- coindeparadisGuide spirituel
En fait c'est très variable selon les instits. L'an passé mon fils s'ennuyait, cette année il a une maîtresse qui propose un enseignement riche (arts, sorties, beaucoup d'albums en réseaux plutôt que le même album pendant 5 semaines...). Et s'il avait pu rester en GS avec elle, je n'aurais pas envisagé de suivre la psy et le médecin sur la question du saut de classe. Pour moi le saut de classe ne s’envisage que s'il y a souffrance de l'enfant (ce qui était le cas l'an passé). Et puis en tant qu'instit j'ai eu des enfants HP en classe, ayant fait un saut d'une année et cela s'est très bien passé.maikreeeesse a écrit:Lornet a écrit:Si elle passe finalement en GS, nous la changerons d'école. Pas pour refus de saut de classe, vu qu'on ne l'a pas demandé et que ça vient de l'école, à la base. Mais parce que la maîtresse de GS l'a chassée de ses rangs à quatre reprises cette année sans nous mettre un seul mot dans le cahier de liaison soit pour nous expliquer ses raisons soit pour simplement nous dire qu'elle restait en MS, et du coup, je n'ai plus confiance et n'ai pas envie que ma fille soit dans sa classe l'année prochaine.
N'est-il pas possible de prendre contact avec l'enseignante ? Je ne comprends pas pourquoi vous n'allez pas directement parler avec la personne concernée . Votre fille a vécu les événements comme étant "chassée", cela mérite une explication mais de l'adulte. Je ne remets pas en cause la parole de votre enfant, mais étant instit, si vous saviez le nombre de malentendus dissipés dès que l'on prend le temps de discuter...
Je suis plutôt réservée sur cette discussion car chaque année, en maternelle, je rencontre statistiquement deux parents d'enfants qui s'ennuient par classe (heureusement pas toujours dans ma classe mais aussi dans celles des collègues sinon je finirais par me poser des questions sur ma capacité à être intéressante...)
Nous comprenons qu'il s'agit d'une demande détournée de saut de classe. Dans notre école nous demandons toujours l'avis de la psy avec qui nous avons la chance de pouvoir bien échanger, cela permet je trouve d'être plus objectif et de prendre du recul. Je ne suis pas compétente pour poser le diagnostique de précocité ou autre.
Je crois qu'il faut se poser la question en tant que parent du "pourquoi faire sauter une classe" ? Mon enfant s'ennuie ? A quoi le vois-je, à ce qu'il dit ? J'entends souvent mes élèves répondrent à leur parent à la sortie de classe par " rien !" ou "des dessins" à la question "qu'as-tu fait en classe". Heureusement certains parents ne le prennent pas pour argent comptant et comprennent aussi cette réponse comme "fiche-moi la paix maintenant, on en reparle plus tard si tu veux".
Veut-on que notre enfant ait un an d'avance ? Pourquoi ?
Quelqu'un critiquait le livret d'évaluation mais on a un programme pour chaque section. Par exemple en MS, c'est compter jusqu'à 30. Si l'enfant sait le faire dès la PS, tant mieux, mais la compétence réapparaitra en MS, avec un point vert ! Mais cela ne veux pas dire non plus que l'on va le faire de la même manière, ni que l'enfant va répéter la comptine numérique jusqu 'à 30 pendant 2 ans. Parce que si l'on regarde objectivement le programme de PS par exemple ( compter jusqu'à 6, dénombrer jusqu'à 3, les couleurs) n'importe quel enfant un peu suivi chez lui le maîtrise avant de rentrer à l'école? Cela voudrait dire qu'on leur fait tous sauter la PS ? Ou alors, c'est que l'on apprend autre chose en maternelle que les formulations lapidaires de la compétence. Dans ma classe, ne puis-je pas leur procurer de quoi nourrir leur curiosité, selon leur niveau, ce ne serait pas mon métier par hasard ? J'ai cette année des enfants de PS et MS. Il y a parfois plus de différences entre deux enfants de PS qu'entre un PS et un MS. Les parents doivent aussi apprendre à nous faire confiance...
