- CathEnchanteur
Non, pas de visite médicale en 3ème, d'ailleurs ce que tu me dis pour ce que tu appelles camionneur (chauffeur-routier, je suppose ?) m'étonne car ce ne sont pas de formations qu'on peut faire en sortant de 3ème, pour des questions d'âge.
- ycombeMonarque
Je me permet de rétablir les citations...
On peut aussi trouver insupportable qu'un élève soit scolarisé loin de ses copains parce que le collège de rattachement n'est pas adapté au handicap. Mais cela ne change rien à la réalité: on ne va pas plus construire un ascenseur dans chaque bâtiment dans l'été que les enseignants ne peuvent faire l'intégralité des adaptations souhaitées. La réalité, il faut faire avec ou la changer. Les parents pourraient manifester pour demander des allègements de la charge de travail des enseignants qui accueillent des dys, mais pour l'instant je n'ai entendu que des exigences de travail supplémentaire bénévole. Ne pas s'étonner de s'entendre dire que c'est impossible: ça l'est.tetelleriv a écrit:C'est insupportable!!!ycombe a écrit:
Des parents concernés ne peuvent pas entendre cela: leur monchérimoncœur passe avant le reste, et ils ne comprennent pas qu'un enseignant puisse simplement dire: «non, ce n'est pas possible de faire cela, pas avec les effectifs et la charge de travail que j'ai par ailleurs.» C'est pourtant la réalité.
J'aime enseigner les maths. Mais je ne suis pas un moine qui se consacre 24h/24 à sa vocation. Ce n'est que mon métier. Tant qu'on considèrera que prof, c'est une vocation, et que donc ils peuvent bien y consacrer 80h par semaine pour un salaire de misère, on n'aura −globalement− comme profs que ceux qui n'ont rien trouvé d'autre −et qui s'inventent une vocation à posteriori. Professeur, c'est un métier. Avec ses limites. On n'est pas des supermans en mesure de réparer toutes les injustices cognitives. Il faut aussi le dire aux parents de dys, qu'ils n'attendent pas des enseignants ce que ceux-ci ne peuvent pas faire.tetelleriv a écrit:Avoue que te lire est choquant, tu travailles avec des enfants et leur avenir et santé psychologique est entre tes mains. Pour moi, désolée, être prof n'est pas QUE alimentaire, désolée d'être aussi abrupte, mais si tu n'aimes pas ton métier et que tu penses vraiment ce que tu dis, je ne peux que te conseiller de changer de métier pour toi et tes élèves. Mais je pense que là c'est la colère qui parle et le fait que tu sois démuni face à ces élèves.ycombe a écrit:
Je suis prof pour l'alimentaire, oui. C'est mon métier. Il m'assure de quoi vivre et de quoi faire vivre ma famille. Pas spécialement bien, d'ailleurs. Nous ne partons pas au ski, ni en vacances tous les ans. Je le fais du mieux que je peux, mais ce n'est que mon métier. Je n'y consacrerai ni mes nuits, ni l'intégralité de mes week-ends. Mes enfants trouvent que j'y passe déjà trop de temps.
Je dis IME, mais j'aurais pu dire autre chose. Le nom n'est pas important. Je veux juste dire qu'il faudrait une prise en charge spécialisée par des spécialistes.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Un enfant comme ça devrait bénéficier d'une prise en charge spécialisé en IME. En classe entière, il ne fait pas la moitié des progrès qu'il pourrait faire. On sacrifie ses progrès, et donc son avenir, pour la socialisation en classe normale. Mais c'est plus une question bêtement budgétaire que de choix quant à l'intérêt des enfants.mardi.antoinette a écrit:
Au départ, j'étais comme vous. Si, si, je vous assure. Et puis, j'ai eu des enfants. Dont un multi dys. Ca n'arrive pas qu'aux autres.
