- CleroliDoyen
Moi si (j'étais alors PP en 2de). Il s'agissait d'élèves qui demandaient une orientation dans certaines filières pro.Isis39 a écrit:ycombe a écrit:Non, mais il fait passer les infos.Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
Je n'ai jamais eu d'info de visite médicale à faire passer.
- Isis39Enchanteur
Cléroli a écrit:Moi si (j'étais alors PP en 2de). Il s'agissait d'élèves qui demandaient une orientation dans certaines filières pro.Isis39 a écrit:ycombe a écrit:
Non, mais il fait passer les infos.
Je n'ai jamais eu d'info de visite médicale à faire passer.
Alors je n'ai jamais eu affaire à ces formations-là.
- roxanneOracle
Et puis, bon, si on pouvait éviter de citer Einstein et de le mettre à toutes les sauces. Ã chaque fois que l'on évoque un problème, un handicap, hop, Einstein ...donc, moi j'ai lu qu'il etait dys, Asperger, voire même bipolaire. Et donc, à chaque fois: " ah, ben, oui mais regardez Einstein, il s'en est sorti."Malaga a écrit:tetelleriv a écrit:SHélips a écrit:Bon, si on veut être de mauvaise foi : Eisntein et Pasteur n'ont pas eu de scolarité aménagée, et pourtant ils s'en sont sortis.
Hélips, si tu lis le lien que j'ai mis sur la scolarité d'Einstein, tu pourras lire qu'il ne s'en sortait pas à l'école et était considéré comme un mauvais élève.
En fait, ton document sur Einstein dit l'inverse :
"En octobre 1897, Albert obtient son diplôme de fin d’études secondaires, la « maturité », avec les notes suivantes : allemand, 5/6 ; histoire, 6/6 ; géographie, 4/6 ; algèbre, 6/6 ; géométrie, 6/6 ; géométrie descriptive, 6/6 ; physique, 6/6 ; chimie, 5/6 ; histoire naturelle, 5/6 ; dessin d’art, 4/6 ; et dessin technique, 4/6. Ces notes ne sont pas celles du mauvais élève, que la légende a voulu faire de lui… Il entre à l’Institut polytechnique de Zurich en janvier 1897. Il va avoir dix-huit ans".
- BalthamosDoyen
Avant de partir, je tenais à vous raconter ma fin d'après midi (aucun intérêt, j'en conviens).
Me voila à la cuisine en train de manger un papillote pralinée au chocolat au lait et pendant ma dégustation coupable je lis le petit papier avec la phrase.
"On ne peut apprendre au crabe à marcher droit". Aristophane.
Voila mon anecdote de l'après midi.
(ce qui est génial avec ce genre de phrase, c'est qu'on peux lui faire dire n'importe quoi).
Me voila à la cuisine en train de manger un papillote pralinée au chocolat au lait et pendant ma dégustation coupable je lis le petit papier avec la phrase.
"On ne peut apprendre au crabe à marcher droit". Aristophane.
Voila mon anecdote de l'après midi.
(ce qui est génial avec ce genre de phrase, c'est qu'on peux lui faire dire n'importe quoi).
- eleonore69Érudit
Cléroli a écrit:Moi si (j'étais alors PP en 2de). Il s'agissait d'élèves qui demandaient une orientation dans certaines filières pro.Isis39 a écrit:ycombe a écrit:
Non, mais il fait passer les infos.
Je n'ai jamais eu d'info de visite médicale à faire passer.
Il y a,en effet, visite médicale lorsqu'on demande certaines filières professionnelles.
- dandelionVénérable
T'inquiètes, Aristophane était aussi certainement dyslexique.balthamos a écrit:Avant de partir, je tenais à vous raconter ma fin d'après midi (aucun intérêt, j'en conviens).
Me voila à la cuisine en train de manger un papillote pralinée au chocolat au lait et pendant ma dégustation coupable je lis le petit papier avec la phrase.
"On ne peut apprendre au crabe à marcher droit". Aristophane.
Voila mon anecdote de l'après midi.
(ce qui est génial avec ce genre de phrase, c'est qu'on peux lui faire dire n'importe quoi).
