" n'est ni beau ni heureux.
Une réforme qui ne remplit pas / ne permet pas de tenir / ses engagements / ses promesses ?
Un projet de programme qui contredit le ministère ?
La réforme des pauvres ?
Les terribles mensonges de la ministre ?
Une réforme qui ne remplit pas / ne permet pas de tenir / ses engagements / ses promesses ?
Un projet de programme qui contredit le ministère ?
La réforme des pauvres ?
Les terribles mensonges de la ministre ?
- IsmyrrNiveau 6
Amaliah a écrit:
De plus, pour publier cette pétition, j'imagine qu'il lui faut un titre.
Edit : Pour le nous qui pensons, serait-il intéressant de rajouter "Nous tous, enseignants, parents, citoyens français" par exemple pour essayer d'impliquer le plus de personnes possible?
Il lui faut un titre, et un destinataire.
Je n'y avais pas pensé, mais oui, ajoutons les citoyens. J'ai jeté un oeil sur les signataires de certaines pétitions, seuls les profs signent. Cela se vérifie sur fb où les non-profs semblent ne pas oser / se sentir concernés.
- kahiinaNiveau 5
Bravo et merci à tous ceux qui ont élaboré cette pétition !
Pour l'intituler, je proposerais quelque chose comme "Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous" (plutôt que de s'inscrire CONTRE la réforme, ce qui peut induire la réaction "de toutes façons les profs ne sont jamais d'accord avec aucune réforme...")
Pour l'intituler, je proposerais quelque chose comme "Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous" (plutôt que de s'inscrire CONTRE la réforme, ce qui peut induire la réaction "de toutes façons les profs ne sont jamais d'accord avec aucune réforme...")
- trompettemarineMonarque
Pourquoi pas "Pour un véritable enseignement du français, de sa langue et de sa littérature" ?
- SibylleNeoprof expérimenté
kahiina a écrit:Bravo et merci à tous ceux qui ont élaboré cette pétition !
Pour l'intituler, je proposerais quelque chose comme "Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous" (plutôt que de s'inscrire CONTRE la réforme, ce qui peut induire la réaction "de toutes façons les profs ne sont jamais d'accord avec aucune réforme...")
Oui pour ce titre !
- trompettemarineMonarque
Quel que soit le titre, je signe !
- MUTISExpert
La version courte que je viens de lire me semble très bien. Bravo pour votre travail !
Je souscris totalement.
A diffuser...
Je souscris totalement.
A diffuser...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
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" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
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