- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:Je ne veux plus lire ça. A chaque fois, c'est une dose d'angoisse supplémentaire que je reçois.Gryphe a écrit:
Que tu ne veuilles pas apprendre ou que tu ne puisses pas apprendre, à la fin le résultat est le même : il faut faire autre chose.
Donc tu préfères faire l'autruche. La preuve : tu ne veux pas aller passer le concours cette année.
Ça te sert à quoi ? A rien. (Ou plutôt : quels sont les bénéfices secondaires que tu retires de ton échec ? - Puisqu'il ne faut pas se voiler la face, c'en est un.)
Je ne pense pas faire partie des personnes les plus virulentes qui soient. Si j'écris cela, c'est après avoir lu la totalité de tes messages depuis septembre. C'est même paradoxalement pour t'aider que je l'écris.
Si tu penses vraiment pour du vrai de vrai devenir enseignant un jour, tu vas passer les épreuves et tu y restes jusqu'au bout. Sinon, ça ne sert même à rien de faire semblant de croire que tu prépares un concours, il faut être sérieux deux minutes.
Ça me fait penser, je l'avais déjà écrit, à un copain AED.
Age : environ 50 ans.
Sur son CV : "je me destine à l'enseignement".
Une année, il s'était vraiment inscrit pour passer le CAPES. Les écrits étaient à 30mn de train. C'était trop loin pour lui, il ne s'est pas rendu aux épreuves.
C'est un gars que j'aimais bien, mais franchement, crédibilité zéro.
- ParménideNeoprof expérimenté
Olympias a écrit:Parménide, je suppose que tu as suivi des études de philosophie et que tu as des diplômes de philo, puisque tu souhaites passer le concours pour enseigner la philo. Donc, comment est-ce possible que tu manques de certaines méthodes ? Je n'ai pas tout lu, donc je me permets de te poser la question pour y voir plus clair.
Je n'ai jamais eu de formation concernant le commentaire de texte. Alors qu'en prépa j'avais eu une formation très complète concernant la dissertation. Et une fois arrivé en fac, une très mauvaise compréhension de l'institution ainsi qu'un manque d'intégration ont fait que je n'ai pas été en mesure d'en retirer les avantages que j'étais censé en retirer.
En plus de ça, j'ai un état d'esprit qui fait que l'apprentissage de méthodes rigoureuses et contraignantes n'est pas toujours facile chez moi, pour semble t il différentes raisons d'ordre cognitif, etc... J'en parle d'ailleurs dans un autre fil.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- NaooFidèle du forum
Parménide a écrit:Olympias a écrit:Parménide, je suppose que tu as suivi des études de philosophie et que tu as des diplômes de philo, puisque tu souhaites passer le concours pour enseigner la philo. Donc, comment est-ce possible que tu manques de certaines méthodes ? Je n'ai pas tout lu, donc je me permets de te poser la question pour y voir plus clair.
Je n'ai jamais eu de formation concernant le commentaire de texte. Alors qu'en prépa j'avais eu une formation très complète concernant la dissertation. Et une fois arrivé en fac, une très mauvaise compréhension de l'institution ainsi qu'un manque d'intégration ont fait que je n'ai pas été en mesure d'en retirer les avantages que j'étais censé en retirer.
Oui, enfin tu n'y mets pas vraiment du tien non plus. Personnellement, je suis passée par la fac, j'ai eu des cours de merde (année de grève, blocus pendant tout un semestre), j'ai dû avoir 3 cours de linguistique mis bout à bout. Après j'ai fait un master de traduction, donc en gros, je n'ai jamais eu de cours de linguistique. Or au capes d'anglais, il y a... de la linguistique. Eh bien au lieu de passer 8 ans à pleurer comme quoi les méchants gauchistes avaient bloqué la fac pendant un semestre, m'empêchant d'avoir de précieux cours que d'autres ont eu dans d'autres académies, au lieu de ça, j'ai ouvert des bouquins de référence en la matière, j'ai lu les bouquins, je me suis formée.
- keroGrand sage
Non mais vous vous fatiguez pour rien... Ça fait 200 pages au moins que c'est la même rengaine, envers et contre tout.
