- tetellerivNiveau 5
Celeborn a écrit:John a écrit:A mon avis, ça mériterait d'en parler, mais dans la partie "économie", "supérieur", "sciences" ou "orientation", parce qu'il y a plein de choses possibles à faire dans un labo sans manipuler des produits, surtout en M2.Celeborn a écrit:
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Ben non, ça me paraît assez approprié d'en parler ici, donc j'en parle ici. La question n'est pas qu'il y ait autre chose à faire dans un labo (ça m'intéresserait de savoir quoi, d'ailleurs…), mais que cet étudiant s'est construit un parcours en vue d'un métier, parcours qui a été adapté pour tenir compte de son trouble spécifique, et qu'à l'arrivée on est obligé de lui expliquer d'une façon qui sera forcément perçue comme brutale (et elle l'a été) que non, malgré son dossier parfait, il ne va pas pouvoir exercer les métiers qui correspondent.
Je veux bien qu'on adapte, qu'on n'évalue pas le handicap mais le potentiel intellectuel, mais à l'arrivée, le handicap continue d'exister. On peut adapter tout ce que l'on voudra, si l'on envoie par exemple un dyslexique sévère en fac de lettres parce qu'il en a le potentiel intellectuel, on a quand même moins de chances d'arriver à quelque chose de constructif en bout de chaîne. Or c'est ce qu'on est en train de produire avec la loi de 2005.
Oui, la question est appropriée dans le sens où les parents sont mal conseillés que ce soit par certains thérapeutes ou les professeurs qui ne connaissent la teneur de certains troubles. Beaucoup d'enfants dyspraxiques ont le malheur d'être orienté en formation professionnelle après la 3e, grosse erreur, les 3/4 des formations professionnelles sont pour des métiers manuels. La cata!
- BalthamosDoyen
ycombe a écrit:Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Ce n'est pas pour le handicap, c'est pour la croissance. Il est écrit aussi "arroser régulièrement".
Je fais pareil avec mes plantes.
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- Spoiler:
- ycombeMonarque
C'est ce que je dis depuis le début. Quand je vois un PAI avec cours en comic sans, police 16, fournit sur clé USB, tiers temps en plus, ordinateur, exercices agrandis dans un rapport √2, ne pas tenir compte des phrases incompréhensibles et des confusions théorèmes et réciproques, je fais la part des choses. J'applique ce que je peux, juge utile, et quand je décide que c'est utile.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Les fenêtres sont sur le côté et les néons commencent entre le tableau et les tables. Je fais quoi? Réponse simple: je rigole du PAI et je le fous à la poubelle.
Il faut faire la part des choses entre le réalisable et ce qui ne l'est pas. Ce PAI est un idéal pour que l'enfant puisse apprendre sans handicap. Placé au centre face au tableau, çà me parait possible, la lumière peu probable.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:
Des parents concernés ne peuvent pas entendre cela: leur monchérimoncœur passe avant le reste, et ils ne comprennent pas qu'un enseignant puisse simplement dire: «non, ce n'est pas possible de faire cela, pas avec les effectifs et la charge de travail que j'ai par ailleurs.» C'est pourtant la réalité.
C'est insupportable!!!
Je suis prof pour l'alimentaire, oui. C'est mon métier. Il m'assure de quoi vivre et de quoi faire vivre ma famille. Pas spécialement bien, d'ailleurs. Nous ne partons pas au ski, ni en vacances tous les ans. Je le fais du mieux que je peux, mais ce n'est que mon métier. Je n'y consacrerai ni mes nuits, ni l'intégralité de mes week-ends. Mes enfants trouvent que j'y passe déjà trop de temps.
Avoue que te lire est choquant, tu travailles avec des enfants et leur avenir et santé psychologique est entre tes mains. Pour moi, désolée, être prof n'est pas QUE alimentaire, désolée d'être aussi abrupte, mais si tu n'aimes pas ton métier et que tu penses vraiment ce que tu dis, je ne peux que te conseiller de changer de métier pour toi et tes élèves. Mais je pense que là c'est la colère qui parle et le fait que tu sois démuni face à ces élèves.
Un enfant comme ça devrait bénéficier d'une prise en charge spécialisé en IME. En classe entière, il ne fait pas la moitié des progrès qu'il pourrait faire. On sacrifie ses progrès, et donc son avenir, pour la socialisation en classe normale. Mais c'est plus une question bêtement budgétaire que de choix quant à l'intérêt des enfants.
