[Histoire Géo] Cinquième (ancien programme)

Quelqu'un ( Isis ? qui nous manque... ) avait ressorti un texte comme quoi l'ASSR est censé être transversale et en aucun cas "réservée" à l'HGEC.
Ce n'est d'ailleurs pas au programme d'EC de 5e ou de 3e.
Mais comme d'hab, ce sont souvent les collègues en EC qui en assurent la préparation et le passage.
Ca ne me dérange pas en 5e mais en 3e si.
Je ne fais d'ailleurs aucune préparation en 3e même si les créneaux de passation sont sur les miens.
Les élèves qui s'en préoccupent sont renvoyés sur des sites internet de révision/préparation qui ne manquent pas.
Et de toute façon, tout le monde l'a.

Raoul Volfoni a écrit:Bonjour ! je m'incruste sur ce fil pour poser une question : selon la CPE de mon collège 2, l'ASSR relève de l'éducation civique. A nous donc d'assurer la préparation et la passation de l'examen, sur nos heures. A-t-elle raison ?

Ce qu'elle te dit est absolument faux. Rien n'attribue spécifiquement l'ASSR aux professeurs d'histoire-géographie et ce n'est pas de l'éducation civique. C'est juste que "naturellement", dans pas mal d'établissements, les CDE ont attribué cela aux profs d'histoire-géographie. Mais en théorie, n'importe quel prof peut l'assurer.

Maintenant, lorsqu'on m'a demandé de le faire, hormis la passation de l'épreuve, sur une heure, en guise de préparation ça s'est résumé à expliquer rapidement le principe, donner les liens pour s'entraîner, et consacrer au grand maximum 10 minutes pour leur montrer comment faire.

Merci pour ces réponses.
Ce sera évoqué au conseil pédagogique de lundi, je vais ressortir le texte (Eduscol, je crois) qui dit que ce n'est pas de l'éducation civique. Il faudrait, si j'écoute ma CPE, faire au moins 1h de préparation, plus le passage... sans oublier l'adaptation pour mon élève malvoyant, qui m'incombe bien entendu alors que je n'ai jamais fait passer d'ASSR à qui que ce soit. Tout ça sur nos heures de cours.

J'ai trouvé une note de service dans mon casier, et un certain nombre de documents : il semblerait que chez nous, ce soient les profs de techno qui s'occupent de ça (éventuellement en coordination avec les profs d'histoire-géo). Je poserai la question aux collègues de techno demain.
Faich' si c'est pour ma pomme, j'ai pas prévu ça dans ma programmation/ Ni la semaine au ski, ni les voyages linguistiques, ni telle sortie à tel endroit, puis à tel autre, puis... -_-'

Ceux qui n'ont pas le permis peuvent-ils s'en dispenser?

Rendash a écrit:J'ai trouvé une note de service dans mon casier, et un certain nombre de documents : il semblerait que chez nous, ce soient les profs de techno qui s'occupent de ça (éventuellement en coordination avec les profs d'histoire-géo). Je poserai la question aux collègues de techno demain.
Faich' si c'est pour ma pomme, j'ai pas prévu ça dans ma programmation/ Ni la semaine au ski, ni les voyages linguistiques, ni telle sortie à tel endroit, puis à tel autre, puis... -_-'

Ceux qui n'ont pas le permis peuvent-ils s'en dispenser?

Si t'arrive à gueuler suffisamment fort pour ne pas le faire.

Je ne suis que stagiaire, je ne gueule pas dans l'établissement (j'ai bien assez à faire à l'ESPE ).

Plus sérieusement, si ça peut se négocier, je le ferai. Voire même, si on m'ajoute des heures pour ça, je prends (payées, évidemment), mais je ne suis pas assez naïf pour l'espérer.
Mais sur mes horaires, ouatzephoque?! Ce sera torché en une heure, épicétou.

De toute façon, presque tous les élèves l'ont sans aucun souci. La plupart des réponses sont assez évidentes, si on la joue conservateur: la sécurité avant tout. Après, il arrive qu'un ou deux ne l'ont pas, le collège organise une session de rattrapage qui n'est plus de ton ressort.

A Versailles des IPR c'étaient énervés à ce propos. Pour eux on a déjà assez de choses à gérer, mais ils n'ont pas convaincu tous les CDE. C'est un moindre mal de le faire en 5e et de le laisser à d'autres en 3e.

Je m'inquiète pour rien, à tous les coups ce sont bien les collègues de techno qui prennent ça en charge. Je demanderai confirmation demain.
Mais je suis totalement incompétent sur la question, si je dois la traiter.

Rendash a écrit:Je m'inquiète pour rien, à tous les coups ce sont bien les collègues de techno qui prennent ça en charge. Je demanderai confirmation demain.
Mais je suis totalement incompétent sur la question, si je dois la traiter.

Depuis quand ça pose pb dans l'EN ?

Ca va même devenir un atout parti comme c'est.
C'est ça l'interdisciplinarité.