- GrypheMédiateur
kero a écrit:Non mais vous vous fatiguez pour rien... Ça fait 200 pages au moins que c'est la même rengaine, envers et contre tout.
Même pas, regarde, il y a eu un progrès :
Parménide a écrit:Je n'ai jamais eu de formation concernant le commentaire de texte. Alors qu'en prépa j'avais eu une formation très complète concernant la dissertation. Et une fois arrivé en fac, une très mauvaise compréhension de l'institution ainsi qu'un manque d'intégration ont fait que je n'ai pas été en mesure d'en retirer les avantages que j'étais censé en retirer.
Versus en septembre : "c'est tout de la faute de la fac / les autres ont eu des conseils de méthode dont je n'ai pas bénéficié / c'est un vaste complot contre moi".
Maintenant le mot "avantages" reste un peu à interroger, hein, mais il me semble qu'on progresse un petit peu...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Parménide a écrit:Je ne veux plus lire ça. A chaque fois, c'est une dose d'angoisse supplémentaire que je reçois.
Qu'est-ce qui t'angoisse, précisément ?
Outre que tu indiques toi-même que le problème est insoluble, il me semble tout à fait improbable d'obtenir ce concours avec un bagage aussi maigre que le tient (en apparence, du moins) et, le cœur chargé d'angoisse. Passe à autre chose, vraiment. Oui, tu as consacré à ce concours des années de ta vie. Ce ne sont pas des années perdues : tu auras eu besoin de ce temps-là pour te trouver, voilà tout.
Qu'est-ce qui te fait peur, hors ce monde-là ? Chercher un travail ? Si tu as peur du privé - ça pourrait être ça, j'en sais rien, en tout cas pour ma part je veux bien avouer que la simple idée d'avoir à chercher un travail dans le privé m'angoissait - il y a des tas d'autres concours. Te trouver un travail, dans tous les cas, te permettrait de revenir à la philosophie de façon beaucoup plus sereine, l'esprit riche de nouvelles expériences et, sans doute, d'un désir renouvelé de lire, d'apprendre, d'apprendre à lire. Tu ne peux pas savoir à quel point enseigner a changé ma façon d'aborder les textes et jusqu'au plaisir que je prends à les lire.
- ParménideNeoprof expérimenté
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Parménide a écrit:Je ne veux plus lire ça. A chaque fois, c'est une dose d'angoisse supplémentaire que je reçois.
Qu'est-ce qui t'angoisse, précisément ?
Justement, je ne peux pas répondre, car c'est diffus, ce qui est le propre de l'angoisse...
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- GrypheMédiateur
Eh bien essaye d'expliquer.
Qu'est-ce qui t'angoisse dans la phrase ?
1) Le fait qu'on mette en cause ta volonté d'apprendre et que régulièrement des gens te prennent pour un fumiste ? (Ce qui n'est pas mon cas, mais je comprends qu'on puisse le penser.)
2) Le fait que tu te rendes compte que tu ne parviens pas à apprendre ?
3) Le fait que j'évoque le futur ? (Et là si on développe, cela peut vite devenir très très angoissant car quand on refuse de chercher du travail, au bout d'un moment, la vie devient compliquée.)
4) L'évocation de l'hypothèse d'un changement d'orientation inévitable ?
5) Le fait que des illustres inconnus te renvoient à la figure qu'il y a quand même un problème quelque part ?
Parménide a écrit:Je ne veux plus lire ça. A chaque fois, c'est une dose d'angoisse supplémentaire que je reçois.Gryphe a écrit:
Que tu ne veuilles pas apprendre ou que tu ne puisses pas apprendre, à la fin le résultat est le même : il faut faire autre chose.
Qu'est-ce qui t'angoisse dans la phrase ?
1) Le fait qu'on mette en cause ta volonté d'apprendre et que régulièrement des gens te prennent pour un fumiste ? (Ce qui n'est pas mon cas, mais je comprends qu'on puisse le penser.)
2) Le fait que tu te rendes compte que tu ne parviens pas à apprendre ?
3) Le fait que j'évoque le futur ? (Et là si on développe, cela peut vite devenir très très angoissant car quand on refuse de chercher du travail, au bout d'un moment, la vie devient compliquée.)
4) L'évocation de l'hypothèse d'un changement d'orientation inévitable ?
