- ValivalouNiveau 6
Bonne idée, la chaise!!! Cela m'est arrivé de le mettre dehors 5mn, mais la chaise permettrait de lui permettre de se poser.
- Marie LaetitiaBon génie
kero a écrit:Valivalou a écrit:Par contre, j'ai un élève dans une autre classe qui se révèle perturbateur par moments (ce matin, je l'ai eu en cours, il a été parfait alors qu'hier, il a tout fait pour mettre le bazar en cours et s'est retrouvé en vie sco). Un petit entretien permettrait peut-être de comprendre pourquoi il a besoin d'attirer l'attention d'autrui jusqu'à en devenir insupportable par moments...
Les perturbateurs, je les mets un moment dans le couloir, sur une chaise, dos au mur, pendant une dizaine de minutes, lui demandant de se calmer et réfléchir au pourquoi il est là. À répéter autant de fois que nécessaire. S'il continue à faire le con, c'est exclusion pour de bon. Ça permet d'avoir un sas entre la sanction légère (punition, parfois sans effet) et l'exclusion de cours.
En revanche, j'autorise toujours l'élève à revenir lorsqu'ils écrivent la trace écrite.
Euh ça, ce n'est pas franchement une bonne idée. Ça peut légitimiment être reproché à un enseignant par la direction ou la vie scolaire. Les professeurs doivent ou garder les élèves sous leur surveillance dans leur salle ou les exclure. Mais ne pas les laisser sans surveillance, même une minute, dans le couloir. N'importe quoi peut arriver.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- keroGrand sage
Marie Laetitia a écrit:Euh ça, ce n'est pas franchement une bonne idée. Ça peut légitimiment être reproché à un enseignant par la direction ou la vie scolaire. Les professeurs doivent ou garder les élèves sous leur surveillance dans leur salle ou les exclure. Mais ne pas les laisser sans surveillance, même une minute, dans le couloir. N'importe quoi peut arriver.
Aucun CDE ou CPE ne me l'a jamais reproché. J'ai peut-être eu de la chance mais en tout cas, dans aucun établissement où je suis/j'ai été on n'a considéré que j'étais en tort et plusieurs collègues faisaient de même. Maintenant bon, les élèves dehors ne sont pas sans surveillance: je fais placer la chaise d'une telle manière que je vois l'élève (les autres élèves ne le voient pas), avec la porte ouverte pour que je puisse surveiller. D'autres collègues le font avec la porte fermée ce que pour le coup, je trouve peu sérieux, par contre.
Dans ces conditions, si le gars se casse, c'est un acte d'auto-exclusion que je sanctionne comme tel. J'ai eu le cas quelques fois l'an dernier, où j'avais des élèves qui étaient de vrais malades (le genre où t'as de temps en temps trois ou quatre élèves allumés d'une autre classe qui viennent mettre le boxon à ta porte en plein cours).
Je fais avec les moyens que j'ai, comme tout le monde. Force est de constater que la méthode est plutôt efficace.
- Marie LaetitiaBon génie
Je n'ai pas du tout reçu les mêmes consignes. Et avec certains grands malades que l'on a chez nous, jamais je ne le ferai.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Tenez, j'en profite pour vous poser une petite question : isoler un élève dans la classe, seul avec du travail table contre le mur, on a le droit, ou c'est considéré comme de l'humiliation interdite par les droits de l'enfant déjà citoyen ?
(Non parce que je me prends de plus en plus à le faire et ça résout quand même bien des problèmes.)
(Non parce que je me prends de plus en plus à le faire et ça résout quand même bien des problèmes.)
- keroGrand sage
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Tenez, j'en profite pour vous poser une petite question : isoler un élève dans la classe, seul avec du travail table contre le mur, on a le droit, où c'est considéré comme de l'humiliation interdite par les droits de l'enfant déjà citoyen ?
(Non parce que je me prends de plus en plus à le faire et ça résout quand même bien des problèmes.)
Rien ne l'interdit en tout cas.
- CébèsNiveau 5
kero a écrit:
La question n'est pas d'être psy ou assistant social, mais en tant que professeurs, nous faisons un travail où la dimension relationnelle est présente et importante. Même si beaucoup ici ne veulent pas entendre parler de cette dimension relationnelle - alors que c'est précisément un des aspects qui donnent de la valeur à notre métier (sinon, autant leur faire des MOOC).
À partir de là, on ne peut pas l'exercer sans en tenir compte. En tout cas, on ne peut pas dans les contextes où les problèmes des élèves sont tels qu'ils compromettent la tenue du cours. On n'a pas vraiment le choix, en fait. Lorsque je fais un recadrage d'un élève impossible, je le fais aussi - voire surtout - pour avoir la paix et pouvoir enseigner correctement à ceux qui sont dans le coup.
Je n'ai jamais dit être contre une discussion ou ne pas vouloir entendre parler de la valeur relationnelle, au contraire, mais lui, c'est bien le seul et unique élève que je n'ai pas envie d'entendre. D'après ce qu'il a dit à mon maître de stage, le problème de ce petit chéri, c'est que c'est visiblement ma première année et que je n'ai pas d'autorité, et que l'an dernier, il a eu quatre profs de français. Son problème est que je suis méchante avec lui. Donc, comme je n'ai pas d'autorité, il veut pourrir mon cours. Il m'a pourri le tout premier de toutes façons. C'est le seul et unique élève que j'ai pour lequel je ne vois pas un bon fond ou une étincelle d'intelligence. D'autant qu'il emmerde tout le monde sauf... la prof de maths et la PP. Donc, il est capable de se calmer, mais il a juste envie de pourrir les cours qu'il a choisi.
Donc ouais, je veux bien lui parler, ouais, tout enfant est éducable, mais au bout d'un moment, zut hein, que ses parents l'envoient chez le psy vu qu'il est en souffrance, et se fasse aider par des éducateurs et assistants sociaux, sinon, moi, je ne peux rien pour lui. Et bousiller ma santé pour essayer de le "sauver", certainement pas.
Je ne ferais pas ça pour lui, juste pour avoir la paix. Si ça ne marche pas, hors de question de m'acharner, il passera son année de français à la vie scolaire.
- Mezzo voceNiveau 9
Cébès a écrit:kero a écrit:
La question n'est pas d'être psy ou assistant social, mais en tant que professeurs, nous faisons un travail où la dimension relationnelle est présente et importante. Même si beaucoup ici ne veulent pas entendre parler de cette dimension relationnelle - alors que c'est précisément un des aspects qui donnent de la valeur à notre métier (sinon, autant leur faire des MOOC).
À partir de là, on ne peut pas l'exercer sans en tenir compte. En tout cas, on ne peut pas dans les contextes où les problèmes des élèves sont tels qu'ils compromettent la tenue du cours. On n'a pas vraiment le choix, en fait. Lorsque je fais un recadrage d'un élève impossible, je le fais aussi - voire surtout - pour avoir la paix et pouvoir enseigner correctement à ceux qui sont dans le coup.
Je n'ai jamais dit être contre une discussion ou ne pas vouloir entendre parler de la valeur relationnelle, au contraire, mais lui, c'est bien le seul et unique élève que je n'ai pas envie d'entendre. D'après ce qu'il a dit à mon maître de stage, le problème de ce petit chéri, c'est que c'est visiblement ma première année et que je n'ai pas d'autorité, et que l'an dernier, il a eu quatre profs de français. Son problème est que je suis méchante avec lui. Donc, comme je n'ai pas d'autorité, il veut pourrir mon cours. Il m'a pourri le tout premier de toutes façons. C'est le seul et unique élève que j'ai pour lequel je ne vois pas un bon fond ou une étincelle d'intelligence. D'autant qu'il emmerde tout le monde sauf... la prof de maths et la PP. Donc, il est capable de se calmer, mais il a juste envie de pourrir les cours qu'il a choisi.
Donc ouais, je veux bien lui parler, ouais, tout enfant est éducable, mais au bout d'un moment, zut hein, que ses parents l'envoient chez le psy vu qu'il est en souffrance, et se fasse aider par des éducateurs et assistants sociaux, sinon, moi, je ne peux rien pour lui. Et bousiller ma santé pour essayer de le "sauver", certainement pas.
Je ne ferais pas ça pour lui, juste pour avoir la paix. Si ça ne marche pas, hors de question de m'acharner, il passera son année de français à la vie scolaire.
Tiens, j'ai tenté une discussion avec un gugus au profil similaire et, en effet, pour l'heure, c'est le seul sur qui la discussion n'a eu aucun effet. A la fin, j'avais juste envie de lui en coller une. Le pire, c'est qu'il a cru que la discussion l'autorisait à me parler d'égal à égal. C'est un élève que tous jugent sournois (faux-cul); les autres sont immatures (monde de Oui-Oui et Pokémon), lui a clairement un mauvais esprit et choisi, tous les ans, un ou deux enseignantes (toujours des femmes) à emmerder - mais, il retourne toujours la chose à son avantage: ce sont ces enseignantes qui l'emmerdent, hein, et s'acharnent. Donc, monsieur s'est permis de dire qu'il n'aimait pas les "profs fermes et fermés"! On a tourné en rond longtemps, j'ai appris que parmi les enseignantes fermes et fermées qu'il a pu prendre en grippe, l'une aurait même tenté de le pousser dans les escaliers pour le supprimer... Bref, je vais cesser d’analyser toutes les paroles des élèves, parce que parfois, c'est juste:
- nina67Niveau 5
C'est intéressant, ce qu'il dit, qu'il n'aime pas les profs "fermes, et fermé-e-s"..................
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