Enfin à chaque inscription, je prends bien le temps d'expliquer aux nouveaux parents d'élèves de TPS que leur enfant part a priori pour 4 ans de maternelle même si leur enfant fait des puzzles de 10 pièces et parle comme un livre à 2 ans car beaucoup espèrent "gagner" un an pour leur enfant( cela n'empêche pas d'en discuter entre collègues afin de réviser éventuellement notre position).
Dans EIP, il y a l'idée d'une avance, d'une précocité, précocité qui peut d'ailleurs se lisser au fil des ans et ne plus apparaître par exemple au lycée. HP renvoie à une intelligence supérieure (au sens de la courbe de Gauss). Ce sont des enfants qui peuvent être brillants mais mal intégrés par exemple (mais ce n'est pas la systématique). On les retrouve souvent au lycée dans des filières scientifiques. C'est très très schématique ce que je dis là.
En tout cas merci Amaliah pour ton témoignage qui atteste que l'on peut faire sauter une classe à son enfant sans être maltraitant !
- InvitéInvité
En TPS/PS, ma fille me disait chaque soir ce qu'elle avait fait.
En PS, c'était "Rien, je m'ennuie." sauf la semaine où ils ont travaillé sur les escargots. Ai-je eu tort de le prendre pour argent comptant ?
En MS, depuis septembre, la communication est rétablie. Elle fait plein de choses.
Quand elle me parle a posteriori de son année de PS, c'est pour me dire que d'autres enfants la tapaient, qu'elle s'ennuyait et qu'elle préfère cette année.
En PS, c'était "Rien, je m'ennuie." sauf la semaine où ils ont travaillé sur les escargots. Ai-je eu tort de le prendre pour argent comptant ?
En MS, depuis septembre, la communication est rétablie. Elle fait plein de choses.
Quand elle me parle a posteriori de son année de PS, c'est pour me dire que d'autres enfants la tapaient, qu'elle s'ennuyait et qu'elle préfère cette année.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Voici un excellent condensé d'arguments contre le saut avec lesquels je ne suis pas d'accord.
Le fond du problème est que l'école est pour apprendre, et ils n'apprennent pas assez de choses à mon goût. Ce n'est pas structurant.
Mais plus qu'en maternelle, où les enfants jouent spontanément de manière très constructive, c'est en fin de primaire et au collège que les enseignements pourraient être beaucoup plus fournis.
Je sais, c'est un problème qui concerne tout le monde, mais moi je n'ai la force que de m'occuper de mon petit nombril, de ma petite famille. Il est devenu impossible dans le système actuel d'avoir une saine ambition intellectuelle pour son enfant. Au nom du seul humanisme, ça n'a rien à voir avec la précocité, ou si peu.
Je me fais un peu l'avocate du diable, il y a sans doute des parents inconscients, toxiques, qui projettent et surinvestissent, j'en fait peut-être même partie. Mais entre les enfants en manque d'amour, ceux en manque de structure, ceux des familles instables, ceux qui ne dorment pas assez, qui ne mangent pas équilibré à heure fixe... les malheux enfants des parents qui s'occupent trop d'eux ne me semblent pas les plus à plaindre.
Pour retourner ta formule, les enseignants doivent aussi apprendre à leur faire confiance.
2 par classe, ça fait moins de 10%, je pense que 10% d'enfants pourraient largement sauter une classe. Ou est le mal?maikreeeesse a écrit:
Je suis plutôt réservée sur cette discussion car chaque année, en maternelle, je rencontre statistiquement deux parents d'enfants qui s'ennuient par classe (heureusement pas toujours dans ma classe mais aussi dans celles des collègues sinon je finirais par me poser des questions sur ma capacité à être intéressante...)
Mes enfants s'ennuient certes un peu, comme 70% d'enfants, mais pas tant que ça, il y a toujours quelque chose à tirer d'un enseignement et puis il y a les copains. Ce n'est pas le fond du problème.maikreeeesse a écrit:Je crois qu'il faut se poser la question en tant que parent du "pourquoi faire sauter une classe" ? Mon enfant s'ennuie ?
