- ParménideNeoprof expérimenté
De toute façon je sais à quoi m'en tenir désormais :
L'idée qu'il faudrait beaucoup de connaissances pour le capes de philosophie c'est juste un Mythe gigantesque. Et les preuves de cela s'accumulent depuis quelques mois : on peut avoir 12-13 sans citer personne, je fais des devoirs assez bons avec très peu de références dont certaines sont expédiées en 4 lignes...
Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.
L'idée qu'il faudrait beaucoup de connaissances pour le capes de philosophie c'est juste un Mythe gigantesque. Et les preuves de cela s'accumulent depuis quelques mois : on peut avoir 12-13 sans citer personne, je fais des devoirs assez bons avec très peu de références dont certaines sont expédiées en 4 lignes...
Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.
- RoninMonarque
Je crois que l'important c'est d'acheter un tournevis...
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- DesolationRowEmpereur
Parménide a écrit:De toute façon je sais à quoi m'en tenir désormais :
L'idée qu'il faudrait beaucoup de connaissances pour le capes de philosophie c'est juste un Mythe gigantesque. Et les preuves de cela s'accumulent depuis quelques mois : on peut avoir 12-13 sans citer personne, je fais des devoirs assez bons avec très peu de références dont certaines sont expédiées en 4 lignes...
Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.
Tu prends des prémisses faibles ; tu rajoutes une pincée de raisonnement aberrant ; et inévitablement, tu obtiens des conclusions ineptes. Et pompeuses, en plus.
- DesolationRowEmpereur
Ronin a écrit:Je crois que l'important c'est d'acheter un tournevis...
- User14996Niveau 10
Pour Parménide, les références (philosophiques ?) ne sont pas de la philosophie...
(Rassurez-moi, il y a bien "bibliographie" dans le titre du fil ?!)
(Rassurez-moi, il y a bien "bibliographie" dans le titre du fil ?!)
- User5899Demi-dieu
C'est intéressant, Parménide. Si on vous suit, sur la question des connaissances, on en arrive à cette idée très rassurante que quelle que soit la question qu'on se propose d'aborder, on aura le temps de la prendre depuis la racine et, en 6h, de la porter jusqu'à la résolution complète et totale. C'est audacieux. Parce que moi, le matin, réinventer le feu et l'eau chaude, je n'ai pas le courage.
- henrietteMédiateur
Juste une remarque : "citer pour citer" n'a sûrement pas d'intérêt.
Par contre, avoir lu, s'être imprégné de démarches philosophiques différentes, se les être appropriées intimement, les avoir véritablement digérées, cela doit en effet pouvoir dispenser de citer qui que ce soit de façon explicite, je veux bien le croire.
C'est ce à quoi doit servir la fréquentation assidue des œuvres philosophiques (et pas des extraits) : saisir à force le mouvement d'une pensée.
Un peu comme en littérature on saisit le style d'un auteur, et on finit par partager sa bibliothèque.
Et si tu veux être armé pour enseigner, tâche d'avoir la plus grande culture générale possible. Cela ne veut pas dire tout connaître, mais ne rien ignorer absolument ou le moins possible.
Être curieux de tout, c'est un atout majeur car cela permet ensuite, pour capter l'attention d'une classe et poser ton autorité, d'improviser les mains dans les poches sur n'importe quelle question ou presque, sans se laisser démonter.
Par contre, avoir lu, s'être imprégné de démarches philosophiques différentes, se les être appropriées intimement, les avoir véritablement digérées, cela doit en effet pouvoir dispenser de citer qui que ce soit de façon explicite, je veux bien le croire.
C'est ce à quoi doit servir la fréquentation assidue des œuvres philosophiques (et pas des extraits) : saisir à force le mouvement d'une pensée.
Un peu comme en littérature on saisit le style d'un auteur, et on finit par partager sa bibliothèque.
Et si tu veux être armé pour enseigner, tâche d'avoir la plus grande culture générale possible. Cela ne veut pas dire tout connaître, mais ne rien ignorer absolument ou le moins possible.