- InvitéInvité
En effet, ce métier n'est pas un sacerdoce.balthamos a écrit:mardi.antoinette a écrit:
Un post dans lequel on demande quelles sont les obligations légales afin de pouvoir les contourner parce que, quand même, c'est chiant tous ces élèves dys dont les parents sont allés voir des orthophonistes complaisants même pas médecins pour entretenir le poil dans la main de leur enfants tout en leur assurant de bonnes notes.
L'idée n'est pas de contourner la loi, mais de l'appliquer. Je sais que c'est long, mais il faut relire la teneur des posts. Et rappeler nos obligations de service ne fait pas de mal, surtout dans ce contexte, surtout dans ce post où on a tendance à vouloir surcharger les enseignants.
Puis pour la deuxième partie, personne n'a été si général et englobant. On a dénoncé les orthophonistes complaisants et le système de diagnostic, mais on n'a pas généralisé à tout les dys, les orthophonistes, les parents, ce qui serait une grosse bêtise.mardi.antoinette a écrit:
D'autant qu'on est profs juste pour l'alimentaire.
Je suis prof, ce n'est pas juste alimentaire. C'est une vocation (pour le moment) et une conviction. Bref j'aime mon boulot. Ce n'est pas pour autant qu'il faut que j'y consacre mes soirées et mes week-ends. Ce propos (et ce discours) est détestable et ne contribue pas à un débat serein et posé.
Néanmoins, un de nos collègues a dit en substance qu'il était prof pour l'alimentaire, la phrase n'est pas de moi. je vois qu'elle ne t'a pas tellement plu non plus. Mais tu la relèves venant de moi, notre cher collègue avait dû poser les bases d'un débat sain et posé.
Le système est imparfait, on nous demande de faire beaucoup avec peu de moyens, j'en suis consciente.
J'ai dû passer à côté de l'idée.J'aimerais connaître les textes qui rendent ces choses là obligatoires. Il s'agirait notamment de répondre aux questions suivantes :
- Quel texte nous oblige à adapter nos évaluations ? Est-ce bien du moment qu'il y a PAI ?
- A partir de quand, selon la loi, est-on dans l'adaptation ? Suffit-il d'une légère différence dans le barème ?
(Oui, je viens de me faire taper sur les doigts parce que j'ai négligé d'adapter mes évaluations en 6e ; au départ, j'ai voulu voir le niveau réel de tous mes élèves, et puis j'ai oublié...)
Ce commentaire me laisse sans voix.Raison pour laquelle des parents concernés ne devraient pas intervenir dans ce genre de débat. Nous discutons des possibilités réelles d'adaptation et de l'impossibilité (et parfois l'inutilité) de suivre les contraintes inscrites dans les PAI. Des parents concernés ne peuvent pas entendre cela: leur monchérimoncœur passe avant le reste, et ils ne comprennent pas qu'un enseignant puisse simplement dire: «non, ce n'est pas possible de faire cela, pas avec les effectifs et la charge de travail que j'ai par ailleurs.» C'est pourtant la réalité.
Je pense qu'il serait au moins aussi inapproprié (pour rester politiquement correcte) de dire que les enseignants qui ne connaissent pas réellement le genre de problèmes que ces troubles peuvent engendrer peuvent discuter en toute conscience et impartialité des aménagements à mettre en place.
Il est évident qu'on ne peut être parent et rationnel.
Cet enfant n'est pas aspermachin comme tu le dis avec beaucoup de tact (je suppose que tu voulais dire qu'il était autiste asperger), il est autiste tout court. Et il BESOIN d'un travail individualisé sinon il ne pourra pas suivre. Il a un cours de français rien que pour lui, un cours d'histoire rien que pour lui. Il ne pratique qu'une seule langue vivante.L'objectif de l'intégration est que les élèves fassent le même travail. J'ai eu un Aspermachin qui faisait exactement le même travail que les autres. Son AVS ne l'aidait qu'à ne pas se perdre dans les différents papiers. Il (l'élève souffrant du syndrôme autistique) est en première ou terminale S.
Des DS conçu spécialement pour UN élève, je refuse. Ce n'est plus de l'adaptation, cela prend trop de temps, et c'est mentir à l'élève sur ce qu'il peut faire par rapport à ses copains.