5) Le fait que des illustres inconnus te renvoient à la figure qu'il y a quand même un problème quelque part ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'ai édité mon message. Je cherche pour toi :
- Peur du monde du travail, en dehors du public perçu comme rassurant ? (Je dis ça parce que c'était mon cas ; j'ai absorbé durant toute ma jeunesse l'angoisse quotidienne de mes parents, qui dirigent une petite entreprise artisanale)
- Peur de signer ce qui serait un échec, parce que tu as consacré énormément d'années à la philosophie ?
- Honte, humiliation du fait de rejoindre ceux qui, apparemment, n'ont pas su s'épanouir assez, intellectuellement, pour réussir ce concours ?
- Peur de devenir adulte (déjà dit, par Gryphe je crois ; c'est un peu plus abstrait pour moi) ?
Si tu formulais au moins une ou deux hypothèses, on pourrait les tester, pour voir s'il y a du vrai dedans, et t'aider à voir les choses autrement.
- Peur du monde du travail, en dehors du public perçu comme rassurant ? (Je dis ça parce que c'était mon cas ; j'ai absorbé durant toute ma jeunesse l'angoisse quotidienne de mes parents, qui dirigent une petite entreprise artisanale)
- Peur de signer ce qui serait un échec, parce que tu as consacré énormément d'années à la philosophie ?
- Honte, humiliation du fait de rejoindre ceux qui, apparemment, n'ont pas su s'épanouir assez, intellectuellement, pour réussir ce concours ?
- Peur de devenir adulte (déjà dit, par Gryphe je crois ; c'est un peu plus abstrait pour moi) ?
Si tu formulais au moins une ou deux hypothèses, on pourrait les tester, pour voir s'il y a du vrai dedans, et t'aider à voir les choses autrement.
- GrypheMédiateur
Question subsidiaire : pourquoi fais-tu semblant de préparer le CAPES alors que tu sais très bien que tu ne l'auras jamais ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:Eh bien essaye d'expliquer.Parménide a écrit:Je ne veux plus lire ça. A chaque fois, c'est une dose d'angoisse supplémentaire que je reçois.Gryphe a écrit:
Que tu ne veuilles pas apprendre ou que tu ne puisses pas apprendre, à la fin le résultat est le même : il faut faire autre chose.
Qu'est-ce qui t'angoisse dans la phrase ?
1) Le fait qu'on mette en cause ta volonté d'apprendre et que régulièrement des gens te prennent pour un fumiste ? (Ce qui n'est pas mon cas, mais je comprends qu'on puisse le penser.)
2) Le fait que tu te rendes compte que tu ne parviens pas à apprendre ?
3) Le fait que j'évoque le futur ? (Et là si on développe, cela peut vite devenir très très angoissant car quand on refuse de chercher du travail, au bout d'un moment, la vie devient compliquée.)
4) L'évocation de l'hypothèse d'un changement d'orientation inévitable ?
5) Le fait que des illustres inconnus te renvoient à la figure qu'il y a quand même un problème quelque part ?
Mais c'est tout...
Gryphe a écrit: tu sais très bien que tu ne l'auras jamais
Vraiment?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
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"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Eh bien, pour le n°2 : s'il y a de ça, l'acharnement thérapeutique me semble hautement déconseillé. Passe à autre chose : non seulement tu as la vie entière pour revenir à la philosophie, aux textes, à la lecture, mais vivre autre chose modifiera et enrichira ta façon d'aborder les choses et de pratiquer. Je conçois que ça puisse être difficile de se représenter cela, mais j'en suis convaincu.
Le n°3 est plus difficile à comprendre pour moi. Clairement, à ta place, l'avenir m'angoisserait du fait de ma situation (approcher la trentaine et en être encore à me demander si je vais me pointer à la prochaine session). L'avenir serait moins angoissant si tu te trouvais une petite place quelque part, pour y réfléchir avec un salaire régulier. Tu trouveras, sur ce forum, bien des gens qui songent à changer de métier, et qui y parviennent.
