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- LevincentNiveau 9
Sujet de dissertation :
Sujet de l'explication de texte :
La politique est elle le règne des passions?
Sujet de l'explication de texte :
Madame,
J'ai très grande obligation à Votre Altesse de ce que, après avoir éprouvé que je me suis mal expliqué en mes précédentes, touchant la question qu'il lui y a plu me proposer, elle daigne encore avoir la patience de m'entendre sur le même sujet, et me donner occasion de remarquer les choses que j'avais omises. Dont les principales me semblent être qu'après avoir distingué trois genres d'idées ou de notions primitives qui se connaissent chacune d'une façon particulière et non par la comparaison de l'une à l'autre, à savoir la notion que nous avons de l'âme, celle du corps, et celle de l'union qui est entre l'âme et le corps, je devais expliquer la différence qui est entre ces trois sortes de notions, et entre les opérations de l'âme par lesquelles nous les avons, et dire les moyens de nous rendre chacune d'elles familière et facile ; puis ensuite, ayant dit pourquoi je m'étais servi de la comparaison de la pesanteur, faire voir que, bien qu'on veuille concevoir l'âme comme matérielle (ce qui est proprement concevoir son union avec le corps), on ne laisse pas de connaître, par après, qu'elle en est séparable. Ce qui est, comme je crois, toute la matière que Votre Altesse m'a ici prescrite.
Premièrement, donc, je remarque une grande différence entre ces trois sortes de notions, en ce que l'âme ne se conçoit que par l'entendement pur ; le corps, c'est-à-dire l'extension, les figures et les mouvements, se peuvent aussi connaître par l'entendement seul, mais beaucoup mieux par l'entendement aidé de l'imagination ; et enfin, les choses qui appartiennent à l'union de l'âme et du corps, ne se connaissent qu'obscurément par l'entendement seul, ni même par l'entendement aidé de l'imagination ; mais elles se connaissent très clairement par les sens. D'où vient que ceux qui ne philosophent jamais, et qui ne se servent que de leurs sens, ne doutent point que l'âme ne meuve le corps, et que le corps n'agisse sur l'âme ; mais ils considèrent l'un et l'autre comme une seule chose, c'est-à-dire, ils conçoivent leur union ; car concevoir l'union qui est entre deux choses, c'est les concevoir comme une seule. Et les pensées métaphysiques, qui exercent l'entendement pur, servent à nous rendre la notion de l'âme familière ; et l'étude des mathématiques, qui exerce principalement l'imagination en la considération des figures et des mouvements, nous accoutume à former des notions du corps bien distinctes ; et enfin, c'est en usant seulement de la vie et des conversations ordinaires, et en s'abstenant de méditer et d'étudier aux choses qui exercent l'imagination, qu'on apprend à concevoir l'union de l'âme et du corps.Descartes, lettre à Elisabeth, 28 juin 1643
- LevincentNiveau 9
Je remarque que c'est un sujet politique qui est tombé, comme à l'agreg cette année("Qu'est-ce que gouverner ?"). Est-ce un hasard ? Je me demande d'ailleurs comment sont choisis les sujets. Est-ce qu'une commission se met d'accord sur un seul sujet, ou alors un sujet est-il tiré au sort parmi plusieurs ? Et dans tous les cas, qui propose les sujets ?
Et puis je mets les pieds dans le plat dès maintenant, car j'ose croire que je ne suis pas le seul à brûler de curiosité à ce sujet : l'ami Parménide s'est-il présenté à l'épreuve cette année ?
Et puis je mets les pieds dans le plat dès maintenant, car j'ose croire que je ne suis pas le seul à brûler de curiosité à ce sujet : l'ami Parménide s'est-il présenté à l'épreuve cette année ?
- diotimeNiveau 4
On est heureux que ce soit passe ! 😄 et en route pour le texte...
- MénonNiveau 1
Bonjour
Nouvelle sur le forum, j'y étais aussi !
Je vise plutôt 2017 car il s'agit d'un projet de reconversion et j'ai plein de lacunes.
Mais justement je me disais ce matin qu'avec un peu de chance, ça veut dire qu'il n'y aura pas de philo politique aux dissert d'Agreg et de Capes 2017 (c'est pas ce que je préfère).
Bon, en même temps, les pronostics...
Bon courage pour demain !
Nouvelle sur le forum, j'y étais aussi !
Je vise plutôt 2017 car il s'agit d'un projet de reconversion et j'ai plein de lacunes.