Le fond du problème est que l'école est pour apprendre, et ils n'apprennent pas assez de choses à mon goût. Ce n'est pas structurant.
Je ne tiens pas à l'avance sur les autres, mais au contenu des apprentissages. J'ai un enfant de fin d'année, avec 2 ans d'avance. Si je pouvais le mettre avec d'autres de son âge et le même contenu scolaire, je n'hésiterais pas une seconde! Déjà, s'il y avait plus d'enfants avec 2 ans d'avance ça rendrait les miens moins extraterrestres, j'ai des gamins normaux, curieux et scolaires mais normaux.maikreeeesse a écrit:Veut-on que notre enfant ait un an d'avance ? Pourquoi ?
C'est un peu le principe de SLECC, tout faire plus tôt, et ça ne me gêne pas.maikreeeesse a écrit:si l'on regarde objectivement le programme de PS par exemple ( compter jusqu'à 6, dénombrer jusqu'à 3, les couleurs) n'importe quel enfant un peu suivi chez lui le maîtrise avant de rentrer à l'école? Cela voudrait dire qu'on leur fait tous sauter la PS ?
Mais plus qu'en maternelle, où les enfants jouent spontanément de manière très constructive, c'est en fin de primaire et au collège que les enseignements pourraient être beaucoup plus fournis.
Ce n'est pas la compétence des enseignants que je mets en question, mais le contenu des programmes scolaires.maikreeeesse a écrit:Les parents doivent aussi apprendre à nous faire confiance...
Je sais, c'est un problème qui concerne tout le monde, mais moi je n'ai la force que de m'occuper de mon petit nombril, de ma petite famille. Il est devenu impossible dans le système actuel d'avoir une saine ambition intellectuelle pour son enfant. Au nom du seul humanisme, ça n'a rien à voir avec la précocité, ou si peu.
Je me fais un peu l'avocate du diable, il y a sans doute des parents inconscients, toxiques, qui projettent et surinvestissent, j'en fait peut-être même partie. Mais entre les enfants en manque d'amour, ceux en manque de structure, ceux des familles instables, ceux qui ne dorment pas assez, qui ne mangent pas équilibré à heure fixe... les malheux enfants des parents qui s'occupent trop d'eux ne me semblent pas les plus à plaindre.
Pour retourner ta formule, les enseignants doivent aussi apprendre à leur faire confiance.
- coindeparadisGuide spirituel
Oui, rétablir le dialogue !
maikreeeesse a écrit:si l'on regarde objectivement le programme de PS par exemple ( compter jusqu'à 6, dénombrer jusqu'à 3, les couleurs) n'importe quel enfant un peu suivi chez lui le maîtrise avant de rentrer à l'école? Cela voudrait dire qu'on leur fait tous sauter la PS ?
C'est un peu le principe de SLECC, tout faire plus tôt, et ça ne me gêne pas.
Oui mais parce qu'ils considèrent que l'enfant en est capable. J'ai utilisé leur méthode de maths GS en classe , avec des non francophones certains étant en maternelle pour la 1ère année et c'est très très bien passé !!!
Mais plus qu'en maternelle, où les enfants jouent spontanément de manière très constructive, c'est en fin de primaire et au collège que les enseignements pourraient être beaucoup plus fournis.
maikreeeesse a écrit:Les parents doivent aussi apprendre à nous faire confiance...
Ce n'est pas la compétence des enseignants que je mets en question, mais le contenu des programmes scolaires. Je sais, c'est un problème qui concerne tout le monde, mais moi je n'ai la force que de m'occuper de mon petit nombril, de ma petite famille. Il est devenu impossible dans le système actuel d'avoir une saine ambition intellectuelle pour son enfant.
Au nom du seul humanisme, ça n'a rien à voir avec la précocité, ou si peu.
Je me fais un peu l'avocate du diable, il y a sans doute des parents inconscients, toxiques, qui abusent, mais... entre les enfants en manque d'amour, ceux en manque de structure, ceux des familles instables, ceux qui ne dorment pas assez, qui ne mangent pas équilibré à heure fixe... les malheureux enfants des parents qui s'occupent trop d'eux ne me semblent pas les plus à plaindre.