Le n°4 : s'il me semble inévitable en effet (ne nous voilons pas la face), il est loin d'être dit que tu ne reviendras jamais à la philosophie. Tu me parais avoir besoin d'une pause - mais pas de glandouille : tu te trouves un travail, tu deviens indépendant, et une fois que tu es installé tu t'empares du Gorgias qui est sur l'étagère parce que tu as envie de le lire et que le concours, tu t'en fous, il appartient au passé ; et tu réalises alors que cette lecture te fais un bien fou, que peut-être que tu liras l'Ethique à Nicomaque ensuite, et qui sait, repasseras le concours dans quelques années.
C'est bien le point le plus mystérieux pour moi. Comment fais-tu pour y croire encore ? Je ne peux pas croire que tu t'imagines le réussir avec l'esprit aussi tourmenté, un déficit manifeste de connaissances et des problèmes de lecture qui, sans être si graves, sont trop importants pour un concours aussi difficile... :|
Le n°3 est plus difficile à comprendre pour moi. Clairement, à ta place, l'avenir m'angoisserait du fait de ma situation (approcher la trentaine et en être encore à me demander si je vais me pointer à la prochaine session). L'avenir serait moins angoissant si tu te trouvais une petite place quelque part, pour y réfléchir avec un salaire régulier. Tu trouveras, sur ce forum, bien des gens qui songent à changer de métier, et qui y parviennent.
Le n°4 : s'il me semble inévitable en effet (ne nous voilons pas la face), il est loin d'être dit que tu ne reviendras jamais à la philosophie. Tu me parais avoir besoin d'une pause - mais pas de glandouille : tu te trouves un travail, tu deviens indépendant, et une fois que tu es installé tu t'empares du Gorgias qui est sur l'étagère parce que tu as envie de le lire et que le concours, tu t'en fous, il appartient au passé ; et tu réalises alors que cette lecture te fais un bien fou, que peut-être que tu liras l'Ethique à Nicomaque ensuite, et qui sait, repasseras le concours dans quelques années.
Parménide a écrit:Vraiment?
C'est bien le point le plus mystérieux pour moi. Comment fais-tu pour y croire encore ? Je ne peux pas croire que tu t'imagines le réussir avec l'esprit aussi tourmenté, un déficit manifeste de connaissances et des problèmes de lecture qui, sans être si graves, sont trop importants pour un concours aussi difficile... :|
- ParménideNeoprof expérimenté
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Eh bien, pour le n°2 : s'il y a de ça, l'acharnement thérapeutique me semble hautement déconseillé. Passe à autre chose : non seulement tu as la vie entière pour revenir à la philosophie, aux textes, à la lecture, mais vivre autre chose modifiera et enrichira ta façon d'aborder les choses et de pratiquer. Je conçois que ça puisse être difficile de se représenter cela, mais j'en suis convaincu.
Le n°3 est plus difficile à comprendre pour moi. Clairement, à ta place, l'avenir m'angoisserait du fait de ma situation (approcher la trentaine et en être encore à me demander si je vais me pointer à la prochaine session). L'avenir serait moins angoissant si tu te trouvais une petite place quelque part, pour y réfléchir avec un salaire régulier. Tu trouveras, sur ce forum, bien des gens qui songent à changer de métier, et qui y parviennent.
Le n°4 : s'il me semble inévitable en effet (ne nous voilons pas la face), il est loin d'être dit que tu ne reviendras jamais à la philosophie. Tu me parais avoir besoin d'une pause - mais pas de glandouille : tu passes un autre concours, tu deviens indépendant, et une fois que tu es installé tu t'empares du Gorgias qui est sur l'étagère parce que tu as envie de le lire et que le concours, tu t'en fous, il appartient au passé ; et tu réalises alors que cette lecture te fais un bien fou, que peut-être que tu liras l'Ethique à Nicomaque ensuite, et qui sait, repasseras le concours dans quelques années.
Non mais moi ce qui me rend quasiment hystérique à l'heure actuelle c'est cette histoire de commentaire de texte en philo !
ça fait 8 ans que ça dure, 8 ans que je ne trouve aucune méthode, alors qu'en prépa des méthodes pour la dissertation ont été enseignées, et moi j'en peux plus de ça... !
Je ne sais pas trouver le problème d'un texte, comment travailler le texte au brouillon, etc...
C'est INSUPPORTABLE, ça fait 8 ans que ça dure !
