- henrietteMédiateur
Ok, merci pour ces précisions.
Et tu as donc écrit directement ton devoir sur PC, ou bien l'as-tu ressaisi après l'avoir fini ?
Et tu as donc écrit directement ton devoir sur PC, ou bien l'as-tu ressaisi après l'avoir fini ?
- LevincentNiveau 9
henriette a écrit:Ok, merci pour ces précisions.
Et tu as donc écrit directement ton devoir sur PC, ou bien l'as-tu ressaisi après l'avoir fini ?
Directement sur PC. C'est que je grignote un peu sur de mon temps de travail au bureau pour bosser la philo, et donc c'est plus discret de taper sur l'ordinateur que d'écrire sur papier.
Je trouve ça plus pratique pour la rédaction finale, car on peut corriger plus facilement, mais pas pour la phase de brouillon, pendant laquelle j'ai besoin de gribouiller des idées un peu partout.
- henrietteMédiateur
Ok, je comprends. Merci.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ParménideNeoprof expérimenté
Levincent a écrit:Pour info, j'ai fini d'écrire ma dissertation. Tu es d'accord pour que je la poste maintenant, ou bien cela va-t-il te stresser ?
Moi?
ça me stresse pas du tout ! de toute façon je ne lirai ce que tu as fait que lorsque j'aurai fini la mienne. Et puis c'est exprès que j'ai créé cette discussion : pour qu'on discute du sujet et de tout ce qui y est lié. Et de méthode aussi.
Mais va falloir aussi que je revienne avec les autres intervenants sur cette fameuse histoire de l'unicité-pluralité du traitement des sujets. Faut que j'en finisse avec ça, ça fait des années que cette maudite affaire dure. Il faut que ça s'arrête.
Parce qu'avoir 12-13 à une dissertation au véritable capes, ne veut pas dire qu'en donnant le même sujet quelques mois plus tard aux élèves, je saurai corriger ça.
Et ça, ça m'empêche presque de dormir.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- LevincentNiveau 9
Bon, ben alors voilà la bête :
- LE DESIR DE CONNAISSANCE:
- Le désir est l’élan en vue de l'obtention, ou de la consommation, d'un objet, dont le manque produit un sentiment désagréable, voire une souffrance. La connaissance est le fait d'avoir en soi une représentation claire du principe, ou de la cause, d'une chose, ou des différentes caractéristiques relatives à la chose et qui découlent de ce principe. Il est remarquable que l'assouvissement d'un désir fait bientôt naître chez nous un autre désir, vers un nouvel objet. Par conséquent, le sentiment de malaise qui est la cause des désirs perdure, voire s'accroît à mesure que nous leur donnons systématiquement satisfaction. Ce fait, remarqué par de nombreux penseurs depuis l'Antiquité, a amené ceux-ci à conclure que la sagesse consiste à se libérer du cycle sans fin du désir en en modérant la satisfaction. Cependant, la sagesse consiste également à détenir une certaine forme de connaissance, et par conséquent, celui qui manifeste un désir pour la connaissance remplit la première condition pour devenir lui-même sage. La recherche de la sagesse semble donc contenir une contradiction interne, puisque celle-ci requiert un désir pour la connaissance, qu'elle demande, puisque c'est un désir, de modérer. Il convient donc d'élucider cette double contrainte, et pour ce faire nous demanderons dans quelle mesure le désir de connaissance doit être satisfait.
Tout désir a pour origine l'absence d'une chose dont la possession, ou la consommation nous procurerait du plaisir. Locke qualifie d'inquiétude ("uneasiness") cette situation de l'être humain confronté au manque, et qui est à peu près constante dans toute existence. Ce qui provoque le désir de connaissance est donc la conscience de son propre manque de connaissance, c'est-à-dire de son ignorance. En effet, chacun constate son ignorance en considérant le nombre de questions relatives au monde environnant auxquelles il est incapable de répondre. Cette universalité du désir de connaissance est remarquée par Aristote, qui, dans sa Métaphysique, affirme que "tous les hommes désirent naturellement savoir".
Pour Locke, l'inquiétude est liée au fait que l'objet dont nous constatons l'absence nous procurerait du plaisir si nous pouvions l'atteindre. En effet, combler son ignorance par l'acquisition de nouvelles connaissances est un motif de plaisir à plus d'un titre.
