- supersosoSage
Gryphe, t'es barge, tu sais
- OlympiasProphète
Non, elle philosophe
- SiggyHabitué du forum
On arrive bien à écrire plus de 20 pages de topic axé sur la philosophie, alors 15-16 pages de dissertation y'a moyen.
- HélipsProphète
Olympias a écrit:Non, elle philosophe
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Il faut remarquer, à mon sens, que « comment le désir, qui est un élan irrationnel, peut-il avoir pour objet ou pour horizon la rationalité ? » a de bonnes chances d'être un pseudo-problème, tout en ressemblant suffisamment à un problème pour qu'il soit possible de partir dessus cependant.
Je jetterai un coup d'œil un peu plus tard aux propositions faites dans le fil, faut juste que je les retrouve dans les 23 pages... :|
Le problème que j'ai choisi n'est donc pas bon? En quoi est ce un pseudo-problème?
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User19866Expert
:lol!:Hélips a écrit:Olympias a écrit:Non, elle philosophe
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
- GrypheMédiateur
La suite du rapport est tout aussi intéressante, il faut aller voir ça.
(Pendant ce temps, les mails que je devais écrire ce soir ne sont pas écrits. ) Mais c'était drôlement intéressant ce rapport du jury.
Parménide, si, ils indiquent que ton approche consistant à trouver une tension entre "désir" et "connaissance" était un des deux grands axes choisis par les candidats. L'avais-tu lu ce rapport ? Avais-tu été au CAPES cette année-là ?
(Pendant ce temps, les mails que je devais écrire ce soir ne sont pas écrits. ) Mais c'était drôlement intéressant ce rapport du jury.
Parménide, si, ils indiquent que ton approche consistant à trouver une tension entre "désir" et "connaissance" était un des deux grands axes choisis par les candidats. L'avais-tu lu ce rapport ? Avais-tu été au CAPES cette année-là ?
- IlianaGrand sage
J'aimerais tellement vous avoir dans ma salle des profs
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
Parménide, si, ils indiquent que ton approche consistant à trouver une tension entre "désir" et "connaissance" était un des deux grands axes choisis par les candidats. L'avais-tu lu ce rapport ? Avais-tu été au CAPES cette année-là ?
Mais PY dit que c'est un pseudo-problème !
J'ai lu tous les rapports depuis celui de 2007. On a vu la perception catastrophique que ça m'a donnée du concours. Bien sur que j'y étais. J'ai eu 6 d'ailleurs.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
C'est très séduisant comme théorème, mais c'est quelque peu mis en difficulté par l'existence de mathématiciens barges.Hélips a écrit: Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien.
- User17706Bon génie
Ben non. Il suffit de me relire pour constater que je dis quelque chose de tout à fait différent.Parménide a écrit:Gryphe a écrit:
Parménide, si, ils indiquent que ton approche consistant à trouver une tension entre "désir" et "connaissance" était un des deux grands axes choisis par les candidats. L'avais-tu lu ce rapport ? Avais-tu été au CAPES cette année-là ?
Mais PY dit que c'est un pseudo-problème !
- HélipsProphète
PauvreYorick a écrit:C'est très séduisant comme théorème, mais c'est quelque peu mis en difficulté par l'existence de mathématiciens barges.Hélips a écrit: Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien.
Ah tu as raison, je reformule :
tout philosophe non barge est un mathématicien. On notera que la réciproque est fausse.
Reste à étudier la proposition "tout mathématicien barge est un philosophe."
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- NitaEmpereur
Hélips a écrit:Olympias a écrit:Non, elle philosophe
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
Cours, Forrest, parce que tu viens d'insulter ma mère.
- Spoiler:
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- supersosoSage
Calme-toi Nita, calme-toi. Va bouffer un p'tit pingouin et ça ira mieux.
- HélipsProphète
Nita a écrit:Hélips a écrit:Olympias a écrit:Non, elle philosophe
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
Cours, Forrest, parce que tu viens d'insulter ma mère.
- Spoiler:
mais je n'ai traité personne de mathématicien pourtant
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- User17706Bon génie
Je comparerais : « désir de connaissance » à « désir de glace au chocolat ».
