- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je suis entièrement d'accord. Vive la lecture des histoires! Je ne ferais jamais sauter à mes enfants une classe avec beaucoup d'histoires et beaucoup de vocabulaire... Et je pense effectivement qu'un bon instit en maternelle suffit amplement à contenter tout le monde (même s'il est aussi légitime de vouloir aller plus vite).maikreeeesse a écrit:
Pour le niveau MS, celui que je connais le mieux, j'ai l'impression que le plus important pour la plupart des enfants c'est les copains et les histoires "avec les mots compliqués" dixit les enfants (et la maîtresse passe au second plan). Je me "console" dans la lecture des histoires, que je trouve être un grand moment avec eux et quelque soit leur niveau.
On peut pinailler pour savoir s'il vaut mieux laisser jouer un gamin ou lui apprendre à lire à 4 ans, au lieu des 6 ans, les deux se défendent. Mais quelle que soit l'option choisie, arrivés au CM1 la plupart des enfants écrivent encore en phonétique... et c'est là que les vraies questions commencent.
- maikreeeesseGrand sage
Je ne comprends pas ce que vous me reprochez ! Pourquoi dites-vous que j'attends que les enfants soient malheureux ? Vous êtes dure et j'ai dû mal m'exprimer. Je voulais dire que c'est plus une modification de leur comportement qui me met la puce à l'oreille que leur mot. Maintenant ces modifications ne sont pas de mon fait (heureusement, sauf à me reprocher d'être toxique, ce que j'espère vous n'allez pas me dire) et peuvent avoir de multiples raisons autres qu'un ennui en classe. Les causes sont parfois difficiles à trouver (enfin pour moi): relationnelles entre enfants, problèmes dans la famille, arrivée d'un petit frère, peur de la mort...Et le fait de ne pas proposer un saut de classe n'empêche pas d'apprendre me semble-t-il.Blablatrice occasionnelle a écrit:
En somme, il faut qu'un enfant se rende malheureux pour gagner le droit d'apprendre...
Mais vous vous rendez compte de ce que vous écrivez? Le but de l'école n'est-il pas de transmettre le désir d'apprendre?
Je rajouterai que le but de l'école est aussi de transmettre quelques connaissances...
- vivi1982Niveau 10
coindeparadis a écrit:J'ai l'impression que vous êtes dans des écoles particulières. Parce que franchement, dans ma carrière j'ai connu très très peu de demandes de saut de classe (il faut que je cherche d'ailleurs...) et dans celle de mon fils, aucune demande.
L'instit de MS/GS de fiston l'an dernier m'a dit que c'était la 2ème fois qu'elle faisait sauter un enfant en CP. Et elle a pris sa retraite à la fin de l'année ...
Et sur radio portail de l'école (ma nounou était absolument au courant de tout, et membre de l'apel en plus), sur deux écoles (une publique, une privée plutôt "à l'ancienne"), je n'ai pas l'impression que ce soit si courant. Dans leur précédente école: sur la maternelle et le collège, juste une petite fille qui avait sauter sa GS (et née le 2 janvier) et un autre enfant (de janvier aussi). Dans notre école actuelle, donc le mien, un autre de sa classe qui a glissé de GS à CP en septembre et un enfant qui a glissé de cm1 à cm2 il y a 2 ans. Donc ça fait pas énorme quand même.
- GrypheMédiateur
Une demande d'élève une fois en collège et en plein milieu d'année.
On a pesé le pour et le contre... J'ai été très rapidement convaincue.
On a demandé à la famille de nous procurer un bilan psy-WISC...
C'est vrai que les collègues profs étaient un peu hésitants au début, et je peux le comprendre (L'élève allait-il savoir bien gérer cela ? Quid de l'année complète de notions manquées ?).
Et tout s'est très bien passé. Aucun regret, c'était une bonne décision pour cet élève-là.
Cela me rappelle une autre demande quelques années plus tôt, mais qui n'avait pas abouti (déménagement de l'élève peu après).
https://www.neoprofs.org/t18788-j-ai-deux-ans-de-retard-mais-je-n-ai-jamais-redouble
On a pesé le pour et le contre... J'ai été très rapidement convaincue.
On a demandé à la famille de nous procurer un bilan psy-WISC...
