- Oliv396Niveau 8
Rendash a écrit:MUTIS a écrit:Par exemple j'entends dire que certains n'osent pas aborder ou sabordent le chapitre sur la Shoah.
J'entends dire ça depuis quelques semaines, mais je n'ai encore jamais eu de témoignage dans ce sens. "Certains", mais qui? Il y a bien dû y avoir des témoignages, mais je n'en ai pas trouvé. Si vous avez quelque chose de précis à ce sujet, ça m'intéresse.Ronin a écrit:Dans un geste d'apaisement, je propose que le recteur soit nommé dans cette classe pour montrer à ce professeur comment il faut faire classe bien gentiment sans choquer les zapprenants.
Sur la Shoah, Rendash, moi, j'ai un témoignage, qui date de l'an passé : dans le lycée où j'enseignais, un professeur d'HG essaie de parler de la Shoah. Un élève lance : "les juifs, faudrait tous les passer au four". Le professeur exclut l'élève immédiatement. Mais il en le fait pas dans les règles et le met juste à la porte. Résultat : le professeur est convoqué chez le proviseur et menacé de sanctions graves. L'élève n'est pas inquiété. Il a fallu l'intervention des collègues du lycée et des élus du CA pour faire comprendre au proviseur l'énormité de son attitude. Il s'est mollement excusé dans un mail collectif, disant qu'il avait agi sans avoir tous les éléments (certes, il n'avait pas écouté le professeur... et l'avait condamné sans l'entendre), mais a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève. Ce qui a anéanti toute la valeur des excuses qu'il avait pu présenter. L'élève, lui, n'a jamais été sanctionné.
- Longyearbyen's loverNiveau 5
Y a-t-il un mouvement de grève national ?
Moi, je suis tellement politiquement correcte que c'en est abject, à gerber.
Moi, je suis tellement politiquement correcte que c'en est abject, à gerber.
- Oliv396Niveau 8
National, je ne sais pas; J'ai trouvé ce communiqué de Sud qui appelle à la grève le 23 janvier :
http://sudeducalsace.info : Le rectorat tombe dans le piège de l’hystérisation
Je ne connaissais pas le mot "hystérisation"...
http://sudeducalsace.info : Le rectorat tombe dans le piège de l’hystérisation
Je ne connaissais pas le mot "hystérisation"...
- NitaEmpereur
+1.Gryphe a écrit:Il a dit lui-même qu'il voulait y retourner.eleonore69 a écrit:Par contre, il risque de rencontrer des difficultés dans son établissement..
Et vouloir retourner à Villon, c'est quand même signe de quelqu'un d'engagé et de décidé.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- CelebornEsprit sacré
Mouvement national, je ne crois pas. Mais je pense que tous (?) les syndicats vont appeler à soutenir le mouvement académique (bon, évidemment, si chacun propose une date différente, on n'est pas sorti de l'auberge…).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- auléricNeoprof expérimenté
et sur un autre poste que le sien depuis plus de 20 ans , après moults péripéties où l'EN n'a vraiment pas été fair-playPabloPE a écrit:Techniquement J.Risso a été suspendu plus d'un an .. il a ét officiellement réintégré le 29 septembre 2014 soit 13 mois après sa suspension
(ce qui me fait dire que la procédure n'est pas exempte d'injustice quand bien même il n'y a pas de sanction in fine sur le dossier , il en reste un profond mépris de la personne de l'enseignant, de son travail, de son investissement )
- Oliv396Niveau 8
Celeborn a écrit:Mouvement national, je ne crois pas. Mais je pense que tous (?) les syndicats vont appeler à soutenir le mouvement académique (bon, évidemment, si chacun propose une date différente, on n'est pas sorti de l'auberge…).
Il y a au moins le 20 et le 23, c'est ça ?
- User5899Demi-dieu
Et où en est-on ? Parce que là, par exemple, un collègue déplacé sans avoir été sanctionné, il y aurait matière à tenter des choses.auléric a écrit:et sur un autre poste que le sien depuis plus de 20 ans , après moults péripéties où l'EN n'a vraiment pas été fair-playPabloPE a écrit:Techniquement J.Risso a été suspendu plus d'un an .. il a ét officiellement réintégré le 29 septembre 2014 soit 13 mois après sa suspension
- auléricNeoprof expérimenté
son IEN l'a mis d'office sur la liste du mouvement , il a été obligé de participer au mouvement et a pris une autre direction d'école .