Il progresse, à son rythme, il ne peut pas suivre le cursus que les autres. Tout le monde (y compris ses parents transis d'amour) en est conscient.
Cette partie de ton post a au moins eu le mérite de me faire rire.Un enfant comme ça devrait bénéficier d'une prise en charge spécialisé en IME. En classe entière, il ne fait pas la moitié des progrès qu'il pourrait faire. On sacrifie ses progrès, et donc son avenir, pour la socialisation en classe normale. Mais c'est plus une question bêtement budgétaire que de choix quant à l'intérêt des enfants.
Je ne vois pas très bien ce qu'une IME aurait pu apporter à mon fils... L'amour doit encore m'aveugler.
Il n'a aucun problème intellectuel (il pourrait postuler à la mensa, il majore notamment en maths sans aménagement particulier si ce n'est qu'il utilise son ordinateur), il n'a aucun problème relationnel.
Il ne sait juste pas écrire de façon manuscrite.
Non, je les tape en live, mais je crois que ce n'est pas ça l'important. La photocopieuse ne fonctionne pas sur les cours écrits à la main ? On ne peut pas photocopier un cahier d'élève si le cours n'est pas écrit avec un traitement de texte ?Tu as donc des cours sur poly. Mon collègue de maths écrit même ses DS à la main.
Les autres n'ont aucun intérêt, je les laisse d'ailleurs dans le couloir.Et les autres, pendant ce temps, ils mettent le ouaille? Tu ne passes pas dans les rangs vérifier leur travail? Il y a des classes dans lesquelles tu ne peux même pas envisager ça. Les autres élèves ont droit à la même attention que les dys.
Blague à part, je n'écris pour elle que pour certains chapitres et lors des contrôles afin qu'elle puisse faire les mêmes que les autres (pour ne pas avoir une bonne note juste parce qu'elle est handicapée, ce serait trop pas juste, et puis c'est le but de l'intégration, qu'elle fasse le même travail que tout le monde, pas de privilèges)
Pendant les séances hors DS, le fait que taper ses fractions soit pénalisant n'est pas un problème, elle met plus de temps mais dans la mesure où il n'est pas limité...
Evidemment que les autres sont en droit de demander de l'aide aussi. Tu vois un gamin de 4ème te demander d'écrire à sa place alors qu'il est capable de le faire lui-même ? Et là, on est aussi en droit de refuser.Pas de PAI, pas d'adaptation. Sinon les autres sont en droit d'exiger qu'on les aide aussi. Aux parents de se bouger.
Bizarrement, les autres élèves de sa classe ne semblent pas le penser privilégié. Mais dans la mesure où ils côtoient une handicapée et un autiste tous les jours, j'imagine qu'ils doivent savoir faire la part des choses.
En outre, les parents de ce gamin sont d'un milieu très modeste, ils n'ont pas le permis. Nous allons les rencontrer pour voir ce qu'on peut faire,mais il leur sera difficile de faire quoi que ce soit pour leur gamin sans aide de la part des services sociaux.
Alors, certes, je peux coller des 5 à tire larigot à ce gamin qui bosse comme un dingue en lui faisant écrire des copies illisibles, alors même que je sais que si j'écris à sa place ou si je lui trouve un scribe, il aura au moins 15.
Ca ne me coûte rien et ça lui apporte beaucoup. Nous sommes content tous les 2 et il a plaisir à travailler.
Pardonne-moi, je ne comprends pas bien le sens de cette phrase, pourrais-tu être plus clair ?C'est sûr qu'avec ce genre de raisonnement les diagnostiques de multi-dys vont se multiplier.
Ah, tu sais ce qui est le mieux. C'est bien. Il faut avoir des convictions dans la vie.Je l'ai déjà dit, il est beaucoup mieux pour l'image de soi d'avoir 15 ou 16 sans adaptation que 20 avec, surtout quand la moyenne de la classe est aux alentours de 10. Et en l’occurrence, je pense à quelqu'un qui tournait toujours autours de 15 sans adaptation en troisième en math.
On est d'accord.OK, mais ça peut se faire sans surcroît de travail de notre part, c'est donc tout à fait gérable dans le cadre de la classe. C'est pareil qu'utiliser une feuille de style de traitement de texte avec des polices particulières. Pourquoi refuser ce qui est simple et qui aide ? Nous sommes là bien d'accord. Mais poser des diagnostics et laisser petit à petit l'institution se défausser sur nous, je m'y refuse.
Et il y a beaucoup de choses qu'on peut mettre en place sans travail excessif.
- dandelionVénérable
Je pense que ce que nous écrivons peut-être perçu comme une méchanceté gratuite, une volonté de ne pas aider des enfants en réelle difficulté, notamment par les parents d'enfants lourdement handicapés. En réalité, nombre d'entre nous font référence à des enfants dyslexiques (ou, parfois, présumés tels), pas à des enfants souffrant de troubles plus graves.
En mettant tous les handicaps sur le même plan, l'institution n'aide personne.
Force est aussi de constater que les associations de dyslexiques sont puissantes et bien représentées sur le net, et que les parents d'enfants vrais ou faux dys- peuvent être très virulents. Et comme en plus on leur fait croire que tous les génies vivants ou morts souffrent de dyslexie... (je n'exagère même pas, tapez dyslexia einstein dans Google, vous serez édifié, visiblement la dyslexie ça se diagnostique facilement surtout post-mortem).
En mettant tous les handicaps sur le même plan, l'institution n'aide personne.
Force est aussi de constater que les associations de dyslexiques sont puissantes et bien représentées sur le net, et que les parents d'enfants vrais ou faux dys- peuvent être très virulents. Et comme en plus on leur fait croire que tous les génies vivants ou morts souffrent de dyslexie... (je n'exagère même pas, tapez dyslexia einstein dans Google, vous serez édifié, visiblement la dyslexie ça se diagnostique facilement surtout post-mortem).
- nicolinNiveau 5
dandelion a écrit:Je pense que ce que nous écrivons peut-être perçu comme une méchanceté gratuite, une volonté de ne pas aider des enfants en réelle difficulté, notamment par les parents d'enfants lourdement handicapés. En réalité, nombre d'entre nous font référence à des enfants dyslexiques (ou, parfois, présumés tels), pas à des enfants souffrant de troubles plus graves.
En mettant tous les handicaps sur le même plan, l'institution n'aide personne.
La dyslexie ce n'est pas l'autisme profond ou la trisomie, certes, il n'en reste pas moins qu'elle peut constituer un handicap sérieux.
D'ailleurs, dans la plupart des handicaps, la profondeur de l'atteinte est variable. De là à distinguer les sérieux des légers, les vrais des faux... pourquoi ne pas simplement évaluer en tant que professionnel de l'enseignement ce que tel ou tel enfant peut faire sans demander une caution extérieure ? Après tout, on travaille tous les jours avec des enfants qui ont des capacités extrêmement disparates. S'adapter à des publics différents, c'est le propre de notre métier.
L'institution ne met pas tous les handicaps sur le même plan [c'est la loi qui impose de respecter les plans de compensation de la MDPH, les compensations scolaires n'en sont qu'un aspect, et il s'agit là de plans personnalisés - tous les handicaps, tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne] et les enseignants continuent d'avoir la même liberté pédagogique.
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- nicolinNiveau 5
balthamos a écrit:Avant de partir, je tenais à vous raconter ma fin d'après midi (aucun intérêt, j'en conviens).
Me voila à la cuisine en train de manger un papillote pralinée au chocolat au lait et pendant ma dégustation coupable je lis le petit papier avec la phrase.
"On ne peut apprendre au crabe à marcher droit". Aristophane.
Voila mon anecdote de l'après midi.
(ce qui est génial avec ce genre de phrase, c'est qu'on peux lui faire dire n'importe quoi).
Ou celle-là :
"Never try to teach a pig to sing- it wastes your time and annoys the pig."
génial aussi, non ?
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- dandelionVénérable
Le problème c'est que je ne sais pas ce que les enfants peuvent faire. Comment faire la part des choses entre le manque de travail, des conditions de travail ou de vie difficiles, un handicap cognitif?
Il y a quelques années j'ai eu un élève ingénieur qui avait réussi malgré sa dyslexie à intégrer une école assez correcte. Très rapidement, je lui ai demandé s'il n'était pas dyslexique. Au bout de trois ans, malgré ses efforts, et les miens, il n'a pas obtenu son diplôme car il n'avait pas été en mesure de rattraper son retard en anglais (malgré un séjour à l'étranger, du travail en plus, etc). J'avoue que je pensais qu'il ne pouvait pas réussir, que c'était au delà de ses possibilités. Heureusement pour lui, je me suis trompée. Enseigner c'est quand même arriver à ce que les élèves fassent des choses qu'ils ne pouvaient pas faire. Je trouve ça triste d'enfermer les gens dans ce qu'ils peuvent faire.
Il y a quelques années j'ai eu un élève ingénieur qui avait réussi malgré sa dyslexie à intégrer une école assez correcte. Très rapidement, je lui ai demandé s'il n'était pas dyslexique. Au bout de trois ans, malgré ses efforts, et les miens, il n'a pas obtenu son diplôme car il n'avait pas été en mesure de rattraper son retard en anglais (malgré un séjour à l'étranger, du travail en plus, etc). J'avoue que je pensais qu'il ne pouvait pas réussir, que c'était au delà de ses possibilités. Heureusement pour lui, je me suis trompée. Enseigner c'est quand même arriver à ce que les élèves fassent des choses qu'ils ne pouvaient pas faire. Je trouve ça triste d'enfermer les gens dans ce qu'ils peuvent faire.
- nicolinNiveau 5
L'esprit de la loi n'est pas d'enfermer les gens, mais au contraire de leur permettre de vivre comme les autres, en dépit de leur handicap, par la mise en place de mesures de compensation.
Ceci étant dit, il est évident que ces mesures doivent s'accompagner de moyens, et la formation devrait être prioritaire. Ce que l'on peut apprendre pour améliorer l'accueil de ces élèves à besoins particuliers pourrait bénéficier à l'ensemble des élèves. C'est un lieu commun mais assez vrai à mon sens.
Quand je parle de ce que peuvent faire les élèves, ce n'est pas du résultat potentiel en fin de scolarité dont je parle. C'est de ce qu'ils peuvent faire à un certain moment de leurs études, quand on les a dans notre classe. Savoir ce qu'ils en feront, ce qu'ils deviendront, ça nous échappe autant que pour les autres.
Ceci étant dit, il est évident que ces mesures doivent s'accompagner de moyens, et la formation devrait être prioritaire. Ce que l'on peut apprendre pour améliorer l'accueil de ces élèves à besoins particuliers pourrait bénéficier à l'ensemble des élèves. C'est un lieu commun mais assez vrai à mon sens.
Quand je parle de ce que peuvent faire les élèves, ce n'est pas du résultat potentiel en fin de scolarité dont je parle. C'est de ce qu'ils peuvent faire à un certain moment de leurs études, quand on les a dans notre classe. Savoir ce qu'ils en feront, ce qu'ils deviendront, ça nous échappe autant que pour les autres.
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- User5899Demi-dieu
Ce qui se passe dans la classe ne relève que de l'enseignant, il ne faut pas oublier l'axiome n°1.mardi.antoinette a écrit:il serait au moins aussi inapproprié (pour rester politiquement correcte) de dire que les enseignants qui ne connaissent pas réellement le genre de problèmes que ces troubles peuvent engendrer peuvent discuter en toute conscience et impartialité des aménagements à mettre en place.
Il est évident qu'on ne peut être parent et rationnel.
Vous devez, vous, être consciente que ce besoin ne peut pas être rempli par la structure scolaire de base sinon que par un volontariat qui, par définition, pourra très bien ne plus être possible. Que vous souhaitiez vous dévouer (est-on encore dans le travail salarié, là ? J'en doute), c'est votre affaire (enfin, selon une analyse superficielle, parce qu'en réalité, en acceptant cela, vous impliquez de facto vos collègues et les entraînez sans leur demander leur avis). C'est très délicat, ce que vous rapportez là.mardi.antoinette a écrit:Cet enfant n'est pas aspermachin comme tu le dis avec beaucoup de tact (je suppose que tu voulais dire qu'il était autiste asperger), il est autiste tout court. Et il BESOIN d'un travail individualisé sinon il ne pourra pas suivre. Il a un cours de français rien que pour lui, un cours d'histoire rien que pour lui. Il ne pratique qu'une seule langue vivante.
Il progresse, à son rythme, il ne peut pas suivre le cursus que les autres. Tout le monde (y compris ses parents transis d'amour) en est conscient.
- tetellerivNiveau 5
Voici ce que dit le texte sur les missions de l'enseignants, je pense que certains l'ont oublié dans ce forum:
"les élèves sont au centre de la réflexion et de l'action du professeur, qui les considère comme des personnes capables d'apprendre et de progresser et qui les conduit à devenir les acteurs de leur propre formation ;
le professeur agit avec équité envers les élèves ; il les connaît et les accepte dans le respect de leur diversité il est attentif à leurs difficultés ;
au sein de la communauté éducative, le professeur exerce son métier en liaison avec d'autres, dans le cadre d'équipes variées ;
le professeur a conscience qu'il exerce un métier complexe, diversifié et en constante évolution. Il sait qu'il lui revient de poursuivre sa propre formation tout au long de sa carrière. Il s'attache pour cela à actualiser ses connaissances et à mener une réflexion permanente sur ses pratiques professionnelles.
"les élèves sont au centre de la réflexion et de l'action du professeur, qui les considère comme des personnes capables d'apprendre et de progresser et qui les conduit à devenir les acteurs de leur propre formation ;
le professeur agit avec équité envers les élèves ; il les connaît et les accepte dans le respect de leur diversité il est attentif à leurs difficultés ;
au sein de la communauté éducative, le professeur exerce son métier en liaison avec d'autres, dans le cadre d'équipes variées ;
le professeur a conscience qu'il exerce un métier complexe, diversifié et en constante évolution. Il sait qu'il lui revient de poursuivre sa propre formation tout au long de sa carrière. Il s'attache pour cela à actualiser ses connaissances et à mener une réflexion permanente sur ses pratiques professionnelles.
- tetellerivNiveau 5
Lorsque je lis ce texte, j'en conclue que si l'élève est au centre, on doit partir de ses capacités, de son profil d'apprentissage pour l'aider à progresser au mieux.
Equité ne veut pas dire égalité!!! Donc on n'enseigne pas forcément la même chose à tous en fonction de sa différence (il ne nous viendrait pas à l'esprit de demander aux élèves myopes d'enlever leurs lunettes pour des questions d'égalité).
Enfin, notre mission est aussi de s'adapter aux évolutions du métier et de s'y former si besoin!!!
OU EST LE BENEVOLAT!!!!!!!
Equité ne veut pas dire égalité!!! Donc on n'enseigne pas forcément la même chose à tous en fonction de sa différence (il ne nous viendrait pas à l'esprit de demander aux élèves myopes d'enlever leurs lunettes pour des questions d'égalité).
Enfin, notre mission est aussi de s'adapter aux évolutions du métier et de s'y former si besoin!!!
OU EST LE BENEVOLAT!!!!!!!
- CleroliDoyen
Telleriv, tu mets en évidence la contradiction entre les principes (louables) et le possible. La malhonnêteté de l'EN est de faire croire que les deux sont toujours compatibles.
- ycombeMonarque
Ce texte est une fumisterie, comme tout ce qui commence par «l'élève au centre». On n'a toujours pas tiré le formidable bilan de la loi Jospin qui a institué ça.tetelleriv a écrit:Voici ce que dit le texte sur les missions de l'enseignants, je pense que certains l'ont oublié dans ce forum:
"les élèves sont au centre de la réflexion et de l'action du professeur, qui les considère comme des personnes capables d'apprendre et de progresser et qui les conduit à devenir les acteurs de leur propre formation ;
le professeur agit avec équité envers les élèves ; il les connaît et les accepte dans le respect de leur diversité il est attentif à leurs difficultés ;
au sein de la communauté éducative, le professeur exerce son métier en liaison avec d'autres, dans le cadre d'équipes variées ;
le professeur a conscience qu'il exerce un métier complexe, diversifié et en constante évolution. Il sait qu'il lui revient de poursuivre sa propre formation tout au long de sa carrière. Il s'attache pour cela à actualiser ses connaissances et à mener une réflexion permanente sur ses pratiques professionnelles.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Quand tu es enseignant, tu lis aussi les programmes. L'enseignant a l'obligation d'enseigner les programmes (c'est dans la loi). Lesquels programmes listent une suite de connaissance à apprendre aux élèves qui sont au centre, quel que soit leur niveau. Même s'il n'ont pas les prérequis. Donc tu dois partir du niveau des gamins et leur enseigner des trucs que parfois ils ne peuvent pas comprendre. Il n' y a que dans l'EN que le mot impossible n'existe pas.tetelleriv a écrit:Lorsque je lis ce texte, j'en conclue que si l'élève est au centre, on doit partir de ses capacités, de son profil d'apprentissage pour l'aider à progresser au mieux.
Je te rappelle que la formation continue est censée avoir lieu sur le temps de travail.tetelleriv a écrit:
Equité ne veut pas dire égalité!!! Donc on n'enseigne pas forcément la même chose à tous en fonction de sa différence (il ne nous viendrait pas à l'esprit de demander aux élèves myopes d'enlever leurs lunettes pour des questions d'égalité).
Enfin, notre mission est aussi de s'adapter aux évolutions du métier et de s'y former si besoin!!!
OU EST LE BENEVOLAT!!!!!!!
Quand tu demandes aux profs de faire en plus des trucs qu'ils ne faisaient pas avant, sans compenser ni financièrement ni par un allègement d'une autre charge de travail, tu leur demandes de donner gratuitement de leur temps libre pour faire ce truc. Ça s'appelle du bénévolat.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Longyearbyen's loverNiveau 5
Quelle est la différence entre quelqu'un qui fait un travail pour lequel il est payé et un autre qui le fait gratuitement ?
Le second est un crétin.
Le second est un crétin.
- ycombeMonarque
Le commentaire qui te laisse sans voix est de moi. Il rappelle juste le principe bien connu selon lequel on ne peut pas être impliqué émotionnellement et être rationnel en même temps. Nous avons commencé ce fil, entre collègues, sur les adaptations que nous mettons en place ou pas. C'est un débat technique et professionnel, dans lequel l'émotion n'a pas sa place. Si je dis aux parents que désolé, je ne peux pas perdre 10 min à chaque cours pour attendre son fils handicapé en béquilles qui vient de l'autre côté du collège parce quel'ascenseur est là-bas et que ça fait perdre trop de temps à la classe, je scandalise? C'est à l'administration de régler ça, pas à moi. Je signale juste une impossibilité, un problème technique non prévu par nos grands pontes qui font des lois inapplicables.mardi.antoinette a écrit:
Ce commentaire me laisse sans voix.Raison pour laquelle des parents concernés ne devraient pas intervenir dans ce genre de débat. Nous discutons des possibilités réelles d'adaptation et de l'impossibilité (et parfois l'inutilité) de suivre les contraintes inscrites dans les PAI. Des parents concernés ne peuvent pas entendre cela: leur monchérimoncœur passe avant le reste, et ils ne comprennent pas qu'un enseignant puisse simplement dire: «non, ce n'est pas possible de faire cela, pas avec les effectifs et la charge de travail que j'ai par ailleurs.» C'est pourtant la réalité.
Je pense qu'il serait au moins aussi inapproprié (pour rester politiquement correcte) de dire que les enseignants qui ne connaissent pas réellement le genre de problèmes que ces troubles peuvent engendrer peuvent discuter en toute conscience et impartialité des aménagements à mettre en place.
Il est évident qu'on ne peut être parent et rationnel.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- stratus31Niveau 5
Longyearbyen's lover a écrit: Quelle est la différence entre quelqu'un qui fait un travail pour lequel il est payé et un autre qui le fait gratuitement ?
Le second est un crétin.
+ 1000
être la bonne poire de service dans "l'intérêt" des enfants, ça va bien 5 minutes...
- tetellerivNiveau 5
Je ne dis pas que c'est facile, mais c'est assez bizarre, bon nombre d'enseignants arrivent à adapter dans mon groupe facebook, un certain nombre ici aussi, je ne pense pas qu'ils sacrifient leur famille pour autant. Franchement, pour certains d'entre vous, il y a plus de mauvaise volonté que de l'incapacité. En tout cas, c'est ce que je ressens dans vos commentaires, et je trouve cela écoeurant!!!
