Met-on en ligne cette pétition telle quelle?
- MUTISExpert
La version courte que je viens de lire me semble très bien. Bravo pour votre travail !
Je souscris totalement.
A diffuser...
Je souscris totalement.
A diffuser...
- PhoebeNiveau 6
Je viens juste de lire le texte et je valide aussi
- mylene38100Niveau 2
Très bon travail clair et précis. Merci à tous ceux qui y ont participé. Je diffuserai largement quand la version sera définitive.
- AmaliahEmpereur
Texte définitif?
Pétition à adresser au Président et à la Ministre?
Sinon un titre : Sauvons l'enseignement du français au collège? Peut-être plus inquiétant que celui donné et qui pourrait alerter les gens. Je viens de relire le titre de la pétition des profs de techno!
J'essaie de la mettre en ligne cet après-midi (si j'y arrive!).
Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous. / Sauvons l'enseignement du français au collège!
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et les 5èmes et de 5h pour les 4èmes et les 3èmes,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
Pétition à adresser au Président et à la Ministre?
Sinon un titre : Sauvons l'enseignement du français au collège? Peut-être plus inquiétant que celui donné et qui pourrait alerter les gens. Je viens de relire le titre de la pétition des profs de techno!
J'essaie de la mettre en ligne cet après-midi (si j'y arrive!).
Pour un enseignement du Français rigoureux et exigeant pour tous. / Sauvons l'enseignement du français au collège!
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé après les attentats contre Charlie Hebdo faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Tout d'abord, le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit. Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. A partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira à présent des horaires de cours disciplinaires : actuellement 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement en 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement... Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme qu'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, en Primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6èmes et les 5èmes et de 5h pour les 4èmes et les 3èmes,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et puissent permettre des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse n'étant réservée qu'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- V.MarchaisEmpereur
Bravo les filles, vous avez super bien bossé.
J'aurais bien dit quelque chose de la liberté pédagogique et rappelé qu'il n'est pas du ressort d'un programme d'imposer une méthode de travail (en l'occurrence, la séquence, qui cause beaucoup de torts à la grammaire).
J'aurais bien dit quelque chose de la liberté pédagogique et rappelé qu'il n'est pas du ressort d'un programme d'imposer une méthode de travail (en l'occurrence, la séquence, qui cause beaucoup de torts à la grammaire).
- SphinxProphète
Je vote pour le titre 2 ("Sauvons...") qui me paraît plus à même d'accrocher les foules.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LédisséEsprit sacré
Amaliah, d'abord merci pour ton énorme travail...
On a bien besoin d'une pétition pour le français aussi !
Je suis vivement favorable à ton idée d'un titre en "Sauvons l'enseignement...", qui fait plus "actif" et "sonnette d'alarme".
Je me permets, pour faire plus simple, de reprendre ton texte de ce midi en indiquant directement en bleu les modifications que je suggérerais, qui sont purement de forme (tournures, typographie.... J'espère qu'avec les biffures et le bleu, ça ne va pas faire "correction de copie", parce que ce n'est pas l'effet voulu !).
Merci encore (à toi et à tous ceux qui ont fait des remarques bien plus constructives que mes quelques suggestions de forme ) et bravo !
On a bien besoin d'une pétition pour le français aussi !
Je suis vivement favorable à ton idée d'un titre en "Sauvons l'enseignement...", qui fait plus "actif" et "sonnette d'alarme".
Je me permets, pour faire plus simple, de reprendre ton texte de ce midi en indiquant directement en bleu les modifications que je suggérerais, qui sont purement de forme (tournures, typographie.... J'espère qu'avec les biffures et le bleu, ça ne va pas faire "correction de copie", parce que ce n'est pas l'effet voulu !).
- Spoiler:
- On remarquera beaucoup d'ajouts de virgules Je trouve que c'est souvent nécessaire pour aider à une lecture rapide, mais c'est un peu personnel.
Et j'ai fait ma puriste avec les espaces, les "3e" au lieu de "3ème"... Re-
Amaliah a écrit:
Sauvons l'enseignement du français au collège (espace)!
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.Tout d'abord,le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
(explication à la ligne, pour mettre l'idée en valeur en la détachant)
(Le "tout d'abord" appelle un "ensuite" que je ne vois pas, qui ne viendrait d'ailleurs que fort tard (dans le 2. sur les programmes), d'où ma suggestion de le supprimer (j'ai l'impression qu'il fait attendre un deuxième point au sein du 1.).)
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduiraà présentdes horaires de cours disciplinaires :
(Le "à présent" me semble à la fois inutile (l'opposition avant/après 2016 est assez claire) et chiffonnant avec l'emploi du futur ; peut-être "désormais" à la
place ?)
+ (à la ligne et puces pour plus de clarté ?)
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnementen 6e; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple,lesla notionsde prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programmequ'on s'évertue à chercher en vain à travers les lignes...
(J'avoue être gênée par le fait que "programme" est nié par "aucun" mais repris par le pronom relatif ; peut-être plutôt "[...] aucun programme (on s'évertue en vain à en chercher un entre les lignes) !")
Pour le cycle 4 (5ème-4ème-3ème), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses (espace)!
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
(J'ai ajouté une virgule... j'ai cherché pour ne pas trahir une phrase d'Aragon, j'ai trouvé avec et sans virgule, donc pas conclusif, mais il me semble que la logique requiert la virgule pour isoler "au bout du compte", non ?)
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
(Juste un merci (encore) au passage pour ces mots particulièrement justes )
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de Français, enPprimaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6eèmeset les 5eèmeset de 5h pour les 4eèmeset les 3eèmes,
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
(Pour la cohérence typographique, je ne mettrais pas de majuscule après les tirets, et à la fin de la 2e proposition, une virgule plutôt qu'un point. Ou alors, toujours majuscule et toujours points à la fin, comme dans le (2) ci-dessous.)
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique etpuissent permettredes ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
(je dirais "permettent", simplement, "pouvoir permettre" m'a toujours semblé un pléonasme - très entendu aujourd'hui -, non ?)
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunessen'étant réservéequ'à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
(Redondance de "ne...que" avec "réserver" ?)
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6ème avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
Merci encore (à toi et à tous ceux qui ont fait des remarques bien plus constructives que mes quelques suggestions de forme ) et bravo !
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- CincinnataHabitué du forum
Vous êtes impressionnantes ; j'adore l'efficacité et la précision de vos actions sur ce forum !
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Bravo!!!
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:Bravo les filles, vous avez super bien bossé.
J'aurais bien dit quelque chose de la liberté pédagogique et rappelé qu'il n'est pas du ressort d'un programme d'imposer une méthode de travail (en l'occurrence, la séquence, qui cause beaucoup de torts à la grammaire).
Merci! Tu as fourni une bonne base de travail!
Sibylle a fait le plus gros ensuite, j'ai juste repris le travail pour le finaliser, même si c'était long.
Pour la liberté pédagogique, j'ai modifié le paragraphe ci-dessous (en gras).
Dernière modification?
LadyC, j'ai adopté tes remarques! Moi aussi, spontanément, j'écris 3e et non pas 3ème. Mais j'ai repris le texte. Question bête : 3ème est incorrect?
Sauvons l'enseignement du français au collège !
Un constat inquiétant.
M. Hollande et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue une réelle priorité. En effet le niveau des élèves en français ne fait que baisser, comme le montrent les tests PISA, et le collège est censé être le « maillon faible » du système éducatif. La chute constante des horaires de français pourrait en être une des causes : de 22 heures hebdomadaires de français en total cumulé de la 6e à la 3e en 1977, on est passé à 17 heures actuellement...
Or, la réforme ne tient pas ses promesses.
1. Encore moins d'heures de français dans la réforme.
Le temps consacré à l’enseignement du français sera fortement réduit.
Les horaires disciplinaires tels qu'ils sont présentés paraissent à peu près identiques. Cependant, certains dispositifs vont les diminuer. À partir de 2016, les élèves continueront à bénéficier d'accompagnement personnalisé mais celui-ci ne s'ajoutera plus à l'emploi du temps des élèves, il se déduira désormais des horaires de cours disciplinaires :
- en 6e, actuellement, 4h30 ou 5h de français + 1h d'accompagnement ; en 2016, 3h30 + 1h d'accompagnement...
