Oraux de l'agrégation externe de philosophie 2015 - Impressions

J'ai posé hier une journée de RTT pour pouvoir assister aux oraux de philosophie au lycée Louis Legrand. En tant que futur candidat, je trouvais nécessaire de suivre le déroulement des épreuves orales afin de me mettre dans l'ambiance, de savoir à quoi m'attendre, mais aussi de voir de quel bois se chauffent les admissibles.
La matinée est consacrée aux explications de texte en français et en langue étrangère. En tant qu'observateur extérieur, il est difficile de se faire une idée de la qualité de l'exposé, car il faudrait pour cela avoir le texte sous les yeux. Tous les candidats semblent avoir des connaissances solides et approfondies de l'oeuvre d'où est tiré le texte qu'ils ont pour tâche d'expliquer, mais je n'ai pas pu juger de la pertinence des explications par rapport au texte proposé en sujet. Je retiendrai donc seulement des observations sur la forme, que je livrerai un peu plus loin.
Les leçons ont lieu l'après-midi, et j'ai pu assister à trois d'entre elles, toutes hors-programme. Je ne sais pas si j'ai le droit de trop en dire tant que les résultats ne sont pas publiés, donc je tairais pour le moment les sujets traités. Je dirai simplement que j'ai eu la chance d'assister à une présentation que j'ai trouvée très bonne, suivie de deux qui l'étaient beaucoup moins. Pour la première, le candidat a bien pris la peine, dans son introduction, d'analyser le sujet, de faire des distinctions entre concepts, pour poser nettement un problème et proposer un plan pour le résoudre. Le développement s'est avéré à la hauteur, avec un réel cheminement dans la réflexion, agrémentée de références précises, nombreuses, adaptées au propos, et qui dénotaient une culture philosophique et littéraire riche et détaillée. Le candidat, lors de l'entretien, a su rebondir adroitement sur les questions du jury et faire preuve d'une réelle compétence pour la philosophie. Pas de doute quant au succès de ce candidat au concours, s'il parvient à se maintenir à ce niveau pour les autres épreuves.
Si cette prestation m'a donné un exemple de ce qu'il faut faire, la suivante m'a plutôt montré ce qu'il faut à tout prix éviter. L'introduction n'a pas permis d'accoucher d'une problématique précise, pas plus que d'un plan explicite. Le reste de la leçon a surtout consisté à juxtaposer Platon, Freud, Foucault et Sartre dans une sorte d'exposé fort savant, mais dépourvu d'articulation nette qui justifie le passage d'un penseur à un autre. L'entretien qui s'est ensuivi a été fort douloureux, le candidat perdant ses moyens et répondant souvent à côté des questions, évoquant la doctrine des philosophes cités plutôt que de préciser sa pensée.
La troisième leçon a été légèrement meilleure, mais tout de même assez insuffisante. Le problème posé par le sujet a été assez bien dégagé, de même que le plan laissait espérer un développement qui n'a malheureusement pas été, selon moi, poussé suffisamment à fond. Cependant, l'entretien a révélé que les références exploitées (Kant et Nietzsche notamment) étaient de seconde main, tant la candidate a échoué à restituer la démarche des auteurs, ce qu'il était essentiel de faire compte tenu du sujet et de la manière dont la leçon était construite. La candidate s'est en effet enferrée dans des bafouillages peu convaincants là où il était évident que la réponse attendue par le jury était simplement "la volonté de puissance". Les réponses données par la candidate étaient la plupart du temps assez superficielles et dénotaient un manque de maturité par rapport à la discipline.
En ce qui concerne la forme maintenant. Le stress des candidats est toujours palpable, ce qui est tout à fait normal, et je dirais même nécessaire, car une dose de stress peut permettre de fouetter le sang et de se surpasser le temps d'une épreuve. Cependant, on constate de nettes différences entre les candidats du point de vue de la maîtrise de ce stress. Alors que certains parviennent à se poser, à respirer, et à dérouler un discours rythmé et intelligible, d'autres en revanche se laissent aller à débiter un discours ultra-rapide et saccadé, ce qui rend l'écoute difficile. Le candidat auteur de la très bonne leçon dont j'ai parlé plus haut avait de bonnes capacités oratoires, prenait son temps pour parler, et prenait la peine de répéter et de reformuler lorsqu'il abordait les points clés. De cette manière, la leçon était agréable à suivre et très intelligible. La candidate de la troisième leçon était en revanche complètement dominée par son stress et parlait à toute vitesse, au détriment de la clarté et de l'intelligibilité de sa leçon. Je pense que les candidats ne devraient pas négliger l'aspect psychologique de la préparation, et tireraient avantage de techniques consistant à se visualiser le plus fréquemment possible en train de passer l'épreuve. Il est dommage que le stress empêche certains de déployer pleinement leur potentiel le jour de l'épreuve.
A noter aussi le ton très scolaire, monocorde, de beaucoup de candidats, qui donnent ainsi l'impression de ne pas être engagés vitalement dans le sujet qu'ils ont à traiter. A remarquer aussi que tous les candidats ont de très bonnes connaissances, et qu'ils sont capables de citer des références nombreuses tout en les localisant précisément dans l'ouvrage d'où ils les tirent. Il est clair que ce sont tous de très bons étudiants.
Je finirai en mentionnant l'attitude du jury, que j'ai toujours trouvée bienveillante. Les questions posées ne sont pas des pièges ou des méchancetés, mais donnent au contraire l'occasion au candidat d'approfondir certains points, et, dans le cas des leçons insuffisantes, constituent même une sorte de perche de sauvetage destinée à repêcher le candidat en mauvaise posture.
Pour conclure, assister à ces oraux a été pour moi une expérience très intéressante et stimulante, qui m'a donné très envie d'être admissible l'an prochain. Il ne faut pas oublier que d'être écouté sans interruption par un jury sur un sujet philosophique est une vraie chance qui n'arrive peut-être pas deux fois dans la vie, et qu'il faut savoir en profiter.