Pour retourner ta formule, les enseignants doivent aussi apprendre à leur faire confiance.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- AmaliahEmpereur
Coindeparadis, je ne vois toujours pas bien la différence puisqu'il me semble que pour l'Educ nationale, sont appelés EIP tous les élèves qui ont un QI supérieur à 130, c'est-à-dire qui sont HP, non? Quelque chose m"échappe.
- InvitéInvité
Exactement, coindeparadis, et c'est pourquoi j'aurais aimé un saut de classe quand elle était en PS, alors que cette année, la demande est venue de sa super instit de MS, pas de nous. Elle est bien en MS, elle a des copains, des copines, et j'ai de toute façon l'impression que toute sa classe s'entend bien. Elle ne m'a jamais dit, pas une seule fois depuis la rentrée, qu'elle s'ennuyait...sauf en anglais, ce qu'elle a dit aussi aux deux maîtresses, et la maîtresse de GS m'a dit en janvier qu'elle viendrait desormais aux séances d'anglais avec les GS. Elle a même rajouté son nom dans la liste.
C'est bien pourquoi j'ai eu du mal à croire qu'elle avait "chassé" ma fille, que j'ai appelé la directrice. Elle a peut-être des soucis médicaux actuellement vu qu'elle est absente. Il y a sans doute une explication. Mais même sa collègue de MS a été mise devant le fait accompli au dernier moment.
C'est bien pourquoi j'ai eu du mal à croire qu'elle avait "chassé" ma fille, que j'ai appelé la directrice. Elle a peut-être des soucis médicaux actuellement vu qu'elle est absente. Il y a sans doute une explication. Mais même sa collègue de MS a été mise devant le fait accompli au dernier moment.
- AjupouetFidèle du forum
maikreeeesse a écrit:
Je suis plutôt réservée sur cette discussion car chaque année, en maternelle, je rencontre statistiquement deux parents d'enfants qui s'ennuient par classe (heureusement pas toujours dans ma classe mais aussi dans celles des collègues sinon je finirais par me poser des questions sur ma capacité à être intéressante...)
Nous comprenons qu'il s'agit d'une demande détournée de saut de classe.
Je veux bien te croire. Cela dit, dans notre cas, nous ne demandions pas de saut de classe. Juste que notre fille ne s'ennuie plus. L'instit a été fantastique de ce point de vue, elle a enrichi énormément, mais au final, ma puce est passé chez les moyens parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen de la contenter. En GS, la maîtresse a été aussi au top, ma puce a passé une chouette année.
La suite a été ... Plus compliquée...
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je suis ahurie de trouver sur ce forum un mélange de "et mon enfant à moi, il est précoce, ou EIP, ou HP, ou je ne sais quoi, et il était teeeellement en souffrance avant son saut" (c'est sans doute vrai, mais ce n'est pas le seul cas) et d'anti-sauts par principe "pour quoi faire, à quoi ça sert d'aller plus vite que la musique, on pourrait faire sauter tout le monde tant qu'à faire" (ben oui, il y a beaucoup d'enfants très capables).
Et les enfants qui, sans être exceptionnels (ou étiquetés tels par des psychologues aussi ruineux qu'inutiles), veulent bêtement apprendre davantage, plus intensément, pour leur plaisir, on en fait quoi? Les parents qui souhaitent développer ce penchant, si naturel, sont-ils donc si nocifs?
Et les enfants qui, sans être exceptionnels (ou étiquetés tels par des psychologues aussi ruineux qu'inutiles), veulent bêtement apprendre davantage, plus intensément, pour leur plaisir, on en fait quoi? Les parents qui souhaitent développer ce penchant, si naturel, sont-ils donc si nocifs?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tout à fait d'accord avec toi Blablatrice.
Et autant faire sauter le CP à un enfant qui sait déjà lire (quel que soit son QI), je trouve ça logique, autant multiplier les sauts je trouve ça dur pour l'enfant (même si c'est facile pour lui intellectuellement ce n'est pas évident de faire deux têtes de moins que les autres).
