- ClintNiveau 6
PauvreYorick a écrit:Non mais s'il y a, stratégiquement parlant, une option complètement perdante, vous pouvez être sûrs que ce sera, pour d'obscures raisons, la seule que Parménide juge envisageable. Il y a une sorte d'infaillibilité dans le choix du systématiquement pire qui a quelque chose de fascinant. D'ailleurs je suis fasciné.
Sous un passage piéton creuser un tunnel, à la fourchette (mais en plastique), pour être sûr de (ne pas) traverser. Ou construire un hélicoptère à pédales, mais tout en laine vierge, sinon ça risquerait de voler. Bref, traverser quand le bonhomme est vert, NON. Dangereux, psychologiquement risqué, et, au fond, impossible : comment être certain d'avoir correctement choisi celui de ses deux pieds qui devra faire le premier pas?
Excellent !
- ParménideNeoprof expérimenté
Thalia de G a écrit:Ne risques-tu pas de culpabiliser ? Ne vaut-il mieux pas te fixer comme objectif d'alterner écrits courts et écrits longs ?Parménide a écrit:Gryphe a écrit:
Mais si c'est normal. Tu as expliqué toi-même que tu avais l'impression d'avoir plein de courbatures intellectuelles, d'être un peu rouillé, de ne plus réussir à lire, de tourner en rond dans tes pensées à toute allure mais sans réussir à avancer réellement et de chercher à vouloir tout contrôler au point de frôler la paralysie complète (bon, ça c'est moi qui l'ajoute, certes).
Par conséquent, tes écrits sont plus courts. Absolument rien d'étonnant à cela.
Si tu parviens progressivement à sortir de l'eau, tu pourras à nouveau écrire des choses un peu plus longues et plus approfondies.
Cf. l'autre topic.
Je pense qu'il y a aussi le fait de travailler sans programme, qui joue un rôle. Vu que rien n'est approfondi réellement, ça me donne moins de matière à utiliser.
Mais quand même, ça me met mal à l'aise de rendre des dissertations de 6 à 8 pages...
Cela dit j'en viens à me demander si ce ne serait pas intéressant, dans mon cas, de se donner pour ambition de faire les dissertations les plus courtes possibles. ça permettrait d'exorciser l'angoisse de ne pas écrire assez, à force.
Je me trompe peut-être, mais je te livre ma réaction à la lecture des derniers messages.
Je ne sais pas. En tous cas j'ai un souvenir d'une précision absolue de cette anecdote racontée par le professeur de philo que j'avais en terminale : la légende dit que Bergson pour son bac aurait traité le sujet en seulement 20-30 lignes pour finalement avoir 18.
Alors, sans aller quand même dans ces extrêmes, je pense que ce serait peut être la meilleure chose d'aller jusqu'au bout de sa propre singularité, quand on compose. Et peut être que la prise de risque est ce qui paie le plus. Voilà qui pourrait m'aider à relativiser cette constante préoccupation concernant la longueur du travail à faire.
Oui ça ne m'étonne pas. C'est parfaitement normal. Et je crois que tu n'es pas le seul. Pour tout dire, j'en suis arrivé à un tel niveau de performance dans la hors-normalité que j'en suis venu à me fasciner moi-même...PauvreYorick a écrit:. Il y a une sorte d'infaillibilité dans le choix du systématiquement pire qui a quelque chose de fascinant. D'ailleurs je suis fasciné.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- DiodèmeNiveau 1
Parménide a écrit:Thalia de G a écrit:Ne risques-tu pas de culpabiliser ? Ne vaut-il mieux pas te fixer comme objectif d'alterner écrits courts et écrits longs ?Parménide a écrit:
Je pense qu'il y a aussi le fait de travailler sans programme, qui joue un rôle. Vu que rien n'est approfondi réellement, ça me donne moins de matière à utiliser.
Mais quand même, ça me met mal à l'aise de rendre des dissertations de 6 à 8 pages...
Cela dit j'en viens à me demander si ce ne serait pas intéressant, dans mon cas, de se donner pour ambition de faire les dissertations les plus courtes possibles. ça permettrait d'exorciser l'angoisse de ne pas écrire assez, à force.
Je me trompe peut-être, mais je te livre ma réaction à la lecture des derniers messages.
Je ne sais pas. En tous cas j'ai un souvenir d'une précision absolue de cette anecdote racontée par le professeur de philo que j'avais en terminale : la légende dit que Bergson pour son bac aurait traité le sujet en seulement 20-30 lignes pour finalement avoir 18.
Alors, sans aller quand même dans ces extrêmes, je pense que ce serait peut être la meilleure chose d'aller jusqu'au bout de sa propre singularité, quand on compose. Et peut être que la prise de risque est ce qui paie le plus. Voilà qui pourrait m'aider à relativiser cette constante préoccupation concernant la longueur du travail à faire.Oui ça ne m'étonne pas. C'est parfaitement normal. Et je crois que tu n'es pas le seul. Pour tout dire, j'en suis arrivé à un tel niveau de performance dans la hors-normalité que j'en suis venu à me fasciner moi-même...PauvreYorick a écrit:. Il y a une sorte d'infaillibilité dans le choix du systématiquement pire qui a quelque chose de fascinant. D'ailleurs je suis fasciné.
Je suis tombée où là...? :shock:
- sansaraModérateur
Diodème a écrit:
Je suis tombée où là...? :shock:
Bienvenue dans la section philosophie, où Parménide étale ses malheurs et ses questionnements méthodologiques et existentiels depuis plus de 300 pages (voir les nombreux autres fils qu'il a ouverts pour parler de lui - et éventuellement, vaguement, de temps en temps, de philosophie).
Bonne lecture !
- henrietteMédiateur
Non, mais ne pars pas, Diodème, car on arrive quand même à faire de la philosophie - toutes des deux-trois pages... :lol:
Plus sérieusement, grâce à Parménide, plein de membres se sont remis à lire de la philo, en parlent, en débattent, se disputent même parfois, et c'est vraiment très intéressant.
Plus sérieusement, grâce à Parménide, plein de membres se sont remis à lire de la philo, en parlent, en débattent, se disputent même parfois, et c'est vraiment très intéressant.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- sansaraModérateur
C'est vrai, je n'imaginais pas me replonger dans le Gorgias, et je l'ai relu avec plaisir !
- RobinFidèle du forum
henriette a écrit:Non, mais ne pars pas, Diodème, car on arrive quand même à faire de la philosophie - toutes des deux-trois pages... :lol:
Plus sérieusement, grâce à Parménide, plein de membres se sont remis à lire de la philo, en parlent, en débattent, se disputent même parfois, et c'est vraiment très intéressant.
Oui, je suis bien d'accord. Merci à Parménide ! Mais reste le problème du passage de l'intérêt pour la philosophie à l'enseignement de la philosophie avec les élèves que nous avons actuellement. Parménide parle de préparer le doctorat, mais aussi de se présenter au CAPES et à l'Agrégation qui sont des concours qui vous destinent à l'enseignement avec des élèves en chair et en os et non à la spéculation pure, c'est à dire aujourd'hui à un combat physique, moral, intellectuel et spirituel. Je pense que la plupart des collègues seront d'accord avec ça et puiseront dans leur expérience personnelle de quoi étayer ma thèse.
Je pense que Parménide doit se préparer à ce combat et qu'il faut le lui dire. On ne fait pas le Mont Blanc en espadrilles, on n'affronte pas l'ennemi avec des fleurs, mais, quand il le faut, avec un fusil. Évidemment, il s'agit de tout autre chose que de violence guerrière, mais de ce que Rimbaud appelait le "combat spirituel", plus terrible ajoutait-il que le "combat d'hommes".
- ParménideNeoprof expérimenté
Robin a écrit:henriette a écrit:Non, mais ne pars pas, Diodème, car on arrive quand même à faire de la philosophie - toutes des deux-trois pages... :lol:
Plus sérieusement, grâce à Parménide, plein de membres se sont remis à lire de la philo, en parlent, en débattent, se disputent même parfois, et c'est vraiment très intéressant.
Oui, je suis bien d'accord. Merci à Parménide ! Mais reste le problème du passage de l'intérêt pour la philosophie à l'enseignement de la philosophie avec les élèves que nous avons actuellement. Parménide parle de préparer le doctorat, mais aussi de se présenter au CAPES et à l'Agrégation qui sont des concours qui vous destinent à l'enseignement avec des élèves en chair et en os et non à la spéculation pure, c'est à dire aujourd'hui à un combat physique, moral, intellectuel et spirituel. Je pense que la plupart des collègues seront d'accord avec ça et puiseront dans leur expérience personnelle de quoi étayer ma thèse.
Je pense que Parménide doit se préparer à ce combat et qu'il faut le lui dire. On ne fait pas le Mont Blanc en espadrilles, on n'affronte pas l'ennemi avec des fleurs, mais, quand il le faut, avec un fusil. Évidemment, il s'agit de tout autre chose que de violence guerrière, mais de ce que Rimbaud appelait le "combat spirituel", plus terrible ajoutait-il que le "combat d'hommes".
Je trouve ce message admirable et c'est même un de ceux que j'ai pu lire qui correspondent le plus à mon état d'esprit général. A savoir l'idée que réussir les concours de philosophie pour enfin enseigner la philosophie, relève de ma guerre sainte personnelle.
***
C'est vrai que ce serait théoriquement intéressant dans mon cas de préparer le capes en suivant le programme d'agrégation. ça me permettrait de régler le problème de ne pas savoir où donner de la tête. Mais si le programme d'agrégation en question ne m'emballe pas trop ce sera difficile d'être efficace.
Ensuite, si les deux auteurs au programme ne sont pas des plus polyvalent (Marx et Sartre par exemple, justement) alors là ma préparation ne sera pas d'une grande qualité.
***
PY : que penserais-tu a priori d'une dissertation de seulement 6 pages?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- supersosoSage
Parménide a écrit:
Ensuite, si les deux auteurs au programme ne sont pas des plus polyvalent (Marx et Sartre par exemple, justement) alors là ma préparation ne sera pas d'une grande qualité.
***
PY : que penserais-tu a priori d'une dissertation de seulement 6 pages?
Ce qu'il ne faut pas lire : rien que Marx tu peux l'utiliser sur le travail, la religion, l'histoire, les échanges et tous les domaines qui concernent la philosophie politique. Tu peux aussi l'utiliser sur la matière, la liberté. Si ça n'est pas de la polyvalence : tu peux l'utiliser pour à peu près la moitié des domaines du programme de terminale !
Pour Sartre, je ne l'ai pas encore lu mais ça doit à peu près pareil.
Et puis cette année, tu n'as pas qu'eux deux : tu as Platon (tu couvres tout le programme avec !), Leibniz, Mill. Plus les domaines : phénomène, et Logique et épistémo. EN gros, à l'issu de cette préparation, il reste à approfondir l'art et le langage, l'inconscient et autrui (et encore avec Platon tu as matière quand même).
Donc encore une fois, ce sont de faux préjugés te permettant de justifier le fait que tu ne t'y mettes pas.
Quant au programme qui plait ou non, faut arrêter. Je n'aime pas spécialement la métaphysique. Mais bon, je m'y mets s'il le faut parce que de toute façon je serai amenée à travailler cela avec des terminales donc il faut bien, même si ça n'est pas du tout ma tasse de thé. Et puis ça n'empêche pas de prendre du plaisir quand même sur des auteurs qui a priori nous rebutent parce qu'en les travaillant, on trouve forcément des concepts et arguments intéressants, on découvre de nouvelles perspectives, etc.
Quant à la dissert de 6 pages : tu as vraiment décidé de bosser le moins possible, hein :lol: !
- ParménideNeoprof expérimenté
Un philosophe polyvalent, pour moi, c'est celui qui permet de traiter n'importe quel sujet. Ce n'est pas l'impression que me donnent au premier abord Marx et Sartre.
Pour les 6 pages : ce n'est pas une question de bosser le moins possible, c'est juste qu'en général je peine à aller au delà. Le manque de lecture joue un rôle, sans doute, mais je pense qu'il n'y a pas que ça. Après tout, certains sujets appellent peut être à des traitements bien plus courts que d'autres.
Voici ma mauvaise introduction sur "le désir de connaissance". J'avais pensé tout taper et puis finalement je vais m'en tenir à ça. Une introduction détermine presque tout, au fond. PY et mon correcteur auront des avis différents sur ce que j'ai fait, et ça continue de m'inquiéter :
L'homme a naturellement le désir de connaitre. C'est ce qui l'oppose à l'animal, lequel ne saurait faire usage de rationalité pour comprendre et connaitre le monde, ainsi que la nature. C'est un fait, le désir de connaissance nous habite tous, à différents niveaux. Nous pouvons désirer connaitre le monde en voyageant, nous pouvons désirer connaitre le mode de fabrication de tel objet en décidant d'en faire notre métier, nous pouvons satisfaire notre soif de culture en lisant par exemple des ouvrages d'histoire ou de philosophie.
Constante de la nature humaine, le désir de connaissance nous porte à vouloir faire notre un contenu objectif, intellectuel ou sensible. Souvent, cette connaissance s'adressera à l'intellect. Elle peut aussi s'adresser à notre etre sensible, comme cela peut etre le cas chez le jeune enfant dont la rationalité est embryonnaire.
Il y a lieu de penser qu'à mesure qu'un etre humain évolue, son désir de connaissance suit une voie de dématérialisation, qui le conduit vers des objets de plus en plus idéaux et élevés. C'est là que se situe la connaissance dans son acception la plus forte. Et si nous désirons connaitre, c'est que nous éprouvons un rapport passionnel à la connaissance, qui, elle, comporte toujours une dimension de rationalité. Le désir de connaissance est un mouvement, plus ou moins passionnel, nous poussant vers un objet de satisfaction : le savoir. La présence d'un désir de connaissance en nous nous montre que nous ne sommes pas réductibles à la rationalité. Et curieusement, c'est un objet rationnel qui nous fait agir de façon irrationnelle pour tendre vers lui et le faire notre.
