- JézabelNiveau 10
34cruger a écrit:
Mon objectif (comme ça s'éloigne, je dirais plutôt mon rêve) serait de pouvoir gérer tout, tout seul dans ma classe. Cela simplifierait considérablement toutes les procédures; c'est d'ailleurs très clairement ce que demande l'inspecteur. Mais je n'y arrive pas et je cherche des solutions. Je sais qu'il y en a qui y arrivent.
Désolé, ce sujet a sûrement été proposé mille fois.
Merci de votre aide!
Moi aussi c'est mon objectif. Et cela fait d'autant plus souffrir que l'on constate que nos classes sont définitivement bruyantes et qu'il n'y a rien à faire (je pousse une gueulante, je les mets en activité, je leur colle des exos notés, je prends les carnets, donne des punitions...) ; et d'autant plus déprimant que quand on passe devant les classes des collègues qui les ont, c'est le calme intégral.
Oui, cette image que tu décris, c'était celle que je me faisais avant de devenir prof. J'avais idéalisé le métier.
Sinon, pour reprendre ton titre et la question de comment savoir se faire respecter... Je vais raconter une anecdote qui va faire tomber de leur chaise les gens qui font ce métier par passion.
L'an dernier, un formateur Espé était passé me voir (j'étais CAD2), juste après (enfin le lendemain) que ma classe ayant été infecte (ça avait été jusqu'à des messages insolents de la part d'élèves sur l'ENT), la CDE était allée pourrir sur place cette classe.
Donc le formateur arrive, m'inspecte avec cette classe - désormais très calme, mais ce fut la seule fois de l'année -
Au menu, entre autres : des extraits de textes (au programme officiel !!).
Remarque du formateur après le cours : si mes élèves sont trop bruyants habituellement, et qu'ils ne me respectent pas, c'est de ma faute. Oui, parce que je leur donne des TEXTES soi-disant compliqués comme documents (oui, mais demandés dans le BO !!!), donc c'est pas captivant, mes cours sont chiants. En gros, il aurait fallu que je leur donne la même chose, mais en images ou en BD.
J'avais envie de répondre, au choix : "ah bon, ils ne savent pas lire ?" ou "je ne fais pas garderie".
Bon je caricature légèrement les propos du formateur, mais enfin c'était le message.
- CatalunyaExpert spécialisé
Très bonne remarque. Le plus possible, je désamorce toutes les situations à risques par l'humour/la répartie. Tu gueules moins, les élèves le prennent mieux, meilleure ambiance de classe, gagnant-gagnant.pailleauquebec a écrit:34cruger a écrit:Ce matin, à la radio, une prof disait "ça s'apprend de savoir éviter la confrontation, ce n'est pas si difficile". Voilà un petit truc intelligent je trouve, mais je ne sais absolument pas comment faire ça.
Un exemple de ce matin :
une élève qui passe son temps à se retourner.
ça dure depuis le début de l'année, je l'ai déjà punie pour ça, mais c'est une ado rebelle dans toute sa splendeur qui démarre au quart de tour (profil bonne élève rebelle).
J'aurais pu aller au conflit, mais je sais avec elle que ça va être improductif, elle refuse de se soumettre et quand elle boude elle s'auto détruit en arrêtant de travailler (regard noir, soupirs et tutti quanti) alors qu'elle est bonne élève (en train de sombrer du côté obscur ?).
Donc j'ai raconté une petite histoire de conférence :
"Vous pouvez m'inviter à votre conférence ?"
"Je sais c'est très "private", mais on aimerait bien participer nous aussi"
Bref j'ai désamorcé la situation sans la vexer et j'ai obtenu un résultat à peu de frais.
C'est typiquement le genre de situation que je n'aurais pas su gérer avant, je lui serais rentré dedans avec pertes et fracas.
Maintenant j'essaie toujours de désarmorcer avant, puis si il faut je sévis après.
Bon j'ai pas dis que ça marchera pour tous les élèves qui se retournent hein,...
Exemple. j'entends un élève dire à son voisin (bas mais suffisamment fort pour que je l'entende), "ça me casse les c*******". Réponse de ma part, d'un ton ferme tout de même :"ça doit faire mal, mais je ne vois pas le rapport avec le cours. Tu veux aller voir l'infirmière? Non? Donc tais-toi".
Ou alors si deux élèves parlent entre eux assez bruyamment "ça va, vous voulez une petite table et un café?" ou tu prends l'un des deux et tu dis "Kevin, arrête de parler à Jennifer, elle n'en peut plus, elle me l'a dit la dernière fois". Ou alors "bon, Jordan, tu dragueras Cindy à la sortie du cours, merci, mais je crois qu'elle n'est pas intéressée". Bon je le dis en espagnol et à force ils comprennent, mais ça doit marcher en français.
- Marie LaetitiaBon génie
34cruger a écrit:
Pour rebondir sur ton propos, je suis tout à fait d'accord sur ton constat qu'il y a une omerta entre collègues, et au niveau du système de l'Education Nationale qui sous-estime largement cette thématique de la gestion de classe. Pour moi, c'est simple: c'est la principale difficulté du métier, le reste, c'est complexe, mais ça va. Pourquoi l'Education Nationale ne fait-elle pas du respect le socle de notre système? je ne comprends pas tellement ça me semble évident.