- tetellerivNiveau 5
Longyearbyen's lover a écrit: Quelle est la différence entre quelqu'un qui fait un travail pour lequel il est payé et un autre qui le fait gratuitement ?
Le second est un crétin.
Le crétin pour moi est celui qui n'a pas de conscience professionnelle, désolée
- CathEnchanteur
Travaillons gratuitement, alors...
Telleric, tu ne sembles pas comprendre que le système scolaire est conçu pour l'élève lambda. Lambda et un peu +, lambda et un peu -, si je peux dire, mais pas trop : un élève surdoué va s'ennuyer, un élève légèrement déficient intellectuellement va décrocher.
Ton fils est visiblement lourdement handicapé par sa dyslexie et tous tes soins n'y changent rien : comment voudrais-tu qu'un enseignant face à 30 élèves réussisse là où toi même tu ne réussis pas ?
L'hypocrisie du système consiste à dire "Mais si Madame, c'est possible, l'enseignant va s'adapter !". Alors s'adapter, si c'est imprimer plus gros, laisser plus de temps ou au contraire donner des exercices supplémentaires, plus difficiles (et les corriger !), oui, bien sûr, c'est faisable : mais pas au-delà.
Tu vois bien que ton fils aurait besoin d'une structure tout à fait différente qu'une classe ordinaire : un petit effectif, des séances courtes entrecoupées de plages de repos, un suivi personnel...toutes choses que l'éducation nationale (c'est à dire concrètement les enseignants) ne peuvent pas proposer. S'il y a un combat à mener, c'est celui-là : se battre, en tant que parent, pour l'ouverture de classes dys-, avec des enseignants et des éducateurs spécialement formés.
Et non exiger l'impossible des enseignants au motif que les textes le disent...
Telleric, tu ne sembles pas comprendre que le système scolaire est conçu pour l'élève lambda. Lambda et un peu +, lambda et un peu -, si je peux dire, mais pas trop : un élève surdoué va s'ennuyer, un élève légèrement déficient intellectuellement va décrocher.
Ton fils est visiblement lourdement handicapé par sa dyslexie et tous tes soins n'y changent rien : comment voudrais-tu qu'un enseignant face à 30 élèves réussisse là où toi même tu ne réussis pas ?
L'hypocrisie du système consiste à dire "Mais si Madame, c'est possible, l'enseignant va s'adapter !". Alors s'adapter, si c'est imprimer plus gros, laisser plus de temps ou au contraire donner des exercices supplémentaires, plus difficiles (et les corriger !), oui, bien sûr, c'est faisable : mais pas au-delà.
Tu vois bien que ton fils aurait besoin d'une structure tout à fait différente qu'une classe ordinaire : un petit effectif, des séances courtes entrecoupées de plages de repos, un suivi personnel...toutes choses que l'éducation nationale (c'est à dire concrètement les enseignants) ne peuvent pas proposer. S'il y a un combat à mener, c'est celui-là : se battre, en tant que parent, pour l'ouverture de classes dys-, avec des enseignants et des éducateurs spécialement formés.
Et non exiger l'impossible des enseignants au motif que les textes le disent...
- CelebornEsprit sacré
tetelleriv a écrit:Franchement, pour certains d'entre vous, il y a plus de mauvaise volonté que de l'incapacité. En tout cas, c'est ce que je ressens dans vos commentaires, et je trouve cela écoeurant!!!
Moi, je trouve surtout tout ça fatigant et contre-productif. On discutait de façon très constructive avant qu'une paire de parents d'élèves vienne donner des leçons de morale et répéter sur tous les tons à quel point ils étaient choqués et écœurés.
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- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:
Quand tu es enseignant, tu lis aussi les programmes. L'enseignant a l'obligation d'enseigner les programmes (c'est dans la loi). Lesquels programmes listent une suite de connaissance à apprendre aux élèves qui sont au centre, quel que soit leur niveau. Même s'il n'ont pas les prérequis. Donc tu dois partir du niveau des gamins et leur enseigner des trucs que parfois ils ne peuvent pas comprendre. Il n' y a que dans l'EN que le mot impossible n'existe pas.
Ce que tu ne comprends pas c'est le rôle des adaptations. Les adaptations permettent de contourner le handicap pour que l'enfant exploite son réel potentiel et puisse suivre les programmes justement
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