Y a t il une légitimité à supposer une tension irrationnelle vers quelque chose de rationnel ou intellectuel? Nous verrons tout d'abord qu'il est logique de parler d'un désir de connaissance sensible. Ensuite, que le désir de connaissance intellectuelle constitue le propre de l'homme. Enfin, que le désir de connaissance n'est pas intrinsèquement sans danger.
***
Ce sujet m'a désagréablement surpris, je ne pensais pas me heurter à tant de difficultés...
Pour les 6 pages : ce n'est pas une question de bosser le moins possible, c'est juste qu'en général je peine à aller au delà. Le manque de lecture joue un rôle, sans doute, mais je pense qu'il n'y a pas que ça. Après tout, certains sujets appellent peut être à des traitements bien plus courts que d'autres.
Voici ma mauvaise introduction sur "le désir de connaissance". J'avais pensé tout taper et puis finalement je vais m'en tenir à ça. Une introduction détermine presque tout, au fond. PY et mon correcteur auront des avis différents sur ce que j'ai fait, et ça continue de m'inquiéter :
L'homme a naturellement le désir de connaitre. C'est ce qui l'oppose à l'animal, lequel ne saurait faire usage de rationalité pour comprendre et connaitre le monde, ainsi que la nature. C'est un fait, le désir de connaissance nous habite tous, à différents niveaux. Nous pouvons désirer connaitre le monde en voyageant, nous pouvons désirer connaitre le mode de fabrication de tel objet en décidant d'en faire notre métier, nous pouvons satisfaire notre soif de culture en lisant par exemple des ouvrages d'histoire ou de philosophie.
Constante de la nature humaine, le désir de connaissance nous porte à vouloir faire notre un contenu objectif, intellectuel ou sensible. Souvent, cette connaissance s'adressera à l'intellect. Elle peut aussi s'adresser à notre etre sensible, comme cela peut etre le cas chez le jeune enfant dont la rationalité est embryonnaire.
Il y a lieu de penser qu'à mesure qu'un etre humain évolue, son désir de connaissance suit une voie de dématérialisation, qui le conduit vers des objets de plus en plus idéaux et élevés. C'est là que se situe la connaissance dans son acception la plus forte. Et si nous désirons connaitre, c'est que nous éprouvons un rapport passionnel à la connaissance, qui, elle, comporte toujours une dimension de rationalité. Le désir de connaissance est un mouvement, plus ou moins passionnel, nous poussant vers un objet de satisfaction : le savoir. La présence d'un désir de connaissance en nous nous montre que nous ne sommes pas réductibles à la rationalité. Et curieusement, c'est un objet rationnel qui nous fait agir de façon irrationnelle pour tendre vers lui et le faire notre.
Y a t il une légitimité à supposer une tension irrationnelle vers quelque chose de rationnel ou intellectuel? Nous verrons tout d'abord qu'il est logique de parler d'un désir de connaissance sensible. Ensuite, que le désir de connaissance intellectuelle constitue le propre de l'homme. Enfin, que le désir de connaissance n'est pas intrinsèquement sans danger.
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Ce sujet m'a désagréablement surpris, je ne pensais pas me heurter à tant de difficultés...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:Robin a écrit:Mais reste le problème du passage de l'intérêt pour la philosophie à l'enseignement de la philosophie avec les élèves que nous avons actuellement. Parménide parle de préparer le doctorat, mais aussi de se présenter au CAPES et à l'Agrégation qui sont des concours qui vous destinent à l'enseignement avec des élèves en chair et en os et non à la spéculation pure, c'est à dire aujourd'hui à un combat physique, moral, intellectuel et spirituel. Je pense que la plupart des collègues seront d'accord avec ça et puiseront dans leur expérience personnelle de quoi étayer ma thèse.
Je pense que Parménide doit se préparer à ce combat et qu'il faut le lui dire. On ne fait pas le Mont Blanc en espadrilles, on n'affronte pas l'ennemi avec des fleurs, mais, quand il le faut, avec un fusil. Évidemment, il s'agit de tout autre chose que de violence guerrière, mais de ce que Rimbaud appelait le "combat spirituel", plus terrible ajoutait-il que le "combat d'hommes".
Je trouve ce message admirable et c'est même un de ceux que j'ai pu lire qui correspondent le plus à mon état d'esprit général. A savoir l'idée que réussir les concours de philosophie pour enfin enseigner la philosophie, relève de ma guerre sainte personnelle.