- pour le cycle 4 (5e-4e-3e), c'est le même problème avec les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dont les heures ne s'ajouteront pas non plus à l'emploi du temps d'un élève, mais seront déduites de ses heures disciplinaires.
2. Des programmes flous et bien contestables.
L'ordre de priorité affiché pour le cours de français sera celui-ci : oral, écrit, lecture, étude de la langue française. La priorité numéro 1 devient donc la maîtrise de l'oral (comme si le français n'était pas la langue maternelle de la plupart des élèves français...) et non plus de l'écrit, le sommet étant atteint pour le cycle 3 (CM1-CM2-6e): apprendre à « exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier », ce qui semble relever de l'école maternelle...
Le programme d'étude de la langue (grammaire-conjugaison-orthographe) ne sera plus défini par niveau de classe, mais par cycle, charge aux professeurs de s'entendre au niveau local pour décider ce qui serait enseigné aux élèves. L'apprentissage de ces domaines s'en trouvera totalement déstructuré. Les élèves hériteront d'une grammaire mêlant des simplifications outrancières et aberrantes (conjugaisons non enseignées à toutes les personnes) et un jargon universitaire trop compliqué (par exemple, la notion de prédicat ou les théories de l’énonciation) !
Concernant la lecture/initiation à la littérature, la proposition pour le cycle 3 accomplit l'exploit de ne proposer strictement aucun programme précis...
Pour le cycle 4 (5e-4e-3e), le programme se construira autour de quatre entrées thématiques : aucun titre d'oeuvre, aucun nom d'écrivain, aucun ordre chronologique, mais un vaste fourre-tout qui instaure le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des oeuvres riches et connues dans le monde entier et la littérature de jeunesse, des textes documentaires ou des articles de presse et même des séries télé ! Ce sera verser dans une démagogie grossière de céder ainsi à la facilité et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France et que le Ministère dit vouloir supprimer. Le risque est immense d'une école à deux vitesses !
"La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage." Louis Aragon
Nous tous qui pensons que l'enseignement du français doit permettre :
- la transmission et l'appropriation d'un patrimoine culturel commun,
- l'éveil de la sensibilité à travers les grandes œuvres littéraires, nécessaire étape d'une pensée nuancée et d'un esprit équilibré,
- l'émerveillement devant la magie des mots et un voyage de l'imagination,
- l'acquisition de la capacité à organiser une réflexion avec rigueur,
- l'acquisition de la capacité à s'exprimer clairement dans une langue dont les codes sont maîtrisés, tant à l'écrit qu'à l'oral,
nous tous, enseignants, parents, citoyens français, demandons :
1. Des moyens en termes d'horaires qui permettent à chaque élève de s'approprier le patrimoine littéraire et culturel et la langue française :
- Une augmentation des heures de français, en primaire et au collège, avec des demi-groupes au moins une fois par semaine pour pouvoir guider les élèves efficacement dans la pratique de l'écrit. Pour le collège, un horaire de 6h par semaine pour les 6e et les 5eet de 5h pour les 4eet les 3e.
- La poursuite de l'accompagnement personnalisé ou soutien en petits effectifs en plus de l'horaire disciplinaire.
- Le maintien de l'accompagnement éducatif dans tous les établissements, y compris ceux qui n'ont pas le statut REP.
2. Des programmes annuels, nationaux, chronologiques et mettant l'accent sur les textes du patrimoine:
Lecture / littérature :
- Des programmes annuels garantissant le caractère national de l'éducation et une réelle progressivité des apprentissages.
- Des programmes qui assurent une cohérence chronologique et permettent des ponts avec les programmes d'Histoire-Géographie.
- Un programme de littérature axé sur les oeuvres patrimoniales, la littérature de jeunesse étant réservée à la lecture cursive ou au prolongement d'un chapitre, et les supports non littéraires présents à la marge seulement et non comme fins en soi.
- La construction d'un programme de littérature pour le cycle 3 et en particulier pour l'année de 6e avec la réintroduction des textes fondateurs.
- La prise en compte, pour l'apprentissage de la lecture, de toutes les études qui concluent à la supériorité de la méthode alphabétique, en particulier avec les enfants en difficulté.