C'est vrai que les collègues profs étaient un peu hésitants au début, et je peux le comprendre (L'élève allait-il savoir bien gérer cela ? Quid de l'année complète de notions manquées ?).
Et tout s'est très bien passé. Aucun regret, c'était une bonne décision pour cet élève-là.
Cela me rappelle une autre demande quelques années plus tôt, mais qui n'avait pas abouti (déménagement de l'élève peu après).
https://www.neoprofs.org/t18788-j-ai-deux-ans-de-retard-mais-je-n-ai-jamais-redouble
- BoubousNiveau 6
Dans une filière de Ginette, l’année dernière, 27 élèves sur 79 avaient "sauté" une classe. Donc, ce n’est pas si rare que ça dans certains milieux !vivi1982 a écrit:coindeparadis a écrit:J'ai l'impression que vous êtes dans des écoles particulières. Parce que franchement, dans ma carrière j'ai connu très très peu de demandes de saut de classe (il faut que je cherche d'ailleurs...) et dans celle de mon fils, aucune demande.
L'instit de MS/GS de fiston l'an dernier m'a dit que c'était la 2ème fois qu'elle faisait sauter un enfant en CP. Et elle a pris sa retraite à la fin de l'année ...
Et sur radio portail de l'école (ma nounou était absolument au courant de tout, et membre de l'apel en plus), sur deux écoles (une publique, une privée plutôt "à l'ancienne"), je n'ai pas l'impression que ce soit si courant. Dans leur précédente école: sur la maternelle et le collège, juste une petite fille qui avait sauter sa GS (et née le 2 janvier) et un autre enfant (de janvier aussi). Dans notre école actuelle, donc le mien, un autre de sa classe qui a glissé de GS à CP en septembre et un enfant qui a glissé de cm1 à cm2 il y a 2 ans. Donc ça fait pas énorme quand même.
- User5899Demi-dieu
Le manque de maturité d'un élève avec un an d'avance est très fréquemment observable vers les classes de 1re/ T. C'est une chose de vite apprendre à lire ou à calculer, c'en est une autre de prendre son temps pour réfléchir. Oui, il y a des enfants brillants, époustouflants, même. Mais c'est du cas par cas. C'est pour ça que je maintiens ce qu'on a superbement ignoré quand je l'ai dit plus haut : trois ou deux ans d'avance, on sait que ça va être très très bon. Un an d'avance, et ça pourra aller de l'excellent au pathétique - j'emploie ce mot parce que c'est triste, parfois, surtout quand les parents refusent de l'admettre.
Mais bon, j'imagine que ce n'est pas ce que les parents de génie veulent lire ici
Mais bon, j'imagine que ce n'est pas ce que les parents de génie veulent lire ici
- vivi1982Niveau 10
C'est tellement subjectif tout ça: pourquoi à 2 ans d'avance n'y aurait-il pas de problème de maturité? Et comment compte-t-on d'ailleurs? Est-ce qu'un saut de classe pour un enfant du 2 janvier compte pareil que pour un enfant de décembre? Celui de décembre, ça compte pour 2 ans?
Mon élève de 4ème qui a 1 an d'avance et né le 24 décembre, est vraiment brillant au niveau du raisonnement. J'en ai une autre, 1 an d'avance (moi de mars je crois), juste bonne, sans plus (dans une classe au niveau plutôt bof), et très effacée en classe.
Et pour anecdote, je me souviens avoir lu une fois un bouquin sur un élève ayant eu le bac à 14 ans. Il l'a eu avec à peine plus de 10. Donc 4 ans d'avance ne donne pas seulement de très bons résultats.
Mon élève de 4ème qui a 1 an d'avance et né le 24 décembre, est vraiment brillant au niveau du raisonnement. J'en ai une autre, 1 an d'avance (moi de mars je crois), juste bonne, sans plus (dans une classe au niveau plutôt bof), et très effacée en classe.
Et pour anecdote, je me souviens avoir lu une fois un bouquin sur un élève ayant eu le bac à 14 ans. Il l'a eu avec à peine plus de 10. Donc 4 ans d'avance ne donne pas seulement de très bons résultats.
