- CathEnchanteur
Amalgame : toujours à éviter.
- karaokeNiveau 5
DesolationRow a écrit:karaoke a écrit:La lutte idéologique entre Laurence et Barbara a-t-elle été bénéfique à l'émission? A-t-elle permis de faire réfléchir les téléspectateurs?
Je me sens bien seul ici à défendre la vigilance de Laurence, qui lutte contre le fameux risque "d'amalgame" et de stigmatisation.
A mon humble avis, c'est certainement grâce à des collègues de sa trempe que des élèves peuvent s'élever culturellement et socialement pour venir témoigner sur les plateaux de télévision comme ce fut le cas pour cette cadre de VINCI qui a fait Math Sup-Spé.
Ce n'est pas comme si on entendait toute la journée et partoutqu'il faut lutter contre les amalgames et la stigmatisation. Ca va, maintenant on est au courant, on a été mis en garde, on a intégré, rassure-toi, on pourrait peut-être aussi réfléchir aux causes des problèmes.
On a le droit de s'intéresser à la controverse entre Laurence de Cock et Barbara Lebvre, 2 collègues invitées à l'émission dont il est question ici et qui travaillent précisément sur ces questions peut-être depuis plus longtemps que toi?
- IphigénieProphète
Le temps ne fait rien à l'affaire.
- karaokeNiveau 5
Le ton cataclysmique de Barbara Lebvre n'aide pas vraiment à réfléchir entre le "prononcé" et "l'agi".
En l'écoutant ou en la lisant, j'entends une sorte de prédiction du genre "Ils vont tous nous égorger un jour, je vous le dis, moi".
En l'écoutant ou en la lisant, j'entends une sorte de prédiction du genre "Ils vont tous nous égorger un jour, je vous le dis, moi".
_________________
Mon Dieu, que votre volonté soit fête!
- karaokeNiveau 5
Iphigénie a écrit:Le temps ne fait rien à l'affaire.
Quand ils sont tout neufs,
Qu'ils sortent de l'œuf,
Du cocon,
Tous les jeun's blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons.
- e-WandererGrand sage
C'est très vrai. Les dérapages et comportements aberrants auxquels j'ai assisté, même à l'université (étudiants qui se croient tout permis et viennent hurler sur la secrétaire parce que leur emploi du temps ne leur convient pas, viennent contester leurs notes de façon très agressive et sans aucune retenue etc.) n'avaient rien à voir avec l'Islam, ni même avec les banlieues. Je me souviens en particulier de deux cas que j'ai dû recadrer sérieusement. La deuxième fois, la mère s'en est mêlée, et elle était aussi complètement allumée. J'ai vite compris d'où venait le comportement de sa fille. Avec l'Islam, le seul cas vraiment problématique que j'ai connu venait d'un élève étranger, qui parlait à peine notre langue, et trouvait scandaleux de devoir être évalué par des femmes. Là aussi, recadrage immédiat, en ma qualité de responsable d'année.Iphigénie a écrit:Voui, Céladon! :lol:
Sinon, dans ce débat, on dirait qu'il n' y a que dans les banlieues qu'il y a comme un problème d'éducation,au sens de dérapage d'expression très mal maîtrisée, de sous-développement culturel et de comportement niant toute autorité:
vous n'avez pas ça dans vos campagnes de gauloisie profonde, vous? Nous si: preuve que le problème a quand même bien à voir avec le système éducatif et pas seulement l'islam, et que la "citoyenneté" n'est pas, curieusement , une donnée naturelle, mais quelque chose qui s'apprend avec la culture, pas à côté de.....
