[Français] Nouveau programme 2016. Liens en p 2

"Savoir orthographier : le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques. "

En gros, s'ils savent mettre un -s au pluriel et un -e au féminin, on les considérera comme de fins lettrés.


Pour vous dire la vérité, je me sens blessé très personnellement par cette destruction massive de l'école. Je suis fils d'ouvriers, j'ai 25 ans, certifié depuis que j'ai 22 ans et, profondément, professeur : la littérature, le latin, la grammaire, la conjugaison, l'orthographe. J'aime ça et, excusez-les, mais je crois même que mes élèves aussi, dans l'ensemble. Quand j'entends la Ministre dire que "les élèves s'ennuient", je suis ulcéré, quand je vois nos disciplines matraquées, je me demande ce qu'on a fait de mal. On fait si mal notre travail qu'il faille substituer nos enseignements à d'abrutissantes gamineries ? Ce qu'on transmet - la littérature, le patrimoine culturel - est si inutile qu'il faille donc le jeter et le remplacer par des "comics, fantasy" et autres extravagances ? Franchement, on a si mal travaillé ces 40 dernières années pour que chaque ministre nous cloue ainsi au pilori ?

De toutes façons, ma décision est prise depuis presque le début. Je veux l'agrégation pour être fier de moi-même et après, direction une administration quelconque où j'empilerai des papelards puisque, apparemment, on n'a plus besoin de la seule chose que je pensais savoir faire : éduquer enseigner.

Luigi_B a écrit:

Chocolat a écrit:"En français, la fréquentation des œuvres littéraires, écoutées ou lues, mais également celle des œuvres théâtrales et cinématographiques, construit la culture des élèves, contribue à former leur jugement esthétique et enrichit leur rapport au monde.

:shock:

Oui, hein...

J'ai lu dans "l'avant-propos" du document consacré au cycle 3 que les différents membres des groupes de travail avaient consulté plus de 100 spécialistes pour nous pondre ce truc abominable.

Thalia de G a écrit:

charlygp a écrit:

Osmie a écrit:
Purée, ce n'est pas une bonne soirée.

D'anciens camarades de classe, qui ont obtenu le CAPES et qui ont demandé, pour certains, un report de stage pour préparer l'agrégation, clamaient le fait de ne pas aimer lire et de ne lire que les œuvres au programme car ils se sentaient forcés. A partir de là, on comprend la déchéance des lettres. Heureusement que tous ne sont pas comme cela. Mais pourquoi vouloir enseigner la littérature quand on aime pas lire ?
(Je pense aussi à des L3 qui ont avoué, en grande majorité, une fois la licence obtenue, avoir fait des études de lettres parce qu'ils ne savaient que faire. Mais en aucun cas, le plaisir de la littérature ne les avait motivés.)

Herrelis a écrit:

charlygp a écrit:D'anciens camarades de classe, qui ont obtenu le CAPES et qui ont demandé, pour certains, un report de stage pour préparer l'agrégation, clamaient le fait de ne pas aimer lire et de ne lire que les œuvres au programme car ils se sentaient forcés. A partir de là, on comprend la déchéance des lettres. Heureusement que tous ne sont pas comme cela. Mais pourquoi vouloir enseigner la littérature quand on aime pas lire ?
(Je pense aussi à des L3 qui ont avoué, en grande majorité, une fois la licence obtenue, avoir fait des études de lettres parce qu'ils ne savaient que faire. Mais en aucun cas, le plaisir de la littérature ne les avait motivés.)

...    C'est juste effrayant... d'un autre côté, j'ai bien eu des jeunes collègues de LC pour m’expliquer qu'ils n'aimaient pas le latin alors... plus rien ne m'étonne...

Ceux-là s'adapteront mieux que nous à la réforme.

Pour ma propre santé mentale, je ne devrais plus fréquenter ce fil...

Rell a écrit:"Savoir orthographier : le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques. "

En gros, s'ils savent mettre un -s au pluriel et un -e au féminin, on les considérera comme de fins lettrés.


Pour vous dire la vérité, je me sens blessé très personnellement par cette destruction massive de l'école. Je suis fils d'ouvriers, j'ai 25 ans, certifié depuis que j'ai 22 ans et, profondément, professeur : la littérature, le latin, la grammaire, la conjugaison, l'orthographe. J'aime ça et, excusez-les, mais je crois même que mes élèves aussi, dans l'ensemble. Quand j'entends la Ministre dire que "les élèves s'ennuient", je suis ulcéré, quand je vois nos disciplines matraquées, je me demande ce qu'on a fait de mal. On fait si mal notre travail qu'il faille substituer nos enseignements à d'abrutissantes gamineries ? Ce qu'on transmet - la littérature, le patrimoine culturel - est si inutile qu'il faille donc le jeter et le remplacer par des "comics, fantasy" et autres extravagances ? Franchement, on a si mal travaillé ces 40 dernières années pour que chaque ministre nous cloue ainsi au pilori ?