Compte-rendu très intéressant. Il montre que si l'on prend l'exercice avec simplicité, il ne requiert que trois choses :
a) Maturité philosophique (et compétence)
b) maîtrise des exigences de l'épreuve (problématique, traitement)
c) aisance orale

Rien qui ne puisse être acquis avec du travail et de la bonne volonté. En cela, l'exercice demandé paraît très positif.

L'aisance orale, ceux qui ont enseigné auparavant doivent l'avoir acquise, sinon une préparation efficace est toujours possible.
Quant à la maîtrise des exigences, il faut bosser dur c'est tout. Avec, quand même, une direction de travail.
Pour la maturité, c'est plus délicat ... Il faut du temps en philo, mais je dirais que là aussi l'expérience avec des élèves et le caractère élémentaire de l'enseignement de la philosophie doivent orienter dans la bonne direction et sortir les candidats d'un conceptualisme fumeux et abstrait dans lequel il tombent souvent, faute de maturité, justement.

Levincent, bravo pour ta démarche et merci pour ton compte-rendu.  :succes:

J'ai moins le temps de lire la section philo ces derniers temps mais tiens à dire que tes messages témoignent d'une réelle ouverture d'esprit et d'une posture qui me semble tout à fait adéquate pour le changement professionnel que tu comptes opérer. Tu sais te donner les moyens de tes ambitions, comme ici aller constater de visu comment se passent les oraux.
J'espère que la réussite sera au rendez-vous pour toi l'année prochaine, et surtout que ton nouveau métier te plaira.

Merci Gryphe. J'ajoute, parce que j'avais oublié de le mentionner, que j'ai pu constater à plusieurs reprises ce tic de langage consistant à commencer son oral par un "donc". J'ai même eu droit à un magnifique doublé, avec la deuxième phrase qui, comme la première, commençait par "donc". C'est un défaut classique, mais il suffit de le vouloir pour le corriger.