Mais justement je me disais ce matin qu'avec un peu de chance, ça veut dire qu'il n'y aura pas de philo politique aux dissert d'Agreg et de Capes 2017 (c'est pas ce que je préfère).
Bon, en même temps, les pronostics...
Bon courage pour demain !
- diotimeNiveau 4
A toi aussi ! Sans politique en toute logique 😉
- jésusFidèle du forum
chaud, ce sujet...je préférais le sujet de l'an dernier.
Tout va dépendre de la définition que l'on a donné de la politique et de la passion. Le mot " règne" a dû laisser aussi pas mal de monde dans le doute...
Parce que cela pouvait partir dans pas mal de directions différentes...et pour le coup, je vois des copies hétérogènes...qui tombe justement dans l'actualité...
Un sujet de politique, on a des bruits de couloir que cela puisse tomber chaque année, car il y a toujours une actualité politique. Mais ça ne tombe pas si souvent. Mais le sujet de l'agrég externe a dû mettre la puce à l'oreille à tout le monde.
bref...
Tout va dépendre de la définition que l'on a donné de la politique et de la passion. Le mot " règne" a dû laisser aussi pas mal de monde dans le doute...
Parce que cela pouvait partir dans pas mal de directions différentes...et pour le coup, je vois des copies hétérogènes...qui tombe justement dans l'actualité...
Un sujet de politique, on a des bruits de couloir que cela puisse tomber chaque année, car il y a toujours une actualité politique. Mais ça ne tombe pas si souvent. Mais le sujet de l'agrég externe a dû mettre la puce à l'oreille à tout le monde.
bref...
- diotimeNiveau 4
Les sujets ne sont pas sensés être liés a l actualité ??
- jésusFidèle du forum
non, c'est une illusion d'optique rétrospective, on va dire..
- diotimeNiveau 4
Ah ok! En effet j ai trouve le sujet assez difficile ! Pourvu qu on ait un beau texte demain! Allez au dodo!
- LevincentNiveau 9
diotime a écrit:Les sujets ne sont pas sensés être liés a l actualité ??
Tous les sujets politiques portent en eux un questionnement qui semble appeler implicitement une critique de l'actualité. Il n'y a pas une année où le pouvoir ne soit l'objet de réprobations sévères, où le mécontentement populaire ne se fasse entendre, où l'on ne soit plus ou moins proche d'échéances électorales, où certains enjeux ne soient au cœur des débats publics. Par conséquent, toute question amenant à s'interroger sur la politique en général peut sembler volontairement posée pour confronter une réflexion philosophique à la réalité que l'actualité nous donne à voir, mais comme le dit jésus, c'est une illusion d'optique. Si les JT parlaient sans cesse de l'actualité artistique, les sujets d'esthétique sembleraient fait exprès pour traiter des sujets chauds.
Ce qui est demandé dans la dissertation, c'est une réflexion d'ordre général et à portée universelle, et par conséquent le sujet peut concerner aussi bien la cité grecque que l'Ancien Régime, aussi bien les systèmes totalitaires que démocratiques. Chacun de ces régimes offrent des possibilités de traitement particulières qui permettent de construire un cheminement de la pensée selon la problématique qu'on a posée.
L'expression "règne des passions" me fait directement penser, par inversion, à Kant et son "règne des fins", ou alors à Spinoza et à l'état de servitude de l'homme sous l'emprise des passions.