De toutes façons, ma décision est prise depuis presque le début. Je veux l'agrégation pour être fier de moi-même et après, direction une administration quelconque où j'empilerai des papelards puisque, apparemment, on n'a plus besoin de la seule chose que je pensais savoir faire : éduquer enseigner.

Je comprend et partage (presque) le constat : mais, de grâce, pas d'amalgame concernant comics et fantasy : ces genres peuvent être aussi riches de réflexion que la littérature dite classique (Transmetropolitan^^). Mais je conçois aisément que les concepteurs de programme ne pensaient pas à ça...

Chocolat a écrit:"En français, la fréquentation des œuvres littéraires, écoutées ou lues, mais également celle des œuvres théâtrales et cinématographiques, construit la culture des élèves, contribue à former leur jugement esthétique et enrichit leur rapport au monde.

En même temps, pour ceux qui ne savent pas lire, c'est plus équitable.

Ils ont peut-être tenu compte (on peut toujours rêver) des personnes comme moi, qui ne lisent qu'en audio. (car aveugle )

Zakalwe a écrit:

Rell a écrit:"Savoir orthographier : le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques. "

En gros, s'ils savent mettre un -s au pluriel et un -e au féminin, on les considérera comme de fins lettrés.


Pour vous dire la vérité, je me sens blessé très personnellement par cette destruction massive de l'école. Je suis fils d'ouvriers, j'ai 25 ans, certifié depuis que j'ai 22 ans et, profondément, professeur : la littérature, le latin, la grammaire, la conjugaison, l'orthographe. J'aime ça et, excusez-les, mais je crois même que mes élèves aussi, dans l'ensemble. Quand j'entends la Ministre dire que "les élèves s'ennuient", je suis ulcéré, quand je vois nos disciplines matraquées, je me demande ce qu'on a fait de mal. On fait si mal notre travail qu'il faille substituer nos enseignements à d'abrutissantes gamineries ? Ce qu'on transmet - la littérature, le patrimoine culturel - est si inutile qu'il faille donc le jeter et le remplacer par des "comics, fantasy" et autres extravagances ? Franchement, on a si mal travaillé ces 40 dernières années pour que chaque ministre nous cloue ainsi au pilori ?

De toutes façons, ma décision est prise depuis presque le début. Je veux l'agrégation pour être fier de moi-même et après, direction une administration quelconque où j'empilerai des papelards puisque, apparemment, on n'a plus besoin de la seule chose que je pensais savoir faire : éduquer enseigner.

Je comprend et partage (presque) le constat : mais, de grâce, pas d'amalgame concernant comics et fantasy : ces genres peuvent être aussi riches de réflexion que la littérature dite classique (Transmetropolitan^^). Mais je conçois aisément que les concepteurs de programme ne pensaient pas à ça...

Je n'ai rien contre ces genres (que je ne connais que très peu, d'ailleurs). Ils me semblent juste assez en décalage avec ce qu'on est en droit d'attendre de cours de français dans le secondaire car ils ne sont pas constitutifs de notre histoire littéraire et, donc, de l'histoire de nos idées.

lalivrophile a écrit:

Chocolat a écrit:"En français, la fréquentation des œuvres littéraires, écoutées ou lues, mais également celle des œuvres théâtrales et cinématographiques, construit la culture des élèves, contribue à former leur jugement esthétique et enrichit leur rapport au monde.

En même temps, pour ceux qui ne savent pas lire, c'est plus équitable.

Ils ont peut-être tenu compte (on peut toujours rêver) des personnes comme moi, qui ne lisent qu'en audio. (car aveugle   )

J'aimerais bien que ce soit le cas, mais j'avoue que j'ai d'importants doutes sur la question...

Ces programmes sont des insultes, des provocations, pour les professeurs de lettres. Il faut les recevoir et les traiter comme telles.

Rell a écrit:

Zakalwe a écrit:

Rell a écrit:"Savoir orthographier : le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques. "

En gros, s'ils savent mettre un -s au pluriel et un -e au féminin, on les considérera comme de fins lettrés.