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Oui, c'est insupportable. Quand c'est insupportable, on renverse la table, on se casse, on dit stop. Les problèmes de ce genre, on ne les règle pas en s'acharnant dessus. Je ne peux pas concevoir une seconde qu'on puisse préparer un concours et le réussir en traînant de telles difficultés, et à plus forte raison si elles nous mettent dans un tel état. Tu t'épuises en vain. Laisse tomber la philosophie pour le moment, et donne-toi la chance de t'y voir reconduire un jour par un désir autrement plus sain et plus sexy qu'une frustration méthodologique.
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:Gryphe a écrit: tu sais très bien que tu ne l'auras jamais
Vraiment?
Je t'ai déjà dit 3000 fois que tu pouvais avoir l'écrit et l'oral sur un malentendu, mais que dans l'état actuel de ton état d'esprit, tu ne serais pas titularisé.
Comme dit Sylvain, fais une pause, fais autre chose (pour la 4 millionième fois), passe à autre chose et si d'ici quelques années tout va bien et que tu voudras revenir à l'enseignement, pourquoi pas, mais à l'heure actuelle, c'est mission impossible.
Dois-je te rappeler que tu n'as pas idée de comment corriger un paquet de copies sans comparer chaque copie à toutes les autres copies ?
Dois-je te rappeler que tu auras des bulletins à remplir ? (Sur informatique, hein.)
Donc voilà, tuteur et CDE ne pourront que constater que
1) le programme n'est pas fait ("seules quatre notions ont été vues à mi-janvier")
2) les bulletins n'ont pas été remplis (faute professionnelle)
3) il y a le bazar en cours (ce qui peut être très légèrement acceptable pour un débutant, mais pas associé aux deux points plus haut)
4) j'oubliais bien sûr : aucune œuvre intégrale n'a été proposée en lecture aux élèves (le programme n'est pas traité, faute professionnelle)
- Spoiler:
- "Deux œuvres au moins seront étudiées en série L, et une au moins dans les séries ES et S."
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm
A ce stade c'est
1) procédure d'alerte
2) inspection en urgence
et si le problème est vraiment grave, retrait des classes en cours d'année (bon, ça c'est rarissime, mais cela peut arriver dans les situations les plus graves).
Et bien sûr, non-titularisation à la clé.
Donc le CAPES, tu oublies. Et quand tu auras un job, un appart, et que tu te remettras à vraiment faire de la philo, on en reparle.
- OlympiasProphète
Mais il y a des livres de méthode du commentaire de textes, voyons ! Si cela existe en histoire (et j'en ai plusieurs), cela existe en philo. Et puis comment faire de la philo sans pouvoir commenter les textes ?Parménide a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Eh bien, pour le n°2 : s'il y a de ça, l'acharnement thérapeutique me semble hautement déconseillé. Passe à autre chose : non seulement tu as la vie entière pour revenir à la philosophie, aux textes, à la lecture, mais vivre autre chose modifiera et enrichira ta façon d'aborder les choses et de pratiquer. Je conçois que ça puisse être difficile de se représenter cela, mais j'en suis convaincu.
Le n°3 est plus difficile à comprendre pour moi. Clairement, à ta place, l'avenir m'angoisserait du fait de ma situation (approcher la trentaine et en être encore à me demander si je vais me pointer à la prochaine session). L'avenir serait moins angoissant si tu te trouvais une petite place quelque part, pour y réfléchir avec un salaire régulier. Tu trouveras, sur ce forum, bien des gens qui songent à changer de métier, et qui y parviennent.
Le n°4 : s'il me semble inévitable en effet (ne nous voilons pas la face), il est loin d'être dit que tu ne reviendras jamais à la philosophie. Tu me parais avoir besoin d'une pause - mais pas de glandouille : tu passes un autre concours, tu deviens indépendant, et une fois que tu es installé tu t'empares du Gorgias qui est sur l'étagère parce que tu as envie de le lire et que le concours, tu t'en fous, il appartient au passé ; et tu réalises alors que cette lecture te fais un bien fou, que peut-être que tu liras l'Ethique à Nicomaque ensuite, et qui sait, repasseras le concours dans quelques années.
Non mais moi ce qui me rend quasiment hystérique à l'heure actuelle c'est cette histoire de commentaire de texte en philo !