Être curieux de tout, c'est un atout majeur car cela permet ensuite, pour capter l'attention d'une classe et poser ton autorité, d'improviser les mains dans les poches sur n'importe quelle question ou presque, sans se laisser démonter.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DesolationRowEmpereur
Cripure a écrit:C'est intéressant, Parménide. Si on vous suit, sur la question des connaissances, on en arrive à cette idée très rassurante que quelle que soit la question qu'on se propose d'aborder, on aura le temps de la prendre depuis la racine et, en 6h, de la porter jusqu'à la résolution complète et totale. C'est audacieux. Parce que moi, le matin, réinventer le feu et l'eau chaude, je n'ai pas le courage.
Feignasse.
- VerpaNiveau 6
Parménide a écrit:Oui, en histoire geo, ça ne m'étonne pas. J'ai d'ailleurs un de mes meilleurs amis qui a été reçu en faisant presque rien :shock: dans les derniers lui aussi, mais reçu tout de même.
- ClintNiveau 6
Parménide a écrit:De toute façon je sais à quoi m'en tenir désormais :
L'idée qu'il faudrait beaucoup de connaissances pour le capes de philosophie c'est juste un Mythe gigantesque. Et les preuves de cela s'accumulent depuis quelques mois : on peut avoir 12-13 sans citer personne, je fais des devoirs assez bons avec très peu de références dont certaines sont expédiées en 4 lignes...
Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.
Bon, ben c'est cool. Du coup tu es prêt pour aller te présenter aux écrits !
Je savais qu'on y arriverait !
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Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- ParménideNeoprof expérimenté
Je remarque dans la façon d'évaluer de mon correcteur une sorte de mise entre parenthèses de tout ce qui est référence. C'est aussi ça qui m'a mis sur la voie de la relativisation des connaissances
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
On le remarque à ses dernières suggestions d'amélioration:
Le correcteur a écrit: 4) On s’attendait à ce que vous abordiez, d’une manière ou d’une autre, la critique kantienne de la métaphysique dogmatique (dans la Dialectique transcendantale). Sous le nom d’intérêt de la raison pour l’inconditionné (une tendance indéracinable de la nature humaine, dit Kant), Kant montre qu’il existe un désir profond de connaître, qu’il nomme métaphysique, qui conduit l’homme à dépasser le seul savoir dont il est capable (scientifique et philosophique, au sens de connaissance critique du pouvoir et des limites de la raison) pour s’envoler (le mot est de Kant, cf. sa métaphore de la blanche colombe de la métaphysique) vers les Idées de l’âme, du monde et de Dieu (qui, pour Kant, ne peuvent être connues, mais seulement pensées).
- SphinxProphète
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User5899Demi-dieu
C'est Mahomet qui passe la tête par les nuages ?Sphinx a écrit:
- DimkaVénérable
Et bien, je pense qu’ils se posent beaucoup moins de questions que toi, et que plutôt que de se perdre dans des arguties pas possibles, ils s’y mettent. Ils bossent, à fond, ils lisent, ils vont en cours, ils s’exercent, et ils réajustent en cours de route. Ils osent.Parménide a écrit:DesolationRow a écrit:
Une question : comment penses-tu que font les étudiants qui préparent vraiment, et ont, le concours ?
C'est LA question que je me pose depuis 2007.
Et comme personne n'a pu jusqu'ici vraiment me donner de réponse, je suis obligé de me rendre à l'évidence : il n'y a pas de réponse.
Si par « réponse », tu entends « un chemin tout tracé, exempt de doutes, garanti 100% réussite », alors oui, il n’y a pas de réponse.
Les étudiants qui préparent vraiment et ont le concours, ils osent s’y engager corps et âme, y plonger, s’y lancer, ils assument leur engagement (donc pas en préparotant vaguement et en passant l’année à se poser des questions sur le sexe des anges), tout cela malgré leurs doutes, leurs incertitudes, leurs sentiments de ne pas être prêts, de ne pas avoir réussi, de ne pas en savoir assez, de ne pas avoir préparé comme il fallait, ils font tout ce qu’ils peuvent, et à la fin de l’année, miracle, ils sont admis (ou pas… ).