S'ils ont besoin d'être stimulés (et je pense que les miens en avaient besoin aussi!) il y a plein d 'autres moyens : la musique à côté, lire beaucoup, faire des activités intelligentes (et pas des TAP au rabais)... L'école c'est aussi le lieu où on doit apprendre à s'adapter, à s'ennuyer aussi parfois (bon même si j'avoue que certaines écoles commencent à y aller très fort et à se transformer en garderies, c'est un autre problème...)
Et autant faire sauter le CP à un enfant qui sait déjà lire (quel que soit son QI), je trouve ça logique, autant multiplier les sauts je trouve ça dur pour l'enfant (même si c'est facile pour lui intellectuellement ce n'est pas évident de faire deux têtes de moins que les autres).
S'ils ont besoin d'être stimulés (et je pense que les miens en avaient besoin aussi!) il y a plein d 'autres moyens : la musique à côté, lire beaucoup, faire des activités intelligentes (et pas des TAP au rabais)... L'école c'est aussi le lieu où on doit apprendre à s'adapter, à s'ennuyer aussi parfois (bon même si j'avoue que certaines écoles commencent à y aller très fort et à se transformer en garderies, c'est un autre problème...)
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
Ma fille sait lire en MS. Donc elle devrait sauter son CP mais elle va entrer en CP en septembre et ça lui ferait deux ans d'avance si elle allait en CE1. Je ne suis pas pour. En mathématiques, elle coulerait En écriture, elle aurait du mal. Et puis par rapport aux camarades de classe ? Au sport ?
Bref.
Plus haut, Jane écrit que ses enfants ont su lire à 2 ans 1/2 et 3 ans, donc ça ne doit pas être si exceptionnel.
Bref.
Plus haut, Jane écrit que ses enfants ont su lire à 2 ans 1/2 et 3 ans, donc ça ne doit pas être si exceptionnel.
- ProvenceEnchanteur
A quel niveau enseignes-tu, Blablatrice?
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Ce serait plus facile si les sauts étaient plus répandus, c'est la stigmatisation qui pose problème.Aliceinwonderland a écrit:Tout à fait d'accord avec toi Blablatrice.
Et autant faire sauter le CP à un enfant qui sait déjà lire (quel que soit son QI), je trouve ça logique, autant multiplier les sauts je trouve ça dur pour l'enfant (même si c'est facile pour lui intellectuellement ce n'est pas évident de faire deux têtes de moins que les autres).
C'est un vrai problème, l'école prend beaucoup de temps et d'énergie. Qu'on s'ennuie parfois n'est pas gênant, mais que systématiquement les enseignements soient si pauvres l'est vraiment. Mes enfants lisent et vont au conservatoire... mais je ne peux pas trop leur apprendre en dehors de l'école, ce sont des enfants, il faut aussi qu'ils jouent!Aliceinwonderland a écrit:
S'ils ont besoin d'être stimulés (et je pense que les miens en avaient besoin aussi!) il y a plein d'autres moyens : la musique à côté, lire beaucoup, faire des activités intelligentes (et pas des TAP au rabais)... L'école c'est aussi le lieu où on doit apprendre à s'adapter, à s'ennuyer aussi parfois (bon même si j'avoue que certaines écoles commencent à y aller très fort et à se transformer en garderies, c'est un autre problème...)
Sans parles des enfants dont les parents sont moins investis ou ont moins de temps, et qui eux aussi pourraient vouloir apprendre davantage.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Lornet a écrit:Ma fille sait lire en MS. Donc elle devrait sauter son CP mais elle va entrer en CP en septembre et ça lui ferait deux ans d'avance si elle allait en CE1. Je ne suis pas pour. En mathématiques, elle coulerait En écriture, elle aurait du mal. Et puis par rapport aux camarades de classe ? Au sport ?
Bref.
Plus haut, Jane écrit que ses enfants ont su lire à 2 ans 1/2 et 3 ans, donc ça ne doit pas être si exceptionnel.