On ne s'attend pas à ce que le désir de glace au chocolat partage n'importe quelles caractéristiques de la glace au chocolat : par exemple, le désir de glace au chocolat n'est pas froid, il ne se découpe pas au couteau ou à la cuillère, il ne contient pas de lait.
Pourquoi faudrait-il s'attendre à ce que certaines caractéristiques de la connaissance soient partagées par le désir de connaissance ? Généralement, s'attend-on à ce que le désir de X soit descriptible dans les termes mêmes qui permettent de décrire X ?
Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'étonner que la connaissance fasse l'objet d'un désir, attention. Cela ne veut même pas dire qu'on ne peut pas faire mine un moment de poser ce genre de question (le rapport de jury valide cette approche, comme Gryphe l'a rappelé). Ce que je viens de dire permet, normalement, de l'approfondir en la remettant en cause.
On ne s'attend pas à ce que le désir de glace au chocolat partage n'importe quelles caractéristiques de la glace au chocolat : par exemple, le désir de glace au chocolat n'est pas froid, il ne se découpe pas au couteau ou à la cuillère, il ne contient pas de lait.
Pourquoi faudrait-il s'attendre à ce que certaines caractéristiques de la connaissance soient partagées par le désir de connaissance ? Généralement, s'attend-on à ce que le désir de X soit descriptible dans les termes mêmes qui permettent de décrire X ?
Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'étonner que la connaissance fasse l'objet d'un désir, attention. Cela ne veut même pas dire qu'on ne peut pas faire mine un moment de poser ce genre de question (le rapport de jury valide cette approche, comme Gryphe l'a rappelé). Ce que je viens de dire permet, normalement, de l'approfondir en la remettant en cause.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Ben non. Il suffit de me relire pour constater que je dis quelque chose de tout à fait différent.Parménide a écrit:Gryphe a écrit:
Parménide, si, ils indiquent que ton approche consistant à trouver une tension entre "désir" et "connaissance" était un des deux grands axes choisis par les candidats. L'avais-tu lu ce rapport ? Avais-tu été au CAPES cette année-là ?
Mais PY dit que c'est un pseudo-problème !
Magnifique exemple encore de la façon dont je lis et comprends de travers les choses...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- RobinFidèle du forum
Bon, j'ai complété mon travail perso sur le sujet en tenant compte des remarques du jury du CAPES (l'enjeu, la dimension pédagogique du problème, la référence à Spinoza).
https://www.neoprofs.org/t87300-le-desir-de-connaissance#2956975
https://www.neoprofs.org/t87300-le-desir-de-connaissance#2956975
- User17706Bon génie
Bon, « avoir de bonnes chances d'être » et « être », ça peut être considéré comme en un sens synonyme, si l'on estime que la première formule est juste une version prudente ou contournée de la seconde. Moi, je n'écris jamais comme ça, je suis totalement étranger à toute forme de précaution verbale. « Avoir de bonnes chances d'être » veut donc bien dire « avoir de bonnes chances d'être » : c'est une estimation de ce qu'un examen plus approfondi donnerait, et par conséquent une piste pour un tel examen.
(J'ai par ailleurs pris le temps de préciser, à la phrase d'après, que c'était quand même probablement suffisant pour servir de point de départ à la réflexion.)
(J'ai par ailleurs pris le temps de préciser, à la phrase d'après, que c'était quand même probablement suffisant pour servir de point de départ à la réflexion.)
- ParménideNeoprof expérimenté
Je dois me rendre à l'évidence : pas plus en dissertation qu'en commentaire je ne sais vraiment comment on met en évidence un problème...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- JPhMMDemi-dieu
Pourtant les philosophes mathématiciens barges sont légion. :lol:Dalathée2 a écrit::lol!:Hélips a écrit:Olympias a écrit:Non, elle philosophe
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- HélipsProphète
Tu ne suis pas :
Hélips a écrit:PauvreYorick a écrit:C'est très séduisant comme théorème, mais c'est quelque peu mis en difficulté par l'existence de mathématiciens barges.Hélips a écrit: Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien.
Ah tu as raison, je reformule :
tout philosophe non barge est un mathématicien. On notera que la réciproque est fausse.
Reste à étudier la proposition "tout mathématicien barge est un philosophe."