Au départ, j'étais comme vous. Si, si, je vous assure. Et puis, j'ai eu des enfants. Dont un multi dys. Ca n'arrive pas qu'aux autres.
Au départ, on ne s'est douté de rien. Certes, il ne coloriait jamais et quand il le faisait, il dépassait allègrement. Il ne savait pas dessiner de beaux bonhommes et ses dessins étaient d'informes gribouillis. Il tombait tout le temps, partout, surtout dans les escaliers et j'ai eu plusieurs fois le plaisir de l'emmener à l'hôpital, contusionné comme un enfant battu, avec mon explication caricaturale "il est tombé dans l'escalier".
Après 2 semaines de CP, il est rentré en disant qu'il était nul à l'école et qu'il n'y arriverait jamais. J'ai pris rendez-vous avec la maîtresse et c'est là que notre parcours du combattant a commencé.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver les médecins complaisants pour poser un diagnostic parce que nous habitons dans un désert médical.
Nous avons commencé les démarches en CP, nous avons eu un début de diagnostic en CM1. Pour chaque rendez-vous avec un spécialiste, nous avons un an d'attente. Pour avoir un suivi chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou une orthophoniste, un an d'attente. Sachant que pour se rendre aux séances, nous faisons en général au minimum une trentaine de kilomètres aller.
Pendant toutes ces années, mon fils, qui a, entre autres, une dysgraphie impressionnante, a dû écrire en classe. Sauf que son écriture est illisible. Que le geste seul lui demande une concentration inouïe. Quand il écrit, il ne pense à rien d'autre qu'au geste : ni à l'orthographe, ni à la grammaire, ni à la ponctuation. Il oublie souvent d'écrire des mots.
Depuis qu'il a un ordinateur en classe, il fait des progrès énormes. Mais il a un retard incommensurable dès qu'il doit fournir une production écrite autonome.
Il a travaillé comme un dingue pour maîtriser le clavier. Il a des rendez-vous de suivi hebdomadaires. Il travaille comme un fou parce qu'il veut réussir.
Alors je remercie de tout coeur mes collègues parce que j'ai eu la chance de ne tomber que sur des collègues qui ont fait un travail formidable avec lui et qui lui ont permis de ne pas se décourager.
Euh, en IME???? Mais les IME sont pour les enfants avec des troubles psy et déficients intellectuels!!!!! Et tu penses qu'ils vont progresser dans un tel milieu!!!!
Tu as donc des cours sur poly. Mon collègue de maths écrit même ses DS à la main.
Avoir un enfant comme ça, forcément, ça fait réfléchir et ça sensibilise au problème.
Je suppose qu'on va me demander comment je fais concrètement pour adapter mes cours aux divers dys qui passent dans ma salle.
Je leur photocopie systématiquement les cours (ils les notent pendant la leçon, en grande partie pour être comme tout le monde, mais ils travaillent à la maison sur les photocopies).
Si tu utilisais LaTeX, tu n'aurais pas ce problème. Tu en aurais d'autre... :lol:
J'agrandis les polices. Je suis prof de maths en collège, je pense que les mathématiques sont une des matières les plus pénibles pour l'agrandissement notamment à cause de l'éditeur d'équations.
L'objectif de l'intégration est que les élèves fassent le même travail. J'ai eu un Aspermachin qui faisait exactement le même travail que les autres. Son AVS ne l'aidait qu'à ne pas se perdre dans les différents papiers. Il (l'élève souffrant du syndrôme autistique) est en première ou terminale S.
J'ai un élève autiste qui a des devoirs conçus spécialement pour lui.
Le terme intégration n'est plus, on parle maintenant d'inclusion, c'est à l'enseignant de s'adapter, plus à l'enfant
Des DS conçu spécialement pour UN élève, je refuse. Ce n'est plus de l'adaptation, cela prend trop de temps, et c'est mentir à l'élève sur ce qu'il peut faire par rapport à ses copains.
Non, en évaluant spécialement pour un élève, tu évalues les réelles compétences de ton élève, celles que tu as apprises à tes élèves grâce à un outils adapté, cela évite d'évaluer un handicap.
