Re: Capes de philosophie : Ma bibliographie définitive

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 20:28

Gryphe a écrit:Que veux dire "être omniscient" pour toi ?

ça voudrait dire connaitre quasiment par cœur toutes les œuvres de tous les grands philosophes. Et aussi toute l'histoire de la discipline de l'Antiquité à aujourd'hui.

Pour moi il y a un mystère immense en ce qui concerne le savoir d'un professeur de philosophie. Par exemple, on sent bien que PY connait presque par cœur chaque œuvre de Platon, Aristote, Descartes, Kant, Hegel..., ainsi que des quantités à peine imaginables d'autres choses... :shock:

par DesolationRow Mer 11 Mar 2015 - 20:31

Et je te parle même pas de la taille de sa…
… mémoire.

par Gryphe Mer 11 Mar 2015 - 20:32

Parménide a écrit:

Gryphe a écrit:Que veux dire "être omniscient" pour toi ?

ça voudrait dire connaitre quasiment par cœur toutes les œuvres de tous les grands philosophes. Et aussi toute l'histoire de la discipline de l'Antiquité à aujourd'hui.

Ça n'a aucun sens. Tu pourrais savoir par cœur 300 œuvres sans en avoir compris un traître mot. On te demande de comprendre et de savoir expliquer. Pas d'apprendre par cœur.
Ceci dit, pour comprendre et connaître les œuvres, encore faut-il commencer par les lire (combien d’œuvres intégrales lues depuis septembre ?)

par Nita Mer 11 Mar 2015 - 20:45

Gryphe a écrit:En fait, quel est l'intérêt de préparer un concours pour un métier que l'on exercera au mieux deux années de stage ?

Aouch !

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 20:53

Comme dit Gryphe, l'omniscience...

... personne ne connaît par coeur Platon, Aristote, Descartes, Kant et Hegel. (Bien sûr.)

Bon, nouvelle façon de présenter les choses.

1. Il y a une immense série d'ouvrages (ce serait bien difficile d'en faire la liste) dont chacun répond à la description suivante: au moins un professeur de philosophie dirait: «c'est impossible de se présenter à un concours sans l'avoir lu».

2. Il y a peut-être une série d'ouvrages dont chacun répond à la description suivante: la très grande majorité des professeurs de philosophie diraient: «c'est impossible de se présenter à un concours sans l'avoir lu».

3. La liste n°2 serait très difficile à établir avec une certitude raisonnable et de toute façon au moins 90% des candidats qui obtiennent les concours ne l'auraient pas lue intégralement, à supposer qu'on l'établît.

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 21:07

Je pense que je vais faire comme d'habitude : me rassurer en pariant sur le fait que d'avancer dans la préparation règlera automatiquement ces questions existentielles.

PY :

Cela dit, il y a une question des plus concrète touchant à l'usage des références en dissertation : comment utilise-t-on une référence?

Faut-il restituer la totalité du passage concerné? Faut il en faire un commentaire dans la dissertation? Faut-il étudier le texte dans la dissertation? Combien de lignes au minimum?

A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

par Gryphe Mer 11 Mar 2015 - 21:13

Parménide a écrit:Je pense que je vais faire comme d'habitude : me rassurer en pariant sur le fait que d'avancer dans la préparation règlera automatiquement ces questions existentielles.

Non mais ça ne sert à rien de te rassurer, sauf si tu veux une fois de plus te bercer d'illusions. La seule façon de voir où tu en es (et de nous prouver à nous, accessoirement, que tu es un candidat sérieux) est de te présenter aux épreuves cette année.

par User5899 Mer 11 Mar 2015 - 21:16

Sullien a écrit:

Cripure a écrit:Mais enfin, depuis quand un étudiant, un professeur travaillent-ils sur une partie de livre sans avoir lu la totalité ? Si je dois bosser sur Le Temps retrouvé, la moindre des choses est quand même de lire l'ensemble de la Recherche !! Ou alors, le mot livre n'a plus de sens !

Non, on peut se contenter de Du côté de chez Swann et du Temps retrouvé !
(à en croire un prof de français en prépa)

Il y a des nullités aussi en prépa, figurez-vous. J'ai même des noms.

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 21:19

Parménide a écrit: PY :

Cela dit, il y a une question des plus concrète touchant à l'usage des références en dissertation : comment utilise-t-on une référence?

Faut-il restituer la totalité du passage concerné? Faut il en faire un commentaire dans la dissertation? Faut-il étudier le texte dans la dissertation? Combien de lignes au minimum?

A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

J'emprunte à Dimka une image que j'ai trouvée excellente:

Dimka a écrit:il n’y a pas de règles concernant le nombre de tours et la force nécessaires pour enfoncer une vis avec un tournevis.

par User5899 Mer 11 Mar 2015 - 21:20

PauvreYorick a écrit:

Sullien a écrit:

Parménide a écrit:Et comme personne n'a pu jusqu'ici vraiment me donner de réponse (...)