Tu penses à du par cœur idiot, les listes de connaissances que les enfants se fourguent dans la tête comme des brutes. Le savoir, dans la maîtrise d’une discipline intellectuelle, à ton niveau, n’est pour l’essentiel pas de cette nature, il s’agit souvent plutôt d’avoir compris et d’être capable de refaire : je suis capable de comprendre le cheminement intellectuel de tel auteur, ce qui lui a permis de partir de A et d’arriver à B. Et je suis capable de refaire ce cheminement, je m’en suis suffisamment imprégné pour penser par le filtre de ce cheminement intellectuel, tout en étant conscient de ma démarche (je ne fais pas du Braudel à mon insu, je sais que je fais du Braudel, je sais dans quel courant, dans quel contexte, dans quelle pensée, cela s’inscrit, en opposition, en contradiction, en complément… de quoi cela a été formé). Et plus on sait ainsi, plus on fait des liens, parce que les connaissances se font écho, et se renforcent les unes les autres. Plus tu en sais, plus les choses sont faciles à retenir, et plus les connaissances deviennent subtiles.Parménide a écrit:Gryphe a écrit:Que veux dire "être omniscient" pour toi ?
ça voudrait dire connaitre quasiment par cœur toutes les œuvres de tous les grands philosophes. Et aussi toute l'histoire de la discipline de l'Antiquité à aujourd'hui.
Par ailleurs, c’est plus facile d’apprendre, parce que souvent, ce que tu as à apprendre te fait un effet (t’es d’accord, pas d’accord, émerveillé, dégoûté… et que l’auteur ait révolutionné ta vision du monde, ou qu’il t’ait emmerdé pendant mille pages, en général ça imprime quelque chose en toi : cette impression sert de base sur laquelle se rattachent les connaissances… ce qui n’est pas le cas quand tu dois juste apprendre une liste de vocabulaire de mots allemands essentiellement constitués de s, c, h, w, z, r, t, et d’un sérieux déficit de voyelles).
Tu regardes pour la première fois une montagne : c’est nouveau. Puis tu changes de point de vue : tu retrouves des éléments que tu as déjà vus, des détails nouveaux s’additionnent sur une base déjà connue, certaines choses t’apparaissent différemment. Quand tu as fait le tour de la montagne et que tu as multiplié les points de vue, tu en as une connaissance approfondie, bien que tu n’aies pas observé quarante fois la montagne avec la même intensité que la première fois. Apprendre, c’est pareil, chaque auteur est un angle de vue, quand tu en as lu plein, tu te souviens que, ah oui, un tel a dit cela, un autre a dit ceci qui approfondit le premier, encore un autre le contredit, et un autre modifie le problème. C’est facile de retenir, parce que tu as une base générale, tu n’as qu’à faire des liens entre les choses (tu ne te fourgues pas dans la tête A, B et C, mais A, puis B par rapport à A, et C par rapport à A et B…). Ça n’a rien à voir avec le fait d’apprendre par cœur une liste de dates ou de mots. Puis après, tu regardes d’autres montagnes, mais tu as pris l’habitude de regarder les montagnes, alors ton cerveau sait classer les infos, et les fixer.
Enfin, pour l’épistémo et l’historio (l’histoire de la discipline), en ce qui concerne l’histoire, pour moi ce n’est pas un truc qui s’est additionné à des connaissances précédentes, mais ça a été un élément qui les a démultipliées, qui a favorisé ma compréhension de ce que j’apprenais, qui m’a fait prendre conscience de tas de choses, qui a mis en lumière les rouages, qui m’a donné du recul. Ce qui est curieux, c’est que tu es encore comme un collégien qui soupire face à la masse de travail, sans trop avoir conscience où ça le mène, et qui trime le nez dans le guidon, tu n’as pas conscience de ce qui fait ta discipline, de comment on forge de la pensée philosophique.