Si j'ai bien compris elle va passer en GS non ? Donc soit passage anticipé en GS, soit saut du CP et dans ce cas tu peux compléter toi-même ce qui concerne l'écriture avec des cahiers type Graphilettres (qui donnent quand même de bons résultats quoi qu'en dise Rikki) et pour les maths des manuels du GRIP (si je me rappelle bien le niveau maths CP ça reste très jouable pour un enfant précoce franchement). Je n'ai jamais conseillé deux ans d'avance.
Des cas comme ceux de Jane jamais vu, je pense que c'est rare. Mais est-ce à l'école lambda de gérer de tels cas ? Et elle dit que deux des enfants ne s'ennuyaient pas et se sont adaptés. Sinon sauts comme pour son fils.
Je rappelle aussi qu'à l'origine les bilans psy n'ont pas vocation à favoriser les sauts mais à dépister les enfants à problèmes (on rejoint la médicalisation de l'école et le consumérisme/égocentrisme des parents (edit), problème que l'on retrouve avec la grosse demande de diag dys me concernant).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
A la Fac. Et je corrige des copies à la limite de la lisibilité, trois fautes d'orthographe par mot.Provence a écrit:A quel niveau enseignes-tu, Blablatrice?
Alors j'ai un peu de mal avec les arguments comme quoi tel enfant au CM1 risquerait d'avoir du mal à suivre au CM2...
- InvitéInvité
Elle devait passer en GS mais c'est en suspens suite à un imprévu de dernière minute.
Elle devrait passer en CP en septembre en sachant lire, à 5 ans, avec un an d'avance. Je mets au conditionnel même si on a déjà signé les papiers parce que maintenant, j'hésite à être sûre de quelque chose.
Si à ce moment-là elle saute son CP, parce qu'elle sait lire, ça lui fera deux ans d'avance.
Pour l'instant elle apprend à écrire en lettres attachées en MS.
Elle devrait passer en CP en septembre en sachant lire, à 5 ans, avec un an d'avance. Je mets au conditionnel même si on a déjà signé les papiers parce que maintenant, j'hésite à être sûre de quelque chose.
Si à ce moment-là elle saute son CP, parce qu'elle sait lire, ça lui fera deux ans d'avance.
Pour l'instant elle apprend à écrire en lettres attachées en MS.
- AmaliahEmpereur
Mes enfants rentrés au CP avec un an d'avance et sachant lire parfaitement ne s'y sont jamais ennuyés et ont appris plein d'autres choses. Je remercie encore leur maîtresse!
- User5899Demi-dieu
Inversons la question. Dans une situation ordinaire, par quel argument rationnel donner raison à l'instrumentalisation de l'enfant par un couple qui se pense assez génial pour avoir insufflé ce génie à son gosse ?Blablatrice occasionnelle a écrit:dans une situation finalement très ordinaire, sans éclat mais sans problèmes particuliers, quel argument rationnel s'oppose au simple désir des parents?
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
C'est précisément ce que j'explique longuement dans mes derniers messages, relis...Cripure a écrit:Inversons la question. Dans une situation ordinaire, par quel argument rationnel donner raison à l'instrumentalisation de l'enfant par un couple qui se pense assez génial pour avoir insufflé ce génie à son gosse ?Blablatrice occasionnelle a écrit:dans une situation finalement très ordinaire, sans éclat mais sans problèmes particuliers, quel argument rationnel s'oppose au simple désir des parents?
- AmaliahEmpereur
Pour ma part, je considère qu'on doit toujours stimuler un enfant et être exigeant avec lui. Quand sa classe ne le permet pas et qu'il est capable de suivre la classe au-dessus, pourquoi s'y refuser? Certains professeurs sont capables de stimuler un élève malgré la morosité ambiante d'une classe, dirais-je, mais d'autres ne le font pas. Le problème est peut-être là...
Je ne pense pas avoir instrumentalisé mon deuxième, ni me penser assez géniale pour lui avoir insufflé ce génie et je trouve ces propos plutôt méprisants en fait. Pas de génie là-dedans, juste un besoin d'apprendre qu'à l'évidence son niveau de classe ne permettait pas de combler.
