- HallywellNiveau 9
Jacq a écrit:Valivalou a écrit:Oui, les parents ont déjà été convoqués; l'un des deux élèves a déjà "subi" une commission éducative durant laquelle la maman nous a menés en bateau en nous assurant suivre son fils dans son travail à la maison (les DM ne sont jamais rendus...) et quant à son éducation. Rien n'y a fait. Ils ont une fiche de suivi qui ne sert à rien non plus...
J'ai oublié de préciser qu'une prof d'espagnol a réussi à obtenir à ce qu'ils ne fassent plus partie de son groupe - classe, tellement ils lui en ont fait voir. C'est une surveillante - étudiante en espagnol qui fait cours aux élèves pénibles de cette classe. Mais cela n'a pas été sans conséquence puisque cette prof a dû rendre des comptes au CDE et que celui-ci a obtenu du rectorat à ce qu'elle soit inspectée prochainement.
Je suis en CDD jusqu'en février, renouvelable puisque la titulaire refuse de venir sur ce poste, mais je crains que la direction ne me renouvelle pas le contrat si cela se passe mal avec les élèves...
Dans ce que tu viens de décrire nous voyons qu'un travail a été fait avec les élèves, que des rapports ou exclusions s'accumulent, que pour l'un au moins il y a eu commission éducative qui est la dernière étape avant la casse conseil de discipline. A partir de là, si l'élève veut continuer il faudrait que cela aille jusqu'au bout, le conseil de discipline.
Tout d'accord
- JacqGuide spirituel
En plus un enseignant a obtenu qu'un élève ne soit plus accepté dans son cours, ce qui veut dire qu'un cours ne peut se dérouler correctement en sa présence.... l'administration vient donc de l'admettre.
- ValivalouNiveau 6
Oui mais j'ai l'impression que la direction n'a pas envie d'aboutir à un conseil de discipline. J'ai d'ailleurs entendu une collègue dire de l'élève "c'est vrai qu'il est pénible mais cela ne mérite pas d'en venir à un conseil de discipline ou à une exclusion". En fait, tant qu'il ne blesse pas quelqu'un physiquement, il faut laisser couler...
Il y a des cours où ces deux élèves se tiennent parfaitement, et le seul où ils posaient problème, c'est davantage l'enseignante qui a eu des soucis que les élèves en question. Donc, je me demande quoi faire sans risquer d'être "éjectée"...
Il y a des cours où ces deux élèves se tiennent parfaitement, et le seul où ils posaient problème, c'est davantage l'enseignante qui a eu des soucis que les élèves en question. Donc, je me demande quoi faire sans risquer d'être "éjectée"...
- JacqGuide spirituel
Valivalou a écrit:Oui mais j'ai l'impression que la direction n'a pas envie d'aboutir à un conseil de discipline. J'ai d'ailleurs entendu une collègue dire de l'élève "c'est vrai qu'il est pénible mais cela ne mérite pas d'en venir à un conseil de discipline ou à une exclusion". En fait, tant qu'il ne blesse pas quelqu'un physiquement, il faut laisser couler...
Il y a des cours où ces deux élèves se tiennent parfaitement, et le seul où ils posaient problème, c'est davantage l'enseignante qui a eu des soucis que les élèves en question. Donc, je me demande quoi faire sans risquer d'être "éjectée"...
M'enfin au bout d'un moment il faut savoir si c'est l'enseignant qui pose le problème ou l'élève(s) avec les enseignants, ou même un seul ou deux enseignants. Si on le retire d'un cours c'est le cours ne peut se dérouler avec lui. S'il se comporte correctement avec certains prof, alors il peut le faire avec tous, ou alors c'est qu'il ne le veut pas !
En fin d'année dernière j'ai fait pas mal de rapports sur un élève insupportable que j'ai mis dehors à plusieurs reprises. Je pensais que, étant donné le passif, nous allions vers un conseil de discipline dans les deux dernières semaines de l'année. J'ai indiqué ne plus vouloir revoir cet élève. Il a été interdit de mon cours durant les deux dernières semaines, mais la direction n'est pas allée jusqu'au conseil de discipline alors que nous avions tous les rapports (les miens, et ceux d'autres enseignants, dont le PP, dont le CPE....). Résultat il est là cette année et participe toujours au "bordel" ambiant de cette classe, sauf que les rapports de l'année dernière ne comptent plus. Y a un moment il faut trancher. La direction aurait dû aller jusqu'au bout l'année dernière, elle ne l'a pas fait, et le regrette sans doute cette année.