La connaissance des causes et des principes permet en effet d'augmenter son emprise sur les choses ou sur les êtres. Le premier cas de figure désigne l'utilité, le second, le pouvoir. En effet, en comprenant les principes qui régissent les choses ou les êtres, nous pouvons ordonner ceux-ci selon notre volonté, et en tirer un certain nombre de commodités.
Une fois que les besoins élémentaires sont assurés, et que l'être humain est sorti de la survie, des questions relatives à la vie elle-même émergent : comment mener sa vie individuelle (éthique), et comment doit s'organiser la vie collective (politique), ce qui implique une certaine forme de connaissance relative à l'être humain. Cependant, dans ce cas comme dans le précédent, le désir de connaissance est motivé par le désir d'emprise, ou par le désir de bien faire. La connaissance n'est donc ici qu'un moyen et n'est donc pas l'objet premier du désir. Ce qui légitime la satisfaction du désir de connaissance est donc ici une fin pratique, relative à la satisfaction d'autres désirs. La légitimité de cette satisfaction, et donc la mesure que nous devons lui accorder, est donc tributaire de la légitimité de ce qui motive fondamentalement la recherche de connaissance, et par conséquent cette question, qui relève du cas par cas, ne saurait être traitée de manière générale.
La connaissance peut faire l'objet direct d'un désir dans certains cas passionnés. Par exemple, lorsque nous désirons connaître l'identité d'un meurtrier, pour en tirer vengeance ou demander justice. Cependant, il ne s'agit ici que du désir d'un objet singulier de connaissance, et non de la connaissance en général. De plus, ce désir s'évanouit définitivement une fois la connaissance acquise. La même remarque que dans l'exemple précédent peut également s'appliquer, puisque l'objet premier du désir est dans ce cas la vengeance ou la justice, bien que dans certains cas la connaissance de l'identité du coupable peut constituer en elle-même un soulagement pour les proches de la victime. Il est à noter tout de même que la simple connaissance de l'identité d'une personne peut être la fin d'un désir de connaissance. L'ignorance à propos de l'identité d'un coupable est en effet la cause d'une inquiétude désintéressée qui est le ressort principal du roman policier, de même que le mystère qui entoure l'identité d'un amant peut alimenter des ragots passionnés. Dans ces situations, il est remarquable que l'intensité du désir de connaissance est indépendante de l'implication du sujet dans l'affaire qui occupe son esprit. Ce genre de cas, même s'ils ne révèlent que le désir d'une connaissance en particulier, et non pas de la connaissance en général, est tout de même utile pour montrer à quel point, même lorsque nous ne sommes pas concernés, l'ignorance et le mystère sont un motif puissant pour la recherche de la connaissance.
Aristote, d'ailleurs, appelle "étonnement" la reconnaissance de sa propre ignorance, consécutive de l'observation du monde, et en fait la source du questionnement philosophique. Ce questionnement se rapporte aux principes premiers et aux causes premières. L'acquisition de ce type de connaissance n'est d'aucune utilité pratique, mais n'a d'autre but que de sortir de l'état d'ignorance, et par conséquent elle est sa propre fin. La poursuite du plaisir désintéressé lié à la connaissance est donc le moteur du philosophe dans sa quête de sagesse, et par conséquent ce désir, lorsqu'il s'applique à ce type de connaissance, mérite d'être satisfait sans modération. Cependant, cette conclusion semble entrer en contradiction avec les préceptes de nombreux philosophes, y compris Aristote lui-même, recommandant de modérer ses désirs, et il convient donc d'être prudent avant de donner libre cours à ce désir, sans retenue ni mesure. Puisque nous venons de voir sous un jour favorable la satisfaction du désir de connaissance, nous pouvons nous demander si cela ne tient pas à une particularité du désir de connaissance par rapport aux autres désirs.
Chacun peut s'apercevoir que le fait de combler un désir en particulier ne suffit pas à éradiquer le désir en général, qui revient toujours sous une autre forme, avec un nouvel objet en vue. Le désir est donc trompeur par nature, puisqu'il nous fait miroiter la joie et le bonheur en cas de satisfaction, ce qui n'est jamais le cas, ou alors seulement de manière provisoire. Accéder à l'objet de son désir dissipe l'illusion que celui-ci projetait devant nous, et aussitôt une autre se forme au loin, vers laquelle nous nous élançons alors. C'est la raison pour laquelle Socrate, dans le Gorgias, compare celui qui court perpétuellement à la poursuite de ses désirs aux Danaïdes, condamnées à remplir sempiternellement un tonneau percé. Si telle est la nature du désir de connaissance, alors peut-être vaut-il mieux s'accommoder de notre ignorance, puisque ce n'est pas en la comblant que nous trouverons une satisfaction durable. Mais si le désir de connaissance se différencie des autres désirs, peut-être en va-t-il autrement. Un examen des diverses caractéristiques du désir de connaissance nous permettra d'en décider.
