Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Pour Anne Brugnera, l'adjointe au maire de Lyon en charge de l’éducation, “la MJC Presqu’île/Confluence a l’expérience nécessaire pour gérer ce genre d’activités”. Il s’agirait donc d’un événement exceptionnel, mais “à ne pas minimiser pour autant”. La procédure et le fonctionnement de cet accueil de loisirs est donc à reprendre de A à Z. Pour le moment la mairie centrale n’a pas de détails concernant des sanctions éventuelles du personnel encadrant. En revanche, Anne Brugnera l’assure, “un rappel à l’ordre des consignes a été fait”.
Renvoi de responsabilité

De son côté, la Ville de Lyon rejette toute responsabilité directe dans l’incident. Les MJC et les centres de loisirs ont le soin de gérer les activités prévues par la réforme et “chaque accueil a des consignes particulières”, affirme l’adjointe en charge de l’éducation. Bien qu’elle subventionne en partie le centre de loisirs, la Ville n’est “pas le responsable de l’accueil de loisirs”.

nterrogations et inquiétudes étaient au rendez-vous de la rentrée, mais près d’un mois après la mise en place de la réforme, les sentiments restent plus ou moins les mêmes. Si certains parents parlent d’une amélioration des activités le vendredi après-midi, d’autres mettent au contraire en avant un manque de "qualité".

Les enseignants restent aussi sceptiques. "On se méfie du ressenti mais les enfants ont l’air plus fatigué en fin de semaine", assure Yannick Le Du, secrétaire départemental du SNUipp FSU dans le Rhône qui met en avant un premier bilan contrasté suivant les communes du département.

Le syndicat dénonce encore une réforme appliquée "dans la précipitation", notamment en ce qui concerne le temps méridien et le périscolaire. "Ce qui est aujourd’hui compliqué est ce qu’on avait prévu. (…) On est plus proche d’un mode de garderie le vendredi après-midi. (…) Les conditions de la restauration scolaire se sont dégradées. (…) On attend encore de voir", explique Yannick Le Du qui estime également que les enseignants manquent désormais de temps pour se concerter.

Et puisque la municipalité semble s’enliser dans l’élaboration et la mise en place des nouvelles activités périscolaires (NAP) voulues par le gouvernement, un groupe de travail composé de onze parents d’élèves a planché sur un support de construction d’un projet éducatif, qu’ils ont présenté lors du comité de pilotage du 12 septembre dernier. « Le maire s’est engagé à étudier notre projet. Il en a donné une copie aux élus lors du conseil municipal pour lecture… Pour autant, on ne ressent pas un enthousiasme débordant autour de cette proposition », regrette l’un des délégués de parents d’élèves.

Une proposition qui se veut par ailleurs « ambitieuse en termes de perspectives » et qui apporte plusieurs pistes de réflexion quant à la façon d’organiser dans les prochains mois la réforme.

Selon RTL, Matignon prévoirait de dégager une enveloppe de 100 millions d'euros destinée à 7600 communes, qui auraient du mal à financer les nouveaux rythmes scolaires.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires: Matignon distribuerait 100 millions d'euros

Selon RTL, Matignon prévoirait de dégager une enveloppe de 100 millions d'euros destinée à 7600 communes, qui auraient du mal à financer les nouveaux rythmes scolaires.

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Une cinquante de parents d'élèves du groupe scolaire Château-Gombert Athéna, dans le 13e à Marseille, organisaient ce vendredi midi un pique-nique revendicatif dans la cour de l'école de leurs enfants. Ce n'est pas le premier, ils réclament, semaine après semaine, la mise en place des activités périscolaires et la fin de la grève des cantines.

C'est le bilan quasi unanime que dressent les parents d'élèves rencontrés dans plusieurs écoles de la CBC. Constat partagé par les enseignants.

La réforme des rythmes scolaires est mise en place depuis un mois et demi. À la sortie des classes, les parents d'élèves dressent tous le même bilan : les enfants sont plus fatigués que l'an dernier à la même époque.

La faute au mercredi matin travaillé ? Aux Tap ? Aux rythmes différents chaque jour ? Les enseignants partagent eux aussi le même constat : beaucoup de fatigue, et plus tôt dans l'année qu'habituellement.