- Mezzo voceNiveau 9
On en revient toujours au même point. L'enseignant est coupable, l'élève tout-puissant. Je veux bien que l'on interroge les compétences des enseignants , mais quand même, le problème de la dissipation en collège est bien trop étendu aujourd’hui. Faut-il être un "super héros"? De mon côté, je te dirais de voir si tu peux gérer en interne, si tu penses que tu risques ton poste. Vois si des collègues peuvent recevoir les élèves pénibles. A force cela va-t-il peut-être apaiser l'atmosphère de la classe.
- ValivalouNiveau 6
Mezzo voce a écrit:On en revient toujours au même point. L'enseignant est coupable, l'élève tout-puissant. Je veux bien que l'on interroge les compétences des enseignants , mais quand même, le problème de la dissipation en collège est bien trop étendu aujourd’hui. Faut-il être un "super héros"? De mon côté, je te dirais de voir si tu peux gérer en interne, si tu penses que tu risques ton poste. Vois si des collègues peuvent recevoir les élèves pénibles. A force cela va-t-il peut-être apaiser l'atmosphère de la classe.
Oui, c'est déjà le cas... On se "refile les pénibles" entre collègues de couloir, histoire d'avoir la paix durant ce qu'il reste de l'heure de cours. Puis le lendemain, le casse-pied revient et ça recommence...
- CébèsNiveau 5
Bonjour ! Je suis une nouvelle prof et nouvelle également sur néoprof. Comme Valivalou, j'ai quelques soucis avec certains élèves. Il y en a un, plus particulièrement, qui m'horripile. Il vient en classe pour provoquer : il passe son temps à rire, refuse d'écrire, me fait constamment des remarques (la dernière en date, c'est "madame, vous aussi vous avez un blouson. Genre, c'est pas un pull, depuis quand les pulls ont des boutons ?). La famille... on ne peut pas la contacter : coups de téléphone, courriers recommandés, rien ne fonctionne. De toutes façons, la famille est derrière le gamin contre le collège.
L'élève n'a jamais son carnet. Jamais. Lundi, il m'a traitée de parano. Je le vire presque à chaque cours tant il me rend dingue. D'après mon maître de stage, il est intelligent et "tout enfant est éducable" mais je dois être vraiment une enseignante d'une prodigieuse nullité. Monsieur l'élève lui a affirmé qu'il n'était pas comme ça avant, mais que comme c'était visiblement ma première année et que je n'avais pas d'autorité, forcément, il changeait (ben voyons). Il s'est plaint qu'il avait eu 6 heures de retenue avec moi depuis le début de l'année.
Que faire ? Continuer à le virer à la première incartade ? (ne serait-ce que ne pas avoir son carnet = dehors ?). Il faut quand même que je le fasse travailler non ?
Il n'est, cependant, pas assez c*****t pour avoir un conseil de discipline. Il n'est pas violent. Mais il est infect et quand il est là, mon cours se passe mal. Demain, conseil de classe, je pense qu'il aura les avertissements de conduite, mais je suis certaine qu'il s'en fiche complètement, mieux, que c'est presque une fierté pour lui.
Dans le genre casse-ovaires, en moins grave, moins fréquent, j'ai aussi une insolente bavarde qui se tient en classe comme on se tient à la plage, doudoune en plus, et à qui il ne faut rien dire parce qu'elle s'en MOQUE, et c'est toujours une escalade, donc j'abandonne très vite pour ne pas m'occuper d'elle en laissant ma classe. Lundi, elle était celle qui bavardait le plus, sous mes yeux, alors que je la regardais. Souvent, quand il y a des bavardages qui empêchent le cours de se faire, je leur fait copier bêtement la trace écrite sans faire cours, sans expliquer, sans les faire réfléchir. Mademoiselle, lundi, a été la première à me faire un scandale parce qu'elle ne comprenait pas un mot (bichette...) alors que bon sang, elle était celle qui bavardait le plus !
Mais au secours... Le problème avec les colles, c'est que je ne suis jamais sûre qu'elles soient faites et de toutes façons, ils ne font pas le travail demandé.
L'élève n'a jamais son carnet. Jamais. Lundi, il m'a traitée de parano. Je le vire presque à chaque cours tant il me rend dingue. D'après mon maître de stage, il est intelligent et "tout enfant est éducable" mais je dois être vraiment une enseignante d'une prodigieuse nullité. Monsieur l'élève lui a affirmé qu'il n'était pas comme ça avant, mais que comme c'était visiblement ma première année et que je n'avais pas d'autorité, forcément, il changeait (ben voyons). Il s'est plaint qu'il avait eu 6 heures de retenue avec moi depuis le début de l'année.
Que faire ? Continuer à le virer à la première incartade ? (ne serait-ce que ne pas avoir son carnet = dehors ?). Il faut quand même que je le fasse travailler non ?
Il n'est, cependant, pas assez c*****t pour avoir un conseil de discipline. Il n'est pas violent. Mais il est infect et quand il est là, mon cours se passe mal. Demain, conseil de classe, je pense qu'il aura les avertissements de conduite, mais je suis certaine qu'il s'en fiche complètement, mieux, que c'est presque une fierté pour lui.
Dans le genre casse-ovaires, en moins grave, moins fréquent, j'ai aussi une insolente bavarde qui se tient en classe comme on se tient à la plage, doudoune en plus, et à qui il ne faut rien dire parce qu'elle s'en MOQUE, et c'est toujours une escalade, donc j'abandonne très vite pour ne pas m'occuper d'elle en laissant ma classe. Lundi, elle était celle qui bavardait le plus, sous mes yeux, alors que je la regardais. Souvent, quand il y a des bavardages qui empêchent le cours de se faire, je leur fait copier bêtement la trace écrite sans faire cours, sans expliquer, sans les faire réfléchir. Mademoiselle, lundi, a été la première à me faire un scandale parce qu'elle ne comprenait pas un mot (bichette...) alors que bon sang, elle était celle qui bavardait le plus !
Mais au secours... Le problème avec les colles, c'est que je ne suis jamais sûre qu'elles soient faites et de toutes façons, ils ne font pas le travail demandé.
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La peste soit de Renart ! La male passion le torde !
- décembreNiveau 8
Pour ton premier élève , je pense que malheureusement tu as fait déjà beaucoup, tu es tombée sur un irréductible. Je sais j'en ai des comme ça .
Ce que je fais, faute de mieux : j'essaie de l'ignorer et de me concentrer sur la classe. Bon je n'ai pas dit que c'était facile! Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
Ce que je fais, faute de mieux : j'essaie de l'ignorer et de me concentrer sur la classe. Bon je n'ai pas dit que c'était facile! Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
- Mezzo voceNiveau 9
décembre a écrit:Pour ton premier élève , je pense que malheureusement tu as fait déjà beaucoup, tu es tombée sur un irréductible. Je sais j'en ai des comme ça .
Ce que je fais, faute de mieux : j'essaie de l'ignorer et de me concentrer sur la classe. Bon je n'ai pas dit que c'était facile! Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
Hum, intéressant. J'y songe en ce moment, mais j'hésitais à l'idée d'être injuste. Seulement voilà, les irréductibles, comme tu dis, ont aussi leur public. C'est une manière de l'isoler que de punir ceux qui réagissent.
- ValivalouNiveau 6
Bonne idée... Je vais tenter d'agir dans ce sens demain matin avec mes "pénibles". C'est vrai que les deux élèves qui me fatiguent font le spectacle en cours. Si je menace de punir ceux qui le regardent - leur répondent - rient à leurs âneries, j'aurais peut-être davantage de calme et d'attention...
- Vivie08Niveau 3
Je compatis des comme ça j'en ai 5 dans la même classe et tous les profs s'en plaignent ce qui dans un sens me rassure...Certains de ces zozos ont déjà le carnet rempli de mots et des heures de colles à foison (ce qui leur sert de trophée dans la cour auprès des autres je suppose!!! Sacrés gosses....) une de mes collègues a demander à la direction si on pouvait les virer de cours réponse du chef: non tant qu'ils ne mettent pas en danger les autres et bing ce matin il y a en un des 5 qui a trouvé comme jeu de pousser un camarade contre l'armoire métallique du fond de la salle de ma collègue de maths (celle là même qui demandait si on pouvait les exclure de cours!)Cébès a écrit:Bonjour ! Je suis une nouvelle prof et nouvelle également sur néoprof. Comme Valivalou, j'ai quelques soucis avec certains élèves. Il y en a un, plus particulièrement, qui m'horripile. Il vient en classe pour provoquer : il passe son temps à rire, refuse d'écrire, me fait constamment des remarques (la dernière en date, c'est "madame, vous aussi vous avez un blouson. Genre, c'est pas un pull, depuis quand les pulls ont des boutons ?). La famille... on ne peut pas la contacter : coups de téléphone, courriers recommandés, rien ne fonctionne. De toutes façons, la famille est derrière le gamin contre le collège.
L'élève n'a jamais son carnet. Jamais. Lundi, il m'a traitée de parano. Je le vire presque à chaque cours tant il me rend dingue. D'après mon maître de stage, il est intelligent et "tout enfant est éducable" mais je dois être vraiment une enseignante d'une prodigieuse nullité. Monsieur l'élève lui a affirmé qu'il n'était pas comme ça avant, mais que comme c'était visiblement ma première année et que je n'avais pas d'autorité, forcément, il changeait (ben voyons). Il s'est plaint qu'il avait eu 6 heures de retenue avec moi depuis le début de l'année.
Que faire ? Continuer à le virer à la première incartade ? (ne serait-ce que ne pas avoir son carnet = dehors ?). Il faut quand même que je le fasse travailler non ?
Il n'est, cependant, pas assez c*****t pour avoir un conseil de discipline. Il n'est pas violent. Mais il est infect et quand il est là, mon cours se passe mal. Demain, conseil de classe, je pense qu'il aura les avertissements de conduite, mais je suis certaine qu'il s'en fiche complètement, mieux, que c'est presque une fierté pour lui.
Dans le genre casse-ovaires, en moins grave, moins fréquent, j'ai aussi une insolente bavarde qui se tient en classe comme on se tient à la plage, doudoune en plus, et à qui il ne faut rien dire parce qu'elle s'en MOQUE, et c'est toujours une escalade, donc j'abandonne très vite pour ne pas m'occuper d'elle en laissant ma classe. Lundi, elle était celle qui bavardait le plus, sous mes yeux, alors que je la regardais. Souvent, quand il y a des bavardages qui empêchent le cours de se faire, je leur fait copier bêtement la trace écrite sans faire cours, sans expliquer, sans les faire réfléchir. Mademoiselle, lundi, a été la première à me faire un scandale parce qu'elle ne comprenait pas un mot (bichette...) alors que bon sang, elle était celle qui bavardait le plus !
Mais au secours... Le problème avec les colles, c'est que je ne suis jamais sûre qu'elles soient faites et de toutes façons, ils ne font pas le travail demandé.
Moi en anglais impossible de bosser comme je veux avec eux donc on ne va jamais en salle infos (ma collégue de français y va toujours avec un ASSEDU au cas où) tellement ils sont ingérables, comme ils ne se supportent pas on ne peut jamais faire de pair work sinon ça part direct en live, et comme dés que j'ai le dos tourné je les soupçonne d'en profiter pour faire des gestes obscènes ou des c..., je retroprojette la trace écrite et je me balade dans la classe et je ne passe rien mais malgré ça c'est très lourd....
- ValivalouNiveau 6
Ce qui m'embête, c'est que des élèves se sont plaints du bruit constant qu'il y avait dans mon cours et de ce fait, de l'impossibilité pour eux de se concentrer.
Comme ils s'en sont plaints également à d'autres profs, j'ai l'impression d'être "celle qui ne sait pas gérer sa classe".
Comme ils s'en sont plaints également à d'autres profs, j'ai l'impression d'être "celle qui ne sait pas gérer sa classe".
