- Marie LaetitiaBon génie
Oliv396 a écrit:Rendash a écrit:MUTIS a écrit:Par exemple j'entends dire que certains n'osent pas aborder ou sabordent le chapitre sur la Shoah.
J'entends dire ça depuis quelques semaines, mais je n'ai encore jamais eu de témoignage dans ce sens. "Certains", mais qui? Il y a bien dû y avoir des témoignages, mais je n'en ai pas trouvé. Si vous avez quelque chose de précis à ce sujet, ça m'intéresse.Ronin a écrit:Dans un geste d'apaisement, je propose que le recteur soit nommé dans cette classe pour montrer à ce professeur comment il faut faire classe bien gentiment sans choquer les zapprenants.
Sur la Shoah, Rendash, moi, j'ai un témoignage, qui date de l'an passé : dans le lycée où j'enseignais, un professeur d'HG essaie de parler de la Shoah. Un élève lance : "les juifs, faudrait tous les passer au four". Le professeur exclut l'élève immédiatement. Mais il en le fait pas dans les règles et le met juste à la porte. Résultat : le professeur est convoqué chez le proviseur et menacé de sanctions graves. L'élève n'est pas inquiété. Il a fallu l'intervention des collègues du lycée et des élus du CA pour faire comprendre au proviseur l'énormité de son attitude. Il s'est mollement excusé dans un mail collectif, disant qu'il avait agi sans avoir tous les éléments (certes, il n'avait pas écouté le professeur... et l'avait condamné sans l'entendre), mais a rappelé qu'il était interdit d'exclure un élève. Ce qui a anéanti toute la valeur des excuses qu'il avait pu présenter. L'élève, lui, n'a jamais été sanctionné.
C'est assez confus, comme histoire. Qu'est-ce que tu veux dire par "il ne le fait pas dans les règles et le met juste à la porte"? Tu parles au propre ou au figuré? Parce que si c'est juste le virer de la classe sans l'envoyer en compagnie d'un camarade vers la vie sco avec un document d'exclusion, c'est sûr que le collègue s'est mis en tort. De la même manière, devant la gravité des faits, le collègue a quand même dû rédiger sur le vif un rapport d'incident et le transmettre dans la journée au principal, non?
- Marie LaetitiaBon génie
Oliv396 a écrit:Bon, moi, je n'enseigne pas l'histoire, donc je ne peux pas juger ce que mes collègues en disent dans leurs cours, mais j'ai l'impression que c'est traité. Si le thème de l'année s'y prête, je fais lire à mes étudiants Si c'est un homme de Levi. Les connaissances des élèves et des étudiants sont un peu vagues, ce n'est pas forcément traité à fond, les camps, la Shoah.
Ce qui est sûr, c'est que le sujet est au moins aussi ambivalent que n'est en train de le devenir "Charlie".
Je me suis farci hier les documents Eduscol sur les attentats et je les ai trouvés confus dans leur ligne :
- il faut en parler aux élèves, mais surtout pas les froisser. Si certains ne veulent pas participer, il faut les laisser : donc, dorénavant, le contenu de nos cours est facultatif ? Et ce sera pareil pour un cours de math, un cours sur Molière, un cours d'histoire sur la Shoah ?
- si les parents s'émeuvent, il faut les réunir et leur expliquer l'attitude de l'Etat français : là, au moins, on peut dire qu'à Mulhouse, le principal n'a pas fait ce que le Ministre lui demande
Je ne vois pas en quoi cela pose problème. Les docs Eduscol ne concernent pas les programmes, mais les événements récents. Ce n'est pas tout à fait la même chose... Il n'y a pas d'obligation de parler des attentats, enfin je ne crois pas, ce sont des recommandations.
Bien sûr qu'il faut privilégier l'explication. Des nos élèves butés (les mêmes qui sont aussi incultes qu'endoctrinés - tout en jurant sur le Coran ou la tête de leur mère dix fois par jour), on n'obtiendra rien par la force. S'il faut sanctionner, ce n'est pas de notre ressort. Notre travail est de lutter contre leur inculture.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Oliv396Niveau 8
Je crois qu'il a fait un rapport oral à la vie scolaire.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
- Oliv396Niveau 8
Singing in The Rain a écrit:Osmie a écrit:Pétition pour le collègue :
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
Bonne initiative ! Signée.
J'aime beaucoup le logo "Je suis prof" et j'en mettrais bien un sur mon bureau.
Néanmoins, je ne suis pas au Snes et donc les logos qu'ils y affichent m'embêtent un peu.
S'il y a un Snes sur ces pages, ne pensez-vous pas qu'en diffusant aussi une version sans FSU dessus plus de gens se mobiliseraient autour de l'affichette ?
Merci
- MUTISExpert
Marie Laetitia a écrit:
Bien sûr qu'il faut privilégier l'explication. Des nos élèves butés (les mêmes qui sont aussi incultes qu'endoctrinés - tout en jurant sur le Coran ou la tête de leur mère dix fois par jour), on n'obtiendra rien par la force. S'il faut sanctionner, ce n'est pas de notre ressort. Notre travail est de lutter contre leur inculture.
Un peu quand même...
Mais cela suppose un soutien et un encadrement extérieur au cours.
On doit par exemple rappeler que certains propos tombent sous le coup de la loi et ensuite expliquer pourquoi on ne peut les tenir. Et après, il doit y avoir sanction quand on a clairement une apologie de crime, des propos antisémites ou négationnistes par ex.
A mon avis, il devrait y avoir une cellule de crise dans les rectorats composée de plusieurs personnes et destinée à intervenir sur le terrain en cas de problème. Ou sous forme de démarche préventive. On fait des formations préventives sur les dangers de ceci et de cela au collège. Les dangers du radicalisme et de l'intolérance sont aujourd'hui importants, on le voit...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marie LaetitiaBon génie
Oliv396 a écrit:Je crois qu'il a fait un rapport oral à la vie scolaire.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
Alors, là, forcément! Le principal avait de quoi lui reprocher des choses! Comment se fait-il que les deux n'y soient jamais arrivés? L'accompagneur n'a quand même pas fait le mur, lui aussi?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
MUTIS a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Bien sûr qu'il faut privilégier l'explication. Des nos élèves butés (les mêmes qui sont aussi incultes qu'endoctrinés - tout en jurant sur le Coran ou la tête de leur mère dix fois par jour), on n'obtiendra rien par la force. S'il faut sanctionner, ce n'est pas de notre ressort. Notre travail est de lutter contre leur inculture.
Un peu quand même...
Mais cela suppose un soutien et un encadrement extérieur au cours.
On doit par exemple rappeler que certains propos tombent sous le coup de la loi et ensuite expliquer pourquoi on ne peut les tenir. Et après, il doit y avoir sanction quand on a clairement une apologie de crime, des propos antisémites ou négationnistes par ex.
A mon avis, il devrait y avoir une cellule de crise dans les rectorats composées de plusieurs personnes destinées à intervenir sur le terrain en cas de problème. Ou sous forme de démarche préventive. On fait des formations préventives sur les dangers de ceci et de cela au collège. Les dangers du radicalisme et de l'intolérance sont aujourd'hui importants, on le voit...
Mon "notre" désigne les professeurs, qui n'ont pas à sanctionner (acte réservé à la direction) mais à punir.
Le problème durera tant que des collègues refuseront d'aborder la question de la religion sous prétexte de respecter la laïcité. Il ne s'agit pas d'en parler en permanence, mais cela fait partie de la culture, de l'histoire culturelle à tout le moins et on ne peut pas faire comme si cela n'existait pas.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MUTISExpert
C'est très bizarre cette distinction...
Personnellement je sanctionne ou punis. Rarement, mais ça m'arrive ! :lol:
Personnellement je sanctionne ou punis. Rarement, mais ça m'arrive ! :lol:
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marie LaetitiaBon génie
MUTIS a écrit:C'est très bizarre cette distinction...
Personnellement je sanctionne ou punis. Rarement, mais ça m'arrive ! :lol:
Ce n'est pas bizarre comme distinction, c'est ce qui est clairement exposé dans le code de l'éducation...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User5899Demi-dieu
C'est totalement irresponsable.Oliv396 a écrit:Je crois qu'il a fait un rapport oral à la vie scolaire.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
- keroGrand sage
Marie Laetitia a écrit:MUTIS a écrit:C'est très bizarre cette distinction...
Personnellement je sanctionne ou punis. Rarement, mais ça m'arrive ! :lol:
Ce n'est pas bizarre comme distinction, c'est ce qui est clairement exposé dans le code de l'éducation...
Les textes distinguent en effet "sanctions", prérogative de la direction et "punitions", prérogative du professeur.
Cette distinction est toutefois largement discutable... Elle repose sur l'idée qu'une sanction est plus grave qu'une punition, alors que la distinction n'est pas dans le degré de l'acte, mais dans sa nature.
Personnellement, je fais fi de cette distinction et n'hésite pas à parler de "sanctionner", lorsque je punis.
- MUTISExpert
Première nouvelle...
Après 30 ans d'enseignement. J'ai vraiment honte.