- User5899Demi-dieu
Je n'ai pas énoncé de théorie, si vous me lisez, je vous parle de constats. Peut-être que celui qui a deux ans d'avance et qui tient a réellement les capacités pour avoir sauté deux classes ?vivi1982 a écrit:C'est tellement subjectif tout ça: pourquoi à 2 ans d'avance n'y aurait-il pas de problème de maturité?
Je n'ai pas parlé d'enfants qui ont 4 ans d'avance. C'est quand même très rare. Dans mon académie, il y a eu un bac S avec mention très bien à 13 ans, mais je n'ai pas eu à l'évaluer.
- AncolieExpert spécialisé
Cripure a écrit:Je n'ai pas énoncé de théorie, si vous me lisez, je vous parle de constats. Peut-être que celui qui a deux ans d'avance et qui tient a réellement les capacités pour avoir sauté deux classes ?vivi1982 a écrit:C'est tellement subjectif tout ça: pourquoi à 2 ans d'avance n'y aurait-il pas de problème de maturité?
Je n'ai pas parlé d'enfants qui ont 4 ans d'avance. C'est quand même très rare. Dans mon académie, il y a eu un bac S avec mention très bien à 13 ans, mais je n'ai pas eu à l'évaluer.
Et pourtant ce n'est pas aussi "simple".
J'ai constaté ( je ne parle ici que d'une population d'élèves "HP/EIP/surdoués" testés) des phénomènes différents: des élèves le plus à gauche de la courbe de Gauss avec des résultats médiocres , et d'autres avec des capacités moindres (mais quand même "hors normes") et une performance scolaire à couper le souffle. Bon ok l'inverse aussi.
Pour certains élèves comme pour tous les autres, des problèmes personnels ont peut être joué sur leurs résultats, d'autres non.
Je suis donc plutôt pour "l'étude" au cas par cas.
- User5899Demi-dieu
Rien n'est simple dans mon propos, et je milite également pour le cas par cas.Ancolie a écrit:Cripure a écrit:Je n'ai pas énoncé de théorie, si vous me lisez, je vous parle de constats. Peut-être que celui qui a deux ans d'avance et qui tient a réellement les capacités pour avoir sauté deux classes ?vivi1982 a écrit:C'est tellement subjectif tout ça: pourquoi à 2 ans d'avance n'y aurait-il pas de problème de maturité?
Je n'ai pas parlé d'enfants qui ont 4 ans d'avance. C'est quand même très rare. Dans mon académie, il y a eu un bac S avec mention très bien à 13 ans, mais je n'ai pas eu à l'évaluer.
Et pourtant ce n'est pas aussi "simple".
J'ai constaté ( je ne parle ici que d'une population d'élèves "HP/EIP/surdoués" testés) des phénomènes différents: des élèves le plus à gauche de la courbe de Gauss avec des résultats médiocres , et d'autres avec des capacités moindres (mais quand même "hors normes") et une performance scolaire à couper le souffle. Bon ok l'inverse aussi.
Pour certains élèves comme pour tous les autres, des problèmes personnels ont peut être joué sur leurs résultats, d'autres non.
Je suis donc plutôt pour "l'étude" au cas par cas.
J'ajoute qu'avec la baisse des exigences en lycée, il y a une vraie fracture entre lettres/philo d'une part et le reste. Pour le reste, ce qui est demandé s'est énormément simplifié, et donc il ne me surprendrait pas qu'un élève puisse suivre sans peine avec un an d'avance (en 1re S, ils voient des notions que j'étudiais au collège et je suis surpris du nombre de notions de 1re S ou de TS dont on m'avait présenté les rudiments jadis en 2e C, à l’époque des sections en seconde).
- AncolieExpert spécialisé
Cripure a écrit:Rien n'est simple dans mon propos, et je milite également pour le cas par cas.Ancolie a écrit:Cripure a écrit:
Je n'ai pas énoncé de théorie, si vous me lisez, je vous parle de constats. Peut-être que celui qui a deux ans d'avance et qui tient a réellement les capacités pour avoir sauté deux classes ?
Je n'ai pas parlé d'enfants qui ont 4 ans d'avance. C'est quand même très rare. Dans mon académie, il y a eu un bac S avec mention très bien à 13 ans, mais je n'ai pas eu à l'évaluer.