Oui, un défaut à éviter. Mais pire que ça, le fait de sacrifier aux tics de langage de l'époque en commençant et en finissant toute phrase par "clairement", en se croyant très clair très brillant. Et en fait pas du tout.

Merci pour les impressions!
Je suis pour ma part passée hier sur "La corruption" (contre "La religion peut-elle suppléer la raison?").
Je serais curieuse tout de même de connaître les sujets des leçons auxquelles tu as assisté, je ne pense pas qu'il y ait de clause de confidentialité à ce sujet

Après tout, il est vrai qu'on ne m'a rien demandé de signer, et que je n'ai eu aucune mise en garde au sujet de la divulgation des sujets.
La première leçon, celle que j'ai trouvé bonne, portait sur "raconter son histoire", la deuxième sur "surveiller son comportement", et la troisième sur "pourquoi sommes-nous des êtres moraux ?". Le sujet refusé pour cette dernière épreuve était "la critique", mais je n'ai pas bien entendu celui des deux autres.
J'espère que ça s'est bien passé pour toi, bon courage pour la suite en tout cas.

Oh, c'était ma copine qui est passée sur "pourquoi sommes-nous des êtres moraux" !

Ne lui fais pas lire mon post alors

Ça non !

Par ailleurs, n'hésite pas, quand tu seras sortie de cette période de révisions intensives, à livrer ici tes impressions sur ton propre passage. Un témoignage de l'intérieur peut être intéressant aussi.

*

Question technique : les candidats lisent-ils l'intégralité de leur extrait au début de l'épreuve d'explication de texte ? Si oui, était-ce avant/au milieu de/ après l'introduction ?

Il est recommandé de lire le texte que l'on va commenter, oui. La clarté et la fluidité de cette lecture mettent aussi le jury dans de bonnes dispositions. Il est préférable de lire avant de commenter bien sûr, mais après les préférences divergent: beaucoup lisent avant leur introduction, mais un rapport de jury préconisait de réserver la lecture après l'introduction, comme sa continuation naturelle. Je pense que les deux manières sont correctes/acceptées.

Panturle a écrit:Je sais de première ou seconde main que ces sujets ont été proposés cette année : "la nudité", "les amis", "temps et récit", "l'art et le divin", "le corps politique".

Ce sont des sujets que j'ai déjà vu dans des rapports anciens, et il en est de même pour les sujets que j'ai eu l'occasion de voir traités.

Panturle a écrit:

Question technique : les candidats lisent-ils l'intégralité de leur extrait au début de l'épreuve d'explication de texte ? Si oui, était-ce avant/au milieu de/ après l'introduction ?

Certains le font, d'autres pas.

Oui on se fait assez rapidement une idée des sujets qui reviennent souvent, ce qui facilite la préparation (notamment pour la leçon sur programme) !

Merci pour les précisions concernant l'explication de texte Je trouve déjà difficile de produire un bon commentaire en 30 minutes : il ne faut pas perdre trop de temps sur la lecture de l'extrait...

"Temps et récit" l'immense appel du pied à Ricoeur...perso je l'aime bien et je le révise car l'an dernier une prof m'avait dit qu'on était un peu "un Dieu sur l'Olympe si on citait adéquatement Ricoeur" au Capes et à l'agreg et comme je l'ai fait à l'écrit du CAPES effectivement et que je suis admissible...

Et sinon, un compte-rendu que j'avais mis sur un autre forum d'un oral brillant mais désaffecté auquel j'ai assité samedi soir :

J'ai eu la chance d'assister à la leçon de celui qui sera très certainement dans les premiers sinon LE premier.
D'ailleurs (signe) il a son public attitré apparemment qui est venu le voir (du coup c'est tout juste s'il y avait assez de place dans la salle).