Toujours donner satisfaction à ses désirs conduit généralement à des dérèglements, et s'avère nuisible, soit pour le corps, soit pour l'esprit. Nous pouvons en effet séparer les désirs, selon qu'ils se rapportent aux sens, et donc au corps, ou qu'ils se rapportent à l'esprit. Les premiers concernent les plaisirs liés à la nourriture, à la boisson, au sexe, les seconds concernent les plaisirs liés au prestige social, à l'honneur ou à l'amour propre. L'abus des plaisirs des sens est mauvais pour la santé, car il épuise certains organes et entraîne ainsi des maladies, tandis que l'abus des plaisirs intellectuels peut rendre mauvais. La course à la reconnaissance sociale peut en effet amener à une certaine perfidie vis à vis des concurrents susceptibles de nous faire de l'ombre. Le plaisir lié à la connaissance, étant un désir intellectuel, ne peut pas nuire à la santé, mais il est contradictoire de dire qu'il peut rendre mauvais. En effet, si la connaissance rend sage et qu'en même temps elle rend mauvais, cela signifie qu'on peut être à la fois sage et mauvais, ce qui est absurde. Si on objecte que la connaissance peut rendre mauvais si celle-ci est obtenue en vue du pouvoir ou de la satisfaction de l'orgueil, nous reportons à la remarque faite plus haut : dans ce cas, ce n'est pas le désir de connaissance qui est en cause, puisque l'objet du désir n'est pas la connaissance en lui-même, celle-ci n'étant qu'un moyen ordonné en vue d'une autre fin. Par conséquent, satisfaire son désir de connaissance, contrairement à de nombreux autres désirs, n'est nuisible ni pour le corps, ni pour l'esprit.
L'objet du désir, une fois obtenu, est soit consommé immédiatement, comme pour la nourriture, soit conservé. C'est le cas par exemple d'une maison, d'un tableau, ou d'un vêtement. Dans ce cas, même si cet objet apporte une satisfaction plus durable que dans le cas où il est immédiatement consommé, l'habitude fait que celle-ci diminue au cours du temps, et qu'au bout d'une certaine durée le plaisir lié à la possession de ces objets disparaît complètement. Il n'en va pas ainsi de la connaissance, qui demeure en nous grâce à la mémoire, et qui fait donc partie de nous-même. Même si nous ne rappelons pas en permanence toute notre connaissance à notre conscience, celle-ci se manifeste dans le rapport que nous avons avec le monde, soit dans l'action, soit dans la réflexion. Par conséquent, la connaissance est toujours présente à nous-même, et n'est pas comparable à un joli meuble que nous avons chez nous et que nous finissons par ne plus voir à force de passer devant jour après jour. Il n'y a que dans le cas où la connaissance n'est pas mobilisée que celle-ci disparaît. Mais ce phénomène d'oubli ne concerne que des connaissances particulières qui, en raison de leur particularité, ont rarement l'occasion d'être utilisée.
Il apparaît donc que nous ne pouvons alléguer contre le désir de connaissance aucune contre-indication s'appliquant aux autres types de désir : il n'est pas nuisible, il n'est pas non plus vain, et de plus il conduit à la sagesse. Nous ne trouvons donc aucune raison qui nous autorise à mettre des limites à sa satisfaction.
