- PanturleNiveau 8
Dommage que les maths ne soient pas une science... :flower:
- User17706Bon génie
Ah, je dois suivre trop de sujets, je n'avais pas vu qu'il y avait une réponse. Avec beaucoup de retard donc :
PS. On peut signaler une introduction à cette conférence par N. Depraz sur un site académique : http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/file/husserl_depraz.pdf (mais je n'ai tout au plus que parcouru ce travail, dont je me demande d'ailleurs s'il n'avait pas été publié antérieurement sous une autre forme).
____________
PS². En tout cas : j'ai souhaité in petto bien du courage aux correcteurs d'explications qui seront certainement majoritairement un peu à l'ouest, vu la difficulté de rendre compte précisément du texte sans connaître au moins un peu de Husserl, éventuellement les circonstances de sa publication, et vu la bourde proprement incroyable que constitue le fait d'avoir repris une traduction aussi évidemment fautive, jusque dans ses coquilles (l'accord du participe passé, encore... mais « mathématique » à la place de « thématique », ça je ne m'en remets vraiment pas, c'est de l'amateurisme pur et simple).
De façon générale, mieux vaut partir du principe que le texte n'est pas redondant et, s'il le paraît toujours au bout de x lectures, adapter son explication à ce fait sans sacrifier pour autant l'ordre du texte (les moyens ne manquent pas de ne pas trop se répéter).Levincent a écrit:Ok, merci pour les remarques.
J'avais conscience de prendre un risque en organisant ainsi mon explication. J'ai pris le parti d'expliquer le texte comme si j'avais à l'expliquer à quelqu'un, mais comme je le craignais, ce choix a été malheureux.
Cependant, j'ai compris la structure du texte comme suit (je résume) :
1) Husserl met en question la prétention des "sciences mathématiques" à une connaissance fondamentale
1.1) Il leur reproche d'oublier le sujet
2) Il fait remarquer que la psychologie a la même prétention, et il la remet d'autant plus facilement en cause que celle-ci s'appuie sur celle des "sciences mathématiques de la nature"
2.1) La psychologie oublie elle aussi le sujet, mais en ce qui la concerne, c'est plus "grave"
Mon sentiment a été que, si je suivais cette structure argumentative, j'aurais eu à expliquer deux fois ce que Husserl juge important en ce qui concerne la prise en compte de la subjectivité, ce qui aurait été redondant.
C'est ça le contresens justement (ou du moins on peut le craindre). Que les faits soient constitués n'implique pas qu'ils ne soient pas des faits, tout au plus qu'ils ne le sont pas au sens que l'objectivisme voudrait donner au terme de « fait ».Levincent a écrit:Mais existe-t-il des faits pour Husserl ? J'ai l'impression que non. Les faits sont des faits parce qu'on les déclare tels, mais on dirait qu'il nie l'existence de faits qui seraient en eux-mêmes des faits, ce qui lui permet de saper l'objectivisme. Il n'y a pas de faits en réalité, il n'y a que des choses que nous prenons pour des faits.PauvreYorick a écrit:contresens sur la fin. Husserl n'affirme nullement, et ne suggère même pas, que les « faits » seraient des « fictions » (ou alors, il faut soi-même préciser très précautionneusement ce qu'on entend par là). Il dit en revanche que les faits sont constitués en amont comme faits (non fictions mais vérités) par une activité du sujet que la psychologie est constitutivement incapable de prendre pour thème, du fait précisément qu'elle les présuppose (elle ne peut prendre ses propres principes pour objets).
Le brave Edmund te fouetteraitLevincent a écrit:Ah mais c'est mon biais d'ingénieur qui fait ça ! Pour nous autres, il est évident que la science n'est pas autre chose qu'une technique.PauvreYorick a écrit:Quand je reviens au texte je lis, première phrase, que « la science mathématique de la nature est une technique admirable [...] »... et je cherche où ce geste étonnant qui consiste à appeler « technique » une science est commenté. Je ne trouve rien.
PS. On peut signaler une introduction à cette conférence par N. Depraz sur un site académique : http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/file/husserl_depraz.pdf (mais je n'ai tout au plus que parcouru ce travail, dont je me demande d'ailleurs s'il n'avait pas été publié antérieurement sous une autre forme).
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PS². En tout cas : j'ai souhaité in petto bien du courage aux correcteurs d'explications qui seront certainement majoritairement un peu à l'ouest, vu la difficulté de rendre compte précisément du texte sans connaître au moins un peu de Husserl, éventuellement les circonstances de sa publication, et vu la bourde proprement incroyable que constitue le fait d'avoir repris une traduction aussi évidemment fautive, jusque dans ses coquilles (l'accord du participe passé, encore... mais « mathématique » à la place de « thématique », ça je ne m'en remets vraiment pas, c'est de l'amateurisme pur et simple).
- LevincentNiveau 9
PauvreYorick a écrit:Ah, je dois suivre trop de sujets, je n'avais pas vu qu'il y avait une réponse. Avec beaucoup de retard donc :De façon générale, mieux vaut partir du principe que le texte n'est pas redondant et, s'il le paraît toujours au bout de x lectures, adapter son explication à ce fait sans sacrifier pour autant l'ordre du texte (les moyens ne manquent pas de ne pas trop se répéter).Levincent a écrit:Ok, merci pour les remarques.
J'avais conscience de prendre un risque en organisant ainsi mon explication. J'ai pris le parti d'expliquer le texte comme si j'avais à l'expliquer à quelqu'un, mais comme je le craignais, ce choix a été malheureux.
Cependant, j'ai compris la structure du texte comme suit (je résume) :
1) Husserl met en question la prétention des "sciences mathématiques" à une connaissance fondamentale
1.1) Il leur reproche d'oublier le sujet
2) Il fait remarquer que la psychologie a la même prétention, et il la remet d'autant plus facilement en cause que celle-ci s'appuie sur celle des "sciences mathématiques de la nature"
2.1) La psychologie oublie elle aussi le sujet, mais en ce qui la concerne, c'est plus "grave"
Mon sentiment a été que, si je suivais cette structure argumentative, j'aurais eu à expliquer deux fois ce que Husserl juge important en ce qui concerne la prise en compte de la subjectivité, ce qui aurait été redondant.
Dans ce cas, c'est une explication en deux parties que j'aurais faite, suivant le plan que j'ai sommairement dressé dans le message précédent.
PauvreYorick a écrit:C'est ça le contresens justement (ou du moins on peut le craindre). Que les faits soient constitués n'implique pas qu'ils ne soient pas des faits, tout au plus qu'ils ne le sont pas au sens que l'objectivisme voudrait donner au terme de « fait ».Levincent a écrit:Mais existe-t-il des faits pour Husserl ? J'ai l'impression que non. Les faits sont des faits parce qu'on les déclare tels, mais on dirait qu'il nie l'existence de faits qui seraient en eux-mêmes des faits, ce qui lui permet de saper l'objectivisme. Il n'y a pas de faits en réalité, il n'y a que des choses que nous prenons pour des faits.PauvreYorick a écrit:contresens sur la fin. Husserl n'affirme nullement, et ne suggère même pas, que les « faits » seraient des « fictions » (ou alors, il faut soi-même préciser très précautionneusement ce qu'on entend par là). Il dit en revanche que les faits sont constitués en amont comme faits (non fictions mais vérités) par une activité du sujet que la psychologie est constitutivement incapable de prendre pour thème, du fait précisément qu'elle les présuppose (elle ne peut prendre ses propres principes pour objets).
Je croyais que ce point était clair pour moi, et que c'était simplement mon expression de la chose qui était fautive, mais maintenant j'ai l'impression de comprendre de moins en moins bien.