Je ne pense pas avoir instrumentalisé mon deuxième, ni me penser assez géniale pour lui avoir insufflé ce génie et je trouve ces propos plutôt méprisants en fait. Pas de génie là-dedans, juste un besoin d'apprendre qu'à l'évidence son niveau de classe ne permettait pas de combler.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
S'il s'agit seulement d'un an et que l'enfant est en avance et motivé ça ne me choque pas.
Je trouve juste que ça devrait rester du ressort des enseignants, enfin dans l'absolu. La psy sco je trouve son avis pertinent, moins parce qu'elle peut tester une précocité que parce qu'elle peut prendre la mesure de la situation familiale (parents surinvestissant Monchéri ou pas), bon en même temps il ne faut pas qu'elle soit trop idéologue non plus et contre toute tête qui dépasse...
Lornet, si elle a déjà un an d'avance en CP je la laisserais tranquille mais c'est à vous de voir. D'autant qu'une fille le décalage en taille/maturité se voit souvent beaucoup moins donc ça se discute.
Dans votre cas il me semble quand même (pour avoir aussi beaucoup lu tes posts sur le trouble, y compris sur la nounou), que vous investissez beaucoup ses performances quand même... mais bon, un an d'avance sera certainement une bonne chose au vu de ce que tu décris.
Je trouve juste que ça devrait rester du ressort des enseignants, enfin dans l'absolu. La psy sco je trouve son avis pertinent, moins parce qu'elle peut tester une précocité que parce qu'elle peut prendre la mesure de la situation familiale (parents surinvestissant Monchéri ou pas), bon en même temps il ne faut pas qu'elle soit trop idéologue non plus et contre toute tête qui dépasse...
Lornet, si elle a déjà un an d'avance en CP je la laisserais tranquille mais c'est à vous de voir. D'autant qu'une fille le décalage en taille/maturité se voit souvent beaucoup moins donc ça se discute.
Dans votre cas il me semble quand même (pour avoir aussi beaucoup lu tes posts sur le trouble, y compris sur la nounou), que vous investissez beaucoup ses performances quand même... mais bon, un an d'avance sera certainement une bonne chose au vu de ce que tu décris.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Oui.Amaliah a écrit:Pour ma part, je considère qu'on doit toujours stimuler un enfant et être exigeant avec lui. Quand sa classe ne le permet pas et qu'il est capable de suivre la classe au-dessus, pourquoi s'y refuser? Certains professeurs sont capables de stimuler un élève malgré la morosité ambiante d'une classe, dirais-je, mais d'autres ne le font pas. Le problème est peut-être là... Je ne pense pas avoir instrumentalisé mon deuxième, ni me penser assez géniale pour lui avoir insufflé ce génie et je trouve ces propos plutôt méprisants en fait. Pas de génie là-dedans, juste un besoin d'apprendre qu'à l'évidence son niveau de classe ne permettait pas de combler.
De plus, dans le système français la différenciation est vraiment difficile, le saut est en pratique l'unique solution à long terme.
- InvitéInvité
Amaliah a écrit:Mes enfants rentrés au CP avec un an d'avance et sachant lire parfaitement ne s'y sont jamais ennuyés et ont appris plein d'autres choses. Je remercie encore leur maîtresse!
Bizarrement, c'est la maîtresse de GS qui en janvier m'a dit que ma fille ferait mieux d'entrer en CP/CE1 à la rentrée prochaine.pour ne pas s'ennuyer.
Un mois plus tard, et après qu'elle l'a refusée dans sa classe, ça me paraît d'autant plus incompréhensible.
- CleroliDoyen
Lornet a écrit:
Bizarrement, c'est la maîtresse de GS qui en janvier m'a dit que ma fille ferait mieux d'entrer en CP/CE1 à la rentrée prochaine.pour ne pas s'ennuyer.
Un mois plus tard, et après qu'elle l'a refusée dans sa classe, ça me paraît d'autant plus incompréhensible.