Mais une particularité supplémentaire du désir de connaissance apparaît clairement à l'exposé de ses caractéristiques, qui en font un désir fort recommandable sous tous les rapports. En effet, il est remarquable que, malgré les avantages que nous venons de mettre en évidence, le désir de connaissance soit si faible chez une si grande partie de la population. Que le désir de connaissance soit universel, comme l'affirmait Aristote, cela est indubitable si l'on observe l'enthousiasme que manifestent tous les enfants à l'acquisition de nouveaux savoirs. Ce fait s'explique par l'état d'ignorance quasi-totale des enfants, qui constitue pour eux un handicap dans la mesure où leurs connaissances sont insuffisantes pour leur garantir l'indépendance. A cause de son ignorance, l'enfant est donc dans une grande inquiétude, au sens de Locke, mais à mesure qu'il grandit et qu'il collecte une somme de connaissance de plus en plus importante, il devient apte à assurer seul les tâches qui lui permettent de vivre, et cette inquiétude décroît. Le désir de connaissance s'affaiblit donc d'autant, même s'il constitue la voie vers ce bien très enviable qu'est la sagesse, puisque, selon Locke, "quelque bien qu’on propose à l’homme, si l’absence de ce bien n’est suivie d’aucun déplaisir, ni d’aucune douleur, et que celui qui en est privé, puisse être content et à son aise sans le posséder, il ne s’avise pas de le désirer, et moins encore de faire des efforts pour en jouir". Il apparaît donc que seuls les individus qui restent dans l'inquiétude par rapport à leur ignorance conservent la vivacité du désir de connaissance qui leur est naturel, même lorsque leur connaissance leur est suffisante pour satisfaire tous leurs besoins. Or, ce type de personnes, qui voient au-delà de la simple utilité, et veulent connaître de manière désintéressée, ne les appelle-t-on pas des sages ? Et si seuls les sages gardent à l'âge adulte le désir de connaissance qui conduit à la sagesse, cela ne signifie-t-il pas qu'il faut être sage pour devenir sage ? Nous voyons donc se dessiner un paradoxe qui met en lumière un aspect essentiel du désir de connaissance, à savoir que celui-ci repose sur une double contrainte : à peine avons-nous résolu le premier paradoxe lié à la légitimité de satisfaire son désir de connaissance, que nous voyons surgir un autre, qui constitue un obstacle à cette satisfaction. Il nous faut donc comprendre cette nature paradoxale du désir de connaissance, afin de dégager les conditions qui rendent possibles sa satisfaction, ce qui nous permettra d'établir la mesure selon laquelle le désir de connaissance doit être satisfait.
Selon Locke, "le désir est encore éteint ou ralenti par l’opinion où l’on est, que le bien souhaité ne peut être obtenu, à proportion que l’inquiétude de l’âme est dissipée, ou diminuée par cette considération particulière." L'affaiblissement du désir de connaissance peut donc provenir de l'idée que la connaissance ne peut être acquise. C'est d'ailleurs une opinion fort raisonnable, puisqu'il est évident qu'une connaissance totale ne peut être atteinte par personne. Il semble bien que l'étendue de notre ignorance sera toujours supérieure à l'étendue de notre connaissance. Et plus notre connaissance augmente, plus nous mesurons à quel point notre ignorance est grande. Cette observation peut avoir deux effets opposés : ou bien, selon le point de vue de Locke exposé ci-dessus, le désir s'éteint à mesure que nous prenons conscience de l'impossibilité à le satisfaire; ou bien la conscience plus aigüe de notre ignorance augmente notre inquiétude et intensifie encore notre désir de connaissance. Or, cette seconde proposition est encore un paradoxe, puisqu'elle implique que plus nous progressons dans la connaissance, et plus notre inquiétude augmente, ce qui revient à dire que plus nous sommes sages plus nous sommes inquiets, comme le confirme l'Ecclésiaste : "Celui qui augmente son savoir augmente ses souffrances". Or, si la tranquillité de l'esprit est la mesure de la sagesse, alors le but semble manqué.
Mais il se peut également que la connaissance que détient le sage lui permette de considérer avec plus de sérénité l'étendue de sa propre ignorance, qui alors n'est plus pour lui un sujet d'inquiétude. Cependant, comment le désir de connaissance peut-il demeurer si l'inquiétude qui en est la source a disparu ?
Nous avons vu précédemment que la connaissance reste toujours présente à nous-même, et que nous pouvons continuer à en jouir même longtemps après son acquisition. Par conséquent, nous pouvons toujours renouveler le plaisir que nous avons éprouvé lors de l'acquisition d'une connaissance, ce qui revient à dire que nous pouvons désirer la connaissance que nous avons déjà. C'est la définition même du bonheur selon Saint Augustin, qui affirme que "le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède". Nous disposons donc d'une consolation dans notre ascension vers la sagesse : si ce qu'il nous reste à gravir semble de plus en plus grand, nous pouvons nous réjouir d'être parvenu aussi haut.