JPhMM a écrit:Pourtant les philosophes mathématiciens barges sont légion. :lol:Dalathée2 a écrit::lol!:Hélips a écrit:
c'est pareil qu'être barge. Un philosophe pas barge, c'est un mathématicien. Je ne suis plus là, vous ne m'attraperez jamais ah aha !
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- JPhMMDemi-dieu
Supposons qu'il existe un philosophe mathématicien barge, alors ce philosophe barge est aussi mathématicien, par hypothèse.
D'où la contradiction.
Or, certains philosophes mathématiciens furent barges.
D'où la contradiction.
Or, certains philosophes mathématiciens furent barges.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ÆnésidèmeNiveau 6
JPhMM a écrit:Supposons qu'il existe un philosophe mathématicien barge, alors ce philosophe barge est aussi mathématicien, par hypothèse.
D'où la contradiction.
Or, certains philosophes mathématiciens furent barges.
Quelle contradiction ?
Hélips a écrit:
tout philosophe non barge est un mathématicien. On notera que la réciproque est fausse.
Reste à étudier la proposition "tout mathématicien barge est un philosophe."
Il existe des mathématiciens qui ne sont pas des philosophes non barges, ce qui ouvre la possibilité qu'il y ait des mathématiciens barges. La proposition (en gras) à étudier peut donc être vraie.
- JPhMMDemi-dieu
Oh put*** je viens de comprendre !!!
Fatigué je suis.
Fatigué je suis.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Sur l'intro de Parménide, les remarques de Naoo, page 15 du fil, étaient pertinentes. J'en rajoute un peu.
Commencer par la citation d'Aristote, pourquoi pas, mais comme disait Aspasie, si c'est décisif, il n'est pas mauvais d'étayer un peu. (Et, puisque c'est une citation d'Aristote et que tout le monde le sait, de le dire.) On peut se demander si les exemples proposés ont le degré d'universalité requis pour illustrer l'idée d'une « constante de la nature humaine ».
Fautes d'orthographe (connaître, nôtre, être... en fait tous les accents circonflexes semblent avoir disparu, ainsi que quelques traits d'union). Une division « intellectuel / sensible » vient apparemment jouer le rôle d'un vecteur de problématisation, mais on s'interroge sur son évidence ; la formule « il y a lieu de penser que » ne saurait évidemment tenir lieu d'argument. On n'est sûr ni de ce que sont les « objets les plus idéaux et élevés » ni des raisons pour lesquelles il faudrait croire que « la connaissance dans son acception la plus forte » les concerne.
À la division « intellectuel / sensible » semble à présent succéder une opposition « passion / raison » ; mais ce qui en est tiré est bizarre. En effet, si le désir montre que nous ne sommes pas « réductibles à la rationalité », est-ce le désir de connaissance qui le montre particulièrement, ou le désir en général ? vu la marche de l'introduction, on optera pour la seconde hypothèse. Mais alors, c'est du désir qu'il est question ici, et non du désir de connaissance. Ce n'est qu'en fin d'avant-dernier paragraphe qu'arrive un étonnement plus spécifique, dont j'ai dit plus haut qu'il n'était pas illégitime mais qu'il demandait à être lui-même un peu creusé.
Je ne comprends vraiment pas l'intérêt d'annoncer un plan dont on ne voit en rien en quoi il découle de ce qui précède, ni suivant quelle logique il progresse. Ça fait cheveu sur la soupe (en fait, ça fait trois cheveux successifs sur la soupe).
On a le sentiment que cette introduction ne choisit pas vraiment de traiter une difficulté (sentiment renforcé par l'absence de lien perceptible entre l'introduction et le plan annoncé), ou bien ne présente pas assez à fond la difficulté en question. D'un côté le « désir de connaissance » serait une donnée de fait, de l'autre un jonglage quelque peu abstrait entre concepts ferait comprendre que l'existence de ce désir serait quelque chose de « curieux ». Mais on n'est pas sûr de bien voir en quoi, ni de voir quel genre d'options on a à disposition pour traiter cette « curiosité ».