Je peux me tromper, mais même si les mots sont proches, il me semble que vous ne parlez pas du tout de la même chose, en fait, dans ces deux passages.
- GrypheMédiateur
Point stratégie :
Vaut-il mieux écrire "connaître" (orthographe traditionnelle) ou "connaitre" (orthographe rénovée de 1990) ?
Pour le reste, les accents ne sont pas superflus... "Notre" et "nôtre" ne veulent pas dire la même chose.
Vaut-il mieux écrire "connaître" (orthographe traditionnelle) ou "connaitre" (orthographe rénovée de 1990) ?
Pour le reste, les accents ne sont pas superflus... "Notre" et "nôtre" ne veulent pas dire la même chose.
- LevincentNiveau 9
supersoso a écrit:Parménide a écrit:
Ensuite, si les deux auteurs au programme ne sont pas des plus polyvalent (Marx et Sartre par exemple, justement) alors là ma préparation ne sera pas d'une grande qualité.
***
PY : que penserais-tu a priori d'une dissertation de seulement 6 pages?
Ce qu'il ne faut pas lire : rien que Marx tu peux l'utiliser sur le travail, la religion, l'histoire, les échanges et tous les domaines qui concernent la philosophie politique. Tu peux aussi l'utiliser sur la matière, la liberté. Si ça n'est pas de la polyvalence : tu peux l'utiliser pour à peu près la moitié des domaines du programme de terminale !
Entièrement d'accord avec supersoso. Il suffit d'avoir discuté un jour avec des marxistes dogmatiques pour s'apercevoir qu'ils peuvent mettre Marx à toutes les sauces, quel que soit le sujet abordé. Le marxisme est un outil de réflexion et d'analyse du monde tellement puissant et polyvalent que bien des gens se laissent impressionner outre mesure et se "convertissent" au marxisme sans recul critique. Par conséquent je m'étonne beaucoup de ta remarque, Parménide. C'est d'ailleurs en lisant ce genre de jugements, que tu laisses échapper de temps en temps, que je me dis que, dans l'état actuel des choses, il n'est pas souhaitable que tu deviennes professeur, ni pour toi, ni pour tes futurs élèves. Premièrement, parce que cela dénote un manque de culture (tu ne dirais pas cela si tu avais lu Marx ou des livres sur le marxisme), de recul (comment peux-tu émettre un jugement aussi catégorique alors qu'il n'est basé que sur des a priori ?), et de curiosité (tu te prives d'intégrer une pensée extrêmement riche et pointue, juste par ce qu'elle ne te botte pas au premier abord). Comment pourrais-tu orienter efficacement des élèves réellement intéressés par la philosophie et te demandant des conseils de lectures ? A un âge où le recul critique n'est pas forcément très développé, l'avis d'un prof selon lequel Marx n'est pas "polyvalent" peut s'imprimer dans l'esprit d'un jeune et lui tenir lieu de vérité révélée pendant plusieurs années, ce qui peut entraver sa progression dans la discipline.
Tout ça pour dire que, une fois de plus, tu devrais vraiment écouter les conseils des autres internautes, et t'inscrire à l'agrégation. Tu ne mesures pas à quel point travailler selon un programme, avec des oeuvres précises à lire, pourrait te faire progresser. T'y refuser sous prétexte qu'il y aurait un ordre à respecter est la chose la plus stupide que j'aie lue : qui a décidé de cela ? Moi-même, j'ai décidé, pour mon premier essai, de ne passer que l'agrégation, et de tenter de passer le CAPES + l'Agreg que la deuxième année (car je m'attends à échouer tout en me préparant pour réussir, ce qui me met à l'opposé de toi). La raison en est que ça m'intéresse beaucoup de travailler sur un programme, quel qu'il soit, et que je pense qu'avec une année de préparation d'agreg, le CAPES sera plus facile à obtenir. Il est vrai que j'ai le temps, puisque j'ai un travail qui me permet de vivre, mais toi aussi tu as le temps, puisque ce n'est pas cette année que tu auras le CAPES. Alors pour une fois arrête de trouver une excuse foireuse, et fais ce qu'on te dit.
- GrypheMédiateur
Levincent a écrit:Alors pour une fois arrête de trouver une excuse foireuse, et fais ce qu'on te dit.
Voilà.
- LevincentNiveau 9
Aspasie a écrit:Levincent a écrit:Bon, ben alors voilà la bête : ...
Alors en route...
Tout d'abord, merci beaucoup Aspasie de consacrer du temps à rédiger des remarques sur mon travail. J'imagine que tu dois avoir d'autres copies à corriger, et donc que tu acceptes de corriger ma dissertation alors que rien ne t'y oblige me va droit au coeur. Encore une fois, ces observations me sont très précieuses, car elles m'ouvrent les yeux sur les maladresses que je peux commettre. Par exemple, j'avais dans l'idée, visiblement à tort, que l'intro devait être courte, et qu'il valait mieux y éviter les développements. Je m'aperçois au contraire que j'aurais dû davantage développer mon introduction pour amener ma problématique de manière moins bancale. Et effectivement, un développement supplémentaire de la troisième partie aurait été souhaitable. A présent j'ai une idée de ce que j'aurais pu rajouter pour aller jusqu'au bout de ma pensée et éviter de donner cette impression d'inachevé. Maintenant je vois ces défauts plus clairement, mais je ne les percevais pas au moment de la rédaction. J'espère que l'habitude de l'exercice me donnera plus d'habileté.
_________________
« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- LevincentNiveau 9
Ah, et pour la question de la correction des dissertations : ne vaut-il mieux pas, plutôt que d'anticiper toutes les problématiques possibles (ce qui me semble absurde), identifier au contraire un certain nombre de pièges dans lesquels il ne faut pas tomber ? Un étudiant qui ne tombe dans aucun piège mériterait au moins la moyenne, avec plus ou moins de points supplémentaires en fonction de la qualité de son développement. Ca me paraît beaucoup plus réaliste comme façon de voir les choses.
Par exemple, pour le désir de connaissance, un piège à éviter serait de parler de désir de connaissances.
Je ne sais pas ce qu'en pensent les professeurs aguerris.
Par exemple, pour le désir de connaissance, un piège à éviter serait de parler de désir de connaissances.
Je ne sais pas ce qu'en pensent les professeurs aguerris.
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- AspasieNiveau 10
L'intro, en effet, n'est qu'une intro ; elle ne doit donc pas s'étaler démesurément. Mais elle doit remplir son rôle, à savoir, mettre au jour le problème du sujet, et donc expliciter les questions qui se posent, les enjeux que cela ouvre, et partant, ce qu'il va s'agir de traiter.Levincent a écrit:[j'avais dans l'idée, visiblement à tort, que l'intro devait être courte, et qu'il valait mieux y éviter les développements. Je m'aperçois au contraire que j'aurais dû davantage développer mon introduction pour amener ma problématique de manière moins bancale.
En ce sens, ce n'est pas tant un problème de développement que, peut-être, d'orientation. Il faut ciseler l'intro en quelque sorte (on pourrait le dire de toute la dissertation d'ailleurs, mais c'est particulièrement vrai de l'intro.
Contente si mes indications de lecture te sont utiles
En fait, c'est aussi une question d'emploi : le piège est surtout de s'y perdre, de se noyer dans la diversité. Mais prendre un moment pour poser la différence entre le singulier et le pluriel pour manifester les enjeux du singulier par opposition aux enjeux du pluriel, cela peut au contraire être un moment intéressant de réflexion. Tout est question d'usage que l'on fait des distinctions que l'on pose.Par exemple, pour le désir de connaissance, un piège à éviter serait de parler de désir de connaissances.
En ce sens, le piège est générique : il est toujours dans le fait de poser quelque chose sans rien en faire en terme de réflexion, ce qui revient à tomber dans le péremptoire, l'argument d'autorité, la démonstration d'érudition, l'ornementation vide, etc.
- ParménideNeoprof expérimenté
Levincent :
c'est vrai que je parlais a priori pour Marx. J'ai constamment à l'idée que les philosophes les plus classiques sont les plus polyvalents : Aristote, Kant, Hegel...
J'ai une mauvaise perception des choses, parce que j'ai raté totalement mes études de philosophie, ayant travaillé n'importe comment durant des années. Les 8 années que j'ai passées m'ont tué littéralement. C'est vraiment dur pour moi aujourd'hui de rétablir un rapport normal à cette discipline. Il faut du temps.
En tous cas ce qui est sur, c'est que le philosophe qui m'intéresse le plus c'est Heidegger. Il va falloir je crois, pour à nouveau vraiment rentrer dans la philosophie, que je me plonge dans son œuvre, et que je prenne ça pour point de départ. A partir de là, j'étendrai mon domaine.
Le problème c'est qu'à mes yeux, Heidegger est inutilisable sur un trop grand nombre de sujets, tout comme Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson, et bien d'autres...
c'est vrai que je parlais a priori pour Marx. J'ai constamment à l'idée que les philosophes les plus classiques sont les plus polyvalents : Aristote, Kant, Hegel...
J'ai une mauvaise perception des choses, parce que j'ai raté totalement mes études de philosophie, ayant travaillé n'importe comment durant des années. Les 8 années que j'ai passées m'ont tué littéralement. C'est vraiment dur pour moi aujourd'hui de rétablir un rapport normal à cette discipline. Il faut du temps.
En tous cas ce qui est sur, c'est que le philosophe qui m'intéresse le plus c'est Heidegger. Il va falloir je crois, pour à nouveau vraiment rentrer dans la philosophie, que je me plonge dans son œuvre, et que je prenne ça pour point de départ. A partir de là, j'étendrai mon domaine.
Le problème c'est qu'à mes yeux, Heidegger est inutilisable sur un trop grand nombre de sujets, tout comme Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson, et bien d'autres...
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- henrietteMédiateur
Mais tu ne les as même pas lus !!! Comment peux-tu dire ça ??? Tu réalises ce que tu écris ? Tu es dans un rapport purement utilitaire, ce n'est pas de la philo, ça, c'est de la logique de consommateur !Parménide a écrit:Levincent :
c'est vrai que je parlais a priori pour Marx. J'ai constamment à l'idée que les philosophes les plus classiques sont les plus polyvalents : Aristote, Kant, Hegel...
J'ai une mauvaise perception des choses, parce que j'ai raté totalement mes études de philosophie, ayant travaillé n'importe comment durant des années. Les 8 années que j'ai passées m'ont tué littéralement. C'est vraiment dur pour moi aujourd'hui de rétablir un rapport normal à cette discipline. Il faut du temps.
En tous cas ce qui est sur, c'est que le philosophe qui m'intéresse le plus c'est Heidegger. Il va falloir je crois, pour à nouveau vraiment rentrer dans la philosophie, que je me plonge dans son œuvre, et que je prenne ça pour point de départ. A partir de là, j'étendrai mon domaine.
Le problème c'est qu'à mes yeux, Heidegger est inutilisable sur un trop grand nombre de sujets, tout comme Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson, et bien d'autres...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ParménideNeoprof expérimenté
henriette a écrit:Mais tu ne les as même pas lus !!! Comment peux-tu dire ça ??? Tu réalises ce que tu écris ? Tu es dans un rapport purement utilitaire, ce n'est pas de la philo, ça !Parménide a écrit:Levincent :
c'est vrai que je parlais a priori pour Marx. J'ai constamment à l'idée que les philosophes les plus classiques sont les plus polyvalents : Aristote, Kant, Hegel...
J'ai une mauvaise perception des choses, parce que j'ai raté totalement mes études de philosophie, ayant travaillé n'importe comment durant des années. Les 8 années que j'ai passées m'ont tué littéralement. C'est vraiment dur pour moi aujourd'hui de rétablir un rapport normal à cette discipline. Il faut du temps.
En tous cas ce qui est sur, c'est que le philosophe qui m'intéresse le plus c'est Heidegger. Il va falloir je crois, pour à nouveau vraiment rentrer dans la philosophie, que je me plonge dans son œuvre, et que je prenne ça pour point de départ. A partir de là, j'étendrai mon domaine.
Le problème c'est qu'à mes yeux, Heidegger est inutilisable sur un trop grand nombre de sujets, tout comme Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson, et bien d'autres...
Je n'ai jamais vraiment lu en détail mais j'ai quand même une vision (trop) globale qui fait que je sais que Kant, Hegel, Aristote et Platon sont stratégiquement plus utiles que Bergson, Heidegger, Pascal et Kierkegaard...
En même temps, mon rapport à la philosophie est tellement... bizarre... mais vraiment bizarre...
Ah mon dieu si seulement je pouvais me détacher de cette vision angoissée et scolaire et voir les choses de façon plus sereine et professorale, ce serait le rêve...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson
Une bonne connaissance des 6 auteurs cités permettrait de répondre à quel % de sujets ?
Le travail sur le commentaire de Bergson du mois dernier a-t-il donné lieu à un approfondissement de la pensée de Bergson ?
Une chose est sûre, les candidats sérieux au CAPES doivent se dire, en lisant Parménide, "un candidat de moins, yesss !".
Pourtant, tes travaux semblent intéressants (j'ai lu ton intro recopiée plus haut), mais tu suerais moins sang et eau pour les produire si tu avais une vraie culture philosophique, que tu pourrais acquérir en lisant, ce qui nécessite que tu réapprennes à lire (qu'as-tu lu aujourd'hui ?).
- henrietteMédiateur
Un vision trop globale, comme tu l'écris, est donc vraisemblablement simplifiée, voire simpliste, et peut t'amener du coup à réduire considérablement leur pensée, tu ne crois pas ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- supersosoSage
Non mais là tu te cherches juste des justifications pour ne pas les lire ! Tu en aimes bien certain mais pas de bol : ils ne sont pas assez polyvalents (mais bon, comme tu ne les lis pas, tu ne risques pas de voir dans quel domaines précisément tu pourrais les utiliser ). Et puis tu ne lis pas non plus ceux que tu juges polyvalents parce qu'a priori tu ne les aimes pas. En gros, tu n'aimes pas lire des philosophes, quoi .
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Esprit de l'escalier. Aperçu en relisant la discussion à partir de la référence cruciale de Robin au Ménon :
Avant Ockham : l'intention / intentio d'Avicenne (Ibn Sīnā, n'est-ce pas...). Le slogan est "La caballéité n'est rien d'autre que la caballéité" (Equinitas est tantum equinitas), c'est-à-dire : il n'appartient pas à la caballéité d'exister - ou pas - dans la réalité ou dans "l'âme". La caballéité, indifférente à l'existence, échappe du coup au principe du tiers exclu ; on est dans le de dicto, et non dans le de re.
Puis de l'intention à l'intentionnalité...
Gryphe a écrit:Ça me fait terriblement penser à quelque chose, mais je ne sais plus à quoi. Le nominalisme de Guillaume d'Ockham ?JPhMM a écrit: Quelle est la place du langage ici ? des langages ? ne travaillons-nous pas toujours sur le symbole de (la collection de) l'objet et jamais sur l'objet lui-même ?
J'ai un bout de cours tellement confus qui me trotte dans un coin de tête... mais ça remonte à plus de vingt ans. (Ça a passé vite. )
Le langage, concept qui permet de s'approcher d'un savoir ou obstacle à une connaissance vraie, directe et intuitive ?
(Non parce que, entre autres bizarreries, j'ai l'impression de penser avec des images. Chaque fois c'est galère après pour mettre des mots dessus et communiquer par la parole... :lol: )
Avant Ockham : l'intention / intentio d'Avicenne (Ibn Sīnā, n'est-ce pas...). Le slogan est "La caballéité n'est rien d'autre que la caballéité" (Equinitas est tantum equinitas), c'est-à-dire : il n'appartient pas à la caballéité d'exister - ou pas - dans la réalité ou dans "l'âme". La caballéité, indifférente à l'existence, échappe du coup au principe du tiers exclu ; on est dans le de dicto, et non dans le de re.
Puis de l'intention à l'intentionnalité...
- sansaraModérateur
Parménide a écrit:Levincent :
c'est vrai que je parlais a priori pour Marx. J'ai constamment à l'idée que les philosophes les plus classiques sont les plus polyvalents : Aristote, Kant, Hegel...
J'ai une mauvaise perception des choses, parce que j'ai raté totalement mes études de philosophie, ayant travaillé n'importe comment durant des années. Les 8 années que j'ai passées m'ont tué littéralement. C'est vraiment dur pour moi aujourd'hui de rétablir un rapport normal à cette discipline. Il faut du temps.
En tous cas ce qui est sur, c'est que le philosophe qui m'intéresse le plus c'est Heidegger. Il va falloir je crois, pour à nouveau vraiment rentrer dans la philosophie, que je me plonge dans son œuvre, et que je prenne ça pour point de départ. A partir de là, j'étendrai mon domaine.
Le problème c'est qu'à mes yeux, Heidegger est inutilisable sur un trop grand nombre de sujets, tout comme Marx, Sartre, Kierkegaard, Pascal, Plotin, Bergson, et bien d'autres...
Ah ? Et tu es donc un revenant ?
Parfois, il serait bien que tu fasses attention au sens des mots que tu emploies... Je ne suis pas la mieux renseignée, mais je crois que ça peut servir, en philo...
- User19866Expert
J'ai une question de béotienne sur la notion de désir. A quel point ce "concept" suppose-t-il un processus, une "marche" vers l'objet désiré ? Y a-t-il une différence entre le désir et le rêve (ou fantasme) que l'on sait rêve et que l'on tient, en quelque sorte, à distance ? Et quid de la différence entre le désir et le projet, vers lequel on "marche" véritablement, dont la réalisation est de l'ordre du quasi-certain ?
Et, pour rebondir sur ce que disait Sylvain, dans quelle mesure ne désire-t-on finalement pas l'objet en lui-même, mais l'idée de nous possédant cet objet ?
(Ce sont des questions sans grand rapport avec le sujet, mais puisque c'est ça ou Parménide, incapable de formuler un seul message sans employer le "je"... )
Et, pour rebondir sur ce que disait Sylvain, dans quelle mesure ne désire-t-on finalement pas l'objet en lui-même, mais l'idée de nous possédant cet objet ?
(Ce sont des questions sans grand rapport avec le sujet, mais puisque c'est ça ou Parménide, incapable de formuler un seul message sans employer le "je"... )
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