- RendashBon génie
Oui, mais aujourd'hui c'est anodin.
Alors que c'était grave hier.
Alors que c'était grave hier.
- JPhMMDemi-dieu
Et sans baleine, attention à la pluie.Rendash a écrit:PauvreYorick a écrit:Ah mais je suis sérieux aussi. Je n'ai jamais croisé un cachalot sans être épouvanté.
Le pire, c'est que le cachalot s'en bat l'aine
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- GrypheMédiateur
Vous êtes déchaînés les copains.
(Il me reste à lire les messages sérieux de ce fil, maintenant... Inspirons profondément avant...)
(Il me reste à lire les messages sérieux de ce fil, maintenant... Inspirons profondément avant...)
- RendashBon génie
Il est déchaîné, hi hi hi :lol:
..ahem. Pardon.
..ahem. Pardon.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User19866Expert
:lol!:Rendash a écrit:Il est déchaîné, hi hi hi :lol:
..ahem. Pardon.
C'est un mec, il s'appelle "On"...
(C'était la contribution utile du jour.)
- Edit:
- Ah oui, si, quand même :supersoso a écrit:Mouais, j'ai un peu l'impression que tes questions sont à la limite du hors sujet (mais je suis comme toi, je prépare et je ne suis pas au point, loin de là). La première chose qui m'interpelle dans ce sujet c'est une sorte de paradoxe entre la mise en relation de ce qui est de l'ordre du désir (et donc plus ou moins du pulsionnel) et ce qui est connaissance (qu'on mettrait spontanément du côté de la rationnalité). C'est là qu'est la tension du sujet, je crois, parce qu'on veut souvent penser le domaine du rationnel comme étant complètement hors de la sphère pulsionnelle. On veut la connaissance objective, universelle, etc. Alors que le désir est lui, forcément subjectif, individuel etc. Mais j'ai peut-être tout faux aussi, hein !
Mais bon, je ne suis que "profdeufrancé".
- supersosoSage
- Spoiler:
- Bah vous êtes tous très gentils, mais il y a plein de choses dans le sujet. Je met juste un aspect en avant, parce que j'avais 5 minutes pour le faire hier. Mais rien de plus, hein... C'est un angle d'attaque du sujet et il y en a d'autres - et ce qu'a fait Gryphe par exemple, donnait beaucoup de pistes-, même si je n'ai pas eu le temps de me pencher dessus plus et puis il n'est pas dit que j'aurais eu plus de choses à dire
- ParménideNeoprof expérimenté
PY ne me répond pas concernant ces questions de traitement unique ou pluriel. Peut-être est il de plus en plus effrayé par la bizarrerie de mon esprit...
Je ne sais pas si cette inquiétude sur le traitement unique ou pluriel (que j'ai depuis des années) est obsessionnelle, mais en tous cas ça me hante énormément. Parce que ça me donne l'impression que pour chaque sujet à donner aux élèves, il faudra préparer mentalement plusieurs approches possibles. Enfin, dans les cas où il y a plusieurs approches possibles. Et il faudra que chaque copie corrigée se conforme le plus possible à un ou des idéaux de correction.
D'ailleurs j'ai crois que c'est le travail auquel procède le jury du bac ou des différents concours, quand ils se réunissent dès le début pour fixer les modalités de correction.
Gryphe a écrit:Parménide a écrit:Mettons qu'à un certain stade je sois en mesure de traiter à un niveau suffisamment élevé n'importe quel sujet.
ça n'implique pas du tout à mes yeux qu'en donnant un sujet aux élèves je serai en mesure de repérer la pertinence de deux (ou davantage) traitements possibles pour ce sujet.
Mais si.
Un professeur sachant traiter à un niveau suffisamment élevé n'importe quel sujet saura repérer chez un élève qui traite le sujet avec brio que sa réflexion est bonne même s'il est parti dans une direction légèrement différente. M'enfin.
Évidemment, un travail sur soi pour sortir d'un schéma de pensée un peu obsessionnel peut aider.
Je vais répondre sur un autre plan et à l'opposé. Un élève qui me rend une copie avec un exercice "reliez une phrase de A avec une phrase de B"... s'il ne relie qu'une seule phrase, je lui donne tous les points.