Au départ, on ne s'est douté de rien. Certes, il ne coloriait jamais et quand il le faisait, il dépassait allègrement. Il ne savait pas dessiner de beaux bonhommes et ses dessins étaient d'informes gribouillis. Il tombait tout le temps, partout, surtout dans les escaliers et j'ai eu plusieurs fois le plaisir de l'emmener à l'hôpital, contusionné comme un enfant battu, avec mon explication caricaturale "il est tombé dans l'escalier".
Après 2 semaines de CP, il est rentré en disant qu'il était nul à l'école et qu'il n'y arriverait jamais. J'ai pris rendez-vous avec la maîtresse et c'est là que notre parcours du combattant a commencé.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver les médecins complaisants pour poser un diagnostic parce que nous habitons dans un désert médical.
Nous avons commencé les démarches en CP, nous avons eu un début de diagnostic en CM1. Pour chaque rendez-vous avec un spécialiste, nous avons un an d'attente. Pour avoir un suivi chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou une orthophoniste, un an d'attente. Sachant que pour se rendre aux séances, nous faisons en général au minimum une trentaine de kilomètres aller.
Pendant toutes ces années, mon fils, qui a, entre autres, une dysgraphie impressionnante, a dû écrire en classe. Sauf que son écriture est illisible. Que le geste seul lui demande une concentration inouïe. Quand il écrit, il ne pense à rien d'autre qu'au geste : ni à l'orthographe, ni à la grammaire, ni à la ponctuation. Il oublie souvent d'écrire des mots.
Depuis qu'il a un ordinateur en classe, il fait des progrès énormes. Mais il a un retard incommensurable dès qu'il doit fournir une production écrite autonome.
Il a travaillé comme un dingue pour maîtriser le clavier. Il a des rendez-vous de suivi hebdomadaires. Il travaille comme un fou parce qu'il veut réussir.
Alors je remercie de tout coeur mes collègues parce que j'ai eu la chance de ne tomber que sur des collègues qui ont fait un travail formidable avec lui et qui lui ont permis de ne pas se décourager.
Euh, en IME???? Mais les IME sont pour les enfants avec des troubles psy et déficients intellectuels!!!!! Et tu penses qu'ils vont progresser dans un tel milieu!!!!
C'est à l'enseignant de s'adapter, dans la mesure du possible. À l'impossible nul n'est tenu. Et l'injonction paradoxale, qui consiste à exiger de quelqu'un plusieurs choses impossibles à faire ensemble (exemple complètement au hasard: enseigner en classe surchargées avec 20 à 30% d'élèves en difficulté et adapter pour des dys en suivant les PAI), fait partie du harcèlement moral.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Tu as donc des cours sur poly. Mon collègue de maths écrit même ses DS à la main.mardi.antoinette a écrit:
Avoir un enfant comme ça, forcément, ça fait réfléchir et ça sensibilise au problème.
Je suppose qu'on va me demander comment je fais concrètement pour adapter mes cours aux divers dys qui passent dans ma salle.
Je leur photocopie systématiquement les cours (ils les notent pendant la leçon, en grande partie pour être comme tout le monde, mais ils travaillent à la maison sur les photocopies).Si tu utilisais LaTeX, tu n'aurais pas ce problème. Tu en aurais d'autre... :lol:mardi.antoinette a écrit:
J'agrandis les polices. Je suis prof de maths en collège, je pense que les mathématiques sont une des matières les plus pénibles pour l'agrandissement notamment à cause de l'éditeur d'équations.L'objectif de l'intégration est que les élèves fassent le même travail. J'ai eu un Aspermachin qui faisait exactement le même travail que les autres. Son AVS ne l'aidait qu'à ne pas se perdre dans les différents papiers. Il (l'élève souffrant du syndrôme autistique) est en première ou terminale S.mardi.antoinette a écrit:
J'ai un élève autiste qui a des devoirs conçus spécialement pour lui.