Et pourtant ce n'est pas aussi "simple".
J'ai constaté ( je ne parle ici que d'une population d'élèves "HP/EIP/surdoués" testés) des phénomènes différents: des élèves le plus à gauche de la courbe de Gauss avec des résultats médiocres , et d'autres avec des capacités moindres (mais quand même "hors normes") et une performance scolaire à couper le souffle. Bon ok l'inverse aussi.
Pour certains élèves comme pour tous les autres, des problèmes personnels ont peut être joué sur leurs résultats, d'autres non.
Je suis donc plutôt pour "l'étude" au cas par cas.
J'ajoute qu'avec la baisse des exigences en lycée, il y a une vraie fracture entre lettres/philo d'une part et le reste. Pour le reste, ce qui est demandé s'est énormément simplifié, et donc il ne me surprendrait pas qu'un élève puisse suivre sans peine avec un an d'avance (en 1re S, ils voient des notions que j'étudiais au collège et je suis surpris du nombre de notions de 1re S ou de TS dont on m'avait présenté les rudiments jadis en 2e C, à l’époque des sections en seconde).
Je suis de votre avis pour la baisse des exigences (enfin aux dernières nouvelles rien de grave parce que les élèves savent faire plein d'autres choses, il parait ) mais je ne regarde pas le ou les sauts de la même façon.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je me suis sans doute mal exprimée, en tout cas vous m'avez mal comprise.maikreeeesse a écrit:Je ne comprends pas ce que vous me reprochez ! Pourquoi dites-vous que j'attends que les enfants soient malheureux ? Vous êtes dure et j'ai dû mal m'exprimer. Je voulais dire que c'est plus une modification de leur comportement qui me met la puce à l'oreille que leur mot. Maintenant ces modifications ne sont pas de mon fait (heureusement, sauf à me reprocher d'être toxique, ce que j'espère vous n'allez pas me dire) et peuvent avoir de multiples raisons autres qu'un ennui en classe. Les causes sont parfois difficiles à trouver (enfin pour moi): relationnelles entre enfants, problèmes dans la famille, arrivée d'un petit frère, peur de la mort...Et le fait de ne pas proposer un saut de classe n'empêche pas d'apprendre me semble-t-il.Blablatrice occasionnelle a écrit:
En somme, il faut qu'un enfant se rende malheureux pour gagner le droit d'apprendre...
Mais vous vous rendez compte de ce que vous écrivez? Le but de l'école n'est-il pas de transmettre le désir d'apprendre?
Je rajouterai que le but de l'école est aussi de transmettre quelques connaissances...
Je ne vous reproche pas de rendre les élèves malheureux, mais de guetter des signes de mal-être pour leur proposer davantage d'apprentissages (sous forme de saut de classe, par exemple). Et mon "vous" s'entend comme un pluriel très large, c'est une tendance répandue à l'EN, véhiculée par les associations d'enfants précoces: l'idée sous-jacente est que le saut de classe est le droit de l'enfant précoce, sujet au malheur facile, et repéré grâce à l'apparition de ce malheur.
Je suis persuadée que, précoces ou non, beaucoup d'enfants s'ennuient tranquillement sans souffrance particulière, mais sont un peu désœuvrés. C'est dommage de ne rien leur proposer, sous prétexte qu'ils peuvent se passer d'apprendre sans être trop malheureux.
Pour moi il y a toujours un paradoxe dans un refus de saut de classe: pourquoi ne pas honorer une demande de davantage d'apprentissages?
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
C'est complètement ridicule. J'ignorais que le second saut (pour lequel nous avons tant hésité) a sauvé mon gamin en lui évitant un probable manque de manque de maturité en 1ère-Tle et en le rendant brillant: c'est une bonne nouvelle en tout cas, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas envie de la lire. Mais comme je n-ai pas de génie, j'imagine que ça ne me concerne pas, dommage.Cripure a écrit:Le manque de maturité d'un élève avec un an d'avance est très fréquemment observable vers les classes de 1re/ T. C'est une chose de vite apprendre à lire ou à calculer, c'en est une autre de prendre son temps pour réfléchir. Oui, il y a des enfants brillants, époustouflants, même. Mais c'est du cas par cas. C'est pour ça que je maintiens ce qu'on a superbement ignoré quand je l'ai dit plus haut : trois ou deux ans d'avance, on sait que ça va être très très bon. Un an d'avance, et ça pourra aller de l'excellent au pathétique - j'emploie ce mot parce que c'est triste, parfois, surtout quand les parents refusent de l'admettre.