Bon OK, mais la sanction elle peut être demandée par le prof et elle peut concerner des propos publics tenus en classe non ?
Après 30 ans d'enseignement. J'ai vraiment honte.
Bon OK, mais la sanction elle peut être demandée par le prof et elle peut concerner des propos publics tenus en classe non ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- keroGrand sage
Cripure a écrit:C'est totalement irresponsable.Oliv396 a écrit:Je crois qu'il a fait un rapport oral à la vie scolaire.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
Absolument.
Il y avait au moins deux causes de rédaction d'un rapport. L'un pour les événements survenus en classe, l'autre pour le fait que les élèves ne se sont pas présentés à la VS.
Faut pas non plus s'étonner de ce que certains CDE se permettent de faire n'importe quoi, si on n'est pas fichu de faire les choses correctement déjà à son propre niveau.
- keroGrand sage
MUTIS a écrit:Première nouvelle...
Après 30 ans d'enseignement. J'ai vraiment honte.
Bon OK, mais la sanction elle peut être demandée par le prof et elle peut concerner des propos publics tenus en classe non ?
Elle peut être demandée, oui. Mais elle est à la discrétion du CDE. Ou du conseil de discipline, s'il est convoqué.
- MUTISExpert
C'est ce que je voulais dire. Une sanction doit être prise par le CDE dans un cas grave.
"cela suppose un soutien et un encadrement extérieur au cours.
On doit par exemple rappeler que certains propos tombent sous le coup de la loi et ensuite expliquer pourquoi on ne peut les tenir. Et après, il doit y avoir sanction quand on a clairement une apologie de crime, des propos antisémites ou négationnistes par ex. "
"cela suppose un soutien et un encadrement extérieur au cours.
On doit par exemple rappeler que certains propos tombent sous le coup de la loi et ensuite expliquer pourquoi on ne peut les tenir. Et après, il doit y avoir sanction quand on a clairement une apologie de crime, des propos antisémites ou négationnistes par ex. "
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- keroGrand sage
MUTIS a écrit:des propos antisémites ou négationnistes par ex. "
Pourquoi pas tout simplement des propos "racistes" ?
Pourquoi toujours mettre à part le cas de l'antisémitisme, comme si c'était un racisme plus condamnable, comme s'il n'était pas de même nature ?
- User21714Expert spécialisé
kero a écrit:MUTIS a écrit:des propos antisémites ou négationnistes par ex. "
Pourquoi pas tout simplement des propos "racistes" ?
Pourquoi toujours mettre à part le cas de l'antisémitisme, comme si c'était un racisme plus condamnable, comme s'il n'était pas de même nature ?
C'est vrai, ça...
Finalement, c'est exactement la même chose!
- User5899Demi-dieu
Oh, ça n'a jamais que 15 ans. La punition est du ressort du prof, la sanction, obligatoirement soumise à contradictoire, dépend du CdE et de ses adjoints s'il leur a délégué sa signature devant le CA.MUTIS a écrit:C'est très bizarre cette distinction...
Personnellement je sanctionne ou punis. Rarement, mais ça m'arrive ! :lol:
- OsmieSage
C'est une vraie question, mais j'espère que les collègues la signeront, pour le principe, car cette affaire est celle de notre profession, quelle que soit l'appartenance politique ou syndicale des uns ou des autres.Oliv396 a écrit:Singing in The Rain a écrit:Osmie a écrit:Pétition pour le collègue :
https://www.change.org/p/tous-soutien-%C3%A0-notre-coll%C3%A8gue-d-arts-plastiques-du-coll%C3%A8ge-villon?recruiter=31210558&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive
Bonne initiative ! Signée.
J'aime beaucoup le logo "Je suis prof" et j'en mettrais bien un sur mon bureau.
Néanmoins, je ne suis pas au Snes et donc les logos qu'ils y affichent m'embêtent un peu.
S'il y a un Snes sur ces pages, ne pensez-vous pas qu'en diffusant aussi une version sans FSU dessus plus de gens se mobiliseraient autour de l'affichette ?
Merci
- RobinFidèle du forum
Cripure a écrit:Personne ne lui reproche d'avoir montré des caricatures. Le reproche, la "faute lourde" (sur laquelle nous n'avons ici aucune certitude), est sa réaction à une réaction des élèves. Comme le dit Mutis, ça peut se régler vite en fonction de l'entretien auprès du DRH. Ou pas, selon ce qui a été dit.Oliv396 a écrit:Mutis a écrit:Il n'en reste pas moins que la décision de l'écarter a une forte valeur symbolique. Elle est le symbole de la démission de l'école et de la soumission à la peur. Elle est le symbole du mépris à l'égard des enseignants de terrain les plus courageux. Bref, c'est une marque supplémentaire de dédain et de lâcheté.
C'est exactement ça. Du coup, cela m'énerve que certains puissent se poser la question de savoir si le collègue a bien fait ou pas de projet des caricatures : ce n'est pas le problème, le problème, c'est la réaction de l'administration.
Je peux me tromper, mais ce n'est pas au DRH d'intervenir, mais plutôt au Proviseur Vie scolaire au rectorat.
Un certain nombre de "non dits" sont en train d'émerger, par exemple le fait qu'un grand nombre d'élèves ne se considèrent pas comme "étant Charlie" et n'apprécient pas les caricatures de Mahomet (pour eux irreprésentable et peu importe si on a des représentations de Mahomet dans l'islam). Je ne veux ni défendre, ni accuser le collègue. Je sais comme ce genre de situation est difficile, mais il me semble qu'il faut éviter de réagir à chaud dans l'émotion. La question religieuse demeure, qu'on le veuille ou non, très sensible dans certains Établissements. Je pense qu'il y a moyen de discuter, mais il faut garder son sang-froid. je sais bien que c'est difficile. J'espère que la sanction va être levée.
- OsmieSage
Sauf que c'était une demande de notre propre ministère : minute de silence dès le jeudi 8 janvier, répondre aux questions des élèves, etc.Robin a écrit:Cripure a écrit:Personne ne lui reproche d'avoir montré des caricatures. Le reproche, la "faute lourde" (sur laquelle nous n'avons ici aucune certitude), est sa réaction à une réaction des élèves. Comme le dit Mutis, ça peut se régler vite en fonction de l'entretien auprès du DRH. Ou pas, selon ce qui a été dit.Oliv396 a écrit:
C'est exactement ça. Du coup, cela m'énerve que certains puissent se poser la question de savoir si le collègue a bien fait ou pas de projet des caricatures : ce n'est pas le problème, le problème, c'est la réaction de l'administration.
Je peux me tromper, mais ce n'est pas au DRH d'intervenir, mais plutôt au Proviseur Vie scolaire au rectorat.
Un certain nombre de "non dits" sont en train d'émerger, par exemple le fait qu'un grand nombre d'élèves ne se considèrent pas comme "étant Charlie" et n'apprécient pas les caricatures de Mahomet (pour eux irreprésentable et peu importe si on a des représentations de Mahomet dans l'islam). Je ne veux ni défendre, ni accuser le collègue. Je sais comme ce genre de situation est difficile, mais il me semble qu'il faut éviter de réagir à chaud dans l'émotion. La question religieuse demeure, qu'on le veuille ou non, très sensible dans certains Établissements. Je pense qu'il y a moyen de discuter, mais il faut garder son sang-froid. je sais bien que c'est difficile. J'espère que la sanction va être levée.
- CathEnchanteur
Je n'ai pas la chronologie des événements, mais je ne vois pas en quoi l'enseignant est irresponsable...kero a écrit:Cripure a écrit:C'est totalement irresponsable.Oliv396 a écrit:Je crois qu'il a fait un rapport oral à la vie scolaire.
Il a envoyé l'élève à la vie scolaire avec un délégué, mais les deux n'y sont jamais arrivés.
Absolument.
Il y avait au moins deux causes de rédaction d'un rapport. L'un pour les événements survenus en classe, l'autre pour le fait que les élèves ne se sont pas présentés à la VS.
Faut pas non plus s'étonner de ce que certains CDE se permettent de faire n'importe quoi, si on n'est pas fichu de faire les choses correctement déjà à son propre niveau.
Il exclut un élève, le fait accompagner par un autre et les deux s'évaporent : ce n'est quand même pas de sa faute... Il doit donc faire un deuxième rapport mais en a-t-il eu le temps ? Ne vous est-il jamais arrivé de signaler un cas dans l'urgence à la vie scolaire pour une réaction immédiate et de différer le rapport de quelques jours ?
- CelebornEsprit sacré
Le communiqué du SNALC-FGAF : LIEN
SOUTENIR LES COLLÈGUES, PAS LES BRISER !
Le SNALC-FGAF a pris le temps de prendre connaissance des éléments relatifs à la suspension de notre collègue d'arts plastiques du collège Villon de Mulhouse.
Le SNALC-FGAF considère que la décision de suspendre le collègue a été prise de façon trop rapide et irréfléchie, et n'est en l'état pas fondée.
Le SNALC-FGAF rappelle les conditions d'enseignement extrêmement difficiles dans ce collège, et le courage de notre collègue qui y enseigne depuis de nombreuses années.
Le SNALC-FGAF signale que cette décision est en train de créer un climat malsain dans le collège Villon ainsi que d'autres établissements du secteur, en laissant à penser aux élèves qu'ils ont le pouvoir de "virer les profs".
Pour toutes ces raisons, le SNALC-FGAF demande la levée immédiate de la mesure de suspension qui touche notre collègue. Dans le cas contraire, il s'associera à tout mouvement de soutien de notre collègue dans l'établissement comme dans l'académie.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- RobinFidèle du forum
Osmie a écrit:Sauf que c'était une demande de notre propre ministère : minute de silence dès le jeudi 8 janvier, répondre aux questions des élèves, etc.Robin a écrit:Cripure a écrit:
Personne ne lui reproche d'avoir montré des caricatures. Le reproche, la "faute lourde" (sur laquelle nous n'avons ici aucune certitude), est sa réaction à une réaction des élèves. Comme le dit Mutis, ça peut se régler vite en fonction de l'entretien auprès du DRH. Ou pas, selon ce qui a été dit.
Je peux me tromper, mais ce n'est pas au DRH d'intervenir, mais plutôt au Proviseur Vie scolaire au rectorat.
Un certain nombre de "non dits" sont en train d'émerger, par exemple le fait qu'un grand nombre d'élèves ne se considèrent pas comme "étant Charlie" et n'apprécient pas les caricatures de Mahomet (pour eux irreprésentable et peu importe si on a des représentations de Mahomet dans l'islam). Je ne veux ni défendre, ni accuser le collègue. Je sais comme ce genre de situation est difficile, mais il me semble qu'il faut éviter de réagir à chaud dans l'émotion. La question religieuse demeure, qu'on le veuille ou non, très sensible dans certains Établissements. Je pense qu'il y a moyen de discuter, mais il faut garder son sang-froid. je sais bien que c'est difficile. J'espère que la sanction va être levée.
Je suis d'accord. La minute de silence a mis certains collègues dans une situation impossible de "double contrainte" et il y par ailleurs un double langage de la part du rectorat : faites la minute de silence (et expliquez pourquoi vous la faites), mais ne faites pas de vagues, parce que vous en subirez les conséquences. C'est lâche, c'est incohérent. D'accord avec ceux qui disent que les enseignants ne sont pas soutenus et qu'on leur demande l'impossible. Comme je suis à la retraite, je ne suis plus soumis à l'obligation de réserve. Je me souviens que nous avions organisé une "aubade de Noël" avec un goûter à l'IA et que l'inspecteur (un homme intelligent, cultivé et charmant et pourvu du sens de l'humour... c'est assez rare pour être noté et je ne dirais pas son nom pour ne pas lui attirer d'ennuis !) s'est penché pour me dire à voix basse : "Au fond, c'est extraordinaire de voir des élèves en chair et en os."
- OsmieSage
Voilà, nous sommes tous d'accord sur ces points-là, et notre ministère doit l'entendre.
- keroGrand sage
Cath a écrit:Je n'ai pas la chronologie des événements, mais je ne vois pas en quoi l'enseignant est irresponsable...kero a écrit:Cripure a écrit:
C'est totalement irresponsable.
Absolument.
Il y avait au moins deux causes de rédaction d'un rapport. L'un pour les événements survenus en classe, l'autre pour le fait que les élèves ne se sont pas présentés à la VS.
Faut pas non plus s'étonner de ce que certains CDE se permettent de faire n'importe quoi, si on n'est pas fichu de faire les choses correctement déjà à son propre niveau.
Il exclut un élève, le fait accompagner par un autre et les deux s'évaporent : ce n'est quand même pas de sa faute... Il doit donc faire un deuxième rapport mais en a-t-il eu le temps ? Ne vous est-il jamais arrivé de signaler un cas dans l'urgence à la vie scolaire pour une réaction immédiate et de différer le rapport de quelques jours ?
Oui. Mais dans mon appréciation d'une situation, je ne peux me baser que sur ce qui est dit. Il nous a été dit qu'il n'y a eu que rapport oral.
Avez-vous des informations concernant la rédaction tardive d'un rapport ?
- Un professeur a été suspendu une journée pour avoir montré un film d'horreur à des 6e.
- Un professeur suspendu pour avoir montré une vidéo porno à des élèves de 6e
- Un enseignant suspendu et objet d'une plainte pour avoir "bousculé" des élèves.
- Un enseignant nantais suspendu pour détention et diffusion d'images pédopornographiques.
- Un enseignant de math suspendu pour extrémisme
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