Le terme intégration n'est plus, on parle maintenant d'inclusion, c'est à l'enseignant de s'adapter, plus à l'enfant
Tu n'évalues pas le tennis en EPS sur la qualité des trajectoires des balles dessinées par un élève. De même, je n'évalue pas les connaissances, mais la capacité à les mobiliser dans les conditions demandées. Et ces conditions sont posées par les examens et l'usage des mathématiques dans la société, qui se font à l'écrit.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:
Des DS conçu spécialement pour UN élève, je refuse. Ce n'est plus de l'adaptation, cela prend trop de temps, et c'est mentir à l'élève sur ce qu'il peut faire par rapport à ses copains.
Non, en évaluant spécialement pour un élève, tu évalues les réelles compétences de ton élève, celles que tu as apprises à tes élèves grâce à un outils adapté, cela évite d'évaluer un handicap.
Par exemple, si tu évalues un dyspraxique en le faisant écrire, tu évalues ses limites à répondre à des questions à cause de son incapacité à écrire de façon automatique, pas ses réelles connaissances
tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Et les autres, pendant ce temps, ils mettent le ouaille? Tu ne passes pas dans les rangs vérifier leur travail? Il y a des classes dans lesquelles tu ne peux même pas envisager ça. Les autres élèves ont droit à la même attention que les dys.mardi.antoinette a écrit:
Je suis la main d'une de mes élèves handicapée qui utilise habituellement un ordinateur lorsque nous travaillons sur des chapitre pour lesquels l'utilisation de l'ordinateur est chronophage (comme celui sur les fractions, elle préfère me dicter et que j'écrive pour avoir le même devoir que tout le monde).Pas de PAI, pas d'adaptation. Sinon les autres sont en droit d'exiger qu'on les aide aussi. Aux parents de se bouger.mardi.antoinette a écrit:
J'écris aussi (ou je fais écrire par un élève plus jeune) les devoirs pour un de mes élèves que je soupçonne être au moins dysgraphique dans la mesure où ses exercices sont justes lorsqu'il me les fait noter sous la dictée (sans aucune intervention de ma part) mais totalement illisibles et incompréhensibles lorsqu'il les écrit lui-même.C'est sûr qu'avec ce genre de raisonnement les diagnostiques de multi-dys vont se multiplier.mardi.antoinette a écrit:
Cette année, un des élèves dont je suis le PP a été diagnostiqué multi dys grâce à l'attention de ma collègue de français. Ca a été un soulagement pour ce gamin de ne plus être considéré comme une grosse feignasse, image qui lui était renvoyée depuis l'école primaire.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Bac pro CTRM? Je suis sûr qu'il y a des visites médicales en troisième, par contre je ne suis pas sûr de la liste des bac pro concernés. Je me refuse à faire PP.Cath a écrit:Non, pas de visite médicale en 3ème, d'ailleurs ce que tu me dis pour ce que tu appelles camionneur (chauffeur-routier, je suppose ?) m'étonne car ce ne sont pas de formations qu'on peut faire en sortant de 3ème, pour des questions d'âge.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Isis39Enchanteur
Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
- henrietteMédiateur
Bien d'accord avec toi : "simplement" réduire la quantité d'exercices dans le même temps que les autres, ce n'est pas formateur pour apprendre à utiliser judicieusement plus de temps que les autres aux examens, car il faut savoir gérer sa concentration sur plus de temps, donc faire des pauses puis se remobiliser. Cela n'est pas inné, cela s'apprend, mais en classe, dans la vraie vie, on ne peut pas l'apprendre aux élèves. Du coup, les 1/3 temps aux examens sont trop souvent inutiles pour bien des élèves, car ils n'ont jamais appris à les utiliser.tetelleriv a écrit:Cath a écrit:(C'est moi que tu vouvoies ? )
En fait par expérience*, ces élèves n'utilisent jamais le temps supplémentaire. Ils finissent en même temps que les autres, voire avant, d'où mon scepticisme.
*Faux, j'en ai connu une, une seule. Je lui permettais de finir chez elle, le français n'étant pas une matière où il est aisé de tricher.