Il y a deux ans, lorsque j'ai été inspectée, mon IPR a râlé auprès de mes chefs car nous (profs d'HG) n'avions pas à perdre des heures de cours pour l'ASSR. Depuis, ce sont assistants d'éducation qui prennent les élèves de 5e et de 3e volontaires lorsqu'ils ont des heures de libre et ils s'entraînent à ce moment-là.

Pour l'IPR, IPR IPR IPR... IA!

*je suis déjà dehors*

Dans mon bahut, je fais la prépa ASSR des 5e (je les ai généralement toutes) mais certains collègues en font un peu, notamment ma collègue de physique.

Je le fais parce que j'aime bien ça.

Pour les 3e, je ne fais rien.

Rendash a écrit:Je ne suis que stagiaire, je ne gueule pas dans l'établissement (j'ai bien assez à faire à l'ESPE ).

Plus sérieusement, si ça peut se négocier, je le ferai. Voire même, si on m'ajoute des heures pour ça, je prends (payées, évidemment), mais je ne suis pas assez naïf pour l'espérer.
Mais sur mes horaires, ouatzephoque?! Ce sera torché en une heure, épicétou.

En principe, on n'a pas le droit de faire des heures supplémentaires en tant que stagiaire (sauf bénévolement....).
Ta première remarque sur l'ESPE ->

J'en ai fait, qui m'ont été payées.
Tant mieux si c'est un dysfonctionnement. Pis j'en fais plus, ça faisait trop, finalement.

Aucun texte interdit au stagiaire de faire des heures sup. Les HSE sont tout à fait possible.

Chez moi, ce sont les PP´ qui s'en chargent sur leurs heures de vie de classe.

Je commence à réfléchir au thèmes "Bouleversements culturels et intellectuels". Comment organiser vous ce thème : faites-vous un chapitre sur l'ensemble des questions à étudier ou faites vous un chapitre sur l'ensemble des thématiques (découvertes, Renaissance, crise religieuse, révolution scientifique) ?

Je réfléchissais à la mise en place d'une sorte d'exposition sur l'ensemble du chapitre mais retirant la question des crises religieuses. Je souhaite que les élèves, par groupe, réalisent des panneaux sur un thème et réalise également un questionnaire pour leur camarade. Au bout de 2 ou 3 heures, les groupes n'ayant pas travailler sur certaines thématiques devront compléter un questionnaire et/ou réaliser un texte sur ce qu'ils auront appris.

Pensez-vous que cela est faisable ?

Avant les vacances, mes élèves ont fait le chapitre sur les découvertes et les premiers empires coloniaux. Attiré depuis quelques temps par la pédagogie coopérative style Freinet et PI, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure d'un plan de travail de 5h en autonomie coopérative en y ajoutant des éléments jouant sur la métacognition, la motivation et la mémorisation.

J'ai lancé ce type de travail dans mes deux classes de 5e (qui sont différentes : une est très hétérogène, la moitié de la classe a plus de 16/20 de moyenne, l'autre la moitié... la seconde est plus homogène mais plus faible ; dans les deux classes, on a des hyperactifs, des PAI dyslexie/dyspraxie et d'autres cas sur lesquels je serai peu dissert car cela relève du devoir de discrétion suite aux informations fournies par les parents et que je veux respecter).

J'ai donc lancé la machine : j'ai créé mon plan de travail (https://www.dropbox.com/s/2fy59wumwug151n/PdT%20Gdes%20D%C3%A9c.%20brouillon.odt?dl=0 ), mes quizz (oui, j'adopte la graphie anglophone et si ça vous gêne, sachez que j'aime le "izz" avec le double z :lol: ), mes deux capsules vidéos dans lesquelles je développe les mises en perspective, mes coups de pouces et ma planche à doublons.

Tous les documents étaient dans le manuel Hachette.

J'ai accueilli mes élèves qui ont été décontenancés car j'avais totalement anéanti la disposition de la classe dans le but de permettre aux élèves qui voulaient coopérer de travailler ensemble en groupe 2, 3 ou 4 et à ceux qui voulaient bosser seul de pouvoir le faire.
J'ai expliqué qu'ils avaient 5h pour réaliser tout le plan de travail. Quand ils avaient achevé une tâche du plan de travail, ils pouvaient venir me voir pour que je les corrige et que je leur donne un quizz afin de stimuler leur mémorisation. S'ils avaient des difficultés, ils pouvaient demander un Coup de Pouce contre un doublon. Si leur travail était une réussite, ils gagnaient un doublon. S'ils avaient tout bon au quizz, ils gagnaient un nouveau doublon. J'enlevais un doublon s'ils ne travaillaient pas ou perturbaient la classe (je n'ai eu à l'utiliser que 4 fois en 2 x 5h).

Les doublons sont un élément de motivation que j'ai créé. Ils partaient avec 2 doublons. Il y avait un tableau des prix :
- Rappel à l'ordre du professer : X doublon (X étant à l'appréciation du doublon).
- Coup de Pouce : 1 doublon.
- Bonus au contrôle de +1 : 4 doublons.

Les quizz avaient pour but de stimuler leur apprentissage des orthographes nouvelles et des repères essentiels (https://www.dropbox.com/s/7entcd7lejf4yck/QUIZZ%20FREINET.rtf?dl=0 ).