- karaokeNiveau 5
e-Wanderer a écrit:C'est très vrai. Les dérapages et comportements aberrants auxquels j'ai assisté, même à l'université (étudiants qui se croient tout permis et viennent hurler sur la secrétaire parce que leur emploi du temps ne leur convient pas, viennent contester leurs notes de façon très agressive et sans aucune retenue etc.) n'avaient rien à voir avec l'Islam, ni même avec les banlieues. Je me souviens en particulier de deux cas que j'ai dû recadrer sérieusement. La deuxième fois, la mère s'en est mêlée, et elle était aussi complètement allumée. J'ai vite compris d'où venait le comportement de sa fille. Avec l'Islam, le seul cas vraiment problématique que j'ai connu venait d'un élève étranger, qui parlait à peine notre langue, et trouvait scandaleux de devoir être évalué par des femmes. Là aussi, recadrage immédiat, en ma qualité de responsable d'année.Iphigénie a écrit:Voui, Céladon! :lol:
Sinon, dans ce débat, on dirait qu'il n' y a que dans les banlieues qu'il y a comme un problème d'éducation,au sens de dérapage d'expression très mal maîtrisée, de sous-développement culturel et de comportement niant toute autorité:
vous n'avez pas ça dans vos campagnes de gauloisie profonde, vous? Nous si: preuve que le problème a quand même bien à voir avec le système éducatif et pas seulement l'islam, et que la "citoyenneté" n'est pas, curieusement , une donnée naturelle, mais quelque chose qui s'apprend avec la culture, pas à côté de.....
Tu as fait ton boulot, c'est bien. La difficulté, c'est bien d'appliquer avec discernement les rigueurs républicaines sans se laisser embrigader dans les discours "à la con" ou réagir à l'émotion collective.
- CleroliDoyen
Moonchild a écrit:Avec les vagues d'immigration antérieures, il n'y avait pas encore de fracture "ethnique" au sein des classes populaires. Bien qu'il y ait naturellement eu des regroupements (la répartition territoriale des différentes catégories d'emplois influe mécaniquement sur la répartition sociologique des logements ; de plus l'immigration, même lorsqu'elle n'est pas clandestine, s'organise généralement selon des logiques de filière : peu d'immigrés débarquent dans l'inconnu complet, la plupart venant rejoindre des compatriotes qui ont déjà franchi le pas), globalement les prolos immigrés italiens, polonais, portugais, vivaient dans les mêmes quartiers que les prolos autochtones et, surtout, ces derniers faisaient office de référents culturels - pour trouver sa place l'immigré était tenu de s'adapter, quitte à renoncer à certaines spécificités, dans le cas contraire il repartait à moyen terme - dans un processus d'assimilation qui était soutenu par l'ensemble de la société et particulièrement relayé par certaines institutions comme l'école, les syndicats, le parti communiste et même l'église qui, malgré leurs divergences notoires, ont participé à l'homogénéisation culturelle des classes populaires.Cléroli a écrit:En fait, je me demande si cette fameuse mixité sociale avant les années 60 existait réellement et de partout. Dans ma (petite) ville les Italiens étaient regroupés dans certains quartiers et la mixité n'était pas présente (ou alors, il s'agissait de mixité économique, les ouvriers étaient dans les maisons ouvrières, Italiens comme Français). J'en parle d'autant plus facilement que c'était le cas de mes grands-parents (ouvriers italiens qui ont d'abord habité un immeuble d'italiens nouvellement arrivés comme eux puis les "maisons ouvrières".
Ce qui a changé avec les années 70, ce n'est pas seulement la crise économique ; elle a bien sûr joué un rôle non négligeable, mais elle ne suffit pas à tout expliquer. Il faut comprendre qu'à partir du regroupement familial, l'immigration a changé de nature et le modèle d'assimilation par la "fusion" des classes populaires et l'imposition de la culture d'accueil a fait place à un modèle multiculturel construit sur des enclaves territoriales puis consolidé ensuite par le droit à la différence revendiqué et prôné dès le milieu des années 80 ; or partout dans le monde, le multiculturalisme conduit au séparatisme.
Le géographe Christophe Guilluy a très clairement décrit le mécanisme de cette séparation entre classes populaires autochtones et descendants des dernières vagues d'immigration extra-européenne. Guilluy mentionne aussi l'impact majeur de la délinquance (pendant trop longtemps, ce phénomène n'a pas été considéré à sa juste mesure par les pouvoirs politiques et a été minimisé au nom de l'excuse sociale, exactement comme la dégradation de l'école) sur la fin de la mixité sociale - au sens économique - dans des quartiers qui hébergeaient autrefois un éventail de population allant des catégories défavorisées jusqu'à une petite classe moyenne en phase d'ascension sociale ; avec la recrudescence de la délinquance à partir des années 80, les petites classes moyennes ainsi que le haut des classes populaires ont déserté ces quartiers dès qu'elles en ont eu l'occasion, accentuant alors l'effet de relégation.