C'est en effet souvent le cas, je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Les enfants dys sont des enfants très fatigables car ce qui leur pose problème n'est pas automatisé, cela leur demande donc une extrême concentration pour faire ce que les autres élèves font de façon automatiques. Ils finissent donc avant car ils n'en peuvent plus, ils sont épuisés, et personne ne leur a appris comment utiliser le tiers-temps. En fait, ces enfants ont plutot besoin de faire moins d'exercices mais le problème est que pour les examens, ce n'est pas possible. L'enfant doit apprendre à faire des poses en milieu de devoir pour recharger les batteries.
L'organisation de ces tiers temps est en effet compliqué, on enlève des exos, on laisse finir à la maison si pas de tricherie possible, on le laisse finir lors du cours suivant et on lui fournit une photocopie du cours qu'il n'a pu suivre (pas l'idéal) certains profs multiplient la note par un coefficient pour compenser. Chacun fait ce qui lui semble le plus pratique.
- ysabelDevin
Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
T'inquiètes, ça va venir...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Isis39Enchanteur
ysabel a écrit:Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
T'inquiètes, ça va venir...
J'ai abandonné cette tâche depuis cette année. Raz le bol...
- CathEnchanteur
Ce que je ne comprends pas, c'est que bon nombre d'élèves n'ont pas 18 ans en terminale, donc comment peuvent-ils passer le permis poids lourds ? Mais bon, je suis hors-sujet, là.
- ycombeMonarque
Non, mais il fait passer les infos.Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- HélipsProphète
Cath a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est que bon nombre d'élèves n'ont pas 18 ans en terminale, donc comment peuvent-ils passer le permis poids lourds ? Mais bon, je suis hors-sujet, là.
c'est pour ça que tu ne peux aller en filière pro qu'après avoir redoublé au moins une fois
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- henrietteMédiateur
Mais vu qu'on ne redouble quasi plus du tout...Hélips a écrit:Cath a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est que bon nombre d'élèves n'ont pas 18 ans en terminale, donc comment peuvent-ils passer le permis poids lourds ? Mais bon, je suis hors-sujet, là.
c'est pour ça que tu ne peux aller en filière pro qu'après avoir redoublé au moins une fois
- User5899Demi-dieu
Non. Là, c'est stop. Quelques politicards sans conscience, uniquement préoccupés par des questions financières, ont balancé du jour au lendemain des enfants malades dans le système commun et, depuis, au lieu de s'en préoccuper, n'ont fait que réfléchir à des questions secondaires, voire quaternaires, comme l'enseignement par compétences ou la suppression des notes. Je refuse cette espèce de culpabilisation permanente.Avoue que te lire est choquant, tu travailles avec des enfants et leur avenir et santé psychologique est entre tes mains.ycombe a écrit:Je suis prof pour l'alimentaire, oui. C'est mon métier. Il m'assure de quoi vivre et de quoi faire vivre ma famille. Pas spécialement bien, d'ailleurs. Nous ne partons pas au ski, ni en vacances tous les ans. Je le fais du mieux que je peux, mais ce n'que mon métier. Je n'y consacrerai ni mes nuits, ni l'intégralité de mes week-ends. Mes enfants trouvent que j'y passe déjà trop de temps.
Avec ou sans votre permission, je me passerai de votre avisPour moi, désolée, être prof n'est pas QUE alimentaire, désolée d'être aussi abrupte, mais si tu n'aimes pas ton métier et que tu penses vraiment ce que tu dis, je ne peux que te conseiller de changer de métier pour toi et tes élèves.
- HélipsProphète
henriette a écrit:Mais vu qu'on ne redouble quasi plus du tout...Hélips a écrit:Cath a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est que bon nombre d'élèves n'ont pas 18 ans en terminale, donc comment peuvent-ils passer le permis poids lourds ? Mais bon, je suis hors-sujet, là.
c'est pour ça que tu ne peux aller en filière pro qu'après avoir redoublé au moins une fois
d'où des fermetures de filières pro ou techniques décidées en haut lieu
J'arrête le HS.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- CathEnchanteur
Ben oui, la plupart de mes élèves n'ont jamais redoublé, et ceux qui sont de la fin de l'année entrent en 2de à 14 ans 1/2 !henriette a écrit:Mais vu qu'on ne redouble quasi plus du tout...Hélips a écrit:Cath a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est que bon nombre d'élèves n'ont pas 18 ans en terminale, donc comment peuvent-ils passer le permis poids lourds ? Mais bon, je suis hors-sujet, là.
c'est pour ça que tu ne peux aller en filière pro qu'après avoir redoublé au moins une fois
- tetellerivNiveau 5
Primura a écrit:Par contre, je me pose une question. J'ai vu dans mes cours de psycho (et ils sont pas vieux hein ) que quand on parle de multi dys... en réalité ce n'est pas un dys, vu qu'un dys est un trouble *spécifique* et que pour le coup, bah il y a rien de spécifique quand on a une liste longue comme le bras...
Je pense que tu n'as bien compris ton cours, il y a réellement dys mais certains spécialistes disent qu'on ne doit pas dire multi-dys. Il y un dys qui a pour conséquence d'autres dys, certains derniers sont des symptômes. Un peu compliqué à expliquer.
Par exemple, un dyspraxique est dyspraxique, pas besoin de rajouter dysgraphique, dyscalculique, dyslexique qui sont des conséquences directes de la dyspraxie.
Quand on a pas la grippe, on ne dit pas qu'il a une fièvre et qu'il a une toux et qu'il a le nez qui coule, il a une grippe et c'est tout
- User5899Demi-dieu
Oui, bon, les détails, hein... Le jour où l'on nous paiera comme des toubibs, on y entrera peut-être. Le soir, chez moi, j'ai des problèmes scolaires à préparer et à résoudre, je ne vais pas en classe pour occuper des ados avec des activités, j'ai un cours à faire. Que certains élèves gèrent un matériel spécifique pour suivre, OK. Que je doive chambouler ma façon de faire, c'est non. Chacun s'adapte, ou va ailleurs.
- ycombeMonarque
Non. Mon élève de sixième dyspraxique MDPH à ordinateur et AVS est très bon en calcul. Il n'arrive pas à poser correctement les opérations sans se mélanger les colonnes, mais il bat tous les autres en calcul mental (et de loin). Il est même meilleur que son AVS en mathtetelleriv a écrit:
Par exemple, un dyspraxique est dyspraxique, pas besoin de rajouter dysgraphique, dyscalculique, dyslexique qui sont des conséquences directes de la dyspraxie.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- henrietteMédiateur
J'ai eu plusieurs années, en français et en latin, un élève dyspraxique. Du jour où j'ai totalement laissé tomber la moindre exigence de trace écrite pour lui, ça a totalement changé la donne : grâce à sa mémoire vraiment exceptionnelle, il était enfin disponible pour écouter, comprendre et retenir, puisqu'il n'était plus parasité par la nécessité d'écrire. C'était un de mes meilleurs élèves en latin, avec des capacités d'analyse vraiment remarquables.
Mais la décision d'accepter qu'il ne note plus rien, ni sur cahier, ni sur ordi, ça n'a pas été facile à prendre, par contre, tant ça va à rebrousse-poil de nos habitudes.
Mais la décision d'accepter qu'il ne note plus rien, ni sur cahier, ni sur ordi, ça n'a pas été facile à prendre, par contre, tant ça va à rebrousse-poil de nos habitudes.
- User5899Demi-dieu
OK, mais ça peut se faire sans surcroît de travail de notre part, c'est donc tout à fait gérable dans le cadre de la classe. C'est pareil qu'utiliser une feuille de style de traitement de texte avec des polices particulières. Pourquoi refuser ce qui est simple et qui aide ? Nous sommes là bien d'accord. Mais poser des diagnostics et laisser petit à petit l'institution se défausser sur nous, je m'y refuse.henriette a écrit:J'ai eu plusieurs années, en français et en latin, un élève dyspraxique. Du jour où j'ai totalement laissé tomber la moindre exigence de trace écrite pour lui, ça a totalement changé la donne : grâce à sa mémoire vraiment exceptionnelle, il était enfin disponible pour écouter, comprendre et retenir, puisqu'il n'était plus parasité par la nécessité d'écrire. C'était un de mes meilleurs élèves en latin, avec des capacités d'analyse vraiment remarquables.