:shock:

Tu plaisantes, là !

J'espère...

Merci. Ces deux pingouins sont une exacte représentation de mon humeur ce soir, entre Parménide et Belkacem. On devrait les présenter l'un à l'autre, tiens.

par MrBrightside Mer 11 Mar 2015 - 21:21

Cripure a écrit:

Sullien a écrit:

Cripure a écrit:Mais enfin, depuis quand un étudiant, un professeur travaillent-ils sur une partie de livre sans avoir lu la totalité ? Si je dois bosser sur Le Temps retrouvé, la moindre des choses est quand même de lire l'ensemble de la Recherche !! Ou alors, le mot livre n'a plus de sens !

Non, on peut se contenter de Du côté de chez Swann et du Temps retrouvé !
(à en croire un prof de français en prépa)

Il y a des nullités aussi en prépa, figurez-vous. J'ai même des noms.

Je ne vous permets pas Sad

par User5899 Mer 11 Mar 2015 - 21:22

Parménide a écrit:Je pense que je vais faire comme d'habitude : me rassurer en pariant sur le fait que d'avancer dans la préparation règlera automatiquement ces questions existentielles.

PY :

Cela dit, il y a une question des plus concrète touchant à l'usage des références en dissertation : comment utilise-t-on une référence?

Faut-il restituer la totalité du passage concerné? Faut il en faire un commentaire dans la dissertation? Faut-il étudier le texte dans la dissertation? Combien de lignes au minimum?

A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

Je crois que vous seriez parvenu à faire perdre son calme à Michel Gourinat.

Bé, MrB ??? M'enfin, mon tout petit, il ne s'agit pas du tout de vous ! Je parle de personnes dont j'ai eu à connaître l'enseignement de première main !
Pas fâché ? fleurs

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 21:25

Cripure a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Sullien a écrit:

:shock:

Tu plaisantes, là !

J'espère...

Merci. Ces deux pingouins sont une exacte représentation de mon humeur ce soir, entre Parménide et Belkacem. On devrait les présenter l'un à l'autre, tiens.

Je n'en mourrai pas si ça n'a pas lieu, cela va de soi Very Happy

par User5899 Mer 11 Mar 2015 - 21:26

Parménide a écrit:

Cripure a écrit:

PauvreYorick a écrit:
J'espère...

Merci. Ces deux pingouins sont une exacte représentation de mon humeur ce soir, entre Parménide et Belkacem. On devrait les présenter l'un à l'autre, tiens.

Je n'en mourrai pas si ça n'a pas lieu, cela va de soi

Ce serait peut-être une ouverture professionnelle formidable. On vous confierait la prochaine réforme, et on l'attendrait 50 ans Very Happy

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 21:28

Je suis quand même curieux d'une chose:

Parménide a écrit: A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

À quoi ressemblerait, selon toi, une réponse possible (vraie ou fausse, peu importe) à cette question?
____________

@Cripure: mdr

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 21:39

PauvreYorick a écrit:Je suis quand même curieux d'une chose:

Parménide a écrit: A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

À quoi ressemblerait, selon toi, une réponse possible (vraie ou fausse, peu importe) à cette question?

Ce serait peut être quelque chose du genre : à partir du moment où le problème exposé dans l'extrait vient éclairer de façon précise et pertinente le moment de la dissertation concerné...

Mais je n'arrive pas à comprendre comment ça se fait que tu ne trouves rien à répondre à mes questions... La philosophie est pourtant quelque chose de rationnel, et nous ne sommes pas dans l'indicible... :shock:

par User14996 Mer 11 Mar 2015 - 21:40

Cripure a écrit:

Parménide a écrit:

Cripure a écrit:
Merci. Ces deux pingouins sont une exacte représentation de mon humeur ce soir, entre Parménide et Belkacem. On devrait les présenter l'un à l'autre, tiens.

Je n'en mourrai pas si ça n'a pas lieu, cela va de soi

Ce serait peut-être une ouverture professionnelle formidable. On vous confierait la prochaine réforme, et on l'attendrait 50 ans

:lol!:

par Clint Mer 11 Mar 2015 - 21:40

Parménide a écrit:

Gryphe a écrit:Que veux dire "être omniscient" pour toi ?

ça voudrait dire connaitre quasiment par cœur toutes les œuvres de tous les grands philosophes. Et aussi toute l'histoire de la discipline de l'Antiquité à aujourd'hui.