Cette considération dissipe donc l'inquiétude que nous éprouvons en face de notre ignorance. Celle-ci, loin d'être un sujet d'angoisse, et donc un motif négatif, devient au contraire une stimulation positive pour progresser encore dans la connaissance. La sagesse naît donc lorsque nous sommes en mesure de renverser la dynamique originelle qui sous-tend le désir de connaissance, et qui réside dans l'inquiétude. Le sage n'est plus inquiet par rapport à sa propre ignorance, et c'est ce qui permet à Socrate de déclarer fièrement "je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien", alors qu'un tel aveu serait ressenti comme honteux pour un homme ordinaire. Cela ne signifie cependant pas que la sagesse consiste à se complaire dans sa propre ignorance. Au contraire, une telle disposition augmente encore l'élan en direction de la connaissance, mais, plutôt que de consister en une volonté d'accumulation de connaissance, il s'agit davantage du désir de contempler plus profondément l'ampleur de sa propre ignorance. Toute nouvelle connaissance, qui sert ce but, est donc recherchée et accueillie avec joie.
Le désir de connaissance, naturel à l'être humain puisque consécutif de son inquiétude par rapport à son ignorance, peut donc être satisfait sans modération, dès lors que c'est bien vers la connaissance en elle-même que se porte le désir, et non vers un autre objet pour lequel la connaissance n'est qu'un moyen. Cette attitude désintéressée, puisque dépourvue d'utilité, est la condition même de la sagesse, car contrairement aux désirs ordinaires se portant vers les satisfactions sensuelles et intellectuelles, le désir de connaissance n'est nuisible en rien, et ne peut qu'être bénéfique à celui qui cherche à le satisfaire. Cependant, la nature paradoxale de ce désir implique, pour en entretenir l'intensité, un renversement dans sa dynamique même, qui repose sur l'inquiétude. La sagesse, consubstantielle au désir de connaissance, se traduit en effet par une sérénité par rapport à sa propre ignorance, qui fait désirer la connaissance non pour la connaissance en elle-même, mais pour une conscience plus claire de son ignorance. Le désir de connaissance est donc en dernière instance un désir de connaissance de sa propre ignorance. C'est lorsqu'il est compris de cette manière que le désir de connaissance peut être poursuivie sans modération aucune.
- GrypheMédiateur
Levincent a écrit:Bon, ben alors voilà la bête
Merci et bravo !
Je me permets de te livrer mes impressions de lectrice candide non-philosophe...
J'aime bien ton introduction qui donne envie de lire la suite avec la mise à jour du problème que tu effectues.
L'annonce du plan n'y est pas apparente (en première lecture en tout cas), mais ce n'est peut-être pas requis en philosophie.
Première partie :
Tu mets le désir de connaissance en lien avec le désir d'assouvir un sentiment de puissance ou d'emprise.
Ne peut-il y avoir de désir "gratuit" ? (Ah oui, tu réponds par la suite.)
Plusieurs auteurs sont cités, mais cela donne envie d'en savoir plus (c'est le principe même de ce sujet :-)). Ne serait-il pas utile de développer un peu la pensée des philosophes cités ?
Deuxième partie :
Oh, le Gorgias est de retour.
Différenciation désir "ordinaire" / "désir de connaissance" : je trouve que c'est une très bonne idée. Cela permet de préciser les termes et de montrer, par effet de relief, en quoi le désir de connaissance est spécifique.
Rebondissement à la fin de la deuxième partie : tu nous allèches ! La mise en évidence de paradoxes donne là encore envie de poursuivre la lecture.
Je trouve la fin un peu étrange, avec la contemplation de sa propre ignorance ; l'idée est un peu paradoxale (là encore !) mais elle est toutefois intéressante à noter.
Ton écriture est élégante et agréable à lire.
Bilan :
J'ai trouvé ton travail intéressant à lire, dans la mesure où tu mets à jour des paradoxes qui tu élucides par la suite, et que cela va de rebondissement en rebondissement sur le même mode.
Ta dissertation illustre en quelque sorte l'intitulé du sujet : le début de la lecture donne envie d'en savoir plus et d'acquérir la connaissance de la suite.
Je ne suis absolument pas compétente pour évaluer la qualité "philosophique" de ton travail (et notamment la profondeur de l'analyse et l'ampleur suffisante de la culture philosophique) mais en tout cas, dans l'idée de devenir prof de philo puisque c'est ce que tu veux faire dans le cadre d'une reconversion si j'ai bien compris, et donc de faire cours à de grands ados / de jeunes adultes, je vois deux qualités majeures dans ton travail :
- la capacité à faire entrer les termes en tension, qui donne envie d'en savoir plus (un peu comme dans une "enquête" policière ou journalistique)
- ainsi que la clarté d'exposition et de rédaction (+ maîtrise de la langue et orthographe-grammaire nickel).