Mais la décision d'accepter qu'il ne note plus rien, ni sur cahier, ni sur ordi, ça n'a pas été facile à prendre, par contre, tant ça va à rebrousse-poil de nos habitudes.
- henrietteMédiateur
Voilà, c'est tout à fait ça.Cripure a écrit:OK, mais ça peut se faire sans surcroît de travail de notre part, c'est donc tout à fait gérable dans le cadre de la classe. C'est pareil qu'utiliser une feuille de style de traitement de texte avec des polices particulières. Pourquoi refuser ce qui est simple et qui aide ? Nous sommes là bien d'accord. Mais poser des diagnostics et laisser petit à petit l'institution se défausser sur nous, je m'y refuse.henriette a écrit:J'ai eu plusieurs années, en français et en latin, un élève dyspraxique. Du jour où j'ai totalement laissé tomber la moindre exigence de trace écrite pour lui, ça a totalement changé la donne : grâce à sa mémoire vraiment exceptionnelle, il était enfin disponible pour écouter, comprendre et retenir, puisqu'il n'était plus parasité par la nécessité d'écrire. C'était un de mes meilleurs élèves en latin, avec des capacités d'analyse vraiment remarquables.
Mais la décision d'accepter qu'il ne note plus rien, ni sur cahier, ni sur ordi, ça n'a pas été facile à prendre, par contre, tant ça va à rebrousse-poil de nos habitudes.
- tetellerivNiveau 5
Cripure a écrit:Oui, bon, les détails, hein... Le jour où l'on nous paiera comme des toubibs, on y entrera peut-être. Le soir, chez moi, j'ai des problèmes scolaires à préparer et à résoudre, je ne vais pas en classe pour occuper des ados avec des activités, j'ai un cours à faire. Que certains élèves gèrent un matériel spécifique pour suivre, OK. Que je doive chambouler ma façon de faire, c'est non. Chacun s'adapte, ou va ailleurs.
A oui ? Et où?,,,
- tetellerivNiveau 5
Cripure a écrit:OK, mais ça peut se faire sans surcroît de travail de notre part, c'est donc tout à fait gérable dans le cadre de la classe. C'est pareil qu'utiliser une feuille de style de traitement de texte avec des polices particulières. Pourquoi refuser ce qui est simple et qui aide ? Nous sommes là bien d'accord. Mais poser des diagnostics et laisser petit à petit l'institution se défausser sur nous, je m'y refuse.henriette a écrit:J'ai eu plusieurs années, en français et en latin, un élève dyspraxique. Du jour où j'ai totalement laissé tomber la moindre exigence de trace écrite pour lui, ça a totalement changé la donne : grâce à sa mémoire vraiment exceptionnelle, il était enfin disponible pour écouter, comprendre et retenir, puisqu'il n'était plus parasité par la nécessité d'écrire. C'était un de mes meilleurs élèves en latin, avec des capacités d'analyse vraiment remarquables.
Mais la décision d'accepter qu'il ne note plus rien, ni sur cahier, ni sur ordi, ça n'a pas été facile à prendre, par contre, tant ça va à rebrousse-poil de nos habitudes.
Que veux tu dire par poser des diagnostics?
- dandelionVénérable
Je constate de plus en plus souvent que le diagnostic d'une difficulté d'apprentissage a deux effets pervers majeurs:
- l'enfant est enfermé dans un handicap (parfois pas si important que ça), et renonce ou demande à être en permanence 'porté' par l'enseignant
- les parents rendent les enseignants responsables de l'échec de l'enfant, et ne prennent plus leurs responsabilités éducatives: on peut être un enfant dyslexique et avoir de bons résultats à l'école, sauf en orthographe, et on peut être dyslexique et bien se comporter
Les enseignants ne sont pas responsables des handicaps des enfants (pour la petite histoire, je souffre plutôt d'un excès de gentillesse, et il m'est arrivé de photographier ma trace écrite au tableau, de la taper sur ordinateur et de la fournir à l'élève, que croyez-vous qu'il arriva?)
- l'enfant est enfermé dans un handicap (parfois pas si important que ça), et renonce ou demande à être en permanence 'porté' par l'enseignant
- les parents rendent les enseignants responsables de l'échec de l'enfant, et ne prennent plus leurs responsabilités éducatives: on peut être un enfant dyslexique et avoir de bons résultats à l'école, sauf en orthographe, et on peut être dyslexique et bien se comporter
Les enseignants ne sont pas responsables des handicaps des enfants (pour la petite histoire, je souffre plutôt d'un excès de gentillesse, et il m'est arrivé de photographier ma trace écrite au tableau, de la taper sur ordinateur et de la fournir à l'élève, que croyez-vous qu'il arriva?)
- nicolinNiveau 5
J'ai passé le 2ca-sh l'an dernier parce que j'en avais marre d'avoir des élèves en difficulté dans ma classe sans rien pouvoir faire pour eux. Cette année, je me suis inscrit à des stages nationaux sur les troubles spécifiques du langage / troubles associés. Il me semble qu'il existe quelques voies pour acquérir des compétences afin d'accueillir au mieux les élèves.
J'avais réussi l'an passé à obtenir une heure pendant laquelle les élèves de l'Ulis du collège étaient réunis avec des élèves en difficulté du collège (6°) [effectif environ 15]. On pouvait vraiment travailler car les élèves fonctionnaient à leur niveau et les élèves en difficulté faisaient figure de locuteurs compétents par rapport à leurs camarades de l'Ulis.
Je ne suis pas rentré dans le détail des diagnostics, ni pour les élèves de l'Ulis, ni pour ceux des classes régulières. Mais simplement partir de ce que les élèves savent / savent faire me paraît minimal.
La difficulté, c'est effectivement de décider que l'on ne va plus postuler un élève idéal capable de correspondre aux exigences des programmes. Mais l'inspection Ash va dans ce sens.
J'avais réussi l'an passé à obtenir une heure pendant laquelle les élèves de l'Ulis du collège étaient réunis avec des élèves en difficulté du collège (6°) [effectif environ 15]. On pouvait vraiment travailler car les élèves fonctionnaient à leur niveau et les élèves en difficulté faisaient figure de locuteurs compétents par rapport à leurs camarades de l'Ulis.
Je ne suis pas rentré dans le détail des diagnostics, ni pour les élèves de l'Ulis, ni pour ceux des classes régulières. Mais simplement partir de ce que les élèves savent / savent faire me paraît minimal.
La difficulté, c'est effectivement de décider que l'on ne va plus postuler un élève idéal capable de correspondre aux exigences des programmes. Mais l'inspection Ash va dans ce sens.
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http://audioblog.arteradio.com/blog/patchworks/
- Isis39Enchanteur
ycombe a écrit:Non, mais il fait passer les infos.Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
Je n'ai jamais eu d'info de visite médicale à faire passer.
- CleroliDoyen
Moi si (j'étais alors PP en 2de). Il s'agissait d'élèves qui demandaient une orientation dans certaines filières pro.Isis39 a écrit:ycombe a écrit:Non, mais il fait passer les infos.Isis39 a écrit:Le pp de 3ème ne s'occupe pas de visites médicales.
Je n'ai jamais eu d'info de visite médicale à faire passer.
- Peut-on changer le barème d'une évaluation ?
- Stagiaires 2014 et ESPE : un "parcours adapté" vraiment adapté ?
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- "Les règles d'évaluation du brevet et les autres grandes lignes de l'évaluation" seront fixées en avril-mai 2015.
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