Je ne sais pas si cette inquiétude sur le traitement unique ou pluriel (que j'ai depuis des années) est obsessionnelle, mais en tous cas ça me hante énormément. Parce que ça me donne l'impression que pour chaque sujet à donner aux élèves, il faudra préparer mentalement plusieurs approches possibles. Enfin, dans les cas où il y a plusieurs approches possibles. Et il faudra que chaque copie corrigée se conforme le plus possible à un ou des idéaux de correction.
D'ailleurs j'ai crois que c'est le travail auquel procède le jury du bac ou des différents concours, quand ils se réunissent dès le début pour fixer les modalités de correction.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Non non, je ne réponds pas parce que, comme tu le rappelles, j'ai déjà répondu il y a des mois.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Non non, je ne réponds pas parce que, comme tu le rappelles, j'ai déjà répondu il y a des mois.
Désolé, mais je ne me rappelle plus trop ce que t'avais dit. C'est vrai que c'était une question déjà importante pour moi à l'époque mais elle passait quand même au second plan car à ce moment là j'étais surtout inquiet à cause de la méthode pour problématiser un sujet de dissert. Cette question de l'unicité ou pluralité du traitement ressortissait plus à mes yeux au travail de correction que d'élaboration. Et là, le problème refait surface car j'y pense en travaillant.
D'ailleurs sur ce sujet, je ne vois qu'un problème possible.
Pour mois, tous les sujets n'ont qu'un problème possible
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
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- RendashBon génie
Parménide a écrit:
Pour mois, tous les sujets n'ont qu'un problème possible
Parménide a écrit:
c'était une question déjà importante [...] mais elle passait quand même au second plan car à ce moment là j'étais surtout inquiet à cause de
Tout.
Son contraire.
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- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:Je ne sais pas si cette inquiétude sur le traitement unique ou pluriel (que j'ai depuis des années) est obsessionnelle, mais en tous cas ça me hante énormément. Parce que ça me donne l'impression que pour chaque sujet à donner aux élèves, il faudra préparer mentalement plusieurs approches possibles.
La réponse est dans la question.
Si je peux me permettre, une lecture attentive de tes propres topics te donnerait des clés.
En effet, on est plusieurs à tenter de réagir, certains à très haut niveau de maîtrise de la discipline, d'autres, comme moi, en simple lecteur curieux.
Il est facile de voir, à niveau à peu près égal, que des pistes différentes sont possibles. Cf. pour le sujet sur Popper, la double lecture du sujet de PY et de plotch (avec certes pour l'un une grille plus philosophique et pour l'autre une grille plus scientifique).
Pour ce sujet sur la connaissance, les simples avis des candides non philosophes du forum (dont je fais partie) sont partis dans des directions un peu différentes.
J'ai expliqué moi-même que je tirerais le sujet dans deux directions en particulier, parce que ce sont les deux directions qui me "parlent" et sur lesquelles j'ai des choses à dire (mais c'est peut-être hors-sujet, je ne sais pas).
Donc voilà, oui, quand un prof de quelque discipline que ce soit et à quelque niveau que ce soit donne un sujet, il est censé penser aux différents développements possibles du sujet, même s'il y en a qu'il va prioriser car jugés plus importants. Une fois que tu choisis un fil directeur, tu t'y tiens, tu vas développer certains aspects plus que d'autres, à la fois parce que tu les maîtrises mieux et à la fois parce que tu ne vas pas aller de digressions en digressions dans ta copie.
Quoi qu'il en soit, OSEF puisque tu n'es pas prof là maintenant tout de suite, tu as juste une dissert' à faire, pas tout le paquet à corriger.
Donc back to the theme.
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
Quoi qu'il en soit, OSEF puisque tu n'es pas prof là maintenant tout de suite, tu as juste une dissert' à faire, pas tout le paquet à corriger.
Donc back to the theme.
Ah peut être, mais pourtant plusieurs personnes ont dans des discussions précédentes souligné le fait que personne ne m'enseignerait comment corriger les travaux d'élèves, et qu'en plus, j'étais censé savoir faire cela sitôt le concours réussi, le métier l'exigeant par définition .
Du coup, mon inquiétude se trouve légitimée.
Mais je ne comprends toujours pas si pour chaque sujet de philosophie, il faut partir du principe que plusieurs problèmes peuvent être valables, et que donc plusieurs types de traitements peuvent être valables.