La philosophie − comme des tas d’autres disciplines en LSH −, c’est des nains sur des épaules de géants, tu vois le nain, mais il n’est si haut que parce qu’il y a des géants en dessous.Parménide a écrit:Donc l'idée de l'importance des connaissances, c'est le grain de sable qui cache le désert. L'important c'est la philosophie, ce n'est pas les références. Donc à partir de là, la façon d'envisager les lectures change du tout au tout.
Plus simplement, la connaissance t’évite de refaire toi-même tout seul un cheminement intellectuel collectif de quelques millénaires en six heures.
On peut dire les choses autrement : le concerto pour hautbois de R. Strauss, c’est super beau, c’est super beau parce que le hautboïste a passé des années à faire des gammes, des exercices, des études, il en a pleuré, il s’est coupé en faisant son anche, il en a sué, il a répété trente mille fois ce crétin de trait qui ne passe pas, il a eu des crampes pas possible à la machoire, il a fait un nombre incalculable de pouets mochissimes, et il a dit des tas de gros mots. Toi, quand tu dis « je ne vois que la beauté du raisonnement philosophique, à quoi bon les connaissances », tu serais comme un apprenti-hautboïste qui dirait : « je ne vois que la beauté concerto de Strauss, à quoi bon les gammes, les exercices, les études, les larmes, les anches, la sueur, les crampes, les pouëts, les gros mots et les heures, les milliers d’heures de travail ? ».
Tu ne vois que le résultat final sans même avoir conscience des fondations qui permettent ce résultat.
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- Spoiler:
- ClintNiveau 6
Lumineux.
Qui peut dire après ça qu'il n'a pas eu de réponse ?
Qui peut dire après ça qu'il n'a pas eu de réponse ?
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Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- DesolationRowEmpereur
C'est vraiment très bien dit.
- SphinxProphète
Cripure a écrit:
C'est Mahomet qui passe la tête par les nuages ?
Je dirais "pas le bon costume", mais comme vous le savez, moi, à la différence des intégristes, je ne sais pas à quoi il ressemble, Mahomet
- Spoiler:
- Alors que vous, depuis l'Olympe, vous devez l'apercevoir, non ?
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LevincentNiveau 9
Ça avait pourtant bien commencé ce fil. Tu as une liste de lecture, tu en lis tous les items et ensuite tu reviens ici pour nous dire comment elles t'ont fait progresser (indice : si tu sors de ces lectures avec le sentiment que tu dois t'atteler à une liste deux fois plus longue, c'est bon signe). Arrêtons les questions oiseuses : s'il y a un savoir que tout professeur de philosophie doit posséder, tu en trouveras une partie dans les livres de ta liste. Alors n'hésite plus, et fonce !
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- LeclochardEmpereur
Dimka a écrit:
Tu ne vois que le résultat final sans même avoir conscience des fondations qui permettent ce résultat.
Un jour, un ami dessinateur est venu présenté son travail en classe. Il a fait le portrait rapide d'un élève et a demandé aux autres combien de temps il avait mis pour dessiner. Sans hésiter, ils ont répondu cinq minutes. Il a dit: "Non. 35 ans."
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ProvençalLeGauloisExpert
Verpa a écrit:Parménide a écrit:Oui, en histoire geo, ça ne m'étonne pas. J'ai d'ailleurs un de mes meilleurs amis qui a été reçu en faisant presque rien :shock: dans les derniers lui aussi, mais reçu tout de même.
Je vois que je n'ai pas été la seule à être choquée par cette remarque méprisante.
Bon Parménide, maintenant que tu t'es fais ta liste de lecture (il y a déjà 2 jours...), tu commences à lire quand ?
- GrypheMédiateur
ProvençalLeGaulois a écrit:Bon Parménide
tu commences à lire quand ?
Maintenant, il faut établir un plan de lecture : dans quel ordre lire ?
- philopoussinNiveau 8
Gryphe, voyons! :lol!:
Parmenide a disparu des ecrans depuis plus de douze heures. Il est en train de lire. Ca y est. Il est tombe dans la potion magique. Si. *poussin, fol espoir*
Parmenide a disparu des ecrans depuis plus de douze heures. Il est en train de lire. Ca y est. Il est tombe dans la potion magique. Si. *poussin, fol espoir*
- CarnyxNeoprof expérimenté
ProvençalLeGaulois a écrit:Je vois que je n'ai pas été la seule à être choquée par cette remarque méprisante.Verpa a écrit:Parménide a écrit:Oui, en histoire geo, ça ne m'étonne pas. J'ai d'ailleurs un de mes meilleurs amis qui a été reçu en faisant presque rien :shock: dans les derniers lui aussi, mais reçu tout de même.
On ne tire pas sur une ambulance !
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- ParménideNeoprof expérimenté
Je comprends tout ce qu'on me dit ici. Tout cela me sert. Et pourtant, j'ai le sentiment qu'on rate toujours l'essentiel, qu'on rate toujours la racine du problème.
Ce que je ressens depuis 8 ans c'est l'impuissance face au programme : parce que j'ai l'impression que quoi que je fasse ça ne servira jamais pour le concours, car ce qui sera en jeu aux épreuves tombera toujours à coté de ce que je maitriserai (à moins évidemment de coups de chances extraordinaires). C'est ça qui est atroce. Et à la faveur de toutes ces discussions, je m'aperçois maintenant que non seulement ce que je vais étudier sera à coté du concours mais en plus ne constituera aux mieux que 25 à 30 %, en gros, de ce qui devra être transmis aux élèves
Du coup je ne me vois pas, lorsque je préparerai mes cours, perdre du temps à étudier des choses que je n'aurais jamais vraiment étudiées auparavant.
***
Maintenant que je suis assuré (ou quasi assuré...) de ne pas subir de représailles quand j'irai aux oraux des concours, autant tout avouer : mon correcteur n'est autre que mon ancien professeur de khâgne, que j'ai retrouvé par hasard sur internet. Il était dans le jury il y a peu. C'est donc un avantage absolument considérable dont je bénéficie. Certes, avec des années de retard, mais je suis enfin parvenu dans la position du candidat jouant à un jeu où les dès ne sont plus pipés.
Il n'y a absolument aucun mépris dans cette phrase, c'est juste un constat ! Il faut rappeler que le seuil d'admissibilité en histoire-géo et à 8 chaque année... C'est ce que cet ami m'a dit.
Ce que je ressens depuis 8 ans c'est l'impuissance face au programme : parce que j'ai l'impression que quoi que je fasse ça ne servira jamais pour le concours, car ce qui sera en jeu aux épreuves tombera toujours à coté de ce que je maitriserai (à moins évidemment de coups de chances extraordinaires). C'est ça qui est atroce. Et à la faveur de toutes ces discussions, je m'aperçois maintenant que non seulement ce que je vais étudier sera à coté du concours mais en plus ne constituera aux mieux que 25 à 30 %, en gros, de ce qui devra être transmis aux élèves
Du coup je ne me vois pas, lorsque je préparerai mes cours, perdre du temps à étudier des choses que je n'aurais jamais vraiment étudiées auparavant.
***
Maintenant que je suis assuré (ou quasi assuré...) de ne pas subir de représailles quand j'irai aux oraux des concours, autant tout avouer : mon correcteur n'est autre que mon ancien professeur de khâgne, que j'ai retrouvé par hasard sur internet. Il était dans le jury il y a peu. C'est donc un avantage absolument considérable dont je bénéficie. Certes, avec des années de retard, mais je suis enfin parvenu dans la position du candidat jouant à un jeu où les dès ne sont plus pipés.
Carnyx a écrit:ProvençalLeGaulois a écrit:Je vois que je n'ai pas été la seule à être choquée par cette remarque méprisante.Verpa a écrit:
On ne tire pas sur une ambulance !
Il n'y a absolument aucun mépris dans cette phrase, c'est juste un constat ! Il faut rappeler que le seuil d'admissibilité en histoire-géo et à 8 chaque année... C'est ce que cet ami m'a dit.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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