Je conçois un fait comme ce qui est objectif, qui est indépendant de l'interprétation d'un sujet. Dès lors qu'ils sont constitués comme faits, ça veut dire qu'ils sont passés par le sujet, et donc qu'ils ne sont pas vraiment des faits selon cette définition. Ou alors ma définition est-elle teintée d'objectivisme, et y aurait-il une autre manière de concevoir ce qu'est un fait, qui préserverait l'existence des faits en tant que tel tout en reconnaissant le rôle de l'interprétation ?
PauvreYorick a écrit:PS². En tout cas : j'ai souhaité in petto bien du courage aux correcteurs d'explications qui seront certainement majoritairement un peu à l'ouest, vu la difficulté de rendre compte précisément du texte sans connaître au moins un peu de Husserl, éventuellement les circonstances de sa publication, et vu la bourde proprement incroyable que constitue le fait d'avoir repris une traduction aussi évidemment fautive, jusque dans ses coquilles (l'accord du participe passé, encore... mais « mathématique » à la place de « thématique », ça je ne m'en remets vraiment pas, c'est de l'amateurisme pur et simple).
Et a fortiori bon courage aux candidats également, non ? Pour ma part, j'avoue que d'avoir lu La Phénoménologie de Lyotard, en Collection Que sais-je ? quelques semaines avant de faire ce travail m'a aidé.
- User17706Bon génie
Oh, le calvaire des candidats aura été immédiat et de courte durée Celui du jury n'était pas le même et il est à présent fini (les résultats viennent d'ailleurs de tomber).
Sur cette histoire de « faits ». Il s'agit surtout de la dernière phrase du texte, que je reproduis :
PS. À moins d'être un peu familier, c'est facile de surinterpréter ou de gauchir un texte comme celui qui a été donné. C'est pourquoi, d'ailleurs, même le choix du texte (indépendamment de l'absence criante d'attention prêtée à la traduction) me laisse un peu dubitatif.
PS.² Collègues qui connaissez mieux Husserl que moi, corrigez-moi si je dis des bêtises ou si ce que je dis prête à confusion, hein.
Sur cette histoire de « faits ». Il s'agit surtout de la dernière phrase du texte, que je reproduis :
Husserl a écrit:Es wird völlig übersehen, daß der Objektivismus als echte Leistung des sich auf wahrhafte Normen richtenden Forschers, eben diese Normen voraussetzt, daß er also nicht aus Tatsachen abgeleitet sein will, denn Tatsachen sind dabei schon gemeint als Wahrheiten, und nicht als Einbildungen.
Granel, traduisant Husserl, a écrit:Ce serait perdre complètement de vue que l'objectivisme, en tant que prestation authentique du chercheur qui se dirige sur des normes véritables, présuppose justement ces normes, qu'il ne peut donc pas être déduit des faits, car les faits dans ce procès sont déjà pensés comme des vérités et non comme des phantasmes.