J'aurais probablement construit ma problématique en opposant le projet rationnel qui est supposément la fin de la politique, et la part de manipulation, de propagande, d'habileté psychologique qui en sont souvent les moyens et qui supposent que les acteurs politiques obéissent à tout un tas de passions qu'il s'agit de canaliser. La passion intervient aussi chez ceux qui mettent en œuvre le projet politique, puisque ceux-ci peuvent être menés par l'ambition et la soif de pouvoir. Dès lors, on voit mal comment le champ de la politique peut échapper à la domination des passions, et comment la raison peut avoir un rôle à y jouer. Mais alors cela n'entraîne-t-il pas la négation de la fin de la politique (la finalité rationnelle n'est en fait jamais visée, et la politique est alors simplement un jeu de pouvoir), et donc la négation de la politique (organiser la vie commune en vue d'un certain bien) ? On ne saurait donc abandonner toute idée d'une emprise de la raison sur le domaine de la politique, mais alors est-ce que, comme je l'ai dit, il faut distinguer dans la politique un versant rationnel (la fin) et un versant lié aux passions (les moyens), auquel cas on théorise une sorte de despotisme éclairé, ou alors faut-il penser que la politique doive être le règne de la rationalité, aussi bien du point de vue des fins que de celui des moyens ? La deuxième option paraît plus désirable, car plus conforme à la notion de liberté et d'autonomie des individus qui sont les sujets de l'activité politique, mais on voit mal comment elle pourrait être mise en oeuvre, car elle semble supposer une rationalité et une maîtrise des passions sans faille de la part de ces individus, chose rare. Il faut donc distinguer la politique comme un fait, qui montre que les passions y prennent une grande part, et la politique comme objectif, qui donne à la raison le rôle principal, mais en même temps il faut avoir conscience que ces deux aspects de la politique s'articulent entre eux, et bien qu'ils soient distincts, ils n'en sont pas pour autant séparés. C'est sans doute en définissant plus précisément cette articulation que la question trouvera une réponse.
- diotimeNiveau 4
C est pourquoi ma question était assez rhétorique car présupposer l actualité de ce qui existe quelles que soient les époques me paraît confus.
Aujourd'hui, texte de Descartes, lettre à Elisabeth.. Quelqu un va peut être le copié-collé, j ignore la procédure !
Aujourd'hui, texte de Descartes, lettre à Elisabeth.. Quelqu un va peut être le copié-collé, j ignore la procédure !
- diotimeNiveau 4
Cette réflexion que tu proposes sur le sujet d hier me paraît féconde.
- LevincentNiveau 9
diotime a écrit:
Aujourd'hui, texte de Descartes, lettre à Elisabeth.
Quelle date ?
- diotimeNiveau 4
28 juin 1643, du début a "on apprend a concevoir l union de l âme et du corps" fin du deuxième paragraphe.
- diotimeNiveau 4
Pour rebondir sur une de tes questions précédentes, je me demande aussi comment sont choisis les sujets!
Originale cette session non?
Originale cette session non?
- AspasieNiveau 10
Voici donc le texte...
Un beau classique de Descartes.
Madame,
J'ai très grande obligation à Votre Altesse de ce que, après avoir éprouvé que je me suis mal expliqué en mes précédentes, touchant la question qu'il lui y a plu me proposer, elle daigne encore avoir la patience de m'entendre sur le même sujet, et me donner occasion de remarquer les choses que j'avais omises. Dont les principales me semblent être qu'après avoir distingué trois genres d'idées ou de notions primitives qui se connaissent chacune d'une façon particulière et non par la comparaison de l'une à l'autre, à savoir la notion que nous avons de l'âme, celle du corps, et celle de l'union qui est entre l'âme et le corps, je devais expliquer la différence qui est entre ces trois sortes de notions, et entre les opérations de l'âme par lesquelles nous les avons, et dire les moyens de nous rendre chacune d'elles familière et facile ; puis ensuite, ayant dit pourquoi je m'étais servi de la comparaison de la pesanteur, faire voir que, bien qu'on veuille concevoir l'âme comme matérielle (ce qui est proprement concevoir son union avec le corps), on ne laisse pas de connaître, par après, qu'elle en est séparable. Ce qui est, comme je crois, toute la matière que Votre Altesse m'a ici prescrite.
Premièrement, donc, je remarque une grande différence entre ces trois sortes de notions, en ce que l'âme ne se conçoit que par l'entendement pur ; le corps, c'est-à-dire l'extension, les figures et les mouvements, se peuvent aussi connaître par l'entendement seul, mais beaucoup mieux par l'entendement aidé de l'imagination ; et enfin, les choses qui appartiennent à l'union de l'âme et du corps, ne se connaissent qu'obscurément par l'entendement seul, ni même par l'entendement aidé de l'imagination ; mais elles se connaissent très clairement par les sens. D'où vient que ceux qui ne philosophent jamais, et qui ne se servent que de leurs sens, ne doutent point que l'âme ne meuve le corps, et que le corps n'agisse sur l'âme ; mais ils considèrent l'un et l'autre comme une seule chose, c'est-à-dire, ils conçoivent leur union ; car concevoir l'union qui est entre deux choses, c'est les concevoir comme une seule. Et les pensées métaphysiques, qui exercent l'entendement pur, servent à nous rendre la notion de l'âme familière ; et l'étude des mathématiques, qui exerce principalement l'imagination en la considération des figures et des mouvements, nous accoutume à former des notions du corps bien distinctes ; et enfin, c'est en usant seulement de la vie et des conversations ordinaires, et en s'abstenant de méditer et d'étudier aux choses qui exercent l'imagination, qu'on apprend à concevoir l'union de l'âme et du corps.