En clair, cela donne l'impression que tu sauras intéresser tes futurs élèves en cours. Je pense que pour un jury "recruteur", ce sont deux qualités importantes.
En attente des avis des philosophes patentés.
Par ailleurs, pour répondre à la question lancinante posée par Parménide depuis hier mais qui le hante depuis des années ( ) :
On voit bien que dans le devoir ci-dessus, Levincent n'épuise pas la totalité des pistes évoquées dans les pages précédentes (toutes les questions de JPhMM par exemple). Et pourtant il répond clairement au sujet, avec une ligne directrice assez nette, la commande est donc remplie.
On peut facilement imaginer d'autres devoirs qui "explorent" davantage d'autres pistes et qui répondent également à la commande.
D'ailleurs celui de Parménide sera nécessairement différent.
Il ne faut donc pas se stresser avec cette question...
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
Par ailleurs, pour répondre à la question lancinante posée par Parménide depuis hier mais qui le hante depuis des années ( ) :
On voit bien que dans le devoir ci-dessus, Levincent n'épuise pas la totalité des pistes évoquées dans les pages précédentes (toutes les questions de JPhMM par exemple). Et pourtant il répond clairement au sujet, avec une ligne directrice assez nette, la commande est donc remplie.
On peut facilement imaginer d'autres devoirs qui "explorent" davantage d'autres pistes et qui répondent également à la commande.
D'ailleurs celui de Parménide sera nécessairement différent.
Il ne faut donc pas se stresser avec cette question...
En fait, ma question ne concerne pas vraiment la diversité des traitements mais plutôt la diversité des problèmes (puisqu'ensuite un traitement n'est jamais que l'exposition détaillée et argumentée d'un problème). Du coup, parler de diversité de traitements ne veut pas dire grand chose. Evidemment qu'il y a une diversité de traitements dès lors qu'il y a, de toute façon chez les candidats, une diversité au niveau des références et de la culture philosophique.
Pour supprimer tout malentendu, j'appelle problème (ou problématique) LA question centrale qui figure en fin d'introduction et dont le développement du devoir sera l'exposition détaillée.
Moi, ce que je me demande c'est si pour tout sujet de dissertation il n'existe qu'un seul problème valable à trouver et que si l'on ne trouve pas ce problème précis, alors le devoir sera moins bon, voire complètement hors sujet dans les pires cas.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
Réponse : non, une nouvelle fois. Ça n'a pas changé.
(Je passais par hasard par ici.)
(Je passais par hasard par ici.)
- Nom d'utilisateurNiveau 10
La réponse ci-dessus, réitérée, est-elle pour autant la seule possible ? Le cs échéant, est-ce la seule licite et pourquoi ?
- User17706Bon génie
Je ne développe pas, je suis trop occupé à démêler les embûches finno-ougriennes que le hasard, ou le destin, j'ai idée que c'est la même chose, sème sur ma route. (La bière est plutôt simple, c'est toujours ça.)
En un mot comme en cent: non. Et pour l'autre question : oui. Parce que.
En un mot comme en cent: non. Et pour l'autre question : oui. Parce que.
- GrypheMédiateur
Sinon, si quelqu'un voulait bien regarder le travail de Levincent, ce serait cool, parce que j'ai lu, mais j'suis pô philosophe, moué, alors ça ne compte pas ce que j'ai écrit.
- LevincentNiveau 9
Gryphe a écrit:Sinon, si quelqu'un voulait bien regarder le travail de Levincent, ce serait cool, parce que j'ai lu, mais j'suis pô philosophe, moué, alors ça ne compte pas ce que j'ai écrit.
Merci Gryphe.
Même si ton commentaire ne me dit rien sur la qualité proprement philosophique de mon travail, il m'a quand même fait plaisir.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Réponse : non, une nouvelle fois. Ça n'a pas changé.
(Je passais par hasard par ici.)
Bon.
D'accord.
Le début du problème est réglé : chaque sujet tolère une pluralité de problème général à mettre au cœur de la dissertation, en fin d'introduction.