Mais même çà il lui a fallu se battre jusqu'au TA , avec référé etc...
(si toutes les , hélas nombreuses, péripéties vous intéressent , il faut remonter le fil de ce blog http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/ .... )
Mais même çà il lui a fallu se battre jusqu'au TA , avec référé etc...
(si toutes les , hélas nombreuses, péripéties vous intéressent , il faut remonter le fil de ce blog http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/ .... )
- MoonchildSage
Moi non plus. En admettant que la procédure ait été "régulière" du point de vue administratif (ça, je n'ai pas les connaissances pour en juger), cela pose tout de même un problème en terme de réputation devant les élèves et les parents - ce qui n'est le moindre des éléments entrant en compte dans notre métier. Même si aucune sanction n'est décidée à l'arrivée, la publicité de cette procédure et le désaveu (même temporaire) de la hiérarchie aura porté préjudice aux conditions de travail à venir de ce collègue.eleonore69 a écrit:MUTIS a écrit:Je viens d'avoir une amie juriste au téléphone. Selon elle, le recteur sera obligé de lever la sanction dès la semaine prochaine. Elle m'a donné des arguments juridiques très convaincants que je ne dévoilerai pas. Le professeur sera rétabli dans ses fonctions dès les prochains jours. On verra si je me trompe...
Par contre, il risque de rencontrer des difficultés dans son établissement.. je n'aimerai pas être à sa place !
- Oliv396Niveau 8
Je m'interroge sur le devenir du recteur à l'origine de toute l'affaire (en lisant les différents articles cités largement sur ce fil, on se rend compte que c'est lui qui a fait une affaire de ce qui n'en était pas une, cela semble même l'avis de la FCPE) : que peut-il faire, d'après vous ?
1) céder, auquel cas il fragilise tellement l'administration qu'il va être remplacé
2) ne pas céder, auquel cas il est facteur de trouble à l'ordre scolaire, et la ministre décide également de le remplacer.
J'ai tort ou c'est sans issue pour lui ? Notez que ce n'est pas que je le plaigne.
1) céder, auquel cas il fragilise tellement l'administration qu'il va être remplacé
2) ne pas céder, auquel cas il est facteur de trouble à l'ordre scolaire, et la ministre décide également de le remplacer.
J'ai tort ou c'est sans issue pour lui ? Notez que ce n'est pas que je le plaigne.
- MUTISExpert
Oliv396 a écrit:Rendash a écrit:MUTIS a écrit:Par exemple j'entends dire que certains n'osent pas aborder ou sabordent le chapitre sur la Shoah.
J'entends dire ça depuis quelques semaines, mais je n'ai encore jamais eu de témoignage dans ce sens. "Certains", mais qui? Il y a bien dû y avoir des témoignages, mais je n'en ai pas trouvé. Si vous avez quelque chose de précis à ce sujet, ça m'intéresse.Ronin a écrit:Dans un geste d'apaisement, je propose que le recteur soit nommé dans cette classe pour montrer à ce professeur comment il faut faire classe bien gentiment sans choquer les zapprenants.
Sur la Shoah, Rendash, moi, j'ai un témoignage, qui date de l'an passé : dans le lycée où j'enseignais, un professeur d'HG essaie de parler de la Shoah. Un élève lance : "les juifs, faudrait tous les passer au four". Le professeur exclut l'élève immédiatement. Mais il en le fait pas dans les règles et le met juste à la porte. Résultat : le professeur est convoqué chez le proviseur et menacé de sanctions graves. L'élève n'est pas inquiété. Il a fallu l'intervention des collègues du lycée et des élus du CA pour faire comprendre au proviseur l'énormité de son attitude. Il s'est mollement excusé dans un mail collectif, disant qu'il avait agi sans avoir tous les éléments (certes, il n'avait pas écouté le professeur... et l'avait condamné sans l'entendre), mais a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève. Ce qui a anéanti toute la valeur des excuses qu'il avait pu présenter. L'élève, lui, n'a jamais été sanctionné.
https://www.neoprofs.org/t70952-adresse-aux-jeunes-qui-pensent-que-la-shoah-est-trop-enseignee-en-france-par-jacques-fredj-directeur-general-du-memorial-de-la-shoah?highlight=shoah
Personnellement, j'ai un ou deux témoignages de collègues d'histoire qui ont été confrontés à ce problème. J'en ai lu aussi (mais sur quel fil??) sur le site de Néoprofs. Heureusement, je pense que ce phénomène est assez marginal... mais il existe. Merci Oliv396 pour votre témoignage.