Parménide, en introduction, a écrit: L'homme a naturellement le désir de connaitre. C'est ce qui l'oppose à l'animal, lequel ne saurait faire usage de rationalité pour comprendre et connaitre le monde, ainsi que la nature. C'est un fait, le désir de connaissance nous habite tous, à différents niveaux. Nous pouvons désirer connaitre le monde en voyageant, nous pouvons désirer connaitre le mode de fabrication de tel objet en décidant d'en faire notre métier, nous pouvons satisfaire notre soif de culture en lisant par exemple des ouvrages d'histoire ou de philosophie.
Constante de la nature humaine, le désir de connaissance nous porte à vouloir faire notre un contenu objectif, intellectuel ou sensible. Souvent, cette connaissance s'adressera à l'intellect. Elle peut aussi s'adresser à notre etre sensible, comme cela peut etre le cas chez le jeune enfant dont la rationalité est embryonnaire.
Il y a lieu de penser qu'à mesure qu'un etre humain évolue, son désir de connaissance suit une voie de dématérialisation, qui le conduit vers des objets de plus en plus idéaux et élevés. C'est là que se situe la connaissance dans son acception la plus forte. Et si nous désirons connaitre, c'est que nous éprouvons un rapport passionnel à la connaissance, qui, elle, comporte toujours une dimension de rationalité. Le désir de connaissance est un mouvement, plus ou moins passionnel, nous poussant vers un objet de satisfaction : le savoir. La présence d'un désir de connaissance en nous nous montre que nous ne sommes pas réductibles à la rationalité. Et curieusement, c'est un objet rationnel qui nous fait agir de façon irrationnelle pour tendre vers lui et le faire notre.
Y a t il une légitimité à supposer une tension irrationnelle vers quelque chose de rationnel ou intellectuel? Nous verrons tout d'abord qu'il est logique de parler d'un désir de connaissance sensible. Ensuite, que le désir de connaissance intellectuelle constitue le propre de l'homme. Enfin, que le désir de connaissance n'est pas intrinsèquement sans danger.
Commencer par la citation d'Aristote, pourquoi pas, mais comme disait Aspasie, si c'est décisif, il n'est pas mauvais d'étayer un peu. (Et, puisque c'est une citation d'Aristote et que tout le monde le sait, de le dire.) On peut se demander si les exemples proposés ont le degré d'universalité requis pour illustrer l'idée d'une « constante de la nature humaine ».
Fautes d'orthographe (connaître, nôtre, être... en fait tous les accents circonflexes semblent avoir disparu, ainsi que quelques traits d'union). Une division « intellectuel / sensible » vient apparemment jouer le rôle d'un vecteur de problématisation, mais on s'interroge sur son évidence ; la formule « il y a lieu de penser que » ne saurait évidemment tenir lieu d'argument. On n'est sûr ni de ce que sont les « objets les plus idéaux et élevés » ni des raisons pour lesquelles il faudrait croire que « la connaissance dans son acception la plus forte » les concerne.
À la division « intellectuel / sensible » semble à présent succéder une opposition « passion / raison » ; mais ce qui en est tiré est bizarre. En effet, si le désir montre que nous ne sommes pas « réductibles à la rationalité », est-ce le désir de connaissance qui le montre particulièrement, ou le désir en général ? vu la marche de l'introduction, on optera pour la seconde hypothèse. Mais alors, c'est du désir qu'il est question ici, et non du désir de connaissance. Ce n'est qu'en fin d'avant-dernier paragraphe qu'arrive un étonnement plus spécifique, dont j'ai dit plus haut qu'il n'était pas illégitime mais qu'il demandait à être lui-même un peu creusé.
Je ne comprends vraiment pas l'intérêt d'annoncer un plan dont on ne voit en rien en quoi il découle de ce qui précède, ni suivant quelle logique il progresse. Ça fait cheveu sur la soupe (en fait, ça fait trois cheveux successifs sur la soupe).
On a le sentiment que cette introduction ne choisit pas vraiment de traiter une difficulté (sentiment renforcé par l'absence de lien perceptible entre l'introduction et le plan annoncé), ou bien ne présente pas assez à fond la difficulté en question. D'un côté le « désir de connaissance » serait une donnée de fait, de l'autre un jonglage quelque peu abstrait entre concepts ferait comprendre que l'existence de ce désir serait quelque chose de « curieux ». Mais on n'est pas sûr de bien voir en quoi, ni de voir quel genre d'options on a à disposition pour traiter cette « curiosité ».
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum