- DaphnéDemi-dieu
Clarianz a écrit:on peut proposer cette campagne, des photos de célébrités intellectuelles qui ont étudiées le latin et le grec, et des joueurs de foot par exemple.
--j'oublie l'essentiel, avec une citation célèbre
Alors :Descartes:
- DaphnéDemi-dieu
V.Marchais a écrit:je m'inquiète de voir notre honnête lapin dire qu'il faut attendre pour réagir.
Notre honnête lapin attend d'avoir du concret à se mettre sous la dent.
Réunion prévue mardi au MEN.
- Presse-puréeGrand sage
Daphné a écrit:V.Marchais a écrit:je m'inquiète de voir notre honnête lapin dire qu'il faut attendre pour réagir.
Notre honnête lapin attend d'avoir du concret à se mettre sous la dent.
Réunion prévue mardi au MEN.
Sage disposition.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- coindeparadisGuide spirituel
Voilà ce qu'écrit SOS éducation.
Le Ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, vient de présenter sa réforme du collège, qui viendra s'empiler sur les dizaines d'autres réformes totalement inefficaces conduites par ses prédécesseurs. En deux mots, il s'agit de déshabiller les horaires de LV1 (langue vivante 1) pour introduire un peu plus tôt la LV2, et de saupoudrer là-dessus un peu de "transdisciplinarité" et de "pédagogie de projet" sur quelques horaires marginaux, comme cela avait déjà été fait dans les années 1970.
Alors que le collège produit un million d'illettrés par quinquennat, que 140 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans aucune qualification, pouvons-nous nous contenter de ces quelques mesures-gadgets ? N'est-il pas urgent d'interpeller les responsables politiques sur les vraies priorités en matière d'éducation, de fixer un cap ambitieux, et de s'y tenir ?
Aujourd'hui, il faut que vous et moi, nous tapions un bon coup de règle sur la table.
Depuis des décennies, l’Éducation nationale n’a cessé de rogner sur les heures d’enseignement du français. Un élève actuel a reçu, à la fin du collège, 800 heures de cours de français en moins qu’un élève de la génération de ses parents !
On a en parallèle soigneusement sabordé l’enseignement des « humanités », au profit d’une conception utilitariste de l’éducation consacrée par la fameuse « pédagogie des compétences ». On touche le fond avec la réforme présentée ces jours-ci, qui enterre définitivement l'enseignement du latin et du grec.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- AudreyOracle
Aujourd'hui, en formation tuteur de stagiaire, lors du tour de table pour se présenter, j'ai dit:
"Bonjour, je m'appelle Audrey, et profitez-en parce que je suis une morte en suspens, bientôt je n'aurai plus rien à enseigner, mes matières n'existeront plus: je suis prof de lettres classiques."
Ca a fait un grand blanc.. le formateur, prof de philo, m'a dit: "Ah bon, ça y est?"
J'ai répondu: "Oh ben vous savez, y a déjà plus de capes LC depuis quelques temps, juste une option au capes, et là, latin et grec ne seront plus que des thèmes dans les EPI. Je pense que ça va beaucoup vous aider en philo, de ne plus avoir de collègues formant d'élève en latin et grec...
- Oui, effectivement... ça va pas aider..."
Et si, déjà, lors des tours de table dans ces diverses formations, dans les réunions quelles qu'elles soient, on se présentait comme des profs "morts"?
"Bonjour, je m'appelle Audrey, et profitez-en parce que je suis une morte en suspens, bientôt je n'aurai plus rien à enseigner, mes matières n'existeront plus: je suis prof de lettres classiques."
Ca a fait un grand blanc.. le formateur, prof de philo, m'a dit: "Ah bon, ça y est?"
J'ai répondu: "Oh ben vous savez, y a déjà plus de capes LC depuis quelques temps, juste une option au capes, et là, latin et grec ne seront plus que des thèmes dans les EPI. Je pense que ça va beaucoup vous aider en philo, de ne plus avoir de collègues formant d'élève en latin et grec...
- Oui, effectivement... ça va pas aider..."
Et si, déjà, lors des tours de table dans ces diverses formations, dans les réunions quelles qu'elles soient, on se présentait comme des profs "morts"?
- GrypheMédiateur
Certaines réactions étaient attendues, donc pour info :
Le SNALC-FGAF a écrit:
Communiqué de presse du SNALC-FGAF du 12 mars 2015 :
Non au socle commun !
Le SNALC-FGAF a voté contre le projet de socle commun présenté aujourd'hui au Conseil Supérieur de l'Éducation. Ce projet qui, dans ses contenus, ne mentionne à aucun moment les disciplines (en opposition à l'avis exprimé par les professeurs lors de la consultation) et fonctionne suivant une logique transdisciplinaire incohérente et absurde, est un coup supplémentaire porté contre nos collègues, vers une déstructuration de plus en plus grande de leur métier et de leur enseignement. Rien n'est hiérarchisé dans ce texte, qui égrène une interminable liste de compétences sans rime ni raison et qui ne répond en rien aux impératifs politiques fixés par le Premier Ministre et la Ministre au sujet de la maîtrise des connaissances fondamentales par tous les élèves. Ce socle commun n'est pas un socle, il n'est pas davantage commun et il ne permettra nullement de réduire les inégalités sociales et scolaires.
Le SNALC-FGAF, qui avait proposé un socle alternatif fondé sur les disciplines et correspondant aux attentes des professeurs, a vu sa proposition rejetée par les autres organisations représentatives des personnels, qui montrent bien le peu de cas qu'elles font de l'avis majoritaire des collègues. De même, un amendement garantissant la survie des langues anciennes en tant que disciplines à part entière n'a reçu aucun soutien de ces organisations.
Enfin, le SNALC-FGAF informe tous les collègues que le projet de socle a reçu ce jour un avis favorable du fait des votes positifs de l'UNSA, de la CFDT et de la FCPE, et du fait de l'abstention du SNES-FSU et du SNUipp-FSU.
Contact : Jean-Rémi GIRARD, Secrétaire national à la pédagogie
- AudreyOracle
porter un t-shirt noir "Najat m'a tuer"?
- coindeparadisGuide spirituel
Oui j'ai lu cela sans surprise dans la quinzaine universitaire.Gryphe a écrit:Certaines réactions étaient attendues, donc pour info :Le SNALC-FGAF a écrit:
Communiqué de presse du SNALC-FGAF du 12 mars 2015 :
Non au socle commun !
Le SNALC-FGAF a voté contre le projet de socle commun présenté aujourd'hui au Conseil Supérieur de l'Éducation. Ce projet qui, dans ses contenus, ne mentionne à aucun moment les disciplines (en opposition à l'avis exprimé par les professeurs lors de la consultation) et fonctionne suivant une logique transdisciplinaire incohérente et absurde, est un coup supplémentaire porté contre nos collègues, vers une déstructuration de plus en plus grande de leur métier et de leur enseignement. Rien n'est hiérarchisé dans ce texte, qui égrène une interminable liste de compétences sans rime ni raison et qui ne répond en rien aux impératifs politiques fixés par le Premier Ministre et la Ministre au sujet de la maîtrise des connaissances fondamentales par tous les élèves. Ce socle commun n'est pas un socle, il n'est pas davantage commun et il ne permettra nullement de réduire les inégalités sociales et scolaires.
Le SNALC-FGAF, qui avait proposé un socle alternatif fondé sur les disciplines et correspondant aux attentes des professeurs, a vu sa proposition rejetée par les autres organisations représentatives des personnels, qui montrent bien le peu de cas qu'elles font de l'avis majoritaire des collègues. De même, un amendement garantissant la survie des langues anciennes en tant que disciplines à part entière n'a reçu aucun soutien de ces organisations.
Enfin, le SNALC-FGAF informe tous les collègues que le projet de socle a reçu ce jour un avis favorable du fait des votes positifs de l'UNSA, de la CFDT et de la FCPE, et du fait de l'abstention du SNES-FSU et du SNUipp-FSU.
Contact : Jean-Rémi GIRARD, Secrétaire national à la pédagogie
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- SibylleNeoprof expérimenté
J'ai du mal à être aussi pessimiste que vous.
Les textes ne sont pas encore limpides et il faut monter au créneau pour que nous ayons de réelles garanties que ce qui nous attend n'est pas seulement le droit de faire de temps un semestre d'EPI avec un vague petit saupoudrage culturel teinté d'antiquité.
Dans mon collège, il y a encore des IDD et cela fait plusieurs fois que je dis à la principale que si elle veut monter les effectifs de ses options, rendre compatibles section euro anglais et langues anciennes (et d'autres problèmes qui minent les options dans notre collège), alléger l'emploi du temps des élèves, elle n'a qu'à mettre des options sur le créneau des IDD avec des élèves qui font soit une option soit un IDD soit deux options. En fait, ce que je comprends du texte sur les EPI correspond exactement à ce que je proposais : le cours qui a lieu pendant que les autres mènent des projets interdisciplinaires.
Si un vrai cours de latin avec continuité pluriannuelle n'est plus une option en plus à des horaires totalement pourris mais un enseignement complémentaire avec tout le monde qui a un ou deux enseignement(s) complémentaire(s) obligatoire(s), je pense que nous avons à y gagner en terme d'effectifs. Des élèves qui ne peuvent pas (pour diverses raisons : niveau, concentration, activités sportives le soir) assumer des heures de cours en plus, des élèves qui n'ont pas envie de rester à des heures pourries pendant que les autres jouent aux jeux vidéo...
La menace ne désigne pas les langues anciennes elles-mêmes. Je ferai remarquer que toutes les options sont concernées. Ce qui est en jeu, si je comprends bien, c'est que tout le monde reste le même nombre d'heures dans le collège et qu'il n'y ait pas d'option en dehors du cadre. Dans mon collège, en 3ème, il y a 5 options. Chacune trouvera sa place dans un EPI que ce soit une option sportive, culturelle ou la DP3 ou disparaîtra. Par exemple, si tout le monde commence une LV2 en 5ème, il n'est plus justifié que certains soient en bilangue et la commencent dès la 6ème.
L'option DP3 actuellement ne rime pas à grand chose : 3h par semaine pour que certains élèves restent en plus au collège pour approfondir leur recherche de métiers/formations. C'est plus pertinent d'avoir un dispositif qui puisse toucher les élèves tour à tour. A une époque, d'ailleurs, avant que cela donne des points pour le brevet, on trichait et tous les élèves passaient à un moment ou à un autre en DP3 sauf ceux qui avaient une option.
Les textes ne sont pas encore limpides et il faut monter au créneau pour que nous ayons de réelles garanties que ce qui nous attend n'est pas seulement le droit de faire de temps un semestre d'EPI avec un vague petit saupoudrage culturel teinté d'antiquité.
Dans mon collège, il y a encore des IDD et cela fait plusieurs fois que je dis à la principale que si elle veut monter les effectifs de ses options, rendre compatibles section euro anglais et langues anciennes (et d'autres problèmes qui minent les options dans notre collège), alléger l'emploi du temps des élèves, elle n'a qu'à mettre des options sur le créneau des IDD avec des élèves qui font soit une option soit un IDD soit deux options. En fait, ce que je comprends du texte sur les EPI correspond exactement à ce que je proposais : le cours qui a lieu pendant que les autres mènent des projets interdisciplinaires.
Si un vrai cours de latin avec continuité pluriannuelle n'est plus une option en plus à des horaires totalement pourris mais un enseignement complémentaire avec tout le monde qui a un ou deux enseignement(s) complémentaire(s) obligatoire(s), je pense que nous avons à y gagner en terme d'effectifs. Des élèves qui ne peuvent pas (pour diverses raisons : niveau, concentration, activités sportives le soir) assumer des heures de cours en plus, des élèves qui n'ont pas envie de rester à des heures pourries pendant que les autres jouent aux jeux vidéo...
La menace ne désigne pas les langues anciennes elles-mêmes. Je ferai remarquer que toutes les options sont concernées. Ce qui est en jeu, si je comprends bien, c'est que tout le monde reste le même nombre d'heures dans le collège et qu'il n'y ait pas d'option en dehors du cadre. Dans mon collège, en 3ème, il y a 5 options. Chacune trouvera sa place dans un EPI que ce soit une option sportive, culturelle ou la DP3 ou disparaîtra. Par exemple, si tout le monde commence une LV2 en 5ème, il n'est plus justifié que certains soient en bilangue et la commencent dès la 6ème.
L'option DP3 actuellement ne rime pas à grand chose : 3h par semaine pour que certains élèves restent en plus au collège pour approfondir leur recherche de métiers/formations. C'est plus pertinent d'avoir un dispositif qui puisse toucher les élèves tour à tour. A une époque, d'ailleurs, avant que cela donne des points pour le brevet, on trichait et tous les élèves passaient à un moment ou à un autre en DP3 sauf ceux qui avaient une option.
- SibylleNeoprof expérimenté
Et il faudrait que BEAUCOUP BEAUCOUP BEAUCOUP de professeurs réagissent à propos de cette immense mascarade totalement hypocrite qui fait croire que les 800 000 professeurs sont directement à l'origine du projet que nous avons découvert hier et qu'ils le cautionnent. C'est absolument imbuvable, odieux et méprisant de lire cette phrase dans le projet.
Je pense qu'il faudrait envoyer tout un tas de courriers individuels au ministère du style "Pas en mon nom..." et développer.
Je pense qu'il faudrait envoyer tout un tas de courriers individuels au ministère du style "Pas en mon nom..." et développer.
- AudreyOracle
Encore une fois, Sibylle: les langues anciennes n'ont aucun programme prévu. Les langues anciennes ne sont pas mentionnées comme disciplines à part entière dans les textes à venir.
Cela signifie purement et simplement que l'on n'enseignera plus les langues anciennes, que cette possibilité d'enseignement n'a même pas été prévue. Nous n'existons plus comme enseignement dans les textes, mais simplement comme "thématique".
Alors oui, il faut monter au créneau pour que ça change, je suis à fond pour. Mais penser que les textes sont flous, et qu'on a peut-être peur pour rien, c'est une erreur. Vraiment. Les textes sont très clairs par leur silence, et les informations déjà très précises concernant les autres disciplines qui elles existent toujours, dans le socle, et dans les programmes.
Cela signifie purement et simplement que l'on n'enseignera plus les langues anciennes, que cette possibilité d'enseignement n'a même pas été prévue. Nous n'existons plus comme enseignement dans les textes, mais simplement comme "thématique".
Alors oui, il faut monter au créneau pour que ça change, je suis à fond pour. Mais penser que les textes sont flous, et qu'on a peut-être peur pour rien, c'est une erreur. Vraiment. Les textes sont très clairs par leur silence, et les informations déjà très précises concernant les autres disciplines qui elles existent toujours, dans le socle, et dans les programmes.
- SibylleNeoprof expérimenté
On a entendu dire depuis longtemps qu'aucun programme n'avait été conçu. Ce n'est pas une surprise. Le SNES l'a déjà dit dans un mail que j'ai reçu. L'explication était que le programme de Langues Anciennes plaît beaucoup aux professeurs et qu'il reste à l'identique.
- V.MarchaisEmpereur
Le programme de Lettres Modernes plaît beaucoup aux professeurs !
(Je tente, hein !)
(Je tente, hein !)
- SibylleNeoprof expérimenté
"Les collèges qui proposaient l’option facultative latin pourront l’inclure dans la matière complémentaire Langues et cultures de l’Antiquité. Les élèves pourront ainsi, s’ils le souhaitent, poursuivre l’apprentissage du latin de la 5e à la 3e."
Il est question de matière complémentaire.
Pour moi, matière = discipline
Complémentaire = pas directement dans le socle, option au sens de matière avec du choix
"poursuivre l'apprentissage du latin" : il y a bien marqué "apprentissage" et "latin", pas "activités", "projet", "culture", "étymologie", "vernis" ou je ne sais quoi.
Il est question de matière complémentaire.
Pour moi, matière = discipline
Complémentaire = pas directement dans le socle, option au sens de matière avec du choix
"poursuivre l'apprentissage du latin" : il y a bien marqué "apprentissage" et "latin", pas "activités", "projet", "culture", "étymologie", "vernis" ou je ne sais quoi.
- SibylleNeoprof expérimenté
En plus, il est même question que les EPI aient un programme. Donc ce ne serait pas comme les IDD.
- CowabungaHabitué du forum
Audrey, si j'en crois ce que j'ai lu ces derniers jours, plus personne n'a un programme digne de ce nom !
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- SibylleNeoprof expérimenté
Nous ne changeons pas d'appellation.
Je signale aussi que c'est toujours "Langues et cultures de l'Antiquité" avec des -s ce qui semble positif vu que le grec semblait risquer de passer à la poubelle. Je rappelle que dans mon académie, aucune heure n'est donnée pour le grec l'an prochain.
Je signale aussi que c'est toujours "Langues et cultures de l'Antiquité" avec des -s ce qui semble positif vu que le grec semblait risquer de passer à la poubelle. Je rappelle que dans mon académie, aucune heure n'est donnée pour le grec l'an prochain.
- ArmideNeoprof expérimenté
Audrey a écrit:Encore une fois, Sibylle: les langues anciennes n'ont aucun programme prévu. Les langues anciennes ne sont pas mentionnées comme disciplines à part entière dans les textes à venir.