Mais bon, j'imagine que ce n'est pas ce que les parents de génie veulent lire ici
Sérieusement, ne peut-on vraiment pas envisager une demande de saut de classe autrement que comme une consécration du géni servant de faire-valoir parental?
Dans mon cas, les deux sauts étaient à notre demande, pour un tas de raisons, pas toutes scolaires d'ailleurs, mais enfin ça restait principalement un choix pédagogique familial. Sauts obtenus parce que nous étions motivés, parce l'enfant l'était, et parce que l'école était à l'écoute... cela fait beaucoup de conditions rarement remplies, mais je suis convaincue que beaucoup d'autres enfants pourraient sauter deux classes aussi. Un (heureux) hasard, en somme.
Par ailleurs, une étude américaine montre qu'un an d'avance est sans impact psychologique, mais à partir de deux ans d'avance il y a un impact négatif mesurable: une probabilité accrue de difficultés d'intégration. Les sauts multiples ne sont donc pas sans danger, mais des dangers, il y en a plein partout. Quant aux sauts simples, ils sont presque toujours une réussite (réussite confirmée par des statistiques françaises).
Je pense donc que les enseignants ne prendraient pas trop de risques à en proposer beaucoup, beaucoup plus. Les parents qui ne seraient pas d'accord peuvent refuser. Mais il y a aussi beaucoup de parents pas franchement contre et qui n'osent pas demander...
- JaneMonarque
Ces généralités m'agacent un peu; ceux qui ont un an d'avance réussissent, ceux qui ont deux ans de retard échouent... Enfin, les sauts de classe ne sont pas si fréquents, représentant au mieux 1 ou 2 élèves par classe. Sérieusement, si on s'est rendus compte que quand on accélère leur cursus les élèves sont meilleurs, nous sommes bien stupides de vouloir faire cours à des ânes qui font du sur place tout en dépensant de l'argent à une époque où l'on ne parle que d'économies. Je veux dire chaque cas est particulier: oui, il y a des enfants pour qui c'est bien, et non, ils ne sont pas si nombreux.
Maintenant, en tant que mère d'un enfant ayant deux ans d'avance et passant son bac, je m'interroge. Un ado de 15 ans et demi est-il prêt à intégrer l'université ? La prépa ? Je n'en sais rien. Quand on a un enfant à la marge (comme c'est le cas pour mon garçon), on gère dans l'urgence. Quand l'enseignant vous presse (vous bombarde) pour que le saut se fasse maintenant, quand votre gamin est plié en deux de douleur (réelle et non feinte) et hurle parce qu'il ne veut pas aller à l'école, vous faites quoi ? S'il a son bac, et s'il est pris, il sera à 15 ans et demi en médecine. A choisir, j'aurais préféré un gamin comme les autres, ni meilleur ni pire, avec un joli cursus scolaire bien lisse et bien ordinaire; bref un gamin qui vive sa vie de gamin.
Ah, et un dernier mot, les études américaines montrent que les enfants ayant deux ans d'avance subissent un impact psychologique important ? Mon fils va bien, merci.
Maintenant, en tant que mère d'un enfant ayant deux ans d'avance et passant son bac, je m'interroge. Un ado de 15 ans et demi est-il prêt à intégrer l'université ? La prépa ? Je n'en sais rien. Quand on a un enfant à la marge (comme c'est le cas pour mon garçon), on gère dans l'urgence. Quand l'enseignant vous presse (vous bombarde) pour que le saut se fasse maintenant, quand votre gamin est plié en deux de douleur (réelle et non feinte) et hurle parce qu'il ne veut pas aller à l'école, vous faites quoi ? S'il a son bac, et s'il est pris, il sera à 15 ans et demi en médecine. A choisir, j'aurais préféré un gamin comme les autres, ni meilleur ni pire, avec un joli cursus scolaire bien lisse et bien ordinaire; bref un gamin qui vive sa vie de gamin.