Ils étaient libres de la forme de leur travail dans la mesure où je voulais sur les 4 "récits/synthèses" au moins 2 textes. Après, carte mentale, schéma... Ils étaient libres.

Il y avait deux capsules vidéo à visionner. Les miennes sont trop longues. Je vais les raccourcir à moins d'1mn30. J'ai eu un souci et une contrariété avec ces capsules. Je n'avais pas assez de machines pour qu'ils les lisent (2 tablettes et 2 ordinateurs) et je n'avais pas pensé aux écouteurs (bon, ils avaient tous leurs propres écouteurs de smartphone... no comment !). Ensuite, une partie des élèves a tout simplement retranscrit mot à mot tout mon discours. La prochaine fois, je promettrai 2 doublons sur les capsules vidéos à ceux qui feront soit une carte mentale soit un tableau soit un texte de 15 lignes maximum avec les éléments essentiels.

Une fois les explications de l'organisation faite, j'ai lancé mes élèves au boulot.

J'avais peur. Lâcher sa classe comme ça... Abracadabra ! Ce fut magique ! Je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé. Ils ont tous bossé comme jamais. Seul un élève sur 56 a dû être rappelé à l'ordre pour le travail. J'ai eu 56 x 4 textes à corriger, 56 cartes, 56 lexiques et 56 frises chronologiques sans parler de 56 x 7 quizz. La classe était une ruche au travail. Seul un groupe de 4 élèves a bâclé une partie du plan de travail (d'ailleurs, ils l'ont payé très cher au contrôle, sauf une qui a compris et qui a tout fait pour sauver les meubles). Un autre groupe n'a pas compris le principe de la coopération et a simplement recopié sur l'élève de bon niveau de leur groupe avant que je n'y mette fin par une remarque. Les autres 48 élèves ont tous fait leurs propres textes mêmes s'ils travaillaient en petit groupe.

Tout a été fait en 5h. Voici un exemple de tout ce qu'a fait une de mes élèves :

Spoiler:

A noter qu'ils étaient libres de faire les tâches du plan de travail dans l'ordre qu'ils voulaient. J'avais aussi veillé à créer des redondances pour que quelqu'un qui n'aurait pas réussi un récit, un texte ou sa carte puisse avoir les connaissances requises par un autre travail (typiquement, la frise chronologique et le lexique).

Ils ont eu le contrôle le cours d'après. Les résultats ont été positifs. Plusieurs élèves sont passé de notes entre 9 et 11 à 16 sur 20. Sur mes 56 élèves, 50 ont réussi leurs contrôles soit parce que ce sont des bons élèves, soit parce qu'ils ont fortement progressé. Les 6 élèves n'ayant pas progressé appartiennent aux deux groupes dont j'ai parlé ci-dessus (les bâcleurs et les copieurs) plus mon élève dyslexique en PAI qui a refusé les Coups de Pouce.

Je suis donc très content de cette expérience et les élèves aussi. Les très bons élèves ont adoré tout comme les en difficulté.
Pour la prochaine fois (sur la réforme, l'humanisme et les sciences), je vais leur donner plus de liberté. Par exemple, ils pourront soit étudier Rabelais soit Thomas More soit Erasme. Mais, s'ils ont fait tout ce qu'il faut, ils pourront faire les autres choix (et donc gagner des doublons en plus). Je vais aussi essayer de multiplier la coopération en utilisant une phase des conseils coopératif pour cela (le "Qui a du mal ?" "Qui veut l'aider ?") ou en créant des tuteurs.

J'ai juste un problème moral avec les doublons. Mais, je veux aussi travailler la motivation. Sauf que ça entre en conflit avec la coopération. A voir, je n'ai pas d'avis définitif sur la question.

Merci beaucoup Elyas pour ce riche retour d'expérience. Ca donne vraiment envie de tester des choses.

Je suis d'accord avec toi pour les doublons mais c'est difficile de susciter la motivation autrement. C'est une réflexion à mener.

Pour la correction ça se passe comment ? Tu notes chaque production ? Note d'ensemble ? Niveau de réussite ? Appréciations seulement ?

Je ne note pas les productions, je vérifie que le texte est cohérent et contient les bonnes informations nécessaires. Je corrige les problèmes de langue et je rajoute ce qui manque avec une explication orale personnalisée à l'élève.
Je n'avais pas pensé aller plus loin car je gérais pas mal de nouveauté avec ce plan de travail. J'y penserai plus tard.

Je sais que d'autres collègues incluent les niveaux à atteindre par rapport à des échelles de maîtrise dans le plan de travail lui-même.

Je pense qu'inclure les niveaux de réussite pourrait être intéressant en effet mais ça demande encore plus de travail pour mettre en place tout ça.

Elyas :shock:

kero a écrit:Elyas :shock:

Peux-tu expliquer l'origine de ton choc ? Je suis un peu inquiet

Merci Elyas, de nous proposer le compte rendu d'une mise en pratique concrète de tout un tas de pratique dont on nous parle d'habitude de façon très abstraite.

Simple question: tu penses que c'est tenable dans le temps avec les programmes actuels ? (sachant que celui de 5e est pas forcément le plus long)