Par exemple, si tu évalues un dyspraxique en le faisant écrire, tu évalues ses limites à répondre à des questions à cause de son incapacité à écrire de façon automatique, pas ses réelles connaissances
Et les autres, pendant ce temps, ils mettent le ouaille? Tu ne passes pas dans les rangs vérifier leur travail? Il y a des classes dans lesquelles tu ne peux même pas envisager ça. Les autres élèves ont droit à la même attention que les dys.
Je suis la main d'une de mes élèves handicapée qui utilise habituellement un ordinateur lorsque nous travaillons sur des chapitre pour lesquels l'utilisation de l'ordinateur est chronophage (comme celui sur les fractions, elle préfère me dicter et que j'écrive pour avoir le même devoir que tout le monde).
Pas de PAI, pas d'adaptation. Sinon les autres sont en droit d'exiger qu'on les aide aussi. Aux parents de se bouger.
J'écris aussi (ou je fais écrire par un élève plus jeune) les devoirs pour un de mes élèves que je soupçonne être au moins dysgraphique dans la mesure où ses exercices sont justes lorsqu'il me les fait noter sous la dictée (sans aucune intervention de ma part) mais totalement illisibles et incompréhensibles lorsqu'il les écrit lui-même.
C'est sûr qu'avec ce genre de raisonnement les diagnostiques de multi-dys vont se multiplier.
Cette année, un des élèves dont je suis le PP a été diagnostiqué multi dys grâce à l'attention de ma collègue de français. Ca a été un soulagement pour ce gamin de ne plus être considéré comme une grosse feignasse, image qui lui était renvoyée depuis l'école primaire.
- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:C'est ce que je dis depuis le début. Quand je vois un PAI avec cours en comic sans, police 16, fournit sur clé USB, tiers temps en plus, ordinateur, exercices agrandis dans un rapport √2, ne pas tenir compte des phrases incompréhensibles et des confusions théorèmes et réciproques, je fais la part des choses. J'applique ce que je peux, juge utile, et quand je décide que c'est utile.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Les fenêtres sont sur le côté et les néons commencent entre le tableau et les tables. Je fais quoi? Réponse simple: je rigole du PAI et je le fous à la poubelle.
Il faut faire la part des choses entre le réalisable et ce qui ne l'est pas. Ce PAI est un idéal pour que l'enfant puisse apprendre sans handicap. Placé au centre face au tableau, çà me parait possible, la lumière peu probable.
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Ca doit venir de l'Arbois...Isis39 a écrit:Non. Le médecin qui signe les PAI du coin photocopie le même à longueur d'années. Un truc incompréhensible, illisible et inadapté à chaque élève. Et dedans il y a une liste de mots qu'il faut utiliser impérativement.
J'aimerais vraiment voir celui qui a pondu ce truc et lui demander concrètement comment il ferait en cours...
Edit : on a donc le même PAI pour tous les dys, sauf qu'on ne nous a jamais précisé quel type de dys. Ils sont tous "dyslexiques". Une vraie inflation par ici. Il parait que le département a le record de France...
dans mon coin ça serait plutôt de la pipe...
- ycombeMonarque
Une adaptation qui ne change rien pour l'enseignant n'a pas à être refusée. Par exemple l'élève se débrouille avec son ordinateur ou sa calculatrice quand les autres en sont privés. Par contre s'il faut perdre 5 minutes par cours à lui expliquer comment utiliser son matériel, alors c'est non.tetelleriv a écrit:
Le burn out des profs existe, je ne le nie absolument pas, je sais aussi que c'est beaucoup de contraintes.
Mais certaines adaptations sont simples et refusées tout de même par certains enseignants pour des raisons de non informations sur les besoins des dys et des préjugés que l'on peut d'ailleurs lire ici.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MalagaModérateur
tetelleriv a écrit:SHélips a écrit:Bon, si on veut être de mauvaise foi : Eisntein et Pasteur n'ont pas eu de scolarité aménagée, et pourtant ils s'en sont sortis.
Hélips, si tu lis le lien que j'ai mis sur la scolarité d'Einstein, tu pourras lire qu'il ne s'en sortait pas à l'école et était considéré comme un mauvais élève.