Le résultat pour l'opposition est "une bévue colossale, de voir les activités transformées en une immense récréation de 15h45 à 18h !" Reste également la question du financement de cette réforme en suspens. "Impôts nouveaux ? Taxes nouvelles ? Redéfinition du quotient familial ? M. Fousseret a martelé qu’il y aurait gratuité du dispositif actuel… Il y a donc un budget existant… Où est-il ?", s'interroge Ludovic Fagaut.

Moins 40% d'adhérents, entre - 20 et 35% des licenciés, une désertification des catégories 3-11 ans, une déstabilisation de la pyramide des âges et, à venir, une baisse globale des licenciés, une perte de 50 000 euros de recette, une autre de 75000 euros et une fatigue globale des enfants ayant un effet néfaste (sic !) sur l'aspect biologique, etc...

La modification des rythmes scolaires imposée, sans concertation, par le gouvernement marque un nouveau désengagement de l’État vis à vis de ses responsabilités. Elle a, d’ores et déjà des répercussions négatives pour les enfants, les familles, les personnels de l’Éducation nationale, les collectivités locales et les tissus associatifs.

Nous seront solidaires des mobilisations demandant l’abandon de cette organisation du temps scolaire et l’ouverture d’un large débat pour une vraie réforme des rythmes.

A cette situation déjà dramatique, le maire de Nice a décidé d’en rajouter. Pour compenser le coût financier de cette réforme pour les collectivités locales, il a décidé, avec la majorité UMP, de facturer aux familles le temps d’accueil périscolaire.

coindeparadis a écrit:Ma mairie UMP ne brille pas par la qualité de ses prestations !
La question des licenciés sportifs est plus grave. On sait combien la pratique sportive gagne à s'inscrire très jeune.
Dans d'autres domaines on a dû réduire le nombre de contrats (danse, musique, langue étrangères en immersion...). La réforme des rythmes crée du chômage .

- Quels premiers enseignements tirer de ces nouveaux rythmes scolaires ?
- Depuis le début de l'année, les enfants se lèvent vers 7 heures pour être à l'école à 8 h 20 du lundi au vendredi. Des parents que j'ai rencontré me disent que les enfants s'endorment dès le jeudi sur leur assiette, les enseignants les trouvent excités sur les bancs de l'école. Il va de soit que les enfants, sans coupure en milieu de semaine, sont exténués à partir du jeudi.

Lors du conseil municipal, qui s'est tenu vendredi soir, François Prigent a fait un bilan d'après-rentrée sur les rythmes scolaires. Ses conclusions ne sont pas en faveur de la réforme voulue par l'Éducation nationale. « Elle a été mise en place en dépit du bon sens et de l'intérêt de l'enfant. Elle ne fait qu'accentuer les disparités territoriales, notamment dans les moyens mis à disposition pour l'animation des Temps d'activités périscolaires (Tap). Les enfants sont fatigués par ces nouveaux rythmes, c'est le constat effectué par le personnel enseignant, les parents et de nombreux élus. Nous avons été les derniers du département à accepter, contraints et forcés, cet ersatz de réforme afin que la rentrée se fasse dans une certaine sérénité. Je suis offusqué que le peu d'aide qui nous soit apporté pour mettre en place les Tap soit déjà remis en cause pour l'année prochaine. Je soutiens la protestation de l'Association des maires de France (AMF) contre cette réforme foncièrement injuste et inéquitable vis-à-vis de très nombreuses écoles », a expliqué le maire.

coindeparadis a écrit:Je me demande si je ne vais pas imprimer tout ton dossier de presse "The Goon" et l'envoyer à notre ministre...

Catsoune a écrit:Quoique nous fassions, j'ai bien l'impression qu'aucun compte n'en serait tenu.
C'était aux parents de manifester leur grogne. Encore et encore. En masse. Eux auraient, peut-être, été écoutés. Entendus.

retraitée a écrit:Martine Aubry, sur F Inter ce matin, juge très bonne la réforme ! C'est Orwellien !

Cette perte s’ajoute à la difficulté de percevoir les aides spécifiques de la CAF (0,50€ par heure par enfant accueilli) pour les temps d’activités périscolaires (TAP), qui répond à des critères impossibles à remplir pour les communes, chiffre l’élue. Cette décision est un nouveau recul inacceptable de l’Etat dans la prise en charge du service public de l’Education nationale. Elle fait supporter aux communes la totalité du coût de la réforme sachant que celles-ci assument déjà seules depuis la rentrée scolaire les problèmes majeurs d’organisation qui découlent de la mise en oeuvre de cette réforme.