Langue (grammaire-conjugaison-orthographe) :
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie et enseignée en dehors du cadre de la séquence.
3. La prise en compte des spécificités de notre matière:
- La prise en compte des spécificités du français, matière de nuances et de subjectivité, qui ne saurait être limité à sa dimension utilitariste ni systématiquement évaluable par des compétences objectives.
- La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine.
- AmaliahEmpereur
Autre proposition : reprendre la phrase initiale en gras ci-dessous.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
Qu'en dites-vous?
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
Qu'en dites-vous?
- AmaliahEmpereur
Autre question : peut-on lancer une pétition sans donner son nom?
- V.MarchaisEmpereur
Amaliah a écrit:Autre proposition : reprendre la phrase initiale en gras ci-dessous.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
Qu'en dites-vous?
Je préfère cette formulation.
Même si, personnellement, je travaille avec deux progressions séparées, j'ai trop souffert du manque de liberté pédagogique pour imposer mes méthodes aux autres. Je miser sur une bonne formation des enseignants (qui reste à construire, nous sommes d'accord) et leur intelligence (... quoi ? J'ai rien dit !).
- AudreyOracle
Je ne vois pas en quoi le latin et le grec relèvent des spécificités du français.....c'est bizarre de parler de ça dans cette partie...
- IphigénieProphète
Je ne trouve pas inutile de marquer que ces cultures sont indissociables...Audrey a écrit:Je ne vois pas en quoi le latin et le grec relèvent des spécificités du français.....c'est bizarre de parler de ça dans cette partie...
Mais pas à confondre dans une bouillie à bon marché.
- AudreyOracle
Je ne dis pas le contraire, mais la dernière partie concerne la spécificité de l'enseignement du français...
- IphigénieProphète
Mais c'est bien une spécificité du français que ce lien indissoluble avec la civilisation greco latine: rien que notre orthographe n'a de logique que par là.
- AudreyOracle
Ce qui est demandé est le maintien du latin et du grec à part entière. Si les lliens entre français et langues anciennes sont évidents, ça me semble tout de même étrange de demander ce maintien dans la partie specificité du français". Désolée.
Les gamins qui ne font ni latin ni grec ne sont pas tous condamnés à être nuls en français à cause de ca. On ne peut pas prétexter que le français a un besoin vital du latin et du grec pour être bien enseigné aux élèves, je trouve...sauf à demander à ce que tous les élèves suivent des cours de latin et grec.
Voilà tout...
Les gamins qui ne font ni latin ni grec ne sont pas tous condamnés à être nuls en français à cause de ca. On ne peut pas prétexter que le français a un besoin vital du latin et du grec pour être bien enseigné aux élèves, je trouve...sauf à demander à ce que tous les élèves suivent des cours de latin et grec.
Voilà tout...
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:Amaliah a écrit:Autre proposition : reprendre la phrase initiale en gras ci-dessous.
- Un programme de langue débarrassé des concepts universitaires complexes et centré sur la grammaire de phrase, traitée de façon suffisamment complète pour permettre une représentation de la langue comme système cohérent.
- La définition d'une progression annuelle en langue (orthographe-grammaire-conjugaison) qui soit mûrement réfléchie;
- Une réelle liberté pédagogique qui permette à chaque professeur d'employer la méthode qu'il jugera la plus adaptée à ses élèves et à l'objet de son cours, sans imposer la séquence ni quelque autre méthode que ce soit.
Qu'en dites-vous?
Je préfère cette formulation.
Même si, personnellement, je travaille avec deux progressions séparées, j'ai trop souffert du manque de liberté pédagogique pour imposer mes méthodes aux autres. Je miser sur une bonne formation des enseignants (qui reste à construire, nous sommes d'accord) et leur intelligence (... quoi ? J'ai rien dit !).
Ok, ça marche, je vais rectifier.
Iphigénie a écrit:Je ne trouve pas inutile de marquer que ces cultures sont indissociables...Audrey a écrit:Je ne vois pas en quoi le latin et le grec relèvent des spécificités du français.....c'est bizarre de parler de ça dans cette partie...
Mais pas à confondre dans une bouillie à bon marché.
Exactement. La spécificité du français est d'être lié aux langues anciennes mais sans que ces langues anciennes ne soient réduites à un saupoudrage en cours de français. Tu en conviendras.
Mais si tu proposes mieux, Audrey, je modifierai en fonction!
- SibylleNeoprof expérimenté
Oui, il faut préciser encore plus : "comme disciplines à part entières et non en tant que partie du cours de français". A mieux formuler ! Je dis juste pour le contenu, non pour la formulation définitive.
- AudreyOracle
Justement, amalgame, ce qui manque à votre propos, c'est ce que tu dis ensuite "sans que ces langues soient réduites à un saupoudrage"... J'ajoute aussi que l'idée forte, c'est que tout enseignant de français ne peut pas enseigner latin et grec, même sous la simple forme d'un Saupoudrage. Seuls les LC le peuvent. Et il est là le problème.
Pourquoi pas "la garantie du latin et du grec comme disciplines à part entière, qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. Les langues anciennes ne peuvent réellement et durablement enrichir l'enseignement du français que par le travail d'un professeur de lettres classiques, seul à maîtriser ces trois matières. Les langues anciennes ne peuvent se réduire à de simples allusions faites par un professeur de Lettres modernes."?
Pourquoi pas "la garantie du latin et du grec comme disciplines à part entière, qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. Les langues anciennes ne peuvent réellement et durablement enrichir l'enseignement du français que par le travail d'un professeur de lettres classiques, seul à maîtriser ces trois matières. Les langues anciennes ne peuvent se réduire à de simples allusions faites par un professeur de Lettres modernes."?
- SibylleNeoprof expérimenté
"J'ajoute aussi que l'idée forte, c'est que tout enseignant de français ne peut pas enseigner latin et grec, même sous la simple forme d'un Saupoudrage. Seuls les LC le peuvent. Et il est là le problème."
Eh oui, je suis d'accord. Mais il faut que tous les lettres modernes l'admettent. Certains ne signeraient peut-être pas en disant que cela suffise bien qu'il fasse un petit peu d'étymologie sur les préfixes.
Eh oui, je suis d'accord. Mais il faut que tous les lettres modernes l'admettent. Certains ne signeraient peut-être pas en disant que cela suffise bien qu'il fasse un petit peu d'étymologie sur les préfixes.
- SibylleNeoprof expérimenté
Pour moi, c'est clair que c'est l'idée qui devrait apparaître qu'on ne peut pas déléguer au professeur de français le rôle d'enseigner de mini rudiments de latin pour qu'on puisse dire "si, si, maintenant, tout le monde fait du latin".
- AudreyOracle
Eh bien j'ai envie de dire que ceux qui pensent ça ne seraient de toute façon pas forcément d'accord avec le reste de la pétition non plus. À un moment, malheureusement, formuler des demandes crée un clivage. On ne peut l'éviter à moins de ne pas demander ce qu'on estime pourtant essentiel.
- IphigénieProphète
Je pense que c'est une pétition pour alerter sur la destruction de l'enseignement du français. Terminer par La Défense des langues anciennes est hors sujet ou plus exactement, c'est contre productif: si importantes que soient les questions que vous soulevez sur l'enseignement du latin terminer par ce que vous proposez c'est amener à faire croire que finalement on défend le français en réalité pour sauver le latin: hors la situation est bien plus grave encore: l'enseignement du français est réellement menacé . C'est pourquoi je trouve que la formulation initiale est bonne et suffisante. Pour le reste c'est dit sur la pétition sur les langues anciennes
- AudreyOracle
Certes, mais de nombreux collègues de LM disent eux-mêmes être bien emmerdés à l'idée de devoir faire du saupoudrage de latin et de grec dont ils ne se sentent pas capables.
Il faut travailler la reformulation, mais je pense que cette idée doit être clairement exposée...
Un truc du genre: "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, les professeurs de Lettres Modernes n'étant pas formés pour les enseigner."?
Il faut travailler la reformulation, mais je pense que cette idée doit être clairement exposée...
Un truc du genre: "La garantie du maintien du latin et du grec comme disciplines à part entière qui nourrissent la connaissance de la langue française et en permettent une compréhension plus fine. L'enseignement du français doit rester disjoint de celui des langues anciennes, les professeurs de Lettres Modernes n'étant pas formés pour les enseigner."?
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