Pour vous dire la vérité, je me sens blessé très personnellement par cette destruction massive de l'école. Je suis fils d'ouvriers, j'ai 25 ans, certifié depuis que j'ai 22 ans et, profondément, professeur : la littérature, le latin, la grammaire, la conjugaison, l'orthographe. J'aime ça et, excusez-les, mais je crois même que mes élèves aussi, dans l'ensemble. Quand j'entends la Ministre dire que "les élèves s'ennuient", je suis ulcéré, quand je vois nos disciplines matraquées, je me demande ce qu'on a fait de mal. On fait si mal notre travail qu'il faille substituer nos enseignements à d'abrutissantes gamineries ? Ce qu'on transmet - la littérature, le patrimoine culturel - est si inutile qu'il faille donc le jeter et le remplacer par des "comics, fantasy" et autres extravagances ? Franchement, on a si mal travaillé ces 40 dernières années pour que chaque ministre nous cloue ainsi au pilori ?

De toutes façons, ma décision est prise depuis presque le début. Je veux l'agrégation pour être fier de moi-même et après, direction une administration quelconque où j'empilerai des papelards puisque, apparemment, on n'a plus besoin de la seule chose que je pensais savoir faire : éduquer enseigner.

Je comprend et partage (presque) le constat : mais, de grâce, pas d'amalgame concernant comics et fantasy : ces genres peuvent être aussi riches de réflexion que la littérature dite classique (Transmetropolitan^^). Mais je conçois aisément que les concepteurs de programme ne pensaient pas à ça...

Je n'ai rien contre ces genres (que je ne connais que très peu, d'ailleurs). Ils me semblent juste assez en décalage avec ce qu'on est en droit d'attendre de cours de français dans le secondaire car ils ne sont pas constitutifs de notre histoire littéraire et, donc, de l'histoire de nos idées.

Oh, je me doute. Et encore une fois, finalement, je n'aimerais guère les voir étudier, pour les raisons que tu donnes et parce que ce serait en partie tomber à côté de la plaque : il est des richesses qu'il convient de découvrir (ou non, il y en a tant d'autres...) par soi-même, mais pas par l'école (ou alors, très marginalement...). Tant que l'école donne la capacité de les découvrir, en fait... et donc une réelle culture minimale.

Rell a écrit:"Savoir orthographier : le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques. "

En gros, s'ils savent mettre un -s au pluriel et un -e au féminin, on les considérera comme de fins lettrés.


Pour vous dire la vérité, je me sens blessé très personnellement par cette destruction massive de l'école. Je suis fils d'ouvriers, j'ai 25 ans, certifié depuis que j'ai 22 ans et, profondément, professeur : la littérature, le latin, la grammaire, la conjugaison, l'orthographe. J'aime ça et, excusez-les, mais je crois même que mes élèves aussi, dans l'ensemble. Quand j'entends la Ministre dire que "les élèves s'ennuient", je suis ulcéré, quand je vois nos disciplines matraquées, je me demande ce qu'on a fait de mal. On fait si mal notre travail qu'il faille substituer nos enseignements à d'abrutissantes gamineries ? Ce qu'on transmet - la littérature, le patrimoine culturel - est si inutile qu'il faille donc le jeter et le remplacer par des "comics, fantasy" et autres extravagances ? Franchement, on a si mal travaillé ces 40 dernières années pour que chaque ministre nous cloue ainsi au pilori ?

De toutes façons, ma décision est prise depuis presque le début. Je veux l'agrégation pour être fier de moi-même et après, direction une administration quelconque où j'empilerai des papelards puisque, apparemment, on n'a plus besoin de la seule chose que je pensais savoir faire : éduquer enseigner.

Tout pareil, sauf le dernier paragraphe

Si je puis me permettre, en fantasy on trouve avant tout Tolkien, et y'a de quoi faire chez lui, tant en style qu'en sujet ^^.

Herrelis a écrit:Si je puis me permettre, en fantasy on trouve avant tout Tolkien, et y'a de quoi faire chez lui, tant en style qu'en sujet ^^.

Ah moi, je mets aussi Pratchett dans la balance! Avec lui, on travaille la satire en dentelle!

Mais franchement, je préférerais ne pas avoir à l'étudier.

Je ne comprends pas du tout ce que sont ces thèmes ! J'ai l'impression que tout est dans tout et réciproquement. Quelles soupe infecte !
Et je suis écœurée par le retour des différents types de discours.

Plus généralement, je trouve effectivement ces programmes humiliants.

Pour l'absence de liste en littérature en 6e : bienvenu dans le cycle 3!

Je n'en ai jamais eu, moi de liste d'oeuvre à étudier, mais l'EN a une magnifique liste longue comme un bras pour la littérature cycle 3, qui va sans doute s'enrichir avec l'arrivée de la 6e dans le cycle, ce sera à vous de choisir.

Audrey a écrit:

Herrelis a écrit:Si je puis me permettre, en fantasy on trouve avant tout Tolkien, et y'a de quoi faire chez lui, tant en style qu'en sujet ^^.

Ah moi, je mets aussi Pratchett dans la balance! Avec lui, on travaille la satire en dentelle!

Mais franchement, je préfèrerais ne pas avoir à l'étudier.

Et pourtant, un EPI lettres-histoire-anglais sur le thème du fait religieux...

Zakalwe a écrit:

Je comprend et partage (presque) le constat : mais, de grâce, pas d'amalgame concernant comics et fantasy : ces genres peuvent être aussi riches de réflexion que la littérature dite classique (Transmetropolitan^^). Mais je conçois aisément que les concepteurs de programme ne pensaient pas à ça...

Je lis beaucoup de fantasy mais à de très rares exceptions près je n'en étudierais pas en classe (j'ai fait Bilbo en 6e, dans la continuité de l'étude du conte). D'abord parce qu'il y a beaucoup d'oeuvres de la littérature classique, plus qu'on n'en peut faire, et que je les considère tout de même comme plus fondamentales, ensuite parce qu'il y a quand même un grand nombre d'auteurs qui ne valent pas qu'on en décortique le style ou les thématiques (sans parler des traducteurs ), enfin parce qu'en tant qu'élève j'aurais préféré réserver ça à la lecture plaisir. Donc, laisser la possibilité de faire lire un oeuvre non conventionnelle, OK, mais pour moi ce serait mieux de se concentrer sur les classiques et de réserver ça aux cursives... Quant aux comics, il peut y en avoir de très bons, je n'en doute pas, mais je vais dire ce que je dis toujours aux élèves qui me demandent s'ils peuvent présenter un manga en exposé de lecture : je n'ai rien contre le genre, mais je suis prof de français, pas de lecture d'image, et franchement, ça manque un peu de texte à mon goût pour l'étudier en classe. Je trouve de façon générale que l'image envahit beaucoup trop le domaine du cours de français, et, s'il peut m'arriver de montrer un extrait de film ou de pièce de théâtre à l'appui de l'étude d'un livre, je considère que ce n'est pas vraiment mon boulot de l'étudier. Je conçois qu'on y voie un intérêt mais le cours de français devient un peu fourre-tout à mon goût... et là, ça s'aggrave sérieusement.

Sphinx a écrit:

Zakalwe a écrit:

Je comprend et partage (presque) le constat : mais, de grâce, pas d'amalgame concernant comics et fantasy : ces genres peuvent être aussi riches de réflexion que la littérature dite classique (Transmetropolitan^^). Mais je conçois aisément que les concepteurs de programme ne pensaient pas à ça...

Je lis beaucoup de fantasy mais à de très rares exceptions près je n'en étudierais pas en classe (j'ai fait Bilbo en 6e, dans la continuité de l'étude du conte). D'abord parce qu'il y a beaucoup d'oeuvres de la littérature classique, plus qu'on n'en peut faire, et que je les considère tout de même comme plus fondamentales, ensuite parce qu'il y a quand même un grand nombre d'auteurs qui ne valent pas qu'on en décortique le style ou les thématiques (sans parler des traducteurs ), enfin parce qu'en tant qu'élève j'aurais préféré réserver ça à la lecture plaisir. Donc, laisser la possibilité de faire lire un oeuvre non conventionnelle, OK, mais pour moi ce serait mieux de se concentrer sur les classiques et de réserver ça aux cursives... Quant aux comics, il peut y en avoir de très bons, je n'en doute pas, mais je vais dire ce que je dis toujours aux élèves qui me demandent s'ils peuvent présenter un manga en exposé de lecture : je n'ai rien contre le genre, mais je suis prof de français, pas de lecture d'image, et franchement, ça manque un peu de texte à mon goût pour l'étudier en classe. Je trouve de façon générale que l'image envahit beaucoup trop le domaine du cours de français, et, s'il peut m'arriver de montrer un extrait de film ou de pièce de théâtre à l'appui de l'étude d'un livre, je considère que ce n'est pas vraiment mon boulot de l'étudier. Je conçois qu'on y voie un intérêt mais le cours de français devient un peu fourre-tout à mon goût... et là, ça s'aggrave sérieusement.

On est d'accord... il y a des choses qui ne sont pas faites pour être étudiées en cours mais qui devraient rester du plaisir.
Et de fait, pour les meilleurs comics (comme manga je suppose), on ne peut les apprécier qu'à condition d'avoir une culture classique suffisante - et c'est le travail de l'école que de la donner à tous. Mais j'avoue être épidermique quand je lis des condamnations trop à l'emporte-pièce de genres qui souffrent clairement du niveau médiocre de ce qui est d'habitude montré (mais bon, si je comparais Marc Levy et Zola, tout le monde verrait, bien plus vite, qu'il y a un problème... ).

Je suis totalement atterrée du gloubi-boulga fourre-tout, avec l'oral plus important que la lecture comme ordre de priorité : les élèves vont apprendre à s'écouter parler sur la famille, les amis, l'amour... Je rêve...
Le pire est effectivement atteint pour la 6ème où il n'y a plus rien comme programme de littérature mais seulement des compétences... Moi qui adore les 6èmes, je sens que je ne vais plus me battre pour en avoir...
Déjà qu'il y avait à lutter pour le latin-grec, eh bien, on a du pain sur la planche pour empêcher ces programmes de français ou bien faire de la résistance secrète s'ils paraissent malgré tout...

La priorité mise sur l'écriture me semble aller de soi. Pour ce qui est de l'oral, c'est pour moi de la foutaise. L'oral se travaille en écrivant, et basta. Quand on sait écrire, on sait parler (suffit de se lancer.)

ysabel a écrit: nombre de collègues sont raides dingues de la littérature jeunesse... donc ils ne feront que cela.

Je dirais que certains, un petit nombre quand même, seraient bien incapables de lire autre chose vu leur peu d'entraînement. Certes, tout se travaille et mieux vaut tard que jamais, mais voilà : un jour, il faut s'y mettre

Diclonia a écrit:

Cripure a écrit:

Guillaume le Grand a écrit: ça existe réellement des profs enthousiastes à l'idée d'enseigner Harry Potter? Remarquez, j'ai bien étudié des slogans publicitaires en français au collège au milieu des années 2000

Ce qui existe objectivement, ce sont des (je dis bien "des") lauréats du CAPES qui n'ont rien lu en œuvre intégrale qui date d'avant 1980, oui. Qui n'ont lu que des extraits de manuels scolaires. Il faut que devant leurs classes, ils puissent tenir le programme.

J'ose espérer que c'est une plaisanterie...

Nos élèves ont tous lu une OI de Molière

Vous êtes très très loin de la réalité.
Et non, ce n'est pas une plaisanterie. Je vous jure que simplement poser ses yeux sur des copies de Capes actuellement vous ôte une bonne partie de votre confiance en l'avenir.

Osmie a écrit:en 4e : "Dire l'amour"...  

On arle as la ouche eine :oeeur:

Spoiler:

:lol!:

Cripure a écrit:

Osmie a écrit:en 4e : "Dire l'amour"...  

On arle as la ouche eine :oeeur:

Oh purée, j'ai mis deux minutes à capter.... tssss 

Audrey : vi Pratchett aussi!   Mais bon, pareil, au lieu de décortiquer, je préfère prendre un extrait et étudier autre chose.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:La plupart des œuvres littéraires contiennent ces "thèmes", y'a qu'à vouloir.

Oui.

Français a écrit:« Se chercher, se construire » ; Pascal, Chateaubriand, Baudelaire, etc. « Vivre en société, participer à la société » ; Molière, Montaigne, La Fontaine, La Bruyère, Voltaire, Montesquieu, Hugo, etc. « Regarder le monde, inventer des mondes » ; Balzac, Stendhal, Flaubert, Maupassant, Zola, Proust, Beckett, etc. « Agir sur le monde » Tous.

Cripure a écrit:

Diclonia a écrit:

Cripure a écrit:
Ce qui existe objectivement, ce sont des (je dis bien "des") lauréats du CAPES qui n'ont rien lu en œuvre intégrale qui date d'avant 1980, oui. Qui n'ont lu que des extraits de manuels scolaires. Il faut que devant leurs classes, ils puissent tenir le programme.

J'ose espérer que c'est une plaisanterie...

Nos élèves ont tous lu une OI de Molière

Vous êtes très très loin de la réalité.
Et non, ce n'est pas une plaisanterie. Je vous jure que simplement poser ses yeux sur des copies de Capes actuellement vous ôte une bonne partie de votre confiance en l'avenir.

Hélas, je ne peux que confirmer.