"ETRE COMPRIS"

Très impressionnant, pas une seule hésitation, pas un seul "euh" un flôt de paroles cohérentes inscrit dans une réflexion structurée et claire, ininterrompu et au bon rythme (c'était très instructif en tant qu'auditeur).

Le candidat a très bien utilisé Pascal, De l'esprit Géométrique, Wittgenstein, Recherches philosophiques (paragraphe 70 dans lequel Witt' évoque le malentendu à propos des jeux d'enfants/jeux d'argents)...

Pour finir avec Michel Foucault (honte à moi j'ai oublié cette dernière référence) et envisager l'expression "être compris" dans le sens "appartenir à".

Le jury était admiratif. Les questions de la seule femme du jury ont pointé ce qui manquait à sa leçon pour être parfaite ; l'enjeu existentiel "d'être compris". Et sur ce point là, il s'est révélé handicapé (handicap courant - même si pas systématique, heureusement - chez les philosophes analytiques, comme il en était clairement un).
La dame a alors évoqué Les confessions de Rousseau que le candidat n'avait apparemment pas lues ou en tout cas ne parvenait pas à mettre en relation avec le sujet et n'a pas non plus eu la spontanéité de proposer une autre référence littéraire.

Le collègue de la dame renchérit : "la figure de l'enfant n'est-ce pas précisément la plus tragique puisqu'elle révèle l'impossibilité d'être compris?"
Là encore le candidat a révélé ses failles et n'a pu cacher son embarras devant une telle question et a finalement choisi - de manière tout à fait wittgensteinienne - de se taire.


L'entretien s'est finalement clôt sur un amical conseil de la part de ce Monsieur du jury au candidat de voir "ce beau film italien :


On aurait dit qu'il parlait avec un futur collègue et j'ai clairement senti la différence de tonalité avec les autres candidats que j'ai pu voir. Ils lui ont largement pardonné ses faiblesses existentielles du fait de sa clarté et de son érudition de type très analytique.
Je dois admettre que c'est l'une des leçons les plus claires que j'ai entendu même si j'ai été choqué (et mal à l'aise pour lui) de son embarras face aux questions plus psychologiques/existentielles.

Je suis pourtant bien loin de son niveau mais j'aurais su répondre à ce type de question (et avec plaisir).

Comme quoi, nous sommes tous humains, mais tous avec des perspectives bien différentes. C'était très intéressant du coup, tant philosophiquement que psychologiquement. Je l'ai remercié à la fin.

Panturle a écrit: Question technique : les candidats lisent-ils l'intégralité de leur extrait au début de l'épreuve d'explication de texte ? Si oui, était-ce avant/au milieu de/ après l'introduction ?

Il vaut mieux, tout de même.

Salutations, situation du texte (brève : une phrase, deux maximum, bref de l'ordre de 15 à 20 secondes), lecture, explication (introduction, etc., conclusion).

Tiens, c'est drôle, l'examinatrice qui était présente aux leçons auxquelles j'ai assisté a également évoqué Les Confessions de Rousseau, c'était sans doute la même, et elle doit avoir le nez plongé dans l'oeuvre de Jean-Jacques en ce moment.
Il y a donc des épreuves le samedi aussi ? Je voulais demander si c'était le cas le jour où je suis allé à Louis Legrand , mais j'ai oublié de poser la question.

Levincent a écrit:J'ai posé hier une journée de RTT pour pouvoir assister aux oraux de philosophie au lycée Louis Legrand.

Il va bien, au fait, M'sieur Legrand ?

Merci pour votre "reportage"
C'est passionnant de voir qu'il existe encore des disciplines où la réflexion est au premier plan.
Détail pratique : les oraux sont publics, il n'y a pas de clause de confidentialité. Simplement, si l'on connaît un des candidats, mieux vaut ne pas le diriger sur un forum où l'on commente sa prestation

Magnifique référence à Comencini!