J'ai lu en diagonale mais il me semble nécessaire que tu la rencontres. Elle doit t'expliquer la situation présente.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Blablatrice occasionnelle a écrit:Ce serait plus facile si les sauts étaient plus répandus, c'est la stigmatisation qui pose problème.Aliceinwonderland a écrit:Tout à fait d'accord avec toi Blablatrice.
Et autant faire sauter le CP à un enfant qui sait déjà lire (quel que soit son QI), je trouve ça logique, autant multiplier les sauts je trouve ça dur pour l'enfant (même si c'est facile pour lui intellectuellement ce n'est pas évident de faire deux têtes de moins que les autres).C'est un vrai problème, l'école prend beaucoup de temps et d'énergie. Qu'on s'ennuie parfois n'est pas gênant, mais que systématiquement les enseignements soient si pauvres l'est vraiment. Mes enfants lisent et vont au conservatoire... mais je ne peux pas trop leur apprendre en dehors de l'école, ce sont des enfants, il faut aussi qu'ils jouent!Aliceinwonderland a écrit:
S'ils ont besoin d'être stimulés (et je pense que les miens en avaient besoin aussi!) il y a plein d'autres moyens : la musique à côté, lire beaucoup, faire des activités intelligentes (et pas des TAP au rabais)... L'école c'est aussi le lieu où on doit apprendre à s'adapter, à s'ennuyer aussi parfois (bon même si j'avoue que certaines écoles commencent à y aller très fort et à se transformer en garderies, c'est un autre problème...)
Sans parles des enfants dont les parents sont moins investis ou ont moins de temps, et qui eux aussi pourraient vouloir apprendre davantage.
Je viens de relire ce post et en fait il me semble qu'il pose avant tout la question du niveau de certaines écoles/certains collèges...
Franchement je ne pense pas que le saut généralisé soit la solution, à la base l'enseignement avec ses programmes et ses paliers est plutôt bien fait.
Le problème est l'apparition d'une école à deux vitesses.
Par exemple en CM1 mes enfants ont reçu un enseignement extrêmement riche et exigeant, et qui dans l'absolu devrait être délivré dans tous les CM1 (maîtresse géniale, proche de la retraite, à l'ancienne dans une école de centre-ville à l'époque la meilleure à des kilomètres à la ronde).
Mais dans mon travail je vois bien que tous les CM1 ne sont pas comme ça, loin de là (il y en a où l'on est plus proche d'un niveau CE2 voire CE1, on revoit encore les bases de la lecture edit et pour cause tout le monde passe dans la classe supérieure).
Généraliser les sauts parce que le système ne va pas ne me semble pas la solution, c'est pousser encore plus les parents à prendre les profs pour des larbins devant s'adapter.
Et dans ton cas il faudrait peut-être simplement trouver un établissement plus exigeant pour tes enfants (et éventuellement leur faire sauter une classe mais pas plus -sauf cas exceptionnel pour le coup).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
Au début c'était sa deuxième nounou qui nous a conseillé de la mettre à l'école à deux ans.
Je l'ai eue au téléphone récemment pour la garde du bébé à naître et elle a ri en me disant "un deuxième phénomène" ?
J'espère une rentrée à l'école à trois ans, cette fois, un parcours tranquille, moins de tracas.
Je l'ai eue au téléphone récemment pour la garde du bébé à naître et elle a ri en me disant "un deuxième phénomène" ?
J'espère une rentrée à l'école à trois ans, cette fois, un parcours tranquille, moins de tracas.
- InvitéInvité
Cléroli a écrit:Lornet a écrit:
Bizarrement, c'est la maîtresse de GS qui en janvier m'a dit que ma fille ferait mieux d'entrer en CP/CE1 à la rentrée prochaine.pour ne pas s'ennuyer.
Un mois plus tard, et après qu'elle l'a refusée dans sa classe, ça me paraît d'autant plus incompréhensible.
J'ai lu en diagonale mais il me semble nécessaire que tu la rencontres. Elle doit t'expliquer la situation présente.
Je ne sais pas si elle est tenue de me rencontrer, si elle revient après les vacances, vu que ce n'est pas la maîtresse de ma fille.
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