A propos du recteur: il peut dire aussi, qu'après enquête plus approfondie, !l n'y a pas lieu d'écarter plus longtemps cet enseignant. Ce qu'on a dû lui conseiller de faire au passage et qu'il sera conduit à proposer pour sauver la face et apaiser l'indignation des enseignants et les réactions journalistiques. Et le professeur sera (je pense) réhabilité et rétabli dans ses fonctions dès la semaine prochaine.
Il n'en reste pas moins que la décision de l'écarter a une forte valeur symbolique. Elle est le symbole de la démission de l'école et de la soumission à la peur. Elle est le symbole du mépris à l'égard des enseignants de terrain les plus courageux. Bref, c'est une marque supplémentaire de dédain et de lâcheté.
Autant je trouve que Vals, Hollande ou Taubira ont été à la hauteur ces derniers jours, autant je trouve que notre ministre n'a pas su trouver les mots et réagir. Elle n'aurait jamais dû laisser passer cette mise à pied ou elle aurait dû réagir plus rapidement... Car le message est désastreux.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- IphigénieProphète
combien de profs inquiétés , combien de recteurs dans ces temps compliqués?
Et qui reçoit une prime, rappelez- moi j'ai oublié ?
Et qui reçoit une prime, rappelez- moi j'ai oublié ?
- MUTISExpert
En même temps cette prime est assez dérisoire, ne soyons pas mesquins : 25620 euros.
On ne donne qu'aux riches...
On ne donne qu'aux riches...
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" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Oliv396Niveau 8
Iphigénie a écrit:combien de profs inquiétés , combien de recteurs dans ces temps compliqués?
Et qui reçoit une prime, rappelez- moi j'ai oublié ?
:lol:
- Oliv396Niveau 8
Mutis a écrit:Il n'en reste pas moins que la décision de l'écarter a une forte valeur symbolique. Elle est le symbole de la démission de l'école et de la soumission à la peur. Elle est le symbole du mépris à l'égard des enseignants de terrain les plus courageux. Bref, c'est une marque supplémentaire de dédain et de lâcheté.
C'est exactement ça. Du coup, cela m'énerve que certains puissent se poser la question de savoir si le collègue a bien fait ou pas de projet des caricatures : ce n'est pas le problème, le problème, c'est la réaction de l'administration.
- User5899Demi-dieu
Personne ne lui reproche d'avoir montré des caricatures. Le reproche, la "faute lourde" (sur laquelle nous n'avons ici aucune certitude), est sa réaction à une réaction des élèves. Comme le dit Mutis, ça peut se régler vite en fonction de l'entretien auprès du DRH. Ou pas, selon ce qui a été dit.Oliv396 a écrit:Mutis a écrit:Il n'en reste pas moins que la décision de l'écarter a une forte valeur symbolique. Elle est le symbole de la démission de l'école et de la soumission à la peur. Elle est le symbole du mépris à l'égard des enseignants de terrain les plus courageux. Bref, c'est une marque supplémentaire de dédain et de lâcheté.
C'est exactement ça. Du coup, cela m'énerve que certains puissent se poser la question de savoir si le collègue a bien fait ou pas de projet des caricatures : ce n'est pas le problème, le problème, c'est la réaction de l'administration.
- RendashBon génie
Oliv396 a écrit:Rendash a écrit:MUTIS a écrit:Par exemple j'entends dire que certains n'osent pas aborder ou sabordent le chapitre sur la Shoah.
J'entends dire ça depuis quelques semaines, mais je n'ai encore jamais eu de témoignage dans ce sens. "Certains", mais qui? Il y a bien dû y avoir des témoignages, mais je n'en ai pas trouvé. Si vous avez quelque chose de précis à ce sujet, ça m'intéresse.Ronin a écrit:Dans un geste d'apaisement, je propose que le recteur soit nommé dans cette classe pour montrer à ce professeur comment il faut faire classe bien gentiment sans choquer les zapprenants.
Sur la Shoah, Rendash, moi, j'ai un témoignage, qui date de l'an passé : dans le lycée où j'enseignais, un professeur d'HG essaie de parler de la Shoah. Un élève lance : "les juifs, faudrait tous les passer au four". Le professeur exclut l'élève immédiatement. Mais il en le fait pas dans les règles et le met juste à la porte. Résultat : le professeur est convoqué chez le proviseur et menacé de sanctions graves. L'élève n'est pas inquiété. Il a fallu l'intervention des collègues du lycée et des élus du CA pour faire comprendre au proviseur l'énormité de son attitude. Il s'est mollement excusé dans un mail collectif, disant qu'il avait agi sans avoir tous les éléments (certes, il n'avait pas écouté le professeur... et l'avait condamné sans l'entendre), mais a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève. Ce qui a anéanti toute la valeur des excuses qu'il avait pu présenter. L'élève, lui, n'a jamais été sanctionné.
Merci, mais ça ne répond pas à ma question, en fait : je vois un problème lié à cet enseignement (et des témoignages dans ce sens, j'en ai eu d'autres), mais pas une volonté de l'enseignant d'éluder ou de saborder ce chapitre pour éviter ces problèmes.
C'est ça que je demande : des témoignages de collègues qui, pour éviter ces problèmes, zapperaient purement et simplement cette partie du programme.
Et dans ce que tu décris, Oliv396, il y a aussi (surtout?) une réaction pour le moins tordue du CdE =/
Il "a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève"...ha bon? ô_0
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Oliv396Niveau 8
Bon, moi, je n'enseigne pas l'histoire, donc je ne peux pas juger ce que mes collègues en disent dans leurs cours, mais j'ai l'impression que c'est traité. Si le thème de l'année s'y prête, je fais lire à mes étudiants Si c'est un homme de Levi. Les connaissances des élèves et des étudiants sont un peu vagues, ce n'est pas forcément traité à fond, les camps, la Shoah.
Ce qui est sûr, c'est que le sujet est au moins aussi ambivalent que n'est en train de le devenir "Charlie".
Je me suis farci hier les documents Eduscol sur les attentats et je les ai trouvés confus dans leur ligne :
- il faut en parler aux élèves, mais surtout pas les froisser. Si certains ne veulent pas participer, il faut les laisser : donc, dorénavant, le contenu de nos cours est facultatif ? Et ce sera pareil pour un cours de math, un cours sur Molière, un cours d'histoire sur la Shoah ?
- si les parents s'émeuvent, il faut les réunir et leur expliquer l'attitude de l'Etat français : là, au moins, on peut dire qu'à Mulhouse, le principal n'a pas fait ce que le Ministre lui demande
Ce qui est sûr, c'est que le sujet est au moins aussi ambivalent que n'est en train de le devenir "Charlie".
Je me suis farci hier les documents Eduscol sur les attentats et je les ai trouvés confus dans leur ligne :
- il faut en parler aux élèves, mais surtout pas les froisser. Si certains ne veulent pas participer, il faut les laisser : donc, dorénavant, le contenu de nos cours est facultatif ? Et ce sera pareil pour un cours de math, un cours sur Molière, un cours d'histoire sur la Shoah ?
- si les parents s'émeuvent, il faut les réunir et leur expliquer l'attitude de l'Etat français : là, au moins, on peut dire qu'à Mulhouse, le principal n'a pas fait ce que le Ministre lui demande
- keroGrand sage
Oliv396 a écrit:Bon, moi, je n'enseigne pas l'histoire, donc je ne peux pas juger ce que mes collègues en disent dans leurs cours, mais j'ai l'impression que c'est traité. Si le thème de l'année s'y prête, je fais lire à mes étudiants Si c'est un homme de Levi. Les connaissances des élèves et des étudiants sont un peu vagues, ce n'est pas forcément traité à fond, les camps, la Shoah.
Ce qui est sûr, c'est que le sujet est au moins aussi ambivalent que n'est en train de le devenir "Charlie".
Je dirais que dans la grande majorité des cas, cela se passe normalement. Il ne faudrait pas que les accidents qui existent donnent l'impression qu'il est impossible d'enseigner la Shoah ou parler d'autres sujets sensibles, et cela même dans les collèges difficiles. Car ce n'est pas le cas.
Toutefois, ainsi que le récit de MUTIS le montre, il y a des situations inacceptables. Notons que si on considère l'ensemble de l'histoire, le problème vient en dernière instance de l'institution, qui refuse d'épauler l'enseignant lorsqu'il sanctionne comme nécessaire.
- Oliv396Niveau 8
Je reviens à mon propos que j'ai rajouté ci-dessus pendant que tu écrivais ton message (du coup, ils se sont croisés) :
avez-vous lu les documents sur Eduscol ? certains liens sont intéressants, mais que dire de la ligne d'ensemble, qui ouvre la porte à la contestation du contenu des cours et donc à celle des programmes ? n'y a-t-il pas un risque que justement, les parents imposent que dans certains établissements, certaines parties du programme ne soient pas traitées ?
Ne peut-on pas imaginer que les parents commencent par interdire qu'on projette des caricatures de Charlie Hebdo, et après, ils entendront interdire qu'on parle à leur enfant de l'égalité fille garçon (au prétexte que cela sent la théorie du genre) ?
avez-vous lu les documents sur Eduscol ? certains liens sont intéressants, mais que dire de la ligne d'ensemble, qui ouvre la porte à la contestation du contenu des cours et donc à celle des programmes ? n'y a-t-il pas un risque que justement, les parents imposent que dans certains établissements, certaines parties du programme ne soient pas traitées ?
Ne peut-on pas imaginer que les parents commencent par interdire qu'on projette des caricatures de Charlie Hebdo, et après, ils entendront interdire qu'on parle à leur enfant de l'égalité fille garçon (au prétexte que cela sent la théorie du genre) ?
- OsmieSage
Pétition pour le collègue :
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
- Singing in The RainHabitué du forum
Osmie a écrit:Pétition pour le collègue :
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
Bonne initiative ! Signée.
- phychi67Niveau 5
Osmie a écrit:Pétition pour le collègue :
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
Très bonne initiative ! Signé aussi
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"The first principle is that you must not fool yourself–and you are the easiest person to fool."
R. Feynman
- CathEnchanteur
Signée.
- Marie LaetitiaBon génie
Oliv396 a écrit:Rendash a écrit:MUTIS a écrit:Par exemple j'entends dire que certains n'osent pas aborder ou sabordent le chapitre sur la Shoah.
J'entends dire ça depuis quelques semaines, mais je n'ai encore jamais eu de témoignage dans ce sens. "Certains", mais qui? Il y a bien dû y avoir des témoignages, mais je n'en ai pas trouvé. Si vous avez quelque chose de précis à ce sujet, ça m'intéresse.Ronin a écrit:Dans un geste d'apaisement, je propose que le recteur soit nommé dans cette classe pour montrer à ce professeur comment il faut faire classe bien gentiment sans choquer les zapprenants.
Sur la Shoah, Rendash, moi, j'ai un témoignage, qui date de l'an passé : dans le lycée où j'enseignais, un professeur d'HG essaie de parler de la Shoah. Un élève lance : "les juifs, faudrait tous les passer au four". Le professeur exclut l'élève immédiatement. Mais il en le fait pas dans les règles et le met juste à la porte. Résultat : le professeur est convoqué chez le proviseur et menacé de sanctions graves. L'élève n'est pas inquiété. Il a fallu l'intervention des collègues du lycée et des élus du CA pour faire comprendre au proviseur l'énormité de son attitude. Il s'est mollement excusé dans un mail collectif, disant qu'il avait agi sans avoir tous les éléments (certes, il n'avait pas écouté le professeur... et l'avait condamné sans l'entendre), mais a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève. Ce qui a anéanti toute la valeur des excuses qu'il avait pu présenter. L'élève, lui, n'a jamais été sanctionné.
C'est assez confus, comme histoire. Qu'est-ce que tu veux dire par "il ne le fait pas dans les règles et le met juste à la porte"? Tu parles au propre ou au figuré? Parce que si c'est juste le virer de la classe sans l'envoyer en compagnie d'un camarade vers la vie sco avec un document d'exclusion, c'est sûr que le collègue s'est mis en tort. De la même manière, devant la gravité des faits, le collègue a quand même dû rédiger sur le vif un rapport d'incident et le transmettre dans la journée au principal, non?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Un professeur a été suspendu une journée pour avoir montré un film d'horreur à des 6e.
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