Ah, et un dernier mot, les études américaines montrent que les enfants ayant deux ans d'avance subissent un impact psychologique important ? Mon fils va bien, merci.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- coindeparadisGuide spirituel
C'est quoi cette blague ???
Je plussoie parce que les parents d'élèves qui vous regardent de travers quand votre enfant de 3 ans pose des questions sur la mort, ou dans la queue du supermarché quand à 4 ans il explique les avantages et inconvénients du mariage et du concubinage ( ), les argumentations sans fin (oui, mais ...), le fait qu'il parle et attende des réponses de 7h du matin à 20h et pose des questions et... vous vampirise... Quand mon fils bébé a été "diagnostiqué" mon frère qui a deux enfants en bas âge m'a dit "je te souhaite bien du plaisir, je préfère avoir des enfants standard". Et bien moi aussi, même si j'adore mon enfant...A choisir, j'aurais préféré un gamin comme les autres, ni meilleur ni pire, avec un joli cursus scolaire bien lisse et bien ordinaire; bref un gamin qui vive sa vie de gamin.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- JaneMonarque
coindeparadis a écrit:C'est quoi cette blague ???
Je plussoie parce que les parents d'élèves qui vous regardent de travers quand votre enfant de 3 ans pose des questions sur la mort, ou dans la queue du supermarché quand à 4 ans il explique les avantages et inconvénients du mariage et du concubinage ( ), les argumentations sans fin (oui, mais ...), le fait qu'il parle et attende des réponses de 7h du matin à 20h et pose des questions et... vous vampirise... Quand mon fils bébé a été "diagnostiqué" mon frère qui a deux enfants en bas âge m'a dit "je te souhaite bien du plaisir, je préfère avoir des enfants standard". Et bien moi aussi, même si j'adore mon enfant...A choisir, j'aurais préféré un gamin comme les autres, ni meilleur ni pire, avec un joli cursus scolaire bien lisse et bien ordinaire; bref un gamin qui vive sa vie de gamin.
J'avais mon fils dans les bras (pas de 2 ans, sa soeur n'était pas encore née); on est au supermarché. Il lit l'enseigne, égrène les lettres et chaque fois qu'il y en a une qui est dans son prénom, il dit "pareil...". Une dame à côté nous regarde avec un air halluciné et nous dit: "oh, le petit singe savant, ça promet" :shock: Il a eu des trucs étranges; se mettre à apprendre le chinois tout seul (à 5 ans), à ranger ses livres par ordre alphabétique échafauder des théories mathématiques ... Je l'adore, mais vraiment, ce n'est pas simple.
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- CleroliDoyen
coindeparadis a écrit:Je plussoie parce que les parents d'élèves qui vous regardent de travers quand votre enfant de 3 ans pose des questions sur la mort, ou dans la queue du supermarché quand à 4 ans il explique les avantages et inconvénients du mariage et du concubinage ( ), les argumentations sans fin (oui, mais ...), le fait qu'il parle et attende des réponses de 7h du matin à 20h et pose des questions et... vous vampirise... Quand mon fils bébé a été "diagnostiqué" mon frère qui a deux enfants en bas âge m'a dit "je te souhaite bien du plaisir, je préfère avoir des enfants standard". Et bien moi aussi, même si j'adore mon enfant...
A partir de l'âge de 2,5 ans -3 ans les enfants passent leur temps à poser des questions sur tous les sujets (y compris les plus "dérangeants" pour les adultes car renvoyant à leurs propres peurs ou choix de vie). C'est normal, il me semble. D'ailleurs on trouve des tas de livres destinées à répondre à leurs multiples questions. Je ne comprends donc pas trop" les regards de travers des autres parents d'élèves" car tous sont confrontés aux mêmes questions :shock:
- Carrie7Niveau 9
vivi1982 a écrit:coindeparadis a écrit:J'ai l'impression que vous êtes dans des écoles particulières. Parce que franchement, dans ma carrière j'ai connu très très peu de demandes de saut de classe (il faut que je cherche d'ailleurs...) et dans celle de mon fils, aucune demande.
L'instit de MS/GS de fiston l'an dernier m'a dit que c'était la 2ème fois qu'elle faisait sauter un enfant en CP. Et elle a pris sa retraite à la fin de l'année ...