Moi je constate sur ce sujet (pas forcément sur ce fil) qu'il y a des avis complètement paradoxaux de la part de personnes tout à fait légitimes, expérimentées: ça, c'est le problème sur le sujet de la gestion de classe. Certains te disent "assouplis toi, tu leur demande trop, tu te rends compte d'où ils partent" là où d'autres te disent "tiens bon coûte que coûte, ils te testent, tes exigences sont justifiées". C'est un véritable écartèlement, je n'arrive pas à trouver un juste milieu, si juste milieu il y a. Je finis par me dire que la solution c'est une intuition fine et rapide accompagnée d'actions finement adaptées. Cette intuition s'acquiert avec l'expérience et l'intelligence des situations. Elle ne peut guère s'expliquer car elle se décline infiniment. Donc Mimika, il est possible que personne ne puisse nous aider réellement sur ce sujet, voilà ma conclusion actuelle. D'où "l'art" d'enseigner.
Je l'ai déjà dit ailleurs (as-tu regardé un peu les quelques fils consacrés aux problèmes de gestion de classe? Mezzo Voce en avait ouvert un il y a quelques mois. Mais il y en a aussi de plus anciens), il faut en effet faire du très simple pour commencer avec les élèves en difficulté, histoire de les faire réussir sur des choses simples. Quand un élève est habitué à échouer, ça lui fait du bien un petit changement. Et puis, progressivement, viser un peu plus même si avec certaines classes, on ne fera jamais du très ambitieux.
Je ne sais pas quelle est ta matière, mais par ex. en HG face à un texte, il faut "chasser" tous les mots qui peuvent poser problème, y compris des mots en apparence acquis pour un élève de collège. On lit une fois le doc, on explique, on relit. Ça prend du temps mais c'est ça ou on les perd.
Sinon on peut commencer par des schémas ou des tableaux à compléter, ou encore des phrases réponses déjà rédigées après la question, où il n'y a plus qu'à replacer l'info. Peu à peu, ils vont apprendre à écrire seuls la réponse (même si c'est une pauvre phrase "sujet verbe complément").
34cruger a écrit:
Ce matin, à la radio, une prof disait "ça s'apprend de savoir éviter la confrontation, ce n'est pas si difficile". Voilà un petit truc intelligent je trouve, mais je ne sais absolument pas comment faire ça.
Autre exemple - pleinement symbolique: j'ai viré des 3 derniers cours une élève qui me manquait très nettement de respect. Le cours où elle revient, ça va pendant 30mn, ensuite elle recontinue à bavarder, se retourner, et là je ne sais plus quoi faire: valoriser son retour à la normale sur les 30mn du début ou la repunir car elle n'a pas respecté les consignes sur les 30mn de fin? c'est un exemple tout à fait typique de l'écartèlement dont je parlais. Des avis sur cette situation particulière m'intéresseraient (c'est peut être plus concret).
Je crois qu'il faut observer beaucoup chaque élève, dès leur arrivée dans le couloir, pour sentir l'humeur du moment et s'adapter. Insister sur le sourire, les règles de politesse, le calme avant d'entrer en classe, surtout si les élèves arrivent en hurlant.
D'abord ils se calment.
Puis on entre en silence dans la classe (bon ils se taisent deux secondes le temps de franchir le seuil et ça repart, pendant que les autres entrent).
Dans ma salle, ils doivent sortir leurs affaires. Je rappelle à l'ordre ceux qui bavardent. Quand tous ont sorti leurs affaires (ils doivent le faire debout), j'attends le silence complet pour les autoriser à s'asseoir.
Aussitôt lancer le cours, en interrogeant sur ce qui a été vu la dernière fois ou en distribuant des feuilles pour un test sur la leçon qui était à apprendre. Ou encore un premier exercice d'application.
Quand un élève est énervé, qui arrive avec l'idée de faire son kéké, je le reprends "Bon, B., on va peut-être se calmer, là? Vous êtes dans ma classe, j'ai un cours à faire, on se calme, on sort des affaires" en regardant bien l'élève dans les yeux.
"Ouaich, 'chuis calme, 'chuis calme" (avec grands gestes et une voix de stentor)
"Ah non, vous n'êtes pas calme" (voix posée, presque douce). "Moi, là je suis calme, on est d'accord?"
"Ouaich, c'est bon!"
et on le reprend si B. essaie de faire le meneur, de donner des ordres aux ordres, parce que ce n'est pas à lui de donner des consignes aux autres, ou alors on le lâche quelques instants pour ne pas focaliser l'attention sur lui. Mais très vite on revient vers lui s'il n'a toujours pas ouvert son cahier. Toujours un ton très calme "Bidulle, vous ouvrez votre cahier?"
Si on voit au bout d'un certain temps (du genre 20 min. pendant lesquelles on a fait la même chose avec les trois quatre pires de la classe) Bidulle en est encore au même stade, on peut commencer à hausser le ton, parce que la temporisation pour obtenir qu'il se calme n'a rien donné. Et alors on envisage l'exclusion, avec sortie théâtralisée de la fiche d'exclusion: "Bidulle, soit vous vous mettez au travail, soit vous sortez!" toujours sur un ton ferme mais très calme. Il ne faut jamais montrer que l'on est atteint, même quand on est ulcéré. Être froid, impassible, voire montrer que ces puérilités nous amusent.
Puis si Bidulle continue, sans rien dire, on marque son nom sur la fiche, avec date, classe, le travail à faire et on dit "Bidulle, la feuille est prête, encore un écart et vous sortez". En général, ça calme tout le monde. Montrer que vous avez un stock entier de feuilles d'exclusion et de rapports d'incident.