Je comprends bien ce que tu as écrit, Monchild, mais ça ne répond pas exactement à la question que je posais dans mon message d'origine.
Ta réponse soulève plusieurs questions : tu pars d'un postulat de solidarité entre immigrés et Français de même catégorie sociale. Oui, je veux bien croire à en une solidarité d'intérêts (renforcée par la présence du PCF et de la CGT) mais ne s'arrêtait-elle pas à la sortie de l'usine ?
Les populations ouvrières étaient-elles vraiment "mélangées" ? Si je regarde simplement ce que je connais (quelques communes), ce n'était pas le cas : les quartiers ouvriers italiens jouxtaient les quartiers ouvriers français mais ne les recouvraient pas. La méfiance était présente et les "macaroni" étaient les premiers suspectés en cas de faits de délinquance (et les préjugés -notamment de celui d'un manque d'hygiène- étaient bien présents, parfois même relayés par le maître d'école).
En résumé, le processus d'assimilation montrait également ses limites (il serait intéressant de savoir combien d'immigrés demandaient la nationalité française) mais la mobilité sociale ascendante atténuait sûrement les tensions ethniques.
- ThalieGrand sage
Mais le manque d'hygiène était aussi reproché aux Français issus des classes populaires à une époque, il faudrait arrêter de tout voir avec le prisme de l'étranger.
Evidemment que les populations n'étaient pas vraiment "mélangées" mais cela s'explique très bien. La famille de ma mère était très pauvre, son beau-père était un immigré espagnol, ma grand-mère n'a jamais travaillé et avait...8 enfants de deux pères différents! Quand ils sont arrivés dans une petite commune près de Marseille en 1962, ils ont trouvé un petit appartement qui jouxtait une des rues les plus anciennes du village (il y a encore là l'ancienne mairie prouvant que c'était bien le coeur du village) où étaient installés des Algériens qui n'avaient été accueillis quasiment que dans ce village (communiste depuis belle lurette). Pourquoi se sont-ils installés quasi-exclusivement dans cette rue ? J'imagine qu'elle avait été abandonnée par les Français bénéficiant en 1962 de l'expansion économique. Il est "normal" que les nouveaux arrivants forcément plus pauvres au début s'installent là où il y a de la place. Aujourd'hui, les enfants de ces immigrés ont largement abandonné cette rue, certains ont des villas dans les quartiers résidentiels à l'extérieur du village et je trouve cela génial. Le fait d'être dans un petit village a permis l'émergence d'une classe sociale supérieure à celle de leurs parents (tout comme moi aussi dans ma famille j'ai été la première à avoir le bac). Dans les grandes villes, la crise du logement était forte et il a fallu construire très rapidement des milliers de logements. Certains immigrés (voir l'Envoyé Spécial sur la Villeneuve à Grenoble qui était édifiant) ont bénéficié de ces nouveaux logements qui avaient une salle de bain ce qui n'existait pas dans les petits villages dont je vous parle. Il n'y avait même pas des toilettes en 1962 et le soir il fallait sortir le seau. Que fallait-il faire ? Comment ne pas créer des regroupements puisqu'il fallait les loger dans de grands ensembles ? Je comprends bien que cette solution a créé finalement beaucoup de malheur mais de là à parler d'apartheid et de relégation consciente et organisée je suis un peu choquée.
Evidemment que les populations n'étaient pas vraiment "mélangées" mais cela s'explique très bien. La famille de ma mère était très pauvre, son beau-père était un immigré espagnol, ma grand-mère n'a jamais travaillé et avait...8 enfants de deux pères différents! Quand ils sont arrivés dans une petite commune près de Marseille en 1962, ils ont trouvé un petit appartement qui jouxtait une des rues les plus anciennes du village (il y a encore là l'ancienne mairie prouvant que c'était bien le coeur du village) où étaient installés des Algériens qui n'avaient été accueillis quasiment que dans ce village (communiste depuis belle lurette). Pourquoi se sont-ils installés quasi-exclusivement dans cette rue ? J'imagine qu'elle avait été abandonnée par les Français bénéficiant en 1962 de l'expansion économique. Il est "normal" que les nouveaux arrivants forcément plus pauvres au début s'installent là où il y a de la place. Aujourd'hui, les enfants de ces immigrés ont largement abandonné cette rue, certains ont des villas dans les quartiers résidentiels à l'extérieur du village et je trouve cela génial. Le fait d'être dans un petit village a permis l'émergence d'une classe sociale supérieure à celle de leurs parents (tout comme moi aussi dans ma famille j'ai été la première à avoir le bac). Dans les grandes villes, la crise du logement était forte et il a fallu construire très rapidement des milliers de logements. Certains immigrés (voir l'Envoyé Spécial sur la Villeneuve à Grenoble qui était édifiant) ont bénéficié de ces nouveaux logements qui avaient une salle de bain ce qui n'existait pas dans les petits villages dont je vous parle. Il n'y avait même pas des toilettes en 1962 et le soir il fallait sortir le seau. Que fallait-il faire ? Comment ne pas créer des regroupements puisqu'il fallait les loger dans de grands ensembles ? Je comprends bien que cette solution a créé finalement beaucoup de malheur mais de là à parler d'apartheid et de relégation consciente et organisée je suis un peu choquée.
- sebisebNiveau 9
Je n'ai pas relu tous les commentaires, mais en gros mon point de vue c'est que l'émission était nulle parce que d'une part mal animée (parole mal distribuée, voir coupée) par Pujadas et d'autre part vampirisée par Finkielkraut dont on se demande ce qu'il venait faire dans ce débat, si ce n'est que de donner un peu d'audience ... Que sa parole était plus écoutée que celle de la ministre totalement "ignorée" (c'est pourtant elle qui décide, et elle a eu du mal à placer son annonce de "nième" réforme de la carte scolaire).
Heureusement Najoua Arduini-ElAtfani a relever le niveau de discussion et d'analyse, et surtout donner un peu d'optimisme que Finkielkraut s'est empressé d’enterrer !
Heureusement Najoua Arduini-ElAtfani a relever le niveau de discussion et d'analyse, et surtout donner un peu d'optimisme que Finkielkraut s'est empressé d’enterrer !
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- karaokeNiveau 5
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- Mourad1Niveau 1
républicain a écrit:Bouboule a écrit:
Eh bien ce sont des paroles.
Et on attend les actes.
On risque d'attendre un moment et les actes qui seront proposés seront (comme toujours) le contraire de ce qu'il faudrait faire.
"Il faut encore plus discuter avec les petinenfants et les zentiparents, laisser les zentiparents entrer encore plus dans l'école, boire le café ou le thé avec les zentiparents et surtout ne pas trop demander de boulot aux petinenfants pour ne pas créer des zinégalités qui les feront basculer dans la méssanteviolence..."
+ 1
- JulHabitué du forum
+ 1 encore.Iphigénie a écrit:pffffffff: chutttttttttttttttttttttttttttttttt tabou: mots interdits point goldwin blabla
C' est pas comme si on parlait d'antisémitisme allant jusqu'au meurtre après 20 jours de torture dans une cave, c'est sûr.
Mais il est plus facile de traiter ce tragique événement comme un banal fait divers. Ainsi, on ne contrarie personne ("pas d'amalgame!") et on ne fait rien.
- CleroliDoyen
Thalie a écrit:Mais le manque d'hygiène était aussi reproché aux Français issus des classes populaires à une époque, il faudrait arrêter de tout voir avec le prisme de l'étranger.
Evidemment que les populations n'étaient pas vraiment "mélangées" mais cela s'explique très bien. La famille de ma mère était très pauvre, son beau-père était un immigré espagnol, ma grand-mère n'a jamais travaillé et avait...8 enfants de deux pères différents! Quand ils sont arrivés dans une petite commune près de Marseille en 1962, ils ont trouvé un petit appartement qui jouxtait une des rues les plus anciennes du village (il y a encore là l'ancienne mairie prouvant que c'était bien le coeur du village) où étaient installés des Algériens qui n'avaient été accueillis quasiment que dans ce village (communiste depuis belle lurette). Pourquoi se sont-ils installés quasi-exclusivement dans cette rue ? J'imagine qu'elle avait été abandonnée par les Français bénéficiant en 1962 de l'expansion économique. Il est "normal" que les nouveaux arrivants forcément plus pauvres au début s'installent là où il y a de la place. Aujourd'hui, les enfants de ces immigrés ont largement abandonné cette rue, certains ont des villas dans les quartiers résidentiels à l'extérieur du village et je trouve cela génial. Le fait d'être dans un petit village a permis l'émergence d'une classe sociale supérieure à celle de leurs parents (tout comme moi aussi dans ma famille j'ai été la première à avoir le bac). Dans les grandes villes, la crise du logement était forte et il a fallu construire très rapidement des milliers de logements. Certains immigrés (voir l'Envoyé Spécial sur la Villeneuve à Grenoble qui était édifiant) ont bénéficié de ces nouveaux logements qui avaient une salle de bain ce qui n'existait pas dans les petits villages dont je vous parle. Il n'y avait même pas des toilettes en 1962 et le soir il fallait sortir le seau. Que fallait-il faire ? Comment ne pas créer des regroupements puisqu'il fallait les loger dans de grands ensembles ? Je comprends bien que cette solution a créé finalement beaucoup de malheur mais de là à parler d'apartheid et de relégation consciente et organisée je suis un peu choquée.
Le problème des longues discussions est qu'il est difficile d'avoir en tête tous les échanges portant sur un point précis car ils sont noyés par d'autres. Si tu les relis, tu verras que je ne dis pas autre chose que ce que tu écris et que tu me prêtes des pensées que je n'ai pas :lol:
Pour La Villeneuve, les habitants du quartier ont manifesté leur mécontentement suite à ce reportage qu'ils ont jugé partial et incorrect à leur égard. Je n'ai pas vu le reportage en question mais voici quelques liens sur les suites de l'émission :
Mécontentement des habitants de La Villeneuve et L'association déboutée
- ThalieGrand sage
Désolée, de t'avoir mal lue.
J'ai lu en effet à l'époque de la diffusion ces contestations.
J'ai lu en effet à l'époque de la diffusion ces contestations.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
L'emission était décevante. Pujadas ne connaît pas grand chose à l’école et Finkelkraut a eu une tribune pour déverser sa bile sur les musulmans. Dans l'affaire la ministre n'a pas été confrontée à de vraies questions.
J'ai aimé que Laurence vienne défendre tant nos eleves des quartiers populaires que notre travail (difficile, exaspérant parfois) d’écoute de dialogue quand en ce moment tout n'est que surveillance, dénonciation et "catéchisme républicain" (pour reprendre les termes de G. Noiriel dans son entretien au Monde aujourd'hui).
Enfin j'ai été stupéfait de voir dans les pages précédentes que si peu de collègues considèrent qu'assurer la mixité sociale des établissements soit un objectif important.
J'ai aimé que Laurence vienne défendre tant nos eleves des quartiers populaires que notre travail (difficile, exaspérant parfois) d’écoute de dialogue quand en ce moment tout n'est que surveillance, dénonciation et "catéchisme républicain" (pour reprendre les termes de G. Noiriel dans son entretien au Monde aujourd'hui).
Enfin j'ai été stupéfait de voir dans les pages précédentes que si peu de collègues considèrent qu'assurer la mixité sociale des établissements soit un objectif important.
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CdB
@AbbeCordillere
- CondorcetOracle
Entretien lumineux de Gérard Noiriel cité par Cdb :
Certaines réactions de lecteurs laissent pantois et interdit.
Gérard Noiriel a écrit:On s’expose à de fortes désillusions si l’on croit qu’il suffira de prêcher un catéchisme républicain pour résoudre les problèmes de la jeunesse. L’histoire de la République montre que la laïcité a toujours été un enjeu de luttes entre une conception disciplinaire et une conception ouverte, tournée vers l’émancipation des citoyens. Le refus du consensus, en particulier à l’adolescence, doit être géré dans la compréhension. Sinon on renforce les gens dans leur sentiment d’injustice
http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/24/apartheid-precher-un-catechisme-republicain-ne-suffira-pas_4562805_3224.html#D1dydXHOSvYRSlgh.99
Certaines réactions de lecteurs laissent pantois et interdit.
- IgniatiusGuide spirituel
Collier de Barbe a écrit:L'emission était décevante. Pujadas ne connaît pas grand chose à l’école et Finkelkraut a eu une tribune pour déverser sa bile sur les musulmans. Dans l'affaire la ministre n'a pas été confrontée à de vraies questions.
J'ai aimé que Laurence vienne défendre tant nos eleves des quartiers populaires que notre travail (difficile, exaspérant parfois) d’écoute de dialogue quand en ce moment tout n'est que surveillance, dénonciation et "catéchisme républicain" (pour reprendre les termes de G. Noiriel dans son entretien au Monde aujourd'hui).
Je suis d'accord avec ça sauf que j'ai trouvé sa dernière intervention navrante de bien-pensance : nier que l'instruction réelle (et pas celle qui devrait découler des cours des collègues, effectivement aussi bons que dans n'importe quel bahut de France) est totalement dégradée dans ces établissements, empêchant tout rôle émancipateur de l'école, me paraît faire preuve d'une cécité coupable sur les problèmes de l'école. Je répète que je pense qu'elle a réagi à l'insupportable Finkielkraut, mais sur le fond, à cet instant, il avait raison.
Collier de Barbe a écrit:
Enfin j'ai été stupéfait de voir dans les pages précédentes que si peu de collègues considèrent qu'assurer la mixité sociale des établissements soit un objectif important.
Je n'ai pas tout bien lu, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un refus de la mixité sociale.
En revanche, cela me paraît ne relever absolument pas de l'école : en l'état actuel, elle est plus que jamais utopique. Que proposera la ministre ? D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?
Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- cliohistHabitué du forum
John
Dites, je pense qu'on n'a pas vu la même émission Wink
Ou plutôt : que chacun y a vu ce qu'il a voulu y voir :/
+1
https://www.youtube.com/watch?v=LKrfG-bRua0
Voilà un fil de discussion où les positions préalables sont claires et nettes :
les premiers intervenants tombent tous à bras raccourci sur Laurence de Cock.
seraient-ils tous des finkiephiles ?
La TV est davantage une mise en spectacle qu'une incitation au débat.
Pourquoi Pujudas a-t-il besoin de répéter sa question sur la Marseillaise ?
Pour faire de la mémorisation de tous les couplets du chant de guerre
le critère central de recrutement des futurs profs de maths ?
Dans ce spectacle, le placement des invités a son importance :
Finkie est au premier rang, avec à son côté un maire UMP et une activiste des territoires perdus.
Avec ce prêcheur, le problème n'est pas la forme, mais le fond.archeboc a écrit:Celadon a écrit:Je ne sais pas comment se débrouille Finkie avec tous ses tics et ses tocs, ses mains qui lui échappent en permanence, son air constamment affligé et ses bafouillages à répétition, mais même quand il tente de dire quelque chose de pertinent, il fait rire. C'est tout de même malheureux !
C'est la malédiction de Cassandre, de dire toujours la vérité et de n'être jamais écoutée.
Dire toujours la vérité ? Ou vendre la même camelote ?
Avec lui, tout fout le camp avec la modernité, à commencer par sa jeunesse.
Alors à quoi bon ses sempiternelles jérémiades ?
Pour aider à conquérir ou reconquérir le pouvoir, cela peut servir et tromper les électeurs qui acceptent de l'être.
Par affronter les défis actuels et prochains, il vaut mieux passer à autre chose.
.
- TristanaVénérable
e-Wanderer a écrit:Ce que dit Moonschild me semble assez juste.
Sans langue de bois, je peux dire moi-même que j'ai fui l'immeuble où j'habitais encore récemment, et précisément en raison de cette mixité sociale. Quand on s'endette jusqu'au cou sur 25 ans pour acheter un bien, on peut au moins avoir envie d'être tranquille.
Or dans cet immeuble, où il y avait plusieurs appartements appartenant à l'OPAC, on a eu droit à tout : à des locataires sans problèmes (heureusement qu'il en existe !), mais aussi au chômeur chronique qui venait faire du porte à porte pour demander de l'argent pour finir ses fins de mois et qu'on ne pouvait pas croiser dans l'escalier sans qu'il fasse la manche. Le même gus, qui avait été viré de son précédent logement pour des problèmes de racisme, faisait régulièrement du ramdam en pleine nuit en réveillant tout l'immeuble par ses gueulantes, au prétexte que son voisin marocain faisait du bruit (que personne n'entendait). On a eu droit aussi à l'invasion de cafards pour des problèmes d'hygiène. Aux bagarres liées aux trafics louches. Un beau jour la police a frappé à ma porte pour me demander des renseignements sur un voisin qui venait d'être épinglé pour deal lourd (un type complètement frappadingue qui un jour a balancé son canapé dans la cour 4 étages plus bas). Et pour couronner le tout, on a eu un incendie dans la cage d'escalier, en guise de règlement de comptes.
Libre à certains de prôner la mixité sociale. Pour ma part, j'ai donné. J'ai revendu mon appartement et je suis parti dans un quartier tranquille, résidentiel bourgeois. Je n'empêche personne de faire autrement, bien sûr.
Vous avez donc quitté cet endroit parce que faire face à la misère est terrible, au quotidien.
Je crois que tout le monde vous comprend.
Néanmoins, ce n'est pas le communautarisme ni l'islam qui vous ont fait partir.
- DaphnéDemi-dieu
Igniatius a écrit:
Je n'ai pas tout bien lu, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un refus de la mixité sociale.
En revanche, cela me paraît ne relever absolument pas de l'école : en l'état actuel, elle est plus que jamais utopique. Que proposera la ministre ? D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
C'est ce qui a été fait aux States avec la mise ne place du busing.
- GrypheMédiateur
Je ne sais pas comment ça a marché aux États-Unis, je sais juste que chez nous, on parvient à grand peine à garder nos élèves issus du quartier "favorisé" (malgré de très bons taux de réussite aux examens (on bosse assez pour)) alors si l'idée est de les envoyer dans les collèges ZEP-ZEP environnants, la réponse des familles va être immédiate et radicale : le privé.Daphné a écrit:C'est ce qui a été fait aux States avec la mise en place du busing.Igniatius a écrit:D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
Toutes ces choses sont fort complexes, quand même...
- User21714Expert spécialisé
Gryphe a écrit:Je ne sais pas comment ça a marché aux États-Unis, je sais juste que chez nous, on parvient à grand peine à garder nos élèves issus du quartier "favorisé" (malgré de très bons taux de réussite aux examens (on bosse assez pour)) alors si l'idée est de les envoyer dans les collèges ZEP-ZEP environnants, la réponse des familles va être immédiate et radicale : le privé.Daphné a écrit:C'est ce qui a été fait aux States avec la mise en place du busing.Igniatius a écrit:D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
Toutes ces choses sont fort complexes, quand même...
Il ne reste plus qu'à tout privatiser!
- JulHabitué du forum
Oui Gryphe, je n'osais le dire.Gryphe a écrit:Je ne sais pas comment ça a marché aux États-Unis, je sais juste que chez nous, on parvient à grand peine à garder nos élèves issus du quartier "favorisé" (malgré de très bons taux de réussite aux examens (on bosse assez pour)) alors si l'idée est de les envoyer dans les collèges ZEP-ZEP environnants, la réponse des familles va être immédiate et radicale : le privé.Daphné a écrit:C'est ce qui a été fait aux States avec la mise en place du busing.Igniatius a écrit:D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
Toutes ces choses sont fort complexes, quand même...
On peut déjà observer la réaction des parents lors d'une fermeture d'option. Ou après des absences de professeurs, puisque les rectorats, faute de TZR en nombre suffisant, les envoie prioritairement en ZEP.
Si ces mesures se concrétisent, l'hémorragie vers le privé s'intensifiera encore.
- IgniatiusGuide spirituel
Daphné a écrit:Igniatius a écrit:
Je n'ai pas tout bien lu, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un refus de la mixité sociale.
En revanche, cela me paraît ne relever absolument pas de l'école : en l'état actuel, elle est plus que jamais utopique. Que proposera la ministre ? D'envoyer par cars entiers les gosses de quartiers favorisés à l'autre bout d'une ville ? et réciproquement ?Je milite fortement pour la mixité sociale, mais elle me semble relever aujourd'hui de la politique de la ville, pas de l'école.
C'est ce qui a été fait aux States avec la mise ne place du busing.
Sérieusement ?
Où ça ?
A destination de quel public ?
Et avec quels résultats ?
Très honnêtement, si on m'annonçait que ma fille devait désormais faire 1h de car pour se rendre dans un collège différent, je crois que j'aurais du mal à l'accepter.
Ca ne me paraît pas sérieux.
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