Un beau classique de Descartes.
- LevincentNiveau 9
Ok, j'ai édité le premier message du fil pour y mettre le texte.
Pourquoi cela ?
diotime a écrit:
Originale cette session non?
Pourquoi cela ?
- diotimeNiveau 4
La politique était peu tombée jusqu a présent me semble t il, et je pensais Descartes trop classique pour être proposé... Mais au fond cela peut sembler tout aussi bien classique, même si certaines sessions semblaient peu classiques...
Aspasie, as tu compose également?
Aspasie, as tu compose également?
- AspasieNiveau 10
Non. Les concours sont derrière moi. Mais je m'intéresse toujours aux sujets qui tombent chaque année.
Pour ce qui est des grands classiques, il n'est pas étonnant qu'ils tombent. Pas à chaque fois, bien sûr, mais il est certain que le jury ne cherche jamais à "pièger" les candidats : soit l'auteur, soit le problème sont classiques ; en revanche, même les grands classiques sont piégeux...
Pour ce qui est des grands classiques, il n'est pas étonnant qu'ils tombent. Pas à chaque fois, bien sûr, mais il est certain que le jury ne cherche jamais à "pièger" les candidats : soit l'auteur, soit le problème sont classiques ; en revanche, même les grands classiques sont piégeux...
- diotimeNiveau 4
Entièrement d accord! Il y avait je pense bcp de pièges, d autant qu on ne s attend pas toujours a être piège par les classiques.
- MuzilJe viens de m'inscrire !
Bonjour, excusez-moi je suis nouveau sur le forum. Je voulais savoir où se tenaient les oraux du CAPES, enfin les épreuves d'admissibilité. Je sais que les oraux de l'agrégation se tiennent à Louis-Le-Grand, mais n'étant qu'un étudiant à un niveau d'équivalence de L3 de philosophie, je voudrais voir le niveau des admissibles au CAPES tout d'abord.
Merci d'avance de votre réponse.
Merci d'avance de votre réponse.
- invite_dNiveau 5
... les épreuves d'admission plutôt ?Muzil a écrit:Je voulais savoir où se tenaient les oraux du CAPES, enfin les épreuves d'admissibilité.
Tout est sur le site PUBLINET, qui nous apprend en l'occurrence que les oraux de capes auront lieu cette année dans le même lycée que ceux de l'agreg (qui est bien celui que tu as mentionné).
PS : je crois que c'est un changement récent, puisque j'avais entendu dire qu'un autre établissement était annoncé, dans le quartier latin lui aussi.
- MuzilJe viens de m'inscrire !
Ah oui je suis désolé, j'aurais dû écrire "épreuves d'admission". En tout cas merci beaucoup pour ta réponse.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Une session qui a eu pour mérite de révéler mes lacunes...je l'avoue.
Gros coup de pot l'année dernière : (L'Histoire et Husserl) et grosse poisse cette année, je n'ai rien pu faire.
Ce que je constate (et qui est normal) c'est que le choix des sujets de CAPES se fait d'après le programme de l'agrégation : la session du CAPES de philosophie étant faite pour récupérer les recalés à l'admissibilité de l'agreg' à quelques points et qui ont pourtant bien bossé le programme (ce qui était mon cas l'an passé).
Une sorte de session de rattrapage en somme.
Là, un agrégatif sérieux mais trop ric-rac pour avoir passé les écrits (de l'agreg' donc) a toute ses chances de décrocher cette session du CAPES vu les sujets!
Me concernant, tant pis ce sera pour l'année prochaine, en travaillant bien cet été, l'agrégation 2017 est atteignable donc au fond ce n'est pas grave du tout, surtout que comme je disais, je vois là où je dois renforcer : Descartes, Hobbes, Spinoza, Kant... qui sont tout de même des auteurs incontournables du programme de terminale.
Comme pour l'agreg', j'ai réussi à tisser des petits bouts de trucs qui auraient pu être utile mais sans réussir à composer un devoir entier pour les deux épreuves.