Cela signifie purement et simplement que l'on n'enseignera plus les langues anciennes, que cette possibilité d'enseignement n'a même pas été prévue. Nous n'existons plus comme enseignement dans les textes, mais simplement comme "thématique".
Est-ce bien sûr ?
Il a quand même un paragraphe qui semble donner au latin un statut un peu particulier au sein des autres thématiques : " les collèges qui proposaient l option latin pourront l inclure dans la matière complémentaire L&C de l antiquité. Les élèves pourront ainsi, s ils le souhaitent poursuivre l apprentissage du latin de la 5 à la 3."
Faut-il comprendre que ça ne sera valable que pour la cohorte montante ?
EDIT: Sibylle tape plus vite que moi...
- AudreyOracle
Sachant ce que je sais et ne peux évoquer, désolée, mais je ne peux pas être aussi optimiste que toi, Sibylle.
- SibylleNeoprof expérimenté
[quote="Armide"]
Est-ce bien sûr ?
Il a quand même un paragraphe qui semble donner au latin un statut un peu particulier au sein des autres thématiques : " les collèges qui proposaient l option latin pourront l inclure dans la matière complémentaire L&C de l antiquité. Les élèves pourront ainsi, s ils le souhaitent poursuivre l apprentissage du latin de la 5 à la 3."
Faut-il comprendre que ça ne sera valable que pour la cohorte montante ?[/quote]
Ouh la, ce n'est absolument pas clair du tout...
Audrey a écrit:Encore une fois, Sibylle: les langues anciennes n'ont aucun programme prévu. Les langues anciennes ne sont pas mentionnées comme disciplines à part entière dans les textes à venir.
Cela signifie purement et simplement que l'on n'enseignera plus les langues anciennes, que cette possibilité d'enseignement n'a même pas été prévue. Nous n'existons plus comme enseignement dans les textes, mais simplement comme "thématique".
Est-ce bien sûr ?
Il a quand même un paragraphe qui semble donner au latin un statut un peu particulier au sein des autres thématiques : " les collèges qui proposaient l option latin pourront l inclure dans la matière complémentaire L&C de l antiquité. Les élèves pourront ainsi, s ils le souhaitent poursuivre l apprentissage du latin de la 5 à la 3."
Faut-il comprendre que ça ne sera valable que pour la cohorte montante ?[/quote]
Ouh la, ce n'est absolument pas clair du tout...
- AudreyOracle
Le simple fait qu'on laisse cette éventualité à la décision d'un CDE si jamais l'enseignement du latin et du grec sont encore possibles, ça vous laisse vraiment espérer la viabilité de nos matières???
Chaque année, des centaines de CDE, de collègues et de parents dans les établissments lambdas ne rêvent que de voir les edts allégés, de voir les profs LC n'enseigner que le français...
En revanche, ne vous inquiétez pas, à Henri IV, ça ne posera aucun souci...
Chaque année, des centaines de CDE, de collègues et de parents dans les établissments lambdas ne rêvent que de voir les edts allégés, de voir les profs LC n'enseigner que le français...
En revanche, ne vous inquiétez pas, à Henri IV, ça ne posera aucun souci...
- KilmenyEmpereur
http://www.cnarela.fr/ACCUEIL/tabid/36/language/fr-FR/Default.aspx :
Les grandes lignes de la réforme du collège ont été annoncées.
Prenez connaissance du document publié par le Ministère.
Sa lecture provoque interrogations et inquiétudes :
Que devient le grec ?
Quelle sera la place réellement attribuée au latin ?
Réagissez auprès de vos associations régionales qui transmettront à la Coordination.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Luigi_BGrand Maître
Sibylle a écrit:Si un vrai cours de latin avec continuité pluriannuelle n'est plus une option en plus à des horaires totalement pourris mais un enseignement complémentaire avec tout le monde qui a un ou deux enseignement(s) complémentaire(s) obligatoire(s), je pense que nous avons à y gagner en terme d'effectifs. Des élèves qui ne peuvent pas (pour diverses raisons : niveau, concentration, activités sportives le soir) assumer des heures de cours en plus, des élèves qui n'ont pas envie de rester à des heures pourries pendant que les autres jouent aux jeux vidéo...
Sibylle, lis le dossier de presse : le latin est "inclus" dans un EPI.