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"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- GrypheMédiateur
C'est un manque considérable d'imagination.Parménide a écrit:Pour mois, tous les sujets n'ont qu'un problème possible
Je suis donc dans la vie active et je n'ai pas des problèmes de philo à traiter dans la journée, mais des problèmes bien concrets (emploi du temps, vie scolaire, organisation d'examens, répartition de la DHG, qui vient surveiller le Brevet blanc, quelle matière peut absorber des HSA l'année prochaine, est-ce qu'on sanctionne Timothée ou est-ce que "ça va pour cette fois", etc.).
Eh bien je pars du principe qu'il y a plusieurs solutions à chaque problème. Et que somme toute, il faut bien que j'apporte une réponse (et on le fait en équipe en général). Mais je sais très bien qu'une autre équipe trancherait le même problème autrement.
Sinon, il n'y aurait pas plusieurs partis politiques, plusieurs syndicats et tutti quanti. Tout le monde serait d'accord sur tout, la vie serait morne et insipide et il n'y aurait, euh, plus de désir de connaissance puisqu'on finirait tous par s'endormir dans un mol assouplissement de nos facultés cognitives.
Il n'empêche que je vais rechercher l'harmonie plutôt que le conflit, par exemple. Mais même là-dessus, on n'est pas tous d'accord, ça prouve bien qu'il y a plusieurs manières de régler les problèmes.
Après, on est quand même bien d'accord qu'il n'y a peut-être pas 5 ou 6 problèmes différents possibles pour un même énoncé, mais malgré tout, il y a une diversité de possibles...
Est-ce que Kant, Descartes, Voltaire, Aristote, Platon et Bergson traiteraient le sujet "le désir de la connaissance" de la même façon, par exemple ?
Enfin c'est juste mon avis de simple candide, hein.
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:On en avait parlé un peu une fois : n'y a t il qu'un seul problème par sujet? Est ce que ça dépend du sujet? S'il y a plusieurs problèmes possibles, y aura t il une hiérarchie à établir pour ne retenir que le plus pertinent? Ou au contraire les problèmes sont parfaitement interchangeables?
Sans vouloir te décourager, il me semble aussi que tu te poses ces questions parce que tu ne fais pas de philo mais que tu veux juste avoir une bonne note à un sujet de contrôle.
Si tu embrassais réellement une question de philo posée, il me semble que tu entreverrais plusieurs domaines possibles d'approfondissement et de développements (Aspasie a expliqué cela de très belle manière hier soir) (d'ailleurs en fait, tu vois qu'elle a déjà répondu à la question ).
- Aspasie a écrit:
- Aspasie a écrit:supersoso a écrit: La première chose qui m'interpelle dans ce sujet c'est une sorte de paradoxe entre la mise en relation de ce qui est de l'ordre du désir (et donc plus ou moins du pulsionnel) et ce qui est connaissance (qu'on mettrait spontanément du côté de la rationnalité). C'est là qu'est la tension du sujet, je crois, parce qu'on veut souvent penser le domaine du rationnel comme étant complètement hors de la sphère pulsionnelle. On veut la connaissance objective, universelle, etc. Alors que le désir est lui, forcément subjectif, individuel etc. Mais j'ai peut-être tout faux aussi, hein !
On détermine le problème non pas en ajoutant des notions au sujet, mais en creusant le sujet lui-même. L'analyse du sujet met au jour les difficultés à résoudre (les "tensions") et on s'oriente pour les résoudre.
Cela ne signifie pas qu'on ne se serve pas d'autres notions que celles du sujet pour résoudre les problèmes, mais le problème, lui, est dans le sujet et ne s'y ajoute pas de l'extérieur.Gryphe a écrit:Une question sur la problématique : peut-on en imaginer 4-5 différentes sans trop s'éloigner du sujet ? En fonction de ce que l'on en comprend et que l'on se sent capable de développer ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
Sans vouloir te décourager, il me semble aussi que tu te poses ces questions parce que tu ne fais pas de philo mais que tu veux juste avoir une bonne note à un sujet de contrôle.
Justement non. Si tel était le cas je ne me soucierais pas de l'éventualité de plusieurs, non pas traitements possibles, mais plutôt problèmes possibles (chacun appelant bien sur un traitement différent).