- JézabelNiveau 10
Moi aussi, l'an dernier, j'avais des élèves qui se plaignaient du bruit dans mes cours. Plainte légitime. Le truc, c'est que ok c'étaient des élèves sages à la base, mais ils profitaient du brouhaha général pour papoter à leur tour, ne faisant qu'amplifier ce dont ils se plaignaient. Faudrait qu'ils sachent ce qu'ils veulent, aussi.
- keroGrand sage
Valivalou a écrit:Ce qui m'embête, c'est que des élèves se sont plaints du bruit constant qu'il y avait dans mon cours et de ce fait, de l'impossibilité pour eux de se concentrer.
Comme ils s'en sont plaints également à d'autres profs, j'ai l'impression d'être "celle qui ne sait pas gérer sa classe".
Bah c'est que probablement de fait tu as, en l'état, du mal à gérer tes classes. Faut donc bosser la gestion de classe.
Tu dis que tu punis, colles et exclus. Le problème n'est donc pas de ce côté-là. Enfin, a priori. C'est quoi tes punitions ? Sont-elles faites ?
Dans ton premier post tu évoques plusieurs choses qui ont été dites par les élèves et qui sont de lourdes insolences (genre "je ne vais pas acheter un bouquin pour une remplaçante", et il y en avait d'autres). Il faut que ce genre de chose soit recadré rapidement et vertement. Aussi bien par un recadrage oral (on met les choses au clair) + sanction + appel aux parents pour régler la situation.
Pour le reste, il existe mille moyens de cadrer une classe et éviter qu'elle dérive dans le désordre. Faire attention à la manière dont les élèves se rangent en dehors de la classe, être attentif à la manière d'entrer en classe, faire attention à la manière dont ils sont assis, s'ils portent des vestes, et ainsi de suite. Lorsqu'on commence il faut aussi apprendre à faire tout ce qui est recadrage non verbal (signe de main, regards, etc.), afin de faire comprendre à chacun qu'il est surveillé pendant le cours. Et mille autres choses. Sur les fils indiqués dans le premier message tu devrais trouver des idées.
- ValivalouNiveau 6
Jézabel a écrit:Moi aussi, l'an dernier, j'avais des élèves qui se plaignaient du bruit dans mes cours. Plainte légitime. Le truc, c'est que ok c'étaient des élèves sages à la base, mais ils profitaient du brouhaha général pour papoter à leur tour, ne faisant qu'amplifier ce dont ils se plaignaient. Faudrait qu'ils sachent ce qu'ils veulent, aussi.
C'est exactement ça!
Pour répondre à Kéro, mes punitions consistent en textes à recopier ou à des exercices supplémentaires à faire. Les élèves ne les rendent pas à chaque fois et quand je ne récupère pas la punition, je colle automatiquement en remettant la punition à faire avec la fiche de retenue. Donc au final, je les récupère toujours.
A chaque fois que j'ai entendu des réflexions sur mon statut de remplaçante, j'ai enguirlandé les élèves qui les ont prononcées et remis les pendules à l'heure, le CDE est venu leur préciser que je serai là toute l'année, mais ils se servent de cet état de fait pour me provoquer. Je ne suis pas leur "vraie" prof; donc ils ne veulent pas travailler avec moi!
Pour ce qui est des blousons, c'est une bagarre quotidienne car ils sont 2 - 3 à toujours vouloir les garder et ils ne les enlèvent pas tant que je ne viens pas devant eux les menacer d'être collé ou exclu!
Quand ils entrent dans la salle, je me mets à la porte pour les saluer et il m'est arriver de les faire ressortir lorsqu'ils étaient trop bruyants.
Je me sens vraiment désemparée... Les cours avec cette classe sont sources de tensions!
- Mezzo voceNiveau 9
Kero, comme tout enseignant débutant, comme moi d'ailleurs, Valivalou a à travailler la gestion de classe. Mais elle semble souffrir en outre de son statut de remplaçante, de même que je peux souffrir à moindre échelle, je ne sais pas, avec une classe, de mon statut de "nouvelle" dans l'établissement.
- keroGrand sage
Bon bah t'es tombée sur une classe qui te cherche, probablement sous l'impulsion de quelques meneurs qui ont trouvé sur qui s'acharner. Reste calme et continue de sévir. Ils finiront par lâcher l'affaire. Acharne-toi sur les casse-pieds.
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:Kero, comme tout enseignant débutant, comme moi d'ailleurs, Valivalou a à travailler la gestion de classe. Mais elle semble souffrir en outre de son statut de remplaçante, de même que je peux souffrir à moindre échelle, je ne sais pas, avec une classe, de mon statut de "nouvelle" dans l'établissement.
Attention, ce que je disais n'est pas une critique. Juste un constat. Faut poser le diagnostique, ensuite travailler à trouver les solutions. Approche pragmatique, qui a toujours été la mienne.
Ce que je dis, je le dis parce que la gestion de classe, au-delà de la gestion explicite et la plus voyante, ce sont mille petites choses qui font la stature d'un enseignant. La manière de regarder, la manière de bouger, la manière de parler, la manière de se placer devant un rang, la manière d'annoncer une punition. Ces petits détails sont ce qui fait la différence entre quelqu'un qui doit passer son temps à gueuler pour recadrer et celui qui parvient à calmer une classe juste en regardant sévèrement et levant le bras. Tout ça vient avec le temps. Mais ces mille détails, on peut aussi les travailler, car ça s'apprend. Ça s'apprend par une réflexion incessante sur sa propre pratique, sur ce qu'on observe des élèves, sur ce qu'on observe des collègues.
Maintenant encore, je ne cesse de trouver des tats de petits trucs ici et là, en observant, en cherchant. La semaine dernière j'ai découvert - en réfléchissant à une collègue que j'avais observée - que la meilleure manière d'obtenir un rang correct n'est pas de se balader sur son flanc pour y mettre de l'ordre, mais de rester devant, à sa tête, comme une statue, en annonçant clairement ce qu'on attend. Ce qui m'avait frappé, en regardant cette enseignante, c'est que par sa posture, elle avait de la stature. Un petit micro-détail de rien du tout, mais beaucoup de détails mis bout à bout font la différence.
Tu parles du fait d'être nouvelle dans l'établissement, et oui: le fait d'être nouveau est source de difficultés. Mais les causes de ces difficultés sont généralement mal comprises. J'ai cru pendant longtemps que le nouveau était - presque fatalement - destiné à être testé par les élèves et donc à en voir de toutes les couleurs pendant un certain temps. Or, avec le temps, j'ai compris que le problème du nouveau n'est pas là. Son problème est qu'il manque d'assurance et que ça se sent. Il manque d'assurance parce qu'il ne connait pas les lieux, souvent aussi parce qu'il lui manque les codes. Et cette faiblesse, les élèves sont très forts pour la ressentir, et s'y engouffrer. Rapidement, ça devient un jeu de pouvoir. L'enjeu n'est pas le prof, basiquement ils s'en foutent. L'enjeu réel est le rapport hiérarchique qui existe au sein de la classe, l'irrespect au prof étant le moyen de cette confrontation interne.
Mais toute arrivée dans de nouveaux établissements ne se traduit pas forcément par une telle situation. Je suis arrivé cette année dans deux collèges ZEP (dont l'un qui sera REP+ l'an prochain) et - tellement échaudé par certaines expériences de l'année dernière - dès la première heure j'y suis allé en mode char d'assaut, en étant, par exemple, extrêmement clair et percutant sur mes attentes en matière disciplinaire. Je peux te dire que je n'ai pas vraiment été testé ou si c'est le cas, je ne m'en suis pas même aperçu.
Maintenant bon, je croise les doigts. On ne sait jamais, j'ai bien une classe qui m'a un peu dans le nez (comme déjà expliqué ailleurs). Avec eux, je travaille à essayer de rétablir une relation plus positive et de confiance.
Tout ça pour dire: il y a toujours des tats de choses qu'on peut améliorer en gestion de classe. Faut chercher, chercher, chercher.
- BrunettiNiveau 6
décembre a écrit:
Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
Justement, je me demande: ce genre d'élève, faut-il mieux le mettre au fond où il risque de faire des bêtises qui échappent à notre vigilance ou le garder sous notre nez( même si c'est difficile à supporter)
- keroGrand sage
Brunetti a écrit:décembre a écrit:
Je le mets à une place bien choisie, au fond les autres élèves le voient moins et moi aussi ,à toi de tester.
Je place des élèves solides tout autour et je préviens la classe que le premier qui réagit à ses c***es est puni.
Cet élève semble fonctionner beaucoup sur la provocation, si tu arrives à y faire moins attention il peut se calmer . Comment font tes collègues pour le gérer?
Justement, je me demande: ce genre d'élève, faut-il mieux le mettre au fond où il risque de faire des bêtises qui échappent à notre vigilance ou le garder sous notre nez( même si c'est difficile à supporter)
Celui qui essaye de se faire remarquer et est dans une logique d'opposition, vaut mieux le mettre au fond, isolé.
- Mezzo voceNiveau 9
Ce n'était pas une critique de ma part non plus, Kero. Mais je n'en suis pas désolée car ton discours est toujours très intéressant. Je pense que ce que tu as et que je n'ai pas, notamment, est un certain recul lié à une personnalité sûrement plus posée et plus confiante. Mon souci majeur reste la gestion de mes nerfs (j'en veux encore à mes quatrièmes de l'heure de cours de lundi dernier: ça promet pour demain soir).
- MarounetteHabitué du forum
Jézabel a écrit:Moi aussi, l'an dernier, j'avais des élèves qui se plaignaient du bruit dans mes cours. Plainte légitime. Le truc, c'est que ok c'étaient des élèves sages à la base, mais ils profitaient du brouhaha général pour papoter à leur tour, ne faisant qu'amplifier ce dont ils se plaignaient. Faudrait qu'ils sachent ce qu'ils veulent, aussi.
+1
Kéro, je trouve ton analyse très interressante sur la posture à avoir face aux élèves.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- ValivalouNiveau 6
kero a écrit:
Tu parles du fait d'être nouvelle dans l'établissement, et oui: le fait d'être nouveau est source de difficultés. Mais les causes de ces difficultés sont généralement mal comprises. J'ai cru pendant longtemps que le nouveau était - presque fatalement - destiné à être testé par les élèves et donc à en voir de toutes les couleurs pendant un certain temps. Or, avec le temps, j'ai compris que le problème du nouveau n'est pas là. Son problème est qu'il manque d'assurance et que ça se sent. Il manque d'assurance parce qu'il ne connait pas les lieux, souvent aussi parce qu'il lui manque les codes. Et cette faiblesse, les élèves sont très forts pour la ressentir, et s'y engouffrer. Rapidement, ça devient un jeu de pouvoir. L'enjeu n'est pas le prof, basiquement ils s'en foutent. L'enjeu réel est le rapport hiérarchique qui existe au sein de la classe, l'irrespect au prof étant le moyen de cette confrontation interne.
C'est vrai que je commence vraiment à être à mon aise avec le fonctionnement du collège (le nom de tous les collègues, la procédure à suivre pour les retenues ou exclusions, etc) depuis peu... La remplaçante qui m'a précédée n'est restée que 3 semaines, et n'est arrivée qu'un mois après la rentrée. Donc ces élèves sont restés sans cours de français pendant un mois puis se sont vus prendre en charge par deux personnes différentes qui ne sont pas celle qui est inscrite sur le papier. Sur tous les documents administratifs, EDT, relevé de notes, appréciations, il est indiqué "Mme X remplacée par Mme Y". Donc déjà, j'apparais en 2ème choix!!!!
- keroGrand sage
Mezzo voce a écrit:Ce n'était pas une critique de ma part non plus, Kero. Mais je n'en suis pas désolée car ton discours est toujours très intéressant. Je pense que ce que tu as et que je n'ai pas, notamment, est un certain recul lié à une personnalité sûrement plus posée et plus confiante. Mon souci majeur reste la gestion de mes nerfs (j'en veux encore à mes quatrièmes de l'heure de cours de lundi dernier: ça promet pour demain soir).
Oui et non.
Personnalité plus posée, je ne sais pas. Le truc fondamentalement est que je ne supporte pas le désordre (viscéralement, je veux dire, ça me stresse), donc les cours dans le joyeux bordel, c'est pas pour moi.
La gestion des nerfs est pour moi aussi un enjeu. J'ai une 5ème avec laquelle ces derniers temps ça dérivait de manière négative. C'est une classe très agitée et en même temps avec de grosses difficultés (quelques gars même complètement allumés). En même temps capable de s'intéresser au cours et alors ils veulent tous participer en même temps. En même temps, ils sont globalement respectueux. Mais agités. Agités. Agités.
Et moi, depuis maintenant environ un mois, je commençait à avoir l'impression de ne plus réussir à les gérer. En fait, j'ai observé un pattern se reproduire sans cesse avec eux. Je les accueille, il y a trop de bordel, je gueule. Ils se calment un instant, mais je suis sur les nerfs. Une fois que j'ai commencé à gueuler, c'est à peu près mort. Du coup, au cours de l'heure, dès que ça repart, les gueulantes reprennent. Difficile de s'en empêcher.
Depuis 3 leçons, j'ai pris sur moi de m'imposer à tout prix de rester calme, de prendre tout le temps qu'il fallait pour tout gérer calmement, d'être dans le recadrage mais pas dans le conflit. Depuis 3 leçons, peu à peu, on recommence à entrer dans une logique de cours qui ressemble à quelque chose. Moi plus posé, eux plus détendus et plus respectueux de mes demandes. Une des clés a été de me dire à un moment donné: on s'en fiche du programme, on prend le temps de gérer le tout calmement sans se presser.
Donc, tout ça pour dire: je suis aussi sujet aux nerfs qui explosent. J'ai même tendance à avoir le sang chaud.
- MarounetteHabitué du forum
Tout pareil!
J'ai aussi remarqué que si je me mettait "à gueuler" que je n'obtenais le calme qu'un seul instant.
Je pense que le fait de rester calme les destabilise.
J'ai aussi remarqué que si je me mettait "à gueuler" que je n'obtenais le calme qu'un seul instant.
Je pense que le fait de rester calme les destabilise.
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"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- Mezzo voceNiveau 9
kero a écrit:Mezzo voce a écrit:Ce n'était pas une critique de ma part non plus, Kero. Mais je n'en suis pas désolée car ton discours est toujours très intéressant. Je pense que ce que tu as et que je n'ai pas, notamment, est un certain recul lié à une personnalité sûrement plus posée et plus confiante. Mon souci majeur reste la gestion de mes nerfs (j'en veux encore à mes quatrièmes de l'heure de cours de lundi dernier: ça promet pour demain soir).
Oui et non.
Personnalité plus posée, je ne sais pas. Le truc fondamentalement est que je ne supporte pas le désordre (viscéralement, je veux dire, ça me stresse), donc les cours dans le joyeux bordel, c'est pas pour moi.
C'est exactement la même chose de mon côté.
La gestion des nerfs est pour moi aussi un enjeu. J'ai une 5ème avec laquelle ces derniers temps ça dérivait de manière négative. C'est une classe très agitée et en même temps avec de grosses difficultés (quelques gars même complètement allumés). En même temps capable de s'intéresser au cours et alors ils veulent tous participer en même temps. En même temps, ils sont globalement respectueux. Mais agités. Agités. Agités.
Et moi, depuis maintenant environ un mois, je commençait à avoir l'impression de ne plus réussir à les gérer. En fait, j'ai observé un pattern se reproduire sans cesse avec eux. Je les accueille, il y a trop de bordel, je gueule. Ils se calment un instant, mais je suis sur les nerfs. Une fois que j'ai commencé à gueuler, c'est à peu près mort. Du coup, au cours de l'heure, dès que ça repart, les gueulantes reprennent. Difficile de s'en empêcher.
Depuis 3 leçons, j'ai pris sur moi de m'imposer à tout prix de rester calme, de prendre tout le temps qu'il fallait pour tout gérer calmement, d'être dans le recadrage mais pas dans le conflit. Depuis 3 leçons, peu à peu, on recommence à entrer dans une logique de cours qui ressemble à quelque chose. Moi plus posé, eux plus détendus et plus respectueux de mes demandes. Une des clés a été de me dire à un moment donné: on s'en fiche du programme, on prend le temps de gérer le tout calmement sans se presser.
Je me dis régulièrement la même chose pour me calmer (avec mes quatrièmes chiants).
Donc, tout ça pour dire: je suis aussi sujet aux nerfs qui explosent. J'ai même tendance à avoir le sang chaud.
:gratte:
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