Seulement, moi, sur le sujet qui nous occupe actuellement, j'ai trouvé un problème donné, qui va donc présider à un développement organisé comme chacun le sait. Mais ce qui m'inquiète depuis toujours c'est que je ne me sens pas capable de trouver un autre problème pour disserter sur ce même sujet.
Et je pense que c'est une entreprise qui est au cœur du travail de correction. Envisager les différents problèmes possibles tolérés par le libellé.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
Je laisse la priorité aux collègues : d'où je suis je pourrais lire, mais écrire, c'est un vrai calvaire sur un téléphone
- User5899Demi-dieu
Le littéraire s'indurge et s'insigneParménide a écrit:une pluralité de problème général
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Le littéraire s'indurge et s'insigneParménide a écrit:une pluralité de problème général
Cripure, petit esprit, reconnaissez quand même que c'est un concept qui a de la gueule !
- User5899Demi-dieu
Petit esprit, mais...
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Petit esprit, mais...
Avec le niveau d'eau on ne voit pas !
- ParménideNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Le littéraire s'indurge et s'insigneParménide a écrit:une pluralité de problème général
J'ai hésité avec "pluralité de problèmes généraux", mais la formule risquait de ne pas être comprise.
Parce que cette deuxième version aurait pu dans l'esprit de certains, renvoyer à l'idée de différents problèmes - au sens informel du terme - se posant tout au long de la dissertation. Alors que ce sur quoi je voulais insister c'est LE problème central qui doit figurer en fin d'introduction. C'est pourquoi j'ai laissé au singulier.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- Thalia de GMédiateur
Hem ! Il me paraît risqué de provoquer l'ours.Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:Petit esprit, mais...
Avec le niveau d'eau on ne voit pas !
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéInvité
Thalia de G a écrit:Hem ! Il me paraît risqué de provoquer l'ours.Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:Petit esprit, mais...
Avec le niveau d'eau on ne voit pas !
Oui, je retire !
- ParménideNeoprof expérimenté
ça ne va pas d'ailleurs... Je peine sur ce sujet. Je me mets encore trop de pression à l'idée de faire quelque chose de trop court, va falloir que j'en parle , de ça aussi.
En général, j'ai tellement de pression quand je suis au brouillon et en rédigeant l'introduction, que sitôt l'introduction terminée au propre j'ai tendance à rédiger le développement alors que le brouillon de ce développement se limite à 3 mots griffonnés au brouillon. Je ne me sens pas assez serein pour m'attarder au brouillon sur le développement. Je crains trop d'avoir pas assez de choses à dire.
Et puis je ne sais pas jusqu'à quel degré de structuration du développement il faut aller au brouillon. Là je travaille pas en temps limité et c'est une très mauvaise chose. Mais si je travaille en temps limité la qualité de mon travail va aussitôt chuter. Mon manque de connaissances fait que je perds un temps fou à rassembler mes souvenirs.
Et puis j'ai des doutes quand je suis en train de rédiger, l'impression d'être hors-sujet, l'impression de ne pas être dans l'esprit de ce qui est attendu, l'impression de tirer le sujet dans des sens qui m'arrange...
C'est pénible...
En général, j'ai tellement de pression quand je suis au brouillon et en rédigeant l'introduction, que sitôt l'introduction terminée au propre j'ai tendance à rédiger le développement alors que le brouillon de ce développement se limite à 3 mots griffonnés au brouillon. Je ne me sens pas assez serein pour m'attarder au brouillon sur le développement. Je crains trop d'avoir pas assez de choses à dire.
Et puis je ne sais pas jusqu'à quel degré de structuration du développement il faut aller au brouillon. Là je travaille pas en temps limité et c'est une très mauvaise chose. Mais si je travaille en temps limité la qualité de mon travail va aussitôt chuter. Mon manque de connaissances fait que je perds un temps fou à rassembler mes souvenirs.
Et puis j'ai des doutes quand je suis en train de rédiger, l'impression d'être hors-sujet, l'impression de ne pas être dans l'esprit de ce qui est attendu, l'impression de tirer le sujet dans des sens qui m'arrange...
C'est pénible...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
Je reviens et je m'aperçois que le Parménide tire de mon "non" une conséquence illégitime. Il mérite le bâton! Je n'ai rien dit sur "chaque sujet ", moi.
Mais bon, encore une fois, je ne peux pas développer sans faire attendre toute une noria de Hongroises, d'Ukrainiennes, de Slovaques, d'Estoniennes, de Lituaniennes, de Finnoises, voire, qui sait? de Norvégiennes et de Suédoises. Ce qui, comme chacun sait, sfétropa.