Husserl dit en gros que la notion même de « fait » présuppose déjà les normes qui constituent l'objectivisme ou le type de rationalité qui est à l'œuvre dans les sciences positives. Il y aurait donc pétition de principe si l'on voulait user des « faits » pour justifier cet objectivisme même. Il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas d'objectivité, mais que l'objectivité est (transcendentalement) constituée : c'est un produit (un produit de l'activité d'un sujet qui n'est pas Jean ou Jacques, d'une subjectivité qui n'est pas une idiosyncrasie). La distinction entre fait et fiction est reconduite à cette activité constituante de la subjectivité transcendantale, mais n'est pas niée (il ne s'agit pas du tout de dire qu'il n'y a pas de faits ou que les faits seraient des conventions, qu'ils « seraient des faits parce qu'on les déclare tels » comme tu le dis un peu plus loin, ou que la notion de fait distinguée de celle de fiction serait illusoire, qu'il n'y aurait que des choses que « nous prenons pour des faits » comme tu le dis aussi). Il n'y a, de même, aucune espèce de tentation relativiste ni historiciste chez Husserl, alors que ton explication laissait entendre quelque chose de ce genre en disant que « l'objectivisme [...] a affaire à des fictions et non à des vérités » ou que le Lebensumwelt imprègne et façonne la subjectivité ; mais de quelque façon qu'on retourne la phrase de Husserl ci-dessus, on ne peut pas du tout y trouver l'affirmation suivant laquelle les faits seraient des fictions. Il s'agit seulement de dire que le « fait » (si j'ose dire...) qu'ils n'en soient pas est un résultat et non une donnée immédiate et absolue : le résultat d'une activité constituante qui, pour n'avoir rien d'arbitraire, n'en est pas moins située en amont, pour ainsi dire, de l'esprit scientifique.Ricœur, traduisant Husserl, a écrit:On oublie totalement que l'objectivisme, considéré comme l'œuvre du savant en quête de normes vraies, présuppose justement ces normes, qu'on ne peut donc vouloir dériver cet objectivisme des faits, car les faits y sont déjà désignés comme des vérités et non comme des fictions.
PS. À moins d'être un peu familier, c'est facile de surinterpréter ou de gauchir un texte comme celui qui a été donné. C'est pourquoi, d'ailleurs, même le choix du texte (indépendamment de l'absence criante d'attention prêtée à la traduction) me laisse un peu dubitatif.
PS.² Collègues qui connaissez mieux Husserl que moi, corrigez-moi si je dis des bêtises ou si ce que je dis prête à confusion, hein.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Je suis admissible au CAPES externe de philosophie.
Heureux mais le plus difficile reste à faire.
Heureux mais le plus difficile reste à faire.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- PanturleNiveau 8
Bravissimo et bon courage ! Le plus difficile c'est de passer la dure et impersonnelle sélection de l'écrit. Maintenant, il suffit de montrer au jury ses moustaches d'éducateur !
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- User17706Bon génie
Conseil cardinal : faire simple, garder la tête froide, très froide.
- AspasieNiveau 10
Bravo !
Tous mes encouragements pour l'oral !
Tous mes encouragements pour l'oral !
- philopoussinNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Conseil cardinal : faire simple, garder la tête froide, très froide.
Félicitations, Zarathoustra!
J’abonde dans le sens de PY : faire simple, faire clair - même si sur le coup, cela paraît simpliste.
Et puis s'entraîner : face à un prof, face à un copain, un chat, une photo de Nietzsche, ce que tu veux. Les deux premiers te diront si tu vas trop vite, si tu es allusif... Et si le chat s’endort, c’est bon signe - contrairement au jury
M**de!
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci pour vos félicitations, encouragements et conseils.
Le plus dur va être de tenir 30 minutes j'ai l'impression, je fais toujours plus court.
Le plus dur va être de tenir 30 minutes j'ai l'impression, je fais toujours plus court.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- philopoussinNiveau 8
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Le plus dur va être de tenir 30 minutes j'ai l'impression, je fais toujours plus court.
C’est 30 minutes maximum, il n’y a pas de déshonneur à n’en faire que 20...
Laisser le temps au silence aussi - prendre le temps de la réflexion "en temps réel"...
Et puis maintenant que je suis passée de l’autre côté du miroir, pitié pour les examinateurs (quelque soit la discipline je pense) il faut le temps de noter la problématique et le plan annoncé précisément s’il y a annonce, et de suivre le mouvement de la pensée en transition... bref, une élocution non pas lente, mais qui soutient la possibilité de bien écouter te fera sans doutes gagner quelques minutes, et de la clarté!
- ParménideNeoprof expérimenté
Félicitations
Tu l'as sûrement dit dans un message, que tu l'avais passé, mais ça a du m'échapper.
Tu es candidat libre ou tu fais ça avec la fac? Et c'est la première fois?
Tu l'as sûrement dit dans un message, que tu l'avais passé, mais ça a du m'échapper.
Tu es candidat libre ou tu fais ça avec la fac? Et c'est la première fois?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- PanturleNiveau 8
philopoussin a écrit:
C’est 30 minutes maximum, il n’y a pas de déshonneur à n’en faire que 20...
+ 1. Certains rapports de jury critiquent la façon dont certains candidats cherchent à tenir exactement le maximum de temps imparti. (En dessous de vingt minutes, en revanche, ça commence à faire short.)
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci pour ces précisions et conseils rassurants. C'est ce que je me dis depuis hier concernant la temporalité de l'exercice, une grande partie de mes efforts vont être consacrés à atteindre le bon rythme de parole et le bon stimmung.
Merci Parménide.
Je fais ça avec la fac officiellement mais il y a des moments où j'ai eu besoin d'en sortir et même de me détacher complètement de la préparation au cours de l'année.
De plus j'ai écrit un message à l'ATER qui m'avait été assigné en début d'année et elle m'a répondu -certes aimablement et avec "toutes ses félicitations pour mon admissibilité" - mais formellement qu'elle ne pouvait pas accéder à ma demande d'entraînements à l'oral pour le CAPES parce que la fac ne prépare qu'à l'agrégation.
Je ne trouve pas cela très logique mais bon...
Du coup je vais préparer les oraux avec un ami -qui a un M2 en philosophie mais qui n'a pas passé les concours et est aujourd'hui ingénieur- et tout seul, ça va surtout être psychologique en fait parce que j'ai le sentiment que les 25 jours vont passer très vite.
Ah et non ce n'est pas la première fois, j'ai passé le concours une fois quand j'étais en M1, session "L'art est-il un langage?" + texte de Pascal (9 et 9) et l'année dernière en M2 "Les limites de la connaissance" + texte de Platon (7 et 7).
Merci Parménide.
Je fais ça avec la fac officiellement mais il y a des moments où j'ai eu besoin d'en sortir et même de me détacher complètement de la préparation au cours de l'année.
De plus j'ai écrit un message à l'ATER qui m'avait été assigné en début d'année et elle m'a répondu -certes aimablement et avec "toutes ses félicitations pour mon admissibilité" - mais formellement qu'elle ne pouvait pas accéder à ma demande d'entraînements à l'oral pour le CAPES parce que la fac ne prépare qu'à l'agrégation.
Je ne trouve pas cela très logique mais bon...
Du coup je vais préparer les oraux avec un ami -qui a un M2 en philosophie mais qui n'a pas passé les concours et est aujourd'hui ingénieur- et tout seul, ça va surtout être psychologique en fait parce que j'ai le sentiment que les 25 jours vont passer très vite.
Ah et non ce n'est pas la première fois, j'ai passé le concours une fois quand j'étais en M1, session "L'art est-il un langage?" + texte de Pascal (9 et 9) et l'année dernière en M2 "Les limites de la connaissance" + texte de Platon (7 et 7).
- AspasieNiveau 10
Puis-je me permettre en ce cas de te conseiller ce lien ? Cela ne répond pas, bien entendu, aux conditions du concours (ni en termes de public, ni en termes de timing, ni, ni...) ; mais il me semble que cela peut rappeler ce que c'est qu'un oral qui s'adresse à quelqu'un (à cet égard, il est intéressant de multiplier les visionnages, car selon les intervenants, on perçoit clairement des différences à partir desquelles on peut, personnellement, se disposer).
Pour ce qui est de ma connaissance (active) de la fac, ce sont les profs eux-mêmes qui se chargent de contacter les admissibles pour leur proposer leurs services pour l'oral... mais bon, autres lieux, autres moeurs.
Pour ce qui est de ma connaissance (active) de la fac, ce sont les profs eux-mêmes qui se chargent de contacter les admissibles pour leur proposer leurs services pour l'oral... mais bon, autres lieux, autres moeurs.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
C'est Panthéon-Sorbonne et j'avoue que je suis une fois de plus déçu par l'organisation de leur préparation que je trouve très limitée...
Et merci beaucoup pour le lien, je regarderai ça demain!
PS : avez-vous des conseils pour gérer la préparation des épreuves, par exemple faut-il rédiger uniquement l'intro et la conclusion et se contenter de dresser un plan détaillé + quelques citations et improviser le reste pour la grande leçon?
Car je pense faire comme ça a a priori...
Pouvez-vous me dire de combien de temps nous disposons pour la préparation de chacune des deux épreuves orales?
Et merci beaucoup pour le lien, je regarderai ça demain!
PS : avez-vous des conseils pour gérer la préparation des épreuves, par exemple faut-il rédiger uniquement l'intro et la conclusion et se contenter de dresser un plan détaillé + quelques citations et improviser le reste pour la grande leçon?
Car je pense faire comme ça a a priori...
Pouvez-vous me dire de combien de temps nous disposons pour la préparation de chacune des deux épreuves orales?
- PanturleNiveau 8
Leçon : 5h de préparation. Commentaire : 2h30. (À mon avis il faut fréquenter, certes avec modération, les rapports de jury !)
Personnellement, je rédige la quasi intégralité de mes leçons afin d'avoir un fil conducteur solide. Comme pour les cours, je me suis rendu compte que ça n'était paradoxalement qu'à cette condition que je parvenais à prendre de la distance vis-à-vis de ma feuille de notes (je retiens en écrivant). À côté de cela, je prends soin de relever au maximum la tête et de regarder le jury, notamment lorsque j'approfondis une référence, développe un exemple... pareil dans les moments de bilan/transition. (Je n'hésite pas à écrire sur ma feuille : ICI, RELEVE LA TÊTE, SOURIS BRAVEMENT ET PARLE AVEC LES MAINS, FATCHE DE !!)
Edit : la Sorbonne propose bien des entraînements à ses admissibles au Capes !
Personnellement, je rédige la quasi intégralité de mes leçons afin d'avoir un fil conducteur solide. Comme pour les cours, je me suis rendu compte que ça n'était paradoxalement qu'à cette condition que je parvenais à prendre de la distance vis-à-vis de ma feuille de notes (je retiens en écrivant). À côté de cela, je prends soin de relever au maximum la tête et de regarder le jury, notamment lorsque j'approfondis une référence, développe un exemple... pareil dans les moments de bilan/transition. (Je n'hésite pas à écrire sur ma feuille : ICI, RELEVE LA TÊTE, SOURIS BRAVEMENT ET PARLE AVEC LES MAINS, FATCHE DE !!)
Edit : la Sorbonne propose bien des entraînements à ses admissibles au Capes !
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- DimkaVénérable
Zarathoustra-Educateur a écrit:Je suis admissible au CAPES externe de philosophie.
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- Spoiler:
- AspasieNiveau 10
Lis attentivement le dernier rapport de jury sur les oraux. Il est riche d'indications.
Pour ce qui est de la question de la rédaction... c'est difficile de te donner conseil. Chacun fait un peu à sa manière. Pour moi, c'est toujours, au brouillon, des notes télégraphiques, avec beaucoup de couleurs et de visuel pour que je m'y repère vite si jamais j'ai à un moment perdu le fil.
C'est l'entrainement qui doit te permettre de mettre au point la technique qui te convient le mieux (et pour cela, un miroir peut aussi bien faire l'affaire hein).
Pense au caractère audible et compréhensible de tes oraux (la voix bien sûr, mais aussi la progression, les articulations, il faut qu'on puisse te suivre, il faut que tu guides tes auditeurs au fil de ton parcours).
Pour ce qui est de la question de la rédaction... c'est difficile de te donner conseil. Chacun fait un peu à sa manière. Pour moi, c'est toujours, au brouillon, des notes télégraphiques, avec beaucoup de couleurs et de visuel pour que je m'y repère vite si jamais j'ai à un moment perdu le fil.
C'est l'entrainement qui doit te permettre de mettre au point la technique qui te convient le mieux (et pour cela, un miroir peut aussi bien faire l'affaire hein).
Pense au caractère audible et compréhensible de tes oraux (la voix bien sûr, mais aussi la progression, les articulations, il faut qu'on puisse te suivre, il faut que tu guides tes auditeurs au fil de ton parcours).
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci!
Je suppose qu'il n'y a pas le droit aux dictionnaires de philosophie?
Je suppose qu'il n'y a pas le droit aux dictionnaires de philosophie?
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- AspasieNiveau 10
Le rapport de jury de l'an passé (à consulter... impérativement !! Il répond à bien des questions ) indique la liste des ouvrages disponibles dans la "bibliothèque" pour la leçon. Il n'y a pas de dictionnaire indiqué.
Pour le texte en revanche, pas d'ouvrage autre que celui dont est extrait le texte sur lesquel tu auras à travailler.
Pour le texte en revanche, pas d'ouvrage autre que celui dont est extrait le texte sur lesquel tu auras à travailler.
- PanturleNiveau 8
J'ai lu des rapports de jury où il était inscrit "nous rappelons aux candidats qu'ils peuvent consulter les dictionnaires" ( :study: ) et je connais certaines personnes ayant consulté le Littré durant leur préparation. Apparemment, il y a surtout des dictionnaires de langues (dont de langues anciennes), mais il arrive qu'on croise des dictionnaires plus spécialisés. Ça doit un peu varier d'année en année. En revanche, je doute qu'on mette à la disposition des candidats des Lalande et autre Notions philosophiques.
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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Ah bon et du coup on nous remet l'ouvrage correspondant au texte choisi au moment où l'on tire le sujet?
(Merci pour les réponses, c'est encore très obscur toute cette procédure mais ça commence à s'éclaircir)
(Merci pour les réponses, c'est encore très obscur toute cette procédure mais ça commence à s'éclaircir)
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- PanturleNiveau 8
Oui, on te donne les deux ouvrages avec extraits délimités au crayon à l'intérieur (+ une feuille de sujet indiquant précisément les références). Tu peux donc circuler dans l'ouvrage et profiter d'un éventuel appareil critique. (Ça fait chaud au coeur de commenter un extrait dans la même édition qu'à la maison )
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- AspasieNiveau 10
C'est le cas à l'agreg. Dictionnaires de langues, Larousse, Littré, Lalande, Bible, Illiade et Odyssée (si mes souvenirs sont exacts, cela clôt la liste des classiques).Panturle a écrit:J'ai lu des rapports de jury où il était inscrit "nous rappelons aux candidats qu'ils peuvent consulter les dictionnaires" ( :study: ) et je connais certaines personnes ayant consulté le Littré durant leur préparation. Apparemment, il y a surtout des dictionnaires de langues (dont de langues anciennes), mais il arrive qu'on croise des dictionnaires plus spécialisés. Ça doit un peu varier d'année en année. En revanche, je doute qu'on mette à la disposition des candidats des Lalande et autre Notions philosophiques.
Je ne savais plus si c'était aussi le cas au capes...
- PanturleNiveau 8
Vu que je n'ai pas encore d'autre expérience que celle du Capes, je ne crois pas dire de sottise, mais c'est à confirmer !
Oh, s'il y a le Lalande et la Bible à l'agreg c'est easy-peasy... ( hein ? :| )
Sinon, merci pour le lien Aspasie, je savoure l'exposé sur la paresse du fond de mon lit... n'est pas Marc-Aurèle qui veut...
Oh, s'il y a le Lalande et la Bible à l'agreg c'est easy-peasy... ( hein ? :| )
Sinon, merci pour le lien Aspasie, je savoure l'exposé sur la paresse du fond de mon lit... n'est pas Marc-Aurèle qui veut...
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