Et sur radio portail de l'école (ma nounou était absolument au courant de tout, et membre de l'apel en plus), sur deux écoles (une publique, une privée plutôt "à l'ancienne"), je n'ai pas l'impression que ce soit si courant. Dans leur précédente école: sur la maternelle et le collège, juste une petite fille qui avait sauter sa GS (et née le 2 janvier) et un autre enfant (de janvier aussi). Dans notre école actuelle, donc le mien, un autre de sa classe qui a glissé de GS à CP en septembre et un enfant qui a glissé de cm1 à cm2 il y a 2 ans. Donc ça fait pas énorme quand même.
Eh bien ça dépend des coins... dans l'école publique de mes enfants en banlieue parisienne ouest, il y a tous les ans des sauts concertés parents/profs (maternelle, CP, CE2...), et tous les ans des demandes de parents de génies.
et dans mon collège de bon niveau, il y a au moins 3-4 gamins par classe avec un an d'avance. (souvent de début d'année)
- AncolieExpert spécialisé
Cléroli a écrit:coindeparadis a écrit:Je plussoie parce que les parents d'élèves qui vous regardent de travers quand votre enfant de 3 ans pose des questions sur la mort, ou dans la queue du supermarché quand à 4 ans il explique les avantages et inconvénients du mariage et du concubinage ( ), les argumentations sans fin (oui, mais ...), le fait qu'il parle et attende des réponses de 7h du matin à 20h et pose des questions et... vous vampirise... Quand mon fils bébé a été "diagnostiqué" mon frère qui a deux enfants en bas âge m'a dit "je te souhaite bien du plaisir, je préfère avoir des enfants standard". Et bien moi aussi, même si j'adore mon enfant...
A partir de l'âge de 2,5 ans -3 ans les enfants passent leur temps à poser des questions sur tous les sujets (y compris les plus "dérangeants" pour les adultes car renvoyant à leurs propres peurs ou choix de vie). C'est normal, il me semble. D'ailleurs on trouve des tas de livres destinées à répondre à leurs multiples questions. Je ne comprends donc pas trop" les regards de travers des autres parents d'élèves" car tous sont confrontés aux mêmes questions :shock:
Oui il est vrai qu'un enfant de trois ans qui demande ce qu'il y a avant le Big Bang à 3 ans c'est très commun. Et quand on n'a jamais eu affaire à des enfants de cet âge au quotidien, on trouve ça banal, le pédiatre beaucoup moins
- CleroliDoyen
En lycée, j'ai tous les ans 2 à 3 élèves avec un an d'avance dans presque toutes mes classes. Certains sont d'excellents élèves, d'autres peinent et manquent manifestement de maturité (ce qui ne change pas forcément d'autres élèves dits "dans l'âge normal").
- CleroliDoyen
Je répondais par rapport aux exemples donnés ! Enfin, l'essentiel est que chaque parent soit écouté et assume ses choix.Ancolie a écrit:
Oui il est vrai qu'un enfant de trois ans qui demande ce qu'il y a avant le Big Bang à 3 ans c'est très commun. Et quand on n'a jamais eu affaire à des enfants de cet âge au quotidien, on trouve ça banal, le pédiatre beaucoup moins
- AncolieExpert spécialisé
Cléroli a écrit:Je répondais par rapport aux exemples donnés ! Enfin, l'essentiel est que chaque parent soit écouté et assume ses choix.Ancolie a écrit:
Oui il est vrai qu'un enfant de trois ans qui demande ce qu'il y a avant le Big Bang, c'est très commun. Et quand on n'a jamais eu affaire à des enfants de cet âge au quotidien, on trouve ça banal, le pédiatre beaucoup moins
Exactement, je ne pense pas que sauter une classe pour un enfant qui a investi vraiment la scolarité soit une bêtise. Ensuite il s'agit effectivement de la responsabilité des parents. Il existe même des sauts de classe pour des enfants dont les résultats sont médiocres, et qui confrontés à la difficulté deviennent performants (ou pas d'ailleurs).
Je le répète du cas par cas...