Un EPI n'est pas une langue mais, comme son nom l'indique, un enseignement "pratique" ("Ces temps de travail sont des moments privilégiés pour mettre en œuvre de nouvelles façons d’apprendre et de travailler pour les élèves. Ils développeront l'expression orale, l'esprit créatif et la participation") "interdisciplinaire" ("Les projets sont pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu'ils sollicitent") dont les professeurs "définissent en équipe les contenus des cours".
L'appellation "langues et cultures de l'antiquité", pour ronflante qu'elle soit, est un enterrement de première classe : un petit peu de grec, un petit de latin, le tout avec de la culture qui pourra être dévolue à des professeurs d'autres disciplines (lettres modernes, histoire ou autre) selon les nécessités de service, dans un horaire global d'EPI qui pour l'instant n'est pas défini mais ne pourra lui-même qu'être inférieur à l'horaire des langues anciennes elles-mêmes puisque à raison de deux EPI par an et de 4-5h.
Donc oui, peut-être des élèves (à supposer qu'ils acceptent de se priver d'une partie de choix d'EPI pendant trois ans). Mais le latin et le grec "inclus" dans un EPI, c'est bien la mort de l'enseignement méthodique et progressif de l'une et l'autre langue.
La seule possibilité de sauver le latin, c'est qu'il ne soit pas un EPI.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AudreyOracle
Merci de ton message, Luigi, je n'avais pas la force d'argumenter à nouveau ce soir...
Quant à écrire au CNARELA... comment dire...
Qu'ont-ils fait ces dernières années de concret en terme de protection des langues anciennes, hein? Ils ont remporté quelles victoires? Oh, ils rencontrent les huiles, ils s'inquiètent, ils collectent les témoignages, ils se rassurent parce qu'ils arrivent à dire ce qu'ils veulent au ministère, mais concrètement, qu'ont-ils réussi à OBTENIR?
Bref...
Quant à écrire au CNARELA... comment dire...
Qu'ont-ils fait ces dernières années de concret en terme de protection des langues anciennes, hein? Ils ont remporté quelles victoires? Oh, ils rencontrent les huiles, ils s'inquiètent, ils collectent les témoignages, ils se rassurent parce qu'ils arrivent à dire ce qu'ils veulent au ministère, mais concrètement, qu'ont-ils réussi à OBTENIR?
Bref...
- SibylleNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Sibylle a écrit:Si un vrai cours de latin avec continuité pluriannuelle n'est plus une option en plus à des horaires totalement pourris mais un enseignement complémentaire avec tout le monde qui a un ou deux enseignement(s) complémentaire(s) obligatoire(s), je pense que nous avons à y gagner en terme d'effectifs. Des élèves qui ne peuvent pas (pour diverses raisons : niveau, concentration, activités sportives le soir) assumer des heures de cours en plus, des élèves qui n'ont pas envie de rester à des heures pourries pendant que les autres jouent aux jeux vidéo...
Sibylle, lis le dossier de presse : le latin est "inclus" dans un EPI.
Un EPI n'est pas une langue mais, comme son nom l'indique, un enseignement "pratique" ("Ces temps de travail sont des moments privilégiés pour mettre en œuvre de nouvelles façons d’apprendre et de travailler pour les élèves. Ils développeront l'expression orale, l'esprit créatif et la participation") "interdisciplinaire" ("Les projets sont pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu'ils sollicitent") dont les professeurs "définissent en équipe les contenus des cours".
L'appellation "langues et cultures de l'antiquité", pour ronflante qu'elle soit, est un enterrement de première classe : un petit peu de grec, un petit de latin, le tout avec de la culture qui pourra être dévolue à des professeurs d'autres disciplines (lettres modernes, histoire ou autre) selon les nécessités de service, dans un horaire global d'EPI qui pour l'instant n'est pas défini mais ne pourra lui-même qu'être inférieur à l'horaire des langues anciennes elles-mêmes puisque à raison de deux EPI par an et de 4-5h.
Donc oui, peut-être des élèves (à supposer qu'ils acceptent de se priver d'une partie de choix d'EPI pendant trois ans). Mais le latin et le grec "inclus" dans un EPI, c'est bien la mort de l'enseignement méthodique et progressif de l'une et l'autre langue.
La seule possibilité de sauver le latin, c'est qu'il ne soit pas un EPI.
Tu veux dire que dans un EPI "langues et cultures de l'Antiquité", il y aurait ceux qui font mumuse et intégrés à ceux-là, ceux qui sont là pour un vrai cours... ???
- coindeparadisGuide spirituel
Mais les EPI ne sont pas des cours !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
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