ça fait 8 ans que ça dure, 8 ans que je ne trouve aucune méthode, alors qu'en prépa des méthodes pour la dissertation ont été enseignées, et moi j'en peux plus de ça... !
Je ne sais pas trouver le problème d'un texte, comment travailler le texte au brouillon, etc...
C'est INSUPPORTABLE, ça fait 8 ans que ça dure !
- GrypheMédiateur
Olympias, Parménide connaît par cœur les livres de méthodologie pour le CAPES (le fameux Tinland) mais ne sait pas appliquer les conseils donnés, voire fait des contre-sens fabuleux sur des choses de base.
Cf. https://www.neoprofs.org/st/Parm%C3%A9nide
Cf. https://www.neoprofs.org/st/Parm%C3%A9nide
- OlympiasProphète
. Ah oui, quand même... :shock:Gryphe a écrit:Olympias, Parménide connaît par cœur les livres de méthodologie pour le CAPES (le fameux Tinland) mais ne sait pas appliquer les conseils donnés, voire fait des contre-sens fabuleux sur des choses de base.
Cf. https://www.neoprofs.org/st/Parm%C3%A9nide
- ParménideNeoprof expérimenté
Si au moins on pouvait me certifier que le fait de n'avoir quasiment jamais lu de philosophie en dehors des manuels de terminale est le responsable essentiel de ma situation actuelle, je crois que ça me rassurerait vraiment, mais je ne suis même pas sur que le coupable soit celui-ci...
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'imagine que Parménide connaît déjà ces ouvrages-là, et je comprends qu'ils puissent ne pas suffire. A mon avis, en philosophie comme ailleurs, ils sont insuffisants pour le plus grand nombre. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, encore faut-il s'astreindre à forger, très régulièrement : c'est une question de discipline. L'erreur de Parménide est de refuser de forger (lire et écrire) tant qu'il n'aura pas réglé un problème qui, à n'en pas douter, se réglera à mesure qu'il lira et écrira. Mais je comprends aussi qu'il ne soit plus du tout en état de le faire. Ses difficultés sont devenues d'intarissables sources d'angoisse, c'est pour ça qu'il me semble vain à présent de lui conseiller quoi que ce soit qui implique qu'il continue la philo. Une question de discipline, et aussi d'état d'esprit. Qu'apprend-on dans l'angoisse ?
- GrypheMédiateur
Ah, ce n'est clairement pas le seul coupable, mais c'est rédhibitoire.Parménide a écrit:Si au moins on pouvait me certifier que le fait de n'avoir quasiment jamais lu de philosophie en dehors des manuels de terminale est le responsable essentiel de ma situation actuelle, je crois que ça me rassurerait vraiment, mais je ne suis même pas sur que le coupable soit celui-ci...
(Oui, Olympias, car Parménide veut devenir prof de philo sans avoir lu plus que 3 ou 4 œuvres intégrales dans toute sa vie, sachant qu'il prépare le CAPES depuis 6 ou 7 ans à présent.)
- supersosoSage
Parménide, pour avoir laissé tomber la philo, être passée à autre chose (alors même que je ne rencontrais pas les mêmes difficultés que toi), je peux t'assurer que le plaisir à y revenir est d'autant plus important, que l'on relativise grandement les concours quand on a un autre boulot. Du coup, on peut même prendre un vrai plaisir à ce qui nous gonflait avant (parce que par exemple, la métaphysique, et moi, grand Dieu ! Et bien là, je me laisse prendre au jeu, même si bon, si je faisais mon M2 demain, je ne travaillerai certainement pas dessus, hein ).
Et je peux même t'assurer que j'ai pris du plaisir à passer les épreuves de l'agreg interne (même si je me suis plantée, que c'était laborieux, etc...) : une vraie bouffée d'air frais dans mon quotidien.
Des fois, ça vaut la peine de faire des détours. Pour se comprendre. Pour découvrir d'autres choses.
Je ne crois pas que dans ta situation le fait de ne lire que des extraits soit seul responsable mais ça y participe, c'est certain.
Et je peux même t'assurer que j'ai pris du plaisir à passer les épreuves de l'agreg interne (même si je me suis plantée, que c'était laborieux, etc...) : une vraie bouffée d'air frais dans mon quotidien.