Et ce qui m'inquiète, comme je disais, c'est le fait que le travail achevé, je ne me sens pas du tout capable de traiter le sujet avec un autre problème l'orientant, donc le traiter d'une façon autre, selon un autre devoir.
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"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- JPhMMDemi-dieu
Ben moi j'ai écrit plein de question, des allusions hermétiques et tout et tout, mais pas de réaction de Parme, alors je réagis comme je peux.supersoso a écrit:
- Spoiler:
Bah vous êtes tous très gentils, mais il y a plein de choses dans le sujet. Je met juste un aspect en avant, parce que j'avais 5 minutes pour le faire hier. Mais rien de plus, hein... C'est un angle d'attaque du sujet et il y en a d'autres - et ce qu'a fait Gryphe par exemple, donnait beaucoup de pistes-, même si je n'ai pas eu le temps de me pencher dessus plus et puis il n'est pas dit que j'aurais eu plus de choses à dire
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- PanturleNiveau 8
- Spoiler:
- Je lance un pavé dans le marc :
Ne pas se sentir immédiatement capable de traiter le sujet autrement que de la façon dont on l'a traité à un moment donné illustre peut-être simplement qu'il y a, mise à part la recension hiérarchisée des difficultés "objectives" posées par la formulation du sujet, une part d'idiosyncrasie dans toute problématisation. C'est ce qui expliquerait qu'un jury ou un prof puisse encore être "étonné" par un devoir qui, tout en ne manquant rien d'important, a choisi un angle d'attaque qui rend compte de sa rencontre individuelle avec le sujet. Sinon, tous les devoirs, et surtout les bons, seraient affreusement similaires.
J'ai même entendu le conseil suivant : s'efforcer d'imaginer au brouillon quelle pourrait être la problématique la plus communément dégagée (les rapports de jury citent souvent "la" problématique trouvée dans la majorité des devoirs). Être capable de mettre au point cette problématique permet, d'une part, (et c'est déjà pas mal) d'être sûr d'avoir dégagé les tensions générales propres au sujet, à son libellé particulier, et, d'autre part, de tenter ensuite d'affiner cette première problématique en la problématisant elle-même pour en proposer une formulation moins caricaturale, plus efficace, qui peut servir de fil à l'argumentation (en somme transformer une "problématique" binaire en problématisation). Un exemple qu'on m'avait donné et que je trouve éclairant : pour le sujet "L'intuition", au lieu d'interroger l'apparente tension entre un sens courant de l'intuition (comme sentiment, illumination, prémonition, etc.) et un sens "philosophique" (comme connaissance immédiate de la vérité, saisie de l'évidence), envisager que le problème provient peut-être d'un télescopage, méritant d'être interrogé, entre un vocabulaire perceptif (intueor : regarder) et son emploi au sein d'enjeux intellectualistes. On traite peu ou prou le même problème, mais présenté sous un angle d'attaque plus suggestif. Personnellement, ça m'a aidé à tenter d'affiner mes introductions et, de fait, ce qui les suit.
À côté de cela, j'ai l'impression qu'il est difficile de parler réellement de plusieurs problèmes posés par un sujet qui correspondraient à plusieurs traitements dudit sujet : je vois plus ces différences comme des tracés plus ou moins avancés, qui passent plus ou moins par les mêmes points dans des ordres différents (un bergsonien et un cartésien ne vont pas partir du même point, ni arriver aux mêmes conclusions concernant la question de l'intuition, et peut-être bien que le bergsonien choisira de partir de ce qui constitue la conclusion du cartésien : ce qui se traduit concrètement par une organisation différente des parties de la dissert'). L'important n'est pas tant de réfléchir mille ans à tous les problèmes qu'un autre pourrait se poser face au sujet : il faut s'assurer de traiter tous les problèmes qu'on soulève soi-même, ça occupe déjà pas mal. Comme il a été dit plus haut, la problématisation relève d'un processus, et une dissertation (deux mots qui finissent par -tion, je ne suis pas linguiste mais ça a peut-être un rapport) est peut-être avant tout une seule problématisation relancée plusieurs fois (notamment au moment des transi-tions), devant aboutir en fin de compte à une réponse qui s'impose comme la plus tenable sur le moment, mais qui est temporaire et risque bien de se révéler comme ces statues de Dédale, dont parle Socrate dans le Ménon, qui se carapatent si tu ne les attaches pas solidement au sol (ce qu'il ne faut pas toujours faire : je suis content d'avoir évolué depuis ma dissertation du bac). On ne traite pas "le désir de connaissance" en cinq heures comme en cinq ans.