Avec ça, on peut calmer pas mal de situations. C'est sûr que du coup, le cours se limite à peu de temps, mais il vaut mieux qu'ils repartent avec quelque chose, même peu, qu'avec rien du tout. Privilégier les temps de calme, où les élèves grattent, le silence facilitera le reste du cours.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- pailleauquebecFidèle du forum
Catalunya a écrit:Exemple. j'entends un élève dire à son voisin (bas mais suffisamment fort pour que je l'entende), "ça me casse les c*******". Réponse de ma part, d'un ton ferme tout de même :"ça doit faire mal, mais je ne vois pas le rapport avec le cours. Tu veux aller voir l'infirmière? Non? Donc tais-toi".
Ou alors si deux élèves parlent entre eux assez bruyamment "ça va, vous voulez une petite table et un café?" ou tu prends l'un des deux et tu dis "Kevin, arrête de parler à Jennifer, elle n'en peut plus, elle me l'a dit la dernière fois". Ou alors "bon, Jordan, tu dragueras Cindy à la sortie du cours, merci, mais je crois qu'elle n'est pas intéressée". Bon je le dis en espagnol et à force ils comprennent, mais ça doit marcher en français.
Autre exemple courant quand deux élèves se disputent, si c'est un garçon et une fille :
"Bon on va appeler un avocat...,
il vaudrait mieux éviter le divorce, pensez aux enfants..."
Si un élève n'a pas de feuille,
"Je sais c'est la crise,
Mais il va falloir mettre un paquet de feuilles sur la liste du père noël"
Si un élève n'a pas de calculatrice
"Tu sais c'est un bon investissement,
Moins cher qu'un ciné mac-do"
Si un élève fait perdre du temps :
"Je suis sincèrement désolé de devoir faire cours
Mais c'est avec ça que je gagne ma vie"
Si un élève veut faire le prof :
"S'il te plaît ne me prend pas mon métier,
J'en ai besoin pour vivre"
etc...
en fait je m’aperçois que j'en ai probablement plusieurs dizaines en stock.
Le ton juste est la répartie qui n'est pas trop cassante, et qui ne fait pas trop rire non plus, juste sourire, pour créer le minimum de perturbation.
- RabelaisVénérable
Je débute alors j'ai testé une foule de petites choses : ce qui fonctionne assez bien, en fait, c'est de faire le calme dans le rang dans le couloir ...je leur ai annoncé ma règle il y a deux mois et depuis, ça a facilite vraiment nettement la prise en main de début de cours.
Rang, silence dans les rangs ( pas absolu, ne rêvons pas, mais pas de chahut du coup ni de cris) et je les fais rentrer en restant à la porte, ils ne rentrent donc que deux par deux maxi sinon ça ne passe pas ( je ne suis pas large mais ça suffit) et je répète la consigne d'une voix calme et posée, assez basse: vous entrez en silence .
Après, ils restent debout, certains re-parlent...on reste debout (1 mn maxi) et ensuite ils se taisent d'eux même ( c'est pénible d'être debout pour eux). Je leur dis de sortir leurs affaires doucement et j'enchaîne sur le titre ( les affaires sortent plus vite).
Voilà, depuis, c'est 2 mn de mise en place au lieu de 7 avant, et dans le calme, c'est chouette .
Au fait, si ils parlent trop en sortant les affaires, c'est debout à nouveau.
Le tout sans agressivité, gentiment , parfois en souriant .
Pourvu qu' ça dure.
J'ajouterais que ça leur évite aussi d'être dans la suite de la recréation et que ça fait comme un sas qui coupe leur volonté de se raconter leurs histoires : si certaines persistent, je regarde ma montre et je leur donne le temps restant avant la pause en leur disant que, bientôt, elles pourront converser et que le temps va vite passer si elles bossent...mais que sinon, ça risque d'être très très très long.
Rang, silence dans les rangs ( pas absolu, ne rêvons pas, mais pas de chahut du coup ni de cris) et je les fais rentrer en restant à la porte, ils ne rentrent donc que deux par deux maxi sinon ça ne passe pas ( je ne suis pas large mais ça suffit) et je répète la consigne d'une voix calme et posée, assez basse: vous entrez en silence .
Après, ils restent debout, certains re-parlent...on reste debout (1 mn maxi) et ensuite ils se taisent d'eux même ( c'est pénible d'être debout pour eux). Je leur dis de sortir leurs affaires doucement et j'enchaîne sur le titre ( les affaires sortent plus vite).
Voilà, depuis, c'est 2 mn de mise en place au lieu de 7 avant, et dans le calme, c'est chouette .
Au fait, si ils parlent trop en sortant les affaires, c'est debout à nouveau.
Le tout sans agressivité, gentiment , parfois en souriant .
Pourvu qu' ça dure.
J'ajouterais que ça leur évite aussi d'être dans la suite de la recréation et que ça fait comme un sas qui coupe leur volonté de se raconter leurs histoires : si certaines persistent, je regarde ma montre et je leur donne le temps restant avant la pause en leur disant que, bientôt, elles pourront converser et que le temps va vite passer si elles bossent...mais que sinon, ça risque d'être très très très long.