Pour moi il y a un mystère immense en ce qui concerne le savoir d'un professeur de philosophie. Par exemple, on sent bien que PY connait presque par cœur chaque œuvre de Platon, Aristote, Descartes, Kant, Hegel..., ainsi que des quantités à peine imaginables d'autres choses... :shock:

Non seulement il les connaît par coeur, mais en version originale qui plus est. Tu mesures le chemin qu'il reste à parcourir ? veneration

Non, mais sérieusement, tu te rends compte de ce que tu écris parfois ! :shock:

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 21:40

Parménide a écrit: Mais je n'arrive pas à comprendre comment ça se fait que tu ne trouves rien à répondre à mes questions... La philosophie est pourtant quelque chose de rationnel, et nous ne sommes pas dans l'indicible... :shock:

Screenshot !

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 21:43

Parménide a écrit:

PauvreYorick a écrit:Je suis quand même curieux d'une chose:

Parménide a écrit: A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

À quoi ressemblerait, selon toi, une réponse possible (vraie ou fausse, peu importe) à cette question?

Ce serait peut être quelque chose du genre : à partir du moment où le problème exposé dans l'extrait vient éclairer de façon précise et pertinente le moment de la dissertation concerné...

Ah ben prends ça, c'est très bien comme réponse.

Seulement, défense de demander «oui, mais comment mesure-t-on la précision et le pertinence de la façon dont le problème exposé dans l'extrait vient éclairer le moment de la dissertation concerné?»... :lol!:

Sinon, tu pouvais ouvrir un dico à «superficiel» et à «allusif», si vraiment c'était ça la question. Mais apparemment tu n'en avais même pas besoin, donc, derechef, je ne comprends pas ce que tu attendais comme réponse. Certes, ce qui est «précis et pertinent» n'est pas «superficiel et allusif». Ça, on est tous d'accord Very Happy

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 21:47

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit:

PauvreYorick a écrit:Je suis quand même curieux d'une chose:

À quoi ressemblerait, selon toi, une réponse possible (vraie ou fausse, peu importe) à cette question?

Ce serait peut être quelque chose du genre : à partir du moment où le problème exposé dans l'extrait vient éclairer de façon précise et pertinente le moment de la dissertation concerné...

Ah ben prends ça, c'est très bien comme réponse.

Seulement, défense de demander «oui, mais comment mesure-t-on la précision et le pertinence de la façon dont le problème exposé dans l'extrait vient éclairer le moment de la dissertation concerné?»... :lol!:

Tu es quand même conscient que si jamais je maitrisais un certain nombre de choses, et seulement cela (à l'exclusion du reste), il y a toutes les chances que ça ne me serve absolument à rien pour le concours, et que ce soit insuffisant ensuite pour le métier... Non?

par Gryphe Mer 11 Mar 2015 - 21:51

Parménide a écrit:Tu es quand même conscient que si jamais je maitrisais un certain nombre de choses, et seulement cela (à l'exclusion du reste), il y a toutes les chances que ça ne me serve absolument à rien pour le concours, et que ce soit insuffisant ensuite pour le métier... Non?

Non, rien.

par User17706 Mer 11 Mar 2015 - 21:52

Parménide a écrit:Tu es quand même conscient que

Mais

Parménide a écrit: si jamais je maitrisais un certain nombre de choses, et seulement cela (à l'exclusion du reste), il y a toutes les chances que ça ne me serve absolument à rien pour le concours, et que ce soit insuffisant ensuite pour le métier... Non?

Ah ben c'est sûr. Tout le monde sait bien qu'un certain nombre, ce n'est pas assez,

Spoiler:

par Ronin Mer 11 Mar 2015 - 21:57

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit: PY :

Cela dit, il y a une question des plus concrète touchant à l'usage des références en dissertation : comment utilise-t-on une référence?

Faut-il restituer la totalité du passage concerné? Faut il en faire un commentaire dans la dissertation? Faut-il étudier le texte dans la dissertation? Combien de lignes au minimum?

A partir de quel stade cessent le superficiel et le purement allusif?

J'emprunte à Dimka une image que j'ai trouvée excellente:

Dimka a écrit:il n’y a pas de règles concernant le nombre de tours et la force nécessaires pour enfoncer une vis avec un tournevis.

par Ronin Mer 11 Mar 2015 - 22:05

Cripure a écrit:

Parménide a écrit:

Cripure a écrit:
Merci. Ces deux pingouins sont une exacte représentation de mon humeur ce soir, entre Parménide et Belkacem. On devrait les présenter l'un à l'autre, tiens.

Je n'en mourrai pas si ça n'a pas lieu, cela va de soi

Ce serait peut-être une ouverture professionnelle formidable. On vous confierait la prochaine réforme, et on l'attendrait 50 ans

Re-

par Parménide Mer 11 Mar 2015 - 22:11

De toute façon je sais à quoi m'en tenir désormais :

L'idée qu'il faudrait beaucoup de connaissances pour le capes de philosophie c'est juste un Mythe gigantesque. Et les preuves de cela s'accumulent depuis quelques mois : on peut avoir 12-13 sans citer personne, je fais des devoirs assez bons avec très peu de références dont certaines sont expédiées en 4 lignes...

Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.