Ah, que c'est plaisant de discuter de ce qu'il faut faire... :retard:
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- User5899Demi-dieu
Un véritable stendhale.JPhMM a écrit:Ben moi j'ai écrit plein de question, des allusions hermétiques et tout et tout, mais pas de réaction de Parme
- GrypheMédiateur
Si même Cripure s'y met. :lol!:Cripure a écrit:Un véritable stendhale.JPhMM a écrit:Ben moi j'ai écrit plein de question, des allusions hermétiques et tout et tout, mais pas de réaction de Parme
- User5899Demi-dieu
Je m'entrenne.
- LevincentNiveau 9
Parménide a écrit:
Mais je ne comprends toujours pas si pour chaque sujet de philosophie, il faut partir du principe que plusieurs problèmes peuvent être valables, et que donc plusieurs types de traitements peuvent être valables.
Ça me semble être l'évidence même. Si un seul traitement d'un sujet était valable, la philosophie serait la matière la plus ennuyeuse du monde, et de plus il n'y aurait pas autant de philosophes qui auraient traité divers sujets de manières totalement différentes.
Il est bien connu que les très bonnes copies de dissertation ne se ressemblent jamais, preuve s'il en est que ce qui est demandé dans un devoir, ce n'est pas un traitement type lié à la mise en évidence d'une seule problématique possible, mais une réflexion personnelle, et si possible originale.
Parménide a écrit:
Et ce qui m'inquiète, comme je disais, c'est le fait que le travail achevé, je ne me sens pas du tout capable de traiter le sujet avec un autre problème l'orientant, donc le traiter d'une façon autre, selon un autre devoir.
Rien de plus normal, à mon avis. En travaillant des heures sur un sujet, ton esprit a en quelque sorte cristallisé une forme particulière de traitement du sujet, ce qui fait qu'il est temporairement incapable d'en imaginer une autre. Ce serait plus inquiétant si, en lisant après coup une bonne copie faite sur le même sujet, mais traité de manière totalement différente, tu t'avérais incapable de t'apercevoir de sa pertinence. Tu devrais sans doute te procurer des dissertations corrigées, traiter un des sujets puis lire le corrigé. Si tu arrives à comprendre le bien-fondé de la démarche du correcteur malgré l'orientation que tu as prise dans ton devoir, alors tout va bien (sauf si tu te mets à stresser parce que tu te mets à croire que tu aurais dû traiter le sujet comme le correcteur, mais là on tombe dans un cercle vicieux).
- LevincentNiveau 9
Pour info, j'ai fini d'écrire ma dissertation. Tu es d'accord pour que je la poste maintenant, ou bien cela va-t-il te stresser ?
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- henrietteMédiateur
Levincent a écrit:Pour info, j'ai fini d'écrire ma dissertation.
Levincent, je suis curieuse de savoir comment tu as procédé : combien de temps as-tu mis pour la rédiger ? As-tu bossé d'une traite ou en plusieurs fois ? Avec ou sans recherches de doc ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LevincentNiveau 9
henriette a écrit:Levincent a écrit:Pour info, j'ai fini d'écrire ma dissertation.
Levincent, je suis curieuse de savoir comment tu as procédé : combien de temps as-tu mis pour la rédiger ? As-tu bossé d'une traite ou en plusieurs fois ? Avec ou sans recherches de doc ?
Je ne saurais pas dire combien de temps ça m'a pris, mais j'ai certainement mis plus de temps que ce qui est imparti pendant l'épreuve.
J'ai travaillé en plusieurs fois, car il m'est difficile de trouver une plage horaire suffisamment longue pour faire le devoir d'un seul coup.
En ce qui concerne les documents, je suis juste allé cherché un texte de Locke, car j'ai axé une partie de la réflexion sur sa notion de l'uneasiness, et je voulais des citations exactes. Mais c'est à peu près tout.
- henrietteMédiateur
Ok, merci pour ces précisions.
Et tu as donc écrit directement ton devoir sur PC, ou bien l'as-tu ressaisi après l'avoir fini ?
Et tu as donc écrit directement ton devoir sur PC, ou bien l'as-tu ressaisi après l'avoir fini ?
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