Ça permet, incidemment, de rappeler que "connaître" admet un sens dit "biblique" sur lequel on pourrait sûrement oser quelque chose avec un sujet pareil (mais bon, il faut de l'assurance et quelque tact, voire du doigté).
Allez, sur l'introduction de LeVincent je dirais que ça sent quand même un peu la lampe (quelle drôle d'idée de "définir" les termes du sujet, surtout séparément).
Mais bon, encore une fois, je ne peux pas développer sans faire attendre toute une noria de Hongroises, d'Ukrainiennes, de Slovaques, d'Estoniennes, de Lituaniennes, de Finnoises, voire, qui sait? de Norvégiennes et de Suédoises. Ce qui, comme chacun sait, sfétropa.
Ça permet, incidemment, de rappeler que "connaître" admet un sens dit "biblique" sur lequel on pourrait sûrement oser quelque chose avec un sujet pareil (mais bon, il faut de l'assurance et quelque tact, voire du doigté).
Allez, sur l'introduction de LeVincent je dirais que ça sent quand même un peu la lampe (quelle drôle d'idée de "définir" les termes du sujet, surtout séparément).
- GrypheMédiateur
Parménide :
Zen.
Au lieu de te dire que c'est une dissertation de philosophie et que tu vas jouer ta vie dessus, une fois tes idées éclaircies et le fil directeur trouvé, essaye de te dire (si cela peut aider) que tu vas expliquer tout cela à un ami / un cousin / (qui tu voudras). Si cela peut t'aider à trouver les mots, je n'ai jamais pensé à ce conseil précis, peut-être pourrais-tu dire ta dissertation à l'oral d'abord, ou l'enregistrer. Imagine que tu as à l'expliquer à l'oral à quelqu'un. Cela te permettra de trouver les mots, de développer où il faut, de préciser si tu sens qu'une idée n'est pas assez claire ou pas assez développée. Je ne sais pas si cela pourrait aider ?
PY :
On va finir par se demander ce que tu fais de tes vacances.
Zen.
Au lieu de te dire que c'est une dissertation de philosophie et que tu vas jouer ta vie dessus, une fois tes idées éclaircies et le fil directeur trouvé, essaye de te dire (si cela peut aider) que tu vas expliquer tout cela à un ami / un cousin / (qui tu voudras). Si cela peut t'aider à trouver les mots, je n'ai jamais pensé à ce conseil précis, peut-être pourrais-tu dire ta dissertation à l'oral d'abord, ou l'enregistrer. Imagine que tu as à l'expliquer à l'oral à quelqu'un. Cela te permettra de trouver les mots, de développer où il faut, de préciser si tu sens qu'une idée n'est pas assez claire ou pas assez développée. Je ne sais pas si cela pourrait aider ?
PY :
On va finir par se demander ce que tu fais de tes vacances.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:
Il mérite le bâton!
ça ne fera que me renforcer un peu plus dans mon rôle de martyr, dans lequel j'excelle depuis longtemps maintenant...
PauvreYorick a écrit:
Ça permet, incidemment, de rappeler que "connaître" admet un sens dit "biblique" sur lequel on pourrait sûrement oser quelque chose avec un sujet pareil (mais bon, il faut de l'assurance et quelque tact, voire du doigté).
Encore faut il le savoir !
PauvreYorick a écrit:
Allez, sur l'introduction de LeVincent je dirais que ça sent quand même un peu la lampe (quelle drôle d'idée de "définir" les termes du sujet, surtout séparément).
Par exemple, en ce qui me concerne , c'est une tradition chez moi de toujours définir les termes du sujet séparément au tout début. Ensuite je combine les résultats des définitions entre eux. C'est là que la problématisation se joue selon moi.
C'est fou, mais après toutes ces années je ne suis toujours pas au clair sur la méthode de dissertation. ça ne m'empêche pas, semble-t-il, de faire des devoirs valant autour de la moyenne. Mais malgré tout, ce n'est pas clair dans mon esprit...
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:PauvreYorick a écrit:
Ça permet, incidemment, de rappeler que "connaître" admet un sens dit "biblique" sur lequel on pourrait sûrement oser quelque chose avec un sujet pareil (mais bon, il faut de l'assurance et quelque tact, voire du doigté).
Encore faut il le savoir !
Ah non, là, culture générale de base. M'enfin.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum