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- anndreinaNiveau 4
Ton amie ne reçoit aucune aide? De personne? Commet se fait-il que sa fille n'a aucune prise en charge?
- NasopiBon génie
L'IME n'arrivait plus à gérer sa fille, qui était trop difficile pour eux (le dernier jour où elle y est allée, elle a mobilisé trois éducateurs pendant une crise qui a duré plus d'une heure ; pendant ce temps, les autres jeunes sont restés sans surveillance). Du coup ils ne l'ont plus accueillie, et puis au bout de quelques mois, comme elle n'allait pas mieux, ils ont pris un autre enfant à la place.
Il y a quelques mois la MDPH a contacté ma copine ; ça a été tout un stress pour elle d'y aller, avec sa fille. C'était juste pour lui dire qu'ils n'avaient aucune solution pour elle.
Il y a quelques mois la MDPH a contacté ma copine ; ça a été tout un stress pour elle d'y aller, avec sa fille. C'était juste pour lui dire qu'ils n'avaient aucune solution pour elle.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- anndreinaNiveau 4
Donc en gros, on lui dit de se débrouiller. Il n'existe pas de solutions pour qu'on lui "garde" sa fille chez elle, pour quelques heures? Il y a bien un service de ce genre pour les personnes âgées. Une de mes connaissances s'occupe d'une dame âgée infirme, elle lui fait ses courses, lui lave son linge, lui prépare ses repas... Dans le cas de ton amie, il n'existe vraiment rien??
- NasopiBon génie
Même les éducateurs de l'IME n'y arrivent pas. Alors une personne que sa fille ne connaît pas et qui ne la connaît pas...
Il y a quand même une association de parents dans la région, avec des éducateurs qui la font patiner une fois par mois (c'est d'ailleurs comme ça que j'ai des nouvelles d'elle et que j'arrive à ne pas perdre le contact avec elle, car mes enfants vont à la patinoire avec la même association). Quand sa fille est en forme, elle arrive à patiner une heure ; souvent, elle doit partir précipitamment avant la fin, parce que sa fille crise ; quelquefois, quand sa fille ne va pas bien, elle ne vient pas du tout.
Il y a aussi, je crois, un certain découragement de sa part. Elle est tellement habituée à ce qu'on lui refuse sa fille que maintenant, elle ne demande plus d'aide.
Il y a quand même une association de parents dans la région, avec des éducateurs qui la font patiner une fois par mois (c'est d'ailleurs comme ça que j'ai des nouvelles d'elle et que j'arrive à ne pas perdre le contact avec elle, car mes enfants vont à la patinoire avec la même association). Quand sa fille est en forme, elle arrive à patiner une heure ; souvent, elle doit partir précipitamment avant la fin, parce que sa fille crise ; quelquefois, quand sa fille ne va pas bien, elle ne vient pas du tout.
Il y a aussi, je crois, un certain découragement de sa part. Elle est tellement habituée à ce qu'on lui refuse sa fille que maintenant, elle ne demande plus d'aide.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- anndreinaNiveau 4
Donc ton amie est abandonnée. Super :shock:
- NasopiBon génie
Exactement.
Et elle est loin d'être la seule à être dans cette situation.
Et elle est loin d'être la seule à être dans cette situation.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- LenagcnNiveau 10
Une élève sourde profonde appareillée a été scolarisée du CP au CM2 dans mon école.
Arrivée au CM2: elle avait un implant, et sa maîtresse un micro. Elles se parlaient l'une face à l'autre, et ma collègue soignait son articulation.
M. bénéficiait de quelques heures avec une maitresse spécialisée, mais aussi et surtout je crois, d'un codeur, présent la moitié du temps en classe avec elle. Cet homme est entendant, et code avec ses mains (mais pas vraiment en langue des signes si j'ai bien compris).
M. est désormais au collège; j'ai croisé son père récemment, qui m'a assuré que la scolarité de M. se passe bien.
Comme d'autrs, je pense profondment que d'être concernée dans nos tripes par un ou des enfants qui ne fonctionnent pas comme les autres change notre regard et notre pratique.
Même si imprimer en A3 ça fait suer.
Même si "bouffer du papier" pour mettre des interlignes de 1,25 ou 1,5 c'est suant (et comme personne ne m'a jamais conseillé quoi que ce soit, c'est du comic sans ms, avec des a qui ne sont pas des e à l'envers).
Même si retaper TOUS les exercices pour les faire à trous, c'est très très suant.
Même si "pondre" du PPRE (et sa passerelle) et du PAP, c'est pompant (je suis la "faiseuse de PAP" dans mon école, et de PPRE aussi)
"Avant", le poste de maître E m'attirait. Maintenant, il m'attire +++ . Mais comme il n'y a plus d'ouverture de poste, on oublie.
Inclusion, inclusion, inclusion.
(dans mon école, une ulis vient d'arriver, pour déficients mentaux; à inclure dans leur classe d'âge... leur maitre, très expérimenté, est vénère; nous aussi. Il résiste cette année, sous couvert de l'acclimatation à l'école, mais l'an prochain, il et nous n'aurons plus le choix; va faire du français en CM avec un môme qui ne sait pas lire!)
Arrivée au CM2: elle avait un implant, et sa maîtresse un micro. Elles se parlaient l'une face à l'autre, et ma collègue soignait son articulation.
M. bénéficiait de quelques heures avec une maitresse spécialisée, mais aussi et surtout je crois, d'un codeur, présent la moitié du temps en classe avec elle. Cet homme est entendant, et code avec ses mains (mais pas vraiment en langue des signes si j'ai bien compris).
M. est désormais au collège; j'ai croisé son père récemment, qui m'a assuré que la scolarité de M. se passe bien.
Comme d'autrs, je pense profondment que d'être concernée dans nos tripes par un ou des enfants qui ne fonctionnent pas comme les autres change notre regard et notre pratique.
Même si imprimer en A3 ça fait suer.
Même si "bouffer du papier" pour mettre des interlignes de 1,25 ou 1,5 c'est suant (et comme personne ne m'a jamais conseillé quoi que ce soit, c'est du comic sans ms, avec des a qui ne sont pas des e à l'envers).
Même si retaper TOUS les exercices pour les faire à trous, c'est très très suant.
Même si "pondre" du PPRE (et sa passerelle) et du PAP, c'est pompant (je suis la "faiseuse de PAP" dans mon école, et de PPRE aussi)
"Avant", le poste de maître E m'attirait. Maintenant, il m'attire +++ . Mais comme il n'y a plus d'ouverture de poste, on oublie.
Inclusion, inclusion, inclusion.
(dans mon école, une ulis vient d'arriver, pour déficients mentaux; à inclure dans leur classe d'âge... leur maitre, très expérimenté, est vénère; nous aussi. Il résiste cette année, sous couvert de l'acclimatation à l'école, mais l'an prochain, il et nous n'aurons plus le choix; va faire du français en CM avec un môme qui ne sait pas lire!)
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