En fait, ton document sur Einstein dit l'inverse :
"En octobre 1897, Albert obtient son diplôme de fin d’études secondaires, la « maturité », avec les notes suivantes : allemand, 5/6 ; histoire, 6/6 ; géographie, 4/6 ; algèbre, 6/6 ; géométrie, 6/6 ; géométrie descriptive, 6/6 ; physique, 6/6 ; chimie, 5/6 ; histoire naturelle, 5/6 ; dessin d’art, 4/6 ; et dessin technique, 4/6. Ces notes ne sont pas celles du mauvais élève, que la légende a voulu faire de lui… Il entre à l’Institut polytechnique de Zurich en janvier 1897. Il va avoir dix-huit ans".
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ycombeMonarque
Je juge utile aux résultats. Par exemple, un dys qui s'en tire avec plus de 15/20 sur les mêmes conditions que les autres n'a pas besoin de tiers temps. Ce serait nuisible de le lui donner.tetelleriv a écrit:
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- tetellerivNiveau 5
Cath a écrit:(C'est moi que tu vouvoies ? )
En fait par expérience*, ces élèves n'utilisent jamais le temps supplémentaire. Ils finissent en même temps que les autres, voire avant, d'où mon scepticisme.
*Faux, j'en ai connu une, une seule. Je lui permettais de finir chez elle, le français n'étant pas une matière où il est aisé de tricher.
C'est en effet souvent le cas, je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Les enfants dys sont des enfants très fatigables car ce qui leur pose problème n'est pas automatisé, cela leur demande donc une extrême concentration pour faire ce que les autres élèves font de façon automatiques. Ils finissent donc avant car ils n'en peuvent plus, ils sont épuisés, et personne ne leur a appris comment utiliser le tiers-temps. En fait, ces enfants ont plutot besoin de faire moins d'exercices mais le problème est que pour les examens, ce n'est pas possible. L'enfant doit apprendre à faire des poses en milieu de devoir pour recharger les batteries.
L'organisation de ces tiers temps est en effet compliqué, on enlève des exos, on laisse finir à la maison si pas de tricherie possible, on le laisse finir lors du cours suivant et on lui fournit une photocopie du cours qu'il n'a pu suivre (pas l'idéal) certains profs multiplient la note par un coefficient pour compenser. Chacun fait ce qui lui semble le plus pratique.
- Isis39Enchanteur
tetelleriv a écrit:Isis39 a écrit:J'ai assisté à deux stages établissement sur les "dys".
Les deux fois on nous a expliqué les différents handicaps. JAMAIS on ne nous a expliqué quoi faire en classe, quels aménagements nous pouvions mettre en place, etc. On nous a mis par groupe et c'était à nous de trouver quoi faire !!!
Cà, tu peux le trouver dans mon groupe facebook. "dyscussions parents professeurs"
Le problème est que les formateurs ne savent pas forcément eux-même comment faire
Sauf que le prof, il attend d'une telle formation qu'on lui explique ce qu'il doit faire. Sinon ce n'est pas la peine de lui faire perdre une journée.
J'ai cherché, lu et trouvé des choses par moi-même. Mais c'est l'EN qui nous devrait fournir la formation et les outils de prise en charge. Par exemple fournir à tous les profs de France une police de caractère adaptée. Mais non, chacun se dém..... dans son coin, ou pas.
- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:Je juge utile aux résultats. Par exemple, un dys qui s'en tire avec plus de 15/20 sur les mêmes conditions que les autres n'a pas besoin de tiers temps. Ce serait nuisible de le lui donner.tetelleriv a écrit:
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
Donc si je comprends bien, tu juges en fonction du bon ou mauvais résultats?
S'il a eu le temps de tout faire, bien sûr que pour ce devoir le tiers temps n'a pas été utile mais s'il n'a pas eu le temps, peut-être qu'il aurait pu avoir 20/20!
- CathEnchanteur
J'ai parlé plus haut du collègue d'électricité qui attache aux fils électriques de petits papiers sur lesquels il en note la couleur.Celeborn a écrit:balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Bah quoi, un électricien daltonien, où est le problème ? Il aura même son diplôme.
- User5899Demi-dieu
Nous ne sommes pas médecins.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:C'est ce que je dis depuis le début. Quand je vois un PAI avec cours en comic sans, police 16, fournit sur clé USB, tiers temps en plus, ordinateur, exercices agrandis dans un rapport √2, ne pas tenir compte des phrases incompréhensibles et des confusions théorèmes et réciproques, je fais la part des choses. J'applique ce que je peux, juge utile, et quand je décide que c'est utile.tetelleriv a écrit:
Il faut faire la part des choses entre le réalisable et ce qui ne l'est pas. Ce PAI est un idéal pour que l'enfant puisse apprendre sans handicap. Placé au centre face au tableau, çà me parait possible, la lumière peu probable.
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
- InvitéInvité
Il existe des polices open, pourquoi en faire une nouvelle spécifiquement pour l'EN ?Isis39 a écrit:
J'ai cherché, lu et trouvé des choses par moi-même. Mais c'est l'EN qui nous devrait fournir la formation et les outils de prise en charge. Par exemple fournir à tous les profs de France une police de caractère adaptée. Mais non, chacun se dém..... dans son coin, ou pas.
- tetellerivNiveau 5
Cripure a écrit:Nous ne sommes pas médecins.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:
C'est ce que je dis depuis le début. Quand je vois un PAI avec cours en comic sans, police 16, fournit sur clé USB, tiers temps en plus, ordinateur, exercices agrandis dans un rapport √2, ne pas tenir compte des phrases incompréhensibles et des confusions théorèmes et réciproques, je fais la part des choses. J'applique ce que je peux, juge utile, et quand je décide que c'est utile.
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
Oui, c'est ce que je voulais dire. Donc, ce qui est utile, c'est ce que le médecin dit et après il ne faut bien entendu pas entrer dans certaines aberrations. C'est peut être ce que voulait dire Ycombe
- tetellerivNiveau 5
Oui, çà c'est aberrant!Cath a écrit:J'ai parlé plus haut du collègue d'électricité qui attache aux fils électriques de petits papiers sur lesquels il en note la couleur.Celeborn a écrit:balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Bah quoi, un électricien daltonien, où est le problème ? Il aura même son diplôme.
- Isis39Enchanteur
Will.T a écrit:Il existe des polices open, pourquoi en faire une nouvelle spécifiquement pour l'EN ?Isis39 a écrit:
J'ai cherché, lu et trouvé des choses par moi-même. Mais c'est l'EN qui nous devrait fournir la formation et les outils de prise en charge. Par exemple fournir à tous les profs de France une police de caractère adaptée. Mais non, chacun se dém..... dans son coin, ou pas.
Je ne demande pas qu'on en fasse une. Mais que l'EN fasse l'effort d'informer les collègues. J'en ai découvert l'existence en lisant des sites sur les dys. On nous demande de prendre en charge les handicaps sans formation, sans outil.
Il y a un paquet de fonctionnaires au ministère qui pourrait fournir des outils, des exemples d'adaptation, etc sur les divers sites de l'EN...
- JohnMédiateur
J'ai une copine daltonienne dans un métier manuel où on a besoin des couleurs. Elle fait très bien son boulot. Elle a eu son diplôme, elle a été embauchée, et elle gagne très bien sa vie, merci pour elle.Cath a écrit:J'ai parlé plus haut du collègue d'électricité qui attache aux fils électriques de petits papiers sur lesquels il en note la couleur.Celeborn a écrit:Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?balthamos a écrit:Ce débat m'interroge sur un point.
Savez vous ce que deviennent ces élèves dys, voire dys grave comme évoqués ici par nos collègues dans la société, après l'école?
C'est bien beau de s'adapter à l'école mais l'adaptation dans la vie professionnelle doit encore être plus compliquée.
Ont ils accès au statut de travailleur handicapé par ex.?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Bah quoi, un électricien daltonien, où est le problème ? Il aura même son diplôme.
Le daltonisme est un phénomène plus complexe que "ne pas voir les couleurs et donc être forcément un mauvais électricien". Il faut aussi sortir des clichés de la 7eme Compagnie avec Jean Lefèvre, ses fils et ses boutons.
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- CathEnchanteur
Tu es bien gentil, John, mais si je cite cet exemple, c'est parce qu'il est avéré que cet élève ne distingue pas les couleurs des fils utilisés en électricité et que si son enseignant attache de petits papiers aux fils, ce n'est pas pour son plaisir mais pour aider l'élève. Il est absolument impossible pour lui de travailler en entreprise, sauf à supposer que ses collègues passent avant lui pour repérer les fils : il ne s'agit pas d'être un mauvais électricien mais d'être un électricien, tout court.