Des fois, ça vaut la peine de faire des détours. Pour se comprendre. Pour découvrir d'autres choses.
Je ne crois pas que dans ta situation le fait de ne lire que des extraits soit seul responsable mais ça y participe, c'est certain.
- InvitéInvité
Quand j'ai passé le CAPES de lettres modernes, il y avait une candidate qui le passait pour la 5ème fois : 2 fois en suivant la préparation d'une académie, puis d'une autre, et elle était arrivée dans la nôtre.
On peut suivre 6 fois la préparation dans une même académie ?
On peut suivre 6 fois la préparation dans une même académie ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:Ah, ce n'est clairement pas le seul coupable, mais c'est rédhibitoire.Parménide a écrit:Si au moins on pouvait me certifier que le fait de n'avoir quasiment jamais lu de philosophie en dehors des manuels de terminale est le responsable essentiel de ma situation actuelle, je crois que ça me rassurerait vraiment, mais je ne suis même pas sur que le coupable soit celui-ci...
Et quels sont les autres?
Ne pourrait on pas y compter la fac par hasard? Qui proposait 2 devoirs par semestre...
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
supersoso a écrit:Parménide, pour avoir laissé tomber la philo, être passée à autre chose (alors même que je ne rencontrais pas les mêmes difficultés que toi), je peux t'assurer que le plaisir à y revenir est d'autant plus important, que l'on relativise grandement les concours quand on a un autre boulot. Du coup, on peut même prendre un vrai plaisir à ce qui nous gonflait avant (parce que par exemple, la métaphysique, et moi, grand Dieu Rolling Eyes ! Et bien là, je me laisse prendre au jeu, même si bon, si je faisais mon M2 demain, je ne travaillerai certainement pas dessus, hein Very Happy ).
Et je peux même t'assurer que j'ai pris du plaisir à passer les épreuves de l'agreg interne (même si je me suis plantée, que c'était laborieux, etc...) : une vraie bouffée d'air frais dans mon quotidien.
Des fois, ça vaut la peine de faire des détours. Pour se comprendre. Pour découvrir d'autres choses.
Ce qui est dingue, c'est que je vis des choses similaires avec la discipline que j'enseigne. Si Parménide pouvait goûter un instant cette sérénité avec laquelle on peut revenir à ce qui occupait notre tête avant le concours...
Parménide a écrit:Ne pourrait on pas y compter la fac par hasard? Qui proposait 2 devoirs par semestre... Rolling Eyes
Ça peut ne pas avoir été suffisant pour toi, mais d'autres font avec. Que tu sois une victime du système ou de toi-même, cela ne change rien à l'affaire : laisse tomber ce maudit concours, prends l'air !
- ParménideNeoprof expérimenté
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:supersoso a écrit:Parménide, pour avoir laissé tomber la philo, être passée à autre chose (alors même que je ne rencontrais pas les mêmes difficultés que toi), je peux t'assurer que le plaisir à y revenir est d'autant plus important, que l'on relativise grandement les concours quand on a un autre boulot. Du coup, on peut même prendre un vrai plaisir à ce qui nous gonflait avant (parce que par exemple, la métaphysique, et moi, grand Dieu Rolling Eyes ! Et bien là, je me laisse prendre au jeu, même si bon, si je faisais mon M2 demain, je ne travaillerai certainement pas dessus, hein Very Happy ).
Et je peux même t'assurer que j'ai pris du plaisir à passer les épreuves de l'agreg interne (même si je me suis plantée, que c'était laborieux, etc...) : une vraie bouffée d'air frais dans mon quotidien.
Des fois, ça vaut la peine de faire des détours. Pour se comprendre. Pour découvrir d'autres choses.
Ce qui est dingue, c'est que je vis des choses similaires avec la discipline que j'enseigne. Si Parménide pouvait goûter un instant cette sérénité avec laquelle on peut revenir à ce qui occupait notre tête avant le concours...
ça finira bien par arriver ! Les choses sont en marche pour.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- K. Popper, La logique de la découverte scientifique (aide au commentaire d'un extrait)
- Ivar Ekeland, ancien président du conseil scientifique de l'ENS, demande à Polytechnique de ne pas collaborer avec la recherche scientifique et militaire israélienne.
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