- MarounetteHabitué du forum
Catalunya a écrit:
Exemple. j'entends un élève dire à son voisin (bas mais suffisamment fort pour que je l'entende), "ça me casse les c*******". Réponse de ma part, d'un ton ferme tout de même :"ça doit faire mal, mais je ne vois pas le rapport avec le cours. Tu veux aller voir l'infirmière? Non? Donc tais-toi".
Ou alors si deux élèves parlent entre eux assez bruyamment "ça va, vous voulez une petite table et un café?" ou tu prends l'un des deux et tu dis "Kevin, arrête de parler à Jennifer, elle n'en peut plus, elle me l'a dit la dernière fois". Ou alors "bon, Jordan, tu dragueras Cindy à la sortie du cours, merci, mais je crois qu'elle n'est pas intéressée". Bon je le dis en espagnol et à force ils comprennent, mais ça doit marcher en français.
C'est exactement ce que j'aurais pu dire. Et cela fonctionne très bien en français!
pailleauquebec a écrit:
Si un élève n'a pas de feuille,
"Je sais c'est la crise,
Mais il va falloir mettre un paquet de feuilles sur la liste du père noël"
:lol!: J'espère que j'aurai l'occasion de la ressortir celle là.
pailleauquebec a écrit:
Le ton juste est la répartie qui n'est pas trop cassante, et qui ne fait pas trop rire non plus, juste sourire, pour créer le minimum de perturbation.
Avoir le juste ton, ce n'est pas toujours facile.
- BrindIfFidèle du forum
Puisque vous en êtes à donner des solutions concrètes... :abd:
Cela fait plusieurs fois que se pose avec mes secondes une situation dans laquelle je n'arrive pas à avoir une réaction appropriée : un élève se plaint qu'un autre lui a piqué ou caché des affaires, des fois une trousse, ce matin son téléphone quand même.
Ça s'est résolu à chaque fois tout seul, mais en perdant bien jusqu'à 5 minutes sur le cours, et sans que je ne sache vraiment qui méritait d'être puni :/
Cela fait plusieurs fois que se pose avec mes secondes une situation dans laquelle je n'arrive pas à avoir une réaction appropriée : un élève se plaint qu'un autre lui a piqué ou caché des affaires, des fois une trousse, ce matin son téléphone quand même.
Ça s'est résolu à chaque fois tout seul, mais en perdant bien jusqu'à 5 minutes sur le cours, et sans que je ne sache vraiment qui méritait d'être puni :/
- NaooFidèle du forum
BrindIf a écrit:Puisque vous en êtes à donner des solutions concrètes... :abd:
Cela fait plusieurs fois que se pose avec mes secondes une situation dans laquelle je n'arrive pas à avoir une réaction appropriée : un élève se plaint qu'un autre lui a piqué ou caché des affaires, des fois une trousse, ce matin son téléphone quand même.
Ça s'est résolu à chaque fois tout seul, mais en perdant bien jusqu'à 5 minutes sur le cours, et sans que je ne sache vraiment qui méritait d'être puni :/
Perso, je confisque, tout, sinon on s'en sort pas. S'ils protestent, je prends le carnet avec. Et ils viennent s'excuser à la fin de l'heure s'ils veulent récupérer leurs affaires.
Après, je suis en langues, où ils sont pas censés sortir quoi que ce soit, à part le livre. Le cahier reste fermé jusqu'à la fin quand on note la trace écrite, donc pas de stylos non plus (sauf activité écrite, mais c'est plus rare).
- MarounetteHabitué du forum
Naoo, est-ce que tu remarques des effets quand tu prends le carnet de tes élèves du lycée?
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- NaooFidèle du forum
Marounette a écrit:Naoo, est-ce que tu remarques des effets quand tu prends le carnet de tes élèves du lycée?
Pas le moindre. Sauf sur les gentils choux qui se sont fait avoir sur un égarement passager (parce que pas de traitement de faveur) et pour qui on a l'impression que c'est la fin du monde. Mai les vilains, ça les ça les emmerde un peu quand même (s'ils ont trop de mots, ils se prennent des heures de la part des CPE).
Je teste, mais pour le moment rien n'a d'effet sur certains... Ni les mots, ni les punitions, ni les colles. Ça ne m'empêche pas de leur en donner.
- 34crugerNiveau 4
Bonne exemple les rangs, ça montre bien que la gestion de classe ne repose pas entièrement sur le pédagogique ou didactique.
Donc, moi, je vois que la majorité des collègues ne font pas de rang, moi j'essaye d'en faire, et c'est galère: ils s'amusent à ne pas être vraiment côte à côte, à ne pas être vraiment alignés, à ne pas vraiment se taire... c'est pénible à chaque fois, ils ne comprennent pas pourquoi moi j'ai cette exigence, et je n'arrive que très difficilement à améliorer le rang (les faire taire vraiment, les faire se rapprocher de quelques cm,...).
Quand ils jouent aux imbéciles comme ça, c'est simple, je ne sais pas comment faire, donc j'attends quelques minutes, ça s'améliore légèrement mais bof, et on rentre. Comment faites vous?
Sinon c'est assez facile de plaisanter mais moi je ne vois pas d'amélioration nette après de telles petites phrases. Après ils répondent, ils rient, et il n'y a pas de respect vraiment amélioré, plutôt même une certaine connivence avec le prof (ils s'en foutent de recommencer).
Donc, moi, je vois que la majorité des collègues ne font pas de rang, moi j'essaye d'en faire, et c'est galère: ils s'amusent à ne pas être vraiment côte à côte, à ne pas être vraiment alignés, à ne pas vraiment se taire... c'est pénible à chaque fois, ils ne comprennent pas pourquoi moi j'ai cette exigence, et je n'arrive que très difficilement à améliorer le rang (les faire taire vraiment, les faire se rapprocher de quelques cm,...).
Quand ils jouent aux imbéciles comme ça, c'est simple, je ne sais pas comment faire, donc j'attends quelques minutes, ça s'améliore légèrement mais bof, et on rentre. Comment faites vous?
Sinon c'est assez facile de plaisanter mais moi je ne vois pas d'amélioration nette après de telles petites phrases. Après ils répondent, ils rient, et il n'y a pas de respect vraiment amélioré, plutôt même une certaine connivence avec le prof (ils s'en foutent de recommencer).
- keroGrand sage
34cruger a écrit:Bonne exemple les rangs, ça montre bien que la gestion de classe ne repose pas entièrement sur le pédagogique ou didactique.
Évidemment. Ceux qui prétendent le contraire sont des incompétents. Malheureusement, ils sévissent majoritairement auprès des stagiaires.
34cruger a écrit:Quand ils jouent aux imbéciles comme ça, c'est simple, je ne sais pas comment faire, donc j'attends quelques minutes, ça s'améliore légèrement mais bof, et on rentre. Comment faites vous?
Je punis.
Pas plus tard qu'hier matin, j'ai puni un de mes élèves qui a la fâcheuse habitude de faire ce que tu dis. Être mal ou pas du tout rangé.
J'ai appris à faire ça l'an dernier, lorsque j'ai eu un problème similaire dans un collège où le rangement des élèves était particulièrement anarchique. Quand je les récupérais sur le rang, il y avait à tout casser 4/5 élèves sur 24. Les autres, je les appelais ou leur faisais signe de venir et ils s'en foutaient, comme c'était à peu près la règle générale dans le collège. J'ai ensuite pris le problème de front, en commençant à punir. Pas forcément tout le monde à chaque fois, mais régulièrement, je choisissais un/deux élèves mal rangés, leur faisais signe de venir (sachant qu'ils ne viendraient pas). Sur le moment, je ne réagissais pas mais une fois arrivés en classe, je leur donnais une punition pour ne pas avoir obtempéré. À la fin de l'année, lorsque je faisais signe, la grande majorité des élèves s'amenait rapidement et j'avais presque toute la classe rangée à peu près correctement.
Cette année ça va bien mieux, car dans les collèges où je suis, les collègues sont dans l'ensemble strictes là-dessus et par ailleurs, j'ai été moi-même infiniment plus intransigeant depuis le début. Dès les premiers jours, je n'ai pas hésité à punir directement les élèves mal rangés ou ceux qui ne venaient pas rapidement. J'ai des rangs presque parfait. L'an dernier, je ne pensais presque pas que c'était possible.
- 34crugerNiveau 4
Merci, c'est intéressant et ça donne de l'espoir ce que tu écris.
Ça m'intéresserait que tu me dises quelle punition tu donnes dans ce cas, car cela fait partie pour moi du problème: choisir la punition adaptée.
Ça m'intéresserait que tu me dises quelle punition tu donnes dans ce cas, car cela fait partie pour moi du problème: choisir la punition adaptée.
- BrunettiNiveau 6
J'ai une cinquième dure depuis la rentrée mais en ce moment, elle part carrément en vrille. Alors, je suis intéressée par ta fiche et verrai si c'est adaptable en collège.
Merci d'avance
Merci d'avance
- pailleauquebecFidèle du forum
BrindIf a écrit:Puisque vous en êtes à donner des solutions concrètes... :abd:
Cela fait plusieurs fois que se pose avec mes secondes une situation dans laquelle je n'arrive pas à avoir une réaction appropriée : un élève se plaint qu'un autre lui a piqué ou caché des affaires, des fois une trousse, ce matin son téléphone quand même.
Ça s'est résolu à chaque fois tout seul, mais en perdant bien jusqu'à 5 minutes sur le cours, et sans que je ne sache vraiment qui méritait d'être puni :/
Je crois que j'aurais parlé du vol et de voleurs (sur un ton mi sérieux, mi amusé).
J'aurais dit : "Vous savez emprunter sans permission en droit ça s'appelle un vol. (temps de réaction)
C'est un délit et que celui qui prend du matériel peut avoir une condamnation au tribunal civil pour cela. (silence)
Bien sûr on en arrivera pas là, mais qu'il faut vous méfier car dans le monde actuel tout le monde porte plainte pour un oui ou pour un non."
Ensuite j'aurais demandé aux élèves concernés de rester à la fin du cours pour en parler (et là j'aurais au choix donné un ultime avertissement, ou j'aurais puni : rédaction de 20 lignes : "Pourquoi jouer à voler c'est déjà voler ?").
- pailleauquebecFidèle du forum
34cruger a écrit:Bonne exemple les rangs, ça montre bien que la gestion de classe ne repose pas entièrement sur le pédagogique ou didactique.
Donc, moi, je vois que la majorité des collègues ne font pas de rang, moi j'essaye d'en faire, et c'est galère: ils s'amusent à ne pas être vraiment côte à côte, à ne pas être vraiment alignés, à ne pas vraiment se taire... c'est pénible à chaque fois, ils ne comprennent pas pourquoi moi j'ai cette exigence, et je n'arrive que très difficilement à améliorer le rang (les faire taire vraiment, les faire se rapprocher de quelques cm,...).
Quand ils jouent aux imbéciles comme ça, c'est simple, je ne sais pas comment faire, donc j'attends quelques minutes, ça s'améliore légèrement mais bof, et on rentre. Comment faites vous?
Alors là pour le coup comme c'est dans le couloir je ne parle pas.
Je croise les bras et je regarde d'un air déterminé.
Je demande une seule fois : "je veux un rang correct"
Ensuite je passe dans le rang en les obligeant au fur et à mesure de mon avance à se mettre par deux.
Au début c'est un peu fastidieux, mais un fois le pli pris parfois le regard suffit à les faire taire et à se ranger. Parfois je dois encore passer pour les ranger.
- Mezzo voceNiveau 9
Je viens de parcourir le fil. Si je me fonde sur ma faible expérience, voilà ce qui en ressort, plus ou moins anecdotiquement: je suis rentrée dégoûtée de la vie, toujours à cause de mes quatrièmes pénibles. Mais en fait, je m'aperçois, sans nier les difficultés, que mon état d'esprit personnel fausse souvent les choses et nuit 1) à ma gestion de la classe 2) à ma relation aux élèves. Je suis partie ce matin en me disant que je n'avais pas envie de voir mes quatrièmes. Et j'ai été sur la défensive pendant tout le cours avec eux. Or, il en ressort que deux zozos seulement ont été chiants, et chiants en douce (je ricane dans ma barbichette). Pas une prise de parole intempestive, pas d'insolence particulière, et même une relative bonne volonté de la part d'un zozo plus à même de faire joujou habituellement avec ses ciseaux (régulièrement confisqués). Mais j'étais tendue et j'ai ensuite noirci le tableau. Puis, je me suis remise en question, me suis demandée si ma fermeté n'était pas de l'autoritarisme, etc. Je me suis demandée si j'étais un prof de m... parce que des élèves ne m'aimaient pas en raison de ma fermeté, etc. Bon, et puis voilà. Je pense que l'on n'a pas tous la même tolérance. Cette question de gestion est très délicate de ce fait aussi. Et l'on ne vit pas tous les évènements de la même manière non plus. Quand j'ai mis une croix à un élève qui a gueulé "Ah! Ok! " au moment où "lux fuit" pour lui, mon mari m'a jugée trop stricte. Mais comme cet élève doit gérer ses prises de parole, avec lui je fais ainsi et il s'améliore. Bref, j'ai l'impression 1) que l'on n'aura pas toujours les mêmes réponses aux mêmes problèmes et ce parce que l'on ne vit pas les choses de la même manière. 2) que la question de la personne (ou de la confiance en soi) demeure au centre, quoique l'on veuille bien en dire et qu'à ce titre nous ne sommes pas à égalité.
- Fesseur ProGuide spirituel
A chacun sa recette pour que les élèves restent au rang.pailleauquebec a écrit:Alors là pour le coup comme c'est dans le couloir je ne parle pas.34cruger a écrit:Bonne exemple les rangs, ça montre bien que la gestion de classe ne repose pas entièrement sur le pédagogique ou didactique.
Je croise les bras et je regarde d'un air déterminé.
Je demande une seule fois : "je veux un rang correct"
Ensuite je passe dans le rang en les obligeant au fur et à mesure de mon avance à se mettre par deux.
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Pourvu que ça dure...
- sookieGrand sage
Quand il y a vraiment trop d'agitation et que ça parle beaucoup, pas toujours des bavardages, mais quand ils participent sans lever le doigt, en parlant à plusieurs en même temps, je m'arrête et je leur dis :
"Alors là le vais faire une nouvelle méthode, un truc nouveau que personne n'a jamais fait (j'en rajoute un max dans ce style)..." Ils se calment tout de suite et attendent le truc extraordinaire et j'annonce "Pendant que je parle, vous vous taisez et si vous voulez la parole, vous levez le doigt et c'est moi qui vous autorise à parler" En général, j'ai la paix pour un moment.
(mais cela n'empêche pas les différents avertissements, mots dans le carnet, punitions et exclusions s'il le faut ...)
"Alors là le vais faire une nouvelle méthode, un truc nouveau que personne n'a jamais fait (j'en rajoute un max dans ce style)..." Ils se calment tout de suite et attendent le truc extraordinaire et j'annonce "Pendant que je parle, vous vous taisez et si vous voulez la parole, vous levez le doigt et c'est moi qui vous autorise à parler" En général, j'ai la paix pour un moment.
(mais cela n'empêche pas les différents avertissements, mots dans le carnet, punitions et exclusions s'il le faut ...)
- JacqGuide spirituel
34cruger a écrit:Bonjour,
[..] il faut constamment justifier. On finit par avoir fortement envie de laisser tomber.
[..] des choses de la classe m'échappent et ils me prennent au dépourvu quand ils me disent "oui j'ai parlé mais elle elle m'a insulté pendant toute l'heure et vous avez pas vu etc etc": je ne les vois pas parfois, surtout je ne les entends pas clairement ces quolibets et c'est irrémédiable.
[...] Merci de votre aide!
Je n'ai pas lu l'ensemble du sujet, je vais réagir sur ton message d'origine.
D'abord si tout le monde ne passe pas par là nous sommes beaucoup à y passer. Ensuite, oui, on ne voit pas tout (toi, moi non plus). Par contre que veux tu dire par "justier constamment" ? A l'administration ? ou ta punition ou remarque devant les élève ? A l'administration nous justifions par rapports ou par feuille de demande d'heure de retenue, c'est tout. Devant les élèves ? Si un élève conteste tu dois réserver sa remarque et ton éventuelle réponse à "après le cours", le cours n'est pas un endroit où ils doivent contester (sauf cas exceptionnel). Ta seule justification c'est que tu es prof et pas eux.
Mes pires élèves constestataires étaient des filles de gendarmes et policiers, qui ne supportaient aucune remarque, et avaient sans doute été élevées dans le non respect de ces sales gauchistes de prof. L'une m'avait indiqué "mais d'autres ont parlé avant". J'ai répondu : "quand ton père donne un excès de vitesse à un automobiliste et que celui-ci lui indique que d'autres sont passés avant lui sans être inquiétés est-ce qu'il enlève la sanction" ? (en gros, je ne sais plus les mots employés, car elle m'avait bien énervé). Et de toute façon tu ne dois pas te faire ennuyer par ce type de discussion durant la classe.
Si tu sens qu'il y a des "quolibets", ce n'est pas que chez toi. Il faut en parler aux autres collègues de l'équipe. On ne peut pas tout voir ou entendre.
- JacqGuide spirituel
mimika a écrit:Bonsoir,
[...]
Je ne parviens pas malgré toutes mes bonnes résolutions à être extrêmement sévère, et je crois que parfois c'est mon attitude elle-même qui suscite le "mouvement": par exemple je plaisante, je fais une remarque et cela suscite des réactions pas méchantes chez les élèves qui en profitent pour vouloir tous parler en même temps, raconter leur vie parfois, déborder du cours.
[...]
Et bien il faut ne plus en faire si cela doit poser problème. J'aime en faire, mais si tu sens que cela occasionne des débordements tu n'en fais plus.
- 34crugerNiveau 4
A Jaccq: Oui c'est exactement ça, quand ils discutaillent à n'en plus finir, je suis paumé. Dans certains cas, je n'arrive pas à couper court: même avec ta façon de faire, elles (il s'agit effectivement de filles) peuvent être capables de continuer à répondre... çà se comprend, il y a une grande intolérance à ce qu'on considère l'injustice à ces âges.
Mais là je ne sais plus quoi faire pour les faire taire! si j'insiste à couper court, je peux avoir droit à un pétage de plomb (surtout si c'est après la sonnerie), une porte qui claque super fort, des cris envers moi, ou envers une camarade, des messages genre "on va voir le CPE, il va nous donner raison, il est juste lui", c'est dur à vivre et à entendre, et d'ailleurs aussi à ce moment là, des vérités embarrassantes peuvent sortir et redistribuer brutalement les cartes: "c'est untel qui arrête pas de m'injurier en cours depuis le début de l'année, j'en ai marre, ... ou "de toute façon il y a untel qui vous insulte à tous les cours et vous n'entendez jamais", cela me déstabilise vraiment, j'ai alors l'impression de punir une victime et d'être à côté de la plaque.
Bref je passe pour un faible car leur réaction n'est pas admissible, mais je juge que la tension émotionnelle est trop élevée pour que j'intervienne et mette une sur-punition... que je ne mets donc jamais, légitimant plus ou moins ce genre de comportement pourri... que je finis donc par craindre... voilà comment la boucle est bouclée, c'est l'embourbement et mon autorité prends pas mal de points en moins.
Mais là je ne sais plus quoi faire pour les faire taire! si j'insiste à couper court, je peux avoir droit à un pétage de plomb (surtout si c'est après la sonnerie), une porte qui claque super fort, des cris envers moi, ou envers une camarade, des messages genre "on va voir le CPE, il va nous donner raison, il est juste lui", c'est dur à vivre et à entendre, et d'ailleurs aussi à ce moment là, des vérités embarrassantes peuvent sortir et redistribuer brutalement les cartes: "c'est untel qui arrête pas de m'injurier en cours depuis le début de l'année, j'en ai marre, ... ou "de toute façon il y a untel qui vous insulte à tous les cours et vous n'entendez jamais", cela me déstabilise vraiment, j'ai alors l'impression de punir une victime et d'être à côté de la plaque.
Bref je passe pour un faible car leur réaction n'est pas admissible, mais je juge que la tension émotionnelle est trop élevée pour que j'intervienne et mette une sur-punition... que je ne mets donc jamais, légitimant plus ou moins ce genre de comportement pourri... que je finis donc par craindre... voilà comment la boucle est bouclée, c'est l'embourbement et mon autorité prends pas mal de points en moins.
- keroGrand sage
34cruger a écrit:Ça m'intéresserait que tu me dises quelle punition tu donnes dans ce cas, car cela fait partie pour moi du problème: choisir la punition adaptée.
J'ai une punition adaptée à n'importe quelle situation où un élève fait n'importe quoi: recopier une page de manuel (je choisis généralement une page qui correspond au cours du moment).
- sookieGrand sage
Je crois qu'il faut couper court à toute contestation et ne jamais (ou très rarement) se justifier.
Quand ils contestent je leur dis "tais-toi, je ne t'ai pas donné la parole, tu n'as rien à répondre"
Si l'élève me répond "c'est pas juste" je lui dit que la vie n'est pas juste.
Et ce que je ne supporte pas c'est quand ils disent "j'ai fait quoi ?" (sur un ton agressif en général), même si je ne donne pas une punition, que c'est juste pour reprendre l'élève et lui dire d'arrêter, je réponds "tu le sais très bien" !)
Je sais que tout cela à l'air facile, mais je t'assure que ça marche au bout d'un moment !
Et si ils te disent qu'ils vont voir le CPE, propose leur d'aller avec eux (à condition que te sois sûr que le CPE te soutienne). Je l'ai fait avec l'ancienne CPE (je pourrai le refaire avec celui de cette année) et l'élève était sorti avec une heure de retenue de sa part et une de la mienne, ça calme bien !
Quand ils contestent je leur dis "tais-toi, je ne t'ai pas donné la parole, tu n'as rien à répondre"
Si l'élève me répond "c'est pas juste" je lui dit que la vie n'est pas juste.
Et ce que je ne supporte pas c'est quand ils disent "j'ai fait quoi ?" (sur un ton agressif en général), même si je ne donne pas une punition, que c'est juste pour reprendre l'élève et lui dire d'arrêter, je réponds "tu le sais très bien" !)
Je sais que tout cela à l'air facile, mais je t'assure que ça marche au bout d'un moment !
Et si ils te disent qu'ils vont voir le CPE, propose leur d'aller avec eux (à condition que te sois sûr que le CPE te soutienne). Je l'ai fait avec l'ancienne CPE (je pourrai le refaire avec celui de cette année) et l'élève était sorti avec une heure de retenue de sa part et une de la mienne, ça calme bien !
- keroGrand sage
sookie a écrit:Je crois qu'il faut couper court à toute contestation et ne jamais (ou très rarement) se justifier.
Quand ils contestent je leur dis "tais-toi, je ne t'ai pas donné la parole, tu n'as rien à répondre"
+1. Ne jamais discuter. À la rigueur, s'il peut y avoir marge à négociation (on a sanctionné un peu trop vite) repousser la discussion à après le cours.
- RabelaisVénérable
Oh ça vaut ce que ça vaut mais
1) je suis toujours aimable, bienveillante ( trop à ce qu'il paraît !) mais je sais ce que je peux ( ou non) tolérer et ça ne varie jamais, ça aide à cibler vraiment l'ambiance que tu veux avoir et ca les rassure que tu sois stable.
2) pour les rangs, l'essentiel est le silence et la liberté de circulation des autres élèves dans le couloir , après, je m'en fiche qu'ils soient par deux ou trois tant qu'ils ne dépassent pas du rang...et je n'hésite pas à m'incruster très prêt d'eux pour leur dire de se taire...ce qu'ils font , au cas où j'entendrais leurs histoires ( tellement passionnante d'ados)
3) j'ai précisé le 1) pour que soit bien pris ce que je vais écrire au sujet des contestations:
Je leur ai expliqué en tout début d'année, lors de la première tentative de contestation que ma classe n'était pas une démocratie...ça a rouspété, nous avons défini ce qu'était une démocratie et ils ont en effet convenu que ce n'en était pas une.
Il n'y a pas eu de jugement de valeur, juste un constat,que finalement c'était moi le commandant à bord.( bon en clair c'est un peu la dictature bienveillante, moi je dirais le monarque éclairé) DONC je ne justifie jamais rien, ne m'excuse jamais ( j'assume mes erreurs, je les répare mais m'excuser c'est non), ce qui ne m'empêche pas d'être compréhensive.
Bref, je ne suis pas parfaite du tout, je m'interroge beaucoup, mais pas devant eux parce qu'ils ont le chic pour sentir la faille!
Et oui, si je suis fatiguée, déstabilisée, je sais que le cours sera pourri, alors je travaille la-dessus parce que la gestion de classe, en fait, c'est la gestion de Soi, je crois.:Quel boulet:
1) je suis toujours aimable, bienveillante ( trop à ce qu'il paraît !) mais je sais ce que je peux ( ou non) tolérer et ça ne varie jamais, ça aide à cibler vraiment l'ambiance que tu veux avoir et ca les rassure que tu sois stable.
2) pour les rangs, l'essentiel est le silence et la liberté de circulation des autres élèves dans le couloir , après, je m'en fiche qu'ils soient par deux ou trois tant qu'ils ne dépassent pas du rang...et je n'hésite pas à m'incruster très prêt d'eux pour leur dire de se taire...ce qu'ils font , au cas où j'entendrais leurs histoires ( tellement passionnante d'ados)
3) j'ai précisé le 1) pour que soit bien pris ce que je vais écrire au sujet des contestations:
Je leur ai expliqué en tout début d'année, lors de la première tentative de contestation que ma classe n'était pas une démocratie...ça a rouspété, nous avons défini ce qu'était une démocratie et ils ont en effet convenu que ce n'en était pas une.
Il n'y a pas eu de jugement de valeur, juste un constat,que finalement c'était moi le commandant à bord.( bon en clair c'est un peu la dictature bienveillante, moi je dirais le monarque éclairé) DONC je ne justifie jamais rien, ne m'excuse jamais ( j'assume mes erreurs, je les répare mais m'excuser c'est non), ce qui ne m'empêche pas d'être compréhensive.
Bref, je ne suis pas parfaite du tout, je m'interroge beaucoup, mais pas devant eux parce qu'ils ont le chic pour sentir la faille!
Et oui, si je suis fatiguée, déstabilisée, je sais que le cours sera pourri, alors je travaille la-dessus parce que la gestion de classe, en fait, c'est la gestion de Soi, je crois.:Quel boulet:
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