Le texte de Descartes (enfin, la lettre) m'a paru extrêmement compliqué, beaucoup de choses m'ont échappé même si la fin (où la corrélation vie/philosophie est finalement assimilée à celle entre âme/corps) m'a paru très intéressante pour ce côté métaphorique et presque chiasmique (je ne suis pas sûr que l'adjectif existe mais bon on se comprend).
"Vivre d'abord et philosopher ensuite" pourtant Descartes nous dit qu'on ne peut pas "vivre" (au sens fort du terme) sans philosopher, le rapport chronologique est véritablement indécidable. Par conséquent j'en déduis que les deux sont corrélés, exactement de la même manière que le sont l'âme et le corps.
Il faudra que je m'y plonge un jour, mais pas maintenant, je suis crevé.
Maintenant ça clarifie les choses pour moi, comme je n'aurais aucune admissibilité,je suis surmotivé pour finir mon M2 de lettres modernes, j'aurais au moins réussi quelque chose dans l'année.
Gros coup de pot l'année dernière : (L'Histoire et Husserl) et grosse poisse cette année, je n'ai rien pu faire.
Ce que je constate (et qui est normal) c'est que le choix des sujets de CAPES se fait d'après le programme de l'agrégation : la session du CAPES de philosophie étant faite pour récupérer les recalés à l'admissibilité de l'agreg' à quelques points et qui ont pourtant bien bossé le programme (ce qui était mon cas l'an passé).
Une sorte de session de rattrapage en somme.
Là, un agrégatif sérieux mais trop ric-rac pour avoir passé les écrits (de l'agreg' donc) a toute ses chances de décrocher cette session du CAPES vu les sujets!
Me concernant, tant pis ce sera pour l'année prochaine, en travaillant bien cet été, l'agrégation 2017 est atteignable donc au fond ce n'est pas grave du tout, surtout que comme je disais, je vois là où je dois renforcer : Descartes, Hobbes, Spinoza, Kant... qui sont tout de même des auteurs incontournables du programme de terminale.
Comme pour l'agreg', j'ai réussi à tisser des petits bouts de trucs qui auraient pu être utile mais sans réussir à composer un devoir entier pour les deux épreuves.
Le texte de Descartes (enfin, la lettre) m'a paru extrêmement compliqué, beaucoup de choses m'ont échappé même si la fin (où la corrélation vie/philosophie est finalement assimilée à celle entre âme/corps) m'a paru très intéressante pour ce côté métaphorique et presque chiasmique (je ne suis pas sûr que l'adjectif existe mais bon on se comprend).
"Vivre d'abord et philosopher ensuite" pourtant Descartes nous dit qu'on ne peut pas "vivre" (au sens fort du terme) sans philosopher, le rapport chronologique est véritablement indécidable. Par conséquent j'en déduis que les deux sont corrélés, exactement de la même manière que le sont l'âme et le corps.
Il faudra que je m'y plonge un jour, mais pas maintenant, je suis crevé.
Maintenant ça clarifie les choses pour moi, comme je n'aurais aucune admissibilité,je suis surmotivé pour finir mon M2 de lettres modernes, j'aurais au moins réussi quelque chose dans l'année.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- AspasieNiveau 10
Je ne crois pas judicieux de n'aborder un concours que comme le rattrapage d'un autre. Que préparer l'agreg soit, en soi, aussi un moyen de préparer le capes, pourquoi pas. Que l'agreg et le capes soit des concours, demandant donc une préparation aux concours, cela va de soi. Mais sincèrement, il n'est pas sain (pour ne pas dire il est malsain) d'aborder l'un comme le moindre de l'autre ; c'est aborder les choses par un biais qui certes peut être efficient mais qui peut tout autant être sclérosant et empêcher la véritable approche du sujet.Paul Dedalus a écrit: La session du CAPES de philosophie étant faite pour récupérer les recalés à l'admissibilité de l'agreg' à quelques points et qui ont pourtant bien bossé le programme (ce qui était mon cas l'an passé).
Une sorte de session de rattrapage en somme.
Par exemple, n'aborder "Peut-on tirer des leçons de l'histoire ?" que par le prisme de "la négation", cela peut certes être vraiment profond, mais il faut, pour cela, une qualité de réflexion qui me semble ne devoir que peu au fait d'avoir travaillé le thème de la négation, mais devoir bien plus et plus simplement au fait de savoir tirer parti de ce que l'on a travaillé...
La question n'est même pas de savoir si c'est réaliste ou pas, c'est juste une question de manière d'aborder le concours.
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