- coindeparadisGuide spirituel
Non Cléroli cela dépend comme cela est fait ! Je suis instit, j'ai eu des classes de maternelle, j'ai aussi formé des professionnels de la petite enfance, je vois bien ce qui relève de l'ordinaire et de l'extraordinaire...
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- CleroliDoyen
Coindeparadis, je cherche pas te contredire mais c'est simplement que les exemples que tu as donnés, je les ai déjà maintes fois entendus dans la bouche d'enfants (y compris les miennes). Actuellement, ma plus jeune, qui vient de fêter ses 3 ans, pose énormément de questions sur la mort et cherche à comprendre pourquoi son oncle n'est pas marié mais pacsé alors qu'il a des enfants.
Ces questions me semblent légitimes (en plus d'autres) car elles renvoient à des discussions d'adultes qu'elle entend forcément et qui la marquent même si nous n'en sommes pas conscients lorsque nous en parlons (je parle de mon conjoint et de moi-même).
Ces questions me semblent légitimes (en plus d'autres) car elles renvoient à des discussions d'adultes qu'elle entend forcément et qui la marquent même si nous n'en sommes pas conscients lorsque nous en parlons (je parle de mon conjoint et de moi-même).
- vivi1982Niveau 10
Carrie7 a écrit:vivi1982 a écrit:coindeparadis a écrit:J'ai l'impression que vous êtes dans des écoles particulières. Parce que franchement, dans ma carrière j'ai connu très très peu de demandes de saut de classe (il faut que je cherche d'ailleurs...) et dans celle de mon fils, aucune demande.
L'instit de MS/GS de fiston l'an dernier m'a dit que c'était la 2ème fois qu'elle faisait sauter un enfant en CP. Et elle a pris sa retraite à la fin de l'année ...
Et sur radio portail de l'école (ma nounou était absolument au courant de tout, et membre de l'apel en plus), sur deux écoles (une publique, une privée plutôt "à l'ancienne"), je n'ai pas l'impression que ce soit si courant. Dans leur précédente école: sur la maternelle et le collège, juste une petite fille qui avait sauter sa GS (et née le 2 janvier) et un autre enfant (de janvier aussi). Dans notre école actuelle, donc le mien, un autre de sa classe qui a glissé de GS à CP en septembre et un enfant qui a glissé de cm1 à cm2 il y a 2 ans. Donc ça fait pas énorme quand même.
Eh bien ça dépend des coins... dans l'école publique de mes enfants en banlieue parisienne ouest, il y a tous les ans des sauts concertés parents/profs (maternelle, CP, CE2...), et tous les ans des demandes de parents de génies.
et dans mon collège de bon niveau, il y a au moins 3-4 gamins par classe avec un an d'avance. (souvent de début d'année)
Dans mon collège, en 6ème, je crois qu'il y en a une sur les 4 classe de 6ème, en 5ème, une aussi, 4ème 2, 3ème 0. Ca fait pas beaucoup quand même. L'an dernier il y en avait 3 sur le niveau 3ème.
Et on peut poser la question à l'envers sur la maturité, peut-être que ce manque de maturité serait là aussi si l'enfant ou l'ado était dans sa classe d'âge normale.
- coindeparadisGuide spirituel
Tant mieux Cléroli ... Moi je me fie aux nombreux professionnels qui depuis qu'il a 4 mois ont tiré la sonnette d'alarme.
Sinon concernant le saut de classe, je pense que les compétences scolaires ne doivent pas être seules en jeu dans la décision. Les centres d'intérêt, le besoin de jouer (en maternelle), le fait que l'enfant joue plutôt avec des pairs plus âgés ou non, l'autonomie... entrent tout autant en compte selon moi. Et c'est cela qui fait la différence entre des enfants plus performants et précoces et les enfants "forcés" (j'en ai connu qui étaient sur-sollicités en permanence).
Sinon concernant le saut de classe, je pense que les compétences scolaires ne doivent pas être seules en jeu dans la décision. Les centres d'intérêt, le besoin de jouer (en maternelle), le fait que l'enfant joue plutôt avec des pairs plus âgés ou non, l'autonomie... entrent tout autant en compte selon moi. Et c'est cela qui fait la différence entre des enfants plus performants et précoces et les enfants "forcés" (j'en ai connu qui étaient sur-sollicités en permanence).
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