PauvreYorick a écrit:

Salutations, situation du texte (brève : une phrase, deux maximum, bref de l'ordre de 15 à 20 secondes), lecture, explication (introduction, etc., conclusion).

Merci, ça a l'air optimal dans cet ordre  

Il y a des oraux le dimanche également

Vipère a écrit:Il y a des oraux le dimanche également

Ah ? Je n'aurais jamais pensé. J'y retournerai peut-être, alors.

Paul Dedalus a écrit:
J'ai eu la chance d'assister à la leçon de celui qui sera très certainement dans les premiers sinon LE premier.
D'ailleurs (signe) il a son public attitré apparemment qui est venu le voir (du coup c'est tout juste s'il y avait assez de place dans la salle).

"ETRE COMPRIS"

Très impressionnant, pas une seule hésitation, pas un seul "euh" un flôt de paroles cohérentes inscrit dans une réflexion structurée et claire, ininterrompu et au bon rythme (c'était très instructif en tant qu'auditeur).

Le candidat a très bien utilisé Pascal, De l'esprit Géométrique, Wittgenstein, Recherches philosophiques (paragraphe 70 dans lequel Witt' évoque le malentendu à propos des jeux d'enfants/jeux d'argents)...

Pour finir avec Michel Foucault (honte à moi j'ai oublié cette dernière référence) et envisager l'expression "être compris" dans le sens "appartenir à".

Le jury était admiratif. Les questions de la seule femme du jury ont pointé ce qui manquait à sa leçon pour être parfaite ; l'enjeu existentiel "d'être compris". Et sur ce point là, il s'est révélé handicapé (handicap courant - même si pas systématique, heureusement - chez les philosophes analytiques, comme il en était clairement un).
La dame a alors évoqué Les confessions de Rousseau que le candidat n'avait apparemment pas lues ou en tout cas ne parvenait pas à mettre en relation avec le sujet et n'a pas non plus eu la spontanéité de proposer une autre référence littéraire.

Le collègue de la dame renchérit : "la figure de l'enfant n'est-ce pas précisément la plus tragique puisqu'elle révèle l'impossibilité d'être compris?"
Là encore le candidat a révélé ses failles et n'a pu cacher son embarras devant une telle question et a finalement choisi - de manière tout à fait wittgensteinienne - de se taire.


L'entretien s'est finalement clôt sur un amical conseil de la part de ce Monsieur du jury au candidat de voir "ce beau film italien :


On aurait dit qu'il parlait avec un futur collègue et j'ai clairement senti la différence de tonalité avec les autres candidats que j'ai pu voir. Ils lui ont largement pardonné ses faiblesses existentielles du fait de sa clarté et de son érudition de type très analytique.
Je dois admettre que c'est l'une des leçons les plus claires que j'ai entendu même si j'ai été choqué (et mal à l'aise pour lui) de son embarras face aux questions plus psychologiques/existentielles.

Je suis pourtant bien loin de son niveau mais j'aurais su répondre à ce type de question (et avec plaisir).

Comme quoi, nous sommes tous humains, mais tous avec des perspectives bien différentes. C'était très intéressant du coup, tant philosophiquement que psychologiquement. Je l'ai remercié à la fin.

Ce candidat est cité dans le rapport de jury de cette année. Cependant, même s'il semble avoir fait une leçon brillante, le rapport mentionne malgré tout qu'il est passé à côté du sujet en ne prenant pas la mesure de l'infinitif qu verbe "être" qui était dans le sujet. Cela montre que cette épreuve est semée d'embûches, et que la plus grande vigilance est nécessaire.

Je pense qu'il faut enfoncer davantage le clou: le jury ne dit pas qu'il a fait une leçon brillante, le jury dit qu'il était hors-sujet par aveuglement au sens obvie de l'expression.



Je ne sais pas quelle note la leçon a pu avoir dans ces conditions, mais elle a pu descendre très bas (éventuellement sous 05/20).