A par ça, je ne doute pas que ton amie s'en sorte bien et je ne remets pas, moi, ton exemple en question.
Et sinon, je considère la 7ème compagnie comme un bon téléfilm, certes daté, mais que je revois avec plaisir : les comédies françaises de qualité ne sont pas si nombreuses.
A par ça, je ne doute pas que ton amie s'en sorte bien et je ne remets pas, moi, ton exemple en question.
Et sinon, je considère la 7ème compagnie comme un bon téléfilm, certes daté, mais que je revois avec plaisir : les comédies françaises de qualité ne sont pas si nombreuses.
- tetellerivNiveau 5
John a écrit:J'ai une copine daltonienne dans un métier manuel où on a besoin des couleurs. Elle fait très bien son boulot.Cath a écrit:J'ai parlé plus haut du collègue d'électricité qui attache aux fils électriques de petits papiers sur lesquels il en note la couleur.Celeborn a écrit:
Tu veux que je te parle du dyspraxique qui s'est retrouvé en stage de M2 dans un labo et qui a découvert à ce moment seulement que non, il n'allait pas pouvoir faire le métier auquel il aspirait, car malgré son dossier impeccable et ses diplômes idoines, il était tout à fait impossible de le laisser manipuler des produits dans un laboratoire, chose que sa directrice de stage a bien dû lui signaler ? Tu imagines sa réaction à ce moment-là ?
Et ce n'est à mon avis pas un cas isolé…
Bah quoi, un électricien daltonien, où est le problème ? Il aura même son diplôme.
Le daltonisme est un phénomène plus complexe que "ne pas voir les couleurs et donc être forcément un mauvais électricien". Il faut aussi sortir des clichés de la 7eme Compagnie avec Jean Lefèvre, ses fils et ses boutons.
Je suis prof en LP avec une formation en électricité et c'est un motif d'inaptitude à la visite médical, voilà pourquoi je dis ça.
- CathEnchanteur
Aux dernières nouvelles, on attend la visite médicale, d'ailleurs.
- ycombeMonarque
Je l'ai déjà dit, il est beaucoup mieux pour l'image de soi d'avoir 15 ou 16 sans adaptation que 20 avec, surtout quand la moyenne de la classe est aux alentours de 10. Et en l’occurrence, je pense à quelqu'un qui tournait toujours autours de 15 sans adaptation en troisième en math.tetelleriv a écrit:ycombe a écrit:Je juge utile aux résultats. Par exemple, un dys qui s'en tire avec plus de 15/20 sur les mêmes conditions que les autres n'a pas besoin de tiers temps. Ce serait nuisible de le lui donner.tetelleriv a écrit:
On est d'accord sur "ce que tu peux", attention cependant à ce que tu juges utiles car sans une connaissance pointue des troubles dys, il y a beaucoup de choses qui risquent d'être jugées inutiles du fait que le handicap est invisible.
Donc si je comprends bien, tu juges en fonction du bon ou mauvais résultats?
S'il a eu le temps de tout faire, bien sûr que pour ce devoir le tiers temps n'a pas été utile mais s'il n'a pas eu le temps, peut-être qu'il aurait pu avoir 20/20!
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
balthamos a écrit:ycombe a écrit:Pour être bien clair sur les adaptations proposées et leur côté parfois illusoire et fantaisiste (elles sont écrites par des gens qui n'ont jamais enseigné):
J'ai eu un élève qui avait de GROS problèmes de vue. PAI: «doit être placé au centre, face au tableau, avec la source de lumière dans le dos».
Ce n'est pas pour le handicap, c'est pour la croissance. Il est écrit aussi "arroser régulièrement".
Je fais pareil avec mes plantes.
*je pouffe de rire depuis tout à l'heure*
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
La visite médicale n'a pas lieu en troisième avant l'orientation? Je sais que pour certaines formations (sécurité, camionneur) c'est le cas.Cath a écrit:Aux dernières nouvelles, on attend la visite médicale, d'ailleurs.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CathEnchanteur
Non, pas de visite médicale en 3ème, d'ailleurs ce que tu me dis pour ce que tu appelles camionneur (chauffeur-routier, je suppose ?) m'étonne car ce ne sont pas de formations qu'on peut faire en sortant de 3ème, pour des questions d'âge.
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